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Picdelamirand-oil

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  1. Picdelamirand-oil

    [Rafale]

    C'est sans doute une extension de l'utilisation du DRFM (Digital Radio Frequency Memory) : les menaces actuelles et futures sont de plus en plus sophistiquées, l'avion dispose de moins de temps pour se défendre. Le brouilleur DRFM capte et numérise les impulsions de fréquence radio entrantes transmises par la menace. Il les stocke et retransmet un signal modifié qui indique une fausse cible ayant des coordonnées et une signature différentes.
  2. Picdelamirand-oil

    Luftwaffe

    Succession du Tornado et FCAS : La double décision confronte l'Allemagne à des objectifs contradictoires Christian Mölling et Torben Schütz Le gouvernement fédéral est confronté à deux décisions importantes dans le domaine de l'aviation militaire : A court terme, elle doit remplacer ses anciens bombardiers de combat "Tornado". A plus long terme, l'Allemagne a également l'intention de développer avec la France le "Future Combat Air Systems" (FCAS). Les deux marchés publics décideront de l'influence que Berlin aura sur l'évolution politique, industrielle, technologique et militaire de la sécurité européenne et transatlantique. Une double décision impactante Dans les mois à venir, l'Allemagne devra prendre deux décisions qui façonneront la politique de défense et l'industrie de l'armement allemande et européenne pour les décennies à venir : A court terme, il s'agit de remplacer le bombardier de combat Tornado obsolète, qui atteint la fin de son cycle de vie vers 2025. Mais dans un avenir proche, le gouvernement fédéral devra également décider de la prochaine génération d'avions de combat de la Bundeswehr. En principe, Paris et Berlin ont décidé en 2017 de développer conjointement un "Future Combat Air Systems" (FCAS), un système global d'avions de combat et de drones en réseau qui sera opérationnel vers 2040. Cette décision de principe a été réaffirmée en novembre 2018. Mais pour démarrer réellement le projet, de nombreuses décisions de suivi sont encore nécessaires. Cette double décision a un impact majeur sur la politique de défense de l'Allemagne et sur sa contribution à la défense européenne. Il s'agit de projets phares ayant un impact à long terme qui aideront à déterminer la contribution de l'Allemagne, pour fournir des capacités militaires essentielles, pour maintenir ou développer les compétences technologiques et industrielles critiques, pour réaliser des gains d'efficacité dans l'économie de la défense, et pour de la solidarité politique. Objectifs et objectifs contradictoires Tant la décision sur la succession du Tornado que celle sur le FCAS ont de graves conséquences pour les capacités militaires, la compétitivité industrielle et technologique, les relations avec la France et les États-Unis et l'avenir de l'Europe dans son ensemble. L'utilité militaire des avions de combat est incontestable : une flotte d'avions de combat opérationnelle est l'un des instruments les plus importants des armées de l'OTAN. Si l'Allemagne et l'OTAN veulent être en mesure de tenir bon dans l'alliance et la défense nationale contre des armées sophistiquées et de dissuader efficacement des ennemis potentiels, leurs avions de combat doivent pouvoir s'affirmer contre les avions et les systèmes de défense aérienne ennemis modernes. Cela nécessite le renouvellement des flottes existantes. Les armées doivent faire face à l'évolution des scénarios de menace à l'aide de nouvelles technologies et de nouveaux concepts. Sur le plan industriel et technologique, la double décision du gouvernement fédéral ouvre la possibilité de façonner une grande partie de l'industrie aéronautique militaire européenne et donc l'ensemble de la base industrielle et technologique européenne pour les 50 prochaines années. Tout d'abord, cela est dû à la longue durée de vie des avions de combat, qui peut durer jusqu'à 50 ans. Deuxièmement, d'autres technologies importantes sont également susceptibles d'être développées, notamment par le biais du système de combat aérien FCAS. Inversement, le maintien de la capacité industrielle et technologique de développer et de produire des avions de combat en tant que systèmes complets en Europe joue un rôle central dans l'autonomie européenne et la participation allemande. Ils décideront quelles capacités militaires