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Napoléon et l'Espagne


Tancrède
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Bon, ben voilà pour Gran Capitan; le sujet est créé et le titre sans ambiguité  :lol:.

Il s'agit en fait de décrire moins les combat eux-mêmes que l'ensemble des causes et explications des résultats et fonctionnements des forces en présence, régulières et irrégulières (guérillas, mais aussi éléments de renseignement), combattantes et politiques, bref de l'ensemble des parties prenantes dans le déroulement de la guerre.

Messieurs, analysez, ne déclarez pas....

Je ferais mon premier post plus tard (un gros pavé, donc là.... La flemme), mais je clarifie mon opinion fondamentale en préambule: la raison la plus essentielle de l'échec de Napoléon fut avant tout la relégation à l'arrière plan de ce théâtre, perçu comme extrêmement secondaire au point de ne pas mettre les moyens (en qualité plus qu'en quantité) à la hauteur des objectifs, et de ne pas l'analyser correctement, se privant ainsi du soutien d'au moins une partie de la population (renverser la monarchie pour la remplacer par une autre, foutre son frère sur le trône, s'aliéner une Catalogne potentiellement favorable à la France révolutionnaire....) et ne traitant pas le conflit correctement. La gestion des postes de commandement fut tout aussi désastreuse.

Après ça, il y a aussi les circonstances et contraintes stratégiques fondamentales du théâtre, les Anglais n'ayant quasiment aucune contrainte autre qu'être là (même pas d'obligation fondamentale d'engager un combat: ils n'ont pas d'objectif concret d'anéantissement des forces françaises-hors de leur portée-, pas de contrainte de temps, pas de grosse possibilité d'être acculés, pas de pression sur leurs lignes de communication, pas de contrainte de tenue du terrain....). Les Français en ont beaucoup, et les Espagnols aussi. Pour le cabinet anglais, l'Espagne est un sideshow dans un conflit global, en aucun cas une invasion de la France via l'Espagne; si ç'avait été le cas, 7 ans pour le faire, c'est de la nullité stratégique absolue sachant la qualité des troupes françaises sur place, mais les Anglais ont perdu le goût d'ssayer d'intervenir directement sur le front principal d'Allemagne.

En fait, le seul objectif un peu concret des Anglais est d'assurer que le Portugal reste une tête de pont un peu sécurisée.

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Pour ce que je m'en rapelle, parmi les causes de la défaite française, il y a aussi, en vrac et non exhaustivement, le role joué par les moines espagnols, fanatisés par l'athéisme des soldats français, la nature du terrain et du climat (équipement aussi pertinent que celui de la wehrmacht en Russie), les difficultés de communication entre les unités "françaises" d'origine polonaise, allemande, italienne..., le pillage généralisé, qui ne pouvait que pousser les espagnols les moins hostiles à priori à la résistance/guérilla. Par contre, il me semble qu'il y avait aussi des troupes françaises expérimentées présentes en Espagne, du moins dans un second temps.

Une mention particulière pour le sort des prisonniers français déportés aux Baléares, hyper mal traités (voire contraints selon la rumeur au cannibalisme).

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ferais mon premier post plus tard (un gros pavé, donc là.... La flemme), mais je clarifie mon opinion fondamentale en préambule: la raison la plus essentielle de l'échec de Napoléon fut avant tout la relégation à l'arrière plan de ce théâtre, perçu comme extrêmement secondaire au point de ne pas mettre les moyens (en qualité plus qu'en quantité) à la hauteur des objectifs

Difficile à débatre, Napoléon commentant que la guerre d'Espagne, fut le début de tous les malheurs pour la France...

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Le problème de l'Espagne est que même lorsque Napoléon y était présent avec des troupes de bonnes qualités était virtuellement imprenable car la population opposait une très forte résistance. Monsieur N y est allé très fort avec le trône et s'est mit tout le monde à dos. Même avec les meilleurs troupes l'Espagne n'aurait pu être prise. À moins de régler le problème à l'américaine aux philippines on peut pas ou très difficilement vaincre la guerilla par la force. L'autre solution viable est de procéder à une intégration culturelle à la romaine mais c'était, il me semble incompatible avec l'Empire.

