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il y a 35 minutes, dbo a dit :
1) si perte du lien, ca rentre au point noté "home", qui peut être la destination et le drone peut donc "déposer" un cadeau à l'arrivée (grenade...)
2) les Ukr ont, en quelques jours, modifiés leurs drone pour utiliser du starlink, donc envoi radio "vers le haut", qui ne parait pas aussi évident à détecter ou à brouiller...
3) l'évolution de tous ces drones, c'est de mettre l'intelligence dedans : aujourd'hui ils ont déjà des capacités à faire des plans de vols en automatique. Demain tu pourras scripter ce qu'ils peuvent faire quand ils perdent un capteur et ils ont déjà des capacité de détection / suivi automatique par vision, donc simplement perdre le lien radio ne va pas forcément les empêcher de réussir leur mission.
C'est assez vrai pour le 1) et 2) mais dans le 1) si le drone civil sert à diriger les feux de l'artillerie, le drone est coincé. C'est dans ce rôle de guidage des feux de l'artillerie que les drones civils UK ont fait le plus de mal aux russes.
Pour le 3) c'est vrai, mais reste on sur de simples drones civils facilement procurables ?
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Il y a 2 heures, dbo a dit :
Le problème des drones est double : les détecter, ce qui est extrêmement difficile (petite taille, peu de thermique, peu de bruit...)
Les éliminer : même un drone de base (DJI) résiste à un coup au but pour une arme légère et tu ne vas pas tirer au canon....
Sinon, les USA livrent vraiment tout ce qu'ils peuvent, même des recup de L'URSS qui datent de la fin de la guerre froide :
Les drones légers ça se détecte par leurs radiofréquences (la liaison radio entre drone et opérateur du drone) et ça se neutralise en brouillant la même liaison radio. Le drone n'est pas abattu mais il rentre automatiquement à son point de départ ou atterrit. Les technologies existent et commencent à équiper nos armées.
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il y a 50 minutes, Métal_Hurlant a dit :heu.... je pense que les russes ont d'autres moyens que de lire Air & Cosmos pour savoir ce qui se passe avec nos sous-marins. J'espère qu'il n' y a pas un de leur SNA qui leur colle au cul, prêt à frapper s'ils en reçoivent l'ordre...
L'objet n'est pas de savoir si les russes ont les moyens autonomes de savoir où sont nos SNLE en ce moment, mais de faire savoir qu'on est prêt sans passer par un canal officiel (armée, politique, diplomatie) qui pourrait être interprété comme une surenchère en ces temps troublés.
Le CEMA de l'armée française qui dirait au CEMA de l'armée russe que nous avons mis en à la mer tous nos SNLE avec leur dotation complète de missiles, c'est une menace claire qu'on leur fait qu'elle que soit la forme qu'on y mette.
Un journal indépendant, en revanche il peut raconter ce qu'il veut, même si in fine la conclusion est la même, la manière de passer le message n'est pas du tout la même.
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il y a 17 minutes, Fusilier a dit :C'est une source ouverte, journal qui en fait état et ce n'est pas la seule info en ouvert qui circule. Personnellement, je prendrais pas la responsabilité de faire rebondir l'info et pour tout dire je m'interroge sur le professionnalisme - éthique de certains journalistes -chaînes...
Je pense que tu as tout à fait raison à première vue sur l'absence de professionnalisme d'Air & Cosmos en révélant ces détails concernant nos SNLE. Cela étant pour avoir échangé il y'a quelques temps avec la rédaction de ce journal qui souhaitait faire un reportage sur ma société de la BITD, je me suis rendu compte qu'Air &Cosmos était quand même pas mal en service commandé que ce soit par les industriels ou l'Etat.
Je ne dis pas qu'il a été demandé par l'Etat à ce journal de faire un sujet sur nos SNLE, mais ce ne serait pas surprenant en soit, puisque c'est un moyen de faire passer des messages clairs (ne vous risquez pas à frapper l'Ile Longue, nos SNLE n'y sont pas, et 3 de nos SNLE sont à la mer avec leurs M51, donc certitude de succès de la frappe de représailles) sans pour autant passer des canaux diplomatiques, politiques ou militaires qui pourraient accroitre les tensions.
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Il y a 12 heures, Fusilier a dit :
Je ne sais pas si une campagne électorale est bien le moment de ce type d'annonces. On verra bien après.
Je pense qu'il s'agit exactement de cela: Macron a évoqué la Défense dans les annonces de son programme électoral à Aubervilliers. La Défense n'était qu'un sujet parmi d'autres. Pas certain que si Macron avait annoncé un budget de la défense à + XX Mds par an ce serait bien passé auprès de son auditoire sur place.
Le principal des annonces n'est pas le maintien de la ligne budgétaire à 50 Mds (qui est déjà une bonne chose en soit et va à l'encontre du tacle de la Cour des Comptes il y'a quelques jours demandant à l'Etat de réduire le budget de la Défense) mais l'annonce de Macron qui va demander au CEMA de revoir les besoins des armées suite au conflit ukrainien: la LPM va devoir être réactualisée sérieusement voir en faire une nouvelle avec des ambitions toutes autres.
