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Kerloas

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  1. Citation

    GCOS : Par conséquent, oui, Monsieur le député Jacques, s’agissant des drones, l’appui des Américains est significatif. Cela répond aussi en partie à l’une des questions de M. le député Lagarde. Je compléterai mon propos en évoquant notre relation avec les Américains.

    Celle-ci est extrêmement étroite. Je suis en relation avec le général Clarke, qui est le patron du United States Special Operations Command (USSOCOM), autrement dit le service des forces spéciales américaines. Je reçois cet après-midi à Paris le général commandant le Joint Special Operations Command (JSOC), qui est le responsable des opérations sur le terrain. Nous partageons des retours d’expérience (RETEX) et échangeons à propos du matériel découvert sur place – téléphones, ordinateurs ou autres –, dont l’exploitation permet de poursuivre nos actions. Les échanges se font d’ailleurs dans les deux sens : les Américains ont eux aussi besoin de nous au Sahel, notamment en raison des renseignements que nous leur fournissons. L’un de leurs ressortissants, Jeffrey Woodke, est encore retenu en otage dans la région.

    Cette relation étroite avec les Américains est une source d’efficacité sur le terrain. Elle nous permet de gagner leur confiance totale et leur estime. C’est également vrai des Britanniques, avec qui nous sommes en relation au Levant, où sont également concentrées des forces spéciales américaines, afin de contrer la résurgence de Daech.

    (...)

    Monsieur le député Ferrara, vous m’avez aussi demandé pourquoi les forces spéciales étaient engagées dans la TF Takuba.

    Il faut bien comprendre que les Européens ne souhaitaient pas, au tout début, intervenir de façon cinétique, offensive, dans le Sahel à travers leurs forces conventionnelles. Certains pays ont accepté que leurs forces spéciales interviennent aux côtés des nôtres. S’ils nous ont rejoints, c’est parce qu’ils avaient confiance en nous, dans les actions que nous menions dans le Sahel.

    Le processus est long et complexe. Pour répondre plus largement à tous ceux qui m’ont questionné sur Takuba, dont M. le député Cubertafon, je voudrais indiquer que la montée en puissance a aussi été freinée par le covid-19, puisqu’il n’a pas été possible de construire toutes les installations nécessaires à l’accueil de la TF partout où c’était prévu : les choses ont pris du retard. Cela dit, je suis très confiant. Les Estoniens sont présents et ont participé notamment aux opérations « Bourrasque » et « Éclipse ». Les Tchèques ont envoyé des précurseurs il y a quinze jours et leurs forces vives sont en train d’arriver. Ils seront suivis par les Suédois puis par les Italiens. J’espère que, d’ici au mois d’avril, nous aurons établi une capacité opérationnelle sinon pleine et entière, en tout cas efficace. Nous préparons également la relève, car j’espère que d’autres pays s’intéresseront à cette TF.

    En ce qui concerne la pérennité des forces spéciales françaises au sein de la TF Takuba, j’estime que les forces spéciales françaises ont un rôle fédérateur vis-à-vis de nos homologues européens :

    - elles peuvent user de leur notoriété et de leur expérience pour convaincre. L’image de la TF Sabre est à ce titre déterminante ;

    - elles peuvent mettre en avant les modes opératoires FS français, fondés sur la légèreté et l’agilité, pour susciter l’adhésion.

    (...)

    Les forces spéciales ne sont pas seulement investies au Levant et au Sahel. Je développe, avec la partie africaine des forces spéciales américaines, le Special Operations Command Africa (SOCAFRICA), une meilleure connaissance de la menace terroriste en Afrique dans le cadre de l’anticipation stratégique.

    SourceAudition du GCOS - 13 janvier 2021

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  2. Le papier de l'audition du GCOS de janvier 2021 Compte-rendu : audition du GCOS Eric Vidaux - 13 janvier 2021

    Citation

    Le scénario le plus probable, s’agissant de l’évolution des conflits, est celui de la multiplication des zones grises et des stratégies hybrides, favorisée par le repli militaire américain et l’exacerbation des tensions avec la Chine, la Russie, l’Iran, voire la Turquie. On assiste à un retour des affrontements entre États puissances au travers, notamment, de stratégies hybrides. Celles-ci se caractérisent par la multiplicité et la diversité des acteurs civils et militaires et l’ambiguïté d’actions difficilement attribuables, le plus souvent sous le seuil du conflit ouvert. Ainsi, le jeu des grandes puissances se fait en partie par procuration.

