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Le 04/01/2024 à 05:38, Desty-N a dit :
Suite de l'histoire
Dans la guerre de l'électronique qui oppose les Etats-Unis et la Chine, l'Europe dispose d'une pièce maîtresse : l'entreprise hollandaise ASML, qui produit les équipements industriels de pointe utilisés pour fabriquer les puces. Du moins en théorie. Dans les faits, ASML comme ses rivaux japonais sont assujettis aux desiderata du gouvernement américain. (…)
Toujours d'après Bloomberg, l'administration de Joe Biden aurait contacté le gouvernement des Pays-Bas pour lui demander d'intervenir, mais ce serait vu dire de gérer l'affaire avec ASML directement. Cet effort pour bloquer l'envoi de quelques dernières machines avant la deadline préétablie souligne l'importance pour les Etats-Unis de conserver leur suprémacie en matière de fabrication de semi-conducteurs. Elle nous rappelle également qui mène la danse en Occident.
La source de l'article est une dépêche Bloomberg
ASML Holding NV canceled shipments of some of its machines to China at the request of US President Joe Biden’s administration, weeks before export bans on the high-end chipmaking equipment came into effect, people familiar with the matter said.
The Dutch manufacturer had licenses to ship three top-of-the-line deep ultraviolet lithography machines to Chinese firms until January when new Dutch restrictions take full effect. However, US officials reached out to ASML to ask them to immediately halt pre-scheduled shipments of some of the machines to Chinese customers, according to people familiar with the matter, who asked not to be identified because the discussions were confidential. (…)
Il semble donc que, dans le domaine des microprocesseurs, la bagarre Chine-USA s'oriente sur la maitrise des technologies pour graver des puces à moins de 7nm, mais que même à 7 nm, il n'est pas (encore?) certain que Pékin maitrise la technologie en toute indépendance.
Il est à noter qu'en 2021, Pékin regardait du côté de la techhnologie RISC-V
On verra bien ce que 2024 nous apportera en la matière, mais je m'attend à une année riche en péripéties technologiques.
La Chine ne va sans doute pas se laisser faire:
CitationCes trois représailles chinoises qui menacent l'UE après l’arrêt des exportations de machines à fabriquer les puces d'ASML vers la Chine
Le géant néerlandais des puces électroniques s'est vu interdire les exportations de certaines de ses technologies de pointe vers la Chine. Une décision imposée par le gouvernement des Pays-Bas, sous la pression des Etats-Unis, mais qui pourrait avoir de lourdes conséquences sur toute l'Europe. (...)
https://www.latribune.fr/technos-medias/electronique/ces-trois-represailles-chinoises-qui-menacent-l-ue-apres-l-arret-des-exportations-de-machines-a-fabriquer-les-puces-d-asml-vers-la-chine-987039.htmlRévélationLes Pays-Bas ont choisi leur camp, et ce n'est pas celui de la Chine. Le gouvernement néerlandais a récemment révoqué une licence de son géant ASML d'expédition vers Pékin de ses machines de photolithographie permettant de produire des puces de pointe, véritables cerveaux de nos appareils électroniques. Entrée en vigueur le 1er janvier, cette décision a cependant été prise il y a plusieurs mois dans un contexte d'alliance entre les Pays-Bas, les Etats-Unis et le Japon.
Il s'agit d'ailleurs de la deuxième restriction imposée à ASML puisque ce dernier avait déjà interdiction de vendre ses machines de production par rayonnement ultraviolet extrême -dont il est le seul à maîtriser leur conception - à Pékin. Avec ces mesures, les Etats-Unis souhaitent « limiter le développement technologique de la Chine dans un contexte de hausse des tensions géopolitiques », explique à La Tribune, Estelle Prin, fondatrice de l'Observatoire européen des semi-conducteurs.
Une chose est sûre, cette nouvelle annonce n'a pas apaisé les tensions. Mardi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a fustigé ce qu'il a qualifié de « comportement d'intimidation » de Washington. Une telle action « viole gravement les règles du commerce international », a-t-il dénoncé avant d'avertir que les États-Unis « subiraient inévitablement les conséquences de leurs propres actions ». Mais, alors même que « cet accord a été signé de manière très opaque entre les Etats-Unis et les Pays-Bas, sans consultation de l'Europe », rappelle à La Tribune Elvire Fabry, spécialiste de la Chine à l'institut Jacques Delors, les 27 pourraient bien faire les frais de contre-mesures de l'ex-Empire du Milieu.
Des contre-mesures chinoises contre ASML ?
Les craintes portent en premier lieu sur ASML qui se trouve au beau milieu de la bataille sino-américaine. En effet, la Chine continentale est le troisième marché du fabricant européen après Taiwan et la Corée du Sud, et est même devenue son premier marché au troisième trimestre, représentant 46% de son chiffre d'affaires. Les exportations néerlandaises vers la Chine n'en finissent d'ailleurs plus de grimper. En octobre, elles ont encore augmenté de 29,5%, selon des chiffres officiels cités par le South China Morning Post. « Le gouvernement chinois investit d'énormes montants pour développer l'industrie des semi-conducteurs, notamment en créant de nouvelles usines ce qui explique la forte demande de machines par Pékin », précise la fondatrice de l'Observatoire européen des semi-conducteurs. Un boycott sanction de la Chine sur les machines du fabricant pourraient donc fortement impacter l'activité de ce dernier.Pour autant, le groupe assure que ces restrictions à l'exportation ne devraient pas avoir d'« impact matériel » sur ses perspectives financières.
Car, en réalité, « l'année dernière, la Chine avait prévu cette interdiction et a donc décidé de faire des stocks et d'acheter un grand nombre de machines, ce qui explique sa forte part dans les revenus d'ASML en 2023 », pointe Estelle Prin.
Une surexposition conjoncturelle donc, qui devrait naturellement s'estomper en 2024 en diminuant la dépendance du géant à Pékin.
Un risque sur l'industrie européenne des semi-conducteurs
Un cran plus loin, Pékin pourrait décider de sanctionner tout ou partie des producteurs européens de puces, comme il l'a déjà été fait avec l'américain Micron. En mai 2023, l'organisme chargé de la cybersécurité avait appelé les entreprises chinoises travaillant avec des données sensibles à arrêter d'acheter ses puces. Une interdiction qui s'est cantonnée aux opérateurs d'infrastructures dites « sensibles » (soit à toutes les grandes entreprises chinoises) mais qui pourrait s'étendre à toutes les sociétés. Au final, Micron risque de perdre gros étant donné qu'il réalise 10,8% de son chiffre d'affaires en Chine continentale et 5% a Hongkong. Consciente que l'exposition des fabricants européens au marché chinois est encore bien plus importante (29% du chiffre d'affaires d'Infineon et 23% de celui de STMicroelectronics), Pékin pourrait décider de réitérer sa sanction contre ces derniers.Une décision qui a cependant peu de chances de voir le jour selon l'Observatoire européen des semi-conducteurs. « Les fonderies chinoises ont un tel besoin de puces qu'il n'est pas certain qu'elle puisse se passer de ASML à court terme », affirme sa fondatrice en précisant que le pays importe 90% des semi-conducteurs dont il a besoin. Preuve de la dépendance de Pékin aux fabricants européens, en juin, le Français Stmicroelectronics a signé un accord avec son homologue chinois Sanan Optoelectronics pour créer une nouvelle co-entreprise de fabrication de composants à Chongqing en Chine, visant un démarrage de la production au quatrième trimestre 2025.
Les métaux stratégiques au cœur des sanctions chinoises
Une autre menace semble en revanche bien plus plausible : un embargo chinois sur ses métaux stratégiques.Cet été, Pékin a déjà conditionné à l'aval du gouvernement central l'exportation de deux métaux stratégiques (gallium et germanium), essentiels pour la production de batteries, panneaux solaires et autres appareils électroniques. Plus inquiétant encore, fin décembre, Pékin a annoncé qu'il allait stopper l'exportation d'une série de technologies liées à l'extraction des terres rares, un ensemble de 17 éléments utilisés dans des produits technologiques de pointe.
« Il s'agit clairement d'une contre-mesure chinoise dans un secteur stratégique pour la transition verte européenne », analyse Elvire Fabry.
En cas d'arrêt des exportation des métaux stratégiques chinois, l'Europe se retrouverait avec une sacrée épine dans le pied puisque l'ex-Empire du milieu raffine 90% de la production mondiale de graphite, et produit 80% du gallium et du germanium et plus de 60% des terres rares.
Si l'Australie et les Etats-Unis pourraient se substituer à la Chine puisqu'ils produisent respectivement 8% et 15% des terres rares au niveau mondial, selon l'Institut des études géologiques des États-Unis (USGS), la dépendance européenne à ses alliés pourrait lui nuire. « En cas d'embargo de la Chine sur les terres rares, il y aura, bien sûr, quelques frictions, car les mines américaines et australiennes, ou autres devront augmenter leurs capacités de production ce qui prendra un peu de temps. Les Européens seront probablement servis après les pays producteurs et pourraient, en conséquence, manquer de ces métaux à court terme », expliquait François Candelon, directeur monde du BCG Henderson Institute, expert de la Chine, à La Tribune, cet été. De quoi inquiéter la Commission européenne qui avait annoncé en juillet, préparer une analyse sur la dépendance de l'industrie européenne à la Chine.
Pour résumer:
Suite à la révocation par le gouvernement néerlandais de la licence d'exportation d'ASML vers la Chine, les tensions entre les États-Unis et la Chine se sont intensifiées. ASML, qui est au cœur de ce conflit, pourrait être affecté par un éventuel boycott de la Chine, bien que l'entreprise assure que ces restrictions n'auront pas d'impact significatif sur ses perspectives financières.
D'autre part, la Chine pourrait potentiellement sanctionner les producteurs européens de puces, bien que cela soit peu probable selon l'Observatoire européen des semi-conducteurs. Une menace plus plausible serait un embargo chinois sur ses métaux stratégiques, ce qui pourrait mettre l'Europe dans une situation difficile en raison de sa forte dépendance envers la Chine pour ces métaux.
(et merci à Copilot pour le résumé . Résultat assez impressionnant . Quand on sait donner les bonnes instructions )
A priori, Pékin a donc fait un gros stock de machines ASML. J'envisage au moins deux scénarios:
- la rétro-ingénierie sur les engins existants. ASML a déjà eu à se plaindre d'intrusions pékinoises ( https://korii.slate.fr/tech/processeurs-asml-accuse-employe-chine-vol-espionnage-donnees-sensibles-lithographie-ultraviolet-embargo. ) Mais c'est un processus complexe, coûteux et long.
- le développement de sa propre technologie . Ca collerait plus avec la volonté chinoise de rattrapage technologique ( https://asialyst.com/fr/2023/09/07/chine-peut-elle-devenir-leader-technologique-monde/ ), mais là aussi, ça s'avère complexe, coûteux et long.
Comme ces deux options ne sont pas mutuellement exclusives , ça ne m'étonnerait pas qu'elles soient poursuivies en parallèle. Cependant, la moindre machine d'ASML coute 100 millions d'euros et nécessite 18 mois d’assemblage ( https://korii.slate.fr/tech/asml-societe-meconnue-indispensable-industrie-semi-conducteurs-photolitographie-euv ) Le développement d’une technologie similaire nécessiterait probablement des investissements de l’ordre de plusieurs voire de milliards d’euros.