@Fusilier a donc tout à fait raison, ce n'était pas le lieu et le timing à 3 semaines de la présidentielle de dire que nous allons faire table rase de la LPM et doubler le budget de la défense (je caricature mais c'est un peu ça).
Attendons le résultat de l'élection présidentielle puis des législatives, ainsi que la réunion de juin sur la défense européenne au sein de l'UE et comment elle se décline pour la France, ainsi que les annonces successives ou pas pour la Défense suite à ces trois échéances pour réellement savoir à quoi nous en tenir.
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il y a 25 minutes, Julien a dit :
On comprend qu’on envisage l’inenvisageable.
Il semblerait qu'on envisage l'hypothèse d'une frappe nuke russe sur l'île Longue, d'où tous les SNLE sortent de leur base pour les mettre en patrouille pour les protéger (et répliquer).
On ne met pas tous nos SNLE en patrouille sans élément(s) - qui ne sont pas publics (sinon nous les connaitrerions) - justifiant une telle posture.
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il y a 1 minute, Skw a dit :
On est également censés envoyer les M-51 par paquets de trois ?
il faut envoyer un mail à Macron pour la réponse
il y a 1 minute, g4lly a dit :Tu es bien sur de toi ... jamais tu ne pense que l'armée russe est en mode low tech en Ukraine justement pour ne pas dévoiler ses atouts à l'ennemi?
C'est que je pensais au début qu'ils étaient en mode low tech, avec gestion intelligente de leurs ressources, en n'envoyant pas les troupes les plus aguerries notamment, mais après 3 semaines de guerre, une "quasi-humiliation" de l'armée russe auprès des occidentaux de part ses multiples ratés ( il faut appeler un chat, un chat, et ça compte pour Poutine), je ne crois plus en ces hypothèses.
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il y a 4 minutes, g4lly a dit :
Le probleme est réglé alors ... on ne fait la guerre que contre le Mali et le tour est joué
Pour les cas ingérables conventionnellement il y'a la dissuasion, c'est une des raisons de son existence.
En tout cas même si l'armée russe est bien en dessous de ce qu'on imaginait, tu es bien taquin de la comparer à l'armée malienne! (puisque l'aviation russe est gérable par nos moyens conventionnels et sans support US)
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il y a 33 minutes, g4lly a dit :
100 sorties 4 missiles par sortir ... 1600 missile en 4 jours.
C'est déjà mort.
C'est tout sauf mort, à moins d'affronter seul l'US Air Force (complètement irréaliste et farfelu) ou d'affronter seul toute l'aviation chinoise aux frontières chinoises sans support des US (scénario irréaliste également), l'aviation russe ou l'aviation turque, 2nd "potentiel" scénario, n'ont pas assez de moyens pour justifier un tel volume de munitions consommées en si peu de temps.
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il y a 27 minutes, Patrick a dit :
Surtout qu'aujourd'hui même les cochers de F-22 tirent les AIM-120 par trois, "pour être sûrs".
1100 divisés par 3, ça ne fait plus beaucoup.
Ce n'est pas parce que les américains tirent les AIM120 par paquet de 3 que nous devons faire de même.
@g4lly et @Patrick je rebondissais sur la carence en munitions au bout de 4 jours, qui est très raccourcie à mon sens. Le nombre de vecteurs pour délivrer ces munitions est un autre sujet.
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il y a une heure, Lezard-vert a dit :
La presse fait état de la carence en munition ce matin .... la France ne disposerait que de 4 jours de munition dans l'hypothèse d'un conflit majeur de haute intensité.
Un peu comme les masques anti-covid où la France n'avait pas de stock en début 2020 ... sauf que là on ne va pas pouvoir prétendre que les munitions ça ne sert en fait à rien....
J'imagine que nos usines de production font rentrer des matières première et que tout le monde est "aux fourneaux" 24H/24 et que les carnets de commandes sont pleins ?
Combien de temps - selon vous - pour palier ce manque et être sur le pied de guerre avec une production et un stock suffisant de munition pour tenir aussi longtemps qu'il le faudra ?
a-t-on aussi une idée du coût que cela représente pour que nos Fusils, nos caesar, comme non avions et nos bateaux aient assez de munitions pour commencer une guerre avec une production qui suive sur la durée ?
Ces 4 jours restent à relativiser malgré tout.
Un début de conflit verrait les Rafale engager avant tout des hostiles en air-air, avant les premières frappes de SCALP ou en concomitance, et ce avant les premières frappes d'AASM. Ces frappes d'AASM étant elles-mêmes certainement préalables à toute action majeure de l'Armée de Terre au contact : nous aurons cherché à détruire les centres de commandement militaire, les défenses AA (type S400 ou équivalent), plus les relais de communication ennemis avant toute action significative au sol.