    Nous devrons donc faire face à des adversaires qui disposent de capacités modernes, lesquelles rétablissent une forme de symétrie technologique avec nous : brouillage, jumelles de vision nocturne, drones… Le théâtre levantin a été, pour nous, le précurseur de ce nouveau type de conflits.

    Face à ce constat, le COS s’est attaché, ces derniers mois, à décrire et à construire ce que pourrait être son emploi dans des crises maintenues délibérément en dessous du seuil de déclenchement d’un conflit de haute intensité, au travers de deux réflexions prospectives. La première s’intitule : La place des armées dans les stratégies hybrides et l’emploi du COS en zone grise, la seconde : Opérations spéciales 2035.

    (...)

    Nous avons tiré de nombreux enseignements du déploiement levantin. En effet, dans ce conflit sont apparus des drones, des batteries antiaériennes, des systèmes de brouillage s’additionnant aux capacités classiques caractéristiques de la guérilla. Vous comprendrez que notre capacité à nous déplacer, à durer, à rester discret et être efficace demande des procédures et des moyens très différents de ceux utilisés au milieu du désert dans le Sahel.

    On peut voir, à travers le conflit levantin, à quoi pourraient ressembler les conflits entre États puissances de demain, avec l’apparition, toutes proportions gardées, de capacités de haut du spectre. Le COS joue là un rôle de précurseur : nos engagements actuels sont les laboratoires des conflits de demain ; ils sont une occasion de tester le matériel, les procédures, les fonctionnements futurs et de consolider l’appréciation des besoins émergents.

    (...)

    Dans le domaine terrestre ensuite. Nous travaillons à l’aboutissement du programme VFS, véhicule des forces spéciales. Les derniers arbitrages doivent permettre de trouver une solution rapide, sans rupture capacitaire. Dans le domaine maritime enfin, les capacités promises par le PSM3G sont un véritable atout stratégique pour accéder aux zones côtières. Il s’agit aujourd’hui de consolider et de diversifier ses vecteurs de mise en place. Le développement de drones maritimes, notamment subaquatiques, pourraient nous conférer une plus grande autonomie et réduire les risques pris dans un milieu très exigeant.

     

     

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  3. Pour filer la comparaison, il me semble qu'ils sont aussi en train de tenter le coup avec la composante blindée Rosbeef en profitant des gaucheries locales : se placer comme l'unique acteur qui vaille sur le Vieux-Continent (dans le monde) et ainsi participer à l'achèvement des quelques capacités anglaises restantes en la matière. Char de combat anglais et sa BITD enterrés.

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  4. Citation

    La "compétition" très intéressante des frégates

    Par Savvas D. Vlassis

    Le 10 février, une délégation de Lockheed Martin a eu des contacts en Grèce dans le cadre de la promotion de la proposition du MMSC pour le nouveau programme de frégates de la Marine.

    Le lendemain, 11 février, c'était au tour des représentants du Naval Group de soumettre leur offre de frégates Belharra.

    Le 11 février également, lors d'un deuxième briefing en ligne des porte-parole de Lockheed Martin dans quelques jours, il a été réitéré que la partie grecque n'avait pas publié de lettre de candidature (LOR) pour de nouvelles informations sur la proposition initiale soumise à partir du 7 novembre 2019. Cela signifie pratiquement, que la Marine n'a pas exprimé à la société américaine les exigences de modifications qui l'intéressent, en termes de systèmes de combat, d'électronique de mission, d'armes de frégate, etc. Par conséquent, les Américains déclarent ignorer totalement les exigences de la marine, ils ne peuvent donc pas soumettre de proposition « finale ».

