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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Alexis

    menaces intérieures

    A la fois il est difficile de te donner tort là-dessus. A la fois il est tout aussi difficile d'appliquer le conseil de "traiter les causes" dans la vie réelle. Nous ne parlons pas ici d'une rébellion avec un objectif un tant soit peu négociable se basant sur des injustices sur lesquelles on ait un tant soit peu de prise. Il ne s'agit pas d'Algériens voulant leur propre pays indépendant, ni de catholiques nord-irlandais voulant une égalité avec les protestants, ni de Polonais fatigués d'être occupés par une armée étrangère, ni rien d'autre du même genre. On a affaire à un mouvement de type sectaire, voire à une secte apocalyptique. Non seulement la voie de la négociation est-elle barrée, mais encore il n'y a guère de structure repérable du genre "ce sont les pauvres / les humiliés dont une partie se laisse tenter par la secte", ce qui permettrait d'espérer que par exemple avec plus d'opportunités de développement le vivier des recrues potentielles finisse par se tarir. Non : ceux qui trahissent la France en s'engageant pour ce qu'ils perçoivent comme une cause idéaliste mais qui en guerre contre leur propre pays, ceux-là viennent de différents milieux sociaux, pas seulement de là où chômage et éducation limitée font des ravages. Il y a bien une régularité oui... le fait qu'une majorité d'entre eux - les trois-quarts ? Moins ? - viennent de familles traditionnellement musulmanes. Mais celui qui voudrait utiliser cette régularité pour s'attaquer à tous nos compatriotes musulmans, les 99,9% d'innocents en plus des 0,1% de coupables si difficiles à distinguer des autres, celui-là se ferait éjecter illico presto du Front National ! Sans parler des autres partis et mouvements politiques... Il est évident que se faire un levier de cette régularité-là ne mènerait qu'à un désastre sur tous les plans, moral comme pratique. Donc de mon point de vue, on ne peut pas "traiter les causes", même si je suis d'accord que ce serait l'idéal. Ce n'est pour dire qu'il n'y en a pas, au contraire les théories sont légion : Crise civilisationnelle du monde musulman ? Crise nihiliste de la modernité technicienne ? Idéalisme tordu classique chez une petite partie de la jeunesse à toutes les époques ? Expression de la simple faillibilité humaine, ou en termes religieux du péché originel ? J'en passe et des meilleures... mais le point commun de tout cela c'est que la politique publique n'a guère de prise dessus. A mon sens, cela ne laisse aucun espoir de se débarrasser du problème du nihilisme violent à base religieuse "une fois pour toutes"... mais il reste l'espoir bien concret de réduire son impact par des mesures de bon sens. En vrac : - Contrôler plus efficacement les transferts d'armes et de personnels vers le territoire. Frontière contrôlée pour de bon, aux bornes de la zone Schengen si l'UE parvenait de manière inattendue à se sortir les doigts, et très très vite encore, sinon frontière française contrôlée tout simplement - Limiter l'impact de la propagande salafiste sur nos jeunes. Fermeture de tous les lieux de propagande connus, expulsion des étrangers impliqués - Endiguement / ou Éradication (l'un ou l'autre... ça se discute, et ça dépend probablement des cas) des sanctuaires de formation salafiste, en coopération avec les autres pays concernés Pour le reste ? L'épaisseur du cuir. A terme, que ce soit trente ans, ou davantage, ou moins, le phénomène diminuera de lui-même de toute façon. Pour les mêmes raisons que ni le terrorisme d'extrême-gauche, ni celui d'extrême-droite, ni l'anarchiste, ne sont très frais aujourd'hui... tout passe. En attendant, il va tout simplement falloir s'habituer à ce qu'une partie de ces attaques passe nos défenses. C'est comme ça.
