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Manuel77

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Tout ce qui a été posté par Manuel77

  1. Je ne comprends pas. Qu'admirerais-tu si tu étais allemand ? La vive réaction française à la mise à mal de l'autonomie européenne par AKK ? Ou le coup de poignard (Dolchstoß) porté par AKK ? Ou la mise à mal de l'autonomie européenne par l'achat d'armes américaines par l'Allemagne ?
  2. "Diarque", qu'est-ce que c'est ? Le président Macron ? Napoléon III ?
  3. Je trouve également que Münkler a été très superficiel dans cette interview en mettant sur un pied d'égalité l'OTAN et l'Europe. Normalement, dans le passé, il a toujours plaidé pour l'autonomie stratégique de l'Europe d'une manière qui plairait à beaucoup sur ce forum. Cela fait des années qu'il parle d'une pentarchie USA, Europe, Russie, Chine, Inde. Ce faisant, il ne semble PAS souhaiter que les empires s'allient entre eux. Par exemple, dans une interview de 2019 : https://taz.de/Herfried-Muenkler-ueber-die-Krise-der-EU/!5619408/ Est-ce que cela a définitivement échoué en Afghanistan et en Irak ? Oui, il n'y aura pas de successeur à ce rôle. La Chine n'est pas assez riche, l'Europe n'est pas prête à assumer les coûts élevés. Lorsqu'un ordre unipolaire s'effondre, on voit souvent apparaître des systèmes à cinq acteurs. Après l'effondrement du pouvoir impérial en Italie aux 13e et 14e siècles, la Ligue de Lodi a été créée avec Milan, Florence, Venise, Naples et les États pontificaux. Lorsque le système des Habsbourg s'est effondré à la fin de la guerre de Trente Ans, cinq centres de pouvoir ont subsisté : l'empereur à Vienne, l'Espagne, la France, l'Angleterre et la Suède. Lorsque le projet impérial de Napoléon a pris fin, ils étaient à nouveau cinq : Prusse, Autriche, France, Grande-Bretagne, Russie. Pourquoi cinq ? Trois est difficile à considérer comme un système stable, car deux s'allient souvent contre un. Les nombres pairs sont apparemment aussi vulnérables aux alliances qui détruisent le système. Aujourd'hui, un scénario se dessine avec les Etats-Unis, la Chine, l'UE, la Russie et l'Inde comme nouveaux empires. Si l'UE reste unie, elle pourra participer à la définition des règles. Dans le cas contraire, l'Europe deviendra la sphère d'influence de l'un des autres empires. --------- Selon ma lecture, la Russie serait toutefois en position de faiblesse dans ce système, car que veut-elle peser dans la balance, à part les matières premières et les armes nucléaires ?
  4. Il est intéressant de constater que la Pologne est encouragée par les Etats-Unis et le Royaume-Uni à faire obstacle à l'UE. Cette opinion fait-elle consensus sur le forum ? Cela semble être une perception très française, qui attribue aux Anglo-Saxons tous les complots... Chez nous, on perçoit plutôt que les problèmes avec la Pologne sont liés à des valeurs nationalistes/conservatrices (anti-réfugiés/anti-homosexuels). Mais aussi dans des tendances antidémocratiques du parti Pis. Nous considérons l'alignement sur les Etats-Unis comme un réflexe de sécurité antirusse compréhensible.
  5. Analyse de Herfried Münkler, le géostratège le plus connu d'Allemagne : https://www.ndr.de/kultur/europa994_page-1.html Les questions financières et constitutionnelles de l'UE passent au second plan La politique étrangère et de sécurité déterminera pour longtemps l'agenda de l'UE Les problèmes avec la Pologne passent au second plan, les problèmes avec la Hongrie persistent Indécision sur l'admission de la Serbie dans l'UE : faut-il miser sur des valeurs communes (donc contre l'admission, car la Hongrie pose déjà des problèmes) ou sur un espace géopolitique fermé (donc pour l'admission, contre la zone d'influence de la Russie. Il suppose que l'UE tente une voie médiane qui est conflictuelle. L'Amérique est cette fois de retour en Europe, mais il ne faut pas compter sur elle une nouvelle fois (à cause de la Chine et d'un éventuel retour de Trump). Les Européens doivent rapidement développer des capacités d'affirmation de soi - contre qui que ce soit. Citation Pour ce faire, ils doivent d'abord réfléchir à la contre-action stratégique qui pourrait les rendre capables de contester à Poutine la domination de l'escalade qu'il détenait avant le début de la guerre d'Ukraine et dans sa première phase, ou du moins de la contrecarrer durablement. La menace russe d'une troisième guerre mondiale au cas où "l'Occident" soutiendrait la résistance ukrainienne en lui fournissant des armes lourdes est inacceptable, afin qu'elle ne devienne pas un moyen de pression permanent contre les Européens. Tout au long du XXe siècle, des livraisons d'armes ont eu lieu sans que les États qui fournissaient des armes n'en deviennent pour autant des belligérants. Réagir à cela en menaçant d'étendre la guerre dans l'espace révèle le caractère effréné de la volonté de domination de la Russie. Les Européens doivent apprendre à gérer le fait que les politiques russes - en l'occurrence le ministre des Affaires étrangères Lavrov - formulent comme un avertissement inquiet ce qui doit être perçu par les Européens comme une menace claire. Il ne s'agira donc pas seulement de dépenser plus d'argent pour armer l'armée allemande, mais aussi de provoquer un changement de mentalité au sein de la classe politique et de la population. Il doit être clair que la liberté et la prospérité ne peuvent pas être obtenues à long terme par un repli craintif, mais uniquement par une préparation déterminée à la défense. Comment les Européens réagiront-ils si l'Allemagne devient la plus grande puissance militaire conventionnelle en Europe ? Je cite : La politique allemande devra garder à l'esprit cette ambivalence