    Il en va de même pour les Français, mais nous pouvons supposer que c'est le cas des autres entreprises qui ont soumis une proposition : elles ont toutes soumis une offre « de base » pour la conception de la frégate qu'elles proposent mais n'en ont pas été informées. Pour toute modification qu'elle souhaite, la Marine doit déposer un ordre de frais.

    Cette image est paradoxale, car le gouvernement a divulgué ces dernières semaines que la Marine devrait choisir le meilleur plan d'ici la mi-mars… Et le gouvernement à partir de là prendra sa décision d'ici juin. "Il n'y a pas d'autre moment", a déclaré le gouvernement, qui veut mettre fin à l'affaire. D'une part, il n'y a pas de temps, d'autre part, aucune réponse n'a encore été demandée pour la faisabilité et le coût des modifications de chaque conception de frégate…

    Les questions qui se posent sont simples et évidentes :

    a) Quand la Marine entend-elle demander les réponses des entreprises intéressées sur les modifications - interventions qu'elle souhaite ?

    b) Y a-t-il suffisamment de temps pour que les entreprises intéressées soumettent leurs propositions « finales », sur la base des critères de la Marine, et pour qu'elle les évalue et les hiérarchise en fonction de ses besoins ?

    Parce que les réponses évidentes par la logique sont ce que nous imaginons tous, nous pouvons être amenés à des hypothèses raisonnables :

    • La mission LOR à Lockheed Martin n'a pas eu lieu à ce jour, en raison du tollé général suscité par le plan MMSC, qui est basé sur le plan LCS qui souffre depuis longtemps.
    • Ce choix a conduit au même traitement des autres parties prenantes.
    • Puisque le gouvernement lui-même a clairement indiqué qu'il lie pleinement le programme au sort des chantiers navals du pays et que la proposition d'acheter les chantiers navals Eleusis à l'ONEX (avec des aspirations pour Scaramanga) est basée sur un investissement de l'État américain dans Fund DFC, la candidature américaine devrait être traitée favorablement par le gouvernement.
    • Du point de vue de DFC, il faut tenir pour acquis que l'approbation des plans d'investissement de l'ONEX est conditionnelle à l'attribution du programme de frégates à Lockheed Martin.
    • Le passage du gouvernement à une frégate « multi-rôle », à un moment où Lockheed Martin n'a pas de proposition de frégate aux capacités navales accrues que la Marine souhaitait, est une indication flagrante du déclassement de l'organisme opérationnel à toute autre fin.
    • L'annonce vague de l'intention de fournir une nouvelle frégate sans annoncer d'appel d'offres mais aussi sans annoncer d'emblée des besoins opérationnels détaillés, sur le point d'être devinés par les intéressés, est une originalité globale mais l'explication est évidente.
    • Pour sauver le prétexte, le gouvernement semble réclamer au gouvernement américain l'achat de deux destroyers de classe ARLEIGH BURKE d'occasion comme "solution intermédiaire" mais peut également être compromis avec les croiseurs TICONDEROGA, indépendamment de l'avis de la Marine.
    • Le choix de la Marine parmi les propositions (finales?) D'une nouvelle frégate ne devrait pas avoir d'importance pour le gouvernement, qui annoncera simplement la décision qu'il a prise depuis longtemps.
    • De toute évidence, le gouvernement se rend compte qu'il ne peut pas laisser perdurer cette situation, alors il « accélère » le programme.

    Source https://doureios.com/o-poly-endiaferon-diagonismos-gia-tis-fregates/

  5. Propositions de modernisation du Challenger... et encerclement teuton 

    Citation

    Sans attendre les résultats de la revue stratégique menée par le gouvernement britannique, deux projets de modernisation du Challenger 2 semblent en cours d'élaboration par Rheinmetall. Pour cette opération, la firme de Düsseldorf pourrait proposer deux options comportant des différences notables en matière de mobilité et surtout de puissance de feu. La première de ces deux versions demeure assez conventionnelle dans le choix des équipements proposés, alors que la seconde intègre des solutions plus novatrices.  