  2. Comment ça, "toute" la palette des moyens ? Et les ASMP-A, alors ? =====> Loin, je suis... Loin ! Bon allez, je r'viens Ce raisonnement me paraît juste, et tout à coup je trouve ça inquiétant. Si on se place du point de vue des salaf' : - Il y a un risque sérieux que leur terrain de jeu libyen subisse prochainement de très sérieuses disruptions, où "les sales Français" auraient un rôle important, voire peut-être crucial (les Américains seraient-ils prêts à "y aller" seuls ? il est permis d'en douter) - Ce qui les protège pour l'instant du pire est leur succès passé consistant à "forcer" le gouvernement français à fixer une grande partie de ses moyens militaires dans les rues du pays, sans d'ailleurs l'espoir de protéger plus qu'une petite partie de la population à la fois, pour des raisons logistiques évidentes, mais avec l'avantage de contribuer à rassurer les civils - Le risque est donc que le gouvernement français commence prochainement à réduire la mission Sentinelle, afin de dégager des moyens qu'il pourrait utiliser à ce pour quoi ils ont été entraînés et équipés, par exemple du côté de Syrte, plutôt qu'à faire le pied de grue Famas en main. D'un autre côté, pour qu'il commence à le faire, il faut justement que l'effet de réassurance qu'il a obtenu se transforme en acquis dans l'esprit de la majorité de la population, acquis qui puisse être maintenu avec des patrouilles Sentinelle de moins en moins présentes - Donc, il pourrait sembler indispensable aux salaf' de faire une piqûre de rappel urgemment, pour empêcher le gouvernement français de commencer à faire sortir ses troupes des rues. Si on suit ce raisonnement, alors il faudrait s'attendre à ce que l'E.I. augmente la pression à très court terme pour réussir un nouveau "13 novembre". Quitte à engager des ressources actuellement dormantes, par exemple des revenus de Syrie récents, ou des terroristes non français mais arrivés déguisés en migrants ordinaires Je n'aime pas ce raisonnement.
  3. Va falloir qu'elle prenne des cours de bon goût auprès des nouveaux riches russes la donzelle.... c'est dire !
  4. C'est vrai. La motivation par des contrats auprès des Golfiens semble avoir largement compté. Mais pour filer la métaphore, le roquet par opposition au caniche est justement ce chien davantage prêt à agresser que son maître, le caniche étant lui un suiveur pas plus agressif que ce qu'on lui demande. Et pour sortir de la métaphore canine, disons que le choix personnel de l'exécutif a démontré de fait une forme d'indépendance limitée par rapport à la politique américaine, dans le sens où il a poussé à des erreurs supplémentaires que le gouvernement américain quant à lui n'était pas prêt à avaliser.
  5. TINA (*)... qu'y disaient ! Prouver le mouvement en marchant... La liberté de parole ne s'use que si on ne s'en sert pas... et toute cette sorte de choses (*) There Is No Alternative - Pas d'alternative Sinon, voici une analyse subtile, argumentée et approfondie de la guerre en Syrie et de la coalition anti-Etat Islamique. En plus, c'est en image !
  6. On n'a pas la même conception de ce que signifie "jouer au con". Pour prendre des exemples concrets, de mon point de vue, jouer au con c'est : - Appuyer - politiquement dans notre cas - des tentatives internes et externes de renverser le gouvernement démocratiquement élu d'un pays qui ne nous avait fait aucun mal. Comme en Ukraine en février 2014 - Appuyer politiquement et même par des livraisons d'armes des mouvements islamistes et djihadistes cherchant à prendre le pouvoir - pour opprimer pire encore que son gouvernement actuel, voire épurer ou massacrer des minorités - dans un pays qui ne nous avait fait aucun mal. Comme en Syrie après 2012 - quand il était devenu absolument clair que la rébellion anti-Assad c'était avant tout islamiste et compagnie, c'est-à-dire nos ennemis jurés Un indice, c'est que ces actions sont interdites par le droit international, et dans le deuxième cas se rapprochent assez dangereusement de ce qui est défini comme un "crime d'agression". En général, le droit international, surtout dans ses