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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Bien. Se moquer est la meilleure réaction possible devant l'évidence de plus en plus claire qu'à moins d'ordonner une campagne de bombardement il n'a pas les moyens d'empêcher Kim III de mener à bien son projet d'une dissuasion nucléaire englobant aussi le territoire américain. Se moquer, c'est quelque chose que l'on fait devant un petit homme assez ridicule et surtout ne représentant pas de véritable menace. Si Trump a compris que la Corée du Nord n'est pas une véritable menace - sauf à prendre l'initiative de l'attaquer naturellement - cela veut dire que ses déclarations à son encontre ne sont que des rodomontades. Donc qu'il n'y aura (très probablement) pas de guerre. Il est vrai que la Corée du Nord est une véritable menace... pour le traité de non-prolifération. Notamment pour la participation de Séoul et de Tokyo à ce traité. Mais comme Donald Trump n'a jamais été passionné par le multilatéralisme ... Une évidence, mais il est bon que quelqu'un la rappelle. Car la plupart font semblant de croire que tout cela a un sens, ils participent de l' "écran de fumée" comme dit Badie. Et comme nous sommes quand même (censés être) en démocratie, donner une information sincère au peuple devrait être une obligation...
  2. Un lien intéressant - avec des images - sur les sous-marins diesel électrique de type Sinpo (déplacement environ 1 500 t, longueur 67 m) dont le véritable nom semble être Gorae, sur lesquels Pyongyang prévoit de baser des missiles balistiques moyenne portée Pukkuksong-1 d'une portée estimée entre 1 200 et 2 000 km, à raison de deux missiles estimés par sous-marin. Vu l'autonomie des sous-marins - pas de propulsion AIP - et leur niveau probable de bruit rayonné, difficile d'envisager des patrouilles lointaines. Mais des patrouilles en zones côtières sont possibles, rendant les missiles concernés plus difficiles à détruire préventivement pour un éventuel agresseur. Ces missiles pourraient frapper n'importe quelle base militaire américaine en Corée du Sud et au moins certaines du Japon, voire même la base d'Okinawa dans l'archipel du sud. Un sous-marin a servi aux essais du Pukkuksong-1 - qui ont fini par être couronnés de succès. D'autres pourraient être en construction. Il est possible qu'un bâtiment soit déjà opérationnel avec 2 Pukkuksong-1 chacun armé d'une ogive de 20-30 kt du type testé en septembre 2016. C'est du moins l'estimation de la Corée du Sud, les Etats-Unis voyant plutôt la mise en service en 2018. =====> Si les Nord-Coréens avancent bien, et compte tenu du délai de construction inférieur à 2 ans ainsi que de l'existence de plusieurs chantiers navals, il n'est pas impossible que Pyongyang dispose dans cinq à dix ans de 6 Gorae dont 2 pourraient être maintenus en mission en permanence, soit une capacité de seconde frappe de 4 balistiques contre Corée du Sud ou Japon, avec 4 TN de 300 kt issues de celle qui a été essayée début septembre. Ça me semble beaucoup d'efforts qui seraient plus rentables pour construire davantage de Pukkuksong-2 basés au sol sur TEL mobile - pour le même prix, Pyongyang en aurait beaucoup plus. Cela dit, compliquer une éventuelle tentative de frappe désarmante a aussi ses avantages.
  3. Restent les Anglais effectivement. Un acteur qui a certes perdu de l'influence - bon, nous aussi - mais qui n'en est pas tout à fait démuni, quand même. Un petit peu les Allemands aussi hein, Berlin n'interviendra jamais dans le Golfe c'est certain, mais c'est quand même la première puissance de l'UE, avec influence directrice sur le bousin, et l'UE a tout de même une influence indirecte ne serait-ce qu'économique, ou par ses liens avec les Etats-Unis. J'ai l'impression que Doha fait feu de tout bois pour multiplier le nombre de ses amis... "Tant que tu seras heureux, tu compteras des amis nombreux" Partager quelque peu le festin des réserves de son sous-sol pour multiplier ses obligés n'est que de bonne politique pour une station-service un Etat petit, faible et riche en ressources. Et si tels amis sont assez faibles, par exemple Grande-Bretagne et Allemagne, eh bien on leur donnera une victuaille de taille moyenne, par exemple la commande de 24 chasseurs, non pas 72 comme pour la Superpuissance. Je prends la première (part), parce que je m'appelle lion.
