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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Pas mal. A noter que la partie en gras... n'est au programme d'aucun parti dit "de gouvernement" en Europe. Et surtout pas de celui de Monsieur "Mon véritable adversaire, c'est la finance".
  2. Oui, ou pour dire les choses autrement on peut se référer à Henry Kissinger qui rappelait Even a paranoid can have enemies. Même un paranoïaque peut avoir des ennemis.
  3. S'il faut faire un aveu, parmi mes manies se trouve celle de commencer plusieurs bouquins en même temps, sans nécessairement en terminer aucun tous les terminer. Bref, j'ai effectivement "Achever Clausewitz" de René Girard, je l'ai lu il y a quelques années mais ne l'ai jamais... eh bien, achevé, précisément La pensée de René Girard est à mon sens à la fois très éclairante, et aussi assez fascinante en ce qu'elle est à la fois une théorie anthropologique et sociale rationnelle et puissante et une ouverture très claire vers le message évangélique. Nul n'est forcé naturellement d'en tirer les mêmes conclusions que Girard lui-même - initialement athée, il s'est converti suite aux découvertes qu'il estimait avoir faites - mais il reste que son oeuvre à la fois est entièrement rationnelle dans ses arguments et dans le cheminement qui a mené Girard à la construire, à la fois par la vision qu'elle dégage peut être comparée à un doigt pointé vers la Croix : "là est la clé". Concernant "Achever Clausewitz", deux entretiens avec l'auteur : - Dans Le Figaro, dont voici quelques extraits - Dans Réforme, magazine protestant, magazine intellectuel aussi, Girard peut se permettre de dire les choses à la fois plus clairement et plus profondément. Et au-delà de la guerre, il élargit son propos à la crise écologique, elle-même interprétée comme résultat de la violence intrinsèque à l'homme. Un court extrait
  4. Merci de bien vouloir ne pas me lire de travers. Je n'ai jamais écrit ni pensé que le signe d'une guerre sérieuse est les pertes dans son camp. Ni que je souhaiterais une odeur de "testostérone" pour "revigorer la virilité" que je lierais aux "morts et aux veuves". Ces fantasmes ne viennent pas de moi. Est-ce que ce sont les tiens ? Si oui, merci de ne pas les projeter sur autrui. En ce qui concerne l'action militaire de la France en Irak et en Syrie, je maintiens : nous n'avons pas de stratégie pour blesser vraiment l'Etat islamique ni pour l'éradiquer, nous n'avons qu'une part minoritaire dans une stratégie américaine ne se donnant pas elle-même les moyens de vaincre l'E.I. ni à moyen terme ni même à long terme. Cette stratégie est décrite ouvertement par le gouvernement américain, sauf pour la partie où ils prétendent que des "forces arabes sunnites" pourront reprendre le terrain sur Daech, ce qui n'est pas franc du collier étant donné que de telles forces n'existent pas mais n'est qu'un cache-sexe assez transparent sur la réalité d'une stratégie d'endiguement choisie de manière réfléchie et presque entièrement assumée. La stratégie des Etats-Unis, il ne me revient pas de l'approuver ni de la critiquer. En revanche, le gouvernement français maintient l'illusion qu'il mènerait une guerre visant - avec évidemment des partenaires - à "détruire" Daech en Irak-Syrie. Ce qui n'est tout simplement pas vrai et c'est ça que je réprouve. De mon point de vue, la politique d'un gouvernement doit être ouverte et franche vis-à-vis de ses concitoyens. Et en l'espèce, à mon sens il ne faut pas faire de guerre offensive contre Daech. Mais pour cela bien sûr il faudrait ouvertement l'expliquer et le défendre devant la population, et aussi bien sûr prendre les mesures adéquates pour lutter contre la propagande de la secte et bloquer ou rééduquer ceux d'entre nous qu'elle a endoctriné. Sans développer trop longuement : L'option "Pour" une guerre offensive contre l'E.I. Le fait que l'Etat islamique développe avec un succès certain ses activités et son recrutement à la fois en France même - plusieurs centaines d'entre nous ont été « retournés » par la secte - et chez nos alliés proches en Afrique rend indubitable le fait qu'ils nous font la guerre, et désirable de les détruire, donc de faire disparaître leur sanctuaire syro-irakien ainsi que leur établissement libyen. Ce qui suppose effectivement une "vraie" guerre offensive, donc un niveau certain de mobilisation économique et humaine au service d'une stratégie claire mettant en oeuvre une méthode réaliste pour parvenir à la destruction de l'entité Etat islamique. Et même si la France ne ferait certes pas tout, il faut dans ce cas être prêt à un effort prolongé, et déterminé à atteindre l'objectif malgré les pertes. L'option "Contre" la version offensive de la guerre Mais d'un autre côté le fait que la France comme les autres Etats occidentaux ne soit pas a priori la bienvenue en zone arabo-musulmane donc risque par sa seule présence d’augmenter l’effet de la propagande de l’E.I., le fait que cette entité se nourrisse du désordre et de l’effondrement des Etats –ce qu’affirme tout à fait consciemment « La gestion de la barbarie » le livre-référence des djihadistes – désordre auquel la plupart des interventions occidentales, Serval seul excepté, n’ont fait que rajouter, le fait que la guerre confessionnelle généralisée entre chiites et sunnites extrémistes déjà bien engagée ne peut en aucun cas être résolue de l’extérieur et qu’intervenir contre Daesh c’est s’engager dans cette guerre qui pourrait bien durer encore des décennies… ne militent pas c’est le moins qu’on puisse dire en faveur du choix d’une stratégie de guerre offensive contre l’Etat islamique. Si la guerre offensive est refusée, alors la protection de la France contre Daesh, qui restera son ennemi quoi qu’il en soit, ne serait alors assurée que par des mesures défensives – répression de la propagande de la secte avec interdiction de l’idélogie salafiste comme la Tunisie par exemple l’a déjà fait, contrôle aux frontières réprimant le trafic d’armes puisque celui aux frontières de Schengen n’est pas efficace, interdiction à tout Français de combattre sous quelque forme que ce soit sauf pour la seule France permettant d’emprisonner a priori les revenus de Syrie, éventuellement pour contre-endoctrinement républicain pour ce qui est des « récupérables » A noter que dans l’une comme l’autre option, l’opération Sentinelle serait démantelée. Il est assez évident qu’une protection si partielle et si aisément contournable n’est qu’illusion, et illusion coûteuse. A noter aussi qu’y compris dans l’option défensive l’opération Barkhane ou la réédition éventuelle d’une opération Serval aurait tout son sens : c’est qu’il s’agit alors de porter assistance à des pays tenant debout sur leurs jambes – Mali, Niger etc. – mais menacés d’une intervention djihadiste extérieure ce qui est bien différent d’aller en pleine zone de désordre anarchique – le milieu naturel des djihadistes – comme les régions d’Irak à majorité sunnite, la Syrie ou la Libye et de prétendre y favoriser l’ordre à la pointe du fusil.
  5. Alexis

    Petite présentation rapide

    Bienvenue à vous aussi, bande de petits plaisantins ! Raaaah.... 10 ans et 3353 messages plus tard. Bon, une question importante, sachant que dans toute légion romaine c'était les p'tits jeunes qui combattaient devant (Hastati) tandis que les Princeps plus expérimentés formaient la seconde ligne, et qu'en dernière ligne avec le popcorn se trouvaient les vétérans les plus expérimentés et mieux armés (Triarii) que l'on n'appelait à intervenir qu'en cas de situation vraiment difficile... A dix ans de forum, on a gagné sa place parmi les Triarii ?