dispositions les plus basiques, est un bon critère pour déterminer ce qui effectivement est un "jeu de con". En plus, au moins pour le deuxième exemple, d'être d'une insigne stupidité d'un point de vue simplement pragmatique. Et oui, il est arrivé dans le passé récent que la présidence américaine s'avère moins stupide que la présidence française. C'est-à-dire que lorsque Obama à l'été 2013 a senti deux roquets tirer sur leur laisse pour aller faire quelque imbécillité, il a eu le bon sens de ne pas se laisser entraîner. L'embarrassante réalité pour nous Français étant que ces roquets-là créchaient respectivement à l'Elysée et au Quai d'Orsay... En revanche, coopérer avec un pays avec lequel on partage un ennemi dangereux de manière à plus efficacement porter des coups à cet ennemi, y compris si on n'est pas d'accord sur absolument tout avec ce pays, ça n'a rien d'un "jeu de con". C'est pragmatiquement utile. C'est d'ailleurs ce que nous faisons déjà avec les Etats-Unis contre l'E.I. en Irak, et sommes-nous d'accord avec Washington sur absolument tout, même alliés ? Non bien sûr, un accord parfait n'existe jamais. Sans compter bien sûr l'intérêt, au-delà de l'affaire syrienne, à faire quelque chose concrètement pour modérer l'opposition croissante entre Etats-Unis et Europe d'un côté, Chine et Russie de l'autre, opposition dont la dynamique est franchement inquiétante peut-être pas à court terme, mais du moins à moyen-long terme. - Sur l'occasion, je ne suis pas tout à fait d'accord, sans doute il aurait été possible d'en trouver une avant, mais enfin les attentats du 13 novembre étaient un facteur fort et nouveau entrait dans l'équation, et une remise en cause en était facilitée - Concernant le "panache", ça n'aurait pas été l'objectif en soi - quoique pour commencer à rattraper les conséquences de nos fautes des dernières années un peu de panache aurait pu aider - mais l'expérience a prouvé qu'à condition d'avoir une position raisonnable et juste, les remous éventuels provoqués par tel partenaire restent de surface et n'empêchent pas la position en question d'être reconnue juste plus tard, même mezzo voce. L'exemple du refus de compromettre le Conseil de Sécurité de l'ONU en 2003 en approuvant l'invasion de l'Irak à la suite des mensonges américains est suffisamment clair. En clair : au pire nous aurions eu droit à une campagne francophobe déclenchée par le pouvoir américain (et encore !). Au pire du pire de nouvelles tentatives pour nous évincer de nos partenariats avec certains pays africains auraient été mises en place (mais j'en doute, Washington a d'autres chats à fouetter) et nous les aurions de nouveau stoppées en prévenant de possibles ventes de technologies avancées à la Chine. De toute façon il n'y aurait eu aucun dégât réel dans nos relations de long terme avec les pays qui nous sont les plus proches, comme les autres Européens ou les Etats-Unis. Quant aux pays du Golfe qui soutiennent les djihadistes au Moyen-Orient et en Afrique (soyons clair : il ne s'agit pas des Emirats, et probablement pas du Koweït), tu as répondu toi-même en mettant les guillemets où il fallait c'est-à-dire au mot "allié".
  7. Mais... mais... comment est-ce possible ? Enfin, le gouvernement français est-il trop naïf ? Je ne vois que ça... Il n'est pas possible qu'ils ne soient en fait, euh, pas si gentils que ça. Hein ? Nous sommes d'accord ?
  8. Superman a le blues - est-ce que tout ça valait vraiment le coup ? Son fidèle Superchien Cameron Hollande attend fidèlement, heureux tout de même de porter une cape...
  9. Vous avez aimé les débats et les rebondissements et les combats de gladiateur des primaires américaines ? Vous adorerez le débat outre-Manche : Brexit ou pas ? Stay or Leave ? Quatre mois de catch dans la boue débat démocratique en perspective ! Pour se mettre en appétit, voici la liste des principaux protagonistes à ce jour On peut s'attendre à des rebondissements successifs des études d'opinion : In / Out / In / Out / In / Out ... ce qui il est vrai dans certaines circonstances peut être plaisant -------> Oh que je suis déjà loin !
