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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Ben c'est normal. Le patriarche est un personnage important de l'Etat. Et je ne persifle qu'à peine. La séparation de l'Etat et des Eglises que nous appelons laïcité n'a pas cours en Russie. (Note : il s'agit bien d'Alexis II ... Quant à moi, j'étais trop jeune pour entrer au KGB, il avait eu le temps de prendre un autre nom entre-temps ) Du lard ou du cochon ? Je ne sais. Ce type de déclaration peut tout aussi bien être une véritable ouverture - la Russie respectant les accords de Minsk, les sanctions seront levées à l'été - qu'une simple manœuvre - car après tout il suffit de déclarer que la Russie ne respecte pas ces accords pour continuer comme avant et maintenir les sanctions après l'été... Il est même possible / probable que des acteurs différents aient des intentions divergentes à ce sujet, au sein même du pouvoir américain qui décidera au final de la levée ou du maintien de ces sanctions.
  2. N'oublie tout de même pas toutes les raisons connues de les apprécier... (et oui, je fais dans l'auto-dérision là )
  3. John Podhoretz dans Commentary Magazine, écrit "Trump and Sanders: ‘Apocalypse Now’"
  4. Les trois derniers sondages en date en cas de face-à-face Clinton-Trump sont : Clinton / Trump 51 41 44 47 37 36 L'avantage de Clinton à ce stade existe, mais il est léger. Ce qu'il deviendrait si ce face-à-face se matérialisait n'est pas prévisible - impact des débats télévisés, capacité de Trump à tenir la route et préciser son programme, risque pour Clinton que la détestation contre elle n'enfle encore, événements de 2016 renforçant l'un ou l'autre. Je ne vois aucune certitude pour Clinton de se faire élire dans ce cas. C'est une proposition de servir de roue de secours à Clinton (et Rubio, etc.) si chacune des branches du parti unique gouvernant l'Amérique chacun des candidats de la version locale du "cercle de la raison" était débordé par la fureur populaire. Bloomberg aurait sans doute quelques chances en tant que "candidat centriste". Bon, j'ai hésité, m'enfin faut quand même que je le dise, hein. Je vais m'exprimer sous forme de condition logique avec deux hypothèses : SI Sanders et Trump sont les candidats démocrate et républicain ET SI chacun d'eux est en bonne santé début novembre, sans avoir eu une expérience du genre "DSK au Sofitel" ALORS ceux qui voient des complots partout et sont encore en train de se demander qui a assassiné Kennedy seront bien obligés d'en rabattre sur leurs scénarios conspirationnistes Naturellement, il ne s'agit là que de deux hypothèses, parmi pas mal d'hypothèses possibles.
  5. Ce qui est certainement un facteur plus important qu'on ne le pense. Surtout par différence avec Hillary, qui semble ne pas être beaucoup appréciée pour sa personnalité - à tort ou à raison d'ailleurs, qu'est-ce que j'en sais. Par les Républicains, c'est évident, mais même par beaucoup de Démocrates. J'ai pu apaiser ma faim avec cette vidéo "Progress", 5 minutes d'évocation de la vie du bonhomme et surtout de ses thèmes de prédilection. C'est vrai que ça fait tout drôle de se dire que les Américains pourraient vraiment élire un social-démocrate. J'avais en fait entendu parler de Sanders je m'en rappelle, mais comme d'un original, un représentant social-démocrate, "one of his kind", forte personnalité pour sûr mais condamné à jamais à n'être qu'une curiosité vivante à cause de ses convictions trop originales, un peu le pendant d'un Ron Paul en quelque sorte juste sur l'autre bord. Moi qui pensais que le système politique américain était - à vue humaine - complètement bloqué, avec le système bipartite verrouillé par le vote à un tour, et chacun des deux partis officiels verrouillé lui-même par l'argent et les lobbys jusqu'à ne pas être bien loin de constituer un parti unique. Si Sanders et Trump se retrouvent désignés, je serai bien heureux de ne pas porter de chapeau, ça m'évitera d'avoir à le manger... Que les Etats-Unis nous sortent un tel duel Le Pen - Mélenchon : ! Ah, et en cas d'élection, Sanders devenu 45ème président ne serait que le deuxième à ne pas être protestant. Ce serait une date de ce point de vue aussi. Resterait seulement à lui souhaiter de ne pas rencontrer le même genre de problème que le catholique qui l'a précédé, et qui ne s'aventura à Dallas un certain jour de 1963 qu'à son détriment... On a failli nous aussi avoir notre premier président juif. Mais le Sofitel de New-York... toussa... Un autre petit clip, d'il y a treize campagnes présidentielles. Voici pourquoi vous devez voter Lyndon Johnson en 1964 Ah c'est un autre style, évidemment. Avec tous les problèmes de l'heure, on peut parfois perdre de vue que certains problèmes du moins sont beaucoup moins avec nous.
