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funcky billy II

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Messages posté(e)s par funcky billy II

  1. Thread très intéressant de Thomas C Theiner sur l'aspect logistique de la chose. (Pour info, il est très pro-ukrainien)

    Si on s'intéresse une fois de plus aux voies ferrées (la carte est de lui): 

    Les polygones violets, ce sont les noeuds ferroviaires russes et les ronds jaunes, c'est la portée d'un missile Himars. (J'ai l'impression qu'il la calcule en imaginant que le lanceur est sur la ligne de front, donc dans la réalité, j'imagine qu'il faudrait décaler le rond un peu plus du côté ukrainien). On peut en fait, dans cette région, diviser le réseau ferroviaire en deux parties qui ne peuvent pas communiquer (sauf à faire un détour par la Russie en longeant la frontière ukrainienne) du fait que les voies ont été détruites au niveau du front de 2014. Pour la partie nord, la prise de Koupiansk, on l'a vu, empêche les Russes d'alimenter directement le nord du front jusqu'à Severodonetsk depuis la Russie par la voie ferrée.

    FdIrEo2XkAA4vnA?format=png&name=900x900

    Mais on constate également que, pour la partie sud du réseau, les deux noeuds ferroviaires de Debaltsave et Ilovaisk sont également bien dans la zone que les Himars peuvent cibler. Ce qui, selon lui, force les Russes à prévoir des dépôts bien en arrière du front (± 100km) et désorganise encore un peu plus une logistique déjà mise à rude épreuve et manquant de camions. Le réseau routier de l'oblast de Louhansk étant, en règle générale, moins resserré et les distances à parcourir depuis la voie ferrée la plus proche, supérieure, la situation y est encore bien pire que du côté de Donetsk. Néanmoins, cette logistique défaillante est une des raisons qui contraint les Russes à se tenir sur la défensive. 

    Mais là, on peut se dire que la fourniture à l'Ukraine d'armes de plus longue portée n'y changerait pas grand chose. 

    Bien différente est la situation au niveau de la Crimée: 

    Déja la portion de voie entre Donetsk et Volnovakha est inutilisable car trop proche du front et à portée de l'artillerie ukrainienne. 

    FdIuErvXEAAIxIR?format=jpg&name=large

    Du coup, conclusion logique, le seul moyen pour les Russes d'approvisionner le front Sud par la train (leur principal atout logistique, rappelons-le), c'est par le pont de la péninsule de Kerch (puis le pont le Syvash pour toute la zone Mélitopol-Marioupol). Problème, ces deux ouvrages d'art sont hors de portée des Himars (toujours les ronds jaunes). 

    Mais:

    FdI-YrZWYAE1IEZ?format=jpg&name=large

    Ils sont à portée des missiles ATACMS, dont les lanceurs peuvent se mettre sur le porteur des missiles HIMARS. Et là, le point intéressant, c'est que l'on peut potentiellement menacer toute la logistique russe du front sud ainsi que d'infliger un camouflet à la Russie si ces missiles, que Washington semble pour le moment réticent à envoyer en Ukraine — même s'ils faisaient partie de la liste des suspects lors de l'attaque de la base de Saki.

    Toujours est-il que cela montre qu'une capacité d'escalade existe aussi du côté occidental et ukrainien si la Russie commence à franchir certaines bornes et (là, c'est moi qui rajoute), c'est un exemple concret de ce que pourrait être une partie de la réponse à une attaque nucléaire russe, si, cas qui demeure improbable malgré tout, elle devait survenir. 

    Je mets les fils twitter: 

    il y a 6 minutes, nemo a dit :

    Justement la situation à Kherson me parait vraiment étrange  - est-il vraiment possible que la situation y soit si précaire sans que les russes en soient conscient? Ou alors la situation n'y est-elle pas aussi précaire qu'on le dit? Il semble que les russes y aient plutôt bien résisté à l'offensive ukrainienne, surtout si on compare à la débâcle à Kharkiv, mais comment se fait-il si le ravitaillement russe est si difficile? Ils ont accumulé des réserves que les ukrainiens n'ont pas pu détruire/détecté? J'avoue que je comprends pas vraiment.

    Les Russes ont manifestement une densité de troupes importante et qui plus est de bonne qualité, certaines ayant été retirées de la zone qu'elle défendaient du côté de Kharkiv, ce qui a laissé la voie libre à l'armée ukrainienne. La zone est pourvue de lignes de défense préparées.

    Le problème logistique pour les Russes, c'est le franchissement du Dniepr. Les HIMARS ont détruit les passages sur le fleuve ainsi que des dépôts logistiques russes. Ce qui pousse certains commentateurs à comparer la rive nord du Dniepr à une île. 

