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La Force de Réaction Rapide de l'UE : les Groupements Tactiques (Battlegroups)


alexandreVBCI
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Les choses sérieuses commencent pour les Français, Polonais et Allemands qui prendront l’astreinte « battlegroup », la force de réaction rapide de l’Union européenne, le 1er janvier prochain, pour six mois. Le programme d’entraînement a été communiqué à leurs homologues.

Ce sont les Polonais qui fourniront l’essentiel de la force et le PC de la force (FHQ). Tandis que le quartier général de l’opération sera situé au Mont-Valérien (France, près de Paris). L’exercice de certification des forces polonaises aura lieu lors de l’exercice « Wyzwanie 12″. La certification du FHQ aura lieu lors de l’exercice « Common Challenge » à Wedrzyn (Pologne). Une  formation sur le terrain aura lieu en septembre 2012 à Bergen (Allemagne). Et l’exercice logistique (du 8 au 12 octobre ) Garlstedt, en Allemagne). Certaines lacunes ont été constatées en matière de purification de l’eau, de transport et stockage des containers d’eau, ou de transport stratégique.

On peut noter que c’est le battlegroup franco-belge-luxembourgeois qui est d’astreinte ce semestre. Deux groupes prennent le relais au 1er juillet pour le 2e semestre : l’un mené par l’Italie (avec les Slovènes et Hongrois), l’autre par Allemagne (avec les Autrichiens, Tchèques, Irlandais, Croates et Macédoniens). Les « Weimar » seront seuls au 1er semestre 2013. Tout comme le groupe nordique emmené par les Britanniques au second semestre.

http://www.bruxelles2.eu/defense-ue/capacites-milit-%e2%80%93-exercices-ue/le-battlegroup-weimar-a-lentrainement.html

http://www.bruxelles2.eu/tag/battlegroup

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L'une des principales ambitions militaires de l'UE est d'avoir la capacité de réagir vite et efficacement dans les zones de conflit situées en-dehors de l'UE. En 2004, la Conférence d'offres d'engagements en matière de capacités militaires a officiellement lancé le concept des groupements tactiques, qui sont des unités de 1500 hommes, pour permettre à l'UE d'atteindre de tels objectifs.

En détail :

http://www.euractiv.com/fr/securite/groupements-tactiques-ue/article-150176?display=normal

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A quoi ca sert ce machin s'il n'y a aucune chance qu'une décision d'intervention communautaire soit jamais prise?! On l'a encore vu dans la crise Libyenne ... il n'y a rien a attendre du conseil européen tant les interets politiques d'intervention extérieure sont divergents.

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Les battlegroups sont conçus pour intervenir en cas de menace directe sur l'UE ou ses ressortissants.

Une intervention en Libye dépasse le cadre politique de son activation : Kadhafi ne menaçait pas l'UE.

En revanche la décision communautaire de déclencher l'opération EuNavfor Atalanta de lutte contre la piraterie n'a pas posé de soucis, la menace directe sur les navires et ressortissants de l'UE étant avérée.

Ces battlegroups ont été crées qu'en 2004, suite à la guerre de Yougoslavie, c'est peut-être un peu trop tôt pour déjà en condamner le principe ou pré-supposer qu'en cas de menace directe, la décision d'intervenir ne sera pas prise. 

En attendant, ces battlegroups ont au moins le mérite de permettre d'organiser des exercices communs permanents entre les différentes forces armées européennes dans le cadre de la PESD.... donc hors du cadre OTAN

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La réponse est dans la question.

Et le nombre de soldats mobilisés à une telle tâche explicite qu'on le sait très bien. 1500 hommes de trois pays différents, logistiques comprises, ça fait plus ou moins que deux compagnies renforcées ?

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  • 2 weeks later...

Le battlegroup en renfort pour mission Althea en Bosnie

(BRUXELLES2) La mission EUFOR Althea en Bosnie-Herzégovine ne compte plus aujourd’hui que 650 militaires, a confirmé un militaire européen de haut rang récemment. Et encore… A ce niveau là, le rôle d’Althea pour assurer sa mission exécutive  reste plutôt théorique. Même pour fournir les effectifs de la réserve régionale (située hors du pays), il n’y a pas assez de monde. Les « préoccupations ont changé » de façon incontestable, reconnait à B2 cet officier. Faute de mieux, les ambassadeurs du COPS ont donc convenu, de façon tacite, de pouvoir utiliser, si nécessaire, les forces du battlegroup. Du moins, personne ne s’y oppose désormais plus…

http://www.bruxelles2.eu/zones/bosnie-kosovo/le-battlegroup-en-renfort-pour-mission-althea-en-bosnie.html

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  • 2 weeks later...

