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L'URSS attaque la Turquie en 1941


alexandreVBCI
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Après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale en 1939, Ismet Inönü, président de la Turquie, poursuit une politique de neutralité et tente de tenir le pays à l'écart du conflit. Le pays entretient des relations avec les deux parties belligérantes (l'Axe et les Alliés) en acquérant notamment des équipements militaires. Le Troisième Reich tente toutefois par la diplomatie d'écarter la Turquie du Royaume-Uni.

Du fait que l'Allemagne se préparait à envahir la Yougoslavie et la Grèce en avril 1941, les troupes allemandes se déploient le long des frontières bulgares et demandent au gouvernement bulgare la permission de traverser son territoire. Le 1er mars 1941, la Bulgarie signe le Pacte tripartite et rejoint officiellement les puissances de l'Axe. A Moscou, Staline est furieux contre Hitler, jusqu'où ce dernier ira-t-il ?

Le 4 mars 1941, Franz von Papen transmet une lettre d'Adolf Hitler adressée à Inönü. Il propose un pacte de non-agression à la Turquie.

A Moscou, Staline s'étouffe de rage à cette nouvelle rapportée par ses services de renseignements. Tout le pousse à penser que l'allemagne compte non seulement s'emparer des balkans mais aussi de la Grèce et que la Turquie pourrait à son tour rejoindre les puissances de l'axe et faire peser ainsi une menace sur l'accès libre de la flotte soviétique à la méditerranée. Pour Staline, c'est inacceptable.

Encore plus furieux que Inönü ai répondu favorablement à la demande du chancelier allemand, Staline décide de prendre de vitesse Hitler et de mettre au point un plan d'invasion de la Turquie.  

La chute d'Athènes le 27 avril accélère les préparatifs soviétiques. L'opération "Tartare" est lancée le 2 mai 1941 au matin. Prétextant l'attaque d'un navire soviétique par un navire turc, la flotte de la mer noire ouvre le feu sur Istanbul tandis que des fusiliers marins débarquent des deux cotés du détroit du Bosphore. Les bombardiers soviétiques attaquent et coulent la flotte turque. Pour la première fois des parachutistes soviétiques sautent en grand nombre.... Staline en est sûr, la guerre ne durera pas plus de 3 mois et la Turquie deviendra une république soviétique de plus...

Ce même jour à Londres Churchill, accablé, condamne cette attaque d'un pays neutre, mais que peut-il faire alors que ces troupes viennent de subir une terrible défaite en Grèce ?

A Berlin, passé un moment de stupeur en apprenant la nouvelle, Hitler se met à danser en riant dans son bureau... avec l'armée soviétique empêtrée en Turquie son plan Barbarossa ne peut que réussir encore mieux !

Mais est-ce bien certain ?              

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Aide ''discrète'' de la part de l'Axe à la Turquie en passant la Grèce et la Syrie mandataire ?

Quel est la capacité de résistance de l'armée turque en 41 ? Pas de blindés ni d'avions modernes en nombre si je ne m'abuse. Elle doit compter sur son infanterie pour les combats de rue et en montagne.

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Les allemands fournissent discrètement des armes légères aux Turcs dans le but de plaire à leurs alliés musulmans au moyen-orient. Je creuse toujours pour trouver des infos sur l'armée turque en 1941 mais je sais qu'elle possède de l'armement allemand et anglais avec une infanterie drillée à l'allemande (http://www.institut-strategie.fr/RIHM_81_MOREAU.html), des auto-mitrailleuses blindés, une artillerie, une cavalerie importante et quelques avions anciens. Il faut compter sur une forte résistance de la population.

Concernant l'armée rouge, il est probable qu'elle ouvre un front à partir de la frontière géorgienne et que ses troupes marchent sur Trébizonde à l'ouest et vers la frontière turco-syrienne et le port de Adana. Le plus dur sera de transporter des troupes sur la mer noire pour soutenir l'attaque sur Istanbul.

Les anglais déclareront-ils la guerre à l'URSS ?     

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Dans un numéro de Batailles et Blindés de 2011, il y avait un bon article sur les blindés turcs.