  10. Il y a quelques mois, je me plaignais de ce que les discours politiques étaient devenus trop lénifiants, et que l'art de l'insulte, dont la IIIème République était friande, et Clemenceau par exemple un ardent pratiquant, était pratiquement perdu. Je vois que tu fais ton possible pour remettre les bonnes vieilles traditions au goût du jour Sinon, un sujet dont on pourrait croire qu'il s'agit de politique française - mais non, c'est bien de la politique américaine. Fox News a interviewé la jeune Marion Maréchal Le Pen... et le résultat est hallucinant. C'est que la traduction est totalement fantaisiste par rapport aux propos de Maréchal. Cette politicienne considérée représentative de l'aile droite du FN avait un discours qui ne devait pas convenir aux dirigeants de Faux News - trop lisse - qui n'ont pas hésité à le traduire de façon parfaitement fantaisiste, si bien qu'elle sonne comme la fille de Donald Trump. Qu'on en juge : voici la vidéo sur le site du Figaro qui compare des extraits de ce que dit Maréchal à la traduction qui en est donnée. Et voici l'émission originale sur le site de l'émission. Les paroles de la députée sont audibles par dessous leur traduction en anglais... On ne parle pas de faux sens. On ne parle pas d'erreurs. On parle d'invention totale ! Ce n'est pas que des journalistes puissent mentir qui me surprend évidemment. C'est à quel point le mensonge est flagrant et éhonté ===> Sur un sujet où nous francophones pouvons facilement vérifier, ne voyons-nous pas à l'oeuvre une stratégie tout à fait déterminée de la part de la Fox News de soutenir Donald Trump ?
  11. Je le verrais plutôt le 1er mars. Y a des gens qui disent le 29 février voire le 2 mars, je sais. Mais je maintiens ma position : le 1er mars ! Il a gagné ! Voici notre Boule75 exposant son prix :
  12. Il est remarquable que ces deux "journalistes" se comportent si peu comme des journalistes justement. Car à partir du moment où Mélenchon répond ce qu'ils n'attendent pas, ils ne réagissent pas par un surcroît de questions pour lui faire préciser ses raisons, ses arguments etc. comme le feraient des journalistes avant tout soucieux de servir le public en l'informant sur les prises de position et les raisons des différents hommes politiques. Quitte bien sûr à aussi le mettre au défi, mais après l'avoir laissé exposer son raisonnement. Non, ils se transforment instantanément en adversaires, comme s'ils étaient des débatteurs chargés non seulement de contrer le discours de Mélenchon, mais même de pratiquement l'empêcher de parler. Et oui, certains "journalistes" sont tombés bien bas, jusqu'à avoir abdiqué ce nom, qu'on ne peut plus leur attribuer qu'entre guillemets. Ses arguments gagneraient à être complétés c'est certain. Il a tout de même le mérite d'être franc et de ne pas céder devant les roquets. Il est très dommage qu'il n'ait pas été au courant du témoignage du général Didier Castres, de l'Etat-Major des armées, devant le Sénat le 26 janvier dernier, concernant l'évaluation du renseignement militaire français sur les rebelles de Syrie. Mis à part Daech et mis à part les Kurdes, il s'agit d'une "constellation de combattants très divers de l’ordre de 100 000 personnes, dont la France estime que 80 000 d’entre eux appartiennent soit à des groupes terroristes désignés comme tels par les Nations unies, soit à des groupes salafistes extrémistes" Voici comment l'Armée française analyse les rebelles de Syrie : à 80% des salafistes extrémistes du même acabit que ceux qui nous ont tué des journalistes, des juifs, des policiers, et des citoyens en général. Voici ce que trop d'idéologues garde-chiourme déguisés en journalistes refusent d'accepter. A tous les aviateurs russes en Syrie, ceci : BONNE CHASSE !