peuvent encore être fournies en Europe à l'avenir et pour lesquelles les pays européens seront dépendants des importations, probablement en provenance des Etats-Unis. Pour le successeur du Tornado comme pour le FCAS, la pression du temps et l'engagement sont élevés et les conséquences complexes. Avant de procéder à une analyse plus détaillée des options des deux décisions, il est logique d'examiner ces nombreuses facettes - et les conflits d'objectifs qui en découlent - avant de prendre une décision. Relations transatlantiques et autonomie de l'UE Traditionnellement, la plupart des pays européens ainsi que l'Allemagne dépendent des États-Unis pour leurs avions de combat. L'indépendance totale par rapport aux États-Unis est non seulement presque impossible dans un avenir prévisible, mais elle est aussi politiquement indésirable. Berlin doit plutôt trouver un juste équilibre entre une plus grande autonomie industrielle européenne et un partenariat transatlantique. Les objectifs contradictoires sont immédiatement apparents dans les décisions sur la succession du Tornado et le FCAS. D'une part, l'Allemagne soutient une plus grande autonomie de l'UE. Le gouvernement fédéral soulignerait cet engagement s'il achetait le successeur de Tornado en Europe et s'il soutenait fermement le FCAS. D'autre part, Berlin veut montrer aux Etats-Unis qu'elle est prête à supporter une charge plus lourde au sein de l'OTAN et à se rapprocher de l'objectif de dépenses de défense de deux pour cent convenu là-bas. En outre, la coopération industrielle transatlantique pour l'achat de systèmes américains pourrait réduire la pression américaine sur Berlin pour qu'il investisse davantage dans la défense. Participation au nucléaire La succession du Tornado, en particulier, a également des conséquences sur la participation nucléaire à l'OTAN. Cela est pertinent sur les plans militaire et politique, car les alliés européens de l'OTAN assument ainsi une partie du fardeau politique de la dissuasion nucléaire. La dissuasion nucléaire au sein de l'OTAN, basée uniquement sur les armes américaines (et dans une moindre mesure françaises et britanniques), serait rejetée par les citoyens de certains pays de l'OTAN. De nombreux gouvernements justifient leur rôle dans le partage nucléaire par le fait que d'autres pays de l'OTAN y participent également. Le fait que l'Allemagne en particulier, où les armes nucléaires sont si controversées, y participe aide de nombreux États à justifier leurs propres décisions. Dans cette question de succession, les niveaux militaire, industriel et politique des relations transatlantiques et le rôle de l'Allemagne au sein de l'OTAN sont donc étroitement liés. La participation de l'Allemagne au partage nucléaire souligne la crédibilité des efforts de défense allemands vis-à-vis de tous les alliés de l'OTAN. Si l'Allemagne abandonnait sa participation ou prenait une pause parce qu'elle ne disposait plus d'avions en état de marche, la fiabilité de l'Allemagne au sein de l'OTAN continuerait à en souffrir. La capacité de défense de l'Europe en souffrirait également. Relations franco-allemandes De nombreux conflits entre l'Allemagne et la France sont à prévoir dans le projet FCAS car la solidarité politique et la participation industrielle nationale sont en partie mutuellement exclusives. Les relations franco-allemandes et la cohésion de l'UE figurent parmi les priorités politiques de l'Allemagne. Ils sont imbriqués de bien des façons : Sans la France, il serait inconcevable de progresser sur la voie de la cohésion de l'UE, voire d'une intégration plus poussée. Du point de vue allemand, le renforcement de la coopération européenne en matière de défense est l'une des rares questions qui bénéficient actuellement d'une large approbation tant entre Berlin et Paris qu'au sein de l'UE. Au niveau de l'UE, cependant, il n'existe toujours pas de projets de défense significatifs. D'un point de vue allemand, le projet FCAS peut relier non seulement la France et l'Allemagne, mais aussi d'autres pays de l'UE grâce à la coopération industrielle. Exportations des armes La partie française estime en particulier qu'il est nécessaire de clarifier à l'avance les règles applicables à l'exportation du FCAS. Cette demande est satisfaite par l'Allemagne à un moment où la politique d'exportation d'armes est très controversée dans la politique intérieure. Les tentatives de révision de ces