La question reste la Chine a-t-elle les moyens de rattraper son retard? Dans le classement des nations les plus innovantes, la Chine se rapproche des 10 premières économies selon l’Indice mondial de l’innovation 2022 ( https://www.wipo.int/pressroom/fr/articles/2022/article_0011.html ), mais elle n'y est pas encore (11ème. La France est 12ème, derrière elle ) Les USA sont second. Cela fait un gros écart à rattraper, alors que Pékin doit aussi gérer une crise économique, un krach immobilier et une population vieillissante qui préfère épargner que consommer.
Je ne sais pas si Xi Jinping va échouer, mais le défi est pour le moins ardu.RévélationEt Copilot m'a encore assisté. Même s'il me propose des liens non sécurisés (http://french.people.com.cn/Economie/n3/2021/0922/c31355-9899455.html et http://french.peopledaily.com.cn/n3/2022/0127/c31357-9950387.html ) il s'avère assez utile. Par contre, je réitère mon point de vue: c'est un assistant, certainement pas un remplaçant.
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Le 05/01/2024 à 09:21, herciv a dit :
On parle d'escalade à cause de la quantité et de la proximité d'une île sud-coréenne. Tout ça sert de appeau pour attirer une réponse US.
Tout ça pour dire que le timing est encore imposé par le camp non US aligné sur la Chine.
Je pense que le but global est d'épuiser à petit feu le potentiel de la navy US en particulier en épuisant ses équipages. C'est ce que je décrit dans le fil sur les blocs ou sur les flux maritimes. Encore un ou deux points de tension supplémentaires et la navy sera au bout de ses capacités de déploiement long. Heureusement l'Argentine vient de changer de bord.
La situation à Yeonpyeong, telle que rapportée par Le Monde, indique clairement une désescalade plutôt qu’une escalade du conflit. La deuxième salve d’obus tirée par la Corée du Nord était nettement moins intense que la première, ce qui est un signe encourageant. ( https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/06/la-coree-du-nord-a-tire-plus-de-soixante-obus-pres-de-l-ile-sud-coreenne-de-yeonpyeong-apres-une-premiere-salve-vendredi_6209396_3210.html )
Pour en avoir le cœur net, j'ai joint une de mes connaissances qui vit à Séoul. Elle m'a affirmé la capitale sud-coréenne restait calme malgré les incidents à Yeonpyeong. En cas de danger, une procédure prévoit l'envoi de messages d'alerte, et il n'y a rien eu de tel, ce qui suggère que la situation est sous contrôle, au moins pour le moment.
Quant aux forces américaines en Corée du Sud, je n'ai trouvé aucune informations indiquant qu'elles se trouveraient en alerte, ce qui infirme la thèse comme quoi elles se risqueraient d'être bientôt dispersées.
Je voudrais également rappeler que la Corée du Nord et la Chine, bien qu’ayant une relation historique et stratégique, ont leurs propres intérêts nationaux à protéger. Il serait donc erroné de supposer que la première obéit aveuglément à la seconde. ( https://www.lepoint.fr/monde/la-coree-du-nord-et-la-chine-veulent-renforcer-leurs-liens-11-07-2021-2435015_24.php )
De plus l'article cité par @Titus K semble indiquer qu'une forme de corruption généralisée au sein de l'armée chinoise, compromet ses projets d'actions majeurs à court terme et recule d'autant la date d'une potentielle invasion.
Or il faut se souvenir que Taiwan compte mettre un satellite sur orbite en 2026, ce qui de facto, lui donnera accès à la technologie des missiles balistiques et lui permettra de menacer n'importe quel point du territoire chinois. Ce n'est sans doute pas un argument suffisant pour dissuader Pékin, mais cela augmenterait fortement le prix pour conquérir l'île.A contrario, il apparait que le meilleur créneau météo pour attaquer Taiwan, se situe au deuxième semestre de l'année, entre avril et juin, lorsqu'il n'y a ni typhons, ni moussons. User les américains au premier trimestre constituerait donc une tactique pertinente, pour les empêcher d'intervenir au moment crucial.
RévélationJ'ai fait un petit test avec Copilot de M$, qui m'a aidé à rédiger le texte ci-dessus. C'est intéressant mais, même avec un plan détaillé, ça ne m'a fourni qu'un brouillon, que j'ai dû abondamment retoucher. A la lumière de cette expérience, je dirais que l'IA générative ne remplacera pas l'humain mais lui permettra de faire de la RAO (rédaction assistée par ordinateur)
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@herciv : deux îles sont concernées et pour au moins l’une d’entre elle, ce n’est pas la première fois qu’elle se prend des obus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bombardement_de_Yeonpyeong?wprov=sfti1
La précédente attaque remontait à 2010 et avait aussi entraîné une évacuation de l’île. C’est la réaction américaine qu’il va falloir suivre. Il y a 14 ans, ils avaient déployé le Georges Washington et son GAN. Est-ce que quelqu’un sait si actuellement ils ont un PA dans le coin pour faire pareil?
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Le 25/08/2023 à 23:34, Desty-N a dit :
Là où je ne suis pas tout à fait d'accord avec l'article, c'est quand une des intervenantes critique les mesures sur les nouvelles technologies:
Citation"Ces régulations partent du principe que les États-Unis sont en avance sur la Chine. Or, dans des domaines comme l'IA et l'informatique quantique, la Chine est à égalité, voire devant. Entraver les investissements américains vers l'Empire du Milieu risque donc de limiter les profits et la capacité d'apprendre de la concurrence pour les entreprises américaines, sans nécessairement handicaper les progrès chinois."
En effet, le même jour, La Tribune consacrait un article à Nvidia, qui faisait le tour des menaces potentielles que l'entreprise pouvait avoir à affronter. On y mentionne les tensions Washington-Pékin, mais uniquement au niveau de manque à gagner. Si la Chine était "à égalité" avec les USA, elle n'hésiterait pas à utiliser ses propres créations, au lieu de celles d'un groupe américain dirigé par un PDG d'origine Taiwanaise.
Suite de l'histoire
CitationASML aurait annulé l'envoi d'équipements de production de puces en Chine à la demande du gouvernement américain (…)
Les Etats-Unis ne laissent aucun répit à la Chine en matière de fabrication de semi-conducteurs. Échaudé par la dernière puce de Huawei, le gouvernement de Joe Biden aurait intimé au hollandais ASML de bloquer ses derniers envois planifiés de machines à ses clients chinois avant l'entrée en vigueur de l'interdiction d'exportation les concernant. (…)
Ce dernier aurait demandé à l'entreprise d'annuler certains envois de machines prévus avant la date butoir du 1er janvier (entrée en vigueur d'une interdiction d'exportation), et d'après Bloomberg, elle se serait exécutée. Il s'agit d'équipements DUV (deep ultraviolet lithography), une technologie moins avancée que la lithographie par rayonnement ultraviolet extrême (EUV) utilisée pour produire les processeurs les plus avancés du marché (des GPU de Nvidia aux Systems-on-a-Chip qu'on trouve dans les smartphones).
Cette requête serait liée à la dernière puce 5G produite par HiSilicon, filiale de Huawei, qui équipe le nouveau smartphone de l'entreprise. Baptisée Kirin 9000S, elle est gravée en 7 nm et fabriquée par le chinois SMIC avec des équipements DUV fournis par ASML. (…)
https://www.usine-digitale.fr/article/asml-aurait-annule-l-envoi-d-equipements-de-production-de-puces-en-chine-a-la-demande-du-gouvernement-americain.N2205680RévélationDans la guerre de l'électronique qui oppose les Etats-Unis et la Chine, l'Europe dispose d'une pièce maîtresse : l'entreprise hollandaise ASML, qui produit les équipements industriels de pointe utilisés pour fabriquer les puces. Du moins en théorie. Dans les faits, ASML comme ses rivaux japonais sont assujettis aux desiderata du gouvernement américain. (…)
Toujours d'après Bloomberg, l'administration de Joe Biden aurait contacté le gouvernement des Pays-Bas pour lui demander d'intervenir, mais ce serait vu dire de gérer l'affaire avec ASML directement. Cet effort pour bloquer l'envoi de quelques dernières machines avant la deadline préétablie souligne l'importance pour les Etats-Unis de conserver leur suprémacie en matière de fabrication de semi-conducteurs. Elle nous rappelle également qui mène la danse en Occident.
La source de l'article est une dépêche Bloomberg
RévélationASML Holding NV canceled shipments of some of its machines to China at the request of US President Joe Biden’s administration, weeks before export bans on the high-end chipmaking equipment came into effect, people familiar with the matter said.
The Dutch manufacturer had licenses to ship three top-of-the-line deep ultraviolet lithography machines to Chinese firms until January when new Dutch restrictions take full effect. However, US officials reached out to ASML to ask them to immediately halt pre-scheduled shipments of some of the machines to Chinese customers, according to people familiar with the matter, who asked not to be identified because the discussions were confidential. (…)
Il semble donc que, dans le domaine des microprocesseurs, la bagarre Chine-USA s'oriente sur la maitrise des technologies pour graver des puces à moins de 7nm, mais que même à 7 nm, il n'est pas (encore?) certain que Pékin maitrise la technologie en toute indépendance.
Il est à noter qu'en 2021, Pékin regardait du côté de la techhnologie RISC-V
Citation(…) Comme l'explique le Wall Street Journal, l'empire du Milieu a peut-être trouvé un moyen de contourner en partie le problème pour se bâtir un début de monde à soi: l'architecture RISC-V (prononcer «risque five»), dans laquelle elle place une partie de ses espoirs. (…)
https://korii.slate.fr/tech/microprocesseurs-risc-v-comment-chine-veut-batir-son-independance-technologiqueOn verra bien ce que 2024 nous apportera en la matière, mais je m'attend à une année riche en péripéties technologiques.
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- C’est un message populaire.
- C’est un message populaire.
@Patrick si j'ai mis certains propos en mode caché , c'est parce qu'ils relevaient du HS. Tu comprendras donc que je ne vais pas continuer sur la guerre en Ukraine.
Par contre, en ce qui concerne le domaine spatial, il y a un point sur lequel je me dois de réagir
il y a 16 minutes, Patrick a dit :N'imaginez pas une seule seconde par exemple qu'Avio et d'autres ne vont pas utiliser chaque levier à leur disposition pour peser sur le futur du spatial européen, à commencer par celui d'Ariane 6! Et si ce n'est par pour leur intérêt qu'ils le font, ce sera pour casser le notre! Il faut s'attendre à tout: campagnes de dénigrement, orchestration de mouvements politico-extrémistes envahissant Kourou, la totale. Vraiment.
Je crois que c'est Napoléon qui disait qu'il ne faut pas attribuer à la malveillance ce que l'incompétence suffit à expliquer. Et là, on parle d'Avio :
Il y a 11 heures, Bechar06 a dit :"Quant à la dernière Vega "classique", comme révélé par @AndrewParsonson , Avio en a "égaré" deux des quatre réservoirs du dernier étage. Ils ont été retrouvés concassés dans une décharge (sic)"
Dans ces conditions, tu comprendras que j'ai un doute raisonnable sur leur capacité de nuisance.
Faut-il craindre que les allemands s'y mettent aussi et s'avèrent plus efficaces que les italiens? Je vais dresser un parallèle avec un autre domaine. Voici une quinzaine d'années Berlin a décidé de fermer ses centrales nucléaires. Nos voisins ne cachent pas leurs réticences, voire leur hostilité à l'usage de l'atome (sauf quand il s'agit des bombes atomiques américaines et d'acheter des F-35 ) Pour autant, je n'ai pas trouvé de preuve du genre d'ingérence dans notre industrie nucléaire.