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pour rejoindre Tancrède (et faire rapide, moi j'ai plus le temps de faire des posts dithyrambiques  ;) :lol:) je suis entièrement d'accord que ce front est très secondaire pour Napoléon

La qualité des troupes oscille entre le médiocre et le nul

La logistique (pourtant un point fort de l'armée française pour l'epoque) est à c***

Les officiers commandants sont des seconds couteaux qui se feront etriller en detail par manque d'experience ou de vision tactique (contrairement aux bons qui sont avec l'Empereur)

En plus les armées européennes de l'epoque ne sont pas formées à se coltiner des guerillas (à une moindre echelle voir les difficultés a se fair Toussaint-L'ouverture à Haiti)

tout cela plus la pression d'un corps expeditionnaire anglais qui est bon mais pas si bon que cela mais dont la presence est une epine dans le flanc sud de l'Empire a contribuer à faire de cette campagne un desastre (sans parler des luttes de pouvoir/clocher entre les différents elements de l'EM et de la famille du Corse ...)

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Le problème de l'Espagne est que même lorsque Napoléon y était présent avec des troupes de bonnes qualités était virtuellement imprenable car la population opposait une très forte résistance. Monsieur N y est allé très fort avec le trône et s'est mit tout le monde à dos. Même avec les meilleurs troupes l'Espagne n'aurait pu être prise. À moins de régler le problème à l'américaine aux philippines on peut pas ou très difficilement vaincre la guerilla par la force. L'autre solution viable est de procéder à une intégration culturelle à la romaine mais c'était, il me semble incompatible avec l'Empire.

Entierement d'accord...

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Mais que pensez-vous de Bailen? Honnêtement sans cette victoire l'Autriche ne serait pas entrée de nouveau en guerre, et Napoléon aurait pu fini son job, peut-être pas en deux temps trois mouvements, mais s'il avait pu concentrer son armée dans la péninsule sans aucun autre ennemi je pense que ça aurait résolu le problème.

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s'il avait pu concentrer son armée dans la péninsule sans aucun autre ennemi je pense que ça aurait résolu le problème.

Difficile quand même: une guerre contre-insurrectionnelle obéit à d'autres règles. Dans ces conditions, buter l'armée espagnole et le corps expéditionnaire anglais aurait été facile, quoique les Anglais se seraient battu jusqu'au dernier espagnol et auraient rembarqué  ;). Mais les guérillas, la population en général, auraient nécessité d'autres méthodes.

La logistique (pourtant un point fort de l'armée française pour l'epoque) est à c***

Quelques bémols:

- la logistique, les axes d'appro comme les axes de communication, sont sans arrêt coupés par les guérillas et leur harcèlement constant, obligeant à disperser d'importantes forces de combat pour s'assurer que la majorité des convois peut circuler, mais ceux-ci sont alors alourdis, sont quand même ralentis par l'opposition, et sont donc infiniment moindre. Sans compter aussi que l'interception continuelle des courriers empêche l'intendance de suivre les mouvements des armées qui se déplacent sans cesse. la confusion est grande.

- la logistique napoléonienne est plus légère avant tout parce qu'on n'emporte que deux semaines à un mois de bouffe, plus que ça en munition, et point barre. Les lignes d'approvisionnement avec les bases ne concernent que les munitions. La bouffe est prise sur le pays. Et vivre sur le pays dans l'Espagne du début du XIXème, ben.... La cambrousse, c'est un peu un caillou pelé (l'Espagne d'alors a été victime de siècles d'émigration vers les Amériques et ses campagnes sont moins développées qu'au XVIème siècle, phénomène décrit par Gerard Mandeville) pour une armée en marche. Et encore plus avec les pégus en révolte et des armées qui vont et viennent partout.

Le problème de l'Espagne est que même lorsque Napoléon y était présent avec des troupes de bonnes qualités était virtuellement imprenable

Oh, ben la campagne de 1808 s'est plutôt pas trop mal passée, avec le tondu en personne. Mais du coup, quand lui rapplique, c'est avec la Grande Armée, pas la merdouille qu'il envoie loin de lui (pas folle la guêpe  :lol:).