dernières années n'ont pas abouti à des résultats fiables. En fait, l'Allemagne n'est pas encore parvenue à un compromis stable sur les objectifs de politique étrangère et de sécurité des exportations d'armes. La première partie de la décision : La succession du Tornado Vers 2025, le Tornado atteindra la fin de son cycle de vie. Jusqu'à 90 nouveaux aéronefs pourraient être achetés pour remplacer la flotte de Tornado de la Force aérienne achetée entre 1981 et 1992. Cette décision a des implications importantes pour les capacités militaires et industrielles et les relations transatlantiques. Une solution nationale ou européenne serait un moyen de préserver d'importantes capacités européennes de développement et de production, tout en modernisant et en développant l'avion de combat Eurofighter de l'armée de l'air. Deux capacités spéciales expliquent l'importance militaire exceptionnelle de l'avion de combat Tornado au sein de l'OTAN. SEAD : Le Tornado peut combattre la défense aérienne ennemie avec des missiles (SEAD - Suppression of Enemy Air Defence). L'Allemagne, avec 20 Tornados, fournit près de la moitié de ces avions spéciaux parmi les pays européens de l'OTAN. L'Italie en compte encore 36 pour cent avec 15 - tout aussi vieux "Tornado". Mais contre la défense aérienne moderne, le Tornado ne peut pas survivre longtemps. Nucléaire : Avec le Tornado, l'Allemagne contribue aux capacités de dissuasion nucléaire de l'OTAN en Europe. Le Tornado peut transporter des bombes conventionnelles et nucléaires, c'est donc un DCA (Dual Capable Aircraft). Si l'Allemagne ne remplaçait pas le Tornado et n'abandonnait pas la participation nucléaire, les autres Européens devraient supporter une plus grande part du fardeau politique et militaire. Dans le pire des cas, le retrait de l'Allemagne du partage nucléaire aurait un effet domino parmi les Alliés. En fin de compte, un lien important avec les États-Unis pourrait être coupé involontairement, ce qui serait inquiétant étant donné les capacités nucléaires croissantes de la Russie et les problèmes transatlantiques déjà existants. Si l'Europe n'avait plus d'armes nucléaires sur son sol, elle dépendrait de l'utilisation par les États-Unis d'armes nucléaires stratégiques pour défendre l'Europe. Cela représenterait une escalade considérable, qui semblait douteuse même pendant la guerre froide. C'est l'une des raisons de la modernisation nucléaire dans les années 1980. Option I : Poursuivre le développement de l'Eurofighter La première option pour remplacer les Tornados est de convertir les Eurofighters que la Luftwaffe est de toute façon censée recevoir en DCA. En Grande-Bretagne, l'Eurofighter est déjà utilisé comme avion de combat air-sol classique. Cependant, les États-Unis n'ont pas encore été approuvés pour l'utilisation comme bombardier nucléaire. Sans cette approbation, l'Eurofighter ne serait pas autorisé à porter des armes américaines - il n'y aurait donc pas de partage nucléaire efficace. De plus, les Eurofighters n'étaient pas conçus pour pénétrer à basse altitude dans un espace aérien ennemi hautement protégé. Leur capacité à survivre à de telles missions devrait être limitée. Le choix de l'Eurofighter placerait l'importance politique de la participation nucléaire au-dessus de l'importance militaire de la dissuasion crédible. Après tout, les capacités technologiques et industrielles de l'Europe seraient assurées. Cependant, le délai pour la certification des Eurofighters se rapproche lentement. L'approbation par les États-Unis prend environ sept ans. C'est à peu près la durée de vie restante que vous donnez au Tornado. Si l'Allemagne veut faire approuver l'Eurofighter, elle doit prendre cette décision très rapidement. En tout état de cause, le risque demeure que les États-Unis refusent l'autorisation. Dans ce cas, l'Allemagne ne pourrait plus remplir les conditions de participation au nucléaire, car il manque un avion certifié nucléaire. Il est fort possible qu'un tel écart signifierait la fin définitive de la participation nucléaire : même si l'Allemagne disposait un jour d'avions de chasse capables de porter à nouveau des armes nucléaires, les obstacles politiques seraient élevés. Sous le mot à la mode négatif "armement nucléaire", les majorités politiques risquent d'être difficiles à trouver. L'Allemagne peut contrer ce risque politique en prolongeant à nouveau la durée de vie du Tornado. Une telle décision