Est-ce qu'ils nous ont laissé en plan sur l'EPR, après nous avoir imposé des contraintes pour le moins discutables? Oui, mais je peine à y voir un plan machiavélique prévu des années à l'avance. Pour ce que je connais des allemands, ils ont plutôt tendance à vouloir peaufiner les moindre détail, quitte à perdre la vue d'ensemble (il fut un temps où Mercedes employait des ingénieurs pour travailler sur le bruit des boutons de leurs tableaux de bord ) Dans ces conditions, je les vois plus pointilleux et versatiles que calculateurs froids.
De même, je ne crois pas qu'ils aient eu besoin d'aider les anti-nucléaires pour convaincre Greenpeace & cie de monter des actions contre nos centrales ou pour amener au moins un de nos hommes politiques à vouloir fermer toutes nos centrales nucléaires en 2030. (il a "changé" d'avis depuis)
Dans le domaine de l'atome, le point où Berlin nous a le plus nui, c'est sans doute au niveau de l'Europe. Mais à partir du moment où Paris s'est mis en ordre de bataille, nos voisins ont dû sacrément en rabattre:
CitationAprès le Parlement européen le mois dernier (NDD décembre 2023), le Conseil de l’UE a également retenu le nucléaire parmi les technologies comprises dans le Net-Zero Industry Act (NZIA). Elle bénéficie, à ce titre, d’avantages comparables aux renouvelables.
https://www.euractiv.fr/section/energie-climat/news/le-conseil-de-lue-consacre-le-nucleaire-parmi-les-technologies-strategiques-pour-la-decarbonation/Je ne développerai pas plus, car je suis déjà bien HS. Ge que je voulais dire, c'est que je peine à imaginer une offensive organisée de nos voisins contre nos intérêts. Nous ne sommes pas assez importants pour ça (malheureusement, nous ne sommes plus le centre du monde )
Pour mois les allemands sont en plein hubris, un état d'esprit lié à l’excès de pouvoir et de ce vertige qu’engendre un succès trop continu. Le vent tourne (un peu) en notre faveur, gardons nous de ne pas tomber à notre tour dans ce genre excès.Je vais le redire, mais si les allemands veulent la bagarre, ils vont l'avoir. S'ils disent pis que pendre de nos réalisations, on peut leur rendre la pareille. Leurs principales pépites (Isar aerospace, Rocket factory Augsburg …) devaient lancer leur première fusées en 2023. On est le 13 décembre, et j'attend encore.
Dans un souci d'équité, je suis allé sur le site de plusieurs des start up que je mentionnais, et j'ai trouvé quelques infos: Lattitude annonce un premier vol pour 2024. Maiaspace pour fin 2025. Idem en ce qui concerne Opus Aerospace. Dark prévoit 2026. Ces petites entreprises ne sont pas connues pour toujours respecter leurs calendriers, mais ça prouve qu'on a pas tant de retard que ça sur la concurrence.
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Macron me fait penser à ce décideur à qui on reprochait sa volonté d'apaisement et qui avait répondu: "je serai peut-être le dernier à prendre les armes, mais je serai aussi le dernier à les déposer. "
Sinon, petit état des atouts français:
Citation(…) La France entretient une compétition nationale dans le domaine des mini-lanceurs dans le cadre de France 2030. « On a déjà réalisé deux premiers essais de moteurs de micro-lanceurs. On a plus de huit projets pour les six micro-lanceurs français qui sont en développement et qui avancent en parallèle, qui permettent d'envisager un minilanceur opérationnel d'ici 2026 », a rappelé Emmanuel Macron. Outre Maiaspace (ArianeGroup), des startups comme Hyperspace, Latitude, Dark et Opus Aerospace sont dans la course pour développer leur projet de mini-lanceur. « On est en train de révolutionner les lanceurs avec ce qu'on fait avec France 2030 et c'est un changement copernicien là aussi »(…)
A cet égard, HyPrSpace a annoncé mardi qu'en partenariat avec Telespazio France et CT Ingénierie, il a décroché un nouveau financement pour le projet PADA1 d'un montant de 35 millions d'euros dans le cadre de l'appel à projet France 2030 pour développer un mini et micro-lanceur. Dans la continuité du premier volet d'un premier succès auprès de France 2030 remporté en 2022, HyPrSpace développe sa technologie de propulsion hybride innovante afin de motoriser le véhicule orbital et sub-orbital, dont le lancement est prévu pour le premier trimestre 2026.
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/mini-lanceurs-emmanuel-macron-releve-le-defi-lance-par-l-allemagne-985496.htmlDonc on ne part pas de zéro. Si les allemands veulent la bagarre, ils vont l'avoir, mais il ne faudra pas qu'ils viennent se plaindre si on marque des points (après ce que j'ai lu sur ce fil au sujet des déboires de Vega, je choisis charitablement de ne pas commenter les ambitions italiennes )
RévélationEt j'espère que ça rassurera un peu les critiques des projet franco-allemand en matière de chars ou d'avions de combat. L'Elysée a une patience gigantesque, mais pas illimitée. Si Berlin tire trop sur la corde, ils pourraient bien devoir se débrouiller sans nous pour le SCAF.
RévélationJe viens de réaliser une chose amusante : les plus souverainistes quand il s'agit de nos partenaires au sein de l'UE, font souvent preuve d'un bien plus grande mansuétude avec d'autres pays. Par exemple au sujet de la guerre en Ukraine et du besoin de
s'alignerprêter une oreille attentives auxexigencespropositions russes.- 2
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Je persiste à croire que la grande vertu budgétaire teutonne n'a pas résisté longtemps face à quelques difficultés bassement matérielles:
CitationLa coalition tripartite au pouvoir en Allemagne, composée du Parti social-démocrate (SPD), des Verts et du Parti libéral-démocrate (FDP), a adopté lundi (27 novembre) un budget supplémentaire pour 2023 tout en déclarant l’état d’urgence pour la période, ce qui permettrait de suspendre le « frein à l’endettement », un mécanisme inscrit dans la constitution du pays.
Entre-temps, une modification plus fondamentale du frein à l’endettement a été évoquée, ce qui nécessiterait une modification de la constitution et par conséquent une majorité des deux tiers au parlement allemand.
Révélation« Avec le frein à l’endettement tel qu’il est, nous nous sommes volontairement lié les mains dans le dos et nous entrons dans un match de boxe », a déclaré le ministre de l’Économie, Robert Habeck (Verts), jeudi dernier (23 novembre). « Les autres ont mis des fers à cheval dans leurs gants […] On verra bien comment cela se termine », a-t-il poursuivi, faisant référence aux subventions industrielles massives dépensées par des rivaux mondiaux comme les États-Unis et la Chine.
Des commentaires similaires ont été faits par les représentants du SPD de M. Scholz, avec entre autres Saskia Esken, co-dirigeante du parti, pour qui une réforme du frein à l’endettement est « inévitable » en raison des investissements nécessaires dans la transformation numérique et la transition écologique au cours des prochaines années.
« Nous sommes les seuls à défendre sans compromis le frein à l’endettement tel qu’il est inscrit dans la constitution, et nous continuerons à le défendre », a écrit pour sa part Christoph Meyer, chef adjoint du groupe du FDP au parlement, dans un article d’opinion paru dans le quotidien Die Welt lundi (27 novembre).
« Le frein à l’endettement garantit la confiance internationale dans les finances publiques allemandes », a-t-il écrit, ajoutant que « notre notation AAA est menacée si l’État continue à s’endetter de manière incontrôlée ». (...)
Pour obtenir une majorité des deux tiers au Bundestag — le parlement allemand — afin de modifier la constitution, les voix de la coalition gouvernementale composée de trois partis ne suffiraient pas. Le gouvernement devra donc trouver un accord avec les partis d’opposition conservateurs CDU/CSU (Parti populaire européen).
Si la CDU et son pendant bavarois, la CSU, ont défendu le frein à l’endettement, certains responsables politiques au sein du parti ont également commencé à remettre en question ce mécanisme.
Kai Wegner (CDU), maire de Berlin, l’un des 16 États fédérés d’Allemagne, a averti dans le magazine Stern que « le frein à l’endettement deviendra de plus en plus un frein à l’avenir ».
Il a appelé à l’introduction d’une « règle d’or », qui verrait les investissements exemptés de ce plafond sur la dette. Des commentaires similaires ont été faits par les ministres-présidents CDU des États de Saxe et de Saxe-Anhalt, dans l’est de l’Allemagne.
Friedrich Merz, chef de file de la CDU, a toutefois réfuté ces déclarations, défendant la règle du frein à l’endettement actuelle.
« La révolte contre le frein à l’endettement tend à ignorer les raisons qui ont conduit à cette modification de la constitution il y a 15 ans, à savoir la réinterprétation de toutes les dépenses publiques possibles en tant qu’“investissements”, qui, en vertu de l’ancienne règlementation, devaient toujours être supérieurs à la dette contractée », a écrit M. Merz dans un courriel adressé à ses partisans.
« Au fur et à mesure que la dette atteignait de nouveaux sommets, en particulier sous les gouvernements dirigés par le SPD, le concept d’investissement a dû être étendu de plus en plus, comme c’est encore le cas aujourd’hui », a-t-il ajouté.
Markus Söder, dirigeant de la CSU et ministre-président de l’État de Bavière, a quant à lui appelé le gouvernement à déclencher des élections anticipées en même temps que les élections du Parlement européen le 9 juin 2024.
Selon lui, la coalition tripartite composée des sociaux-démocrates, des Verts et du FDP n’aurait pas « la force de surmonter les problèmes actuels ».
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Le retour d'une arlésienne:
CitationDUBAI, Nov 28 (Reuters) - Iran has finalised arrangements for the delivery of Russian made Sukhoi su-35 fighter jets and helicopters, Iran's deputy defence minister told Iran's Tasnim news agency on Tuesday, as Tehran and Moscow forge closer military relations. (...)
https://www.reuters.com/world/iran-finalises-deal-buy-russian-fighter-jets-tasnim-2023-11-28/RévélationIran's air force has only a few dozen strike aircraft, including Russian jets as well as ageing U.S. models acquired before the 1979 Islamic Revolution.
"Plans have been finalised for Sukhoi Su-35 fighter jets, Mil Mi-28 attack helicopters, and Yak-130 jet trainers to join the combat units of Iran's Army," Iran's deputy Defence Minister Mehdi Farahi said.
The Tasnim report did not include any Russian confirmation of the deal.
In 2018, Iran said it had started production of the locally-designed Kowsar fighter for use in its air force. Military experts believe the jet is a carbon copy of the F-5, first produced in the United States in the 1960s.
D'après wikipedia, cet intérêt de Téhéran pour le Su-35 remonterait au moins au début de la guerre contre l'Ukraine. Quand on voit le temps qu'il a fallu à l'Inde pour acheter du Rafale, on se dit qu'il y a encore de la marge.
Blague à part, les sourcils doivent se froncer à Washington, et ils doivent carrément enrager à Tel-Aviv
RévélationEnfin, si Netanyahou a décidé pour une fois d'écouter ses services.
Le 17/11/2023 à 20:38, loki a dit :on parle de stock d'Uranium tout en restant au seuil de l'arme nucléaire : si l'Iran veut avoir une Bombe A, elle a les compétences technologiques pour l'acquérir en peu de temps
Je reste persuadé que l'Iran sait très bien que, le jour où ils reconnaitront disposer de l'arme nucléaire, l'Arabie Saoudite et l'Egypte se lanceront dans la courser. Se doter de la technologie et rester à un seuil nucléaire d'une dizaine de jours me semble une option tout à fait envisageable pour Téhéran.
RévélationOn dit bien qu'Israël est aussi au seuil. Avec un délai d'une dizaine de minutes.