Difficile à débatre, Napoléon commentant que la guerre d'Espagne, fut le début de tous les malheurs pour la France...

Oui, à Sainte Hélène, des années après les événements....

il me semble qu'il y avait aussi des troupes françaises expérimentées présentes en Espagne, du moins dans un second temps.

Bien sûr, il y en a toujours, faut pas raisonner en absolus; je parle de la qualité moyenne des troupes. Un commandement a toujours quelques unités d'élite (y'en avait même une ou deux dans l'armée d'Italie  :lol:) et unités correctes, mais ce qui compte, ce sont les proportions globales: idéalement, le taux de nouvelles recrues ne doit pas dépasser le quart des effectifs (taux de 1805). Dans la pratique, un tiers de nouvelles recrues est tout à fait acceptable, et même supportable sur une certaine durée, malgré l'attrition (le reste se répartirait entre, mettons, les soldats expérimentés, rôdés, les vétérans, et l'élite). En Espagne et en Italie, non seulement on envoie des unités avec de mauvais soldats (on est à une époque, après les camapgnes d'Allemagne, ou Napoléon draine l'ensemble des forces en faveur de la Grande Armée, et celle-ci en faveur de la Garde) et une très forte proportion de bleus.

Pire encore, les bleus qu'on envoie en Espagne ne sont même pas des jeunes sortis de l'entraînement, mais des glands directement sortis du bureau de conscription: leur premier fusil, ils le touchent directement en arrivant en Espagne, avec leur premier uniforme. L'instruction est souvent inexistante et se fait sur le tas.

On est en fait dans le cas du bas de la gestion des forces françaises, la Grande Armée concentrant les efforts et les moyens. D'où mon insistance sur les fâcheuses conséquences du fait que Napoléon ait considéré l'Espagne comme un front mineur. S'il l'avait considérée comme un front vital, il y serait allé beaucoup plus, surtout après Tilsitt: il a alors eu entre 2 et 3 ans où il fut peu sollicité sur le plan militaire, et où il aurait pu mener campagne en continu en amenant un outil d'une toute autre qualité, une vision plus approfondie et réfléchie, et sans doute plus d'approvisionnements. Peut-être aurait-il vu les choses autrement avec plus d'attention et le nez sur le problème. Après tout, sécuriser la Catalogne, le Pays Basque, voire aussi l'Aragon, aurait largement pu suffire à créer un glacis de défense. Certes, la question du blocus continental et des portes d'entrée britanniques seraient, dans un tel cas, restées entières pour cette zone. Mais la libération d'un effectif permanent de 150 à 200 000h présents à l'année et le fait d'éviter jusqu'à 300 000 pertes (dont moins de 40 000 en bataille seulement: le reste est mort dans des embuscades de guérillas, et plus encore, comme souvent, de maladie et infections diverses) aurait pu largement valoir ce prix. 200 000h de plus pour les autres fronts et 300 000 jeunes hommes morts en moins, sur la durée: pas si mal....

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Les officiers commandants sont des seconds couteaux qui se feront etriller en detail par manque d'experience ou de vision tactique (contrairement aux bons qui sont avec l'Empereur)

sur ce point, je met un léger bémol : des généraux comme Masséna, Soult ou Suchet sont des bons aptes à commander une armée en campagne loin de l'empereur avec succés : la qualité du commandement est variable mais ça vaut aussi pour la grande armée en Russie et en Allemagne ( 1812 et 1813 ) 

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Oh, ben la campagne de 1808 s'est plutôt pas trop mal passée, avec le tondu en personne. Mais du coup, quand lui rapplique, c'est avec la Grande Armée, pas la merdouille qu'il envoie loin de lui (pas folle la guêpe  cheesy).

Hum, pas tant que ça. Certes la France conservait l'initiative mais n'avait pas non plus le moindre soutien populaire. Les rumeurs persistantes de désastres ont d'ailleurs incité Talleyrand a tenter un coup d'Etat. Enfin il me semble je peux me tromper.