de ses voisins européens, et ce ne sera pas toujours facile, même si une part importante de la puissance militaire allemande est placée sous l'égide de l'OTAN, donc "communautarisée" au niveau européen. Et plus les Etats-Unis se retireront de la responsabilité de la sécurité en Europe, plus cet exercice d'équilibre sera compliqué. Mais la politique allemande ne pourra guère l'éviter, car la Russie restera longtemps une puissance révisionniste, même si Poutine n'est plus président. Et cela vaudra également pour l'Ukraine, si la guerre actuelle se termine pour elle, comme on peut le supposer, par des pertes territoriales à l'est et au sud. Un ordre de paix dans lequel la confiance repose sur l'interdépendance économique et non sur la dissuasion militaire mutuelle, comme l'ont souhaité la plupart des Européens, restera longtemps hors d'atteinte. Je vois aussi cette ambivalence dans ce forum. On se moque de l'utilisation névrotique de la puissance militaire par l'Allemagne, mais on observerait aussi une "normalisation" avec des maux d'estomac. En même temps, il y aurait des tentatives de différents côtés (Etats-Unis, Europe de l'Est, France) d'utiliser la force conventionelle allemande et de la diriger. Si l'Allemagne voulait suivre cette voie, elle devrait avoir une idée très précise de ses priorités géopolitiques. Nous avons un très long chemin à parcourir, car les compétences sont rares.
  6. Grand sujet dans les médias allemands. Lettre ouverte au chancelier Scholz, appelant à la prudence et mettant en garde contre une troisième guerre mondiale : https://www.emma.de/artikel/offener-brief-bundeskanzler-scholz-339463 Monsieur le Chancelier fédéral, Nous saluons le fait que vous ayez jusqu'à présent pris en considération les risques : le risque de propagation de la guerre en Ukraine, le risque d'extension à toute l'Europe et même le risque d'une troisième guerre mondiale. Nous espérons donc que vous reviendrez à votre position initiale et que vous ne fournirez pas, directement ou indirectement, de nouvelles armes lourdes à l'Ukraine. Au contraire, nous vous demandons instamment de tout mettre en œuvre pour qu'un cessez-le-feu puisse être conclu le plus rapidement possible ; un compromis acceptable pour les deux parties. Nous partageons le jugement selon lequel l'agression russe constitue une violation de la norme fondamentale du droit international. Nous partageons également la conviction qu'il existe un devoir politique et moral de principe de ne pas reculer devant la violence agressive sans se défendre. Mais tout ce qui peut en être déduit a des limites dans d'autres préceptes de l'éthique politique. Nous sommes convaincus que deux de ces limites ont été atteintes : premièrement, l'interdiction catégorique d'accepter un risque manifeste d'escalade de cette guerre vers un conflit nucléaire. La livraison de grandes quantités d'armes lourdes pourrait toutefois faire de l'Allemagne un belligérant. Et une riposte russe pourrait alors déclencher le cas d'assistance prévu par le traité de l'OTAN et donc le danger immédiat d'une guerre mondiale. La deuxième limite est le niveau de destruction et de souffrance humaine de la population civile ukrainienne. Même la résistance justifiée contre un agresseur devient à un moment donné insupportablement disproportionnée par rapport à cela. Nous mettons en garde contre une double erreur : d'une part, que la responsabilité du risque d'escalade vers un conflit nucléaire incombe uniquement à l'agresseur initial et non à ceux qui, les yeux fermés, lui fournissent un motif pour agir de manière éventuellement criminelle. Et d'autre part, que la décision sur la responsabilité morale du "coût" supplémentaire en vies humaines de la population civile ukrainienne relève exclusivement de la compétence de son gouvernement. Les normes morales contraignantes sont de nature universelle. L'escalade de l'armement sous pression pourrait être le début d'une spirale d'armement mondiale aux conséquences catastrophiques, notamment pour la santé mondiale et le changement climatique. Malgré toutes les différences, il convient d'aspirer à une paix mondiale. L'approche européenne de la diversité commune est un modèle à cet égard. Nous sommes convaincus, Monsieur le Chancelier, que le chef du gouvernement allemand peut contribuer de manière décisive à une solution qui tienne la route face au jugement de l'histoire. Non seulement au regard de notre puissance (économique) actuelle, mais aussi au regard de notre responsabilité historique - et dans l'espoir d'un avenir pacifique commun. Nous espérons et comptons sur vous ! Cordialement, LES PREMIERS SIGNATEURS Andreas Dresen, cinéaste Lars Eidinger, acteur Dr. Svenja Flaßpöhler, philosophe Prof. Dr. Elisa Hoven, spécialiste en droit pénal Alexander Kluge, intellectuel Heinz Mack, sculpteur Gisela Marx, productrice de films Prof. Dr Reinhard Merkel, pénaliste et philosophe du droit Prof. Dr. Wolfgang Merkel, politologue Reinhard Mey, musicien Dieter Nuhr, artiste de cabaret Gerhard Polt, artiste de cabaret Helke Sander, réalisatrice de films HA Schult, artiste Alice Schwarzer, journaliste Robert Seethaler, écrivain Edgar Selge, acteur Antje Vollmer, théologienne et femme politique écologiste Franziska Walser, actrice Martin Walser, écrivain Peter Weibel, théoricien de l'art et des médias Christoph, Karl et Michael Well, musiciens Dr. Harald Welzer, psychologue social Ranga Yogeshwar, journaliste scientifique Juli Zeh, écrivain Siegfried Zielinski, théoricien des médias La plupart des signataires sont issus des milieux de gauche. La lettre est largement rejetée dans nos médias. Y a-t-il chez vous des appels comparables émanant de la gauche politique ?
  7. Manuel77