    Enfin voila ce que j'en ai compris en tout cas...

     

     

     

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  2. Si on essaye de faire preuve d'optimisme dans ce monde de brutes:

    Les menaces nucléaires sont quand même très floues et ne changent pas radicalement par rapport à avant la déclaration. Donc rien de neuf sous le soleil pour Poutine qui a passé son temps à menacer tout le monde de faire sauter la planète depuis 6 mois. Bien moins inquiétant qu'une formulation explicite type: "Si vous reprenez Louhansk, c'est champi", si je pousse le propos jusqu'au bout.

    On a déjà eu le cas avant: la Crimée a déjà connu un référendum d'annexion, fait partie du territoire russe et est donc normalement "sanctuarisée". Mais quand les Ukrainiens ont effectué des frappes sur la péninsule, la seule réponse russe, ça a été de dire "C'est une cigarette mal éteinte".  Donc pour le moment, pas de changement évident non plus. 

    Mine de rien aussi, l'escalade n'est que partielle. Pas de déclaration de guerre. On continue sur une "Opération militaire spéciale" qu'on peut arrêter à tout moment à l'inverse d'une guerre où il y a une vainqueur et un vaincu. 

    Donc, bon, on peut se dire que ça aurait pu être pire. :chirolp_iei:

     

    Autre point aussi vu mentionné, le dispositif russe permet de prolonger les contrats des soldats de métiers indéfiniment. Donc ceux qui devait partir cet automne vont devoir rester dans l'armée. Avec un impact évident sur leur moral...

     

    il y a 18 minutes, bubzy a dit :

    Comme dans Stalingrad. Un fusil pour deux.

    Le reste c'est de la sélection naturelle. 

    Et à la fin... Ils ont gagné. 

    C'est une légende urbaine il me semble. 

    il y a 3 minutes, Deres a dit :

    C'est difficile à dire, mais si les russes acceptent des pertes (ce qui est déjà le cas dans les faits), ils peuvent surement mener des raids massifs qui satureraient les défenses aériennes ukrainiennes qui sont probablement quand même peu nombreuses. Les américains ont bien acceptés des pertes très significatives en B52 pendant Linebacker II sur Hanoi.

    Au Vietnam, les américains déployaient aussi tout un dispositif d'avion tactique de guerre électronique pour faciliter l'attaques. Pas sûr que les Russes aient ça en stock. 

    Ils n'ont pas démontré non plus leur volonté d'encaisser de lourdes pertes. Si, a priori, on commence à voir plus de Su-25 au dessus du front, l'aviation russe a brillé par son absence lors de l'offensive ukrainienne  près de  Kharkiv. Le seul moment où les Tu-22 ont lâché des bombes sur l'Ukraine, c'était, sauf erreur de ma part, au dessus de Marioupol alors qu'il n'y avait aucune DCA ukrainienne à proximité. 

    Bref, je ne prétends pas prédire l'avenir mais ce n'est pas une hypothèse qui est retenue par beaucoup de commentateurs. 

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  3. Deux remarques glanées au fil de mes pérégrinations sur Twitter: 

    1°) Au sujet de la poursuite de l'attaque russe sur Bakhmout, une hypothèse de Rob Lee. Cela est plus dû à l'absence d'unité de commandement du côté russe qu'à un plan opérationnel global et réfléchi. C'est Wagner qui a la responsabilité du front de Bakhmout et Wagner ne répond qu'au Kremlin, pas au commandant de théâtre de l'armée russe. Prendre la ville de Bakhmout les mettrait bien plus en valeur auprès de Poutine que de participer à la défense de parties paumées du front. Et donc ils y vont à fond. 

    2°) Un deuxième effet kiss cool de l'offensive ukrainienne sur le plan logistique qui, personnellement, m'avait échappé, c'est qu'en coupant la voie ferré à Koupiansk, les Ukrainiens ont privé Severedonetsk et Lyssytchansk et toute une partie du front à proximité de ces agglomérations de liaison ferroviaire avec la Russie: 

    FcKO78BXEAYkWVa?format=jpg&name=medium 

    Dans la mesure où les lignes ferroviaires ont été coupées en 2014 au niveau de la ligne de contact (ligne rose sur la carte), il y aura désormais forcément une rupture de charge avant la ville et ses environs si on vient du Donbass, ce qui va compliquer l'approvisionnement de la zone, et ce même si d'autres voies arrivent à proximité. Et ça durera jusqu'à ce que les Russes arrivent à rétablir les liaisons. 

    il y a une heure, Akhilleus a dit :

    Ben dites donc, depuis que je suis parti, ca se lache et ca fanboyise à fond (et je parle même pas de la demi douzaine de zombis qui sont revenus en croyant passer sous le radar).