  4. "Main Morte" est un système russe dont le nom réel est Perimetr. C'est un système de riposte semi-automatique. Selon d'assez nombreuses sources, il est toujours en fonctionnement aujourd'hui. Un petit article en français Et en anglais, un peu plus de sources. - La Vérité (qui en russe se dit Pravda ) - Wired propose quelques détails supplémentaires sur le fonctionnement du système Sinon, dans un registre un tantinet plus coloré, nous avons le distingué Ramzan Kadyrov qui en plus d'être un copain de Gérard est aussi à ses heures perdues dictateur président de la satrapie région de Tchétchénie. Selon le pote Ramzan : (attention, ce type est aussi un persécuteur d'homosexuels qui les fait arrêter et torturer, hein... faut pas croire) Le système américain équivalent a été désactivé comme tu le rapportes. Cela dit des équivalents fonctionnels existent, et en France aussi, ce sont les systèmes de dévolution de l'autorité de lancement du président à tel responsable alternatif si le président est "indisponible" (lire : neutralisé), puis à tel autre responsable, etc. Un documentaire se présentant comme bien informé affirmait l'année dernière que l'autorité du président de la République pouvait en dernier lieu retomber sur les épaules d'un "responsable politique en province" pré-désigné. Pas si différent dans le principe de la Main Morte : quand l'autorité normale a disparu, et encore la ou les autorité(s) de remplacement, on passe le bouton rouge à un lampiste responsable de moyen-bas niveau. Un ennemi qui penserait réussir une attaque nucléaire surprise sur le pays devrait se demander quelle serait la décision de cette personne quasi-ordinaire dans un pays en feu où une grande partie de la population a été tuée, à la question... "Vous voulez riposter" ? La réponse ne fait guère de doute, il me semble.
  5. Hmmm... je me demande si cet achat ne serait pas davantage motivé par des considérations politiques que par des besoins opérationnels ? C'est bon ? J'ai le job ?
  6. Je présente à l'excellente compagnie le sieur Schwartz, Tony. Allez, juste une minute...
  7. Sale moment c'est clair. Cela dit, la Chine ne représente plus sauf erreur qu'environ un quart du marché mondial pour le bitcoin et autres cryptomonnaies, alors qu'elle a été majoritaire à un certain moment. De plus, si l'on en croit les rumeurs (?) Pékin viserait certes à fermer les plate-formes d'échange, mais pas à interdire les cryptos. Dans un contexte où le bitcoin par exemple avait augmenté d'un petit 80% en un mois, alimenté bien sûr aussi par de l'argent spéculatif, il n'est pas étonnant qu'une nouvelle de ce genre envoie la valeur très bas - un certain nombre de Chinois doivent se dégager en urgence vers les monnaies fiduciaires, tandis qu'une bonne partie de ceux qui n'en avaient acheté que dans les dernières semaines fuient épouvantés. Il reste que "très bas" aujourd'hui, c'est 2 500 € l'unité, valeur touchée aujourd'hui. Il y a six mois, 1 200 € c'était une valeur élevée. Il y a un an, 700 € c'était gros. Dans les deux dernières années, la valeur moyenne du bitcoin a pris un facteur 10 environ. Un gouvernement important qui prend des mesures restrictives anti-bitcoin, c'est suffisant pour avoir un gros impact de court voire moyen terme, mais il n'y a aucune raison que cela condamne le modèle des cryptomonnaies. Il semble donc raisonnable d'anticiper à 6 mois / 1 an une reprise du mouvement d'augmentation de la valeur, qui n'est que la simple transcription de sa popularité toujours en augmentation, laquelle découle de l'intérêt et de la solidité du modèle de base.
