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Akilius G.

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Tout ce qui a été posté par Akilius G.

  1. Peut être qu'en arrivant dans les faubourgs de Kharkiv, les russes mettront une forte pression sur l'Ukraine. On a vu que les russes ont été contraint à des offensives très coûteuses pour éloigner le front de Donetsk.
  2. rien pour le moment, mais ces questions ont un sens à long terme. D'ici là la junte aura peut être changé 3 fois et le point d'appui également. Les russes n'ont pas les capacités navales pour exploiter des bases loin de chez eux, les chinois sans problème.
  3. sauf si un jour les "amis chinois" s'invitent dans ces "points d'appuis". On ne sait jamais à terme.
  4. Lorsque l'on fonde une théorie sur le mimétisme et donc sur une reproduction, la question de l'origine du désir se pose naturellement et devient probablement un critère de validité théorique... Néanmoins, ce processus peut comporter une transformation ou altération pour diverses raisons de sorte que le mimétisme peut conduire à des choses différentes soit en apparence, soit en substance. Je comprends l'exemple sur le désir homosexuel, mais il ne me semble pas gênant sur un plan théorique. On peut le voir comme simple déplacement d'un désir hétérosexuel sur une personne de même sexe. Si l'évolution des désirs dans le temps est substantielle, c'est que la reproduction est incomplète et que l'individu désirant pourrait lui-même viser cette altération du désir. Si l'évolution n'est qu'apparence, alors l'homme n'est que le réceptacle de désirs originels/célestes. Dans cette hypothèse, on pourrait imaginer avec un peu d'effort que les désirs humains ne sont qu'un assemblage renouvelé de ces désirs originels/célestes, que l'on pourrait chercher à décoder, un peu à l'image des catégories d'Aristote pour la pensée. Une autre difficulté majeure me semble reposer sur le caractère illusoire attaché aux désirs. A l'évidence, bien des chimères peuvent apparaître dans les désirs. Son premier ouvrage s'intitule "Mensonge romantique et Vérité romanesque", néanmoins le terme illusion semble attaché au désir par l'auteur ou ceux qui le commentent (ne l'ayant pas lu). Que la rivalité mimétique soit ou non un moteur, mensonge et illusion ne sont pas transposables. Puisque René Girard cherchait à comprendre les lois psychologiques - une démarche honorable - l'articulation entre illusion et mensonge est importante. J'ai un peu de mal à l'exprimer mais il y a là quelque chose d'incomplet à mon sens : soit que le désir est défini de manière insuffisamment positive, trop centré sur l'objet désiré et insuffisamment sur l'autrui mimé, soit qu'il y a une difficulté à cerner la possibilité d'une imagination créatrice. Je te rejoins sur le fait que l'on peut avoir de brillantes idées sur plein de sujets, mais que l'empathie reste une des meilleures protections contre les dérives lorsque l'on passe à la pratique. Pour en revenir à une rivalité mimétique USA/Russie autour de l'héritage culturel et historique européen, ça je pourrai le comprendre. Néanmoins, l'emballement actuel semble plus entre la Russie et l'Europe, il faudrait donc y faire intervenir des dispositions spécifiques de l'Europe envers les USA ou la Russie s'ajoutant à la rivalité précitée. Ou plus simplement, que la peur s'est mêlée à cette affaire, ce serait dès lors utiliser une mauvaise grille de lecture. Ce concept ne me semble pas très facile d'emploi dans les relations internationales.
  5. Si la rivalité mimétique entre Russie et Occident est un moteur de la crise actuelle, il faut en comprendre la mécanique pour en sortir plus facilement. Le désir est selon René Girard (source wiki), l'imitation du désir d'un autre, ce qui suppose un sujet désirant, un autrui et un objet du désir. N'étant pas familier avec cette notion, quelle illustration (plausible) de cette mécanique psychologique pourrait on faire dans la relation Russie / Occident? La rivalité mimétique me semble être la rencontre de deux désirs symétriques sur un même objet désiré, cette symétrie est-elle rencontrée ? Doit-on adapter cette notion psychologique pour les groupes humains ?
  6. c'est long.... Il y a relève de l'équipage lors de ces déploiements?
  7. L'Europe et la Russie se renvoient mutuellement des images désagréables, malgré une proximité sur pleins de sujets. Comment expliquer le personnage du Prince Mychkine dans l'idiot? Est-il revenu guéri de son séjour en Europe ?