permettrait également d'opter pour une solution européenne au lieu d'acheter des avions de combat américains. Cela soulagerait la pression temporelle créée par la " date d'expiration " de la capacité nucléaire. Il vous suffit de transformer 20 à 25 Tornados en une "flotte dorée" - une flotte uniquement destinée à cet usage et avec accès aux pièces de rechange restantes. Option II : F-35 Lightning II ou autres avion américain Alternativement, la Bundeswehr pourrait utiliser le F-35 Lightning II du fabricant américain Lockheed Martin. Sur le plan militaire, sur le papier, probablement, cette machine convient parfaitement en air sol. De plus, voici la question d'admission pour les armes nucléaires déjà clarifiées : le F-35 l'a reçu ou le recevra. Il est possible que le l'armement nucléaire peut être encore développé. L'expiration imminente du Traité FNI (cf. pacte n° 27 de la DGAP) justifie l'examen d'une extension de l'armement nucléaire dans le cadre de la participation, par exemple en équipant les aéronefs de missiles de croisière nucléaires. L'achat d'avions américains renforcerait la liaison transatlantique et permettrait, selon le modèle choisi, une coopération avec des partenaires européens comme le Danemark, les Pays-Bas ou la Belgique. Dans le même temps, une telle décision irait à l'encontre de l'objectif politique d'une plus grande autonomie stratégique européenne. Sur le plan industriel, Berlin augmenterait sa dépendance à l'égard des États-Unis et compromettrait le maintien de sa capacité technologique. La chaîne de production de l'"Eurofighter" serait progressivement arrêtée et pourrait être fermée. L'Allemagne perdrait ainsi un savoir-faire essentiel dans la construction d'avions militaires. L'étendue de la participation au F-35 Les technologies ne sont pas claires. Il en va de même pour la question de savoir s'ils sont susceptibles d'être transférés à d'autres modèles et procédés de fabrication. À cet égard, il existe un lien étroit pour l'industrie entre le successeur du Tornado et la capacité d'amener la prochaine génération d'avions multirole à un niveau supérieur. pour pouvoir construire en Europe. Les anciens modèles américains comme le F-15 Eagle ou le F-18 Hornet ne seraient ni plus modernes ni nettement meilleurs sur le plan militaire que l'Eurofighter. Son agrément en tant que transporteur nucléaire devrait également être renouvelé. Option III : Entretien de la flotte Tornado Après tout, l'Allemagne pourrait également prolonger considérablement la durée de vie du "Tornado". Cependant, sa capacité de survie face à des systèmes de défense aérienne de plus en plus puissants n'est plus assurée aujourd'hui, et la valeur militaire de l'avion continuera à diminuer. Sur le plan politique, cela ne devrait favoriser ni l'autonomie de l'Allemagne ni sa crédibilité. Sur le plan industriel, cette option n'offre pas non plus d'avantages pour l'entretien d'une flotte ancienne, ne préserve pas les capacités industrielles et n'encourage pas l'innovation et le développement de l'Eurofighter. En outre, les coûts d'entretien devraient augmenter de façon exponentielle à mesure que les aéronefs plus anciens nécessiteront plus d'entretien et que les pièces de rechange seront moins fréquentes et plus coûteuses. Avec la préservation de la flotte Tornado, cependant, l'Allemagne pourrait au moins éviter le délicat débat politique sur la poursuite de la participation nucléaire et l'achat de systèmes d'armes américains. La deuxième partie de la décision : Le système de combat aérien FCAS Si les Etats européens veulent doter leurs forces aériennes d'un nouveau système de combat aérien d'ici 2040, ils doivent maintenant se lancer dans le développement de nouvelles technologies et plateformes. Les futurs systèmes aériens de combat (FCAS), que la France et l'Allemagne souhaitent développer et acquérir conjointement, ne décrivent plus un seul avion. Au contraire, un environnement numérique met en réseau des avions de combat habités et des drones sans pilote dans un système complet. Option I : Partenariat franco-allemand Ce projet peut être mis en œuvre conjointement avec la France et a été planifié jusqu'à présent. Sur le plan militaire, l'Allemagne maintiendrait ainsi sa force aérienne moderne et opérationnelle. Cela renforcerait l'autonomie stratégique de l'Europe, mais aussi la capacité de l'Allemagne à apporter des contributions militaires à l'OTAN et