  6. Ben dans l'article d'origine ils expliquent que le cheikh en question est parti de l'interdiction des jeux d'argent et paris qui est effectivement traditionnelle en islam, et a décidé d'y insérer les échecs parce qu'il se pourrait que quelqu'un fasse un pari dessus. Sans compter que c'est "une perte de temps" et "une cause de discorde entre les joueurs" - eh oui, il montre là le bout de l'oreille , c'est un mauvais perdant voilà tout cet Abdulaziz ! L'article ajoute que l'interdiction aurait probablement surpris les musulmans du septième siècle qui adoptèrent le jeu après leur conquête de la Perse avant de l'exporter en Europe
  7. Je ne trouve pas Erdogan très habile sur ce coup. Il sait, ou devrait savoir, que si les Russes établissent une base à un kilomètre, même à cent mètres de la frontière, il n'y pourra rien. Donc même si la chose lui déplaît, il aurait tout intérêt à en dire le moins possible, plutôt que d'émettre des avertissements qui risquent fort d'être ignorés, ce qui ne fera que souligner son impuissance à y changer quoi que ce soit. Si les Turcs s'inquiètent, il aurait pu tout simplement insister sur la qualité de la défense de la nation, son armée au point et vigilante, ses alliés puissants... bref, rassurer "ça m'en touche une sans faire bouger l'autre" plutôt qu'inquiéter.
  8. Pas mal ce clip en effet. Enfin, pas mal pour l'ambiance... parce que sinon, pour le contenu ... (vide sidéral) Dans le Figaro, on évoque déjà la possibilité d'un duel Trump-Sanders. Cela reste un simple scénario parmi plusieurs, mais il est tout à fait vraisemblable - il suffirait de pas grand chose. S'il se réalise, les élections américaines seront vraiment intéressantes, pour une fois.
  9. La Turquie ne veut pas de militaires russes à sa frontière avec la Syrie
  10. Hmmmoui, le détail du calcul coût / bénéfice en sera changé pour un certain nombre de groupes "adhérant" à Daech... mais le résultat du calcul en sera-t-il changé ? Dans l'article en référence, on trouvait cette phrase : "D’autant plus que l’adversaire n’est pas forcément mieux loti : même amputée de moitié, la solde d’un combattant de l’EI reste supérieure ou équivalente, selon les grades, à celle des membres des forces de sécurité irakiennes ou des soldats syriens qui lui font face." Ceci sans compter bien sûr que si le montant de la solde est important, ce n'est tout de même pas le seul facteur. Les populations sous contrôle de l'E.I. ont par exemple une certaine expérience de l'interaction avec les Américains... celle-ci est-elle globalement positive ? (oui, je sais, je me laisse parfois aller à de l'ironie facile mais enfin il faut bien garder à l'esprit l'histoire récente) Quant à leur expérience récente du gouvernement chiite de Bagdad, je ne sais si elle est pire ou meilleure que celle de l'interaction avec les Américains, mais disons qu'elles vont dans le même sens. Je suis d'accord qu'il serait intéressant d'essayer de rallier certains groupes, en échange de garanties - d'ailleurs pour ce que nous savons, peut-être est-ce ce qui se fait - mais enfin il faut voir qui propose ces garanties... Oui, les Américains et les chiites de Bagdad, c'est ça. Je ne dis pas que c'est complètement impossible, ni qu'il est interdit d'au moins essayer, mais pour citer un ancien premier ministre de notre beau pays, disons que "la pente est forte"... J'ai bien peur qu'il faille un peu plus qu'un simple programme d'austérité européen daechien pour faire douter les ralliés à l'E.I. Il y a incertitude sur le volume de forces on est d'accord. Avant d'expliquer mes raisons pour être plus optimiste que toi, il faut d'abord que je ré-insiste sur le principal : je ne pense pas que nous en soyons rendus au point où il faudrait adopter cette stratégie "Pain dans la gueule de Daech, répétable à volonté". C'est-à-dire qu'à mon sens le calcul coûts / bénéfices n'est pas (encore ?) favorable, et nous devrions adopter une stratégie d'ensemble défensive. Ce qui certes n'empêcherait pas de balancer quelques bombes, pour maintenir la relation, et surtout pour aider à l'endiguement de l'E.I. par ses adversaires locaux, mais nécessiterait d'une part d'avoir une politique beaucoup plus sérieuse quant à la défensive justement - interdiction de la propagande salafiste, contrôle aux frontières visant trafic d'armes comme retour des Français djihadistes, emprisonnement des traîtres et contre-endoctrinement des récupérables, j'en ai déjà parlé en détail je n'y reviens pas. D'autre part de ne se faire aucune illusion sur la disparition du phénomène djihadiste sauf à très long terme, donc tout en visant bien entendu à minimiser les dommages subis à regarder en face le fait que de temps en temps, "ils passeront". Ce qui suppose entre autres choses de vivre normalement par ailleurs, donc de sortir de l'état d'urgence, y compris si certaines législations doivent être changées pour faciliter la lutte anti-djihadiste : ce n'est pas un état sortant de l'ordinaire, donc que la défensive soit organisée suivant les procédures normales, pas suivant des procédures d'exception ! Incidemment, de ce point de vue je trouve que la décision de prolonger l'état d'urgence de trois mois est mauvaise. Sans parler des diverses éructations de Monsieur Valls aujourd'hui comme quoi "on le prolongera jusqu'à ce que Daech soit détruit" - ce type n'a tout simplement pas de nerfs, il me sort de plus en plus par les yeux Dire que quelques-uns verraient bien un tel excité impressionnable à l'Elysée, avec 300 têtes nucléaires à sa disposition ! Maintenant, ce qui faciliterait une opération "Pain dans la gueule" sur l'E.I. : - D'abord, le modèle serait celui d'une opération (très) mobile, non d'une avance ultra-prudente sécurisant outrageusement leurs marges avant de frapper. Le modèle Blitzkrieg, non première guerre mondiale. Je me suis laissé dire que l'art n'en était pas tout à fait perdu, puisqu'il semble bien que ce soit celui adopté pour Serval. Et oui, ce modèle suppose une prise de risque tactique voire opérationnel supérieure. Ce que les Américains ayant étudié Serval ont bien rappelé. Je crois simplement que le modèle "supériorité écrasante avant toute action" n'est pas applicable de façon réaliste dans le cas E.I., parce que les volumes de force deviendraient irréalistes. - Oui, le modèle de mobilité, débordement, droit voire devoir d'initiative reconnu aux bas échelons, a des résultats moins spectaculaires dans le cas où l'adversaire n'a pas de centre de gravité bien prononcé. Mais l'objectif de l'opération n'est pas de détruire entièrement Daech, mais de l'affaiblir suffisamment pour qu'il ne soit plus un proto-Etat. Or une force blindée avec son artillerie et sa cavalerie aéromobile peut bien être assez peu adaptée à aller chercher à la petite cuillère des groupes de guérilla, s'il y a une chose qu'elle sait faire c'est bien casser. Brûler, faire exploser, systématiquement, toutes les ressources utilisées par Daesh, dépôts, centres d'entraînement, puis les véhicules, etc. Une fois privés de la grande majorité des ressources qui permettent à l'E.I. de se donner sans invraisemblance le nom d'Etat, quelle sera la vulnérabilité des groupes de guérilla qui resteront - je parle de la vulnérabilité aux autres acteurs de la zone, non à la force d'intervention qui sera partie ? Sans compter naturellement qu'ils auront perdu beaucoup de monde, car enfin beaucoup d'entre eux n'auront pas l'intelligence, le sang-froid, et encore la possibilité de se replier dans des caches "profondes" préparées à l'avance. - S'agissant des cycles de projection, ce que j'ai en tête c'est bien une opération qui "tienne" sur un seul cycle de disons six mois. Je crois que nous sommes d'accord sur