Pourquoi les Etats rechignent tant à prendre leur tour de garde pour les battlegroups ? Qu’est-ce sont les facteurs de blocage au niveau des Etats membres ou de l’UE ? Ces questions ont fait l’objet d’un nouveau rapport, présenté récemment aux ambassadeurs du COPS – le comité politique et de sécurité de l’UE.

Un rapport qui propose aussi plusieurs options en guise de remède :

http://www.bruxelles2.eu/defense-ue/capacites-milit-%e2%80%93-exercices-ue/battlegroups-pourquoi-le-planning-nest-pas-tenu-la-reflexion-continue.html

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  • 2 weeks later...

Sauf que l'auteur oublie le point faible des structures inter-armées. Elles ne sont pas projetable car les effectifs sont à 80% de disponibilité.

Quand une compagnie est projetée seul, elle reçoit systématiquement un renfort allant du groupe à la section entière provenant d'une autre compagnie. En résumé, l'escadron de ce nouveau régiment serait incapable d'armer tous ses blindés. Il devrait donc être renforcé de personnels extérieurs.

Si les DBLE et RIAOM sont efficaces c'est qu'ils ont un effectif à 100% et que leurs cadres n'ont pas besoin de formation. Elle est faite en métropole.

Pour ce qui est des traditions, on pourrait rire de faire cohabiter tout ce petit monde. La séparation est actuellement trop forte. Seul les TDM sont unis.

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Le point faible que tu décris des structures interarmées est visible parce que, par nature, elles sont parfois conçues et réalisées de toute pièces (donc de peu). Ce point faible est moins visible sur un détachement terre dédié système d’arme parce que, par réflexe, tout élément (unité) de la formation d’origine (régiment) vient systématiquement renforcer celui-ci. Cette tendance s’applique pour les matériels comme les spécialités. Ainsi même le resp carbu/Mu, le vaguemestre ou le resp Armurerie d’un détachement ont une spé connexe avec le service du système d’arme. Les autres unités restantes sont donc clairement impactées sur leur dotation DUO (AEB, AEG, Trans, APC, AGC…) ainsi que sur leur DTI et DTO. Par RETEX une unité Opexé en artillerie sol-sol ou sol-air équivaut à deux fois sa dotation personnels et matériels. Le sol-air monte même à 2,3, imputable à ses équipes de tir en veille H24. L’actuelle articulation régimentaire métropolitaine, parfois décrié, conserve de fait un rôle de réservoir permettant une élasticité que je qualifie d'essentielle.

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  • 2 weeks later...

Les Battlegroups mobilisables en cas de catastrophes naturelles ?

Les bouleversements climatiques et les catastrophes naturelles ont un impact important sur la paix et sécurité internationale. Il faut donc adapter la politique européenne de sécurité et de défense en conséquence. C’est ce que veut rappeler l’eurodéputé estonien Indrek Tarand (Verts/ALE, également membre de la délégation du Parlement à l’Assemblée Parlementaire de l’OTAN) dans une résolution qui sera discutée jeudi (21 juin) à la sous-commission sécurité et défense du Parlement Européen.

(...)

Le pooling and sharing, par exemple, constitue une bonne opportunité. Le Conseil, ainsi que l’Agence Européenne de Défense, sont donc invités à dresser une liste des capacités disponibles qui sont utilisables pour les crises climatiques et les catastrophes naturelles (par exemple dans les domaines du transport aérien et maritime, les hôpitaux mobiles, les communications ou encore la purification de l’eau). Il faut trouver des pistes pour d’autres projets communs qui seraient pertinents pour la gestion des crises climatiques. Les battlegroups sont également une bonne base de départ, qui pourraient servir de modèle à adapter aux thématiques concernées. Enfin, la coopération avec l’OTAN en termes de capacités est également la bienvenue.

http://www.bruxelles2.eu/defense-ue/defense-ue-droit-doctrine-politique/il-faut-integrer-la-securite-climatique-a-aux-politiques-de-securite-europeennes-indrek-tarand.html

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  • 6 months later...

Dans quelques jours, le quartier-général du Mont Valérien va être en alerte devant servir d’OHQ “de préférence” en cas de déploiement du Battlegroup “Weimar” qui sera de “permanence européenne” durant le 1er semestre 2013.