    Carry on, it's amusing .....

    À titre personnel, je te lisais avec beaucoup d'intérêt et je serais ravi que tu nous expliques pourquoi tu trouves que ça fanboyise à fond (pour ne pas que ça prête à confusion, ce n'est pas de l'ironie. Je le dis sincèrement)

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  4. D'après l'agence TASS, le porte-parole du Kremlin dément qu'une mobilisation partielle ou générale soit envisagée en ce moment. 

     

    Il y a 6 heures, Banzinou a dit :

    Certains sont dans les petits papiers, mais il pourrait y avoir d'autres surprises...

    AMX-10RC, AMX Auf1, Sagaie... à vos paris !

     

    Edit : @FdeStV vient de liker mon message sur les trois véhicules cités juste au dessus, on s'orienterait donc dans cette direction !

    Peut être même du M270 !

    Dans les réponses du fil de tweets, Mars Attaque parle aussi des canons tractés TRF1 que l'on va envoyer et a priori, on en envoie moins d'une douzaine en fait.

    edit: @Banzinou Je me permets de répondre dans mon post précédent. La nouvelle information, c'est le nombre qu'on envoie. Elle n'est d'ailleurs pas présente dans l'article que tu cites sauf erreur de ma part.

    il y a 28 minutes, Clemor a dit :

    Quid des munitions et autres pièces de rechanges pour ces matériels...

    A la limite les canon des Auf-1 et encore. Cela doit déjà être un casse tête logistique, alors avec des machines que seul la France avait en dotation.... 

    Dans les réponses, il précise aussi que, selon lui, l'AUF1 n'est pas envisageable :

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  5. Il y a 4 heures, Wallaby a dit :

    Cette histoire de Brest-Litovsk, c'était un repli stratégique temporaire du point de vue bolchévique.

    C'est bien comme ça que je le vois. On se dit, "Ok, à un moment, il faut voir les choses en face", on lâche des choses parce qu'on a pas le choix en se disant que dans 10-20-30 ou 50 ans, on reviendra conqué libérer ces pays. 

    Mais sur le moment, on lâche quand même un peu parce qu'on ne peut pas faire autrement. 

    Et finalement, ça leur a pas si mal réussi aux bolchéviques...

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  6. il y a une heure, g4lly a dit :

     

    l'Ukraine n'est pas un pays immense c'est 38 à 40 millions d'habitants selon la manière dont on compte. Peut être meme un peu moind avec les territoires nouvellement occupé.

    Alors certes l'envahisseur est venu un peu les poche vide avec seulement 150k ... Mais les défenseurs n'avaient semble t il après les différents recrutement pas vraiment plus.

    C'est déjà pas mal 40 millions d'habitants. Pour ce que ça vaut, c'est à peu près la France en 1914 tu as un peu moins 900 000 hommes sous les armes en temps de paix. (juste un ordre de grandeur dans une situation qui n'a rien à voir, on est d'accord)

    J'ai cherché vite fait, et j'admets que je n'ai pas de chiffre à te donner.  Mais sincèrement, le consensus qui se dégage de toutes les sources c'est: depuis la mobilisation ordonnée par Zelensky, les Ukrainiens n'ont pas un problème d'effectif mais ils ont un problème d'effectif formés et expérimentés. Et d'équipements à leur fournir. 

    Ils ne peuvent pas se permettre de faire n'importe quoi non plus, mais ils ont quand même un avantage. 

    Les Ukrainiens ont mobilisé leur population et pas leur Russes. D'où la différence.

    En juillet, (après à prendre avec toutes les précautions d'usage évidemment), Zelensky parlait de 700 000 personnes sous les armes. Beaucoup de femmes se sont engagées (le MOD ukrainien dit 50k).

     

    Typiquement, le chapeau de cet article du Monde de mai, c'est : 

    Citation

    Les morts se comptent déjà par milliers dans chaque camp. Kiev, qui a décrété la mobilisation générale, dispose de plus de réserves humaines que l’armée russe. 

    (je ne suis pas abonné)

    Mais c'est tout-à-fait représentatif de la tonalité globale des articles. 

    Mais même les Russes disent que les autres sont plus nombreux qu'eux dans les talks-shows (bon, si tu me dis que ce n'est pas un argument, je ne le prendrai pas mal:chirolp_iei:). Ils parlent de hordes d'Ukrainiens dirigés par des mercenaires anglo-saxons. 

    Typiquement dans l'article du Wapo sur les pertes de l'offensive de Kherson, ils décrivaient la situation ainsi:

    Citation

    Ihor had no military experience before Russia’s invasion of Ukraine on Feb. 24. He made a living selling animal feed to pig and cow farms. His replacement as platoon commander also has no previous military experience, he said.