Pour aller vite, les Turcs semblent disposer en 1941 des matériels suivants. Le gros des troupes est d'origine... soviétique :

- 64 T-26 (dont 4 modèle 1931 bitourelle, à deux mitrailleuses claibre 7,62 mm)

- 60 automitrailleuses BA-6 (avec un canon calibre 45 mm)

- 5 T-27

- au moins 1 T-37

En 1939, après le début du conflit, la France va livrer 50 (peut-être 100) Renault R-35, et le Royaume-Uni 16 Vickers Mk.VIIb, histoire de faire en sorte que les Turcs restent neutres. Ces chars vont former un régiment blindé, le 1. Zirhli Alayi (basé à Lüleburgaz, en Thrace). De leur côté, les Allemands mettent aussi le paquet, en permettant aux usines tchécoslovaques de livrer les matériels commandés par la Turquie avant l'annexion : un peu plus de 500 tracteurs lourds Praga (dont 434 CKD Praga TH). Le régiment de Lüleburgaz est transféré en 1942 à Istanbul (caserne Davutpasa).

C'est après 1942 que les livraisons s'accélèrent, de la part des Britanniques et des Allemands, notamment dans le contexte des combats en Egypte. Ces livraisons vont permettre la formation de trois brigades blindées (Istanbul, caserne de Selimye ; Nigde, Anatolie centrale ; Istanbul, caserne Davutpasa). On va voir arriver entre 1942 et 1943 des matériels plus lourds :

- 210 M3 Stuart

- 200 Valentine (canon 2-Pounder)

- 48 pièces d'artillerie autopropulsées Bishop

- 22 Panzer III Ausf.M

- au moins 15 Panzer IV Ausf.G

...

Aussi, on peut dire qu'en 1941, les Turcs disposent surtout de matériels légers. Mais qu'une offensive soviétique pourrait leur valoir rapidement l'envoi de matériels allemands (je pense surtout à des Panzer III et Panzer IV, et pourquoi pas des canons d'assaut). Mais il faut voir aussi que le théâtre d'opérations est très peu propice aux blindés.

La Thrace pourrait être utilisée par des unités blindées et/ou mécanisées... mais elle se situe de l'autre côté de la mer Noire, et je doute que les Roumains ou les Bulgares aient laissé passer des unités soviétiques. Une autre option eut été de déployer des forces par débarquements amphibies et/ou dans les ports de la côte septentrionale turque (notamment Trabzon). Mais cela nécessitait pas mal de logistique...

Dernier point de déploiement : le Caucase. Mais là, c'eut été dantesque.

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En 1941 l'armée turque semble utiliser ses blindés en soutien de l'infanterie. Sa situation me fait penser à celle de la France en 1940 mais sur un territoire immense plus facile à défendre. Toutefois prendre les villes/ports devrait suffire à faire capituler l'état turc. La guerre risque donc de ne pas durer longtemps. 

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Je n'en suis pas du tout certain.

La Turquie est encore en 1941 un pays très largement rural. Et en retard par rapport à l'Europe occidentale. Il y a quelques grandes villes, mais le pays est fondamentalement un pays de paysans, peu instruits et peu ouverts sur le monde.

L'économie turque dépend surtout des ressources locales : il n'y a quasiment pas de grandes usines et la Révolution Industrielle n'a pas passé la frontière. Dans un manuel scolaire de 1938 que j'ai, ils indiquent que l'activité se concentre "dans les villes de la côte, où de nombreux ouvriers sont occupés à la préparation des fruits secs et confits, à l'égrenage du coton, au tissage des soieries et des tapis faits avec la laine des moutons d'Anatolie. Smyrne (150 000 habitants) exporte les fruits, les vins, le tabac, les soieries, et reçoit d'Europe les cotonnades et les machines".

Il n'y a pas de points stratégiques dont la perte serait réellement une catastrophe. Bien sur, les Soviétiques pourraient s'implanter dans quelques ports. Ils auraient cependant du mal à s'emparer d'Istanbul (690 000 habitants à cette époque). Il leur faudrait déboucher via les Détroits pour atteindre la mer Egée, ce qui ferait hurler les Allemands et sans doute les Anglais. Et le problème de la logistique resterait entier.

Dans le Caucase, les Turcs pourraient facilement jouer la défense. Les Soviétiques trouveraient peut-être quelques appuis chez les minorités arméniennes et kurdes, pour perturber les mouvements de l'armée turque, mais ça n'irait pas bien loin. D'autant qu'ils seraient confrontés au même problème, les Turcs n'ayant aucune envie d'être dominés par leur vieil ennemi russe. Un peu de propagande ferait beaucoup à peu de frais.