Ce battlegroup sera dirigé par le général polonais Rajmund T. Andrzejczak qui aura comme adjoint un colonel allemand, le colonel Manfred Arthur Reshke. La Pologne est, en effet, nation-cadre, fournissant 1700 personnes, et l’Allemagne, nation-pilote pour le soutien. C’est la 17e Brigade mécanisée Wielkopolska (WBZ) qui servira de force principale au Battelgroup. Des militaires plutôt aguerris puisque les opérations extérieures fournissent le quotidien de la 17e WBZ depuis dix ans, successivement engagée en Irak (en coalition avec les Américains), en Afghanistan (avec l’OTAN au sein de l’ISAF) et au Tchad (pour l’Union européenne au seine d’EUFOR Tchad).

Un dernier exercice d’auto-entrainement vient de se terminer au Mont Valérien. Se déroulant, sur une dizaine des jours, du 3 au 14 décembre, il a permis de tester la montée en puissance de l’OHQ face à un scénario de crise africaine....

Suite : http://www.bruxelles2.eu/defense-ue/capacites-milit-%e2%80%93-exercices-ue/dernier-exercice-pour-lohq-du-mont-valerien-avant-mise-en-alerte-quelques-lecons-pour-lavenir.html

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  • 4 weeks later...

L’opération française “Serval” aura fait une victime indirecte… les battlegroups européens. Sur le papier, tout désignait en effet un “battlegroup” européen pour pouvoir intervenir, au moins en second temps.

Suite :

http://www.bruxelles2.eu/defense-ue/defense-ue-droit-doctrine-politique/mali-lechec-du-concept-des-battlegroups.html

=(

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L'UE n'est qu'une union économique où chacun tire ses marrons du feu.

Tant qu'on ne verra pas le président de l'UE faire ses voeux en Eurovision le premier janvier, on n'aura pas de lisibilité politique.

C'est vraiment dommage que la brigade Franco-allemande au minimum ne se bouge pas.

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C'est vraiment le prétexte politique par excellence, ce concept de mise au pot commun quand il s'agit d'unités concrètes de combat; par essence, ça ne peut pas marcher à moins d'un faisceau de circonstances si exceptionnelles (proximité de la zone d'intervention, extrême visibilité d'une situation, mobilisation médiatique et/ou populaire, pas d'ambiguité sur les "gentils et méchants", compatibilité avec les moyens dégageables par la dite "force européenne" -cad pas une affaire trop maousse....) que c'est pour ainsi dire un outil sans intérêt, en tout cas au regard des coûts induits, et ce d'autant plus qu'il ne "rapporte" rien politiquement et ne fait même pas croire à un début de queue de "politique étrangère" commune, ou à une "armée européenne" ayant même un début de "popularité" ou d'image vendable.

Au final, si la question d'une force européenne un peu concrète doit se poser rapidement, je ne vois pas de vraie possibilité qu'elle passe par aucune forme du type de celle-là, qui, quelle que soit la formule, est une contribution des Etats à un dispositif très théoriquement mis en commun, sachant que le "commun", en terme de volonté politique, n'existe pas ou très peu puisqu'il n'y a pas d'Etat européen. Si ça doit commencer à se faire, et sur le plan opérationnel à se faire de façon un peu efficace et pertinente (plutôt qu'avoir des agrégats artificiels d'armées aux cultures et structures différentes MALGRE l'élément otanien commun), faut prendre le problème par l'autre bord (et on peut établir une très longue histoire de constructions étatiques comparables, rien qu'en Europe, à commencer par l'apparition d'une armée permanente en France): faire naître des unités, un embryon d'armée, proprement européens, à partir des institutions existantes. Ca peut ne commencer qu'avec une force symbolique, une structure militaire réunissant les éléments existants, et au final, dans un premier temps, l'équivalent de quelques bataillons tout au plus. Mais quelque chose de non structurellement lié aux Etats (sinon très en amont dans la question des lignes budgétaires ou de la décision d'emploi). Commencer à créer une culture militaire et une institution militaire "proto-fédérales" ne passera pas par une mise en commun: ça, c'est la garantie, au mieux, de créer un canard boîteux avant tout politique (donc issu de compromissions à motifs avant tout politiciens) si jamais une "fédération européenne" devait voir le jour, et au pire, d'avoir un prétexte politique n'existant qu'en théorie et pour quelques photo-ops.