    Citation

    Ukraine’s reliance on inexperienced soldiers is also a vulnerability but not one that is exclusive to its forces.

    At the start of the conflict, Russia and Ukraine fought with professional military units. After suffering heavy losses in the eastern Donbas region, each side began deploying volunteer or reservist units with less experience.

    Des soldats inexpérimentés sont envoyés au combat, ce qui est certes moins efficace sans doute que des troupes très expérimentées, mais démontre bien que l'armée ukrainienne emploie des hommes qui ne faisaient pas partie du corps professionnel pré-existant au conflit, même pour des missions offensives dangereuses et complexes. 

    il y a une heure, g4lly a dit :

    Alors certes l'envahisseur est venu un peu les poche vide avec seulement 150k ... Mais les défenseurs n'avaient semble t il après les différents recrutement pas vraiment plus.

    150k, j'ai vu des estimations beaucoup plus basses (mais j'ai lu des estimations beaucoup plus hautes).  Le truc, en tout cas, aussi c'est que tu as aussi beaucoup de ces 150k qui sont des troupes de soutien ou qui servent dans l'artillerie, si j'ai bien suivi.  Si tu te te concentres uniquement sur l'infanterie, qui va tenir la ligne de front et subit la grande majorité des pertes, tu vas arriver à des chiffres beaucoup moins élevés. Et c'est là que le bas blesse. Au moment de l'invasion, a priori, dans certaines unités de fusiliers motorisés, ils étaient deux par BTR-80. Certains BTG étaient complètement déséquilibrés à ce niveau-là, bourrés d'artillerie mais très déficitaires en infanterie et logistique.

    Si j'ai bien compris, c'est ça qui leur a manqué du côté de Kharkiv et les a forcés à déployer des troupes de la LNR et de la Rosvgardia en nombre insuffisant.

    il y a une heure, g4lly a dit :

    A mon sens les Ukrainiens ont fait all in avant l'hiver pour se ménager des marge auprès deeur soutien qui voit le momentum avantageux leur donner des gages. Et sur ce plan c'est plutôt bien pensé.

    En galvanisant les soutiens on les aides à tenir face à une potentielle crise énergétique.

     Oui on est d'accord. Et même si on part du principe que les Ukrainiens sont plus nombreux, c'était une offensive qui présentait des risques du fait de la densité des défenses russes et de l'inexpérience des troupes ukrainiennes. Au moins pour Kherson, en tout cas, car a priori pour le nord, selon le New York Times, il y a eu une coopération beaucoup plus étroite entre Russes et Ukrainiens qu'à l'accoutumée dans le domaine du renseignement, donc ils ont dû s'engager en connaissance de cause. 

    Après, on peut aussi interpréter le fait qu'ils attaquent sur deux fronts comme: "On a un peu de marge, on peut tenter d'attaquer" ?

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  7. il y a 36 minutes, John92 a dit :

    Au risque de passer pour un con, je vais poser la question que personne n'a encore écrite.

    Que fait l'aviation (avion+ventilo) russe?

    Compte tenu de leur supériorité numérique, ca devrait être un régal, pour eux, de taper sur l'offensive Ukr

    Or, rien. Les Ukr ont-ils une "DCA" si redoutable que ça pour que les aéronefs Ru ne soient pas plus au soutien de leurs troupes?

    J'espère qu'on a officier de liaison dans l'Etat Major Ukr pour profiter du RETEX.

    Dans l'article de The Economist sur l'offensive paru hier, ils disent que, d'après une source dans le renseignement militaire ukrainien, les HARM installés sur les avions ukrainiens ont eu un fort impact sur la DCA russe. 

    Ils soulignent aussi la présence de la DCA ukrainienne (et notamment des Guepard Allemands qui ont l'air d'être particulièrement appréciés) qui dissuade les Russes de venir faire de l'appui rapprochés. 

    Et quand ils essaient de le faire, a priori il essuient des pertes, et, en plus, le problème c'est qu'avec la vitesse à laquelle la situation évolue, ils sont incapables de faire le distinguo entre amis et ennemis, ce qui les empêche d'aider leurs troupes efficacement. 

    Néanmoins, ils ne comprennent pas pourquoi l'aviation russe à échoué à détecter l'attaque imminente et à attaquer les Ukrainiens préalablement à celle-ci. 