le fait que tactiquement les forces E.I. sont relativement faibles, il faut donc s'attendre une fois le déploiement effectif à ce que des forces blindées occidentales pénètrent en territoire E.I. essentiellement comme le couteau dans du beurre chaud. Ensuite bien sûr il faut imaginer un certain nombre d'opérations de ratissage pour appliquer sur le plus clair du territoire "utile" ce qui s'apparenterait à une politique de la terre brûlée. Reste qu'on ne parle certainement pas d'années, et à vue de nez il me semble vraisemblable que le tout tienne sur six mois. - Politiquement, eh bien il s'agirait d'obtenir l'assentiment d'un, idéalement de deux des dictatures syrienne et irakienne. Or ces dictatures ne sont pas confrontées à une zone de désordres certes chaotiques, mais relativement contenue, auquel cas ils pourraient effectivement craindre qu'à aller y casser des choses, on ne pousse leurs habitants à devenir agressifs. Non : les Etats syrien et irakien sont confrontés à une armée qui leur cause plus d'un souci, et qu'ils ne peuvent contenir voire au mieux parfois repousser que grâce à une aide extérieure conséquente. L'offre de l'intervenant extérieur serait alors : "Nous allons casser la puissance de cette armée, puis nous vous les laisserons pour finition si vous le souhaitez, endiguement si vous préférez". J'imagine assez facilement ces Etats être intéressés par la proposition. Il s'agit bien au minimum de remplacer une armée agressive par une zone de désordres assez facile à contenir, au maximum - s'ils sont prêts à faire l'effort d'assurer la suite - de reprendre le contrôle de cette zone après "motivation" adéquate de ses résidents. Je ne sais pas quel serait leur choix, mais de toute façon le résultat vaudrait beaucoup mieux pour eux qu'une armée djihadiste qui se renforce en continu. Les arguments contre une stratégie "Pain dans la gueule" de ce type, j'en vois surtout deux : d'abord la nécessité d'abandonner vraiment toute illusion d'imposer la paix par la force, en s'alliant avec des gentils. Car il s'agirait bien de l'objectif unique de se protéger contre l'E.I., et les alliés syrien comme irakien ne sont pas des enfants de chœur. Ce n'est pas le principal argument cependant, car après tout abandonner les illusions c'est plutôt recommandable. Le principal argument, c'est que l'opération ne serait pas exactement gratuite en vies civiles. On peut se faire des calculs du genre "oui mais ce serait pire sinon", ces calculs sont peut-être vrais d'ailleurs, il n'empêche que ce ne sont pas seulement des soldats de l'E.I. que tuerait la force d'intervention. Il s'en faudrait de pas mal, je le crains. C'est l'une des raisons pour lesquelles je ne la recommande pas, l'autre étant le rapport coût / bénéfice estimé en vies sauvées / perdues pour la France. En revanche, je pense que dans certaines circonstances elle pourrait avoir du sens... à la différence de l'option "on y va comme les Américains en 2003 et on établit la paix et ils nous remercieront" qui doit elle être refusée dans tous les cas.
  11. Ces différents objectifs - élite brillante, méritocratie ouverte aux classes populaires, niveau moyen suffisamment élevé, ne sont pas contradictoires. A preuve, les performances assez impressionnantes de pays comme la Corée du Sud ou le Japon dans le tableau des résultats PISA que je pointais page précédente (la Chine est moins convaincante parce que seules ses régions les plus développées concouraient... oui, si Paris + le 92 étaient une unité séparée, les résultats "français" seraient probablement époustouflants - et pas si représentatifs) Et si on veut rester entre Européens, eh bien des pays comme Suisse ou Pays-Bas, et à un moindre degré l'Allemagne, font nettement mieux que la France à la fois en ce qui concerne le niveau moyen et la proportion d'élèves "très performants" en maths.
