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aqva

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  1. 9 mois est peu réaliste: le chasseur standard allemand le Bf 109 a été concu pour un appel d'offres de 1933, idem pour les autres belligérants qui alignent en 1940 des avions conçus en 1933-1934 et devront faire avec pendant la plupart de la guerre. Pour information le D520 (conçu en 1936) est à peu près l'équivalent du Bf 109 en performances. En 1936 (début du réarmement) la France s'est réveillée mais tout était à faire: les motoristes étaient à la rue ne réalisant que des copies de matériels étrangers (moins que les italiens quand même mais loin des autres grandes puissances), les constructeurs un réseau de PME sans moyens qui ont du être nationalisées et recapitalisées pour arriver à rationaliser un minimum la production. Le tout à une époque où les sauts technologiques dans l'aviation sont très rapides et les anciens appareils rapidement obsolètes. Les USA ont démarré tard mais ont eu l'avantage des commandes alliées de 1939 et 1940 (un milliard de $) qui ont testé pour eux leurs futurs modèles d'avions et une industrie civile solide. En juin 1940 les efforts en France commencaient tout juste à porter leurs fruits. La sortie du D520 est déja précipitée compte tenu des délais, avec les inévitables défauts de jeunesse - temps de mise au point qui sont les mêmes pour tous les pays - et aux mains de pilotes envoyés en urgence sur le front sans entrainement ni tactiques sur cet appareil (ce qui explique que les escadrilles de MS406 aient des résultats comparables). En revanche ce qui aurait pu être fait est de ne pas prendre la décision catastrophique d'arrêter les lignes de production de MS 406 pour faire des D520, avec comme conséquence pas de production pendant des mois et le maintien jusqu'à l'usure de l'existant. L'AAF s'est trouvée en pénurie d'avions modernes, de pilotes et d'instructeurs puisque tous les MS406 étaient mobilisés sur le front ne laissant rien du tout pour l'entrainement sur avions modernes (ce qui explique que les francais libres en angleterre en juillet 1940 aient pu voler autant en une semaine qu'en 6 mois en France). La modernisation du MS406 aurait été une solution (celle adoptée par les suisses), elle comportait le risque de se faire damer le pion par les allemands qui auraient sorti le successeur du Bf109 rendant la flotte de MS406 définitivement obsolète mais au moins il y aurait eu des avions et des pilotes à aligner en mai 40 le temps de trouver un remplaçant. Quoi qu'il en soit, je ne pense pas que ça aurait pu nous éviter la défaite.
  2. En somme et pour éviter la confusion autour du terme "gendarmerie": c'est une infanterie légère qui est proposée. Pas au sens d'une infanterie de ligne (telle que l'actuelle) qui "oublie" ses armes lourdes mais une infanterie capable de ne pas être totalement à la rue sans disposer d'une pléthore d'appui artillerie/aviation (peu ou contre productifs en COIN) , avec une chaine de commandement plus réduite et plus rapide, une logistique plus faible (qui améliore le ratio combattant/soutien) et apte à faire manoeuvrer de petites unités. Pour remplir ces demandes ce devra être une force d'élite par rapport à l'infanterie de ligne actuelle avec un entrainement bien plus poussé et une sélection plus difficile. Role rempli actuellement par les forces spéciales qui font office d'infanterie légère par défaut, à un prix plus élevé et contre le sens théorique de leur emploi. Cette infanterie légère sera très utile en COIN et en haute intensité car elle est proche du combattant allemand de la seconde guerre mondiale, la capacité COIN en plus. Je m'arrêter là pour ne pas partir en HS. LE point important (résumé de ce qui a été déja dit par Tancrède) est qu'un matériel peut être copié assez rapidement par un ingénieur, pas des savoir faire et cette connerie d'organisation humaine. :lol: Sur le CAS, il y'a deux doctrines possibles: - Soutien subordonné au commandement au sol: c'est le CAS tel que conçu actuellement. L'avion joue le role d'une pièce d'artillerie volante, avec un pilote réduit au role de technicien qui applique sur demande un feu à un endroit donné. Ce role peut être rempli mieux et pour moins cher par un drone/hélicoptère que par un chasseur polyvalent, avec une permanence plus importante et un temps de réaction plus