     

    D'autres points notables:

    • Pour The Economist, la situation est, pour le moment, moins brillante à Kherson où les pertes sont très lourdes et les progrès lents (mais est-ce la métrique appropriée ?). 
    • L'offensive proprement dite à commencé le 6 (on revient à Kharkiv) mais il y a eu d'importantes préparation d'artillerie le 4 et le 5. La réaction des certaines unités russes sur le front à ces bombardements a apparemment été de... partir. Ils n'imaginaient manifestement pas qu'une avance ukrainienne d'envergure était possible. 
    • Les troupes d'élite russes présentes dans la région du nord du Donbass ont été envoyées à Kherson pour résister à la contre-offensive ukrainienne qui s'annonçait et ont fait cruellement défaut sur le front de Kharkiv 

     

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  8. Il y a 21 heures, Yorys a dit :

    Oui, on parle beaucoup de la façon dont l'Europe Occidentale va se chauffer cet hiver, mais peu de la façon dont les ukrainiens vont pouvoir se chauffer sans gaz russe ni charbon du Dombass... si, en plus, les russes leurs coupent l'électricité en tout ou partie ça va être le chaos dans la société civile ukrainienne... d'où peut être le forcing fait par Kiev pour renverser le cours de la guerre avant l'arrivée de l'hiver...

    C'est effectivement une vraie inquiétude: France 24 et TV5 avaient consacré des reportages à ce sujet. 

    Après, est-ce que Kiev s'imagine réellement qu'il sont capables d'emporter la décision avant l'arrivée de l'hiver ?

    Il y a 17 heures, g4lly a dit :

    Pour les russes l'Ukraine américaine ... c'est comme le Canada russe pour les USA ... c'est assez simple comme image.

    Peut-être que je suis en train de faire subir les derniers outrages à des lépidoptères, et tu m'en excuseras, mais pour moi, il y a, malgré tout, une différence entre "Ukraine occidentalisée" dont parle @FAFA et "Ukraine américaine". 

     

    Il y a 22 heures, Alexis a dit :

    - Scénario Sir Harris : "Une nouvelle phase de l'Opération militaire spéciale a commencé, avec la neutralisation systématique des infrastructures utilisées par les nazis ukrainiens pour continuer le combat. Les centrales électriques neutralisées la nuit dernière ne sont qu'un début. La vaillante Armée de l'air est en première ligne, elle paye un tribut significatif - un équipage de Tu-22 n'est pas revenu cette nuit et a été fait Héros de la Russie - mais les nazis ukrainiens ne pourront bientôt plus soutenir leurs forces militaires sur le terrain"

    Que les Russes en aient la volonté, sans doute. Mais en ont-ils la capacité technique ?

    L'argument de "Ils font preuve de retenue parce qu'ils vont devoir gérer le pays après la conquête" peut sans doute tenir au début mais après six mois, est-ce que ça tient encore ? D'autant plus dans la partie occidentale de l'Ukraine qu'ils n'avaient, a priori, pas l'intention d'intégrer dans leurs conquêtes. 

    Et comment ils font ? Ils sont capables de détruire des villes grâce à leur artillerie (cf. Marioupol) donc capables de détruire totalement de larges zones mais pour démanteler des cibles précises à longue distance, comment font-ils ? Parce que leur armée de l'air a un vrai déficit en termes d'armement de précision. Et s'ils envoient des Tu-22 attaquer, mettons une centrale électrique, à la bombe lisse, il faudra en envoyer beaucoup pour avoir une chance de toucher la cible. Et risquer la confrontation avec la DCA ukrainienne. Or, pour le moment, le modus operandi de l'aviation russe consiste à rester au-dessus de la Russie et du Belarus pour tirer des missiles de croisière quand il faut faire autre chose que de l'appui rapproché pour les troupes au sol. Missiles dont on sait maintenant qu'ils souffrent d'une fiabilité et d'une précision largement défaillantes (sans parler du stock restant qui est une question toujours en suspens). Même maintenant, ils préfèrent a priori frapper les civils en attaquant Kharkiv (une cible d'une taille certaine) plutôt que de se lancer dans une campagne systématique de destruction du pays (ou peut-être la répresentation médiatique qui en est donné m'induit-elle en erreur mais pas mal de commentateurs ont noté cet aspect des choses.)

    Bref, je ne suis pas sûr (mais peut-être fais-je erreur) que ce scénario soit vraiment envisageable. (Ou en tout cas que les Russes puisse en escompter une quelconque chance de réussite).

    Il y a 22 heures, Alexis a dit :

    - Scénario Staline : "En mettant tout son poids à soutenir militairement les Ukrainiens nazis, l'Occident collectif a déclenché une agression à grande échelle contre la Mère Patrie. Chaque citoyen a le devoir de contribuer à l'effort de guerre. La mobilisation patriotique contre le nouvel Hitler occidental a commencé. Lève-toi, pays redoutable !"