En plus les armées européennes de l'epoque ne sont pas formées à se coltiner des guerillas (à une moindre echelle voir les difficultés a se fair Toussaint-L'ouverture à Haiti)

Et dans le cas précis de Toussaint Bréda dit Louverture, il bénéficiait d'un soutien espagnol depuis la partie orientale de l'île.

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Le probleme c'est que l'Espagne était le pays le plus retardé d'Europe avec un clergé digne des Talibans. Quand les soldats Français sont rentrés en Espagne ils ont été stupéfiés par un tel archaisme. Aussi pour se rendre utiles ils ont commencés a massacrer du curé, mais les Espagnoles au lieu de les remercier, l'on mal pris et on commencé une guerre fanatique avec bouclier humain, femmes, enfants, etc.. comme des vulgaires Jihadistes.

Autrement Napoleon n'a pas été battu en Espagne, c'est une longue retraite au fur et a mesure de nos déboires sur le front principal de l'Est. Quand les Anglais on mis le pied en France depuis l'Espagne Paris était en train de tomber.

Une belle connerie en tout cas, le seul cas avèré d'agression sans raison de Napoléon.

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Le probleme c'est que l'Espagne était le pays le plus retardé d'Europe avec un clergé digne des Talibans. Quand les soldats Français sont rentrés en Espagne ils ont été stupéfiés par un tel archaisme. Aussi pour se rendre utiles ils ont commencés a massacrer du curé, mais les Espagnoles au lieu de les remercier, l'on mal pris et on commencé une guerre fanatique avec bouclier humain, femmes, enfants, etc.. comme des vulgaires Jihadistes.

Cliché gros comme une maison et tout à fait aussi faux, certe une partie de la population etait bien comme sa, mais l'autre partie à été victime des abus francais, et a combatus les francais pour d'autres raisons...

Autrement Napoleon n'a pas été battu en Espagne, c'est une longue retraite au fur et a mesure de nos déboires sur le front principal de l'Est. Quand les Anglais on mis le pied en France depuis l'Espagne Paris était en train de tomber.

Faux de A a Z, l'Espagne est un bourbier sans nom des 1808...

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Faut relativiser sur le plan militaire: le fait est qu'aucune armée française en Espagne n'a subi de vraie défaite franche et nette, et surtout pas de défaite décisive, de même que les armées alliées n'ont jamais remporté de victoire décisive, le genre avec des lendemains. il s'agit en fait plus, à l'échelon stratégique, d'un harcèlement constant avec des pertes en bataille assez équilibrées.

Ce que les Français ont perdu en Espagne, c'est ce qu'on appelle aujourd'hui la guerre contre-insurrectionnelle, le truc où l'ennemi n'a pas de centre, de capitale à prendre, de pouvoir à destituer, d'armée à détruire. Le truc où il faut gagner une bonne part de la population à soi pour pouvoir assurer une certaine emprise pour ses troupes, pouvoir monter une structure d'Etat favorable et soutenue par la part de population nécessaire, ce qui a marché dans pas mal d'endroits en Allemagne et en Italie pendant un moment, avant que Napoléon pousse le bouchon trop loin.

Du coup, même si c'est vrai que le coup des prêtres-mullahs/talibans tarés est un cliché exagéré, il n'est pas totalement faux non plus; on a d'ailleurs eu des cas similaires en France dans la chouannerie, ou une partie du clergé réfractaire n'était pas vraiment sains d'esprit, équilibré et ouvert à la réflexion. D'ailleurs la chouannerie vendéenne et les insurgés bretons en général ressemble pas mal dans leurs fondamentaux au cas espagnol. Le bas clergé catholique (où la vérole se répand si vite  :lol:) de l'époque (dans toute l'Europe) n'est pas vraiment connu pour son niveau culturel élevé, ses prouesses académiques, sa haute exigence en matière de moeurs ou son ouverture  ;).

En Allemagne, la situation était sans doute plus mûre pour que l'entreprise napoléonienne ait eu, jusqu'à un certain point, sa chance, de même qu'en Hollande (où la personnalité de Louis Bonaparte eut aussi un rôle très important, le mec étant passé à deux doigts d'un destin à la Bernadotte).

l'Espagne est un bourbier sans nom des 1808...