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- C’est un message populaire.
- C’est un message populaire.
Le 19/11/2023 à 17:16, Picdelamirand-oil a dit :Le 19/11/2023 à 16:48, Wallaby a dit :Je trouve que cela illustre probablement le fait que constitutionnaliser une politique n'est pas une bonne idée. Une constitution est là pour organiser les différents pouvoirs de la façon la plus équilibrée possible. Ce n'est pas à la constitution de fixer le budget d'un pays.
La constitution Allemande, d'après ce que j'ai compris, ne fixe pas le budget, mais les règles budgétaires.
D'après wikipedia , il s'agit d'un frein à l'endettement voté par le Bundestag en 2009:
Citation(…) En 2009, le frein à l'endettement est approuvé par le Bundestag et le Bundesrat avec une majorité de deux tiers. Cette décision va mener à des budgets publics sans déficits structurels (Länder, États fédérés) ou un déficit très limité (0,35 % du PIB pour l'État fédéral). Pour l'introduction d'un frein à l'endettement un changement constitutionnel était nécessaire (…) https://fr.wikipedia.org/wiki/Frein_à_l'endettement_(Allemagne)
Mais pas de panique, la chancellerie a déjà trouvé une solution :
CitationL’Allemagne suspendra son « frein à l’endettement » prévu dans sa Constitution en 2023 en déclarant l’état d’urgence, a annoncé jeudi (23 novembre) le ministre des Finances Christian Lindner (Parti libéral-démocrate, FDP), à la suite d’un arrêt du Tribunal constitutionnel fédéral qui a remis en question la légalité du « bouclier énergétique » de 200 milliards d’euros mis en place par l’Allemagne pour stabiliser les prix de l’énergie. (…)
https://www.euractiv.fr/section/economie/news/lallemagne-va-suspendre-son-frein-a-lendettement-en-2023/Je ne peux m'empêcher de sourire, car je me souviens des réactions des médias français, quand Angela Merkel avait fait adopter cette clause. Un (nouveau) grand moment d'auto flagellation. On voit aujourd'hui ce qu'il en est de la vertu budgétaire de nos voisins. Un petit épisode de stagnation économique qui dure un peu trop longtemps et tous les grands principes sont vite oubliés
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Encore un reboot:
CitationGargoyles : un reboot live-action en développement pour Disney+
Après ses films d’animation, Disney a décidé d’adapter en prise de vues réelles une série culte d’animation provenant de son catalogue : Gargoyles.
https://www.rostercon.com/fr/mag/series-tv/gargoyles-reboot-live-action-disney-339791RévélationSelon les informations du Hollywood Reporter, ce projet de reboot, développé pour Disney+, a été confié à Gary Dauberman et à Atomic Monster, la société de production de James Wan. Un duo qui a déjà collaboré sur la trilogie Annabelle. Pour la série live-action Gargoyles, Gary Dauberman interviendra en tant que producteur, réalisateur et scénariste tandis qu’Atomic Monster sera producteur exécutif.
Côté scénario, Deadline nous apprend que la série se centrera sur Goliath, le dernier d’une race héroïque de gargouilles qui vivaient autrefois parmi les hommes. Libéré d’une malédiction vieille de plusieurs siècles qui l’avait transformé en pierre, Goliath s’efforce de percer le mystère de son passé tout en veillant sur la ville de New York aux côtés de l’inspecteur de police Elisa Maza.
La série Gargoyles, dont les saisons sont disponibles sur Disney+, suivait des gargouilles libérées d’une malédiction vieille de 1 000 ans qui se chargeaient de protéger New York la nuit. Au casting vocal, nous retrouvions Keith David, Salli Richardson, Jonathan Frakes, Marina Sirtis, Jeff Bennett, Bill Fagerbakke, Tim Curry ou encore Clancy Brown.
Pour ceux qui ne connaissent pas, cette série dot beaucoup de son intérêt à un personnage. Hitchcok disait qu'il faut un bon méchant pour une bonne histoire. Gargoyles illustrait bien ce principe. Le principal antagoniste s'appelle David Xanatos.
Sa spécificité consistait à mettre au point des plans comportant toujours plusieurs alternatives de manière, à pouvoir s'adapter de manière et tirer avantage de n'importe quel situation, même d'une défaite apparente. Sa devise pourrait être "ne pas toujours chercher LA victoire, mais une victoire."
Florilège :Je ne sais pas ce que vaudra le série en elle-même, mais si la nouvelle version de Xanatos est réussie, je serai indulgent sur le reste.
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Il y a 3 heures, Dedieu a dit :
Et il serait sage de prévoir une porte de sortie négociée si le gouvernent russe le veut bien.
Je crains que ça ne soit une condition qui doive encore attendre quelques temps.
Sinon, il n'y a pas que de la zone d'Avdiivka dont on a plus de nouvelles. Depuis l'attaque sur les hélicoptères russes, je n'ai pas vu d'informations concernant de nouveaux tirs de missiles Atacms. J'ai raté quelque chose, ou bien les ukrainiens n'en utilisent plus? (au moins pour le moment)
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il y a 20 minutes, Benoitleg a dit :
Les molécules possèdent en effet une énergie latente due à leur mouvement. Cette énergie potentielle intrigue les chercheurs, car si elle pouvait être captée à l'échelle nanométrique, elle pourrait révolutionner notre approvisionnement énergétique.
J'avoue que je suis perplexe. Ce qui est décrit là ressemble beaucoup à "l'énergie cinétique d'agitation microscopique d'un objet, (…) due à une agitation désordonnée de ses molécules et de ses atomes." Et ça, ça s'appelle aussi l'énergie thermique, plus connue sous le nom de chaleur.
Une des illustrations de l'article parle d'ailleurs de "molecular thermal motion":
Le dispositif présenté permettrait donc de récupérer l'énergie thermique d'un fluide en le refroidissant. Le principe n'a rien de nouveau, les scientifiques bossent dessus au moins depuis la révolution industrielle du XIXème siècle.
Il faudrait avoir une idée du rendement (théorique) de ce nouveau système pour pouvoir établir une base de comparaison avec ce qui existe déjà dans les machines thermiques classiques. J'espère pour ses concepteurs que ce dispositif s'avérera plus faisable que les roseaux piézoélectriques destinés à concurrencer les éoliennes.
Par contre je trouve que le réacteur de l'article de Techno-Sciences aurait pu prendre la peine de glisser les mots "chaleur" ou "thermique" dans son texte . Surtout que le site a déjà publié au moins une information sur une molécule susceptible de transformer la chaleur en électricité.
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il y a 22 minutes, R force a dit :
Israel n'a pas des bombes adaptées à cet usage, fournies par l'oncle Sam ? La difficulté etant peut être plus de savoir où sont ces tunnels.... Le renseignement israéliens a du se pencher sur le problème depuis des années.
Pendant la guerre du Vietnam, les USA se sont trouvés confrontés au problème des tunnels. Entre autre dans la zone de Củ Chi.
Ils n'ont jamais trouvé de solution satisfaisante:
CitationIls furent déclarés par l'état-major américain comme « zone overkill », mais toutes les tentatives armées pour les neutraliser ont échoué et aucune technique mise en œuvre ne viendra à bout de ce réseau (bombardements, défoliants, napalm, utilisation de chiens et de rats des tunnels : commandos spécialisés dans les opérations « search and destroy »). https://fr.wikipedia.org/wiki/Tunnels_de_Củ_Chi
La recherche de la solution technologique miraculeuse n'a pas donné grand chose (déjà à l'époque ) La moins mauvaise méthode consistait à envoyer des commandos spécialisés, des "rats des tunnels". Il se trouve qu'une unité israélienne spécialisée possèderait cette compétence:
CitationFearing a surge in tunnel and bunker construction by Lebanon’s Hezbollah and Palestinian militants, Israel is training its troops to hunt below ground with robot probes and sniffer dogs.(...)
Craignant une augmentation de la construction de tunnels et de bunker par le Hezbollah du Liban et les militants palestiniens, Israël entraîne ses troupes à chasser sous le sol avec des robot et des chiens renifleurs. (...)
https://www.reuters.com/article/us-israel-military-tunnels-idUSBRE8270JV20120308RévélationIsrael's "tunnel rats" brace for new guerrilla war
SIRKIN SPECIAL FORCES BASE, Israel (Reuters) - Fearing a surge in tunnel and bunker construction by Lebanon’s Hezbollah and Palestinian militants, Israel is training its troops to hunt below ground with robot probes and sniffer dogs.
Such preparations reflect concerns that should Israel or the United States carry out attacks on Iran’s disputed nuclear program, Tehran may retaliate through its allies on the Jewish state’s borders.
“You can see a growing threat,” said a major from the Israeli engineering corps’ Yahoo (“Diamond”) commando unit.
“We’re gathering the information, studying it and building training facilities to train our soldiers,” the officer, whose name was withheld under secrecy regulations, told Reuters Television during an exercise put on for the foreign media at Sirkin special forces base in central Israel.
The Yahalom men were armed with pistols and snub-barreled assault rifles to ease movement through narrow passages. Oxygen masks are an option, should ventilation prove problematic.
After the soldiers blew up the door of a mock tunnel, a camera-carrying robot was pulled out of a backpack and tossed inside. A “battle” -- with blanks fired -- ensued against comrades playing Hezbollah fighters.
The Israelis use dogs to sniff out booby-traps in the tunnels and, if needed, to tackle the defenders.
Outgunned and outnumbered, Hezbollah dug tunnels to hold off Israeli ground forces during the 2006 Lebanon war. Israel suspects the Iranian-backed militia has since built underground networks to carry out ambushes in any future conflict.
“Israeli troops were completely taken by surprise at the extent and sophistication of these underground systems,” said Nicholas Blanford, a Beirut-based Jane’s analyst and author of “Warriors of God: Inside Hezbollah’s Thirty-Year Struggle Against Israel”.
Blanford said the tunnels enabled Hezbollah to launch rockets into Israel in 2006. “Seeing as they had some bunkers extremely close to the border, it would not surprise me at all if they had burrowed under the border for use at a later date,” he added.
RESISTANCE
Palestinian militants in the Hamas-ruled Gaza Strip used a cross-border tunnel to capture Gilad Shalit, a soldier for whose return, after more than five years in captivity, Israel last year freed more than 1,000 jailed Palestinians.“We are ready to confront them above ground and underground, and such propaganda and drills do not frighten us,” said Abu Attaya, spokesman for the Popular Resistance Committees faction, of the Israeli media exercise.
He called Gaza’s tunnels “tools of the resistance”.
Palestinians also use the underground networks to smuggle building materials, energy supplies and weapons into Gaza from Egypt, which cooperates with an Israeli blockade on the enclave.
Demolition is among Yahalom’s specialties, and its major said destroying tunnels and bunkers with explosives was a “good solution”.
“But there are cases where the real mission of the force is getting in the tunnel, exploring it, maybe taking out high-value intelligence or releasing a kidnapped soldier,” he said.
“We prefer not to get in, but if we have to, we know how to do it.”
L'article date de 2012. Il faudra voir si Tsahal possède toujours ce savoir-faire. Vu la manière dont l'IDF a géré l'attaque su Hamas, j'ai quelques craintes.
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Le 24/10/2023 à 21:32, Patrick a dit :
Au passage, toute attaque qui libérerait des radionucléides est par définition une attaque nucléaire. Et quand on subit une attaque nucléaire et qu'on a soi-même l'arme nucléaire, on fait quoi déjà?