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En annecdote, voici ce que j'ai pour les T-26 turcs :

In 1935, Turkey purchased 60 T-26 mod. 1933 light tanks from the USSR (also, ''two'' - et au lieu de 4 annoncé plus haut - twin-turreted T-26 mod. 1931 were presented to Turkish government in 1933–1934), along with about 60 BA-6 armoured cars to form the 1st Tank Battalion of the 2nd Cavalry Division at Lüleburgaz.[65] The Armoured Brigade of the Turkish Army consisted of the 102nd and the 103rd Companies armed with the T-26 mod. 1933 tanks (four platoons in a company, five tanks in platoon) in the end of 1937. The reserve group of the brigade had 21 T-26 tanks also. In the beginning of 1940, the Turkish Army had the Armoured Brigade in Istanbul, which belonged to the 1st Army, and the 1st Tank Battalion, which belonged to the 3rd Army. Turkish T-26 tanks were taken out of service in 1942

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Attention messieurs

Le poste initial suggère quand même fortement un changement de stratégie si ce n'est d'état d'esprit de l'Oncle Joe

une attaque sur la Turquie signifie probablement un renforcement des défenses frontalières face à l'Axe puisque l'URSS entre en belligérance

Ainsi qu'une activation de ses forces dans l'ensemble de ses districts militaires

Les conséquences vont au delà du théatre turc et peuvent impacter lourdement et durablement le plan Barbarossa qui se dessine

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En mai 1941, Staline décide historiquement de lancer une mobilisation partielle ( pour mettre à effectifs de combat les GU des districts frontaliers ) et de transférer vers ces districts les armées des districts de l'intérieur avec effet prévu pour le début juillet 1941

Compte tenu des dates du post initial, ça ne changerait pas la situation initiale de Barbarossa

Il est probable qu'un front caucasien serait créé pour envahir la Turquie mais le terrain serait très défavorable : à quel point un tel front pomperait les effectifs nécessaires à la guerre contre l'Allemagne ? 

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Une comparaison est peut-être possible en prenant en considération les effectifs engagés durant la Première Guerre Mondiale, sur ce même front, par les Russes et par les Ottomans. Je dis bien, peut-être.

La zone caucasienne est rendue plus facile à défendre en raison du relief. Les Turcs auraient cependant besoin de beaucoup d'hommes pour garnir les fortifications locales, renforcer les positions existantes et combler les pertes. Leur logistique aurait aussi été rendue difficile par le terrain, sauf à conserver une ligne de ravitaillement par mer, en longeant la côte.

Les Soviétiques auraient sans doute un gros effort à consentir. Vu le terrain, l'engagement de forces blindées serait délicat. Ils mettraient sans doute le paquet sur l'aviation, les troupes de montagne (en prenant des Caucasiens et des garde-frontières) et l'artillerie lourde. Mais leur logistique serait elle aussi handicapée, cette fois par le manque de lignes ferroviaires vers le Nord-Caucase et la Transcaucasie.

Pour une idée des effectifs totaux, on peut convenir je pense d'un minimum de 250 000 hommes, plus les corps de troupes destinés à couvrir les arrières (notamment si d'aventure les peuples caucasiens avaient des envies de rébellion). Plus les renforts qui suivraient, suivant la résistance turque.

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Pour envahir la Finlande en 1939, l'URSS a dû mobiliser 400 000 soldats sur un terrain difficile et pour une victoire difficile. La leçon sera bien comprise donc on peut effectivement penser que les préparatifs d'une attaque sur la Turquie mobiliserait une grande partie de l'armée soviétique.

Et ceci juste avant le déclenchement de Barbarossa.

L'objectif premier de l'URSS reste le contrôle du détroit du Bosphore.