Dans ce contexte je rappelle que les premiers missiles que nous utiliserons seront des MICA et des METEOR.
Nous avons reçu l'intégralité des 1100 MICA commandés initialement dans les années 2000, et 567 MICA NG vont nous être prochainement livrés.
En parallèle sur les 160 METEOR commandés, une partie non négligeable nous a déjà été livrée.
Au vu de l'activité aérienne russe en Ukraine, sur le volant purement aérien, je ne suis pas certain que nous soyons vraiment "à poil" avec 1100 MICA et un nombre non négligeable de METEOR. 1100 MICA, cela représente davantage numériquement que tous les avions de combat de l'aviation russe (800 avions sur le papier dont les taux de dispo, et de réelle mise en ligne sont sérieusement remis en question depuis quelques jours).
Pour rappel nous avons reçu environ 2000 AASM dont environ 300 ont été tirés en opérations. Même en tapant sur les Russes non stop, je doute que nous liquidions notre stock d'AASM en 4 jours.
Sachant que nous serions dans le cas vis à vis de la Russie en coalition OTAN.
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il y a 15 minutes, B-24 a dit :Clairement en l'état et vu l'efficacité des armes AT, il ne semble plus faire de grande difference en matière de résistance entre un MBT et un VCI (Et je suis pourtant un grand fan de char)
Il ne faut pas prendre en exemple l'armée russe actuelle en Ukraine pour juger de la valeur des chars en opération de guerre.
C'est une surprise pour tous, l'armée russe fait preuve d'un niveau tactique inférieur à ce que nous imaginions.
Les manœuvres des chars et blindés russes manquaient d'organisation et de sens tactique au moins au début des opérations. Les chars russes avancent à vitesse réduite par petits groupes, sans chercher à se diluer (les véhicules se suivent les uns derrière les autres) sur des routes nationales étroites, sans support d'infanterie, sans support aérien, et avec des préparations d'artillerie hasardeuses. A cela s'ajoute un manque de carburant et de nourriture pour les équipages, auxquels il faut ajouter des communications via GSM dans les premiers jours du conflit car les radios russes semblaient non fonctionnelles, brouillées ou absentes...Lorsqu'on souhaite obtenir d'une formation de chars un effet décisionnel sur le terrain, on réalise des raids blindés avec au moins une dizaine de chars qui chargent à vitesse élevée bénéficiant d'une effet de masse dévastateur pour bousculer l'infanterie. Tout le contraire de ce qui est observé en Ukraine. Nombreuses sont les vidéos sur les réseaux sociaux où sont observés de petits groupes de chars russes (1 à 3 chars) isolés, évoluant à allure réduite ou à l'arrêt, sans infanterie sur un équivalent de route départementale locale, pris à partie par quelques soldats ukrainiens avec leur ATGM. Evidemment cela finit mal pour les Russes. Il ne peut pas en être autrement dans ces conditions. Un peu comme si on utilisait une Formule 1 dans des ruelles avec des pavés défoncés, la Formule 1 serait inutile et ne brillerait pas, c'est une certitude.
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Macron a dit ce jour lors du sommet de Versailles la phrase suivante:
Citation«Nous devons aussi faire notre part et avoir le courage de prendre des décisions historiques, a imploré Emmanuel Macron. Le courage d'assumer le fait que défendre notre démocratie a un coût»
Espérons que cela soit suivi d'effets réellement pour le budget de la défense.
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il y a 22 minutes, Chaps a dit :
Oui j'avoue je n'ai pas fait des recherches récentes sur l'ordre de bataille des chars russes.
Je trouve sur diverses sources autour de 3000 t-72 toutes versions en unités et 7000 en dépôt, et plus de 1000 t-80 en ligne (et 1000 en dépôt).
Plus de 700 t-90 (et 200 commandes pour le T-14).
Donc OK, je passe de 10000 à 5000 (et je baisse le stock en divers état à 8000 MBT)
Ils ont donc perdu moins de 5% de leur force blindée lourde.
Est-ce que cela va les rendre impuissant pour de nombreuses années ? Je ne le pense pas. Ce ne sera pas cela leur problème.
Sachant que sur les hypothétiques 5000 MBT en ligne, au mieux 50-60% est opérationnel à l'instant T, et une grande partie du restant pour être opérationnel devra faire appel à de la cannibalisation de nombre de MBT pour avoir suffisamment de pièces de rechanges et maintenir un certain effectif en ligne.
Enfin 5% de l'effectif perdu en 2 semaines, c'est 10% par mois, soit +/- 1/3 du parc en 3 mois, cela peut aller très vite.
A cela il faut ajouter que les MBT ne roulent pas tout seuls, ont besoin d'un gros support logistique, d'autres blindés d'accompagnement, et des ressources en hommes, formés, également en nombres suffisants.
Tout cela a l'air de cruellement manquer à l'armée russe en Ukraine.