Désolé, je te réponds un peu tard. Je pensais avoir clairement écrit dans mon message que je ne voyais pas l'Iran tirer en premier un missile balistique Qased sur Israël. Par contre, si Tel Aviv utilisait ses missiles nucléaires Jericho contre Téhéran, cette dernière pourrait riposter en visant les réacteurs de recherche près de Dimona et Yavne.
Là où je te rejoins c'est qu'un coup au but sur ces installations consisterait de facto en une attaque nucléaire. L'Iran aurait donc les moyens de répliquer à une attaque nucléaire israélienne, par une action du même ordre, bien que de beaucoup plus faible ampleur.Je croise les doigts pour qu'on en arrive pas là . Il semble que pour le moment, on en reste à la guerre par proxy:
Citation(...) Iranian-backed militant attacks around the Israel-Lebanon border decreased significantly. The IDF is conducting daily airstrikes against LH and Palestinian militia targets along the northern Israeli border, which may have contributed to the reduced rate of attacks. (...)
Iranian officials and media are dismissing US calls for Iran and the Axis of Resistance to show restraint in the Hamas-Israel war. The narrative that Iran cannot control its proxy and partner militias in the Axis of Resistance is an Iranian information operation meant to generate plausible deniability for Iranian-led actions in the Middle East and obfuscate Tehran’s responsibility. (...)
https://understandingwar.org/backgrounder/iran-update-october-26-2023- 1
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il y a 18 minutes, R force a dit :
Ca ne doit pas beaucoup inquiéter Israel :
Je crois qu'au début du mois d'octobre, le Hamas n'inquiétait pas beaucoup Israël non plus. Depuis, on a vu ce qu'il en était.
il y a 19 minutes, R force a dit :Et puis c'est pas comme si Israel ne disposait pas d'un ensemble de systèmes antimissiles le plus complet au monde.
Et la barrière autour de la bande de Gaza comportait certain des systèmes de surveillance les plus complets et les plus sophistiqués au monde. L'excellence technologique ne suffit pas toujours. La technologie est un outil, pas la panacée.
La question reste politique: Netanyahou est-il prêt à courir le risque qu'un seul missile iranien tombe sur une installation sensible, dégage un nuage radioactif et oblige des centaines de milliers d'israéliens à un exode massif d'un bout à l'autre du pays?
Si Téhéran tire le premier, la question ne se pose même pas. Si Tel Aviv prend l'initiative et lance un raid aérien, on est dans l'inconnu. Le plus probable reste une guerre par proxy. Dans cette optisue, ça ne m'étonnerait pas que des barrages iraniens se mettent à exploser "spontanément".- 1
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Concernant un hypothétique usage de l'arme nucléaire par Israël contre l'Iran, je voudrais rappeler que, si Téhéran n'a pas la bombe atomique, il possède une gamme assez complète de missiles balistiques. Parmi eux, on compte le Shahab-3, portée annoncée 2000 km:
On peut avoir un doute sur sa fiabilité, mais ce missile partage pas mal d'éléments communs avec le lanceur spatial Qased, qui, depuis avril 2020, a réussi trois lancements de satellites sur orbite (le dernier date de septembre 2023). Comme on dit: "une fois c'est un hasard, deux fois c'est une coïncidence, et à partir de trois il faut vraiment se poser des questions." On peut donc d'ors et déjà estimer que l'Iran a les moyens d'atteindre Israël.
De plus, les satellites lancés appartiennent à la série Nour, des satellites militaires
d'espionnaged'observation. Même avec une définition médiocre, je ne doute pas que Téhéran en a profité pour cartographier le territoire sous l'autorité de Tel Aviv. Or, il se trouve que ce territoire comporte aux moins deux installations de recherche nucléaire, à Dimona et à Soreq. Et ces deux centres possèdent chacun un réacteur nucléaire. Le genre de machine qui n'apprécierait guère un bombardement, même classique…Il me semblerait stupide pour l'Iran d'attaquer les premiers et de lancer des missiles sur Israël depuis leur sol. Ils se feraient vaporiser dans le 1/4 d'heure qui suit. Par contre, si Tel Aviv tirait en premier, Téhéran pourrait répliquer. Et vu la taille de l'état hébreux, le moindre nuage radioactif aurait vite un impact sur une bonne partie de la population… Le jeu en vaut-il la chandelle pour Netanyahou?
Pour moi, les missiles de l'Iran lui assurent donc d'ors et déjà une certaine sanctuarisation de son territoire. A condition bien sûr qu'il n'agisse pas ouvertement de manière trop hostile. C'est là sans doute que se situe tout le débat diplomatico-militaire actuel.
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Il y a 5 heures, Julien a dit :
Les Allemands qui sont prêts à laisser le UK se mitonner un petit régime "en dehors de l’UE mais sans les inconvénients", quitte à prendre le risque de donner des idées à d'autres pays et flinguer l’UE, juste pour continuer à vendre des bagnoles dans ce pays.
Dans l'article posté par @ARMEN56 , tout ce qu'on trouve à ce sujet, c'est
CitationLe Financial Times avait en effet indiqué début septembre que l'Allemagne y serait aussi favorable, citant des sources proches du dossier.
C'est un peu l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'ours. Pour rappel, pendant les négociations du Brexit, les journaux britanniques ont mentionné la possibilité que l'Irlande parte avec la GB. Ce genre de rumeur n'a duré que quelques jours, mais les médias français en ont fait leurs choux gras. On a vu ce qu'il en est advenu.
Les anglais sont très fort en narration, en story telling, mais parfois leurs grands communiquant, leurs spin doctors, prennent leurs désirs pour des réalités. Jusqu'ici, le moins que l'on puisse dire, c'est que leur wishful thinking n'a pas trop marché.
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Bulletin quotidien de l'armée brit. sur le conflit. Cette fois, ils se concentrent sur les missiles qui ont atteint Berdyansk:
Comme avec l'arrivée des premiers HIMARS, les russes vont devoir se réorganiser pour s'adapter à l'usage des ATACMS. Je ne doute pas qu'ils vont réussir, leur EM dispose sans doute d'un plan prévu pour ce cas de figure. Si ça se trouve, ils doivent déjà le mettre en œuvre.
Mais cette adaptation va prendre un peu de temps et aura des conséquences. Dans le cas des hélicoptères, le repli sur des bases plus éloignées du front, les rendra moins réactifs, retardera leur arrivée sur le champ de bataille, ainsi que le temps qu'ils pourront y passer.
Tout cela va provoquer un certain flottement dans les rangs des soldats obéissant au Kremlin.Il sera intéressant de voir si les forces ukrainiennes vont en profiter.
Par exemple, le franchissement du Dniepr, à hauteur de Kherson, fait-il partie d'une manœuvre d'ensemble pour tirer profit de l'effet structurel des ATACMS sur l'organisation des troupes russes? -
- C’est un message populaire.
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Le 12/08/2022 à 06:57, Desty-N a dit :En voyant les articles sur le satellite Khayyam, j'ai réalisé que, depuis le début de l'année, tout le monde se focalisait sur le programme nucléaire iranien, mais qu'on oubliait un peu leur programme de fusées spatiales. Programme qui se trouve étroitement lié avec leur capacité à produire des missiles balistiques.
Si leur premier satellite mis sur orbite par leurs propres moyens date de 2009, ils ont depuis connu pas mal de déboires, Au point que Trump s'en était ouvertement moqué ... en tweetant une photo confidentielle
Bien.
Sauf qu'en avril 2020, l'Iran a pris tout le monde au dépourvu en mettant sur orbite le Nour-1. La plus grande surprise venait de l'organisation en charge du lancement. Il ne s'agissait pas de l'Agence spatiale iranienne, mais des Gardiens de la Révolution, que personne ne semblait avoir vu venir dans ce domaine.
Et si les médias parlent beaucoup de Khayyam, je n'ai pas vu grand chose sur Noor-2, mis sur orbite lui en avril 2022. Un lancement réussi peut passer pour un coup de chance, à partir de deux, on peut commencer à avoir un doute.Plus intéressant encore, les iraniens ont communiqué sur le lanceur qu'ils ont utilisé, le Qased. Et ils le transportent sur un camion:
Donc ils n'ont pas besoin d'une base fixe pour le déployer. Ce qui signifie que les Gardiens de la Révolution bénéficient de missiles balistiques mobiles.
Missiles qui utilisent du carburant solide - plus facile à utiliser en urgence- sur deux de ses étages, et peut-être bientôt sur les trois.Comme les Gardiens m'ont l'air de bien aimer jouer les trolls, ils ont fait savoir que Noor-1 emportait une photo de Qassem Soleimani, un de leurs généraux, tué en janvier 2020, par un drone américain.
Et comme ils sont vraiment taquins, après qu'en 2020, le Pentagone ait comparé Noor 1 à "une web cam dans l'espace", ils ont publié en mai dernier une photo d'une base américaine.Plus sérieusement, avec le Qased, l'Iran est en mesure de dire aux pays du Golfe Persique "si une de vos armées m'attaque - ou soutient celle des USA alors qu'elle m'attaque - aucun de vous n'est à l'abri." Téhéran peut sans doute frapper n'importe quelle installation pétrolière de ses voisins. Ça devrait calmer quelques ardeurs belliqueuses.
Je pense que les iraniens doivent même se trouver en mesure d'atteindre Israël, le cas échéant. Vu que l'état hébreux dispose lui aussi de missiles balistiques - et également de la bombe A - je me prend à espérer la même chose que pour pour Taïwan et la Chine. A savoir que les deux pays disposent d'un canal de communication informel pour dialoguer et éviter que les choses ne dégénèrent.Suite de l'histoire, les Gardiens de la R. viennent d'effectuer un troisième lancement, voici une dizaine de jours:
CitationL'Iran annonce avoir mis sur orbite le satellite Noor 3
Iran says it launched Noor 3 satellite into orbit
https://www.reuters.com/world/middle-east/iran-says-it-successfully-launched-nour-3-satellite-tasnim-2023-09-27/RévélationDUBAI, Sept 27 (Reuters) - Iran's Revolutionary Guards successfully launched a third military satellite into orbit on Wednesday, state media reported, citing Minister of Communications Issa Zarepour.
The Noor 3 imaging satellite orbits at an altitude of 450 kilometres (280 miles) above the earth's surface and was launched by the three-stage Qased, or messenger carrier, state media said, which launched its predecessor Noor 2 in 2022.
The U.S. military says the same long-range ballistic technology used to put satellites into orbit could also allow Tehran to launch longer-range weapons, possibly including nuclear warheads.
Tehran denies U.S. assertions that such activity is a cover for ballistic missile development and says it has never pursued the development of nuclear weapons.
Iran, which has one of the biggest missile programs in the Middle East, has suffered several failed satellite launches in recent years due to technical issues.
The Biden administration issued fresh Iran-related sanctions on Sept. 19, targeting multiple people and entities in Iran, Russia, China and Turkey in connection with Tehran's drone and military aircraft development.
It had previously imposed sanctions on Iran's civilian space agency and two research organisations in 2019, saying they were being used to advance Tehran's ballistic missile program.
Comme on dit, une fois c'est un hasard, deux fois c'est un coïncidence, et à partir de trois fois il faut en tirer les conclusions. L'Iran a réussi trois lancements en trois ans, ils maitrisent la technologies des fusées, et par conséquent, celle des missiles balistiques à courte/moyenne portée. Le lanceur Qased partage d'ailleurs son premier étage avec celui du missile Ghadr-110, qui aurait une porte de 1 800 km.