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Attention pas une bonne idée tes caucasiens. Je vois mal les tchetchenes, ingouches et autres minorités bien se battre surtout contre un pays à majorité musulmane. De maniere generale Staline ne fait pas confiance aux troupes non slaves. <br> Est ce que les soviets ont la competence necessaire pour lancer une operation combinée somme toute tres complexe qui allie un parachutage, un debarquement et un raid de Tarente bis? Et de ravitailler ses armees par mer? Parce que si l'urss envoie des troupes en Roumanie puis Bulgarie ca va tourner au carnage avec intervention allemande... <br>  Va t'on assister à Barbaros Pacha II le retour? =)

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La Turquie en 41 est très courtisée par les Allemands, les russes et les anglais. Est recherchée, son alliance, ou tout de moins sa neutralité. Et pour cela, chacun arment les turques pour qu'ils puissent se défendre contre l'autre camps.

Bien que idéologiquement très proche des nazis, Les turques craignent une attaque allemande (faisant suite à la campagne des Balkans).

D'ailleur,

Mais Hitler avait déjà le plan Barbarossa en tête et considérait la Turquie comme militairement non gênante.

Toutefois, il y bien eu un plan d'attaque allemand prévu sur la Turquie pour 42 (opération Gertrude).

la France va livrer 50 (peut-être 100) Renault R-35,

Livraisons françaises à la Turquie au 1 juin 40:

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/remmm_0035-1474_1983_num_36_1_2002

chars R35: 100 (50 unités en février 1940 et 50 unités en mars 1940).

MS 406: 36

Henriot 182 (entrainement): 50

groupes d'artillerie :8  dont: 1 groupes de 105 tracté, 3 groupes de 155 (/14), 2 groupes de 155 (77/14) et 2 groupes de 240 (modèle 1884)

fusils: 25 000

FM: 9 400

mortiers Brandt: 350

canons AT 25mm: 190

plus quelques dizaines de TSF, radios...

Selon le rapport du TOMO en 39:

l'armée turques avait:

infanterie: 20 div

cavalerie: 3 div

montagne: 3 div

réserves: 10 div

Blindés: 1 régiment (80 chars)

DCA: 16 batteries 94mm

avions: 250

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/remmm_0035-1474_1983_num_36_1_2002

Pour les anglais: l'armée de terre turque est mal équipée et sous encadrée (les turques réclament même 150 000 fusils au foreign office, en fev 40). En 38 l'armée comptait 174 000 hommes et 20 000 officiers.

Ils considèrent la moitié de l'aviation turque comme "modernes".

http://books.google.mk/books?ei=4Bt7T7fwGsig4gT_9fGHBA&hl=de&id=XEMaQZjfAOoC&dq=selim+deringil+turkish+foreign+policy+during+the+second+world+war&q=%22primarily+equipped+with+world+war%22#v=snippet&q=%22primarily%20equipped%20with%20world%20war%22&f=false

La marine turque a, en 41:

1 vieux cuirassé

2 croiseurs légers

4 destroyers

5 sous-marins

+ quelques petites unités (chasseur de mines...).

Au niveau avions, ont été livrée jusqu'en 41:

http://www.tayyareci.com/digerucaklar/turkiye/23ve50.asp

66 PZL-P24

30 Fairey battle

40 Morane Saulnier MS.406C

24 He-111 F

30 Hawker Hurricane

60 Blenheim Mk I

15 Supermarine Spitfire (non utilisés !?)

40 Vultee V11

70 Curtiss Hawk-II/III

50 Curtis Wright 22

43 Gotha Go-145

36 Henriot H-182 (chiffre différent que celui cité plus haut !)

+ quleques Polikarpov R5, Focke-Wulf FW-58K, Miles-Magister MKI, Avro Anson, Supermarine Walrus Mk.II...

Soit un peu plus de 500 avions livrés.

En conclusion, l'armée turque de 1941 a peu d'effectifs, est mal encadrée, est mal et/ou sous-équipée dans sont ensemble. Cela s'améliorera par la suite, en 42-44, mais elle ne semble pas pouvoir supporter un choc frontal, seul, contre l'armée rouge en 41.

Sans les allemands, les russes auront vite la suprématie navale et aérienne en mer noire, avec possibilité d'attaques et de débarquements sur la toute la côte nord turque. Du Caucase, les russes peuvent attaquer par l'ouest, mais le relief ne les aiderait pas trop. (URSS= 5 000 000 d'hommes)

N'ayant pas de "crocs" pour attaquer, je pense que la Turquie peut espérer s'accrocher au relief montagneux de l'Anatolie, peu favorable aux blindés, et attendre que les allemands l'aide (via Barbarossa).