Enfin dernier problème et de taille, un nombre significatif de chars doit être conservé pour protéger les frontières.
Pas certains qu'on puisse donc extrapoler quant à l'utilisation de milliers de chars russes additionnels qui sortiraient du chapeau pour être déployés en Ukraine.
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il y a 10 minutes, Fanch a dit :
Tu aurais une source là dessus ?
Pour moi en 1991, la constellation n'était pas complète même si des GPS "civil" étaient dispo. De plus j'ai souvenir de récits de pilotes de jaguar précisant bien qu'ils n'avaient pas de GPS à l'époque.Tu as raison il s'agissait de GPS civils, et les Jaguars n'avaient pas de GPS, d'où le système D, en important en urgence des US des GPS civils montés sur un support dans le Jaguar.
J'habitais Saint-Dizier à l'époque, dans ma classe d'école le père d'un de mes copains était pilote sur Jaguar et a eu son Jaguar sérieusement touché durant la guerre du Golfe.
Quant au magasin de CB, le gérant était un ami de ma famille (il a d'ailleurs gagné un joli pactole à l'époque en tant qu'unique importateur de GPS en France durant un certain temps).
Je n'ai aucun doute sur l'exactitude de l'information. Cela me fut confirmé une dizaine d'années plus tard par certains de mes instructeurs de Vol à voile (à Mussey, non loin de Saint-Dizier) qui étaient pour certains des anciens du Jag.
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il y a 2 minutes, snikt59 a dit :Jaguar, guerre du Golf.
Tout à fait.
C'est à cette occasion que l'Armée de l'Air a acheté ses premiers GPS pour les fixer dans les cockpits des Jaguar.
Pour la petite histoire, ces mêmes GPS - techno alors toute récente - avaient été acheté en urgence à un magasin de CB de Saint-Dizier (CB pour citizen-band, les radios que presque tous les camions et voitures avaient dans les années 80-90) . La BA113 de Saint-Dizier étant équipée de Jaguar à l'époque.
Pour accélérer la mise à disposition des GPS à l'Armée de l'Air, le gérant du magasin était parti directement en acheter aux Etats-Unis et revenu avec dans ses valises!
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Il y a 2 heures, Métal_Hurlant a dit :Les pilotes russes si nuls que ça ?
L’armée de l’air russe est-elle réellement incapable d’opérations aériennes complexes ?
Justin Bronk (4 mars 2022)Plus d’une semaine après le début de l’invasion russe de l’Ukraine, l’armée de l’air russe n’a toujours pas commencé ses opérations à grande échelle. L’inactivité au cours des premiers jours pourrait être attribuée à divers facteurs, mais l’absence persistante d’opérations aériennes majeures soulève maintenant de sérieuses questions sur les capacités.
L’une des plus grandes surprises de la phase initiale de l’invasion russe de l’Ukraine a été l’incapacité des flottes de chasseurs et de chasseurs-bombardiers des Forces aérospatiales russes (VKS) à établir leur supériorité aérienne ou à déployer une puissance de combat importante à l’appui des forces terrestres russes sous-performantes. Le premier jour de l’invasion, une série anticipée d’opérations aériennes russes à grande échelle à la suite des premières frappes de missiles de croisière et de missiles balistiques ne s’est pas matérialisée. Une première analyse des raisons possibles de cette situation a permis d’identifier des difficultés potentielles de la Russie en matière de déconfliction entre les batteries de missiles sol-air (SAM), un manque de munitions à guidage de précision et un nombre limité de pilotes possédant l’expertise requise pour mener des frappes précises à l’appui des opérations terrestres initiales en raison des faibles heures moyennes de vol VKS. Ces facteurs restent tous pertinents, mais ne suffisent plus à eux seuls à expliquer l’activité anémique de VKS alors que l’invasion terrestre se poursuit dans sa deuxième semaine. Les avions à réaction rapides russes n’ont effectué que des sorties limitées dans l’espace aérien ukrainien, en simple ou en paires, toujours à basse altitude et principalement la nuit pour minimiser les pertes dues aux systèmes de défense aérienne portatifs ukrainiens (MANPADS) et aux tirs au sol.