  8. Akilius G.

    Ici on cause MBT ....

    un équipage de 4 est encore assez courant (Leo2, M1), même si la tendance est de 3 sur les chars plus récents. Si on conçoit le char plutôt en soutien d'infanterie, on peut trouver une utilité au 4ème homme, avec divers capteurs et drones, pas nécessairement très couteux. Voire gagner de la place pour y installer un solide équipement de brouillage en espérant couvrir les fantassins à proximité... je ne sais pas si on gardera un dessin classique ou si on placera l'équipage dans une cellule sous la tourelle.
  9. Après coup, c'est facile en effet de refaire le monde. Au delà des de facteur psychologique et idéologique voire humaniste - à Noel 1914 les soldats des deux camps ont temporairement fraternisé - il y avait une logique économique à défendre l'improbabilité d'une guerre longue. Pour contrer l'impossibilité, il y avait la guerre de sécession pas si vieille. La transformation de l'Europe et les sacrifices pour les besoins de l'effort de guerre furent tels, qu'elle n'était guère envisageable avant guerre. C'est l'illustration que la guerre peut - ne pas être la continuation de la politique sous une forme - mais une transformation de la société et une annulation de la politique.
  10. https://www.lemonde.fr/international/article/2024/05/08/guerre-israel-hamas-les-etats-unis-ont-suspendu-une-livraison-de-bombes-a-l-etat-hebreu-selon-un-haut-responsable-de-l-administration-biden_6232140_3210.html Israël avait besoin d'une petite rallonge de 1 800 bombes de 2 000 livres [907 kg] et de 1 700 bombes de 500 livres [226 kg] ... Par ailleurs Israël aurait commencé à prendre position le long de la frontière avec Egypte au niveau de Rafah, je ne vois pas grand chose dans la presse sur ce point, cela pourrait participer d'un accord avec le Hamas https://www.timesofisrael.com/idf-tanks-take-control-of-gazan-side-of-rafah-crossing-to-egypt-key-road-captured/
  11. Je te rejoins sur le fait que si les choix personnels comportent des nuances, celles-ci existent avec plus de force dans les choix collectifs. La politique d'Etat russe repose sur le principe d'un monde multipolaire. Que la Russie constitue un de ces pôle constitue un objectif qui leur semble atteignable, avec l'objectif de ne pas se faire mettre en orbite autour d'un autre pôle... Un monde peut être bipolaire tout en conservant une grande diversité en son sein, laquelle peut être visible ou masquée. La tendance actuelle c'est un monde bipolaire : Chine Etats-Unis, ni l'UE ni l'Inde ni quelques coalition (pays arabe, Amérique latine) ne souhaitant interférer. Si cette polarité devait se confirmer et si Chine et Etats-Unis devaient se confronter militairement en appelant leurs alliés en soutien, malheur aux pays sur la zone de contact. Rappelons nous quand même qu'au tournant de siècle, certains phosphoraient sur la "fin de l'histoire".
  12. Cette idéologie qui sous-tend l'Etat poutinien - et que tu nous aide à découvrir - lui donne une empreinte particulière qui s'ajoute à la multitude de particularités qui constituent cet immense territoire qu'est la fédération de Russie et que pour l'essentiel, nous ne connaissons pas. Cette idéologie ne pourrait avoir un effet en retour sur les populations européennes que par des effets indirects que génère cette empreinte. D'une part, car cette idéologie n'est globalement pas connue en France et d'autre part, les français qui en auraient connaissance n'y verraient pas d'accroche (contrairement au communisme soviétique qui pouvait raisonner dans les classes ouvrières). Pour reprendre tes arguments relatifs aux éléments de sympathie que cette idéologie génère (indirectement à mon sens) : la recherche d'un "ailleurs", l'opposition à un monde unifié, une forme de conservatisme et une question liée à la confrontation au Mal : - la recherche d'un "ailleurs" : c'est un élément extrêmement puissant de la psyché humaine. Nous voyons les jeunes faire des tours du monde, passer des mois en Thaïlande ou en Amérique latine, etc. Je ne vais pas refaire "triste topiques", mais la facilité d'aller constater cet ailleurs, c'est aussi le germe de sa disparition. Un "ailleurs" qui résiste, c'est le maintien possible d'une forme d'émerveillement pour des sociétés qui en génère peu en dehors des paris sportifs... - l'opposition à un monde unifié : c'est un élément nécessaire à mon sens, car un monde unifié perdrait sa capacité d'évolution. Il faut des oppositions, des contradictions pour que le monde puisse continuer son évolution et donc le progrès se faire, ce que la philosophie dialectique a essayé de montrer historiquement. Par opposition avec le charme de "l'ailleurs", les oppositions internes au monde répondent à des contraintes/karma/destin. Les "ailleurs" peuvent être cherché