Cela implique que tous leurs voisins proches sont à portée de tir, ainsi que les bases américaines dans le Golfe Persique. Jusqu'ici Téhéran n'a pas fait preuve de velléités d'expansion, et je ne vois pas de raison que ça change. Par contre toute tentative d'invasion armée de son territoire se paierait cash pour les pays qui la soutiendraient. (je pense tout particulièrement aux installations pétrolières des EAU et de l'AS)De même si, dans l'hypothèses très improbable, où les israéliens décideraient d'utiliser la bombe atomique contre les les iraniens, ces derniers sont désormais en mesure de menacer les installations nucléaires israéliennes (Israël possède deux réacteurs de recherche, IRR 1 et IRR 2) Ca ne vaut pas une bombe atomique, mais ça reste une dissuasion non négligeable.
Bref, Téhéran vient de conforter sa place de grande puissance régionale.
Le bon côté des des choses, c'est que, avec une telle dissuasion balistique, ils n'ont pas obligatoirement besoin de la bombe A et qu'ils pourraient se contenter de rester au seuil nucléaire. IE ne pas posséder cette arme, mais posséder la capacité de la fabriquer (très) rapidement ( 15 jours?)- 1
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Je ranime le sujet, suite à une discussion que j'ai eu cet été sur un site annexe de l'observatoire de Nice. sur le plateau de Calern. C'est là-bas qu'un chercheur nommé Antoine Labeyrie a installé dans les années 70 , le grand interféromètre à deux télescopes (GI2T).
Cet appareil, le premier du genre, a montré qu'il était possible de faire interférer la lumière reçue par plusieurs télescopes, afin d'obtenir un pouvoir de résolution plus grand qu'avec un seul télescope. Ca s'appelle un interféromètre optique à longue base et le VLT européen au Chili utilise cette technique pour combiner ponctuellement les images de ses quatre télescopes afin d'effectuer certaines observations.
Je m'étais fait la remarque que le successeur du VLT, l'Extremy Large Telecope (ELT) -qui devrait commencer à fonctionner en 2027- ne possédait qu'un seul télescope, ce qui excluait toute possibilité d'interférométrie.
J'en ai discuté avec le guide qui nous faisait visiter le plateau de Calern, et il m'a fait remarquer que l'interférométrie nécessitait deux télescopes et que tant l'ELT que le VLT se trouvaient dans le Désert d'Atacama, au Chili. Quand j'ai percuté et que je lui ai demandé si les européens comptaient faire interférer les deux sites, il m'a répondu que c'était un projet qui était étudié…
Depuis, j'ai regardé sur google maps et les deux sites sont éloignés d'une vingtaine de kilomètres!J'ai aussi vérifié ce qui existait déjà, et actuellement les plus grands interféromètres optiques existant ont des dimensions oscillant entre 100 et 300 mètres. Le défi technologique m'apparait gigantesque, les difficultés techniques quasiment insurmontables. Mais bon, on disait la même chose de l'interférométrie optique avant qu'A. Labeyrie n'effectue ses premières mesures sur le plateau de Calern.
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Analyse de l'IFRI sur l'armée allemande:
https://www.ifri.org/sites/default/files/atoms/files/tenenbaum_peria-peigne_la_bundeswehr_face_au_zeitenwende_2023.pdfCitationZeitenwende : La Bundeswehr face au changement d’ère
Focus stratégique, n° 116, Ifri, septembre 2023
L’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022 a marqué un tournant pour la politique allemande de défense. Après trente années de déflation militaire, la Bundeswehr est apparue dans une situation de dénuement capacitaire extrême à un moment où, pour la première fois depuis 1945, une guerre de haute intensité impliquant une grande puissance éclatait aux portes de l’Europe. La réponse apportée par le chancelier Scholz consiste à embrasser ce « changement d’ère » (Zeitenwende) avec un programme de rééquipement majeur de l’armée allemande.Cette évolution s’inscrit cependant dans une tendance plus longue, amorcée au moins après le premier coup de semonce de 2014 à la suite duquel l’Allemagne avait entrepris une timide remontée en puissance. Sous la pression américaine du partage de fardeau, le nouveau gouvernement installé en 2021 avait établi dans son contrat de coalition une stratégie de sécurité nationale et le rehaussement du niveau de dépense. La guerre d’Ukraine est venue précipiter ces décisions en combinant l’urgence de la livraison d’armes au rythme plus progressif d’une remontée en puissance durable.
Afin de mettre en œuvre ce plan de rééquipement, le gouvernement d’Olaf Scholz s’est doté d’un fonds extraordinaire (Sondervermögen) de 100 milliards d’euros financé par la dette et entièrement dédié à l’acquisition de nouveaux matériels au profit de la Bundeswehr. Par-delà cette modernisation capacitaire, le Zeitenwende se fonde sur une ambition considérable dans le cadre de l’OTAN. L’Alliance atlantique demeure le cadre fondamental aussi bien sur le plan conceptuel que doctrinal pour la Bundeswehr. Enfin, cette intégration multilatérale s’appuie sur un solide réseau de coopérations bilatérales. La première et la plus importante est sans conteste celle développée avec les États-Unis, une relation étroitement cultivée par Berlin en dépit des tensions occasionnées par les frustrations américaines à l’égard des impérities allemandes sur les questions de défense.
L’ensemble de ces considérations amène à mesurer les implications d’une telle évolution pour la France, aussi bien dans sa relation partenariale avec l’Allemagne que sur un plan européen et transatlantique.Les médias ont également diffusé plusieurs interviews d'un des auteurs de cette étude, mais je trouve que le ton s'éloigne de de que j'ai lu de l'étude:
CitationArmée : « L'Allemagne ne considère plus la France comme son premier partenaire militaire en Europe »
Berlin a créé un fonds de 100 milliards d’euros pour se réarmer à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine. L’Allemagne s’éloigne progressivement de la France, analyse le chercheur Léo Péria-Peigné. Léo Péria-Peigné est chercheur au Centre des études de sécurité de l'Institut français des relations internationales (IFRI), et spécialiste des armements. Il publie, avec Elie Tenebaum, une note intitulée « Zeitenwende : la Bundeswehr face au changement d’ère ». (…)
https://www.lefigaro.fr/international/armee-l-allemagne-ne-considere-plus-la-france-comme-son-premier-partenaire-militaire-en-europe-20230929RévélationLE FIGARO.- En Allemagne, les questions militaires étaient abordées frileusement jusqu’à l’invasion russe de l’Ukraine, le 24 février 2022. Olaf Scholz, le chancelier allemand, a sonné dans un discours du 27 février 2022 un «changement d'ère » (le Zeitenwende ), qui a abouti à la création d’un fonds spécial, le Sondervermögen , qui sera abondé à hauteur de 100 milliards d’euros. Comment ce changement de mentalité s'est-il opéré ?
Léo PÉRIA-PEIGNÉ.- Le budget de défense allemand atteignait un niveau historiquement bas, mais, déjà, l'annexion de la Crimée en 2014 a redonné une impulsion à la hausse. Les Allemands ont pris conscience que la Russie n'était pas le partenaire qu’ils s'imaginaient depuis vingt ans. Faute de consensus politique et de perception d’une menace, cette dynamique est restée limitée, mais la restauration de la Bundeswehr était déjà dans les plans de la coalition arrivée au pouvoir fin 2021.
L'agression russe, le 24 février 2022, a créé une impulsion très forte, en suscitant des craintes importantes au sein de la population. Elle a rendu acceptable le principe des 100 milliards d'euros dédiés au Zeitenwende. Tout n'est donc pas issu du conflit ukrainien de 2022, qui a surtout accéléré un mouvement présent depuis près de 10 ans, en lui donnant la légitimité politique nécessaire.
Ce fonds spécial doit aboutir à l'armement complet de trois divisions. Vous écrivez que «l'état de la Bundeswehr était considéré comme alarmant, l'augmentation de ses budgets à partir de 2014 n'ayant fait qu'adoucir la pente sur laquelle elle se trouvait ». Quelles sont les priorités du réarmement allemand ?
Alors que l'armée allemande pouvait se considérer comme «à sec», de l'aveu même de ses chefs, les 100 milliards seront exclusivement consacrés à faire fonctionner le matériel existant et à en acquérir de nouveaux. Une part importante est ainsi dédiée à l'acquisition de chasseurs F-35 américains, seuls habilités à porter les armes nucléaires de l'Otan dont est équipée l'Allemagne. La marine allemande se lance dans un grand programme de drones navals, sous-marins et de surface, tout en se concentrant sur la région de la mer Baltique.
La Heer, l'armée de terre allemande, cherche de son côté à disposer d'un corps d'armée crédible. Il serait composé de trois divisions, chacune dotées des capacités dont elles avaient été privées au fur et à mesure des réductions de budget depuis 1990, en particulier des compagnies de soutien (reconnaissance, ciblage, défense sol air) et une artillerie divisionnaire crédible. Pour l’heure, ces capacités reposent souvent sur des unités uniques, écartelées à l'échelle de l'armée entière. Une situation d'ailleurs sensiblement similaire à celle de la France.
Vous soulignez, comme en France mais à des degrés divers, un problème de recrutement et de fidélisation des militaires allemands. Pourquoi ?
Longtemps, les armées françaises pouvaient se satisfaire d'un niveau de recrutement et de fidélisation supérieur à celui des armées allemandes, qui cumulent vieillissement de la population, attractivité supérieure du marché de l'emploi civil et relation difficile aux métiers militaires. Il s'avère cependant que cet écart se réduit, les armées françaises reconnaissant subir ce type de problèmes.
Si la situation démographique allemande reste bien plus difficile que la nôtre, l'attractivité des armées française reste en particulier plombée par l'opération Sentinelle, qui agit comme un véritable repoussoir, que la perspective d'une OPEX ne suffit plus à compenser.
L'Allemagne considère surtout son armée comme «une nation cadre », dites-vous. C'est-à-dire ? En quoi est-ce différent de la conception française ?
À partir de 2014, l'Allemagne a développé un concept de «Nation Cadre» au sein de l'Otan. Elle destine son armée à devenir un intégrateur pour des forces de pays européens plus modestes. Pour ce faire, elle se dote de capacités de commandement, de communication et de coordination très importants. Ce processus est aujourd'hui très avancé avec les Pays-Bas, dont les trois brigades sont totalement intégrées dans les trois divisions allemandes. D'autres nations comme la Hongrie ou la Lituanie seraient en voie d'intégration au moins partielle à ce dispositif.
Alors que la France avait, la première, développé le concept, elle ne l'a jamais réellement appliqué. Si des pistes existent pour faire émerger un dispositif similaire avec la Belgique et le Luxembourg, il faudra du temps pour atteindre un niveau similaire à celui atteint par l'Allemagne et les Pays-Bas.
Les difficultés de la relation franco-allemande sont souvent expliquées par une différence de culture stratégique. L'Allemagne aurait une vision plutôt continentale, intégrée à l'Otan, d'armée de dissuasion conventionnelle face à la menace russe. La France, en revanche, serait une «armée d'emploi», plus expéditionnaire, et destinée à se déployer à l'étranger pour y combattre. De plus, elle garde une position toujours ambiguë vis-à-vis de l'Otan. Si ces différences de culture stratégique conditionnent la bonne marche d'une relation, alors la France restera isolée en Europe. La plupart des États européens ont une conception bien plus compatible avec le modèle proposé par l'Allemagne que le nôtre, d'autant que Berlin s'est mis en ordre de bataille depuis bientôt dix ans pour en faire la promotion.
«La France n'apparaît plus aujourd'hui pour la communauté de défense en Allemagne que comme un partenaire dont l'importance est en recul », écrivez-vous. Comment la France envisage-t-elle ce relâchement des liens ?