Ces dernières années, les analystes, y compris l’auteur, ont eu tendance à se concentrer sur l’impressionnante modernisation des équipements de combat aérien menée par la Russie depuis 2010. Plus particulièrement, cela a vu le VKS acquérir environ 350 avions modernes en une décennie, y compris les chasseurs de supériorité aérienne Sukhoi Su-35S, les chasseurs multi-rôles Su-30SM et les bombardiers Su-34. Il y a également eu une ambitieuse campagne de modernisation pour refabriquer et mettre à niveau environ 110 intercepteurs Mikoyan Mig-31BM/ BSM et un plus petit nombre d’avions d’attaque au sol Su-25SM(3). La Russie dispose d’environ 300 avions de combat modernes normalement stationnés dans les districts militaires occidentaux et méridionaux – à portée de l’Ukraine – et avait également déplacé des régiments d’ailleurs en Russie dans le cadre de son renforcement militaire avant l’invasion. Il y avait clairement une intention d’au moins signaler leur utilisation, en particulier à la lumière de l’intervention militaire russe en Syrie depuis 2015, qui a été caractérisée par une utilisation intensive des ressources à voilure fixe VKS pour les patrouilles de combat aérien et les missions de frappe. Alors que l’offensive terrestre russe peine à progresser dans le nord et l’est de l’Ukraine, et que les pertes de véhicules lourds et de personnel continuent d’être infligées par les forces ukrainiennes, l’absence d’activité aérienne russe nécessite une explication sérieuse.
Explications potentielles improbables ou insuffisantes
Un argument potentiel est que les flottes de chasseurs VKS sont gardées en réserve, potentiellement pour dissuader une intervention directe des forces de l’OTAN. Il est peu probable que ce soit le cas. Si le VKS est capable d’opérations de combat à grande échelle pour établir rapidement sa supériorité aérienne sur l’Ukraine, en ne le faisant pas, il affaiblit en fait sa valeur dissuasive potentielle contre les forces de l’OTAN plutôt que de la préserver. L’échec de l’armée russe tant redoutée à submerger rapidement les forces ukrainiennes beaucoup plus petites et mal positionnées, et ses lourdes pertes de véhicules et de personnel modernes, ont déjà gravement endommagé les perceptions internationales de la puissance militaire conventionnelle de la Russie. Du point de vue de la dissuasion de l’OTAN, l’état-major russe et le Kremlin ont tout intérêt à utiliser au maximum leur puissance aérienne pour rétablir une partie de cette crédibilité perdue.Un autre argument a été qu’en raison de la proportion relativement faible de la flotte à voilure fixe VKS capable d’utiliser efficacement des munitions à guidage de précision, les frappes à grande échelle avec des bombes et des roquettes non guidées ont été évitées en raison d’un désir d’éviter d’endommager les infrastructures critiques que la Russie espère conquérir et utiliser, ou d’un désir de minimiser les pertes civiles ukrainiennes. C’était une hypothèse potentiellement valable dans les premiers jours de l’invasion, lorsque les dirigeants russes prévoyaient une victoire militaire rapide. Cependant, comme cette possibilité s’est rapidement estompée et que les forces russes se sont installées dans un schéma de bombardements d’artillerie lourde et de missiles de croisière contre plusieurs villes encerclées – notamment Kharkiv et Marioupol – cette théorie n’explique plus l’absence de frappes VKS à grande échelle.
Une autre théorie est que les commandants russes sont moins disposés à risquer de subir de lourdes pertes à cause de leurs jets rapides coûteux et prestigieux, et ont donc retenu le VKS en raison de sa faible tolérance au risque. Cela n’a pas non plus de sens. Les forces terrestres russes ont perdu des centaines de chars modernes, de véhicules blindés de transport de troupes, de systèmes de défense aérienne à courte et moyenne portée et des milliers de soldats, y compris un nombre disproportionné de parachutistes d’élite (VDV) et de forces spéciales en une semaine. L’économie russe est rapidement étouffée par des sanctions paralysantes, et les dirigeants russes ont brûlé leurs réseaux d’influence et leurs alliances soigneusement développés à travers l’Europe et le reste du monde. En bref, le Kremlin risque tout – retenir l’armée de l’air pour éviter les pertes n’a pas de sens dans ce contexte.
La seule explication actuellement viable
Bien que l’incapacité précoce des VKS à établir la supériorité aérienne puisse s’expliquer par un manque d’alerte précoce, de capacité de coordination et de temps de planification suffisant, la poursuite de l’activité suggère une conclusion plus importante : la VKS n’a pas la capacité institutionnelle de planifier, d’informer et de piloter des opérations aériennes complexes à grande échelle. Il existe des preuves circonstancielles significatives à l’appui de cette explication, certes provisoire.Premièrement, bien que le VKS ait acquis une expérience de combat significative dans des environnements aériens complexes au-dessus de la Syrie depuis 2015, il n’a exploité des avions que dans de petites formations au cours de ces opérations. Un seul avion, des paires ou parfois quatre navires ont été la norme. Lorsque différents types d’aéronefs ont été vus opérant ensemble, ils n’ont généralement comporté que deux paires au maximum. Outre les événements de prestige tels que les défilés aériens du Jour de la Victoire, le VKS effectue également la grande majorité de ses vols d’entraînement en simple ou en couple. Cela signifie que ses commandants opérationnels ont très peu d’expérience pratique de la planification, de l’instruction et de la coordination d’opérations aériennes complexes impliquant des dizaines ou des centaines de moyens dans un environnement aérien à forte menace. C’est un facteur que de nombreux spécialistes et praticiens de la puissance aérienne occidentale négligent souvent en raison de l’omniprésence des opérations aériennes complexes – menées par des centres d’opérations aériennes combinées – aux opérations militaires occidentales au-dessus de l’Irak, des Balkans, de la Libye, de l’Afghanistan et de la Syrie au cours des 20 dernières années.