    Mais ça, ça constituerait un renversement à 180° de la position russe qui a jusque là consisté à dresser un voile pudique entre sa population et les erreurs et sacrifices qu'allaient entraîner cette guerre. D'autant que, du peu qu'on en sait, le recrutement des bataillons régionaux et les résultats de la campagne de conscription tendraient à démontrer que le peuple russe n'est que peu disposé à mourir pour Lyshansk. Est-ce que Poutine va le risquer ? Il ne faut jamais dire jamais mais cela constituerait, encore une fois, un changement majeur dans la manière dont Poutine mène cette guerre. Est-ce que la population va accepter cela ? Qu'est-ce qui le plus risqué ? Perdre Mélitopol ou déclarer la mobilisation ?

    Une fois qu'on a dit ça, est que c'est une option techniquement faisable ? Je n'en suis pas sûr mais j'avais cru comprendre que les réformes Serdioukov avaient en fait abouti à une disparition de fait de l'armée de masse. Est-ce qu'il reste des infrastructures, des cadres, des armes, des équipements disponibles pour assurer que ces masses humaines soient réellement utiles ? 

    Ça me paraît deux obstacles majeurs qui pourraient potentiellement nuire à la réalisation de cette hypothèse. 

    Il y a 22 heures, Alexis a dit :

    - Scénario Truman : "En mettant tout son poids à soutenir militairement les Ukrainiens nazis, l'Occident collectif en est arrivé à menacer les intérêts vitaux de la Russie. Nous répéterons périodiquement le tir nucléaire d'aujourd'hui sur un centre de pouvoir nazi, jusqu'à ce que le régime nazi accepte nos conditions"

    Pour le moment, j'ai quand même l'impression que si Vladimir fonctionne selon une logique qui lui est parfois propre et est un tantinet déconnecté de la réalité, il n'en reste pas moins éminemment rationnel. Un tel geste aurait des implications énormes et imprévisibles. 

    Je n'en sais rien mais on peut peut-être proposer des scénarios moins sombres. Genre Vlad ouvre son livre d'histoire russe à la page du traité de Brest-Litovsk, puis retombe sur les épisodes du Tsar et des Boyards, Gerasimov fait une chute du 5ème étage, Shoigu obtient le rôle de l'accusé dans un remake des procès de Moscou, le peuple russe verse une petite larme en se disant que "quand même Vlad est pas aidé mais on a de la chance de l'avoir." et la vie repart comme avant dans la douce et sainte Russie, le FSB veillant à ce que la parenthèse de l'Opération Militaire Spéciale reste bien enfouie dans les mémoires. 

    Je sais pas si c'est beaucoup plus crédible cela dit. Mais si ceux qui nous prédisent la chute de Poutine sont les mêmes qui prévoyaient des manifestations populaires d'ampleur ou une révolution de palais dès le début de la guerre, on peut encore attendre longtemps. :chirolp_iei:

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  9. À l'avant-garde de la lutte contre le réchauffement climatique, les studios de télévision moscovites ont vu leur température baisser de plusieurs degrés. On soutient désormais le combat des héros qui font face aux hordes ukrainiennes entrainées à l'ouest, commandées par des officiers américains et bardées d'équipement occidental en tout genre. Et surtout, on convoque la figure tutélaire de Staline qui, lui, savait gérer ce genre de situation où on obtient plus de résultats avec un sourire et un peloton d'exécution du NKVD que juste avec un sourire. 

     

    Je ne sais pas ce que cela signifie, mais en tout cas, pour le moment, la télé russe en dissimule pas que les troupes ont subi un revers, et parfois signale même qu'il pourrait être de grande ampleur. 

     

    Il y a 5 heures, CortoMaltese a dit :

    2) Cette offensive, si elle a été conduite très intelligemment et avec une prise de risque assumée (contournement des villes en acceptant de laisser des poches de résistances derrière soi) par les ukrainiens, a avant tout été permise par l'impéritie stupéfiante du commandement russe, qui a laissé un secteur éminemment stratégique du front presque sans défense, alors même que la préparation ukrainienne était évidente et que les russes possèdent une réserve de manœuvre, ne serait-ce qu'avec le fameux 3e Corps qui aurait été bien utile positionné dans le coin en force de réaction. 

    3) A l'inverse, on voit bien à Kherson (qui n'est très vraisemblablement pas une diversion en dépit de ce que certains prétendent) que lorsque les russes ont assez d'hommes (de bonne qualité si possible) et des fortifications solides, il est très dur et couteux de leur reprendre du terrain. L'offensive de Kherson, s'il est trop tôt pour la qualifier d'échec, reste assez modeste en dépit des moyens considérables qu'y consacrent les ukrainiens (ne serait-ce que par la quantité des précieuses munitions pour MLRS utilisée). 