Ah non, 1808 est une bonne année pour le tondu en Espagne  ;).

Je rappellerais aussi sur l'état de l'Espagne à cette époque, qu'elle était sous-peuplée en raison de l'intense émigration des 2 derniers siècles vers les Amériques, et surtout des changements économiques que cela avait entraîné, notamment un certain déclin des activités manufacturières et de la mise en valeur des campagnes, tant en raison du peuplement stagnant ou régressant que surtout du drain de la jeunesse vers les colonies et des activités plus liées au commerce stricto censu, mais aussi à la guerre. De même, les investissements des grandes fortunes se concentrent plus sur les colonies et la spéculation commerciale que sur des activités économiques(industrielles ou agraires) en Espagne même, avec à côté de ça un Etat ayant de gros problèmes financiers, continus depuis la première moitié du XVIIème. L'Espagne du XVIème siècle était beaucoup plus industrieuse et mise en valeur. Lors des guerres napoléoniennes, on peut dire que les campagnes espagnoles sont sans doute les plus sauvages d'Europe, avec une infrastructure routière très inégalement développée, mais surtout très peu sécurisable, surtout en raison de l'éloignement des agglomérations dans de larges zones et des lenteurs du dit réseau.

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Bon il y a quand même Bailen, comme victoire tactique on ne peux faire mieux.

Ensuite il y a bien une pseudo-capitale que les français ont essayé de capturer, mais sans succès, c'était le siège des Cortes à Cadix.

Mais je rejoint sur le point du harcèlement constant, avec la victoire alternant entre l'un et l'autre des belligérants.

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Désolé Gran Capitan, je connais pas vraiment Bailen dans le détail, alors je me risquerais pas à la commenter par le détail pour l'instant; mais depuis que tu l'as mise sur la table, j'ai commencé à faire appel à mon impressionnante et immense bibliothèque  ;).

Mais je rejoint sur le point du harcèlement constant, avec la victoire alternant entre l'un et l'autre des belligérants.

Ouaip, quand je te disais que du point de vue "spectacle militaire", ça vait pas été du grand art  :lol:! Du travail ni fait ni à faire tout ça! Heureusement que l'Empereur est venu en 1808 avec des bonnes troupes pour relever le niveau de la compétition, nom de bleu  :lol:!! M'frez cent pompes!

Ensuite il y a bien une pseudo-capitale que les français ont essayé de capturer, mais sans succès, c'était le siège des Cortes à Cadix.

Tout le problème en fait, c'est qu'il y a deux guerres en une, réclamant deux logiques, deux modes de traitement et deux familles de moyens pour être traitées: l'une quasi classique, contre des armées (Anglais et Portugais, plus l'armées espagnole sponsorisée par les Rosbifs) et des objectifs clairs (anénatissement du corps de bataille, coupure des lignes de retraite/communications/ravito, prise des grands ports), malgré les grandes contraintes qui s'imposent aux Français et le peu qui s'imposent aux Anglais. L'autre guerre est une pure guerre contre-insurrectionnelle, asymétrique, contre un adversaire sans centres de décision définis et fixes, sans réel leader, sans corps de bataille, avec une population déjà hostile comme objectif de guerre, et peu de moyen pour se la gagner. L'opération était possible en Catalogne et dans le Pays basque, plus difficile mais pas impossible en Navarre et en Aragon (si ç'avait été impossible de se gagner le gros de la population là par des moyens doux, la concentration de moyens militaires dans ces petites zones aurait suffi), et sans doute impossible partout ailleurs dans la péninsule, les Espagnols favorables à la Révolution étatn trop peu nombreux, surtout après les premières grandes exactions françaises.

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Faut relativiser sur le plan militaire: le fait est qu'aucune armée française en Espagne n'a subi de vraie défaite franche et nette, et surtout pas de défaite décisive, de même que les armées alliées n'ont jamais remporté de victoire décisive, le genre avec des lendemains.

Tandecre, dois je comprendre que tu consideres Bailen ou Victoria comme des batailles ou les francais n'ont pas été balayé?