très librement (j'ai bien aimé un des derniers livres de Hubert Reeves sur les fleurs qu'il trouvait proche de chez lui), mais des schémas s'emparent vite des groupes humains... - une forme de conservatisme : sur ce point, nous avons les ingrédients à domicile, pas besoin des russes. Emane de la communication de l'Etat russe une ambiance étrange : une dose de Hannah Arendt (la crise la culture) avec un zest de René Guénon (la crise du monde moderne) et bien sur une grosse dose d'objectifs poutiniens. Dans l'essai de Serguei Karaganov paru vers mai 2023 sur la possibilité d'utiliser l'arme nucléaire dans le conflit actuel, il y avait une ambiance bizarre. En lisant la traduction, je me suis dis, ce type est un théosophe contrarié/loupé. - sur la confrontation au Mal, il y a une approche radicalement différente entre l'Occident et la Russie. En Occident, tout pousse à déporter le Mal ailleurs - on le refile à son voisin, qui le refile à son voisin, etc - en Russie, on le laisse venir et on le regarde en face, quitte à ne pas savoir réagir et à faire n'importe quoi et à amplifier les problèmes. Face au Mal, l'Occident est astucieux, mais lâche, alors qu'en Russie on est téméraire et terriblement maladroit. Les bourgeois occidentaux n'auront jamais la moindre sympathie pour cette tendance russe qui d'ailleurs les arrange, c'est impossible. D'ailleurs, il est relativement assumé en Occident qu'on se bat par ukrainien interposé avec la Russie. les ukrainiens l'ont compris... Ce qui me semble se détacher de ceci serait plutôt une forme de neutralité, la Russie est différente, acceptons le.
  13. le dernier billet de la Vigie https://www.lettrevigie.com/blog/2024/05/05/bilan-hebdomadaire-n-87-du-5-mai-2023-guerre-dukraine/#more-10949 l'offensive russe s'accélère lentement, les russes multiplient les attaques limitées ici ou là cherchant l'opportunité sans trop se dévoiler... Il n'est pas clair si les russes cherchent le lieu ou le moment de l'offensive. les "signes de négociations" s'estompent A noter : les mouvements d'unités - relève ou replis - semblent assez souvent mal se dérouler pour les ukrainiens Exemple un peu désabusé On s'est moqué du piètre encadrement russe. Les ukrainiens semblent avoir également de la peine en ce domaine, probablement à cause des pertes.
  14. https://www.latribune.fr/economie/international/allemagne-un-important-incendie-s-est-declare-dans-une-usine-d-armement-a-berlin-qui-fournit-du-materiel-a-l-ukraine-996810.html avons nous des explications sur l'origine de l'incendie?
  15. si les russes raisonnent à moyen terme, ils lisseront la production de blindés sans trop l'augmenter. A ce rythme, il leur faudra entre 5 et 10 ans pour se refaire. Si le T-14 arrive en (petite) production, c'est que les russes estiment viable le dessin du char.
  16. Je ne fais pas un commentaire spécifiquement politique. Des choix/sympathies individuels divers peuvent s'agglomérer d'une manière où des tendances émergent, même si elles sont peu nettes. Le déterminisme (mou) que je crois percevoir repose sur une tendance à l'agglomération des choix/sympathies selon un axe est-ouest (la formule est vague j'en conviens). L'Europe et la France connaissent un afflux de population venant du Sud depuis de nombreuses années, c'est plus ou moins bien géré, cela pourrait même prendre des proportions plus importantes, mais ce sont les sujets sociétaux Est-Ouest qui mobilisent l'attention. Je ne sors pas une diatribe anti-immigration et j'ai bien conscience que la guerre c'est grave. D'ailleurs, c'est aussi à cause de la guerre que des migrants viennent chez nous... Les peuples n'ont pas tous le même goût pour la chose politique. Le sens politique est très marqué dans les peuples occidentaux, mais moins quand on va vers l'est. En Russie, il n'y a pas une culture et un goût politique marqué comme on voit historiquement en Angleterre ou aux Etats-Unis. On y règle plus les sujets sociaux par autorité. Sur ce point, c'est un désavantage. Je te rejoins sur le fait pour un peuple avec des facilités pour la chose politique, chercher les avantages politiques côté Russie relève de charmes obscènes, car ce n'est vraiment pas le point fort de ce pays... Suivant le lieu où l'on vit, on perçoit les choses un peu différemment. Pour reprendre ton illustration "qu'apprend-on en regardant l'Allemagne depuis la France qu'on ne pourrait pas voir aussi nettement en regardant la Scandinavie?". Je n'ai pas de réponse à apporter, ni d'opinion du champ de la vie social où la chercher, mais cette réponse pourrait être importante. Formulé autrement, si ce déterminisme géographique existe, il lui faut un contrepoids. C'est une question d'équilibre à trouver au niveau local et pas uniquement au niveau des champions Etats-Unis / Chine.