    [Tigre]

    La ministre allemande de la Défense Christine Lambrecht parle du char de grenadiers Puma et de l'hélicoptère de combat Tigre : https://www.spiegel.de/politik/deutschland/bundeswehr-laut-christine-lambrecht-nur-150-schuetzenpanzer-puma-angeblich-einsatzbereit-a-5614855e-80f3-4160-9727-933d62b1261e Citation : La situation du Tigre est encore pire En réaction à l'attaque russe en Ukraine, l'Allemagne doit maintenant renforcer sa propre capacité de défense, a déclaré la politicienne du SPD. Un exemple : "Nous avons par exemple sur le papier 350 véhicules de combat d'infanterie Puma, dont 150 sont effectivement opérationnels", a rapporté la ministre. "Pour l'hélicoptère de combat Tigre, la situation n'est pas différente. Sur 51 appareils, à peine neuf peuvent décoller". Qu'est-ce qui ne va pas ? Je suis néanmoins favorable à ce que l'Allemagne participe au Mk3, car il y a une intersection relativement importante d'intérêts.
  8. Manuel77

    Marine allemande

    Nouvelle corvette pour la marine allemande (classe Braunschweig K130). Des renforts pour la mer Baltique. La corvette "Köln" marque le début d'un nouveau lot de construction de cette classe. https://www.t-online.de/region/koeln/news/id_92051892/taufe-in-hamburg-koeln-ist-89-meter-lang-und-leicht-bewaffnet.html Il y a deux possibilités : Les anciens navires déjà existants (cinq) sont modernisés pour répondre au nouveau standard. Il faudrait donc en construire quatre de plus. Le premier lot de construction (lancé en 2008) avait connu de nombreux problèmes (moteur, gouvernail, systèmes de bord). Neuf autres navires seront construits. Tous aux normes les plus récentes. C'est ce que souhaite l'inspecteur général de la marine. https://www.youtube.com/watch?v=KJhbRHL4Czo L'objectif est d'avoir dix corvettes en service.
  9. Ce journaliste, Nikolaus Blome, est connu pour aimer parfois polariser. Il a travaillé autrefois au Bildzeitung, le grand journal populiste. C'est magnifique de voir que vous croyez désormais les Allemands capables d'enrichir du plutonium et de faire des essais nucléaires dans les Alpes. Mais je dois vous décevoir, cela n'arrivera pas. C'est totalement incompatible avec l'instinct primaire allemand de non-prolifération des armes nucléaires. Cela mobiliserait aussi les pacifistes. Mais je pense que l'on cherche en quelque sorte à étendre le parapluie français. Pour qu'il soit accepté chez nous, il faut que le parapluie porte la mention "européen" et non "national". (Peut-être que "franco-allemand" pourrait aussi y figurer, dans un certain sens, cela est considéré par notre public comme synonyme d'"européen".) Ce serait difficile, mais beaucoup moins lié à des conflits politiques internes qu'un développement propre. L'historien Michael Stürmer a dit des Allemands de l'après-guerre : "Ils veulent dormir tranquillement. Ils veulent bien manger. Ils ne veulent plus jamais être seuls.
  10. Manuel77