Vitoria perte française :

8 000 morts

2 000 prisonniers

152 canons

Bailen perte française :

2 000 morts

400 blessés

17 641 prisonniers

Albuera perte française :

5 916 morts ou blessés

Salamanque perte française :

13 000 morts ou blessés ou prisonniers

Je crois que la t'es un peu à coté de la plaque...

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Vérifie les pertes d'en face à chacune. Et par la même occasion, vérifie la réalité des pertes des deux côtés, pas celles d'une seule source, Wikipedia n'est vraiment pas l'alpha et l'omega: y'a même souvent des divergences dans les différentes version d'un seul sujet suivant la langue, particulièrement dans les batailles, reflet de sources historiques très insuffisantes, de biais du ou des auteurs, et des grandes divergences de l'historiographie.

Mais plus encore, essaie de comprendre ce que sont des victoires décisive et stratégique, termes trop souvent employé sur Wikipedia et par beaucoup d'auteurs. Après Vitoria ou Bailen, les Français sont-ils anéantis en tant que force opérationnelle? Sont-ils chassés de la Péninsule? Les alliés sont-ils en position d'avancer et de tirer les fruits d'un succès tactique? Le font-ils effectivement? Leurs forces sont-elles prêtes à le faire?

Et les réponses à ces questions sont.... Peau de zob! Le conflit dure, et les troupes françaises restent opérationnelles.

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Bailen

Pertes francaise :

2 000 morts

400 blessés

17 641 prisonniers

Pertes espagnole:

250 morts

700 blessés

Conséquence  : Premiere défaite d'une armée Napoléoniene, les français ne sont plus invincible, l'Autriche prépare une guerre contre les français, soulevement totale de l'Espagne galvaniser par la victoire....

Bataille de Vitoria :

pertes française:

8 000 morts

2 000 prisonniers

152 canons

pertes alliés :

4500 morts

conséquence : les français sont mit en déroute, dispersé,  ils s'enfuient en désordre vers la frontière française, ils ont définitivement perdu l'Espagne, les alliés se réunissent aux pays basque espagnoles pour préparer l'invasion de la France.

L'armée de Wellington, disposée en trois colonnes, rejoignit les Français en train de se retirer quand ils se trouvaient aux environs de Vitoria, dans le Pays basque. Les français se virent obligés à combattre. Après une série de durs affrontements, la 3e division sous les ordres de Thomas Picton rompit le front central français qui s'effondra. Les français se lancèrent alors dans une fuite désespérée vers la frontière de leur pays, laissant derrière eux 8 000 hommes entre les morts et les blessés et 2 000 prisonniers. Ils perdirent également 152 de leurs 153 canons et l'abondant butin qu'ils emportaient vers la France. Les alliés (en particulier les Britanniques) abandonnèrent alors la poursuite des français pour se répartir le butin, ce qui irrita Wellington.

Plus tard, les forces alliées se regroupèrent et occupèrent Saint-Sébastien et Pampelune. En décembre commença depuis ces bases l'invasion du Pays basque français.

http://www.universalis.fr/encyclopedie/EB06220/VITORIA_BATAILLE_DE.htm  source non wikipedia qui confirme mes dires..

Tancrede il faut avouer des fois que dans la mauvaise foi tu es champion.... Ne pas reconaitre Vitoria comme bataille décisive il faut le faire...

http://www.militar.org.ua/militar/hm/historia-militar-espana-batalla-de-bailen.html

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Primo, tu gardes tes insultes pour toi et tu calmes ta joie, on est sur un forum et on n'a pas élevé les cochons ensemble.

Secundo, vérifie tes sources et tu verras que les bilans des pertes varient beaucoup. Un exemple, rien que pour Vitoria?

- rien que sur Wiki, la page en anglais donne 5000 morts et blessés, et 3000 prisonniers (sources: les carnets de Wellington, Gates et Digby Smith, entre autres), et celle en français donne ton bilan de 8000+2000 (source: 1 bouquin collectif espagnol)

- le bilan des pertes dans les registres des archives de la défense fait état d'un peu moins de 5500 morts et blessés, les prisonniers et fuyards étant chiffrés autour de 2600

Une petite note: 152 canons capturés? C'est marrant, l'ordre de bataille fait mention de moins de 120 canons recensés, les estimations de Wellington (notées dans ses carnets) font mention d'environs 140, et les 2 pages wiki en français et en anglais ne sont même pas d'accord.