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Pour les anglais: l'armée de terre turque est mal équipée et sous encadrée (les turques réclament même 150 000 fusils au foreign office, en fev 40). En 38 l'armée comptait 174 000 hommes et 20 000 officiers.

Je ne suis pas sur qu'ils soient si mal équipés que ça. Nous sommes en 1940, à un moment où tout le monde a besoin que la Turquie reste neutre. Les Turcs l'ont très bien compris et en profitent pour "gratter" des armes auprès des deux camps. Tant que ça marche, pourquoi ne pas continuer sur cette voie ?

En conclusion, l'armée turque de 1941 a peu d'effectifs, est mal encadrée, est mal et/ou sous-équipée dans sont ensemble. Cela s'améliorera par la suite, en 42-44, mais elle ne semble pas pouvoir supporter un choc frontal, seul, contre l'armée rouge en 41.

Sans les allemands, les russes auront vite la suprématie navale et aérienne en mer noire, avec possibilité d'attaques et de débarquements sur la toute la côte nord turque. Du Caucase, les russes peuvent attaquer par l'ouest, mais le relief ne les aiderait pas trop. (URSS= 5 000 000 d'hommes)

N'ayant pas de "crocs" pour attaquer, je pense que la Turquie peut espérer s'accrocher au relief montagneux de l'Anatolie, peu favorable aux blindés, et attendre que les allemands l'aide (via Barbarossa).

En même temps, l'opération soviétique contre la Finlande devait durer quelques semaines, tout au plus. ;)

En cas de guerre, les Turcs mobiliseraient en masse. Leurs effectifs gonfleraient facilement à 300 000 hommes, voire plus. Le souci serait de les armer, mais ils trouveraient bien quelques donateurs désintéressés. Surtout si la guerre devait durer. Les stocks français saisis par l'Allemagne en 1940 auraient pu servir en ce cas, que ce soient les armements individuels ou l'artillerie.

Maintenant, je suis d'accord sur le côté défensif que choisiraient les Turcs. D'une part, par manque de moyens, mais d'autre part aussi pour ménager l'avenir. Braquer sur le long terme l'ogre soviétique eut été un mauvais calcul. Une guerre se terminant par une courte défaite soviétique ou un match nul... et personne ne perdait la face.

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En cas de guerre, les Turcs mobiliseraient en masse. Leurs effectifs gonfleraient facilement à 300 000 hommes, voire plus. Le souci serait de les armer, mais ils trouveraient bien quelques donateurs désintéressés. Surtout si la guerre devait durer. Les stocks français saisis par l'Allemagne en 1940 auraient pu servir en ce cas, que ce soient les armements individuels ou l'artillerie.

Les stock français sont déjà monopolisé par les allemands, et les miettes (ou le matos obsolète) sont distribués à ses alliés. Je doute qu'il y en est pour armer la Turquie, même à minima!

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Pas tout de suite. L'effort d'armement viendra surtout à partir de la deuxième moitié de 1941, quand il s'agira de renforcer les troupes des pays alliés, d'équiper les premières parties des fortifications de ce qui n'était pas encore le Mur de l'Atlantique et de rééquiper les unités engagées en URSS.

Si la Turquie avait été attaquée par l'URSS, je ne doute pas que l'Allemagne aurait pu y envoyer quelques dizaines de chars, de pièces d'artillerie et d'autres matériels. Une goutte d'eau certes, mais c'eut été mieux que rien.

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Après le déclenchement de l'opération Barbarossa, l'Allemagne aurait soutenu surement plus massivement la Turquie. Les turcs auraient même probablement accepté le déploiement de troupes allemandes (celles de Grèce ?) sur son territoire pour combattre les russes. Il n'est plus question de la neutralité turque désormais.

Les Allemands pourraient-ils envisager d'attaquer l'URSS par le caucase ?  Cette seule menace obligerait les russes à mobiliser des troupes en Géorgie. De même, les turcs laisserait les navires allemands franchirent le Bosphore pour agir librement en mer noire... 

Pour les russes, la situation se complique gravement avec un front extérieur en Turquie qui mobilise une partie de ses troupes et matériels et une guerre sur son sol. Faut-il abandonner la guerre en Turquie ?