  13. Un point de vue canadien sur l'élection américaine. C'est en anglais, mais sous-titré pour compréhension plus facile. Surtout, c'est sur fond sonore de O Canada l'hymne national. Surtout, surtout... c'est assez drôle
  14. Ah eh bien je suis très largement d'accord... et de plus je constate que mon post d'avant est un peu "à côté de la plaque" par rapport à ce que tu as écrit Bon, la prochaine fois je ne réagirai pas si vite à un post
  15. C'est assez vrai. (et c'est aussi complètement hors sujet de ce fil ... donc je relance, hein... c'est plus fort que moi ) Mais je crois qu'il faut faire la différence entre deux choses : - l'hostilité ou le mépris envers les homosexuels, qui peut être une faiblesse assez répandue, et qu'il vaut mieux reconnaître honnêtement oui, mais qui reste quoi qu'il en soit une faiblesse - le refus de l'établissement d'un "mariage" homosexuel, qui n'a rien à voir avec hostilité ni mépris, mais avec certaines conceptions de ce qu'est le mariage ou de ce qu'est une institution. Conceptions avec lesquelles on est d'accord ou pas, mais qui ne peuvent quoi qu'il en soit être rejetées d'un revers de la main en les égalant à une faiblesse - le sophisme est un peu trop grossier
  16. Robert Parry est un journaliste connu, mais la crédibilité de ses informations me semble pour le moins sujette à caution. Extraits de son article : - "Turkey (with hundreds of thousands of troops massed near the Syrian border)" - Vraiment ? Les forces armées turques totalisent un peu plus de 400 000 personnels d'active, et ils en auraient massé "des centaines de milliers" près de la frontière syrienne... c'est marrant, pourquoi M. Parry est-il le seul à le dire ? - "Russia will have to decide what to do to protect its 20,000 or so military personnel inside Syria" - Ah ? J'étais resté sur trente à quarante avions de combat, plus des hélicoptères, plus peut-être un bataillon de troupes de marine pour protéger le tout, plus les servants de batteries sol-air. Même en rajoutant un certain nombre de forces spéciales "embarquées" avec les Syriens, et des formateurs - on est très loin de 20 000 militaires. Pas nécessairement plus du tiers, en tout cas pas plus de la moitié. Donc Moscou a déployé une ou deux brigades de combat en plus, et personne n'est au courant... sinon M. Parry ? Une menace nucléaire explicite de la Russie au cas où la Turquie attaquerait son corps expéditionnaire en Syrie, eh bien disons que ça va bien avec le reste de ce tableau Pas que ça soit impossible sur le principe naturellement. Mais enfin, entre "pas totalement impossible" et "des raisons sérieuses de croire que c'est le cas"... - C'est récupérable on est d'accord, et il est indispensable de changer (très) nettement de politique pour vraiment récupérer, c'est clair. Et je suis d'accord que le lendemain du 13/11 était le bon moment pour le faire. Le discours de FH au Sénat et à l'Assemblée réunis le 16/11 donnait des indications en ce sens. Mais lorsqu'il s'est trouvé confronté à la volonté expresse des Etats-Unis d'empêcher un trop fort rapprochement franco-russe sur la Syrie, lorsqu'un Sukhoi-24 russe a été abattu par la Turquie le jour même de sa rencontre avec Obama et deux jours avant celle avec Poutine (le Figaro du jour titrait très justement "La Turquie sabote la coalition contre Daech")... François Hollande a cédé. Et le discours solennel du Président de la République devant la représentation nationale, et la Marseillaise entonnée par tous avec ardeur si pas avec une musicalité parfaite... a accouché d'une souris. - Je ne suis pas d'accord avec l'idée de mettre des troupes françaises sous commandement américain, et pas davantage sous commandement russe. Mais pour le reste, ça aurait été effectivement le bon mouvement pour la France de doubler l'apport qu'elle effectue déjà au profit de la lutte contre l'E.I. en Irak en coopération avec les Etats-Unis, d'un apport à la lutte contre E.I. en Syrie en coopération avec la Russie. Et à l'E.I. on pourrait facilement joindre au moins Al Nosra et Ahrar al-Sham. En somme avoir une position de "neutralité bienveillante et active" quant aux disputes actuelles entre Etats-Unis et Russie, intéressante car ouverte sur l'avenir - un jour ou l'autre, il faudra bien que ces deux-là se réconcilient - et en attendant permettant de faire avancer la lutte contre les salafistes djihadistes : quelle que soit leur obédience (E.I. ou non) et quels que soient les alliés (ni Etats-Unis, ni Russie, ni d'ailleurs France, ne sont parfaits... m'enfin si on met n'importe lequel à côté d'un djihadiste, on s'apercevra que c'est un type plutôt pas mal par comparaison !) Des troupes au sol, franchement j'aurais quelques doutes, mais des Rafale et des Tigre sur la base de Lattaquié, ou bien juste en face à Chypre si les Chypriotes étaient d'accord, ça aurait pu - ça pourrait toujours - être efficace. Et puis reprendre langue avec le gouvernement syrien bien entendu, échange de renseignements sur les djihadistes, etc. - Je ne suis pas d'accord avec toi French Kiss, si ça ne s'est pas fait, ce n'est pas parce qu'il serait impensable pour un pays membre de l'Alliance atlantique d'avoir une politique indépendante de celle des Etats-Unis. Ça n'a rien d'impossible en réalité... simplement, il ne faut pas plier comme du fer blanc à la moindre pression, à la moindre provocation bien synchronisée Ce n'est pas surprenant, et il me semble qu'il y avait déjà eu des indications en ce sens. Mais c'est rassurant. La Turquie n'ira pas sans les Etats-Unis, et comme c'est Obama le président plutôt que Hillary Clinton, cela veut dire qu'il n'y aura pas de guerre turco-syrienne ni turco-russe.