faible. - Disposant d'une autonomie de décision: dans ce cas il est très important que le pilote puisse différencier ami et ennemi pour éviter le tir ami qui est le gros problème de l'aviation (réglé dans le premier cas par une obéissance stricte aux ordres du sol). L'avion devra voler à basse altitude, être assez lent, assez robuste pour encaisser des coups et pas trop cher pour que sa perte ne soit pas intolérable (exit les jouets à 100 millions de $). Le pilote devra travailler en coopération étroite avec l'AdT et surtout être informé de l'intention du commandant (donc pas d'officier de liason qui joue le role de filtre) afin de prendre des décision tactiques à bon escient et faciliter l'identification (même à basse altitude et faible vitesse il existe toujours des incidents de tir ami). Une machine ne peut pas prendre de décision tactique ni comprendre l'intention du commandant et ne remplacera pas le pilote: les drones ne sont pas une solution de remplacement. Comme modèle historique cela correspond à rudel et au Ju87G (500 chars détruits, descendu 32 fois). Rudel lui même se définissait comme un soldat terrestre possédant une liberté de mouvement et une puissance de feu extraordinaires. C'est aussi proche du Su-35 et du A-10 (sont ils à vendre?). Cette force aurait sa place par sa doctrine d'emploi dans l'ALAT que plutot dans l'armée de l'air. Par comparaison à la doctrine soviétique (en gros selon ce qu'a expliqué akhilleus): ALAT=VVS, ALA=PVO. L'armée de l'air serait limitée à une mission air-air, avec le minimum suffisant en moyens (pour remonter en capacité et s'opposer à une petite/moyenne puissance) vu l'improbabilité totale d'un conflit air-air de haute intensité europe centrale dans les années 80. La seconde force sera payée sur les économies faites sur les chasseurs polyvalents à 100 millions de $: à ce prix là ça va vite. :lol: Pour le coup les chasseurs polyvalents pourront même se convertir entièrement ce qui a toujours été leur mission principale: l'air-air qui est un emploi à plein temps et couteux, le CAS ayant toujours été la parent pauvre de genre d'appareil qui s'optimisent d'abord pour le combat aérien (haute altitude, léger, doivent s'auto protéger, très couteux). Eventuellement ils peuvent faire du bombardement stratégique, mais ca reste à comparer avec les missiles de croisière (je n'ai pas assez de connaissances sur le sujet pour faire un choix) et pour l'utilité actuelle du bombardement stratégique...
  3. Rafale: 100 millions de dollars Pzh 2000: 4.5 millions de dollars A la parité euro/dollar actuelle c'est significatif de bien comparer dans la même unité de mesure.
  4. Le problème de cet argument est qu'il est ressorti régulièrement depuis les années 30: chaque génération d'avion serait révolutionnaire, tellement transformée qu'elle en changerait radicalement la nature de la guerre en éliminant tout brouillard et toute incertitude. L'airpower de la seconde guerre mondiale, puis l'airland battle, puis la RMA, puis maintenant le network centric warfare et l'army transformation: le nom change régulièrement mais les idées sont les mêmes. A chaque fois cela s'est terminé par de piteux échecs loin de ce qui était annoncé, ce qui à force fait douter de l'arrivée du jour du jugement dernier qui verra consacrée la toute puissance de l'aviation.
  5. Oh? All right, we'll call it a draw.
  6. Les critiques sur l'attrition toute puissante par l'air power menées ici existaient déja dans les revues et jounaux militaires US au début des années 80. Les archives sont trouvables en ligne sur google. Preuve d'ailleurs que rien n'a changé depuis l'époque (mais c'était eux aussi surement des ignares non professionnels). Tout comme l'USMC a fondé sa doctrine (du temps l'Al Gray) non sur l'attrition par l'aviation toute puissante tel que l'airpower nous la vend avec l'infanterie limitée au role de rabatteurs, mais sur la manoeuvre des forces au sol et un corps des officiers bien entrainé. Que veux tu, ils n'avaient pas la chance d'avoir nos "bataillons X, de Centraliens, de sup Aéro". De même Van Creveld, John Boyd, William Lind, la commission Winograd et bien d'autres ne savaient sans doute pas de quoi il parlaient, encore des experts "du zinc du café de la gare", qui s'imaginent que la guerre est une chose complexe et imprévisible qui ne peut être réduite à des performances technologiques.