Deuxièmement, la plupart des pilotes VKS passent environ 100 heures (et dans de nombreux cas moins) de vol par an, soit environ la moitié de celle des forces aériennes de l’OTAN. Ils manquent également d’installations de simulation modernes comparables pour s’entraîner et pratiquer des tactiques avancées dans des environnements complexes. Les heures de vol en direct que les pilotes de chasse russes obtiennent sont également beaucoup moins précieuses pour préparer les pilotes à des opérations aériennes complexes que celles effectuées par les forces de l’OTAN. Dans les forces aériennes occidentales telles que la RAF et l’US Air Force, les pilotes sont rigoureusement formés pour effectuer des sorties complexes dans des conditions météorologiques épouvantables, à basse altitude et contre des menaces terrestres et aériennes réelles et simulées. Pour réussir l’entraînement avancé des jets rapides, ils doivent être en mesure de le faire de manière fiable tout en atteignant des cibles dans les cinq à dix secondes suivant le temps prévu. Il s’agit d’une compétence vitale pour les missions de première ligne qui permet à plusieurs éléments d’un ensemble de frappes complexes de séquencer leurs manœuvres et leurs attaques de manière sûre et efficace, même sous le feu et par mauvaise visibilité. Il faut également beaucoup de temps pour s’entraîner et du temps régulier de vol en direct et de simulateur pour rester à jour. En revanche, la plupart des sorties d’entraînement en première ligne VKS impliquent des environnements relativement stériles et des tâches simples telles que des vols de navigation, des livraisons d’armes non guidées à portées ouvertes et des vols de simulation de cibles en coopération avec le système de défense aérienne au sol. La Russie n’a pas accès à une architecture d’entraînement et d’exercice pour rivaliser avec celle dont disposent les forces aériennes de l’OTAN, qui s’entraînent régulièrement ensemble à des distances bien instrumentées en Méditerranée, en mer du Nord, au Canada et aux États-Unis. La Russie n’a pas non plus d’équivalent aux exercices aériens complexes à grande échelle avec simulation réaliste de la menace que les membres de l’OTAN organisent chaque année – dont le plus célèbre est Red Flag. En tant que tel, il ne serait pas surprenant que la plupart des pilotes russes n’aient pas les compétences nécessaires pour opérer efficacement dans le cadre de grandes formations mixtes exécutant des missions complexes et dynamiques sous le feu.
Troisièmement, si les VKS étaient capables de mener des opérations aériennes complexes, il aurait dû être relativement simple pour eux d’atteindre la supériorité aérienne sur l’Ukraine. Le petit nombre de chasseurs ukrainiens restants, menant des efforts héroïques de défense aérienne au-dessus de leurs propres villes, sont contraints d’opérer à basse altitude en raison des systèmes SAM russes à longue portée et ont par conséquent une connaissance de la situation et une endurance relativement limitées. Ils devraient être relativement faciles à submerger pour les combattants VKS beaucoup plus nombreux, mieux armés et plus avancés disposés autour des frontières ukrainiennes. Les systèmes SAM mobiles ukrainiens à moyenne et courte portée tels que SA-11 et SA-15 ont connu des succès contre les hélicoptères et les jets rapides russes. Cependant, les gros avions de frappe russes volant à moyenne ou haute altitude avec des chasseurs d’escorte seraient en mesure de trouver et de frapper rapidement tous les SAM ukrainiens qui démasquaient leur position en tirant sur eux. Ils perdraient des avions dans le processus, mais seraient en mesure d’atteindre les SAM restants et d’établir rapidement la supériorité aérienne.
La Russie a tout intérêt à établir une supériorité aérienne et, sur le papier, devrait être plus que capable de le faire si elle s’engage à mener des opérations de combat dans de grandes formations mixtes pour réprimer et traquer les chasseurs ukrainiens et les systèmes SAM. Au lieu de cela, le VKS continue de n’opérer qu’en très petit nombre et à faible niveau pour minimiser la menace des SAM ukrainiens. Au plus bas, leur conscience de la situation et leur efficacité au combat sont limitées, et ils sont bien à portée des MANPADS tels que Igla et Stinger que les forces ukrainiennes possèdent déjà. Le nombre de MANPADS augmente également, car de nombreux pays occidentaux envoient des fournitures aux forces ukrainiennes assiégées. Pour éviter des pertes supplémentaires aux MANPADS, les sorties continuent d’être principalement effectuées de nuit, ce qui limite encore l’efficacité de leurs armes air-sol, pour la plupart non guidées.