  17. C'est un sujet fort intéressant, mais difficile. Je dégagerai d'entrée les phénomènes suivants : la tendance instinctive de nos élites à cachetonner ici ou là - le fait que l'argent soit russe n'est qu'un concours de circonstance - et les sympathies purement personnelles résultant de liens personnels avec la Russie. Ces deux phénomènes peuvent expliquer des situations personnelles mais pas des tendances. Je mettrai également un bémol sur la Russie comme ennemie, je parlerai plutôt d'hostilité latente ou une formule du genre. Tu mentionnes les "indices" suivants : cette sympathie n'est pas un phénomène purement français et la Russie peut susciter des sympathies chez des personnes manifestant des sentiments patriotiques, c'est donc que ces personnes ne se retrouvent pas dans nos gouvernements actuels. E. Todd avait fait une tentative osée et amusante dans "qui est charlie ?" de classement des partis politiques français par sympathies ou antipathie pro-russe. C'est à prendre avec un peu de distance, mais Todd a du pif, il pointe souvent des phénomènes intéressants, même si ses explications atteignent rapidement des limites. Bref, on a un sujet sociologique. Quelque chose dans la Russie agite les profondeurs de la pensée sociale, la Russie ne laisse pas indifférente. Si tel est le cas, c'est qu'elle est liée à quelque chose qui n'est pas auto-défini dans la sphère politique et sociale. Autrement dit, cette sympathie est un sujet sociologique qui bouleverse les frontières de celles-ci. Todd piétine un peu à ce niveau là de mon point de vue. Pour tenter une explication, nous sommes face à plusieurs phénomènes majeurs : - l'affirmation progressive d'un type social en Occident qui se manifeste par une perception aigüe des phénomènes économiques et plus sourde des phénomènes culturels et spirituels. Dans le contexte actuel, ce type social est relativement peu intéressé par les questions nationales. C'est lui qui gouverne en Occident. Il y a une difficulté à le nommer ; - une évolution globale du monde dans lequel lequel, l'Europe se retire du devant de la scène, tandis que ses productions et conceptions continuent d'agir puissamment. Cette évolution est marquée par un clivage Occident-Orient. Le clivage nord-sud reste secondaire ; La Russie se caractérise par une aversion instinctive et profonde à ce type social et elle cherche à travers un régime autoritaire à exister comme intermédiaire entre Orient et Occident (réussira-t-elle ou devra t-elle prendre partie?). Dans un contexte français, l'anomalie me semble moins être la sympathie pour la Russie que la relative distance avec l'Allemagne. Pour donner une formule imagée, certains français regardent à l'Ouest et d'autres à l'Est, c'est déterministe. A l'ouest on voie les Etats-Unis et à l'est on voie surtout la Russie. Une partie de cette sympathie pro-russe devrait être captée par l'Allemagne.
  18. Sur la contrebande, c'est possible, mais pas si net. Cela fait 6 mois de guerre et avons-nous vu des armes iraniennes apparaître? Pas à ma connaissance. Selon les vidéos du Hamas, il y a bien eu quelques missiles Igla et kornet en début de guerre, mais en très petite quantité. Les roquettes de 105 mm et les fusils de sniper sont de construction locale. Le Hamas repose sur ses stocks. En quoi ça change de faire passer les ressources par la mer plutôt que par la terre? A mon sens pas grand chose si le Hamas perd Rafah. Le port temporaire permet de contourner le blocus israélien. La communauté internationale - USA en tête - fournira des ressources contrôles qu'Israël pourrait très bien fournir et contrôler elle-même.