Juste pour dire que ces chiffres ne veulent pas dire grand-chose et que les commentaires et analyse d'autrui sont à prendre avec des pincettes: il faut plus d'une source et il faut savoir en quoi elle est biaisée (elles le sont presque toutes) avant de s'en servir. Et on analyse en essaynt de prendre du recul.

Et les pertes alliées en morts et blessés sont équivalentes à celles des français. De plus, l'armée française retraite en bon ordre après le moment du retrait, principalement grâce à l'action de retardement du Corps de Reille, à la topographie et à l'abandon du bagage qui causa des actes d'indiscipline signalés par Wellington. La réorganisation fut rapide.

- Combien d'Aigles capturés si les Français se sont enfuis en hurlant d'horreur? Aucun

- si les troupes françaises avaient été dispersées les prisonniers auraient été bien plus nombreux: t'as regardé la géographie de l'endroit plus de deux secondes? C'est une vallée étroite: si la panique avait été importante, la vallée aurait été congestionnée par les troupes, les civils et auxiliaires accompagnant les armées et le restant de bagage (notamment les trains de munitions). Ca s'encombre vite une petite route.

- les alliés n'ont pas fait de poursuite efficace

Au final, Jourdan et Joseph gardent 50 000h.

A noter qu'à ce stade de la guerre, c'est pas la bataille de Vitoria qui change grand-chose: les plans de Joseph et Jourdan du début de 1813 ont été condamnés par le retrait de près des 2/3 des effectifs en Espagne par un Napoléon alors en train de reconstituer en grand et en accéléré la Grande Armée après la retraite de Russie (conscription des classes les plus jeunes, restructuration des garnisons d'Allemagne, réquisitions des parcs de chevaux allemands....), pour faire face dans l'urgence à la campagne d'Allemagne de 1813.

Avant le mois de juin, il y a moins de 100 000 soldats français en Espagne, dont un peu moins de 70 000 concentrés dans l'armée mobile. Et ce face à une armée mobile alliée de 120 000h, un territoire toujours hostile, des guérillas toujours active.

A ce stade, le but n'est certainement plus de tenir l'Espagne, et le retrait massif de troupes opérés par Napoléon en est la cause: le but de Jourdan était la retraite vers la France et la tenue du front, maintenant sur les Pyrénées.

En d'autres mots, le sort du front espagnol fut avant tout scellé par la décision de Napoléon de retirer massivement ses troupes pour les consacrer au front et aux garnisons d'Allemagne; il savait très bien que si l'Espagne n'avait pu être pacifiée avec près de 300 000h, elle n'allait certainement pas l'être avec moins de 100 000. Et Jourdan et Joseph aussi, qui savaient très bien que leurs plans initiaux, incluant la reprise de Madrid, n'allaient pas être réalisables avec leur armée mobile de 65-70 000h face à 120 000 coalisés. Ou alors c'est vraiment les prendre pour des cons absolus. Bref, l'affaire d'Espagne était scellée et l'évacuation décidée: c'est une armée en retraite vers les Pyrénées que les alliés ont attaqué. Ils n'ont pas chassé les Français d'Espagne puisque ceux-ci évacuaient. La décision était faite et la bataille n'avait d'enjeu réel que le bodycount voire l'anéntissement des forces françaises gardant la frontière sud, deux objectifs non atteints.

Et à ta place, question analyse sérieuse, j'éviterais les encyclopédies qui font du copier/collé d'auteurs existants, et pas toujours du meilleur choix, notamment dans le cas de l'Universalis où l'historiographie britannique a un un droit de cité important. Qui plus est, ils renouvèlent rarement les articles sur les sujets bien établis, donc là t'as vraisemblablement du vieux, et pas forcément du meilleur. L'Histoire, c'est plus sérieux que ça.

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