à l'UE. Sur le plan politique, l'Allemagne renforcerait ainsi les ambitions franco-allemandes d'une politique et d'une industrie de défense européenne commune. Cependant, Berlin et Paris ont des positions très différentes sur les partenaires, les exportations et la conception des projets. Modèle de partenariat et de leadership : En phase de développement, la France privilégie les partenariats bilatéraux dans les projets de défense. Paris s'inquiète d'une complexité croissante alors que de plus en plus d'États veulent avoir leur mot à dire. L'Allemagne, quant à elle, souhaiterait accueillir d'autres partenaires à un stade précoce. Pour des raisons non seulement politiques, mais aussi économiques, un plus grand nombre de partenaires européens apportent non seulement un terrain d'entente dans le domaine de l'armement et de la défense, mais aussi un terrain d'entente plus large. Elles signifient également la sécurisation des marchés de vente, ce qui réduit les coûts des projets et empêche le développement de la concurrence. A Paris et à Berlin, vous pourrez peut-être vous mettre d'accord sur de petits partenaires. Ce sera difficile lorsqu'il s'agira de la participation de la Grande-Bretagne, car Londres insistera sur un rôle central. Elle a déjà annoncé son propre développement, l'avion de combat "Tempest". Si Berlin et Paris ne parviennent pas à s'intégrer, l'Europe pourrait à nouveau dépenser des ressources en parallèle pour développer acheter et maintenir des produits très similaires. Exportations : Pour la France, les exportations sont un élément essentiel de ses considérations stratégiques et économiques. Elles sont nécessaires pour que les coûts restent abordables. Même avec plus de partenaires, la demande n'est pas assez forte. La France considère également les exportations d'armements comme un moyen de compenser les déséquilibres militaires et de soutenir ses partenaires. Pour l'Allemagne, en revanche, les exportations d'armes sont généralement une question scandaleuse, surtout si elles ne vont pas à des alliés de l'UE et de l'OTAN. En raison de cette attitude et de l'imprévisibilité des décisions allemandes en matière d'exportation ces dernières années, il existe un risque de conflit considérable. Conception du projet : Sous cette rubrique, les parts technologiques et industrielles reçues par les industries en France et en Allemagne font l'objet d'un conflit. C'est là que se rejoignent les différentes approches de la politique industrielle : la France veut préserver au mieux son indépendance industrielle dans le secteur nucléaire. C'est pourquoi elle a tendance à mettre davantage l'accent sur la construction aéronautique elle-même. Cela augmenterait également la visibilité du projet pour l'industrie française. Pour l'industrie allemande, il est intéressant de se concentrer davantage sur le "système des systèmes". Cela renforcerait le poids de l'Allemagne dans le paysage industriel européen et apporterait en même temps plus de savoir-faire technologique à l'Allemagne et à ses entreprises. Malgré la complémentarité de la politique industrielle, il en va de même pour cette coopération : si Berlin veut protéger les intérêts très clairs de l'industrie allemande, le gouvernement et le Bundestag doivent s'engager définitivement. Dans le même temps, un échange étroit avec la France est nécessaire pour que la lutte pour les intérêts nationaux ne dégénère pas et que le projet échoue. Option II : Dépendance et abandon de la conception La deuxième option pour Berlin est de se retirer du projet commun avec la France - ou du moins du développement commun. L'Allemagne achèterait alors soit des systèmes américains dans les années 2040, soit le produit que la France a développé avec ses partenaires. Cette option entraînerait la perte de compétences industrielles et technologiques en Allemagne. Le choix ne consisterait alors qu'à savoir de qui on veut dépendre à l'avenir. Une telle décision a également des conséquences sur la consolidation de l'industrie européenne de l'armement. L'influence allemande et les possibilités créatives diminuent lorsque la coopération franco-allemande autour du FCAS échoue. Berlin perd également toute influence sur le choix des futurs pays exportateurs, et pas seulement pour les avions de chasse. L'Allemagne n'aura pas non plus son mot à dire dans l'élaboration d'une politique d'exportation commune de l'UE en tant qu'élément