    Luftwaffe

    En 2002, la Ch 53 allemande était déjà vieille. Elle a ensuite été complètement dévorée en Afghanistan. https://www.bundeswehr.de/de/organisation/luftwaffe/aktuelles/ein-halbes-jahrhundert-ch-53-hoechste-zeit-fuer-den-ruhestand-5386152 Avec une nouvelle flotte et sans l'Afghanistan, il est possible d'aider les alliés.
  11. Manuel77

    Luftwaffe

    Moi aussi, je suis heureux. Enfin, une bonne décision. Il est particulièrement important de ne pas se procurer qu'un tout petit nombre. Un hélicoptère qui peut voler ! Chez nous !
  12. Manuel77

    Hello from Germany

    Oui, je suis d'accord. En Allemagne, il y a de bons capitalistes, des entreprises qui appartiennent à la famille. Mais l'homme de la rue n'a pas de patrimoine. Les loyers ont toujours été relativement bas, il n'était donc pas nécessaire de posséder un bien immobilier. La pension légale était suffisante. Mais chez nous aussi, les choses changent. Les prix de l'immobilier augmentent fortement et les jeunes achètent plutôt des actions et des biens immobiliers que des assurances-vie à capitalisation basées sur des obligations d'État. Le problème de la France, c'est que l'État n'est pas le seul à avoir des dettes importantes, les entreprises aussi : https://de.statista.com/infografik/23993/unternehmensschulden-nach-laendern/ C'est pourquoi nous considérerons ici avec méfiance tout ce qui pourrait nous mettre vos dettes sur le dos. Si l'État allemand est en faillite, il n'y a pas de patrimoine privé sur lequel le citoyen normal peut se replier. Ce que je n'ai jamais compris, c'est le conflit entre les entrepreneurs familiaux en France et ses salariés/syndicats. Est-ce seulement du folklore de la révolte contre le "patron" détesté ? Chez nous, ces relations sont beaucoup plus harmonieuses. Bon, tu vas dire que nous n'avons pas fait la révolution. Mais les entreprises familiales allemandes sont nées après 1789. Elles ne sont pas basées sur l'aristocratie terrienne en Prusse orientale.
  13. Manuel77

    Hello from Germany

    Oui, les Allemands sont de bons petits bourgeois épargnants et travailleurs, mais ils sont de mauvais capitalistes. Jusqu'à présent, la réalité de la vie de tous les Allemands était de cotiser pendant de nombreuses années à une assurance vie à capitalisation (les groupes d'assurance s'en servaient pour acheter des obligations d'État à dix ans). Après quarante ans d'épargne, on avait alors à 62 ans un modeste rendement qui permettait de compenser l'inflation ou peut-être même de faire un petit bénéfice. C'est ce qu'a fait mon père par exemple. Tu dois garder à l'esprit que le mark allemand était la monnaie la plus dure après le Japon et la Suisse. C'est vrai, l'inflation du mark allemand était plus élevée que celle de l'euro, mais il y avait aussi souvent des intérêts si élevés que l'on avait généralement un rendement réel positif. Les Français se montrent toujours critiques envers le capitalisme, mais ils sont de meilleurs capitalistes que les Allemands. Ils possèdent plus de biens immobiliers et leur marché boursier est également plus important.
  14. Un professeur d'économie allemand spécialisé dans la théorie des jeux a émis l'hypothèse que l'embouteillage dans le port de Shanghai n'est pas une conséquence du lockdown dû au Covid-19, mais une action secrète visant à sanctionner l'Occident. https://www.youtube.com/watch?v=Sv4Afn4wsP0&t=618s Regardez les cinq premières minutes, vous pouvez mettre des sous-titres.
  15. Manuel77