Faut pas avoir la trouille de commencer petit: créer un petit EM issu uniquement des institutions européennes, un petit budget et quelques unités terrestres constituant un petit levier de renfort ou d'interventions réduites, ne représente en aucune façon un coût majeur. Mettons, juste pour illustrer, 3 ou 4 battlegroups maxi en terme de force de combat (et une forte dépendance à l'OTAN et/ou aux Etats pour pleins de domaines), recrutant européen, payant européen, avec un uniforme européen, une culture à développer à partir de rien, et répondant aux institutions européennes. Dans un premier temps, et sans doute pour une longue durée et pour beaucoup de raisons correspondant autant aux moyens limités qu'aux limites inhérentes à la faiblesse des organes de gouvernements européens, il s'agirait plus d'une force offrant un petit volant politique, une petite marge de manoeuvre pour "encourager" certains Etats (comme la France au Mali) en leur donnant un renfort dans certains cas, sans dépendre entièrement d'Etats contribuant à un pot commun qu'ils n'ont pas les moyens d'alimenter vu les capacités réduites de leurs propres appareils militaires, les coûts induits et leurs propres impératifs politiques (aussi bien en terme de politique extérieure -beaucoup d'Etats européen ne voulant pas en avoir une qui induise du Khaki- qu'en terme de coûts, ou de refus d'abandon de souveraineté).

Si le problème devait vraiment être abordé, c'est par cet angle là qu'il faudrait commencer: espérer quelque chose d'une forme ou d'une autre de "coopérative militaire" de la part d'Etats qui ont autre chose à foutre de leurs moyens militaires très limités que de faire semblant de contribuer pour la forme, c'est vraiment tout faire pour se mettre la tête dans le sable.

C'est en revanche un pas politique important, dont il est difficile de voir si le Conseil Européen pourrait le voter: beaucoup d'opposition pour bien des raisons de principe et de commodité, mais aussi, du moins tant que les coûts induits sont minimes, beaucoup de bonnes et mauvaises raisons pour faire apparaître ce genre de petite marge de manoeuvre (si tant est que la décision d'emploi ne dépende pas de l'unanimité, auquel cas c'est presque mort-né).

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Il ne serait pas alors absurde de passer par les compétences internationales actuelles de l'UE du genre environnement, aide au développement, pour attaquer la chose sous l'angle OMLT à grosse prééminence civile mais comportant des outils de protection vu qu'elle pourraient être amenées à évoluer en milieu dégradé (grandes catastrophes, zones effondrées au niveau politique...). ça rendrait la chose plus vendable. On retombe partiellement sur le sujet lancé par Berezech en partie divers.

Peut-être voir du côté de l'ex UEO, qui n'existe plus mais dont les missions, il me semble, ont été reprises par les institutions.

Un exemple serait... la lutte contre la désertification en afrique sub-saharienne (Niger, Nigéria, Tchad qui si mes souvenirs sont bons se paie aussi ce genre de désagréments).

Un autre, ici en tant qu'exercice d'une compétence de soutien, serait la prise en charge (peut-être moins coûteuse eut égard au budget et parfois à une compatibilité d'engagements OTAN/UE) par l'échelon européen de certaines questions logistiques, comme assurer les coûts financiers des locations d'Antonov et autres.

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Il ne serait pas alors absurde de passer par les compétences internationales actuelles de l'UE du genre environnement, aide au développement, pour attaquer la chose sous l'angle OMLT à grosse prééminence civile mais comportant des outils de protection vu qu'elle pourraient être amenées à évoluer en milieu dégradé (grandes catastrophes, zones effondrées au niveau politique...). ça rendrait la chose plus vendable. On retombe partiellement sur le sujet lancé par Berezech en partie divers.