Si la France considère toujours l'Allemagne comme son premier partenaire militaire en Europe, l'inverse n'est plus vrai. Le premier partenaire militaire allemand en Europe sont les Pays-Bas. Les structures de coopération militaires qui avaient été créées sont pour la plupart tombées en désuétude : la brigade franco-allemande est vidée de sa substance au moins depuis la fin de la colocalisation des unités françaises et allemandes, et la coopération entre nos marines s'est considérablement réduite. Seules les armées de l'air maintiennent des structures d'entraînement communes fonctionnelles.
CitationLéo Péria-Peigné : "L’armée allemande a une stratégie claire, contrairement à la France"
La montée en puissance de l’armée allemande rebat les cartes en Europe, explique Léo Péria-Peigné, qui vient de publier une étude sur le sujet pour l’Ifri.Laissée en déshérence pendant des années, l’armée allemande, la Bundeswehr, remonte en puissance. La décision a été prise juste après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, un événement menant, pour l’Allemagne, à un nécessaire "changement d’époque" ("Zeitenwende"), comme l’a qualifié le chancelier Olaf Scholz. Grâce à un fonds de 100 milliards d’euros, Berlin multiplie les commandes, dans le cadre d’un programme de rééquipement destiné à en faire la "première armée d’Europe".
Dans un rapport invitant la France à mieux appréhender la révolution en cours de l’autre côté du Rhin – "La Bundeswehr face au Zeitenwende" –, Elie Tenenbaum et Léo Péria-Peigné, du centre des études de sécurité de l’Institut français des relations internationales (Ifri), auscultent la transformation de l’outil militaire allemand. "L’Allemagne a un but stratégique unique et clair, quand la France, elle, court trois lièvres à la fois : être une alliée crédible en Europe, ne pas lâcher sa présence en Afrique et être présente dans l'espace indo-pacifique", explique Léo Péria-Peigné à L’Express. Entretien.
RévélationL’Express : Le gouvernement allemand a annoncé qu’il disposerait bientôt de la première armée d’Europe. En prend-elle vraiment le chemin ?
Oui, mais pas de la façon dont on l’imagine d’un premier abord. La Pologne est l’autre pays qui a l’ambition d’être la première armée de terre d’Europe. Mais elle pense d’abord à elle-même, alors que l’Allemagne ambitionne cela de manière européenne. Elle se dote de moyens de commandements, de communications, de supports logistiques, qui vont permettre à d’autres nations de brancher leur armée sur ce système, pour amplifier les synergies dans le cadre de l’Otan. L’Allemagne pourrait ainsi devenir la première, en devenant la base d’une « armée européenne », pas forcément en nombre de chars.
Beaucoup d’experts, en Allemagne, soulignent que les 100 milliards du fonds spécial serviront surtout à combler les retards accumulés…
Oui, un peu comme l’augmentation du budget pour la France selon sa loi de programmation militaire (LPM, 413 milliards d’euros de 2024 à 2030). Le fonds de 100 milliards est un plan de restauration, pour faire fonctionner ce qui existe et redensifier certaines capacités perdues. Ils ne dureront que quelques années, mais permettront d’atteindre l’objectif de l’équivalent de 2% du PIB consacré à la défense, comme le préconise l’OTAN. L’idée est ensuite qu’en 2027, les 2% seront assurés par le seul budget, sans un fonds complémentaire. Pour le prochain gouvernement allemand, il faudra cependant que ce soit politiquement acceptable. Pour cela, il faudra que le « Zeitenwende » atteigne les consciences.
Jusqu’à quand la Bundeswehr va-t-elle rester « à sec », avec très peu de disponibilité de matériel, comme la dit le chef de son armée de terre ?
La situation s’améliore déjà et cela devrait continuer. Par exemple, il y avait un gros problème de disponibilité dans la marine allemande, lié à l’encombrement des chantiers navals civils. En 2017, aucun des six sous-marins allemands n’était disponible. La marine a acheté des infrastructures existantes qui lui sont maintenant dédiées pour résoudre ce problème. Les améliorations vont s’amplifier, mais jusqu’à un certain seuil. Car il faut que les ressources humaines suivent. Il faut des spécialistes et des volontaires pour utiliser les nouveaux équipements.
L’Allemagne n’ayant plus le service militaire, elle doit attirer des talents, des jeunes, avec des compétences de plus en plus pointues. Dans un pays plus vieillissant – bien plus que la France –, c’est déjà un problème. A cela s’ajoute le fait que le marché du travail civil est plus attractif. Si les Allemands n’arrivent pas attirer de nouveaux soldats, l’effet de la revitalisation restera limité. Il y a un travail à mener pour rendre la fonction militaire plus attirante pour les jeunes.
Pourquoi ce Zeitenwende renforcent-ils plus le partenariat de l’Allemagne avec les Etats-Unis qu’avec la France ?
Le Zeitenwende va servir à renforcer non seulement le partenariat avec les USA, très important pour l’Allemagne [achat de nombreux appareils américains, en particulier des avions et des hélicoptères], très attachée à l’Otan. Mais il va aussi lui servir à renforcer son partenariat avec l’Europe, plus qu’avec la France. Pour une raison très importante : si, en Europe, l’Allemagne est le principal partenaire de la France, l’inverse n’est pas vrai. Son principal partenaire, ce sont les Pays-Bas. A l’heure actuelle, les trois brigades qui composent l’armée de terre néerlandaise sont intégrées dans les trois divisions de l’armée allemande.
L’Allemagne développe des partenariats avec d’autre pays européens pour les intégrer dans son modèle de force et constituer une plateforme commune. D’autres pourraient se monter avec la Hongrie, ou au niveau des différentes armées de la Baltique, en particulier les marines. Celui lui vaut certaines critiques, à Paris, comme quoi l’Allemagne fournit les fonctions non-combattantes pour envoyer les autres Européens sur le front à leur place. Mais la France pourrait tenter de faire la même chose avec la Belgique, comme elle a commencé à le faire avec son partenariat stratégique sur les capacités motorisées CaMo. Une unité luxembourgeoise pourrait aussi être intégré au sein des divisions françaises.
En quoi, les deux pays veulent se constituer deux armées différentes ?
L’armée française se perçoit comme une armée d’emploi, qui peut faire la guerre et intervenir là où on a besoin d’elle, même loin. Après la fin de l’URSS et la réunification, l’Allemagne s’est lancée elle aussi dans une logique d’interventions internationales, comme en Afghanistan, mais cela n’a pas vraiment bien marché. Depuis, elle est revenue à sa culture d’armée d’avant la chute du mur : une armée conventionnelle, qui doit maintenir un niveau de puissance suffisant pour dissuader tout agresseur potentiel, axé sur la haute intensité. La France, elle court trois lièvres à la fois : être un allié crédible en Europe, ne pas lâcher sa présence en Afrique et être présent en Indopacifique, avec un budget en grande partie consacré à la dissuasion nucléaire. La LPM a acté cette absence de choix.
Peut-on être sûr que les deux grands programmes franco-allemands phare, le SCAF (l’avion du futur) et le MGCS (le char du futur), se feront ?
Ces projets ont été lancés pour des raisons politiques et avancent lentement et de manière chaotique. Mais ils ont du mal à avancer sur le plan militaire et industriel. Les armées ne veulent pas la même chose. Concernant le SCAF, les Français veulent qu’il puisse atterrir sur un porte-avion et porter les futurs missiles nucléaires ASM4G. Les Allemands ne sont pas forcément prêts à payer pour ces capacités-là, dont ils se fichent. Sur le plan industriel, Airbus et Dassault, en plus d’être rivaux, se détestent, car Airbus a essayé de racheter Dassault au début des années 2000.
Du côté du MGCS, le projet devait associer le français Nexter, très bon dans la fabrication de canons, et KMW, le concepteur de la caisse du Leopard 2. Mais le Bundestag a exigé qu’on ajoute Rheinmetall, une entreprise de défense beaucoup plus grosse que les deux autres. Or KMW craint de se faire racheter par Rheinmetall, dont le canon de 130 est en concurrence avec celui de 140 de Nexter pour équiper le MGCS….
Que faudrait-il faire pour relancer un partenariat franco-allemand dans la défense ?
Il faudrait que les structures qui existent soient revitalisées et qu’on leur redonne une pertinence. Qu’on sache ce qu’on pourrait faire de la brigade franco-allemande. Pour la Marine, il y avait la Force navale Franco-Allemande (FNFA), une structure d’entrainement commun, tombée en désuétude. [...]
Exemple: là où M. Léo Péria-Peigné affirme dans l'Express "L’armée allemande a une stratégie claire, contrairement à la France", l'étude explique de manière plus nuancée "Les défis sont au demeurant considérables pour une Bundeswehr (…) le troisième défi tient à une culture stratégique qui peine encore à s’approprier les nouvelles missions d’une armée dans le cadre d’une armée d’emploi." (p.6)
J'espère que les médias n'ont pas succombé à la facilité éditoriale, en sortant des articles du type "nous en France on est nuls, mais l'Allemagne est géniale. Ouin-ouin!"L'étude est très intéressante à lire, mais il faut la lire pour alimenter sa réflexion et se garder des simplifications abusives ou de l'auto-flagellation morbide.
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Au Congrès américain, l’aide à l’Ukraine fait les frais d’un accord in extremis sur le financement de l’Etat fédéral
CitationUn ravin évité, un répit de 45 jours arraché, mais une Ukraine symboliquement délaissée. Il y a plusieurs manières d’analyser l’invraisemblable séquence qui a permis in extremis au Congrès américain, samedi, de prévenir un shutdown, soit une paralysie des activités non essentielles du gouvernement fédéral.
Après avoir épuisé toutes les autres options, Kevin McCarthy, le président républicain de la Chambre des représentants, a accepté ce que sa base radicale refusait : un compromis, permettant de joindre les voix républicaines et démocrates. En milieu d’après-midi, par 335 voix contre 91, réunissant ainsi une large majorité bipartisane, la Chambre a adopté et transmis au Sénat un texte assurant le financement de l’Etat fédéral pour 45 jours de plus. Des fonds supplémentaires (16 milliards de dollars, environ 15,1 milliards d’euros) y étaient alloués pour répondre aux catastrophes naturelles.
En revanche, et c’est là un enseignement glaçant pour Kiev et les capitales européennes, la pression de la base républicaine a conduit à l’abandon pur et simple de toute nouvelle enveloppe d’aide pour l’Ukraine. Samedi, les républicains ont ainsi offert un cadeau inespéré à Vladimir Poutine, conforté dans ses préjugés sur la vulnérabilité des démocraties libérales.
https://www.lemonde.fr/international/live/2023/10/01/guerre-en-ukraine-en-direct-les-dernieres-informations_6191844_3210.htmlChaque intervenant sur ce forum peut en conclure ce qu'il veut, mais pour moi, ça montre que l'Ukraine doit envisager de pouvoir se débrouiller seule face à son imposant adversaire. Comme Israël en son temps. C'est pour cela que Zelinski pousse à la constitution d'une industrie de défense locale.
Mais l'histoire nous montre que, pour un pays, le meilleur moyen de ne pas se faire envahir et d'échapper à l'anéantissement, c'est de se doter de la bombe A.- 1
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Ca y est, Taïwan inaugure son premier sous-marin fabriqué sur place:
CitationTaïwan a inauguré jeudi son premier sous-marin de fabrication nationale, visant à renforcer son armée face à la Chine, qui a qualifié en retour la stratégie de défense du territoire autonome de "non-sens stupide".
https://www.lepoint.fr/monde/taiwan-premier-sous-marin-de-fabrication-nationale-28-09-2023-2537235_24.php#xtmc=taiwan-sous-marin&xtnp=1&xtcr=1RévélationLe gouvernement chinois considère l'île comme une partie de son territoire qu'il s'est juré de réunifier un jour, par la force si nécessaire.