    Hello from Germany

    Je pense qu'un "Airbus de la biotechnologie" pourrait trouver un soutien chez nous. La biotechnologie a toujours été vue d'un œil critique chez nous (dans le domaine des aliments et des médicaments), notamment par le parti vert. Le courant dominant voit désormais le sujet d'un œil plus favorable, après tout, grâce au Covid-19, la plupart des gens ont dans leur corps le vaccin de la société Biontech. Bien sûr, il y a eu aussi beaucoup de rejet de la part des théoriciens du complot et des soi-disant "penseurs hors normes". Mais beaucoup de gens sont aussi fiers que le premier vaccin moderne soit venu d'Allemagne. De nombreux membres de ma famille ont explicitement souhaité ce vaccin pour eux-mêmes. Lorsqu'il y a de nombreuses années, l'entreprise Hoechst a été cédée à Aventis/Sanofi, il y a eu chez nous des plaintes selon lesquelles l'industrie pharmaceutique allemande était vendue à la France. L'Allemagne était autrefois considérée comme la "pharmacie du monde", la perte a été douloureuse. Le parti vert ne voit plus la biotechnologie de manière aussi dogmatique. Il faut avoir les arguments suivants : Dans le domaine de l'agriculture : peut-on utiliser la biotechnologie pour protéger la biodiversité ? Peut-on prévenir les famines (apparemment particulièrement important en ce moment) ? Dans le domaine de la médecine : les vaccins bien sûr, mais aussi le traitement du cancer et toutes sortes de médicaments. Je pense que la peur de cela a diminué. S'ils veulent produire de l'hydrogène à partir de la biomasse, je pense qu'ils ne trouveront pas de résistance chez nous. Le méthane issu de la biomasse n'est pas contesté ici, mais on critique souvent le fait que les denrées alimentaires sont trop précieuses pour la production d'énergie (désertification des terres arables par l'agriculture extensive).
  16. Manuel77