  17. Je ne suis pas sûr que ce soit une si grande difficulté. Je ne connais pas du tout Ankara, mais si je prends l'exemple de Paris, à partir du moment où on imagine qu'un terroriste a fabriqué une voiture piégée, je ne vois pas le problème à l'amener "à moins de 500 mètres du Parlement" avant de la faire exploser. On n'arrête pas les voitures à 1 km du Parlement pour les fouiller... La difficulté c'est plutôt de fabriquer le dispositif explosif et sans se faire repérer par ses communications ni ses achats, pour le reste il ne s'agit que de conduire une voiture dans une grande ville et d'appuyer sur un bouton.
  18. Bon allez, il en faut un. Je vais tenter d'être l'avocat de l'Erdogan du diable sur ce coup : - Le fait qu'une carte d'identité soit retrouvée sur les lieux n'est pas si surprenant en soi. Lors d'une explosion, ce n'est pas la totalité des papiers présents qui sont réduits en charpie, ils peuvent tout aussi bien être dispersés - L'enregistrement de tous les réfugiés présents en Turquie, ou du moins la grande majorité d'entre eux, me paraît perso assez vraisemblable. La Turquie a une police, c'est un Etat organisé, je ne vois pas pourquoi ils en seraient incapables. Certes ils n'empêchent pas les passeurs d'organiser des migrations de masse vers l'Europe par la Mer Égée, mais ce n'est pas forcément parce que ça leur serait difficile... c'est plutôt une question de volonté - A partir du moment où la police turque a enregistré l'identité d'un Syrien, il n'est pas étonnant qu'elle retrouve rapidement l'information. Ce qui ne prouve pas bien entendu que la carte d'identité soit vraie, il est de notoriété publique que l'industrie des faux papiers syriens est prospère, mais enfin elle permet de savoir a priori que c'est bien la personne qui s'est présentée avec ce document qui s'est faite exploser. Bien sûr, pour en être totalement certain, il faudra attendre les analyses biométriques, à supposer du moins que les empreintes digitales soient encore exploitables sur le cadavre - Le motif, bon là c'est vrai que ça devient coton. Difficile de voir l'intérêt des Kurdes à cet attentat. Sauf s'ils appliquent - avec une intelligence sans borne - la notion qu'il faut taper sur son ennemi, indépendamment de la situation tactique, et comptent sur l'Ours russe pour les protéger d'une intervention turque en Syrie ? J'ai un peu de mal à imaginer ça de la part du PYD lui-même, mais peut-être un groupe dissident plus extrémiste ? Reste bien sûr le problème de l'attentat suicide... le personnel-suicide à ma connaissance, les Kurdes n'en ont pas. Sauf si j'ai manqué quelque chose ? - Mais est-ce que Erdogan ordonnant une attaque sous faux drapeau, c'est si vraisemblable que ça ? J'ai déjà évoqué le risque d'être découvert, le risque de fuite et de lanceur d'alerte, peut-être limité à court terme mais beaucoup plus considérable à moyen-long terme. N'oublions pas qui plus est que l'attentat ne sert pas entièrement Erdogan, car d'une part cette circonstance en quelque sorte lui "force" la main, d'autre part cela veut dire aussi que même à côté d'un ministère en plein Ankara, les Kurdes peuvent frapper sans que le gouvernement y puisse quoi que ce soit ! - Bon si ce n'est ni PYD, ni Erdogan, il y a quand même un suspect assez évident. Des gens qui ont déjà utilisé des faux papiers syriens. Qui n'ont pas de mal à trouver du personnel-suicide, merci pour eux. Qui pourraient d'ailleurs avoir choisi un attaquant-suicide d'origine kurde, ils ont ça aussi en stock. Et enfin, qui a un intérêt évident à ce que la Turquie intervienne en Syrie pour empêcher les Kurdes de leur tomber dessus... l'Etat Islamique, bien sûr ! Il existe certes une forme d'entente, de coopération et de soutien entre gouvernement turc et E.I. - trafic de pétrole, lignes logistiques, en échange de l'aide que Daech apporte à Ankara pour lutter contre les Kurdes de Syrie. Mais cela ne signifie pas une identité de vues, ni un recouvrement complet des intérêts ça me