  6. Les opinions de Kalligator sont assez claires à la lecture de son résumé en effet. Mais cela n'empêche pas que le questionnement sur l'avenir des relations entre Bloc occidental-américain et Russie soit justifié. Ce fil est utile, et un résumé présentant l'un des points de vue possibles est un point de départ qui en vaut un autre. Sur le fond, Non il n'y aura pas de guerre à grande échelle entre le Bloc et la Russie. D'une part les populations d'Europe de l'ouest et des Etats-Unis n'y sont absolument pas prêtes, d'autre part les armes nucléaires existent. La Russie ce n'est ni la Serbie ni l'Irak, décider les habitants du Bloc à lui faire la guerre nécessiterait de les motiver assez sérieusement, et quoi qu'on pense de la manière dont les principaux médias européens et américains remplissent leur mission d'information, même la plus habile des propagandes ne peut pas tout. Je rappelle en passant le titre en Une du Figaro après que la Turquie a abattu un avion russe à la frontière turco-syrienne "Syrie : la Turquie sabote la coalition contre Daech"... soit la propagande n'est vraiment pas habile, soit les choses sont plus complexes et les principaux médias du Bloc ne contiennent pas que de la propagande. Maintenant, oui il y a radicalisation de positions anti-russes devenues réflexe. La prolongation des sanctions économiques contre la Russie a été décidée par l'UE sans même de débat, aucun des 28 gouvernements concernés n'ayant jugé utile d'en reparler, la chose allant tellement de soi. Même le contexte de convergence des intérêts pour ce qui est de l'ennemi commun Daech n'a pu rien y changer, et Hollande a donné à Obama toutes les garanties que celui-ci attendait à ce sujet. Et ces sanctions économiques ne sont qu'un exemple, certes le plus permanent, quand des responsables américains désignent à l'occasion la Russie comme "adversaire principal". Et 2014 est effectivement une année charnière. Et il n'est pas certain que nous ayons encore atteint le plus fort de ce mouvement, soutenir l'attaque turque quoi qu'il en soit indéfendable contre le Soukhoi 24 russe est un signe inquiétant d'une possible poursuite de la radicalisation. Je ne crois pas à l'existence d'une grande stratégie de manipulation de l'opinion du Bloc contre la Russie. Pour une telle stratégie, il faudrait une autorité centrale, et des moyens appropriés, qui n'existent très probablement pas. Les manipulateurs existent bien entendu - on les appelle parfois des stratèges en communication, des experts en stratégie d'influence etc. - mais ils ne peuvent qu'essayer d'orienter des tendances préexistantes dans le sens des intérêts de leurs commanditaires, pas créer ces tendances ex nihilo. Ce qui pose la question de l'origine de ces tendances. Difficile d'aller au-delà d'hypothèses très générales et de spéculations. Je propose les miennes : - Une organisation politique, encore plus une organisation politico-militaire comme le Bloc, a besoin d'un ennemi, car l'ennemi est la seule justification possible de son existence, et le seul moyen de maintenir sa cohésion quand le choc des intérêts économiques divergents irait plutôt dans le seul d'une dissociation voire d'un éclatement du bloc. Le diplomate soviétique Arbatov disait aux dirigeants américains à la fin des années 80 "Nous allons vous faire une chose terrible : nous allons vous priver d'ennemi". Et c'est ce qui arriva. Le Bloc a bien du faire avec, et s'est rabattu sur plus petit gibier, et ennemi moins convaincant : l'infamie serbe en Bosnie et au Kosovo, le djihadisme armé en Afghanistan - auquel se serait rajouté l'Irak si certains dirigeants français n'en avaient décidé autrement. De ce point de vue, la Russie sortie de ses désordres des années 90 est bien pratique : assez puissante pour être un épouvantail plus crédible que quelques malfaisants régionaux ou quelques terroristes, pas si puissante qu'elle puisse être dangereuse au degré où l'était l'Union soviétique. Ce qui peut aider à comprendre d'une part que psychologiquement le terrain soit relativement favorable - toute communauté relativement disparate a besoin d'un ennemi, ça n'a aucun besoin d'être conscient - d'autre part qu'il puisse apparaître intéressant de le développer pour des personnes en mesure d'y aider consciemment. Cela a déjà été dit tout à fait explicitement par exemple par Brzezinski il y a presque vingt ans, et d'autres ont moins parlé mais davantage agi. - Le besoin d'un adversaire peut être rapproché du mécanisme bien connu du bouc émissaire. Originellement c'était un animal que l'on chargeait de tous les péchés de la communauté, suite à quoi on l'envoyait mourir dans le désert et la communauté était purifiée. Le bouc émissaire doit être proche de la communauté, s'il était trop différent il ne pourrait pas porter ses péchés. D'un autre côté il doit être suffisamment distinct pour qu'on puisse l'expulser sans risque. Il doit donc nous ressembler, mais pas