    Hello from Germany

    Non, nous ne pouvons évidemment pas forcer les Américains à nous défendre. Mais tu dois garder à l'esprit qu'avant la guerre en Ukraine, le sentiment de menace était faible en Allemagne. Si le gouvernement avait supprimé la participation nucléaire, la population s'en serait probablement egale. La B61 a toujours été considérée comme nécessaire par les professionnels de la politique, le public ne s'y intéressait guère. Si quelqu'un voulait dépenser de l'argent pour la défense, on lui répondait toujours : "Nous sommes encerclés par des amis". Jusqu'en février 2022, personne ici ne craignait l'expansionnisme russe. Cela a changé aujourd'hui. Le réarmement est salué par presque tous les partis. Toutefois, le déroulement de la guerre montre qu'il ne faut pas trop craindre les capacités conventionnelles de la Russie. En revanche, on a peur des armes nucléaires russes. Une réponse à cette question est très difficile, presque impossible. Pourquoi l'Allemagne compte-t-elle sur la protection éternelle des Etats-Unis ? Eh bien, je pense que l'on suit l'argument de John Mearsheimer : Les États-Unis ne permettent pas à une puissance étrangère de dominer une partie importante du globe (Europe, Proche-Orient, Asie de l'Est, hémisphère occidental). Peu importe que Trump ou Mickey Mouse soit président, le "blob" de la politique étrangère de Washington le veut ainsi. Mearsheimer affirme que la Russie ne peut pas dominer l'Europe. Si elle devient tout de même agressive, les Etats-Unis interviendront. En ce sens, c'est vrai, nous sommes un peu comme la Grande-Bretagne. Si tu veux attirer les Allemands avec de grands projets industriels, le thème du stockage de l'énergie électrique et de l'économie de l'hydrogène pourrait avoir du succès. Là, la France a de grandes compétences (Air Liquide, Schneider, Total ?). Tu mettrais immédiatement de ton côté les médias mainstream et le parti vert chez nous pour des programmes de dépenses gigantesques. Quant à ce forum, c'est une découverte tout à fait monstrueuse pour moi. Pas pour les SCAF ou les missiles anti-aériens, mais pour les intrigues politiques, la géopolitique, les discussions d'alliances. Ce forum devrait être classé au patrimoine mondial de l'UNESCO en France, comme la cathédrale de Reims ou le bœuf bourguignon. J'ai essayé de parler de cette découverte à mes amis allemands, mais ils ne comprennent pas du tout de quoi je parle.
  17. Très intéressant, il est difficile de juger d'ici à quel point ces débats sur le "woke" marquent le pays et jusqu'à quel point Biden est impliqué. Mais, en toute modestie d'outsider, tout cela me semble un peu larmoyant. D'accord, les Américains veulent la normalité, qui ne le voudrait pas ? Mais j'ai quelques questions à poser : Tu fais l'éloge de Bill Clinton. En quoi son administration était-elle différente de celle de Bush père ? Par rapport à l'Europe, le gaz naturel et l'essence sont toujours aussi bon marché que de la merde. Si on ne peut pas se payer une voiture électrique, on peut peut-être échanger sa F150 contre une Corolla. Le chômage est faible. Les emplois peu qualifiés sont mieux payés. Que penses-tu de la thèse de Timothy Snyder selon laquelle le système de santé américain est le point culminant des maux politiques de ce pays (Our Malady) ? Ces derniers temps, on n'entend plus parler de votre système de santé. Est-ce qu'il s'est amélioré ? Cela peut paraître arrogant, mais que penses-tu de la thèse selon laquelle les Etats-Unis devraient devenir plus européens ? Système de santé pour tous Meilleure formation professionnelle sans université Consommation d'énergie primaire plus faible (deux fois plus qu'en Allemagne). Qu'est-ce que c'est que cette folie des sans-abri ? On voit sans cesse des reportages sur San Francisco. Est-ce le cas partout ? Pourquoi les loyers augmentent-ils ? Tu dis que tu as peur que les démocrates soient grillés pour toujours ou pour douze ans. D'accord, ils l'étaient dans les années Reagan. Mais qu'est-ce qui distingue les années Reagan des années Clinton ? En bref, quel doit être selon toi le cœur du programme des démocrates ? Que les travailleurs américains se portent à nouveau bien comme en 1955, grâce à une économie dorée ? Cela ne marchera pas, c'était une constellation unique. Ou que les Etats-Unis deviennent plus européens ?
  18. Avec la guerre de Poutine, les Verts ont opéré un virage radical en matière de politique étrangère. Permettez-moi de vous présenter ce monsieur : Il s'agit d'Anton Hofreiter. C'est vrai, il a l'air d'un hippie. Au départ, il voulait devenir ministre de l'Agriculture (il est biologiste). Depuis quelques jours, il dit que l'Allemagne doit livrer des chars, sinon nous allons entrer dans la troisième guerre mondiale. https://www.spiegel.de/politik/deutschland/hofreiter-warnt-bundesregierung-vor-de-facto-drittem-weltkrieg-a-65c478a6-16b6-4af8-8b0b-22fc45be6fa1 Lorsque le parti vert est au gouvernement, ses dirigeants se comportent très différemment que lorsqu'ils sont dans l'opposition. C'était déjà le cas avec Joschka Fischer (ministre des Affaires étrangères 1998-2005). Il a imposé la guerre du Kosovo. Ici, sur le forum, on se moque beaucoup d'Annalena Baerbock parce qu'elle veut la participation nucléaire tout en observant aimablement le traité d'interdiction des armes nucléaires (TPNW). Entre-temps, j'ai acquis la conviction que la direction du parti vert a tout à fait le sens de la dialectique et de la realpolitik (le fouet et les carottes, mais il faut d'abord le fouet). Le parti vert est un parti idéologique. Poutine a déclenché chez eux un vif réflexe antifasciste.
  19. En Allemagne, il existe deux récits sur la manière dont la guerre froide a été gagnée : Le changement par le rapprochement. Le changement par le commerce. Le changement par les traités. C'est le récit dominant. Il était et reste particulièrement fort au sein du SPD (Egon Bahr et Willy Brandt à l'époque). Au cours des vingt dernières années, elle s'est également infiltrée dans une grande partie des partis de droite. Le changement par l'armement de mort, qui a ruiné l'économie soviétique. Cet argument est peu entendu en Allemagne. Il est fort dans les pays anglo-saxons. Mon opinion personnelle : le réarmement avec les missiles Pershing en 1983 a été un succès. Il ne faut pas oublier que les plus grandes manifestations de l'histoire de l'Allemagne de l'Ouest ont eu lieu contre Pershing. Dans la mémoire collective des Allemands, ces missiles n'ont même pas été installés ! Beaucoup de gens ici ont une idée totalement erronée du déroulement de ces opérations de réarmement. Mais actuellement, les médias mainstream sont entièrement du côté du parti vert, qui mise beaucoup plus sur la dissuasion militaire. Le SPD est un musée pour retraités politiques. Ceux qui sont flexibles sur le plan politique et intellectuel s'inscrivent au parti vert, pas au SPD.