    La première version déjà évoquée par blablachars désignée LEP (Life Extension Project) est développée par RBSL (Rheinmetall BAE Systems Land Defence) intègre le canon de 120mm lisse L55 en service sur le Leopard 2 à partir de la version A6 et pouvant tirer toutes les munitions OTAN dont les munitions allemandes DM63 A1 APFSDS et DM11, associé à de nouveaux viseurs tireur et chef et une conduite de tir numérique. Dans le domaine de la mobilité le CR2 LEP, le moteur V12 Perkins de 1200cv est remplacé par un moteur MTU, qui pourrait être celui du char allemand le V12 diesel MTU MB 873 Ka -501 développant 1500cv.  Cette solution a été présentée au cours du salon DSEI 2019 sous la forme d'un démonstrateur.

    La seconde proposition de modernisation du char britannique pourrait reprendre les solutions découvertes sur un autre démonstrateur qui intégrait un canon de 130mm certainement associé à un chargement automatique. Cette innovation majeure si elle devait être retenue constituerait une avancée importante pour Rheinmetall dans ses projets de commercialisation de cet armement. L'adoption de ce canon sur un futur Leopard 2A8 serait grandement facilitée par une décision britannique. D'autres améliorations seraient également intégrées comme une protection de l'arc de tourelle renforcée et un nouveau moteur MTU. L'aspect  novateur de cette proposition ne doit pas faire oublier l'importance du fait logistique ; avec un tel calibre les Britanniques seraient de nouveau isolés au sein de l'Otan comme ils le sont actuellement avec leur canon de 120mm rayé, qu'ils sont les seuls à utiliser. On pourrait imaginer que le Challenger 2 130mm soit rejoint par un Leopard 2 A8 et pourquoi pas un M1A2SEPV4.

    Après le Leopard-Altay, le Leopard-Leclerc, le char allemand sert une nouvelle fois de base à un nouvel hybride intégrant cette fois-ci une tourelle allemande sur chassis britannique. Les deux solutions évoquées ne doivent pas faire oublier l'existence du démonstrateur Streetfighter intégrant également de nombreuses innovations technologiques principalement développées par Elbit Systems, ainsi que l'hypothèse d'un achat de Leopards 2 de seconde main. Les Britanniques sont aujourd'hui à la croisée des chemins pour la survie opérationnelle de leur char et le rôle qu'ils entendent jouer au sein de l'Otan. Les décisions rendues dans les prochaines semaines permettront de connaitre les ambitions britanniques et les moyens qu'ils envisagent d'y consacrer.

     

  6. Le 10/02/2021 à 11:00, Bechar06 a dit :

    Pierre SERVENT : un moment que je ne l'ai pas revu !  Qui saurait ? 

    Il a laissé sa place le temps du Covid ! 

    Révélation

    Mais les cravates et pochettes Hermès sont là pour assurer la relève :
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    On le retrouvera le 14 juillet prochain.

    Et Allo Paris (et N'Djamena), ici Barkhane :

    Citation

    Le général Conruyt n'a pas contre éludé aucun sujet (sauf le seul sur lequel il n'a pas été intérrogé : Bounti). Sur les VBL il reconnaît qu'il est impossible de faire sans. Les unités qui l'utilisent (GRM et régiments de cavalerie) "font autrement" avec des "modes opératoires adaptés".

     

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  7. Il y a 7 heures, capmat a dit :

    Je n'apprécie pas vraiment cet interview.

    Le ratio coût par terroriste éliminé suggère qu'il s'agit d'un critère de performance de Barkhane, ce qui me parait absurde.

    L'objectif prioritaire d'une opération comme Barkhane consiste a maintenir un seuil de stabilité permettant le rétablissement de conditions de vie acceptable pour les populations

    et un retour des investissements pour améliorer la vie économique.

    L'élimination de terroristes est du dégât collatéral, pas l'objectif.

    Il y a 7 heures, Gibbs le Cajun a dit :

    Donc si on fait le rapport coût/emploi, on calcule comment ? Dans ces cas là on ne fait plus la guerre... 

    Je trouve que vous vous attardez un peu trop sur du détail langagier (donc la forme), en passant à côté du fond. Goya n'aborde que la question de la soutenabilité d'une telle guerre à notre époque.