  8. J'ai beaucoup de mal à imaginer qu'un conflit localisé sur une frontière - une sorte d' "incident de frontière" géant en quelque sorte - puisse dégénérer avec emploi du nucléaire. Et je ne connais pas de raison de penser que Inde ou Pakistan aient été à deux doigts de passer au nucléaire en 1999 pour Kargil. Même en prenant le point de vue de la partie qui serait humiliée - c'est-à-dire probablement l'Inde. La Chine a été reconduite un tantinet brutalement à la frontière par les Vietnamiens en 1979 après son attaque contre Hanoï, et elle a absorbé la chose sans perdre son sang-froid. De même pour les "incidents de frontière" URSS-Chine en 1969. L'Inde a d'ailleurs adopté la doctrine de non-recours en premier à l'arme atomique. Y aura-t-il à court / moyen terme une attaque chinoise destinée à "donner une leçon" aux Indiens afin qu'ils "apprennent leur place" dans la hiérarchie des puissances... aucune idée, mais j'en doute car ce serait très contre-productif du point de vue de Pékin : 1. Pour ce qui est de sécuriser leurs arrières sachant que le principal enjeu est pour eux leur façade maritime (activités et flux économiques, présence de la superpuissance américaine et de ses alliés) ... l'effet serait inverse. L'Inde augmenterait dépenses militaires et déploiements, la Chine devrait donc consacrer des ressources pour maintenir équilibre voire supériorité locale 2. L'ascension rapide de la puissance chinoise sur tous les plans, y compris le militaire, provoque même sans action spécifique de Pékin des rapprochements entre tous ses voisins, inquiets des conséquences et risques pour l'avenir. Cela se voit dans le cas du Japon, de la Corée du sud, des riverains de la mer de Chine du sud, y compris le Vietnam se rapprochant des Etats-Unis, de l'Inde naturellement. La seule exception importante est la Russie... et encore, c'est avant tout à cause de la politique américaine et européenne contre Moscou, jusqu'en 2013 les relations étaient beaucoup plus froides, et même maintenant les Russes n'oublient pas de positionner quelques Iskander près de leur frontière avec la Chine... sait-on jamais ? Les positions et actions de Pékin sur les îles Senkaku / Diaoyu, sur les îles de la mer de Chine du sud renforcent encore cette tendance... alors même que la Chine n'a (encore ?) mené aucune "guerre préventive", n'a pas déclenché de conflit même local pour "donner une leçon" à tel ou tel voisin afin de lui rappeler son "rang". Alors, qu'est-ce que ce sera si Pékin s'y met ! Une attaque même localisée contre l'Inde, pourvu qu'elle se termine en humiliation pour New Delhi, est à peu près la pire chose que Pékin puisse faire pour calmer les appréhensions de ses voisins et surtout pour éviter qu'ils ne se liguent explicitement contre lui. C'est encore le plus beau cadeau que pourrait recevoir l'Oncle Sam dans sa quête pour conserver un rôle structurant en Extrême-Orient et apparaître comme l' "ami indispensable" face à l'inquiétant voisin chinois. Si Pékin peut attaquer jusque pour "donner une leçon" l'un de trois deux voisins les plus puissants avec le Japon et la Russie, quel sera le point de vue des pays d'Asie du sud-est, qui sont loin d'avoir cette puissance ? Il n'est certes pas impossible que Pékin ne prenne une telle direction. Le modèle historique est le IIème Reich, réussissant en peu de temps à démanteler le système de sécurité mis en place par Bismarck et à offrir sur un plateau à la France d'abord l'alliance russe, puis l'entente cordiale avec Londres. Si une politique aussi stupide - et on en trouverait d'autres exemples à des époques différentes - a pu être appliquée pour de bon dans le passé, c'est peut-être possible encore aujourd'hui. "Démographie catastrophique"... non pas vraiment - La Chine enregistre un nombre record de naissances depuis 2000 Qu'il s'agisse du chiffre le plus récent