  20. Le commandant en chef adjoint de la Bundeswehr : nous ne pouvons pas livrer d'armes lourdes, car cela nous empêcherait de réagir à des "éventualités". https://www.faz.net/aktuell/politik/inland/laubenthal-sieht-rasche-waffenlieferung-an-ukraine-skeptisch-17969207.html ------------- Citation : Une grande partie des véhicules blindés de combat d'infanterie Marder, par exemple, sont également utilisés pour fournir des pièces de rechange en cas d'intervention. "Cela signifie que nous nous servons pour ainsi dire dans la flotte afin de pouvoir exploiter la partie que nous utilisons réellement dans le cadre de nos obligations envers l'OTAN et sur le flanc est de l'OTAN actuellement", a déclaré le général de corps d'armée en soulignant les lacunes en matière de matériel qui sont apparues dans le cadre de l'ancienne politique d'austérité de la Bundeswehr. De plus, l'utilisation de ces systèmes de combat compliqués en situation de guerre nécessite une formation approfondie. Ce n'est pas parce que l'on connaît un véhicule blindé de combat d'infanterie que l'on sait s'en servir. Interrogé sur la possibilité d'une formation accélérée, il a expliqué : "On peut être rapide, mais c'est quand même une question de semaines. Et deuxièmement, cet appareil doit être préparé et doit pouvoir être approvisionné en pièces de rechange". ------------------ Le général sera désormais considéré avec bienveillance par la Chancellerie fédérale...
  21. L'obsession de Poutine pour l'histoire me semble maladive. L'homme doit avoir du respect pour l'histoire, mais il a le devoir d'aimer l'avenir. Ceux qui ne le font pas sont des ennemis des vertus de 1789. Timothy Snyder a bien analysé l'obsession de Poutine : https://inference-review.com/article/inevitability-and-eternity Les événements décrits dans le livre sont attribués à deux visions du monde concurrentes. Selon Snyder, c'est à leur point d'intersection que se trouvent les événements les plus importants de ces dernières décennies. Snyder appelle ces deux visions du monde la politique de l'inévitabilité et la politique de l'éternité. La première résume la vision de la plupart des sociétés occidentales de l'après-guerre : le triomphe de la démocratie libérale, du capitalisme, de la prospérité, de l'intégration européenne et de la coopération transatlantique. Snyder la décrit comme suit le sentiment que l'avenir n'est qu'une addition du présent, que les lois du progrès sont connues, qu'il n'y a pas d'alternatives, et donc rien à faire. Dans la version capitaliste américaine de cette histoire, la nature a apporté le marché, qui a apporté la démocratie, qui a apporté le bonheur. Dans la version européenne, l'histoire a apporté la nation, qui a appris de la guerre que la paix était une bonne chose, et a donc choisi la coopération et la prospérité7. L'effondrement de l'Union soviétique et le déclin du communisme en tant qu'idéologie alternative viable ont donné un air de triomphalisme à cette vision. Les Américains ont estimé que l'échec de l'histoire communiste confirmait la véracité de l'histoire capitaliste. Les Américains et les Européens ont continué à se raconter leurs histoires d'inévitabilité pendant un quart de siècle après la fin du communisme, et ont ainsi élevé une génération millénaire sans histoire8. Snyder ne mentionne pas explicitement la thèse de la fin de l'histoire de Francis Fukuyama, largement populaire au tournant des années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, mais ces vues sont symptomatiques des difficultés intellectuelles et politiques qui ont émergé dans les sociétés démocratiques occidentales.9 Comprise comme le triomphe irrévocable de la démocratie libérale et du capitalisme, la fin de l'histoire excluait la possibilité qu'il existe de réelles alternatives politiques et idéologiques. Par conséquent, les Européens de l'Ouest et les Américains se sont retrouvés vulnérables lorsque des menaces à leur mode de vie sont apparues de manière inattendue. Il semblait que les leçons des guerres mondiales, des génocides, du fascisme et du communisme avaient été oubliées. On a peu réfléchi à l'idée que ces fléaux pourraient un jour revenir sous d'autres formes, en utilisant les dernières technologies médiatiques ou en exploitant le vide, la réflexion et la confusion qui résultent de la politique de l'inéluctabilité. "L'effondrement de la politique de l'inévitabilité, écrit Snyder, inaugure une autre expérience du temps : la politique de l'éternité [c'est nous qui soulignons].10 Rejetant le pluralisme démocratique et le droit de choisir, il s'agit d'une vision ordonnée et unidimensionnelle du monde, avec une vision univoque de l'ennemi. "Alors que l'inévitabilité promet un avenir meilleur pour tous", note Snyder, "l'éternité place une nation au centre d'une histoire cyclique de victimisation".11 La version contemporaine est née dans la Russie de Vladimir Poutine et s'est répandue dans d'autres pays, d'abord en Europe, puis aux États-Unis. L'analyse de son émergence et de son expansion constitue l'élément le plus important de The Road to Unfreedom. Selon Snyder, les élections parlementaires truquées de 2011 et les élections présidentielles de 2012 ont marqué un tournant. Par la suite, Poutine n'a plus fait d'efforts pour respecter les règles démocratiques, même dans leurs éditions russes et post-soviétiques peu convaincantes, et l'autoritarisme s'est accéléré. Dans le même temps, Poutine a commencé à tenter de saper la cohésion de l'Union européenne en offrant son soutien aux mouvements d'extrême droite, nationalistes, voire fascistes.
  22. Pourquoi l'ASMP a-t-elle une force explosive minimale aussi élevée ? 100 kilotonnes, c'est trop pour une utilisation tactique. Quelle doit être la force explosive de l'ASN4G ? Dans un certain sens, les journalistes ont raison de dire que la France n'a pas d'armes nucléaires "tactiques". Il faudrait quelque chose de comparable à la puissance explosive plus faible de la B61 (environ 0,5 à 100 kilotonnes). La France a-t-elle décidé de ne pas se doter d'armes nucléaires légères tactiques pour des raisons politiques ? Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)
  23. Bien sûr, la France n'a pas l'obligation de mettre à disposition de l'Europe ou de l'Allemagne une dissuasion nucléaire. Mais si elle souhaite une autonomie stratégique européenne, cela ne peut se faire qu'avec une dissuasion nucléaire. Dans ce cas, la logique voudrait que la France dise à quoi doit ressembler une telle dissuasion. Les autres États n'ont tout simplement pas les compétences nécessaires, qui sont le fruit de l'expérience. Bien sûr, la France peut faire ses comptes, nous ne sommes pas communistes.
  24. Une fois de plus, les membres de ce forum considèrent un article de journal allemand comme antifrançais. Mes réflexions à ce sujet : C'est vrai, l'article de presse contient de nombreuses erreurs. Je ne sais pas non plus pourquoi les armes nucléaires tactiques sont mal présentées. Même moi, en tant que profane intéressé, je savais sans ce forum que la FRA avait des armes nucléaires tactiques. Mais l'existence même de cet article prouve qu'en Allemagne, on se préoccupe de la dissuasion nucléaire. Je ne soulignerai jamais assez à quel point on ignore ici les processus et les chaînes de décision de la dissuasion. Nous n'avons pas d'état-major général. Nous n'avons pas de structure de commandement assurée. En temps de paix, c'est le ministre de la Défense qui commande, en temps de guerre, c'est le chancelier fédéral. Qui décide en cinq minutes si la guerre a éclaté ? Après tout, il y a les lois sur l'état d'urgence de 1968, qui permettent au gouvernement de prendre des décisions. En bref, la Bundeswehr n'est pas capable d'agir sans l'OTAN. Vous ne devez donc pas en vouloir aux Allemands s'ils veulent d'abord mettre en place une arme nucléaire européenne parallèlement à l'OTAN. Comme la France a beaucoup plus d'expérience en matière de dissuasion nucléaire, il serait de son devoir de faire des propositions bien élaborées aux Européens. Grâce à Vladimir, elles pourraient désormais trouver des oreilles attentives. Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)
  25. Manuel77