  7. Pour ma part, je suis prêt à apprendre quelque chose de n'importe qui, qu'il soit un érudit ou un gamin, un militaire ou pas, connu ou non, peu importe du moment qu'il s'intéresse au sujet et a des choses utiles à dire. D'ailleurs je pense que c'est le cas de tous les contributeurs, il n'y a pas d'argument d'autorité ici. Il n'y a bien entendu aucun problème à intervenir. On ne peut s'exprimer beaucoup sans risquer de se tromper parfois et ce n'est pas la fin du monde, c'est même comme cela que les connaissances progressent. En revanche les administrateurs risquent de t'expliquer que les quelques libertés de langage dans ton post ne sont pas les bienvenues sur ce forum. Modères tes propos.
  8. Blum a essayé en 1936 et a du très vite faire marche arrière pour les raisons suivantes dans l'ordre: 1) Le camp républicain était vu comme "les rouges", ne l'oublions pas: il ne joussait pas d'une respectabilité supérieure à celle d'un dictature militaire et l'était probablement moins (le communisme était contagieux et faisait très peur à beaucoup de monde...). Il y'a eu une opposition très forte à l'envoi de matériel, de la droite évidemment mais aussi des radicaux membres à ce moment du front populaire. Le front populaire était déja très mal vécu par les milieux traditionnels et l'armée (combien de fois ceux cis lui ont reproché la défaite de 40?). Allez plus loin était risquer un climat de guerre civile. Par ailleurs il n'y avait aucune chance de réunir une majorité parlementaire pour aider les "rouges" contre "l'armée et l'église". Seuls les communistes et la SFIO auraient voté pour ce qui est insuffisant. 2) La France se trouve confrontée au réarmement allemand et au démarrage de sa propre industrie, elle ne va pas dégarnir sa défense en envoyant du matériel même obsolète comme des FT-17 (qui en 1936 forment de loin le gros des forces blindées). Des rumeurs délirantes circulent sur le sujet à l'époque, comme quoi la France aurait envoyé des centaines de chars au mépris de sa propre défense. 3) L'Angleterre veut éviter de se trouver à nouveau impliquée dans un conflit sur le continent qui sonnerait probablement le glas de l'empire britannique. Ce qui contraire à une implication même indirecte avec l'un des deux camps et un blocus naval (doit on tirer si mussolini essaie de passer outre le blocus?). La diplomatie française étant à la remorque de la diplomatie anglaise à l'époque, la France s'aligne aussi sur la neutralité. 4) Il faut ménager mussolini pour éviter de le jeter plus encore dans les bras de l'Allemagne. Au moins espère on sa neutralité. De 1936 à 1940 les raisons 1, 2 et 4 restent valables donc pas d'intervention possible. Il aurait fallu attendre 1941 et barbarossa où le principe "l'ennemi de mon ennemi est mon ami" aurait prévalu (en supposant un camp communiste stalinien influent). Il y'a eu un embargo sur les livraisons d'armes (aux deux camps) mais respecté seulement par la France et l'Angleterre.
  9. Tu es un peu méchant Tancrède, c'était une mesure tout à fait pertinente à certains moments de la première guerre mondiale. Il y'a juste quelques uns qui sont restés bloqués en 1916: l'artillerie (l'aviation) conquiert, l'infanterie occupe. :lol:
  10. Pourquoi l'Allemagne se lancerait elle dans une conquête de l'Espagne? Gibraltar n'est pas la seule porte d'entrée dans la méditérannée pour les britanniques: il y'a aussi alexandrie et le canal de suez, l'essentiel du controle s'exercant pour là. Le jeu ne vaut clairement pas la chandelle si il s'agit de reporter barbarossa et de créer un théatre supplémentaire. Quant à l'Espagne. On peut imaginer un camp républicain en grande partie communiste stalinien aligné sur moscou (les conseillers soviétiques étant là aussi et surtout pour purger les autres factions): en 1940 le pacte germo soviétique est valable donc aucune raison de s'opposer avant juin 1941. Quant aux autres factions républicaines: quel intérêt surtout dans une situation précaire entre les franquistes et le camp stalinien? Franco historiquement a été neutre, pas de raison que ca change. Ce qui pourra changer, c'est qu'à partir de barbarossa l'espagne républicaine (et surtout communiste) deviendra une tête de pont alliée gênante dont il sera souhaitable de se débarasser pour l'axe, avec l'envoi d'un corps expéditionnaire pour aider Franco à l'emporter, corps qui manquera sur le front de l'Est. On peut aussi imaginer une intervention britannique comme en Grèce. Autre conséquence: Franco se trouve embarqué de facto du coté de l'axe.