Cette explication peut encore s’avérer fausse; le VKS peut soudainement commencer à monter des opérations aériennes complexes à grande échelle comparables à celles menées régulièrement par les États de l’OTAN et d’autres forces aériennes modernes telles qu’Israël. Si ce n’est pas le cas, cependant, il aura de profondes implications pour sa puissance de combat potentielle contre les forces ukrainiennes dans les semaines à venir, et sa valeur en tant qu’outil de dissuasion conventionnel contre les pays occidentaux.
Justin Bronk est chercheur pour airpower à RUSI
Cette guerre en Ukraine aura vraiment en quelques jours changé l'ordre du Monde! L'Europe se réveille, l'armée russe se révèle être en plastique... mais le plus impressionnant dans tout cela: un article de Justin Bronk liké par la communauté Air Défense!
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La Turquie aurait bloqué le passage du détroit du Bosphore à une frégate russe équipée de Kalibr, l'empêchant de se rendre sur la zone d'opérations.
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il y a 2 minutes, Gallium a dit :
@Scarabéce n'est pas plutôt un Puma Roumain qui recherchait le pilote un MiG21 crashé ? On signale de mauvaises conditions météorologiques dans le coin : vent, neige, plafond bas... Ça n'a pas pardonné.
oui il s'agirait bien de cela.
On apprend dans le même article que le Su27 Ukrainien qui a atterri en Roumanie le 1er jour du conflit avec la Russie est reparti hier en Ukraine.
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il y a 6 minutes, Bastion a dit :
Poutine est fou, pourquoi avoir attaqué un si gros morceau, je suis désolée cela tourne au désastre , c'est ce que je pense de plus en plus. Franchement sur la nullité de l armée russe me surprend . Pourquoi il ne bombarde pas les ukrainien jour et nuit, en profitant de l espace aérien ? Je croyais qu'il avait la supériorité aérienne ? Il y a beaucoup de choses qui me surprend sur les décisions russes ....
Peut être que les soldats russes ne sont pas enclin à faire cette guerre ...
Pour la supériorité aérienne, il faut peut-être se rappeler de ce que disait @Picdelamirand-oil concernant les Su30 MKI Indiens comparés au Rafale.
Dans une aviation à priori correctement dotée en budgets de MCO, l'aviation indienne, les Su30 MKI sont dans l'incapacité de soutenir autant de sorties aériennes que des Rafale. Pour schématiser, là où un Rafale ferait 5 sorties/jour, un SU 30 MKI en ferait 2 au mieux. Cela est dû à la maintenance et l' entretien nécessaires sur le Su30 MKI. Qu'en est il dans l'aviation russe pour les SU27, SU30, ainsi que leurs SU25, SU34, etc. ? Peut-être que ces ratios sont encore plus défavorables.
Les Russes ont sur le papier une aviation pléthorique, mais est elle pour autant en mesure de se déployer avec efficacité sur zone ? Au delà des 2-3 premiers jours maintenant passés du conflit, les Russes ont-ils tout simplement suffisamment d'appareils disponibles à l'instant T (sachant que l'aviation russe doit couvrir d'autres parties du territoire national, et donc ne peut pas concentrer toutes ses forces sur l'Ukraine), mais aussi de carburant, de pièces de rechange, d'armement pour pouvoir durer sur zone (sans même parler de supériorité aérienne) ?
Lorsque nous observons la "surprise" de la réalité de l'armée de terre russe en Ukraine, nous pouvons aussi peut-être nous poser légitimement la question pour leur aviation.
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il y a 3 minutes, DMZ a dit :
Question subsidiaire, la France a-t-elle entièrement numérisé ses communications tactiques et stratégiques ? Nota : le contraire serait étonnant sachant qu'elle est à l'origine, dans les années 80 de mémoire, d'un système intégré dont j'ai oublié le nom mais qui a été vendu aux USA.
La numérisation des communications tactiques de l'Armée de Terre est en cours, notamment via le programme Scorpion.
Les radios Thales CONTACT numériques vont remplacer progressivement les PR4G analogiques de Thales. L'interphonie de bord des véhicules blindés est également numérique dans le programme Scorpion.
Cela étant même si les PR4G de l'Armée de Terre ne sont pas numériques, elles sont toutes cryptées.
À noter que l'Armée de Terre est également équipée d'un certain nombre de radios Harris américaines de mémoire (même si le standard reste la PR4G). Ces radios sont numériques il me semble.
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Les russes auraient repris l'aéroport de Gostomel (à 25 km de Kiev)
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il y a 3 minutes, RugbyGoth a dit :
Mig 29 tout à l'heure (j'espère sincèrement que c'est pas l'un d'entre eux qui est parti en son et lumière dans la page précédente...) et Su25 maintenant, alors que les frappes sur les pistes ont commencées depuis 10h... franchement je ne pensais pas que ce serait possible ou même fait (défection vers Roumaine comme le Su27 pour préservation).
Les ukrainiens mettent tout ce qu'ils ont il semblerait.