    Hello from Germany

    L'intégration de l'Europe par le biais de projets industriels de grande envergure n'est pas une façon de penser allemande. Par exemple, on ne parle presque pas d'ITER ici. Quant à tes idées sur l'espace ou l'importance de l'industrie nucléaire, elles ne trouveront guère d'écho en Allemagne. Même la grande industrie et les partis politiques de droite considèrent que l'énergie nucléaire est morte, ne serait-ce que pour des raisons de coûts. L'espace ne suscite plus que peu d'intérêt. Il y a quelques mois, la Bavière (le ministre-président Markus Söder) a eu l'idée de mettre en place un programme spatial (Bavaria One). Il a toutefois été raillé pour cela. Il est prévisible qu'à l'avenir, les aides publiques massives ne pourront être accordées en Allemagne qu'aux énergies renouvelables. C'est également l'avis des managers des grands groupes. Les relations entre la grande industrie et le parti écologiste ne cessent de s'améliorer. En même temps, on s'étonne ici du rejet des énergies renouvelables en France. Il est plus conforme à notre mode de pensée de souligner l'importance de l'euro pour l'intégration européenne. Chez nous, on perçoit que Macron a atteint ses objectifs en matière de financement européen. On est entré dans une dette commune. D'ailleurs, on ne se plaint plus du tout de cela. Même les partis pingres (CDU/FDP) ne font plus de bruit. Il y a même des économistes libéraux conservateurs (Daniel Stelter) qui recommandent à l'État allemand de s'endetter le plus possible et de construire des infrastructures. Selon lui, l'euro sera de toute façon dévalué. Les Allemands économes seraient alors les dindons de la farce. Le salaire minimum sera de 12 euros à partir d'octobre 2022. Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)
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