  11. Sauf que l'attrition n'est pas la seule manière d'éliminer un adversaire, et surement pas la plus efficace ou la moins couteuse. Cette vision n'est valable que pour l'anomalie de l'Histoire qu'est la première guerre mondiale, et essentiellement sur le front ouest. C'est démenti par la seconde guerre mondiale: 1940, barbarossa et bien d'autres grandes victoires ont été réalisées par la percée des forces terrestres de l'attaquant sur les arrières du défenseur, coupant sa logistique, ses communications, ses bases arrières et créeant de grandes encerclements. Les calculs basés sur le taux d'attrition n'ont aucun sens dans ce cadre, puisque c'est la manoeuvre qui donne la victoire avec des rapports de 1 sur 10 ou 20 en faveur du vainqueur qui récolte une masse énorme de prisonniers. Les feux indirects n'ont eu qu'un role d'appui pour réaliser la percée et dans ce cas l'aviation en CAS est en concurrence avec l'artillerie, que ce soit au niveau de munitions délivrés qui est beaucoup plus faible qu'à la réactivité bien plus lente (on parle de l'ordre de quelques minutes au plus). Un force terrestre qui se borne à avancer frontalement sur l'adversaire en comptant sur l'appui indirect au moindre problème rencontré n'aurait jamais pu donner les victoires allemandes de la seconde guerre mondiale. Par exemple à Sedan le 13 mai 1940 l'artillerie française disposait d'une large supériorité numérique et l'aviation si elle a gêné les mouvements par les missions d'interdiction n'a causé que peu de pertes en CAS elle même: selon tes critères les allemands auraient du être facilement repoussés (la position française sur les hauteurs de la meuse était idéale pour l'artillerie et ce n'est pas ce qui manquait dans le secteur). Tout comme les allemands ne se sont pas dit au soir du 13 mai: "les avions sont passés, l'artillerie est encore bloquée dans les embouteillages des ardennes, donc on reste sur place et on attend". :lol:
  12. C'est surtout l'envoi à une mort très probable, sans échappatoire, qui est marquante dans les esprits. Mais ce n'est pas un exemple exceptionnel: par exemple voir le taux pertes du premier jour de la somme dans certaines unités anglaises qui ont été littéralement rayées de l'ordre de bataille à très peu d'exception près, là où les défenses allemandes avaient été mal voire très peu entamées par l'artillerie (dont les effets sur le défenseur sont souvent en tâche de léopard). Je ne crois pas que leur situation aie été plus enviable que celle de la première vague à omaha beach. Quant au quantitatif, cela n'a tout simplement rien à voir (60 000 pertes le premier jour!).
  13. Peux tu préciser ce que te fait penser cela dans ses écrits? Ce n'est pas mon impression car il mentionne la confiance dans les camarades comme un facteur essentiel, tout comme les mouvements de panique inopinés avec un effet de boule de neige. Mais il est vrai qu'en l'absence de plus de précisions je n'ai peut être pas bien saisi la teneur de ton propos.
  14. Il y'a quand même de sérieuses limites aux gains d'efficacité, en l'absence d'idées nouvelles permettant des gains de productivité importants, de changements technologiques majeurs et bien puissants (à une échelle plus forte que l'informatisation), il sera possible de supprimer quelques doublons ou inutiles mais pas beaucoup, après quoi on ira taper dans les bouts de chandelle. Et les mauvais bouts de chandelle, ceux qui vont nous couter cher plus tard, avec des recouvrement d'impots qui fonctionnent mal, des hopitaux déja à la limite en effectifs, une éducation de plus faible qualité, etc.
  15. Ai je dit qu'il ne faut pas évaluer les politiques?? Il faut les évaluer, mais sur les mesures qu'ils ont prises, pas sur un graphique absurde qui lie leur performances à la croissance économique, qui est en grande partie un facteur conjoncturel lié aux changements technologiques et à la croissance du reste du monde, indépendamment que le politique soit "vertueux" ou non, qu'il fasse des efforts pour diminuer la dette ou pas. D'ailleurs l'évaluation des politiques publiques est un gros point faible en France. On débat beaucoup pour savoir si les 35 heures ont été bonnes ou mauvaises, mais il n'a pas été pris la peine d'en faire le bilan pour trancher entre les deux théories (bilan qui n'est pas simple à faire dans la mesure où on a pas une France de 2000 sans les 35 heures pour comparer), ce qui fait que le débat tourne en rond. Tout comme de l'autre coté on affirme vouloir mettre en place un bouclier fiscal pour arrêter l'"exode" des très riches, mais en prenant bien garde de ne pas faire d'évaluation publique, ce qui est quand même curieux vis à vis de l'objectif affiché et de la question à se poser: "la France en a elle eu pour son argent?".