trop, et la frontière entre lui et nous doit en tout cas être claire. Naturellement, pour que le mécanisme fonctionne bien, il est nécessaire de ne pas comprendre ce que l'on fait. Prenant un exemple particulièrement dramatique, si les chrétiens du Moyen-Age qui s'adonnaient à un pogrom s'étaient dit "nous allons imaginer que les juifs ont commis les pires crimes, ainsi une fois que nous les aurons massacré ou expulsé nous aurons l'impression d'être purifiés de notre propre part mauvaise"... eh bien ça n'aurait pas marché évidemment, les gens auraient eu l'impression - justifiée - d'être des criminels plutôt que l'impression d'être purifiés. Bien sûr, aujourd'hui l'antique bouc émissaire juif ne peut plus être pris pour cible : la Révolution française est passée par là, et le souvenir de la Shoah est encore plus prégnant. Pour des raisons analogues, s'en prendre aux Noirs, ou à qui que ce soit d'autre pour raison de couleur de peau est tout aussi impensable. Les musulmans ? Eh bien... c'est déjà plus envisageable. Mais d'une part ce n'est pas assez puissant, d'autre part ce n'est pas suffisamment distinct de la communauté pour être sans danger : une partie d'entre nous sont des musulmans, et le mécanisme du bouc émissaire n'est pas fait pour déchirer les communautés, il est fait pour les ressouder. Une interprétation de l'origine des plaisanteries sur les blondes, est que lorsqu'il est devenu impossible de faire des plaisanteries hostiles et méchantes contre Noirs ou juifs, il a bien fallu trouver une cible de substitution. La Russie est-elle "la blonde" du Bloc occidental ? Je trouve assez remarquable que Poutine soit vu comme un "homme fort", un "dirigeant autoritaire", bref ce que nous sommes censés ne pas vouloir ne voulons en aucun cas. Que les soldats russes soient censés être très bourrin et prêts à utiliser la violence sans aucun remords ni aucune limite, ce que nous rêverions bien de faire de temps en temps bien sûr nous refusons avec la dernière énergie. Bref, et ici je ne parle pas de la réalité de la Russie mais de l'image que nous aimons souvent en avoir, la Russie est-ce que ce n'est pas en bonne partie une projection de ce que nous aimerions parfois bien faire ou être... mais que nous savons bien devoir éviter ? En somme, la projection de nos péchés, de notre part mauvaise. Naturellement, connaître mieux la Russie et les Russes, ce serait s'apercevoir qu'ils sont souvent différents de cette image, qu'à d'autres moments ils nous renverront même le miroir et nous affirmeront que nous ne sommes pas si clairs nous non plus... mais encore une fois, pour que le mécanisme du bouc émissaire fonctionne, il est justement nécessaire de n'être au courant de rien. Et j'arrête là parce que ce post est déjà du genre fleuve, mais il y aurait beaucoup à dire aussi des usages russes de l'opposition au Bloc occidental... j'ai failli écrire au Démon américain et à ses gitons européens. Bref de toutes les déformations bien commodes de l'image des Etats-Unis et de l'Europe dans la propagande surtout télévisuelle russe. Car s'il est vrai que l'on peut tomber haineux comme l'on tombe amoureux, s'il est vrai que le Bloc a eu le coup de foudre pour "la blonde" de l'Est, celle-ci a appris assez rapidement à le lui rendre. Dès 2013 au plus tard, et avec intensification impressionnante à partir de 2014.
  7. Une "guerre de corsaires" contre Daesh ? Le colonel Goya propose pour la France une méthode pour faire pour de bon la guerre à Daesh, en lui portant les coups les plus sérieux dans son sanctuaire syro-irakien, tout en restant à l'intérieur des moyens réels - limités - de l'armée française actuelle, c'est-à-dire d'une épée d'un acier bien trempé, mais bien courte. Je recommande la lecture de l'article, clair et concis, mais en gros le moyen serait la création de trois à quatre GTIA, renforcés de plusieurs bataillons franco-arabes ou franco-kurdes formés et équipés par Paris, menant des raids blindés ou aéromobiles à partir de bases permanentes en Irak ou de bases temporaires créées en zone désertique au plus près de l'ennemi pour de courtes durées. L'ensemble ayant vocation non de tenir le terrain, mais de faire en permanence "mal" à l'ennemi, et dans la longue durée : Le résultat étant de renverser la situation actuelle en portant à Daesh des coups plus sévères que ceux qu'il nous a portés et en sortant de l'impasse de la stratégie actuelle consistant à renforcer légèrement une participation minoritaire à l'effort américain de soutien au sol des ennemis de l'Etat islamique : Le prix sur plusieurs années est estimé par le colonel Goya à "plusieurs milliards d’euros et surtout plusieurs dizaines voire centaines de soldats français tués ainsi que des milliers de blessés" Que cette stratégie soit choisie, ou une autre, je rejoins en tout cas Goya sur l'idée qu'il faut maintenant soit faire vraiment la guerre à Daesh, soit non, mais en tout cas arrêter de faire semblant.