    4) Ca signifie donc que cette défaite russe n'est pas forcément structurelle, elle est avant tout la conséquence de manquements énormes de la part du commandement russe. Or, tout comme les russes ont su adapter leurs méthodes offensives depuis le début de la guerre, ils sauront sans doute adapter leurs méthodes défensives, en systématisant autant que faire se peut les exemples qui ont marché (Kherson, ou même en copiant les Ukrainiens). Il est donc probable que des cadeaux tactiques pareilles offerts aux ukrainiens ne se représentent pas de sitôt.

     

    Je salue la plaidoirie de l'avocat du diable :biggrin: mais il y a quand même une réelle possibilité que la déroute (ou, à tout le moins le retrait précipité) russe découle de causes structurelles. 

    • Logistique défaillante, usure et absence de rotation des troupes qui ont fini par plomber le moral des soldats et leur volonté de combattre.
    • Manque d'effectifs (et d'obus pour l'artillerie ??) qui contraint les Russes à faire des choix dans les zones qu'ils sont capables de défendre avec suffisamment de moyens. 

    Si on suit cette logique, il ne faut pas exclure que, justement, vouloir reproduire les conditions qui, pour le moment, permettent aux Russes d'empêcher une percée vers Kherson soit, in fine, préjudiciable aux Russes en les forçant à dégarnir d'autres parties du front. Et manifestement, les Ukrainiens sont tout-à-fait capables de détecter les opportunités quand elles se présentent. 

    Après, c'est, de toute façon, impossible de savoir ce qu'il en est réellement et peut-être s'agit-il effectivement d'une bévue du commandement russe.

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  10. Il y a 5 heures, olivier lsb a dit :

    A prendre avec d'énormes pincettes, je pense que l'identification du bonhomme doit être toujours en cours, mais possible capture d'un lieutenant général:

     

     

    Ça n'a pas l'air d'être lui. Ils ont les mêmes oreilles chelou mais pas la même implantation capillaire ni le même nez (entre autres) on a l'impression: 

     

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  11. il y a 54 minutes, Valy a dit :

    Une série de twits du general Mick Ryan, qui voit l'armée Russe s'écrouler jusqu'à la reprise de la Crimée (lire la converstaion complète).

     

    Excuse-moi, mais pour moi, ce n'est pas tout-à-fait ce qu'il dit. Il dit qu'au vu des déclarations de Zelensky et de l'évolution des opérations, c'est le maintien de la Crimée sous le joug russe qui est en jeu, et que les Russes vont devoir en tenir compte dans leurs prochaines prises de décisions.

    Pas que la reprise de la Crimée est d'ores et déjà acquise. 

    Pour moi, c'est un peu différent malgré tout.

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  12. il y a 42 minutes, g4lly a dit :

    Tu cherches à dissuader qui? La Chine?

    En pratique la "psychologie des états" n'est pas à ce point différentes de celle des individus.

    Pourquoi un braqueur braque ... alors qu'il risque un train de sanction.

    J'ai des scrupules. On ne part pas un peu en HS ?

    Révélation

    Excuse-moi, je ne veux pas avoir l'air du type qui ne veut pas répondre ou qui coupe les cheveux en quatre mais pour moi, l'analogie ne tient pas. 

    À la limite, il faudrait que le braqueur soit assuré à 100% de se retrouver au tribunal et que son sort dépende uniquement de la décision du juge.

    Je veux dire que si la Chine envahit Taïwan, on saura que c'est elle. On savait bien que les petits hommes verts étaient russes à l'époque. Et si un doute avait subsisté, il aurait entièrement disparu quand la "réunification" a eu lieu.  La Chine ne pourra pas "partir en cavale" comme le braqueur espère le faire une fois le coup mené à bien.

    (J'admets ne pas être sûr à 100% que cela corresponde à la psychologie des braqueurs, en revanche. Je ne sais pas quelle est ta proximité avec le monde du grand banditisme mais je te laisse le choix de me corriger le cas échéant. :bloblaugh:Mais pour moi, le braqueur ne compte pas en priorité sur la mansuétude de la justice. Il y a va parce qu'il pense qu'on ne saura pas que c'est lui ou qu'on ne l'attrapera pas)

    C'est un argument que j'ai pas mal entendu à l'époque du début des sanctions en tout cas. Que se montrer ferme avec la Russie allait avoir un effet dissuasif sur la Chine alors que ne rien faire, au contraire, allait indiquer à Pékin qu'il pouvait se lancer sans risque. 