  19. pour l'Inde c'est sa population. C'est quand même délicat de ne pas tenir des populations les plus importantes quand on est un système démocratique.
  20. L'attaque était peut être complexe, mais pas très agile, car la capacité d'évitement d'un navire marchand n'est pas folichonne...
  21. oui des sols-air portés à l'épaule - manpads - je me suis mal exprimé. Ce sont des matériels dangereux et faciles à cacher d'où l'étude. Et aussi le parallèle que j'ai fait avec les missiles anti-char qui ne sont pas l'objet de l'étude ciblant la zone sahel-proche et moyen orient. Les sources photos de l'étude (pour identification des armes) datent un peu pour intégrer de potentiels effets de la guerre en Ukraine. L'Ukraine a reçu 10 000 + Javelin des Etats-Unis et de nombreuses autres armes anti-char... Ce sont des armes de fantassins en ligne de front. Des milliers ont probablement été utilisées - souvent avec succès - auquel cas l'EM ukrainien a en probablement connaissance (merci d'un réassort). Mais dans de nombreux cas, le groupe de fantassin est décimé dans sa tranchée par des tirs d'artillerie ou par un assaut russe d'infanterie et on ne sait rien du devenir de l'arme - peut être enterrée, détruite ou capturée. Donc ce n'est peut être pas absurde de dire qu'il y a des centaines d'armes non tracées dans la nature. A l'inverse de l'équipement russe tombe entre les mains ukrainiennes. Nécessité faisant loi, une arme capturée peut être utilisée si on connait le mode d'emploi, mais sa traçabilité est sans doute moindre. Les russes ont indiqués de mémoire avoir fourni des javelins à l'Iran pour étude. Sur les manpads, je suis moins inquiet d'équipements dans la nature, car l'arme est moins susceptible de se perdre dans les combats et l'on doit garder ses dotations précieusement contre certains types de drones ou missiles pénibles. Pour Polybe : l'étude signale des manpads d'époque et de modèles différents. Dans certains cas, il doit bien y a voir une part d'exhibition. Et en 2006 au Liban c'etait sans doute des Milan ma mémoire me fait défaut.
  22. Les appels à la haine ou à la violence, on comprendrait mieux en effet. Là on a un peu l'impression que chanter la marseillaise, c'est faire l'apologie du terrorisme. Pas sûr que ceux qui développent cette notion l'ait jamais chanté.
  23. Je pense aussi que la Finlande a su jusqu'ici habillement gérer une situation difficile. Jamais d'esclandre, ni de provocation, une communication diplomatique adroite, une culture de la défense... C'est tout à leur honneur.
  24. Tout à fait. Sur les critères d'un possible accord, je ne suis pas sur que le critère lié à la démilitarisation soit le plus critique. Une Ukraine neutre et non soutenue militairement n'aurait pas les ressources pour se réarmer avant longtemps. Ces critères n'abordent la question des relations économiques post guerre. On voit bien qu'il y a un problème de confiance entre les deux pays, qu'il va falloir rebâtir. Il y a trop de liens divers - notamment familiaux - des deux côtés de la frontière pour que cela ne vaille pas la peine de chercher à les rétablir. En sus d'un possible accord politico-militaire, il y a une autre accord économique à bâtir sur la reconstruction où la Russie doit aussi y trouver certains avantages. Si au final on retombe peu ou prou dans les propositions d'accord de 2022, on se dit avec tristesse "fallait-il attendre deux ans?". Présenter les choses ainsi c'est quand même éluder l'enthousiasme nationaliste de 2022. Disons que ce nationalisme a eu sa chance et que celle-ci s'amoindrit progressivement. Refaire l'histoire est tout sauf nécessaire actuellement, je ne suis pas sur que VZ ait eu vraiment la latitude pour négocier une paix avec la Russie selon les standards poutiniens. S'il y a une question plus importante pour les historiens, c'est à mon avis l'ouverture des frontières aux civils vers l'ouest et leur départ parfois(souvent?) définitif du pays. Comment cela s'est-il décidé côté ukrainien - avec quels motifs? L'Ukraine ne sera-t-elle pas contrainte a établir un nouveau mur pour éviter le départ de sa population restante? Ce départ de la population défie à la fois les motivations nationalistes et les calculs poutiniens. Si la guerre dure, le risque c'est une victoire vide de sens faute d'ukrainiens. Tant pour Kiev que pour Moscou il faut des ukrainiens dans le pays.
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