  8. Opinion intéressante sur Donald Trump de Conrad Black, ancien directeur de journaux, lui-même personnage scandaleux car condamné pour malversation aux dépens des actionnaires. In defence of Donald Trump (je n'ai pas le temps de traduire des extraits, mais la traduction automatique fonctionne assez bien sur ce texte) Le principal intérêt est que Black, qui précise d'une part être un ami de Trump, d'autre part ne pas être partisan de sa candidature, remet quelques pendules à l'heure au sujet de ce que Trump propose vraiment, et remarque avec justesse que les opposants de Trump ont réagi à sa candidature avec des commentaires incomparablement plus extrémistes voire délirants que tout ce que Trump a bien pu proposer.
  9. Il est assez naturel que Poutine dise un peu de bien de Trump : d'une part il est possible qu'il soit le prochain président des Etats-Unis, d'autre part Trump s'est prononcé en faveur de meilleures relations avec la Russie. Cela dit, comme d'une part une présidence Trump n'est qu'un scénario parmi plusieurs, d'autre part la Russie compte à peu près 10% de musulmans, Poutine a pris quelques distances avec certaines parties du discours de Trump.
  10. François Asselineau avait bien publié cette nouvelle en temps et en heure sur le site de l'UPR le 6 juillet 2012. Le site "Miledeux" quant à lui s'est contenté de pomper l'article d'Asselineau avec un temps de retard de, oh, à peine plus de trois ans. Je ne comparerai pas cette réactivité avec celle de Rantanplan, ce serait faire injure à cette brave bête !
  11. Ce que je trouve significatif, c'est surtout que cette affirmation "nous pouvons prendre la Russie en 7 jours" n'apparaît que sur ce site AWD. Il serait assez surprenant qu'une déclaration aussi incendiaire n'ait filtré que par là, il y a quand même pas mal de gens qui parlent le turc. J'ajoute qu'en traduisant "Russie occuper" en turc en ligne, puis en cherchant ces mots avec le nom du ministre turc et en se limitant aux 7 derniers jours, je ne suis tombé sur aucun article en turc qui contienne cette affirmation. A mon avis, les journaux turcs auraient réagi si leur ministre avait sorti une telle énormité. De ce point de vue, constater que le site AWD News, qui a l'apparence d'un site de nouvelles, ne contient aucune auto-présentation (leur lien "About AWD News" ne mène nulle part), que le nom du propriétaire cité dans leur fiche who.is est celui d'un Néerlandais inconnu au bataillon, bref qu'ils ne clarifient absolument pas qui ils sont... n'est que la cerise sur le gâteau. Nous avons affaire à une fausse source, qui se présente comme un journal alors qu'elle n'en a ni les moyens ni les sources indépendantes, qui d'un autre côté doit avoir quelques moyens car leur site est assez riche en contenu - il y a des gens qui y travaillent, donc il y a du financement derrière. Si je devais lancer une hypothèse, vu leur ligne éditoriale, je dirais l'Iran. Mais ça pourrait aussi être quelqu'un d'autre.