  12. Je te rejoins sur le classement de Shanghai qui ne veut pas dire grand chose, mais l'indicateur PISA me semble nettement plus sérieux et certainement à prendre en compte, même s'il a ses imperfections : - Concernant la Russie, il y a là il me semble un aspect "générationnel". Les mathématiciens de haut niveau d'aujourd'hui ont été formés pour une part avant l'effondrement des années 90. Donc je ne vois pas le score assez médiocre des élèves russes de 15 ans en 2012 comme contradictoire avec ce que l'on sait généralement du niveau des mathématiciens et scientifiques russes - L'investissement par élève est plus important après 15 ans en France. Que sait-on en revanche de ses résultats ? Une bonne partie des bases sont déjà - ou non - posées dès le collège voire avant. Il demeure possible de rattraper certaines choses par la suite, mais certainement pas dans tous les cas, ni même la majorité, et la situation "à 15 ans" est donc un bon indicateur - même si imparfait - de la performance globale du système éducatif. Il faut dire aussi qu'il n'est guère envisageable d'en avoir un meilleur, étant donné qu'après 15 ou au plus tard 18 ans, les élèves se dispersent sur toute une série de formations différentes et les comparer deviendrait pratiquement impossible - La formation en mathématiques abstraites d'une élite brillante mais réduite est une réalité en France, et paraît-il en Russie. La France fait jeu égal avec les Etats-Unis pour ce qui est des médailles Fields, le Nobel des mathématiques. Ce fait, tout comme l'excellence confirmée des grandes écoles d'ingénieur, ne doit pas faire oublier que la qualité de la formation de la plus grande masse de la population conserve une importance primordiale - je me doute bien que tu es d'accord je dis simplement que c'est précisément la raison pour prendre en compte le classement PISA - Concernant la nature des épreuves de maths PISA pour jeune de 15 ans, je ne les ai pas vues mais je me doute bien qu'elle correspond aux maths que l'on apprend avant la fin du collège, pas au calcul variationnel ni à la théorie des distributions Mais encore une fois c'est bien la base à partir de laquelle le reste sera construit plus tard - ou pas. En pratique, ce sont en grande majorité les élèves mesurés "très performants" en mathématiques qui pourront éventuellement vraiment avancer assez loin par la suite. La France avec 13% d'élèves dans cette catégorie n'est pas dans la même situation que Japon à 24% ou Corée du Sud à 31%, même si elle s'en sort mieux que Russie ou Etats-Unis à 8 ou 9%
  13. C'est marrant, il me semblait bien pourtant que Gaston Lagaffe était belge et non luxembourgeois...
  14. Au QG du Central Command de Tampa, en Floride, on a un regard un peu plus réaliste sur la situation de l'E.I. Daech : une reculade en trompe-l'œil
  15. Comme le dit Jean-Claude Juncker, "I am not criticising the Dutch political system... but" - "je ne critique pas le système politique néerlandais... mais" Mais tout de même, faudrait arrêter un peu de demander aux gens leur avis, mince ! - Référendums français et néerlandais sur le TCE en 2005 - il a fallu l'élection d'un nouveau président en France et l'adoption d'un texte à peine modifié et surtout non soumis au vote pour résoudre le problème - Référendum irlandais sur ce nouveau texte en 2008 - il a fallu un nouveau vote après l'adoption de concessions spécifiques à l'Irlande pour résoudre le problème - Référendum grec sur le programme économique en 2015 - il a fallu l'action de la BCE menaçant les banques grecques d'effondrement pour résoudre le problème A chaque fois on arrive à trouver une solution, certes. Mais que de temps perdu... Ah non, pas jusque chez Popov, hein !
  16. Et si on te dit que c'est interdit ? Tu t'abstiendras ? N'oublie pas de demander protection "contre les démons mâles et femelles", hein. Je t'aurai prévenu. Si tu te fais agresser aux toilettes par une troupe de succubes et d'incubes en rut, faudra pas venir pleurer misère.