  16. C'est surtout amusant de parler de "performance" (ou de "vertu" :lol:) d'un politique dans la réduction de la dette sachant que: - Elle dépend du cycle économique: en période de croissance plus d'impots rentrent donc plus de recettes, indépendamment du politique au pouvoir. - Les mesures prises pour réduire la dette ne font pas sentir leur effet immédiatement (par exemple le non remplacement d'un départ sur deux à la retraite s'échelonne sur une dizaine d'années et ne produira des effets sensibles qu'à la fin).
  17. En effet tout cela est vrai et il bon de l'ajouter, mais ca ne change pas grand chose au discours qu'il tient, sur un facteur largement ignoré: l'homme!!! :lol: C'est vraiment une lecture à faire si on veut comprendre les bases sur le déroulement des batailles antiques, malgré ses quelques défauts (nul ouvrage n'est parfait). Par ailleurs remporter une bataille avec un centre qui recule et commence à être percé est rare: en générale toute retraite se transforme en déroute dans les batailles antiques et médiévales. Une telle manoeuvre n'est possible qu'avec des troupes expérimentées, ayant une très grande confiance dans leur commandement, qui ne paniquent pas en cas de revers et savent que malgré tout elles vont gagner la bataille: Hannibal avait alterné l'infanterie celte et espagnole au centre pour renforcer les contingents celtes vulnérables. La seconde partie du livre est assez révélatrice sur les inquiétudes de son époque. Notamment la dispersion forcée par l'augmentation de la puissance de feu des fusils, qui remettait en cause toute la pratique de la discipline appliquée par des formations. C'est dans ce cadre qu'il faut voir les assauts en ligne de tirailleurs de 1914 avec une unité de manoeuvre élémentaire de taille peleton ou compagnie, ou les excès des théoriciens des "forces morales" de 1870-1914.
  18. Ici: http://www.air-defense.net/forum/index.php?topic=15646.0 Ca évitera de rabacher les mêmes faits face aux conneries de la RMA et de l'air power tout puissant qui reviennent à intervalles réguliers dans la section PE/RI. D'ailleurs citer la guerre du kippour est comique sachant que l'aviation israelienne a été clouée au sol les deux première semaines après des pertes importantes le premier jour, et n'a pu redécoller qu'après la percée des troupes au sol et la destruction des batteries SA. "Enough said" comme disent les anglophones. :P EDIT: +1 sticks aussi
  19. La grosse différence entre la France et 1945 et la Libye actuelle, est que la France avait un Etat accepté dans les mentalités de longue date, les entités alternatives ayant disparu depuis longtemps. La légitimité de l'Etat et l'obéissance aux lois ne faisaient pas question, sauf dans des cas extrêmes (Vichy après la période de popularité initiale). La Libye même de Khadafi n'était qu'un embryon d'Etat: Khadafi a toujours pris soin de ne pas s'affirmer comme chef d'un état nation mais d'une "Jamahiriya", fondée sur les liens tribaux et essentiellement là pour le partage du pétrole. Il ne faut pas non plus faire l'erreur de Rumsfeld en Irak, ou l'actuelle en Afghanistan, de croire que des élections vont résoudre de manière magique le problème de légitimité et du nation building. Une démocratie à l'occientale est beaucoup plus compliquée que l'organisation d'élections, il faut: - Un Etat légitime dans les mentalités: cela prend des décennies voire plutot des siècles! - Des contre pouvoirs solides (indépendance des pouvoirs législatif et judiciaire, presse, société civile, etc.), et implantés de longue date. Une démocratie ne consiste pas à élire un dictateur pour une période donnée. - Un multipartisme implanté nationalement et localement, avec une opposition qui a une chance réelle d'arriver au pouvoir. Autant dire que rien de tout cela n'existe en Libye: ce sont des processus beaucoup plus longs (problème général du tiers monde).