important de la politique de sécurité de l'UE. Si le poids de l'Allemagne fait défaut et que la France ne trouve pas d'autre partenaire, la dépendance de l'Europe vis-à-vis des États-Unis en termes d'industrie et de flotte va continuer à croître. La France seule ne sera pas en mesure de s'opposer financièrement aux États-Unis en tant que fournisseur sur le marché mondial. Les conséquences industrielles vont probablement s'étendre au-delà de la compétitivité dans le segment étroit des avions de combat : En tant que système complet, le FCAS stimule non seulement les capacités technologiques et industrielles dans la construction aéronautique et la construction de moteurs, mais aussi dans les secteurs de l'électronique et des communications. Conclusion : L'espace décisionnel Les décisions de l'Allemagne ouvriront la voie à d'importants développements industriels en matière de politique de sécurité et de politique de défense en Europe - ne serait-ce qu'en raison de l'ampleur du projet et de la durée de vie de ces systèmes, qui est de plusieurs décennies. Aux pôles extrêmes de l'espace de décision politique, il y a deux options ; entre elles, une multitude de combinaisons sont envisageables. Option I : Acheter la paix du fort Il existe une solution avec laquelle l'Allemagne peut essentiellement garder toutes les options ouvertes : L'Allemagne achète quelques systèmes américains de type F-35 pour le rôle nucléaire ; dans la majorité des cas les Tornados sont cependant remplacés par plus d'Eurofighter dans le rôle air-sol classique. Le FCAS sera également mis en œuvre comme prévu avec la France. Sur le plan politique, l'Allemagne utiliserait cette solution pour apaiser les tensions européennes et transatlantiques, fixer une orientation industrielle européenne et répondre au mieux aux besoins militaires. Une telle solution est concevable, efficace et justifiable, mais elle est surtout très coûteuse. Les deux obstacles les plus importants se situent donc probablement en Allemagne même. Outre les coûts élevés, l'Allemagne devrait probablement s'engager à exporter le FCAS avec la France en dehors de l'UE et de l'OTAN. Bien que l'hétérogénéité de la flotte aérienne ne soit pas un inconvénient insurmontable, elle rend la solution encore plus coûteuse. Si vous voulez acheter la technologie F-35, vous devrez acheter les quantités correspondantes ou ajouter de l'argent vous-même. Option II : Dépendance militaire et industrielle Au pôle opposé, l'Allemagne prolongerait de toutes ses forces la vie des tornados et se retirerait du FCAS. L'Allemagne se retirerait ainsi de la formation de l'industrie aéronautique militaire européenne et conserverait au maximum des capacités minimales pour maintenir les opérations aériennes des Tornados et des Eurofighters. Cela signifierait que l'Allemagne perdrait ses capacités industrielles et technologiques et dépendrait à l'avenir d'autres fabricants d'avions de combat. De même, l'Allemagne n'aurait plus aucune influence sur les exportations d'un futur système de combat aérien européen et sur ses effets sur la politique étrangère et de sécurité de l'UE. Après tout, les problèmes de politique intérieure seraient éliminés, car sans production, il n'y aurait pas d'exportations. Les décideurs allemands ont désormais pour tâche de dresser le meilleur tableau possible à partir des pièces du puzzle constitué des intérêts nationaux et de ceux des partenaires. Dans ce douloureux processus d'équilibrage, il peut sembler attrayant de ne pas prendre de décision entre-temps et de ne pas prendre de décision. d'avoir un débat sans fin. Mais même cela serait une décision - et déclencherait des décisions de la part des partenaires de l'Allemagne, ce qui à son tour façonnerait l'Allemagne. Le résultat serait comme un accident majeur : personne n'en voulait, mais beaucoup en souffriraient. Berlin se trouverait dans une situation où nombre de ses intérêts ne seraient pas pris en compte. Elle perdrait également son influence sur les développements politiques, industriels, technologiques et militaires liés à la sécurité et à la défense européennes et transatlantiques. Christian Mölling est directeur adjoint de l'Institut de recherche de la Société allemande de politique étrangère. (DGAP) et chef du programme Sécurité, défense et armements. Torben Schütz est membre associé du programme de sécurité, de défense et d'armement de la DGAP.
  3. Picdelamirand-oil