En tout cas chapeau bas à ces pilotes qui foncent vers ce merdier sans nom à pleine PC, S!Le Su27 n'avait pas en tête de faire défection, il était basé à Odessa, et sa base ayant été bombardée par la marine russe il n'a pas pu revenir se poser et est donc parti en Roumanie.
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il y a 1 minute, gustave a dit :
La différence est qu'il y a un partage des tâches entre Russie et Chine, et que la puissance militaire russe demeure encore supérieure (en comptant le nucléaire) à celle de la Chine. Sur la méfiance réciproque c'est assez incontestable, mais je crains que depuis la Crimée et la montée ouverte des tensions entre USA et Chine cela passe désormais au second plan pour privilégier une remise en cause de l'ordre US. Ce ne durera pas éternellement probablement mais je pense que c'est tout de même assez solide.
Quelques éléments:
La marine chinoise surclasse la marine russe. La flotte de surface chinoise compte plus de 350 unités quand la marine russe en aligne presque 200 de moins... l'aviation chinoise a également largement distancé l'aviation russe numériquement. Lorsque nous observons l'ensemble de nouveaux programmes d'avions de combat ou de drones de combat des Chinois par rapport aux Russes, le décrochage est complet pour les Russes (le SU-57 et l'hypothétique Su-75 Checkmate n'y changeront pas grand chose).
Les forces terrestres russes bénéficient d'un rapport de force plus équilibré face aux forces chinoises... en temps de paix.
Lorsqu'un pays de 1,3 milliards d'âmes mobilise ses réserves face à un pays de 145 millions d'habitants, il y'a no game comme disent les anglo-saxons. Les Chinois le savent et en sont fiers. Le seul domaine où les Russes sont devant,concerne effectivement les armes nucléaires. C'est tout à fait vrai, pour le moment.
Pour les Chinois, les Russes sont un partenaire de circonstance qui est utile, mais absolument pas un réel allié, et encore moins une nation qu'ils estiment.
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
dans Politique etrangère / Relations internationales
Posté(e) · Modifié par Neuron
Pourquoi Biden ferait dans la désescalade ?
Les US pensaient que l'Ukraine tiendrait 3 jours et s'effondrerait, ce qui explique d'ailleurs l'approche plus timorée des US au début de l'invasion russe.
Finalement l'Ukraine fait plus que résister, elle parvient même à contre-attaquer à différents endroits stratégiques, et dans le même temps l'armée russe est en train de se vider rapidement de sa substance, et de montrer aux Occidentaux des carences insoupçonnables il y'a encore un mois et demi. Ces carences "sanctuarisent" pour longtemps le déclassement militaire complet des forces conventionnelles russes. Les américains n'ont jamais voulu autre chose afin de pouvoir se réarticuler sur l'Indopacifique durablement.
L'information n'a peut-être pas été beaucoup relayée, mais le principal fabriquant de chars russes, Uralvagonzavod, a apparemment du stopper sa production en raison des composants étrangers qui ne lui sont plus fournis : https://www.newsweek.com/russia-halts-tank-production-due-supply-problems-ukraine-claims-1690388
Si nous devions comparer la situation avec la France (désolé pour nos amis belges c'est une simple comparaison théorique), c'est comme si la France avait massé toute son armée de terre aux frontières belges pour envahir la Belgique, et après un mois d'invasion, nous ne serions arrivés à rien, incapables de menacer Bruxelles, et nous aurions subit des pertes insoutenables. En parallèle NEXTER et ARQUUS ne seraient pas en mesure de compléter les pertes car leurs productions seraient à l'arrêt faute de pièces... l'ego doit sérieusement vaciller chez certains Russes en ce moment.
Le pari des américains est certainement aujourd'hui une défaite militaire russe en Ukraine à terme, en parallèle d'une économie russe qui va s'effondrer assez rapidement, et qui ne permettra pas de si tôt de reconstruire l'armée russe.
En parallèle de ce but stratégique pour les Américains, nous ne pouvons pas ôter aux Ukrainiens leur droit de combattre et tenter de bouter les Russes hors de leur pays, un peu comme si fin 1914, alors qu'une bonne partie de l'Est de la France était sous contrôle allemand, des puissances tierces étaient venues nous voir en nous disant que même si nous avons l'Est de la France qui n'est plus sous notre contrôle, nous devons quand même négocier la paix dans ces conditions.
Les Ukrainiens sont souverains, ne l'oublions pas.
Enfin pour nous autres, Européens de l'Ouest et de l'Est, une Russie très lourdement diminuée militairement et qui n'a plus les moyens de reconstituer ses forces armées, c'est un facteur de paix en Europe, quoi qu'on en dise.
A nous après de la jouer intelligemment pour une fois la guerre Ukraino-Russe terminée, réintégrer la Russies dans le concert des nations européennes. Cela aura néanmoins un prérequis: Poutine n'est plus au pouvoir, et son remplaçant a un peu plus de goût pour la démocratie et l'Etat de droit.