  20. Ardant du Picq aborde largement le sujet de la bataille antique. EDIT: retrait du texte buggé Voilà la version anglaise, je n'ai que celle là en mode texte: http://www.gutenberg.org/cache/epub/7294/pg7294.html Bataille de cannes:
  21. Opération de désinformation en connaissance de cause pour déstabiliser le camp adverse dans la très importante première journée et faire passer le principe de la victoire du CNT au niveau international (c'est réussi). Il est tellement facile de prendre des vidéos ne serait ce qu'avec un téléphone portable qu'il serait incompréhensible que les geoliers n'aient pas filmé la scène. Tant qu'on n'aura pas vu des videos les montrant prisonniers il sera probable que ce n'était le cas. Je ne serai pas surpris également si les "grandes manifestations" en faveur du CNT à tripoli étaient bidonnées, à la façon de la chute de la statue de saddam en 2003. Il ne faut pas oublier qu'al jazeera est la propriété d'un co bélligérant (le quatar) et les médias occidentaux ouvertement pro-CNT, donc il faut être prudent avec l'information "live". Tout comme on ne verra jamais à l'oeuvre les services secrets, les unités spéciales et les binationaux/étrangers mais plutot les (très mauvais) rebelles locaux.
  22. Il faut faire une évaluation par des observateurs au sol pour voir l'impact quantitatif réel de l'aviation. Pour l'instant il n'est pas possible de conclure sur ce qui a été décisif entre les facteurs suivants: effet de surprise, insurrection à l'intérieur de Tripoli, défections chez les pro khadafi, faiblesse des effectifs en présence, utilisation d'une unité bien entrainée,...
  23. Les USA ayant déja appuyé une tentative de coup d'état de l'opposition, cette peur est tout à fait compréhensible.
  24. Par ailleurs les chars ne sont pas équipés de radios, en dehors des commandants de compagnie, plus rarement au dessous. La radio a néanmoins pas mal de défauts au niveau du commandement non tactique: - Il faut crypter en radiotélégraphie, cadence 100 mots à l'heure au mieux avec un opérateur pleinement qualifié... - Cela donne à l'ennemi les emplacements de poste radios donc ceux des postes de commandement juste à coté. - L'analyse du trafic même crypté permet de deviner les mouvements opérationnels. - Les postes sont rares, tombent facilement en panne (surtout avec des opérateurs mal entrainés) et sont peu ou pas remplaçables. Au début de la guerre la téléphonie était considéré le moyen de communication de base, la radio ne servant qu'en cas de secours. Les unités de transmission ont toujours comporté des colombophiles, estafettes et téléphonistes en plus de la radio. Cependant même avec radio, l'armée rouge aurait eu de gros problèmes de coordination: - Les EM de corps d'armée étant incompétents (ils seront dissous après barbarossa), les EM d'armée donnent les ordres, à un nombre trop important d'unités pour être gérées efficacement. - A l'echelle de la division, les chefs ne connaissent que leur mission et communiquent très peu avec leurs voisins donnant une action décousue. - Il y'a un manque très important de camions et tracteurs d'artillerie dans les unités "motorisées": les chars partent devant, l'infanterie et l'artillerie sont à la traine. L'artillerie est parfois si peu mobile qu'elle est simplement abandonnée sans que cela soit lié au combat. Il n'y a pas de coordination inter armes. - Au début de la campagne les grands groupements de corps blindés prévus par la doctrine soviétique ne sont pas faits et l'engagement massif souhaité ne pourra jamais être réalisé.
  25. Ce n'est pas la première fois qu'une telle rumeur est lancée: c'est une tentative de déstabilisation du camp adverse dans un moment critique, en espérant qu'il y aura une débandade si elle est prise au sérieux sur un malentendu ou dans un moment de flottement (peu importe qu'elle soit vraie ou non). Pour l'instant ce genre ce rumeur s'est plusieurs fois avérée faux. En imaginant quand même que Khadafi viendrait à partir à un échéance proche, il faut se rendre compte que ce n'est pas la fin des problèmes mais le début!! Comme en Irak en 2003 après la chute de Saddam Hussein. La légitimité du CNT est fragile, c'est un deal entre tribus/factions (comme le pouvoir de khadafi) qui repose sur l'opposition à un ennemi commun: une fois celui ci disparu, les querelles en interne vont (et ont déja après le meutre du chef des forces armées rebelles) commencer.
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