paraît assez évident. En l'occurrence, l'E.I. qui est actuellement en difficulté même temporaire sur un certain nombre de fronts peut très bien estimer qu'il n'est pas en mesure de maintenir tout seul le passage vers la Turquie ouvert, peut très bien faire le calcul que les services turcs ne pourront prouver que c'était Daech derrière l'attentat, peut très bien imaginer que quand bien même Erdogan aurait des doutes, n'ayant pas de preuve il préférera oublier cette possibilité étant donné qu'augmenter la mobilisation de la société turque contre les Kurdes de Syrie le sert. Du point de vue de l'E.I., une alliance avec le gouvernement turc ne peut être que ponctuelle de toute façon, puisque au fond tout ce qui n'est pas salafiste c'est infidèle apostat et compagnie, et ils ont évidemment compris qu'à chaque fois que les autres se battent entre eux, ce sont eux qui en profitent. Si on pose la question classique Cui prodest, c'est-à-dire à qui le crime profite, la réponse est claire : l'Etat Islamique est en tête de liste des suspects.
  19. Ouaaaaaaiiiiis ! Une bataille de polochons, enfin, ça faisait longtemps !
  20. Pas d'accord avec la partie en gras. "Dégommer" la zone E.I. en Libye ne résoudrait pas le problème E.I. en Libye une fois pour toutes c'est certain. Et c'est effectivement parce que la Libye est un Etat failli avec beaucoup de pouvoirs concurrents que l'E.I. a pu s'y conquérir un fief, tout à fait vrai. Mais pour reprendre la métaphore de l'incendie, jeter un seau d'eau sur le bouzin ne mettrait sans doute pas fin à l'E.I. en Libye, cela permettrait du moins de gagner du temps. Si on pense aux avantages pour l'E.I. de disposer d'un sanctuaire relatif (des frappes rares et ponctuelles et d'éventuelles actions de tireurs embusqués sont pour les daechiens une menace gérable), et qui plus est si bien placé près des sources de recrutement maghrébines, en face de l'Europe et près de gisements de pétrole significatifs, entre formation facilitée, recrutement plus aisé voire multiplié, sources de revenu locales, "vitrine" supplémentaire en plus de la branche principale du prétendu "Califat"... se voir priver de tels avantages signifierait pour les sectateurs d'Al Baghadi revenir de nombreux mois, probablement un ou deux ans en arrière. Donc priver l'E.I. de son emprise territoriale à Syrte, de sa façade méditerranéenne et de ses réseaux de communication vers l'Afrique serait indubitablement un progrès. Y compris s'il faut recommencer un an, ou deux ans plus tard. Ne pas oublier qu'un groupe comme l'E.I. va chercher nécessairement à établir des alliances, des modus vivendi, avec les pouvoirs locaux quels qu'ils soient - tribus, mafias, etc. Si après avoir été "dégommés" une première fois ils se re-pointent la gueule enfarinée et veulent de nouveaux établir des liens avec les pouvoirs locaux, comment seront-ils considérés sinon comme des aimants à bombes et autres emm..... ? Il leur sera d'autant plus difficile d'obtenir la collaboration des pouvoirs voisins qu'il devient de notoriété courante que se trouver à proximité d'un Daechien est dangereux pour la santé, et en tout cas sans avenir puisqu'ils n'y resteront pas longtemps. L'E.I., comme le salafisme qui l'a engendré et pourrait susciter de nouveaux groupes du même acabit, C'est un problème chronique. Espérer une solution définitive une fois pour toutes n'est de toute façon guère réaliste. Ça ne veut pas dire qu'il faut nécessairement "y aller". La question est : y aura t il moins de problèmes si des Européens vont casser l'E.I. sur place, ou plutôt si ce sont les divers pouvoirs locaux, tribus et consorts qui "contiennent" l'E.I., simplement en continuant à exister sans s'allier avec oire se mettre à son service. Je n'ai pas l'info suffisante pour avoir un avis valide. Comment l'E.I. est-il vu sur place ? Passe-t-il des alliances ou reste-t-il isolé ? Un signe tout de même : les estimations du nombre de combattants sur place sont à la hausse. Mauvais signe.