  17. Le plafond des 30 dollars est crevé ! Waouh, c'est Byzance, les affaires reprennent ! Plus sérieusement, je crois qu'on peut faire être sûr d'une chose concernant le prix du pétrole en dollars dans six mois ou dans un mois : ce sera un nombre réel positif. Je m'avancerais bien jusqu'à dire strictement positif. Au-delà, il faut être un peu sérieux : je veux bien faire une prédiction aventurée, mais faut pas pousser non plus... D'ailleurs on pourrait dire à peu près la même chose de pas mal de prix : indices boursiers, prix des autres matières premières, cours relatifs des différentes monnaies, prix de l'or ou du bitcoin... La certitude règne : des nombres réels strictement positifs, vous dis-je ! Incertaine, l'époque ? Ben, c'est-à-dire...
  18. Je ne crois pas qu'il y ait grand mystère là-dedans. Ce sont les conséquences du fait de considérer un texte comme parole littérale de Dieu - donc non sujette à interprétation - jusque dans ses moindres détails, considérer un très grand ensemble de déclarations - de nombreux milliers - sur les sujets les plus variés et les plus petits comme véridiques par définition toujours et partout, et donner pour mission à un corps de clercs de construire à partir de tout cet ensemble un droit positif, les assurant ainsi que pourvu qu'ils puissent produire un raisonnement à partir d'une ou plusieurs parmi ces très nombreuses déclarations, ils sont dans le vrai et ont d'ailleurs l'obligation devant Dieu de l'exposer à tout un chacun. Le résultat étant bien sûr que ces clercs ne se soucieront aucunement de l'opinion des hommes lorsqu'ils asséneront le résultat de l'un de ces raisonnements.
  19. Petit joueur. Je ne crois pas qu'aucun d'eux puisse atteindre le niveau de feu le grand mufti d'Arabie de 1993 à 1999 Abdul Aziz bin Abdullah bin Baz. Il est surtout connu pour son affirmation comme quoi la Terre est plate. En revanche il est faux de dire qu'il aurait affirmé que toute personne affirmant qu'elle est ronde est un infidèle : "the sheikh was unrepentant. If Muslims chose to believe the world was round, that was their business, he said, and he would not quarrel with them religiously. But he was inclined to trust what he felt beneath his feet rather than the statements of scientists he did not know." De plus, selon certaines sources il aurait finalement changé d'avis après avoir parlé avec le prince saoudien qui avait volé dans la navette spatiale américaine en 1985. A noter aussi la fatwa contre les femmes qui conduisent. Toujours en vigueur au demeurant. Selon un historien saoudien s'exprimant l'année dernière, la raison pour laquelle les femmes sont autorisées à conduire en Occident est que "elles se moquent d’être violées sur le bord des routes". L'Arabie en revanche protège ses femmes, c'est pourquoi elles n'ont pas le droit de conduire. Plus anecdotique, j'aime assez ce conseil sur la manière dont il convient d'entrer aux toilettes : "Il est conseillé à celui qui veut aller aux lieux d'aisance (les toilettes) de devancer son pied gauche et de dire: "[Au nom d’Allah] O Seigneur ! Je prends refuge auprès de Toi contre les démons mâles et femelles". Bien noter cependant qu'il s'agit d'un simple conseil, le mufti n'affirme pas que celui qui le négligerait deviendrait ipso facto un infidèle.
  20. En ce qui concerne les jeunes de 15 ans, la dernière comparaison internationale PISA dont on ait les résultats, celle de 2012, montre une performance assez médiocre de la Russie, un peu en dessous de la moyenne des 64 pays participants, à comparer avec la France dont la performance s'est continûment et significativement dégradée depuis 15 à 20 ans, si bien qu'elle se situe presque exactement à la moyenne. La Russie se retrouve avec un score pratiquement égal à celui des Etats-Unis en maths... Voir le document officiel de l'OCDE en français, page 5. L'intérêt de cette comparaison est qu'elle donne une bonne idée de la tendance d'avenir, puisqu'il y a un aspect "générationnel" certain, et puis bien sûr ce qui n'a pas été acquis à 15 ans peut certes être développé plus tard, mais tout de même dans une mesure assez limitée si on veut bien être réaliste. Donc en résumé le système éducatif russe s'est effectivement fortement dégradé depuis l'époque soviétique, davantage encore que le système français - ce qui n'est hélas pas peu dire. Sinon, les sept premières places de ce classement sont occupées par des pays (Japon, Corée du Sud) ou des régions (Shanghai, Hong Kong...) extrême-orientales. Là encore, la tendance d'avenir est claire.