Oui, ce serait pas con de commencer la chose sous forme de ces unités permanentes de formation/encadrement/appui multi-échelons (une force "tutrice" en quelque sorte, avec moyens propres d'action) dont les USA commencent à parler, pour former un début d'appareil et de doctrine propre, de même que de forces mixtes civiles-militaires-policières aptes à fournir des services d'Etats (voire à les prendre en charge), et un cadre aussi pour des ONG, dans des zones où l'Etat a failli, toutes choses qui sont souvent évoquées et jamais faites, étant donné qu'il s'agit d'une expertise nouvelle, d'un besoin qui commence lentement à être évalué réellement comme un besoin à part entière (et impliquant de ce fait une doctrine et des moyens propres si on veut obtenir des résultats réels). Evidemment, là aussi ça peut bouffer sur les intérêts d'Etats intervenants ("faire la paix", "établir un meilleur état de paix", c'est le but d'une opération.... Et c'est là où on obtient, ou on essaie d'obtenir, ce pourquoi on est venu), et donc l'épineuse question politique reste entière, avec ses bonnes et mauvaises raisons pour les pour et les contre, qui dépendent essentiellement de l'état de la volonté de gouvernants quand aux questions de stratégie, sécurité et intervention. Et nombre d'Etats européens, si ce n'est une vaste majorité, n'ont ni vocation ni intérêt à favoriser une politique étrangère active utilisant du militaire, aussi "gentil" soit-il, pour de multiples raisons: émergence d'un "niveau fédéral" échappant plus à leur veto tout en les impliquant quand même, construction politique européenne (contre laquelle beaucoup sont), questions de coûts, utilisation de fonds européens n'entrant pas dans le gâteau à grapiller, implication de ressortissants de leur pays -sous un autre uniforme- qui peuvent quand même leur mettre le nez dans des situations géopolitiques qu'ils veulent éviter, montée du rôle des "grands" Etats interventionnistes contre les petits et moyens plus casaniers, mise en contradiction potentielle avec le rôle de l'OTAN qui garde les préférences de la plupart des pays (et qui a leurs seules contributions concrètes à un quelconque effort militaire)....

Même si cet embryon "d'armée" (et embryonnaire pour longtemps) restait de peu de conséquence financière, le simple principe de sa création constituerait l'essentiel du problème. S'il était créé, ce serait le pas majeur, et en fait le seul vrai pas à faire, pour qui veut une fédération européenne.

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En effet.

À noter, le processus qui a valu la banalisation du terme "technical" comme désignation d'une gamme de matériels : l'insuffisance des moyens de protection offerts par les États pour les convois ONU a poussé l'organisation à recourir aux services de milices locales, formes de SMP. C'est resté marginal mais aurait-on pu voir une SMP permanente entretenue par l'ONU pour des missions ?

Un tel processus pourrait-il être imaginé ? Ne serait-il pas d'autant plus aisé que les coupes budgétaires nationales "libèrent des hommes" sur le marché alors que le besoin demeure ? Si ça rate ça contribuera à mettre Jupiter devant ses propres contradictions, à invoquer l'habillement comme domaine réservé et cela en plein effeuillage.

Et entre une armée au service d'une institution et une SMP sous forme détenue à 100% par elle, la différence est minime.

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À noter, le processus qui a valu la banalisation du terme "technical" comme désignation d'une gamme de matériels : l'insuffisance des moyens de protection offerts par les États pour les convois ONU a poussé l'organisation à recourir aux services de milices locales, formes de SMP. C'est resté marginal mais aurait-on pu voir une SMP permanente entretenue par l'ONU pour des missions ?

Un tel processus pourrait-il être imaginé ? Ne serait-il pas d'autant plus aisé que les coupes budgétaires nationales "libèrent des hommes" sur le marché alors que le besoin demeure ? Si ça rate ça contribuera à mettre Jupiter devant ses propres contradictions, à invoquer l'habillement comme domaine réservé et cela en plein effeuillage.

Et entre une armée au service d'une institution et une SMP sous forme détenue à 100% par elle, la différence est minime.

Si tu regardes l'histoire, c'est un des problèmes militaires les moins résolus et traités à toutes les époques, avec juste de brèves exceptions: l'escorte des convois (et parfois le transport militaire lui-même), surtout logistiques, mais de tous les flux en général (de personnes/personnels, de matériel, de vivres....) a TOUJOURS été sous-traité pour l'essentiel ou la totalité. Et ca a TOUJOURS fini par causer des problèmes majeurs, vu que c'est tellement vital, essentiel, que ça devient vite un secteur attractif (salement rentable) et une occasion facile d'entretenir et de développer des groupes armés toujours plus pros et organisés. Si tu regardes par exemple sous l'empire romain, l'épisode de l'indépendance palmyréenne (et le fait que Palmyre se soit taillé un empire énorme dans l'Orient romain et perse) part de ça, et reflète l'évolution de cette région qui avait vu la montée en puissance de groupes privés d'escorte de convois et de patrouille des routes commerciales, puis la concentration du secteur aux mains d'une petite élite de chefs d'entreprises influant sur des luttes entre cités (qui avaient toutes leurs 2 ou 3 "bosses" de telles boîtes), puis enfin l'entrée dans un jeu plus politique. Autres exemples: les ordres de moines guerriers en Orient, templiers en tête, sont nés de cette nécessité, les samouraïs ont émergé comme caste à partir de telles structures privées, et la chevalerie d'occident aussi est venue de ces besoins locaux/régionaux de "protection" (plus souvent octroyée que demandée) et d'escorte.