  12. J'ai moi aussi des doutes sur cette nouvelle. Rien à voir avec aucune limite morale, les Daeshiens n'ont que celle que leur impose leur interprétation djihadiste de la Charia. Mais tout simplement ça ne colle guère même avec l'interprétation la plus sanguinaire imaginable de cette Loi sacrée. Il n'y a pas d'appel à tuer des enfants même dans les plus dures interprétations de la Charia, puisque chaque personne est supposée être un musulman en puissance. Rappelons que les musulmans tout comme les chrétiens et les juifs refusent pour raison morale l'avortement, et de même l'infanticide. Et les Daeshiens sont évidemment des musulmans "très particuliers", mais enfin ce sont des musulmans. Pour moi, c'est comme si on annonçait "Les néo-nazis punissent de mort les insultes à Mahomet". C'est très bizarre, ça ne colle tout simplement pas avec leur idéologie. De même, tuer des enfants handicapés c'est un truc de nazi, pas de djihadiste, ça ne colle pas avec Daesh. Si cette nouvelle était véridique - je n'y crois pas - cela signerait une erreur gravissime des Daeshiens, qui cherchent à se poser en défenseurs de la Charia, même interprétée de manière particulièrement sanguinaire. Ici il ne s'agit pas d'une doctrine spécifique au djihadisme, mais générale à l'ensemble du monde musulman. Mahomet s'est présenté comme celui qui vient rappeler la Loi décidée par Dieu depuis toujours pour tous les hommes, et transmettre la Parole incréée de Dieu, que le Coran est censé être. Selon ses dires, un certain nombre de personnes du passé, notamment Moïse et Jésus, ont effectué le même rappel et étaient des musulmans avant la lettre - cependant, la malignité des hommes, en l'espèce des juifs et des chrétiens, aurait déformé le message initialement exactement conforme à l'islam, d'où le judaïsme et le christianisme tels qu'on les connait historiquement, qui ne seraient que des versions dégradées de la religion musulmane. Je ne parlerai pas de la vraisemblance historique de cette théorie, AD n'est pas le lieu. Disons simplement que parmi les chercheurs et spécialistes du judaïsme ancien et du christianisme des origines, dont tous ne sont pas juif ou chrétien, il y a certes des discussions et des débats autour de plusieurs théories, mais certainement pas de celle-là. Simplement il faut savoir qu'elle est partagée par l'ensemble des musulmans. Donc, il n'y a rien d'extraordinaire d'un point de vue musulman à prétendre que Marie mère de Jésus était musulmane. Quant à forcer les chrétiennes à s'habiller comme des sacs, c'est évidemment contraire à leur liberté, mais exactement dans la même mesure que quand on l'impose à des musulmanes. Ce n'est hélas pas le pire des méfaits de l'Etat islamique...
  13. Concernant toujours la primaire républicaine - faut dire que du côté démocrate, y a pas trop de suspense - il est intéressant de noter que Trump l'emporte sur les autres candidats parmi presque toutes les catégories d'électeurs républicains (lien PDF, voir la page 3) C'est-à-dire, parmi les hommes comme parmi les femmes - malgré plusieurs remarques objectivement sexistes. Mais aussi et surtout, alors que parmi les Républicains de tendance "Tea Party" et "Évangéliques" Cruz fait jeu égal avec Trump, alors qu'il le dépasse même légèrement parmi les "Très Conservateurs", il est complètement enfoncé par Trump parmi les "Assez Conservateurs" et les "Modérés". Autrement dit, Trump parle à toutes les catégories d'électeurs républicains, des plus modérés aux plus religieux, tandis que Cruz fait le plein parmi les religieux mais est totalement rejeté par les modérés, alors que Rubio n'est fort que parmi les "Assez Conservateurs", les autres le plaçant assez bas. Ce point me paraît essentiel. Au vu de cette répartition, je commence en effet à avoir des doutes que Cruz puisse représenter un danger réel pour Trump, comme je l'imaginais. Quel qu'ait été le scandale en réaction à certaines propositions de Trump, il est en fait le candidat le plus acceptable par l'ensemble des composantes de l'électorat républicain et n'est pas vu par les Républicains, notamment les modérés, comme le candidat extrémiste.
  14. Les premiers sondages sur l'investiture républicaine faits après les déclarations de Trump sur l'interdiction de l'immigration musulmane commencent à sortir. La tendance semble déjà claire : les votes pour Trump au minimum ne souffrent pas de cette prise de position, voire en bénéficient. Dans le seul sondage réalisé entièrement après cette déclaration, l'avance de Trump sur le second c'est-à-dire Cruz s'est même grandement accrue. Bon, la prochaine First Lady sera-t-elle un mannequin ayant déjà posé nue pour un magazine ? - on ne clique pas sur ce lien, hein ! je l'ai mis juste pour information, donc n'allez pas voir Melania Knauss bande de fripons ! Ou est-ce le prochain First Mister qui sera un grand amateur de jeunes stagiaires - là je ne mets pas d'image de Bill Clinton... vous connaissez certainement l'histoire.