  21. Il n'a pas pensé à nous ! On aurait bien voulu un exemplaire. Tristesse... Moi je saurai tout avant eux ! Mon agent sur AD.net <transmissions brouillées> m'informera le premier.
  22. Ce lien date de début 2010, le moment justement où les échecs étaient une série impressionnante, ce qui conduisit à débat sur la poursuite du programme. Depuis, ils ont été corrigés, le missile est entré en service, et son taux de succès lors des essais est comparable à ceux du M51 ou du Trident II au même moment de leurs vies opérationnelles.
  23. Peux-tu préciser ce que tu entends par là : quelle est alors la maladie, et que peut-on y faire ? Pour moi, tout dépend du sens que l'on entend à "définitivement". 1) S'il s'agit de casser l'outil militaire de l'E.I., prendre possession de son territoire, tuer et / ou capturer la majorité de ses combattants, alors mon pifomètre indique à peu près la même chose que le tien. Car dans ce cas il s'agirait essentiellement d'une opération courte, et d'autant plus violente. L'opération ayant pour objectif non d'interdire à jamais que quelque chose comme Daech se reforme à cet endroit ou à un autre, mais de diminuer grandement la puissance de frappe des djihadistes par perte de leur "sanctuaire" principal, l'endroit où ils prennent leurs ressources, attirent (prestige d'un "califat" concret avec un territoire réel sous son contrôle) et forment des combattants de tous les pays. Pourraient-ils reconstituer un jour leur force ? Peut-être. Sans doute même probablement. Mais il leur faudrait plusieurs années de combat, des années difficiles avec une propagande handicapée par le fait d'être au moins temporairement des vaincus, des personnels à reconstituer et reformer pour remplacer les pertes, et des acteurs locaux à vaincre. Car il y aurait bien quelqu'un qui reprendrait possession de la région, que ce soit des tribus locales, un gouvernement irakien ou syrien, des groupes kurdes, ou autre, après le départ des forces d'intervention, y compris si ce départ était brusqué - et il y a des raisons pour penser qu'il devrait l'être. Bref, l'objectif serait d'être (beaucoup) plus tranquilles pendant quelques années. De transformer une plaie purulente en mal chronique, comme le djihadisme était mal chronique beaucoup plus contenu quand il n'avait pas encore un territoire concret sous son gouvernement. Derrière cette stratégie figurent plusieurs présupposés qu'il est loisible d'expliciter : - Ce n'est pas à des Européens, Américains, Russes et autres chrétiens ou considérés comme tels qu'il revient de résoudre à la place des locaux leurs problèmes. Non seulement ils ne le peuvent pas, mais ce n'est pas leur intérêt de s'engager à ce point. Les croisades pour libérer le tombeau du Christ la démocratie et la paix dans le monde, c'est une contradiction dans les termes, il serait temps qu'on le comprenne. - D'autant plus qu'une partie au moins du problème est une opposition nationalo-confessionnelle entre sunnites et chiites, Arabes et Persans. Du point de vue des puissances extérieures, intervenir autrement qu'à la marge, sans parler de s'interposer, c'est avant tout l'assurance de prendre des coups. Quand deux types se bagarrent au couteau dans un bar, à un endroit où la police n'existe pas, est-ce une bonne idée que d'aller essayer de les séparer ? - En revanche, il est utile de faire passer un message "fort et clair" comme quoi tant que les joyeux Moyen-Orientaux se tapent dessus entre eux, ma foi c'est bien dommage, m'enfin on les laissera plus ou moins le faire tous seuls - modulo quelques petits jeux de telle ou telle sorte de chrétiens / laïcs de Washington à Moscou en soutien des uns ou des autres - d'ailleurs les Turcs et les Chinois aussi jouent ce genre de jeux, preuve que les chrétiens et assimilés ne sont pas les seuls - et pourvu bien sûr qu'ils ne touchent pas au grisbi mettent pas en danger la production de pétrole. Mais que s'ils font autre chose que se disputer à l'écart sans agresser personne d'autre, alors le coupable se mangera un pain dans les dents qui le laissera à la merci de ses rivaux locaux. - Il