à 18 millions ou même de 16,5 millions de naissances, multiplier par 80 donne une estimation grossière à 1,3 - 1,4 milliard de personnes, si la génération des enfants chinois pratiquait une fois adultes le simple remplacement des générations. La population chinoise est aujourd'hui de 1,38 milliard, il n'y a guère de différence... Quant à l'équilibre économique d'une nation, il ne dépend pas que du nombre, mais encore de la capacité individuelle de ses travailleurs. Or, la Chine, ou du moins ses provinces côtières, tout comme l'ensemble des nations d'Extrême-Orient enregistre des performances impressionnantes parmi ses élèves et étudiants. Surtout en sciences et techniques. Ce sont les nations dont l'éducation s'est progressivement dégradée dans les dernières décennies - mouvement qui d'ailleurs aux dernières nouvelles continue - qui ont du souci à se faire. Au hasard, y en a une comme ça qui se trouve entre la Belgique et l'Espagne ... (y en a une autre qui est voisine du Mexique et du Canada certes, mais ça nous concerne moins)
  9. Juste, je n'avais pas fait le rapprochement. Bon cela dit, le bitcoin ayant dans les six derniers mois bondi de 1 000 euros à 4 000 euros l'unité, s'il "se contente" d'en revenir à 2 500 euros comme juste maintenant, les bitcoineurs vont juste perdre une partie de leurs profits voilà tout. Sauf naturellement ceux qui n'avaient pris le train en marche que dans les dernières semaines, attirés par l'argent facile et la conviction bien ancrée dans l'histoire que les arbres montent toujours jusqu'au ciel ... Kim III ne peut pas être de ceux-là, si ?
  10. Je suis tout à fait d'accord. Je n'ai peut-être pas été très clair avec mon ironie, mais je voulais abonder dans ton sens : à partir du moment où on a vérifié l'altitude du missile au moment où il passait au-dessus du Japon, on comprend que la question de l'intercepter ou non ne se posait pas.
  11. Si la Corée du Nord avait fait un essai nucléaire spatial au-dessus du Japon, que les effets de l'IEM soient plus ou moins petits ou énormes, il s'agirait à l'évidence d'une attaque et d'un acte de guerre. Ce n'est pas ce qui s'est passé. Quelle question ! Evidemment qu'il faut descendre la station ! Non mais tu les as vu les Impériaux ? Tout à fait. J'attends d'ailleurs avec impatience que Pyongyang essaie un Hwasong-12 en direction du Golfe du Bengale - avec un bon 5 000 km de portée en trajectoire optimale ça devrait le faire sans problème. Nan, juste pour équilibrer les provocs, quoi. Qu'il n'y en ait pas que pour les Japonais, sinon les Chinois seront jaloux, à force. Vous dites ? On ne provoque pas la puissance qui vous protège au Conseil de Sécurité et avec qui on réalise 90% de son commerce extérieur ? Hmmm...
  12. Oui, enfin ce tir aussi provocateur soit-il - passant au-dessus du Japon alors que la chose, sans être interdite, "ne se fait pas", on tire plutôt au-dessus de la mer - était assez attendu. Pour ne pas dire sans surprise aucune. D'autant que le missile tiré à regarder ses caractéristiques - portée 3 700 km, apogée 770 km - ressemble à un Hwasong-12, comme lors du dernier tir au-dessus du Japon. Pas de nouveauté évidente cette fois-ci ( ) Il se pourrait même que ce tir n'ait pas d'autre objectif que politique, qu'il ne serve pas à grand-chose en ce qui concerne la mise au point ? Le message politique quant à lui est très clair : "Sanctions de l'ONU ou pas, nous continuerons à améliorer notre dissuasion." Et il y en a en fait un deuxième : "Nous ne ferons même pas semblant de ralentir un peu, quitte à continuer plus discrètement. Non, nous démontrerons à la face du monde que vous êtes impuissant." (Oui, vous, là, avec les petites mains) Quant à abattre ce missile, on l'a déjà discuté, c'est fort probablement impossible s'agissant d'un engin qui passe tellement haut au-dessus du territoire japonais.