    Le F-35

    Non quand même pour que ça s'applique il faut que tu signe, et toutes les parties prenantes n'ont pas forcément signé.
  4. Picdelamirand-oil

    Le F-35

    Le cas du retrait volontaire du projet est traité au détriment de celui qui veut se retirer, ce qui explique que le Canada continue de payer sa cotisation, mais le cas de l'exclusion d'un candidat qui ne l'a pas demandé (Turquie) n'est pas traité
  5. Picdelamirand-oil

    Le F-35

    La coopération selon les US
  6. Picdelamirand-oil

    [Chine] FC-31

    Dans ce cas pourra-t-on l'appeler J-31?
  7. Picdelamirand-oil

    L'Inde

    Ceci dit le F-35 n'a pas 10 m^2 de SER.
  8. Picdelamirand-oil

    L'Inde

    U.S. Jet Fighters Are Back in India For Wargames (The Last Two Times, the Indian Air Force Won) https://nationalinterest.org/blog/buzz/us-jet-fighters-are-back-india-wargames-last-two-times-indian-air-force-won-38232 Traduit avec www.DeepL.com/Translator Les bisons MiG-21 de l'IAF se sont révélés particulièrement gênants. Variante améliorée des avions de combat de l’ère 1950 que les américains ont combattu au Vietnam, le Bison avait une section radar relativement faible de 2,5 mètres carrés (le RCS d'un F-15 fait environ 10 m²) et a été équipé d'un puissant brouilleur israélien qui réduit la portée de détection. Ils ont permis aux MiG-21 de se rapprocher pour un engagement à portée de vue. De plus, les anciens MiG ont été modernisés pour utiliser des missiles R-73 mortels qui pouvaient être dirigés par un Helmet-Mounted Sight pour viser des avions dans un large périmètre. Bien que les F-15C aient bénéficié de missiles AIM-9X et de viseurs montés sur casque aux capacités similaires, les Eagles se trouvaient de très près au même endroit que les avions à réaction des années 50. Les MiG-21 auraient pu encore souffrir à cause de leurs radars plus faibles sans l'efficacité de l'IAF à mettre en réseau les données des capteurs entre leurs avions Su-30 et Mirage 2000, comme l'explique Snowden : "....ils ont construit une très bonne image[radar] de ce que nous faisions et ils ont été capables de prendre de bonnes décisions sur le moment où il fallait faire entrer et sortir[leur avion]." Ainsi, les pilotes de l'IAF ont coordonné des attaques par délit de fuite sous différents angles pour démanteler sans relâche les formations américaines. Un dernier défi qui a contrarié les aviateurs américains était l'utilisation par l'IAF de missiles russes R-77 et français Mica avec des autodirecteurs radar actifs, plutôt que de compter sur l'avion de lancement pour maintenir un signal pour les guider. Comme les chasseurs au lancement n'avaient pas besoin de s'éclairer en gardant leurs radars actifs, les pilotes de l'Eagle ont eu du mal à anticiper les attaques. En revanche, l'AIM-120C n'est passé à un autodirecteur actif que dans sa phase terminale.
  9. Un article pour compléter: il y a quelques informations supplémentaires. Galileo satellites prove Einstein's Relativity Theory to highest accuracy yet https://phys.org/news/2018-12-galileo-satellites-einstein-relativity-theory.html
  10. Picdelamirand-oil