Autre problème : politiquement, l'URSS a violé la neutralité Turque. Cela pourrait avoir des conséquences en remettant en cause l'aide des USA à l'URSS a votre avis ? 

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Après le déclenchement de l'opération Barbarossa, l'Allemagne aurait soutenu surement plus massivement la Turquie. Les turcs auraient même probablement accepté le déploiement de troupes allemandes (celles de Grèce ?) sur son territoire pour combattre les russes.

Des troupes allemandes en Turquie? c'est probable, mais vu que barbarossa drainera tous les effectifs de la wermacht, elles devraient être peu nombreuses. Quant à l'aide matériel, déjà que Allemagne n'est a pas assez pour elle....

Les Allemands pourraient-ils envisager d'attaquer l'URSS par le caucase ?

Oui, et aussi le moyen-orient: vers l'Iran et l'Irak, mais il y a toujours le problème des effectifs engageables.

De même, les turcs laisserait les navires allemands franchirent le Bosphore pour agir librement en mer noire... 

Heu ! des navires allemands en méditerranée en 41  :rolleyes:? à part quelques sous-marins, je ne sais pas s'il y a beaucoup (ou s'il y a tout court). Des navires italiens pourquoi pas, mais faut passer outre la Royal Navy, et là, après la défaite du cap Matapan, ça va être cotton ! De plus, la Crête est encore sous contrôle britannique (début mai 41).
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En mai 1941, Staline décide historiquement de lancer une mobilisation partielle ( pour mettre à effectifs de combat les GU des districts frontaliers ) et de transférer vers ces districts les armées des districts de l'intérieur avec effet prévu pour le début juillet 1941

Compte tenu des dates du post initial, ça ne changerait pas la situation initiale de Barbarossa

Il est probable qu'un front caucasien serait créé pour envahir la Turquie mais le terrain serait très défavorable : à quel point un tel front pomperait les effectifs nécessaires à la guerre contre l'Allemagne ? 

Oui mais toujours dans un esprit defensif voire passuf

Il continue a livrer du matériel aux nazis jusqu'au 21 juin, ne croyant pas à une attaque allemande immédiate

Ici on change complétement la donne au niveau stratégique avec des troupes engagées contre un pays donc un état de belligérance certain

Et si je me base sur le post initial (qui implique un soutien allemand affiché aux turques) l'URSS et l'Allemagne nazi se retrouvent bien plus rapidement en opposition qu'initialement prévu

Donc possiblement un oeil de Staline ou en tout cas de la Stavka beaucoup plus méfiant sur le flan ouest

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Le dispositif soviétique est ( selon les interprétations ) soit contre-offensif soit offensif, c'est un sujet de discorde entre les historiens encore à ce jour ( et avec moults noms d'oiseaux entre historiens )

Ce qui est sur ( à l'exception de Gorodetsky ), c'est que les plans soviétiques prévoient de mener des opérations de types offensives mobiles en territoire ennemi.

En supposant que Staline prévoit la guerre de façon anticipée ( c'est à dire avant mai 1941 ), il peut commencer le déploiement des réserves issues des districts intérieurs ( le deuxième échelon stratégique ) de façon anticipée sauf si ceux-ci sont divertis vers le Caucase, ordonner le déploiement du premier échelon stratégique ( les districts frontaliers ) avant juin 1941 pour être mieux préparé au choc mais par contre pas de mobilisation générale car celle-ci n'est déclarée qu'en cas de guerre ouverte

Pour ma part, je doute que l'URSS engage une guerre contre la Turquie indépendamment d'une guerre contre l'Allemagne ( même en cas d'alliance germano-turque ) ou alors en déployant seulement ses forces caucasiennes à la rigueur

Je pense que la solution la plus probable aurait été d'engager l'Allemagne soit en 1941 soit en 1942 et d'engager la Turquie ( ainsi que la Roumanie et la Hongrie ) à la même occasion       

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Dans la réalité, le Pacte d'amitié turco-allemand est un traité de non-agression signé à Ankara entre le Troisième Reich et la République de Turquie le 18 juin 1941 par l'ambassadeur d'Allemagne en Turquie, Franz von Papen, et le ministre des Affaires étrangères de Turquie, Şükrü Saracoğlu.