  13. Six ? Attend, y en a bien plus pour toi si tu veux
  14. Je ne peux que souhaiter bonne chance aux (néo)libéraux dans un pays comme la France, avec des élections présidentielle et législative tous les cinq ans. Les Français élisent le président et lui donnent l'assemblée nationale qu'ils veulent. Le choix fait cette année peut plaire ou déplaire, il a été quoi qu'il en soit celui des citoyens du pays - non seulement par leur vote, mais encore par leur abstention, vote nul et non-inscription sur les listes qui sont aussi des choix et des actes. Sauf mouvement de masse totalitaire en interne - qui ne s'aperçoit guère à l'horizon - ou conquête par un envahisseur étranger - rendue quelque peu plus délicate par les propriétés des éléments uranium, plutonium sans compter deutérium et tritium - force restera à la Constitution, donc au peuple français maître de ses choix. L'économie repart... ah bon ? Le chômage a augmenté (données INSEE) de 1,287 million depuis cinq ans, de 86 000 dans les six derniers mois et de 47 000 depuis un mois L'amélioration me semble discutable.
  15. Concernant Otto Warmbier, l'agence de voyages avec laquelle il a visité la Corée du Nord est Young Pioneer Tours. Leur promesse : Disons les choses comme elles sont, et avec tout le respect pour la mémoire de la victime : c'est exactement ce qu'a vécu Otto Warmbier. Parmi leurs autres propositions : Erythrée, Somalie, Afghanistan, Kurdistan irakien, Tchétchénie, Tchernobyl, Abkhazie, Ossétie du Sud... Et bientôt... la Turquie peut-être ?
  16. Le caractère totalitaire du régime nord-coréen n'est à ma connaissance contesté par personne. Un témoignage parmi d'autres, d'un haut fonctionnaire nord-coréen qui s'est échappé. La Commission de l'ONU enquêtant sur les droits de l'homme en Corée du Nord a publié un rapport complet en 2014. Quelques extraits : La Corée du Nord est encore le pays au monde où les chrétiens sont le plus persécutés. L'Afghanistan des Talibans ou l'Arabie saoudite sont derrière. Même la persécution extrême imposée par l'Etat islamique semble moins dure par comparaison. La comparaison - à échelle certes plus petite, en rapport avec la population du pays - avec des régimes comme l'Union soviétique de Staline ou la Chine populaire de Mao Tsé-Toung est pleinement justifiée. La limite de la comparaison est évidemment le système dynastique nord-coréen. A la fois Union soviétique et Chine ont connu un certain degré, voire un degré certain de libéralisation à la mort du dictateur. L'URSS dans les années 1956-1985 - avant même Gorbatchev - et la Chine depuis 1976 sont certes des régimes oppressifs, mais pas des régimes totalitaires. En revanche, le régime totalitaire nord-coréen a déjà survécu à deux passages de témoin d'un guide totalitaire à son fils, en 1994 et en 2011. Ce régime pourrait donc être plus durable.