    Le F-35

    Oui c'est l'adéquation des tests qui sera jugé, pas l'adéquation du F-35. et il faudra insérer tout ça dans la "culture" F-35 pour pouvoir l'interpréter!
  11. Avant cela, ce sera le premier pays à s'effondrer (comme l'a prédit le rapport du club de Rome) à cause de la pollution.
  12. Picdelamirand-oil

    [Rafale]

    La boucle "Voir Orienter Décider Agir" va plus loin que ça, elle fait tout, c'est grâce à cette boucle que tu peux décider de passer d'un mode purement passif à un mode actif et allumer ton radar par exemple, ou tirer un missile, pourquoi pas, dans les exemples que tu donne on laisse le "agir" au pilote. Que l'on puisse automatiser tout ou partie de cette boucle, c'est un autre débat, mais de mon point de vue ce n'est pas dans les algorithmes de fusion que cela doit se faire.
  13. Picdelamirand-oil

    [Rafale]

    Pour compléter ce que @DEFA550 a dit je propose ce graphique: https://sldinfo.com/2018/11/the-f-35-and-data-fusion-a-perspective-from-the-international-fighter-conference-2018/ Ce qui est le plus original pour moi c'est que la boucle "Voir Orienter Décider Agir" qui de mon point de vue fait intervenir l'humain (sinon ce n'est pas la peine de le transporter dans l'avion) cette boucle est "interne" dans la partie Fusion Algorithms. Ce n'est évidemment pas le cas pour le Rafale (et tant mieux).
  14. Picdelamirand-oil

    [Rafale]

    Je ne pense pas qu'on aura mieux pour F4. Ceci dit GPS et Galileo ont des signaux militaires durcis et comme c'est moi qui a été responsable du développement de ce signal pour Galileo, tu peux dormir sur tes deux oreilles.
  15. Picdelamirand-oil

    L'Inde

    Sauf que c'était une contre partie politique au fait qu'on ne livre pas les Mistral à la Russie: un accord avait été signé.
  16. Picdelamirand-oil

    [Rafale]

    Le GPS te donne justement ce genre de précision: La raison pour laquelle il faut 4 satellites pour déterminer ta position, c'est que le problème à résoudre a 4 inconnues : X; Y; Z; t. Et comme les satellites ont des horloges atomiques embarquées le t que tu trouve a la qualité que tu cherche. D'ailleurs si tu n'avais pas cette qualité tu n'aurais pas la position du satellite avec assez de précision.
  17. Deals inked for Mirage parts, training http://www.taipeitimes.com/News/taiwan/archives/2018/09/26/2003701184 Bizarre non?
  18. Normalement des -5 c'est purement air-air, pourtant j'ai livré au Taïwanais des systèmes de préparation de mission.... Alors on veut faire croire que ces avions sont purement défensifs pour des raisons diplomatiques, mais je n'y crois pas.
  19. Non on n'est pas d'accord.
  20. Franchement j'ai des raisons de penser qu'ils tiennent beaucoup à leur mirage 2000, les rumeurs sont sans doute sans fondements.
  21. non moi ce genre de truc ça ne me branche pas
  22. Picdelamirand-oil

    L'Inde

    Non les Rafale Qatar étaient prévus d'être produit en 2018, ce qui a été le cas, la livraison c'est un accord entre le fournisseur et le client et ça n'est pas obligatoirement décidé à la signature du contrat.
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