  21. C'est une forme de rédemption oui, "Start killing Russians" comme ce général américain le recommandait en mars 2015. (au temps 3 min 30s) "La seule manière dont les Etats-Unis pourraient avoir un quelconque effet sur la situation dans cette région est de commencer à tuer des Russes, tuer des Russes, tuer tellement de Russes que même les médias de Poutine ne pourraient le cacher" Je soupçonne que la seule véritable révolution pour l'Ukraine, ce serait précisément de ne pas en faire. Le seul gouvernement ukrainien qui ait remplacé un gouvernement d'un autre bord grâce à des élections régulières au XXIème siècle, c'était le gouvernement Yanoukovitch en 2010. La véritable révolution pour l'Ukraine, ce serait de remplacer ce gouvernement... par les voies normales.
  22. Peut-être. Reste que quand il s'agit d'exécuter un virage serré, un dirigeant utilise souvent le ministre concerné comme un fusible (et Hollande a évidemment depuis le début la haute main sur les grandes orientations de politique étrangère, au-dessus de Fabius), auquel cas il s'attachera certainement à le remplacer par un élément sûr. C'est ce que FH vient précisément de faire. Et il doit aussi s'occuper de préparer le terrain avec l'opinion publique. Ce à quoi le genre d'émission dont on parle ressemble assez. Il me semble donc que c'est aussi une interprétation valide de ces événements. De toute façon il est clair qu'il n'y aura jamais de reconnaissance des erreurs commises. Un dirigeant ne fait jamais cela, sinon il se déconsidère totalement. Le scénario du virage serré sur l'aile serait plutôt vendu comme une adaptation aux événements, ou un "sacrifice nécessaire" vu les circonstances. Le geste qui serait sans ambiguïté, ce serait de rétablir les relations diplomatiques avec la Syrie. Je ne le vois pas demain matin, mais il est possible que cela arrive nettement avant la défaite complète des rebelles, donc que la politique française évite pour une fois d'être en retard sur les événements. L'avenir le dira...
  23. Ce lien fonctionne pour moi, depuis sur le territoire français http://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/un-oeil-sur-la-planete/un-oeil-sur-la-planete-du-jeudi-18-fevrier-2016_1310651.html Peut-être. Mais je suis davantage tenté de l'interpréter comme le signe d'un revirement en cours de la politique française sur la Syrie. N'oublions pas que France 2 est le RT français une chaîne d'Etat. La programmation de tel sujet plutôt que tel autre, le feu vert pour donner la parole à tel journaliste sur ce sujet... peuvent venir d'assez haut dans la hiérarchie de l'Etat. Laurent Fabius vient d'être viré comme un malpropre des Affaires étrangères promu au Conseil constitutionnel comme il le mérite depuis si longtemps. Il est probable qu'à l'Elysée, on soit en train de préparer et de commencer à exécuter une "révision douloureuse" de la politique française sur la Syrie. Les Américains disent "If you can't beat'em, join'em". Si vous ne pouvez les vaincre, rejoignez-les. La décision russe d'entrer dans la lice est passée par là. Sans oublier certains attentats en novembre dernier.
  24. Oh p....n ! Non mais p....n de p....n ! Oui je sais je poste beaucoup au sujet de Trump. Mais franchement il bouge tellement vite, il va de plus en plus loin à chaque fois... difficile de ne pas en parler. Donc voici que The Donald l'annonce clairement A ce rythme-là... mais que dira-t-il demain ?
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