    Cette interview n'est qu'un avant goût/condensé de tous ses écrits (et je ne les ai pas tous lus) : on n'est pas obligé de boire ses paroles, évidemment. Mais je pense qu'il appuie là où ça fait mal. Sachant qu'il traite uniquement de son rayon qui est la chose militaire (au sens large, en tout cas dans ses articles et interviews), sans rester étanche aux écrits de confrères chercheurs comme journalistes travaillant sur cette partie du globe. Je rejoins @gustave et @Wallaby.

    À mon sens, il faut y voir une tentative de réappropriation, de réinterprétation et d'adaptation de la méthode Lyautey au contexte sahélien en vue de répondre aux effets (militaires, politiques, sociaux, doctrinaux...) de la guerre d'usure moderne, dans le premier quart du XXIe où l'on est. C'est à dire, mélanger et passer au shaker : approche globale, combinaison optimale des moyens (façon « b*te et couteau », avec souplesse et voltige), mouvement permanent et occupation du terrain. Qui permet (dans des rêves humides, diront certains) d'enclencher et d'accoucher d'une vision politique. Un « déjà vu », dans des contextes anciens et différents, mais qui peut être revisité. Et d'aborder la question du temps long dans la guerre moderne, qui nous met dans le pâté au bout de 3ans faute de vision stratégique claire et assumée.

    Goya, qui n'est pas un officier de plateaux TV (l'anti-Servent), développe cette idée du melting pot de combattants depuis quelques temps. Pour être honnête, je trouve le concept pertinent depuis le début.

    Citation

    (...)
    Le sultan d’Oman n’aurait pas pu vaincre la rébellion dans le Dhofar sans la formation de forces irrégulières locales, les firqats, formées à partir de 1970 par le Special Air Service britannique avec des rebelles amnistiés. Quarante ans plus tard, les Forces spéciales américaines feront également de même en Afghanistan avec les Village Stability Operations, avec le même succès, mais d’une ampleur insuffisante cette fois pour être décisif. Limiter la fusion avec les forces locales aux forces spéciales, ce qui n’est pas par ailleurs forcément leur mission première, signifie aussi limiter l’ampleur de l’action.

    Lors de la campagne du Tchad de 1969 à 1972, une des rares campagnes post-coloniales de contre-insurrection réussies, le corps expéditionnaire français, 2 500 hommes à son maximum, a en réalité constitué une force mixte franco-tchadienne. Outre des milices d’autodéfense, la France a formé des compagnies tchadiennes d’infanterie encadrées par un total de 650 Français et intégrées dans les groupements tactiques français. Comme les bataillons du CEFEO, le 6e Bataillon d’infanterie de marine comprenait par exemple deux unités françaises et une compagnie parachutiste locale. Par la suite, au fur et à mesure de la formation des cadres locaux, les unités tchadiennes ont repris leur autonomie et formé l’armée nationale.

    Une recrue locale, c’est souvent un chômeur de moins, voire un ennemi potentiel de moins. C’est surtout quelqu’un qui connaît bien le pays, les gens, les lieux et parle la langue. C’est un atout tactique remarquable lorsqu’il est associé sur le terrain aux soldats français ou américains, puissants mais étrangers. En général, comme en Irak, plus le combat semble porter ses fruits et assurer réellement la sécurité des proches, et plus le recrutement s’avère facile, d’autant plus que la solde est souvent élevée selon les critères locaux, et, élément essentiel, assurée. Pour 20 % du coût de l’opération française Barkhane au Sahel il serait possible de disposer d’au moins 40 compagnies franco-africaines, sous commandement français ou local. On peut imaginer ainsi intégrer des soldats locaux dans nos compagnies ou inversement injecter un groupe de combat d’infanterie français, formé comme les CAP de volontaires, dans des compagnies.

    (...)

    SourceThéorie du combat hybride

    J'attends le visionnage de son audition au Sénat.

    Christian Cambon cause de 1200 à 1500 GAT envoyés en l'air pour 2020 https://lemamouth.blogspot.com/2021/02/1200-1500-gat-neutralises-au-sahel-senat.html

    Et [Tribune] Projet d’expansion terroriste en Afrique de l’Ouest : résister à la distraction, à la dispersion et à la fragmentation

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  8. À mon sens, le vrai mérite de ce holster intégré/port discret, c'est surtout le confort pendant la conduite.  