Une analyse suggère par ailleurs que Hitler voulait voir entrer la Turquie dans l'Axe (celle-ci avait fait partie intégrante des Empires centraux et combattu aux côtés des Allemands lors de la Première Guerre mondiale).

Le 22 juin 1941, quatre jours seulement après la signature du pacte germano-turc, débute l'opération Barbarossa.

C'est pas une coïncidence, Hitler voulait s'assurer de la neutralité Turque avant de lancer Barbarossa. Et ensuite conquérir la Turquie avec l'opération Gertrude (qui ne fût jamais mise en oeuvre). 

Dans mon uchronie, j'imagine seulement que Staline fait preuve d'une plus grande clairvoyance sur le rapprochement germano-turc et lance une opération préventive destinée à torpiller l'ambition allemande tout en s'assurant définitivement un accès à la Méditerranée mais sans attaquer directement l'allemagne.

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Le problème consiste à définir ce que tu entends par opération préventive :

- a) attaque de l'Allemagne ( selon le célèbre "plan Joukov" )

- b) attaque de la seule Turquie

Le cas a) est déjà impossible au vu des dates des dates de ton uchronie car la concentration des armées soviétiques ( qui est déjà en cours historiquement ) nécessite des mois de transports et ne peut préempter le déploiement allemand ( cf Glantz dans "If The Allies Has Fallen" )

Pour un tel scénario, il aurait fallu que Staline décide de l'attaque en avril voire en mars au lieu de mai.

Le cas b) entraine des sous-scénarios selon l'ampleur des effectifs engagés en Turquie et la provenance de ces effectifs mais dans tous les cas, c'est Hitler qui se frotte les mains au final car cela affaiblit la capacité de l'armée rouge à résister face à l'Allemagne   

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Mon scénario concerne l'attaque de la seule Turquie en imaginant que Staline pense que la Turquie s'alliera de nouveau comme durant la première guerre mondiale à l'allemagne : bref dans le scénario il ne croit pas à la neutralité Turque et craint l'encerclement par le sud (balkans, Grèce, Turquie) avec une avancée ensuite dans le caucase (et/ou le moyen-orient). Les actes de Hitler (invasion des balkans et de la Grèce) le renforce dans cette hypothèse. Il n'est néanmoins pas prêt à une guerre frontale contre l'allemagne, l'attaque contre la Turquie est vu comme un moyen d'arrêter l'expansion italo-allemande et de sécuriser l'accès à la méditerranée. 

Le plan allemand Gertrude montre que Hitler avait aussi l'idée d'attaquer la Turquie et en avril-mai 1941 (date du point de divergence de cette uchronie) l'allemagne était victorieuse sur tous les fronts est-européens.

Ensuite, effectivement, tout dépend de l'implication militaire soviétique contre la Turquie. Avec deux hypothèses :

1) L'URSS se contente de s'emparer du détroit du Bosphore et de la partie européenne de la Turquie, sans chercher à conquérir tout le pays (le problème est de faire traverser à toute une armée la mer noire). Dans ce cas, les moyens mis en oeuvre peuvent être limités. L'avantage, c'est qu'au déclenchement de Barbarossa, les soviétiques peuvent ouvrir un front dans les balkans et attaquer la Bulgarie à partir de la Turquie. A moins que Hitler soit obligé de modifier ses plans et d'affecter des troupes à l'attaque du groupe d'armée soviétique en Turquie... 

2) L'URSS veut contrôler toute la Turquie, ce qui nécessite des moyens plus important, probablement une attaque combinée en plus à l'Est à partir de la Géorgie et des débarquements dans les ports de la côte nord de la Turquie. Donc de gros moyens immobilisés dans cette opération et affaiblissant la capacité de résistance à Barbarossa... permettant peut-être aux allemands de prendre Moscou avant l'Hiver.

Quel serait le choix le plus logique pour Staline ?       

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Je ne crois pas possible d'engager une campagne amphibie majeure à ce stade de la guerre pour l'URSS : le manque d'expérience, de moyens amphibies d'assaut et même de tonnage sans compter le danger que pourrait faire peser la Luftwaffe ( ou la regia marina ) condamnerait une telle stratégie à être un coup de dés

Le choix logique serait une campagne terrestre venue du Caucase mais il s'agirait alors compte tenu du terrain et des distances d'une campagne de longue durée

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