    Le tribunal a une réputation d'être assez inflexible. C'est une hypothèse en plus que tu mets dans ton raisonnement je pense. 

    Après, est-ce que c'est suffisant pour t'empêcher de braquer parce que tu penses que, sur ce coup-là, pour diverses raisons, le juge va faire preuve de mansuétude ? Bien malin qui pourra répondre...

     

     

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  13. il y a une heure, herciv a dit :

    Donc pour toi les sanction ont eu un effet dissuasif sur Poutine après la Crimée ? Ou juste il savait à quoi s'en tenir avant même de commencer son invasion ?

    C'est une fausse alternative. Répondre non aux deux questions constitue une position logique et qui, à mon sens, ne correspond pas trop mal au déroulé des faits. 

     

    il y a une heure, herciv a dit :

    Et puis parlons de l'Iran. Est-ce que les sanctions les ont empêché de reprendre leur programme nuke ? Ou la Corée du Nord elle qui est "isolée" depuis 70 ans ?

    Mais là on parle, à mon sens, de situations différentes. Le débat ce n'était pas, est-ce qu'un pays sanctionné est empêché de développer un programme nucléaire ? La question (que je laissais ouverte, rajouterais-je avec un soupçon de mauvaise foi :smile:) c'était: "Est-ce qu'un pays va avoir envie de poursuivre des visées expansionnistes, s'il pense qu'il va se manger un gros train de sanction en pleine figure ?".

    Ce sont, à mon humble avis, deux question éminemment différentes à plein de niveaux.  (questions que je n'ai de toute façon pas les connaissances pour traiter, donc bon... :sad:)

     

    il y a une heure, herciv a dit :

    Encore une fois Poutine savait très bien où il allait en envahissant l'Ukraine. Il compte remodeler le monde en s'isolant avec les isolés et la Chine et ceux qui considère que cet ensemble tient la route.

    C'est une position qui est la tienne et que je respecte mais qui, tu en conviendras, est loin de faire l'unanimité à ce stade. Parce que l'image du joueur d'échec, répétée ad nauseam en février avant de se faire plus discrète dans le débat, a quand même été largement écornée. 

    Le truc, c'est que si tu considères une position aussi maximaliste comme axiomatique, cela empêche tout débat. Vu que nous sommes confrontés à un génie infaillible, la partie est perdue d'avance et nous n'avons plus qu'à nous soumettre au moindre de ses desiderata.

     

    il y a 29 minutes, rendbo a dit :

    on savait déjà en février que même avec des centrales nucléaires tournant à plein ça allait être compliqué et c'est bien pour ça qu'en France elles sont en révisions toutes en même temps. Mais les Allemands, plutot que nous dire merci de prévoir l'hiver préfère nous tirer une balle dans le dos en montrant du doigt que notre état ne prévoit rien (centrales en maintenance) et que notre modèle nucléaire n'est pas le bon (importation d'énergie). Les journalistes trop fiers de faire le buzz emboitent le pas.

    Merci pour le rappel. Je ne comprends pas la deuxième phrase en revanche. Quel rapport avec les Allemands ?

     

    il y a 29 minutes, rendbo a dit :

    Bah non. Il n'y a eu aucun effet du premier train de sanctions, et dans le même temps nous prouvons au reste du monde que suivant qui agresse, on sanctionne ou pas.

    En février, beaucoup se dont élevés pour dire que si Poutine avait été sanctionné en 2014 comme il l'est aujourd'hui, les choses auraient été bien différentes. Après, ont-ils raison ou tort ?

    La question me paraît toutefois mériter plus qu'un "Bah non". 

    il y a 29 minutes, rendbo a dit :

    Honnêtement, il n'y a pas d'arme défensive, donc tout client est un agresseur potentiel. Et que ce soit des Mistral ou des Rafale, l'ami d'aujourd'hui ne sera pas forcément l'ami de dans 20ans... D'ailleurs le seul avantage de vendre à une bonne vieille dictature, c'est que t'es sûr que le peuple n'élira pas dans 5 ans l'opposé de ton ami. 

    Pas de souci mais le débat ne porte pas là-dessus. 

    il y a 29 minutes, rendbo a dit :

    et bien...

    Je me cite de deux post avant (certes peut-être un peu hors contexte et à mauvais escient, mais enfin, contrairement au milieu de l'édition française, j'aime beaucoup ma prose, donc tu ne me pardonneras :chirolp_iei:.) 

    Citation

    Je ne suis pas le pingouin qui glisse le plus loin sur la banquise mais je suis toujours un peu perplexe devant ce raisonnement qui veut que plus la Russie envahit de pays voisins, moins on doit la considérer comme dangereuse...

     

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