    Mais la mode SOF 2001 du Safariland à plaque a, en 20ans, effectivement pris du plomb dans l'aile. Les holsters de cuisse souples trouvés dans des surplus ou localement tenaient aussi une bonne place pendant Arès. Maintenant c'est retour aux premières amours : la « cuisse nue » 

     

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  9. Il y a 5 heures, Rescator a dit :

    L’architecture bio-inspirée de la plateforme met en œuvre des carneaux de canalisation du souffle des explosions, un principe breveté.

    Les carneaux en question sont bien les plaques noires intégrées aux flancs, au dessus des essieux ? La technique semble habile.

    Je ne sais pas quoi dire de l'esthétique Combi Volkswagen façon Lego 80s mais le projet est très intéressant. 

  10. Difficile à dire avec que des dos. J'y vois une majorité de Bérets verts de la Royale (ensemble NFM Tan et autres, African outfit). Pour le bonhomme en MC, c'est logiquement du CdO aussi, soit un personnel du Poitou/CPA (notez le calage du Glock). Pour le Protec noir, un photographe et quant à l'autre...

  11. Citation

    Actualités germano-coréennes

    Deux nouvelles ont relancé la confrontation germano coréenne sur le terrain des blindés. De portée et de nature différentes ces deux "événements" permettent de constater que le Leopard 2 est une fois encore au coeur de l'actualité des chars de combat. Cette omniprésence traduit les qualités et le potentiel de cet engin ainsi que le dynamisme de l'industrie de défense terrestre allemande, unique industrie européenne capable de produire des engins de combat lourds dont des chars.

    On a appris que le ministre turc de la Défense était en ce moment en Allemagne pour évoquer la reprise de la coopération militaire entre les deux pays et surtout des exportations allemandes. Un certain nombre de programmes sont suspendus à une décision allemande dont le char Altay. Le char turc est toujours en quête d'un moteur en dépit des efforts de l'industrie locale et de la découverte récente d'une version hybride utilisant un châssis de Leopard 2. La Corée du Sud pourrait également faire partie de ces conversations germano turques puisque le K2 utilise une boite de vitesses Renk dont l'Allemagne a interdit la réexportation vers la Turquie, privant ainsi l'Altay d'une possibilité de motorisation. 

    La rivalité germano coréenne pourrait trouver un nouveau terrain d'application avec la décision d'Hanwha. La firme coréenne a indiqué que le centre de soutien des obusiers K9 de 155mm en service en Europe serait situé en Pologne. Même si Hanwha ne produit par le K2, cette annonce est tout de même à mettre en rapport avec le projet d'acquisition de chars de bataille par l'armée polonaise. Ce marché voit s'affronter les sud-coréens qui proposent le K2PL, version européenne du K2 et les Allemands associés aux Français pour proposer l'Euro MBT, hybride combinant un châssis de Leopard 2 avec une tourelle de Leclerc. L'Allemagne étant impliqué à des degrés différents dans les deux projets avec la fourniture du châssis de l'Euro MBT et de différents composants du K2PL dont la boite de vitesses.

    Le marché des chars lourds reste dominé par l'Allemagne avec le Leopard 2 et ses différentes versions. Les prochaines évolutions annoncées et la probable arrivée d'un Leopard 2A8, doté d'un canon de 130mm à chargement automatique et des dernières technologies en matière de protection et de communication, pourraient pérenniser la domination de l'engin allemand sur le marché des chars de bataille pour la décennie en cours.

     

    Source https://blablachars.blogspot.com/2021/02/actualites-germano-coreennes-suite.html

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  12. il y a une heure, B52 a dit :

    Un Leclerc de 45 tonnes, très agile, très endurant, avec des moyens de tir déporté style drone léger.  Why not.

    Je vois surtout des débouchés export à la clef.

    Sauf que "Leclerc"  et "export" sont presque deux termes antinomiques. On serait sur autre chose, un « sous Leclerc » https://www.forcesoperations.com/fob-interview-marc-chassillan/

    Et :

     

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