On n'a rien vu de différent arriver en Afghanistan, Irak ou dans les zones troublées de l'Afrique (en plus de bandes plus purement crapuleuses/"pirates" et de mouvements armés politiques). Et effectivement, les savoirs-faires militaires se diffusent largement via la mise sur le marché d'ex-soldats ayant une expertise à vendre et pas beaucoup d'autres champs de reconversion (surtout pas des carrières valorisantes): c'est aussi un problème existant depuis que les armées existent.... Passé un certain nombre d'années (une petite dizaine, voire moins), un guerrier a toujours été pris dans une logique assez restrictive. Il a une expertise très particulière, et c'est son métier, son point d'excellence, qu'il soit dans une armée ou non. Dans la grande majorité des cas, il y a peu de reconversions heureuses à moins d'une très bonne situation du marché de l'emploi où il se trouve, de bonnes conditions personnelles et de possibilités de reconversion/apprentissage professionnels poussées. Et là, à l'époque actuelle, on parle d'un "marché" où la main d'oeuvre dispo représente chaque année des effectifs conséquents (même en s'en tenant aux anciens des bonnes armées), où la circulation dans le monde est facile, où la demande d'une telle expertise est importante, et où les conditions de reconversion sont difficiles. L'équation est facile à résoudre.

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Si tu regardes l'histoire, c'est un des problèmes militaires les moins résolus et traités à toutes les époques, avec juste de brèves exceptions: l'escorte des convois (et parfois le transport militaire lui-même), surtout logistiques, mais de tous les flux en général (de personnes/personnels, de matériel, de vivres....) a TOUJOURS été sous-traité pour l'essentiel ou la totalité. Et ca a TOUJOURS fini par causer des problèmes majeurs, vu que c'est tellement vital, essentiel, que ça devient vite un secteur attractif (salement rentable) et une occasion facile d'entretenir et de développer des groupes armés toujours plus pros et organisés. Si tu regardes par exemple sous l'empire romain, l'épisode de l'indépendance palmyréenne (et le fait que Palmyre se soit taillé un empire énorme dans l'Orient romain et perse) part de ça, et reflète l'évolution de cette région qui avait vu la montée en puissance de groupes privés d'escorte de convois et de patrouille des routes commerciales, puis la concentration du secteur aux mains d'une petite élite de chefs d'entreprises influant sur des luttes entre cités (qui avaient toutes leurs 2 ou 3 "bosses" de telles boîtes), puis enfin l'entrée dans un jeu plus politique. Autres exemples: les ordres de moines guerriers en Orient, templiers en tête, sont nés de cette nécessité, les samouraïs ont émergé comme caste à partir de telles structures privées, et la chevalerie d'occident aussi est venue de ces besoins locaux/régionaux de "protection" (plus souvent octroyée que demandée) et d'escorte.

On n'a rien vu de différent arriver en Afghanistan, Irak ou dans les zones troublées de l'Afrique (en plus de bandes plus purement crapuleuses/"pirates" et de mouvements armés politiques). Et effectivement, les savoirs-faires militaires se diffusent largement via la mise sur le marché d'ex-soldats ayant une expertise à vendre et pas beaucoup d'autres champs de reconversion (surtout pas des carrières valorisantes): c'est aussi un problème existant depuis que les armées existent.... Passé un certain nombre d'années (une petite dizaine, voire moins), un guerrier a toujours été pris dans une logique assez restrictive. Il a une expertise très particulière, et c'est son métier, son point d'excellence, qu'il soit dans une armée ou non. Dans la grande majorité des cas, il y a peu de reconversions heureuses à moins d'une très bonne situation du marché de l'emploi où il se trouve, de bonnes conditions personnelles et de possibilités de reconversion/apprentissage professionnels poussées. Et là, à l'époque actuelle, on parle d'un "marché" où la main d'oeuvre dispo représente chaque année des effectifs conséquents (même en s'en tenant aux anciens des bonnes armées), où la circulation dans le monde est facile, où la demande d'une telle expertise est importante, et où les conditions de reconversion sont difficiles. L'équation est facile à résoudre.

Oui j'entends bien. Après dans nos deux cas de figure (ONU et UE), on parle de structures différentes (ayant une certaine légitimité) car soumises à des mécanismes de responsabilité directs ou indirects auprès d'acteurs eux-mêmes légitimes. C'est assez différent d'une Blackwater même si la forme juridique/économique demeure la même.

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