  17. La source d'origine est là. Tu es étais resté à 120 kt ? Ça, c'est parce que tu n'as pas lu tous les messages de ce fil, en l'occurrence pas celui-là par ton serviteur samedi dernier. Tiens, c'est pour toi :
  18. Je ne poserais certainement pas la question comme ça. En revanche, non pas certes demain matin dès l'aube, mais d'un autre côté peut-être plus tôt qu'on ne le penserait, la question de l'habitabilité des Antilles pourrait (noter le conditionnel tout de même) se poser. Je parle bien sûr de l'habitabilité "confortable", sachant que l'on ne continue à vivre quelque part que si l'on y trouve un intérêt quelconque. L'isolement des Antilles, et la cherté de la vie qui en découle, est aujourd'hui largement compensée par leur agrément "un petit coin de Paradis". Si le Paradis est trop souvent frappé par des épisodes catastrophiques et traumatisants, il y a fort à parier qu'il deviendra difficile de s'y détendre vraiment, et notamment pénible d'y habiter en permanence. Pour l'habitabilité au sens "dur" du terme, c'est-à-dire l'impossibilité physiologique de la survie dans certaines zones tropicales, ce serait sans doute plus tard, même si la question pourra effectivement se poser en continuant sur la voie actuelle (accords de Paris inclus).
  19. Pas d'accord sur l'intérêt de regarder les émetteurs pour décider si une critique est valide et constructive ou pas. Pour le reste, 100% juste oui. Qu'est-ce qui aurait exactement pu être fait face à ce genre de catastrophe, voilà qui est pour le moins nébuleux. - Il faut peut-être rappeler à certains qui causent fort - et n'importe comment - dans le micro qu'en période d'ouragan, les navires comme les avions ont comme qui dirait un peu de mal à se déplacer. Le mot "suicidaire" pourrait être prononcé. - Leur rappeler encore qu'une fois l'ouragan passé, l'état de l'aéroport interdisait aux avions de ligne classiques de s'y poser... d'ailleurs cela reste vrai à ce jour. Et que les avions militaires sont premièrement en nombre limité, deuxièmement pour certains à l'autre bout du monde ou bien tout simplement en maintenance, troisièmement... pour le reste sont à l'oeuvre, voir le post de Philippe plus haut. - Et encore leur rappeler que les navires certes peuvent maintenant atteindre Saint Martin oui... mais que les navires ça se déplace plus lentement que les avions. Il n'y a rien de spécialement étonnant à ce que le premier navire de secours soit encore en route. Tout ça c'est du gros yaka-faukon, sans oublier pas mal de je-veux-un-coupable-tiens-au-hasard-le-gouvernement. Ben non. Dans le monde tel que nous y vivons, compte tenu de notre choix collectif de développer notre économie comme nous le faisons, ce genre de choses arrive nécessairement. Ça arrivera d'ailleurs de plus en plus souvent, et de plus en plus fort. Choisir un bouc émissaire n'y changera rien du tout.
  20. Attention, ça va faire très mal. C'est du moins ce qu'a communiqué l'ambassadeur nord-coréen à la Conférence sur le désarmement à Genève. Voilà qui met la barre un peu haut tout de même... Bien sûr, il n'est pas indispensable de prendre au pied de la lettre toutes les déclarations de la "diplomatie" nord-coréenne. Cependant : De fait, les sanctions sont semblent à la fois largement insuffisantes pour mettre Pyongyang à genoux - Pékin et Moscou y ont évidemment veillé - et suffisantes pour vraiment l'incommoder. Elles pourraient donc être particulièrement bien calibrées pour motiver le régime à poursuivre les essais balistiques ou nucléaires. Pas nécessairement juste maintenant cependant.
  21. Et ridicule est un mot faible, encore ... La participation la plus basse dont je me souvienne à des élections en France, c'était le référendum sur l'autodétermination en Nouvelle-Calédonie en 1987... avec quand même 37% de votants. Bon cela dit, une telle participation n'invalide en rien l'élection. Tout ce que cela signifie, c'est que les 85% ont donné mandat aux 15% pour les représenter.
  22. Tout à fait d'accord. Parlant de "choix", je pensais plutôt au fait d'aller vers davantage de libre-échange - accords GATT successifs, accession de la Chine à l'OMC - en acceptant à la fois les avantages et les inconvénients. Il s'agit bien d'un choix politique, même si naturellement il a arrangé beaucoup de monde en interne, et plutôt ceux qui sont près des leviers de pouvoir que ceux qui en sont éloignés - les classes sociales supérieures, moins les classes populaires.