est fort possible que ce message ait besoin à l'avenir d'être répété. Et peut-être plusieurs fois. Et il le sera. Ce qui nécessite donc de maîtriser très fortement les coûts du pain dans la gueule dont il s'agit. Coûts humains -soldats morts- financiers et autres notamment politiques. Car il faut que tout le Moyen-Orient comprenne que s'il faut recommencer, eh bien on recommencera. L'effet dissuasif est à ce prix - Comme ce que font le mieux les forces occidentales - au sens large, les Russes inclus - c'est une guerre technologique de mouvement ultra-violente, et ce qu'ils font le moins bien c'est tenir le terrain dans la durée et gagner les faveurs de populations qui les regardent comme des intrus, l'impératif de maîtrise des coûts signifie de se concentrer sur ce que l'on sait faire le mieux. ===> Ça tombe bien, justement on parlait de pain dans la gueule. Ce coup de fauche conquérant et nettoyant "autant que faire se peut" le territoire de l'E.I. avant de rentrer presto à la maison, je n'ai pas la compétence pour l'estimer. Ce qui me paraît évident, c'est que l'on parle de blindés, d'hélicoptères et d'artillerie en premier lieu - non d'une campagne de bombardement aérien en axe principal. Et qu'il s'agit de dizaines de milliers d'hommes opérant depuis le territoire irakien / ou syrien, avec l'accord de l'une des deux dictatures, voire des deux - ni des milliers d'hommes, ni des centaines de milliers. 2) Si "définitivement" veut dire que toute la zone E.I. est pacifiée pour de bon, et se transforme en zone de stabilité et de coopération internationale, même sans aller jusqu'à la tolérance, la démocratie à la suisse et les petits oiseaux, alors on arrive très rapidement aux moyens que détaille Tancrède. Et de plus, on décrit une opération qui n'aurait que peu de chance de succès. Les exemples historiques ne manquent pas, certains sont récents, et je ne vais pas insister trop lourdement sur ce point qui me paraît suffisamment clair. L'opération 1. je ne suis pas persuadé qu'il faille la lancer, mais c'est au moins une option à garder à l'esprit, car elle aurait un certain degré de réalisme quant aux moyens nécessaires, et la stratégie qui la sous-tend une chance assez sérieuse de réussir. L'opération 2. de mon point de vue il ne saurait en être question en aucun cas. Ben du point de vue de la coopération entre les différents pays intervenants, pour favoriser l'identification de chacun je verrais bien l'adoption d'un symbole unique plutôt qu'une série de drapeaux nationaux. Pas celui d'un grand pays pour éviter les sous-entendus politiques, mais un petit pays ferait l'affaire. Je pensais au drapeau du Danemark par exemple. Ou bien la Norvège ? Ou encore la Finlande, c'est joli aussi en bleu sur fond blanc. En grand, sur la poitrine. Ça le ferait, non ? No luck... We're already there, old chap !
  24. Les Saoudiens en petits poneys colorés chevauchant sur un arc en ciel ? Eh, l'image est osée... mais intéressante. Un soutien "politiquement aléatoire" ? Faut voir... François, qu'est-ce qu'il fait en ce moment ? Ça ne lui dirait pas de faire son Urbain II ? On pourrait organiser une conférence internationale à Clermont, il se chargerait de l'adresse initiale avec un discours un peu motivant.
  25. Alexis

    Petite présentation rapide

    Ça dépend. S'agissant des tribus de chasseurs-cueilleurs contemporaines, ou des estimations qu'on peut avoir concernant nos ancêtres du paléolithique, avoir plus de 40/45 ans c'est vraiment être un croulant, un âge que n'atteignait au mieux qu'un tiers de la population. Et AD.net n'est-il pas une tribu de chasseurs d'idées reçues partis à la pêche aux informations ? (*) Là il n'y a rien de surprenant. Chez les chasseurs-cueilleurs, compte tenu de la brièveté de la vie, il n'y a guère de raison de douter qu'accouplements et reproduction commençaient très jeune, peu après la puberté. Sauf à penser que la majorité des membres soient pré-pubertaires, la conclusion est évidente. (*) Le premier qui parle de capillo-traction se prend un coup de massue !
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