Le budget de la défense taïwanais atteindra en 2024 un record de 19 milliards de dollars. Taipei entend acquérir du matériel militaire, en particulier auprès de son principal allié, les Etats-Unis, auprès duquel il n'a pas réussi à acquérir de sous-marins.
A son arrivée au pouvoir en 2016, la présidente Tsai Ing-wen, issue d'un parti hostile à Pékin, a lancé un programme de construction sur son sol de sous-marins avec l'objectif de livrer huit submersibles.
Ce premier prototype, baptisé "Hai Kun", qui signifie "créature marine mythique" en chinois, a été dévoilé jeudi lors d'une cérémonie organisée dans la ville portuaire de Kaohsiung, dans le sud du pays.
"L'histoire se souviendra toujours de ce jour", a déclaré Mme Tsai, debout devant le navire drapé des couleurs du drapeau taïwanais.
"Pendant longtemps, construire localement des sous-marins était considéré comme une +mission impossible+", a rappelé la présidente. "Mais aujourd'hui, un submersible conçu et construit par notre propre peuple est sous les yeux de tous - nous l'avons fait", s'est-elle félicitée.
D'un coût de 1,5 milliard de dollars, le sous-marin, dont la construction a débuté en 2020, mesure 80 mètres et pèse de 2.500 à 3.000 tonnes lorsqu'il est en mouvement.
Ses systèmes de combat et ses torpilles proviennent du géant américain de la défense Lockheed Martin.
Il va désormais faire l'objet d'essais en mer et Mme Tsai a affirmé que le Hai Kun serait opérationnel d'ici 2025. Certains spécialistes de la défense estiment que cela pourrait prendre plus de temps.
"Un élément crucial"
La marine taïwanaise dispose actuellement de deux sous-marins en état de fonctionnement, des navires de la classe Swordfish achetés aux Pays-Bas dans les années 1980.En 2001, Washington avait accepté de fournir huit sous-marins conventionnels à Taipei, mais la vente ne s'est jamais concrétisée.
Au cours de la même période, la Chine s'est dotée de l'une des plus grandes flottes de la planète, avec des sous-marins à propulsion nucléaire et des porte-avions.
Le ministère chinois de la Défense a qualifié jeudi de "non-sens stupide" la stratégie de Taïwan de construire ses propres sous-marins.
"Peu importe le nombre d'armes" que les autorités taïwanaises "construisent ou achètent, elles ne peuvent pas empêcher la tendance générale vers la réunification nationale", a déclaré le porte-parole du ministère, Wu Qian.
Selon le ministère américain de la Défense, la Chine possède environ 60 sous-marins, dont six à propulsion nucléaire et armés de missiles balistiques.
Bien que Taïwan soit clairement désavantagée en termes de nombre, le déploiement de ses sous-marins en deux points stratégiques - le canal de Bashi et le détroit de Miyako - suffirait à poser des problèmes à la Chine, selon Sifu Ou, de l'Institut taïwanais pour la défense nationale et la recherche sur la sécurité.
"Ils ne peuvent pas passer facilement, c'est très important pour la défense de Taïwan", a-t-il affirmé.
Ce sous-marin constituerait un risque en cas d'assaut amphibie et de transport de troupes de l'armée chinoise, a affirmé à l'AFP Ben Lewis, un analyste indépendant basé aux Etats-Unis et spécialiste des mouvements de l'armée chinoise autour de l'île.
"La Chine a eu recours à beaucoup de navires civils pour renforcer le transport de troupes et un sous-marin pourrait faire des ravages sur des navires qui ne sont pas conçus pour une guerre navale", a estimé M. Lewis.
Zivon Wang, analyste militaire au sein du groupe de réflexion Chinese Council of Advanced Policy Studies, basé à Taipei, estime cependant que le submersible est encore loin d'être "prêt au combat".
"Le lancement (...) ne signifie pas que Taïwan deviendra immédiatement très puissant, mais il s'agit d'un élément crucial de la stratégie de défense de Taïwan", explique-t-il.
Le quotidien d'Etat chinois Global Times a estimé publié dans une tribune lundi que la stratégie de Taïwan visant à bloquer l'armée chinoise relevait du "rêve".
Opex360 met l'accent sur les soutiens étrangers plus ou moins assumés qu'à reçu Taïwan pour éllaborer ce premier submersibles:
CitationTaïwan dévoile le « Hai Kun », son premier sous-marin de conception locale… mais doté de systèmes américains
https://www.opex360.com/2023/09/28/taiwan-devoile-le-hai-kun-son-premier-sous-marin-de-conception-locale-mais-dote-de-systemes-americains/RévélationS’il put acquérir deux sous-marins de la classe « Zwaardis » [ou Hai Lung] de conception néerlandaise dans les années 1980, le ministère taïwanais de la Défense fit chou blanc auprès des pays susceptibles de lui en livrer d’autres, ces derniers étant alors soucieux de ménager la Chine… et son vaste marché intérieur. Aussi, en décembre 2014, il s’adressa à son industrie de l’armement pour en concevoir, en notifiant, d’abord, des contrats d’études d’une valeur totale de 94 millions de dollars au Ship and Ocean Industries R&D Center, à CSBC Corporation Taiwan et à l’Institut national Chung-Shan pour la science et la technologie.
Seulement, la base industrielle et technologique de défense taïwanaise ne possédait pas les savoir-faire nécessaires pour construire un sous-marin en partant de zéro, c’est à dire sans compétences dans les domaines des matériaux, de l’acoustique, des capteurs, etc.
Mais cela n’empêcha nullement Taipei de lancer le programme Hai Lung 2, avec l’objectif de doter sa marine de huit nouveaux sous-marins à propulsion diesel-électrique. Pour Taïwan, disposer d’une telle flotte est crucial afin d’être en mesure, le cas échéant, de briser un blocus imposé par Pékin, voire de mettre en échec une tentative de débarquement de l’Armée populaire de libération [APL] sur son littoral.
La construction du premier sous-marin taïwanais – le Narwhal [ou « Hai Kun »] – débuta en 2020… Ce qui pouvait sembler très rapide au regard des capacités industrielles de l’île. Mais cela n’aurait évidemment pas été possible sans des aides extérieures, à commencer par celle fournie par les États-Unis, l’administration du président Trump ayant autorisé des transferts de technologie massifs à cette fin.
D’autres pays donnèrent un coup de pouce à Taïwan, comme le Royaume-Uni qui, entre 2018 et 2022, accorda plus de 50 licences d’exportation pour du matériel sensible [composants, logiciels, etc.] destiné aux futurs sous-marins taïwanais pour une valeur totale de plus de 300 millions de livres sterling. Et le groupe britannique QinetiQ était particulièrement concerné.
Probablement que Taipei a reçu d’autres appui… mais dans la plus grande discrétion. Mais d’après Reuters, des ingénieurs et des sous-mariniers à la retraite auraient été recrutés aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Australie, au Canada, en Inde, en Corée du Sud ou encore en Espagne pour travailler sur ce programme.
Quoi qu’il en soit, trois ans après le début de sa construction, le sous-marin Hai Kun a été officiellement dévoilé le 27 septembre, juste avant sa mise à l’eau, au chantier naval CSBC Corp., à Kaohsiung. (…)
D’un coût de 1,5 milliard de dollars, le « Hai Kun » affiche un déplacement de 2500 à 3000 tonnes, pour une longueur de 70/80 mètres. A priori [les détails à ce sujet demeurent confidentiels], il serait équipé d’un système de combat fourni par Lockheed Martin et armé de torpilles Mk-48 Mod 6 et de missiles anti-navires Harpoon Block II.
Les essais de ce premier sous-marin taïwanais de conception locale devraient débuter le 1er octobre prochain… Et son admission au service actif est prévue en 2025. Dans le même temps, la construction d’un second exemplaire aurait d’ores et déjà commencé, l’objectif pour la marine taïwanaise étant de disposer d’un total de quatre bâtiments [en comptant les deux « Zwaardis »] en 2027.
Ce que j'en retiens:
- le sous-marin -premier d'une série de huit- sera opérationnel vers 2025
- pour l'élaborer, Taipeh a surement bénéficié d'une aide étrangère considérable, principalement anglo-saxonne
- il sera équipé de torpilles MK-48 et de missiles Harpoon, mais les articles ne mentionnent pas la version de la première (Mod5?) ni si les second pourraient relever du block II+
- les taiwanais ont parfaitement conscience de la disproportion des forces en présence
Pour développer un peu ce dernier point, je n'ai aucun doute sur le fait que, si la Chine continentale le décidait, elle serait en mesure d'annexer par la force, celle qu'elle considère comme une province rebelle. Toute la stratégie de Taïwan consiste à faire en sorte que le prix à payer pour cela s'avère dissuasif.
Un analyste souligne que " le déploiement de ses sous-marins en deux points stratégiques - le canal de Bashi et le détroit de Miyako - suffirait à poser des problèmes à la Chine." Les détroits en question se trouvent au nord et au sud de Taïwan. Ils sont mitoyens avec le Japon et les Philippines. En cas de conflit, ces deux nations -où les USA possèdent des bases…- seraient en droit d'interdire à tout navire chinois de transiter par leur eaux territoriales.
Impossible de contourner par le nord: la Corée et le Japon sont trop proches. Pour arriver au Pacifique, il faudrait donc passer par le sud des Philippines. Un voyage long, qui prend du temps. Or, je rappelle que, entre les typhons et la mousson, la météo n'autorise des opérations maritimes hostiles que 2 à 3 mois dans l'année, entre avril et juin.Le conclusion que j'en tire, c'est que 2024 constituerait peut-être le dernier créneau viable pour la reconquête de Taïwan, sans trop de difficulté pour la RPC.
Il faut voir le bon coté: si Pékin se lance en avril prochain, ça aura un impact sur l'élection présidentielle américaine. Je crois que F.D. Roosevelt disait "on ne change pas de cheval au milieu d'une rivière."- 1
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Le 26/09/2023 à 12:48, Benoitleg a dit :
Une coopération militaire s'éteint (Niger), un accord de défense s'éveille :
Je plussoie. Pour moi, ça ressemble beaucoup à la réponse du berger français à la bergère russe. En langage plus fleuri, ça donnerait quelque chose comme "si tu me ch... dans les bottes, je vais venir ch... dans les tiennes."
Je me demande si l'Elysée envisage une clause de "piéton imprudent" (notion popularisée par le col. Goya: ~envoi de troupe d'interposition, prête à faire le cou de feu le cas échéant), si jamais ça bardait du coté de la Transnistrie...?
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Allemagne
dans Politique etrangère / Relations internationales
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Les agriculteurs restent mécontents et ce n'est pas la dernière sortie du ministre des finances qui va arranger les choses:
Ce samedi 6 janvier, le ministre allemand des Finances, Christian Lindner, cité par l'AFP, a jugé « disproportionnés » les protestations qui durent depuis un mois face au projet de son gouvernement, estimant que les manifestations doivent « toujours rester proportionnées dans le cadre du droit démocratique ».
Alors ça reste mesuré, mais entre les paysans mécontents et les déclarations gouvernementales pas toujours pertinentes, ça commence à me rappeler fortement notre Hexagone national. Comme quoi, j'avais peut-être raison et on devient prescripteurs de tendance.
Faudrait étendre ça à d'autre pays. J'imagine bien Trump au Congrès, les bras levés, en train de hurler "je vous ai compris!"