  23. D'accord globalement avec ce qui a déjà été dit : les armes nucléaires sont un frein très sérieux à toute nouvelle guerre mondiale. Avec des réserves cependant : - Aucun "remplacement" de première puissance mondiale n'a encore eu lieu depuis l'invention des armes nucléaires. Si la Chine éclipse effectivement les Etats-Unis comme première puissance dans les 10 à 20 ans à venir, ce sera une première en "ambiance nucléaire". L'effet de la dissuasion nucléaire dans ce genre de contexte pourrait théoriquement être remis en question - Certes, il est difficile d'imaginer que quelqu'un tente d'envahir et de contrôler complètement un pays disposant d'une dissuasion nucléaire crédible. Mais cela n'empêche théoriquement pas des guerres même très destructrices dont l'objectif serait plus limité, y compris des guerres directes plutôt que par procuration. Une comparaison historique imparfaite : l'invasion de la France par l'Allemagne en 1940 non, mais la guerre Allemagne - Russie de 1914-1918 pourquoi pas ? Concernant la "règle historique" citée, elle me semble grandement sujette à caution. La Grande-Bretagne a mené deux guerres contre l'Allemagne oui... mais c'était la puissance "montante" qui les avait déclarées, pas la puissance établie en cours d'affaiblissement relatif. Et bien sûr le résultat final de ces guerres n'a été ni l'Allemagne remplaçant l'Angleterre, ni l'Angleterre conservant son rang... mais un troisième larron prenant la suite, celui qu'un mélange d'avantage géographique et de politique habile avait à chaque fois maintenu loin du combat jusqu'au moment où il pouvait y rentrer à bon compte. L'Histoire n'est pas écrite d'avance. Deux superpuissances mondiales, et la nouvelle éclipsant progressivement l'ancienne, c'est un scénario oui, je veux bien même admettre que c'est celui qui semble le plus probable. Mais cela reste seulement un scénario. Qui se rappelle du Japon censé supplanter les Etats-Unis vers l'an 2000, ou de l'Union soviétique censée remporter la guerre froide, gardera une certaine prudence. Une blague des années 1960 : Dieu offre à quatre dirigeants mondiaux de réaliser un de leurs souhaits. Nixon : Eternel, anéantissez je vous en prie ces monstres communistes russes et chinois Brejnev : Camarade Dieu, débarrassez-nous s'il vous plait la Terre des capitalistes exploiteurs américains et des déviationnistes chinois Mao : Grand Timonier du Ciel, nettoyez la Terre des vipères capitalistes américaines et contre-révolutionnaires russes De Gaulle : Seigneur, je n'ai rien à vous demander... sinon de bien vouloir réaliser les souhaits de tous ces Messieurs
  24. Le deuxième facteur me semble prépondérant, et encore le développement plus grand en Europe des transports publics notamment le train - qui est évidemment lié. Tenir compte aussi de la géographie différente. La partie la plus développée de l'Europe c'est moins de 3 millions de km², les Etats-Unis continentaux 9 millions. L'impact sur les transports est important. Oui, et depuis 10 ans ça décroit en Europe tandis que ça stagne aux Etats-Unis. Je suis tenté de penser aux conséquences de l'efficacité énergétique ET de la délocalisation de beaucoup d'activités industrielles - une partie des émissions de la Chine sert à fabriquer les produits industriels qu'Américains et Européens ont choisi (*) de ne plus produire. La désindustrialisation des Etats-Unis est plus profonde, mais d'un autre côté la recherche d'efficacité énergétique y est moindre (attention, litote !) et la croissance y est plus grande - l'ordre austéritaire européen n'y a pas cours. (*) Terme polémique je sais, mais enfin on est responsable des conséquences des politiques économiques qu'on met en place
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