  15. "Belle progression" ? Hmmm il y a progression peut-être... mais l'objectif visé n'est guère impressionnant. Vu un facteur de charge de 1500 à 2000 heures par an suivant les sites - car le soleil ne brille pas tout le temps - à comparer avec plus de 7 000 heures pour une centrale thermique - qu'elle soit nucléaire ou à gaz - la puissance crête dont on parle est équivalente à peut-être 200 MW de centrale thermique. Ou pour dire les choses autrement : l'ensemble de ces projets une fois réalisés fourniraient pas moins de 0,3% des besoins français en électricité... Le solaire est et reste anecdotique. Ça ne pourra pas changer, tant que le problème de l'intermittence n'aura pas été résolu. Et on ne sait pas faire à l'échelle d'un pays un système de gestion de l'intermittence... sauf à se reposer sur une majorité de centrales thermiques, du type des centrales à charbon que l'on recommence à construire en Allemagne ! Les ENR : beaucoup de bruit pour rien.
  16. Et en français c'est ici ! Sachant que les langues de l'accord COP21 sont celles des Nations-Unies, donc "les textes anglais, arabe, chinois, espagnol, français et russe font également foi" Bon, sinon, je vais le lire plus en détails, mais à première vue y a pas grand chose de solide dans cet accord...
  17. La prudence est évidemment de mise. "Résistance républicaine" est un site suspect en effet, et une vérification est nécessaire. Dans ce cas particulier, en remontant la piste de l'info, on arrive à un extrait de L'aria che tira, une émission de la chaîne de télé italienne La 7, qui est l'héritière de TeleMontecarlo, et l'une des principales chaînes généralistes italiennes. Voici l'extrait, avec sous-titres anglais : Sur les trois musulmans interviewés, deux en effet soutiennent ouvertement les attentats du 13 novembre, le troisième a un discours peu clair et on ne peut pas conclure. La vérification, qui était indispensable vu la source, a dans ce cas particulier un résultat positif. Resterait bien sûr à évaluer les proportions. Deux sur trois interviewés qui approuvent bruyamment l'idée de tuer des Français, ça ne dit pas combien il a fallu interroger pour arriver à ces deux-là. Peut-être y en a t il eu des dizaines, qui sait ? L'émission pourrait être sensationnaliste et "négliger" de le préciser... Tout ce qu'on peut dire, d'un simple point de vue probabiliste, c'est que parmi les musulmans issus de la vague migratoire de cette année, les soutiens aux attentats de Daesh contre la France sont quelque part entre le "assez rare" et le "courant". Ce qui paraît exclu, c'est qu'ils soient "très rares", sinon les journalistes auraient du interroger des milliers de personnes pour en trouver deux.
  18. Oui, ça me fait penser aussi un peu au mode Armée américaine officielle / "sociétés militaires privées" telle Academi (anciennement Blackwater) unités mercenaires mais de sociétés basées aux Etats-Unis. Les pertes américaines en Irak ou en Afghanistan par exemple auraient été plus élevées si on y avait intégré celles des SMP, donc là aussi il y a limitation des pertes affichées aux yeux de la population. Et ces SMP permettent aussi des actions militaires qui peuvent être niées et sont de plus hors de tout contrôle parlementaire. Les Russes ont accusé Academi d'être par exemple intervenue en Ukraine orientale pour aider à la répression des opposants au nouveau pouvoir dans les mois suivant le coup d'Etat de février 14... impossible à vérifier, ça peut être vrai comme ça peut être de la propagande russe, mais si ce n'est pas vérifié dans ce cas ça le sera dans d'autres.
  19. Pour répondre à ma propre question, ce sondage paru aujourd'hui : Donc, sans surprise une majorité d'Américains rejette, en revanche les Républicains sont partagés, et comme indiqué dans mon précédent message presque les deux tiers des Républicains qui envisagent de voter aux primaires de leur parti sont favorables. Trump ayant précisé sa proposition - Américains musulmans non concernés, exceptions pour diplomates par exemple - on peut la requalifier de "inapplicable" (s'il avait voulu y inclure des citoyens américains de religion musulmane) à "centre-européenne". La proposition de Trump serait bienvenue et pas du tout extrémiste - voire peut-être un peu faiblarde après tout il n'exclut pas d'accepter des immigrants musulmans ultérieurement même si on n'est pas obligé de le croire sur ce point - en Europe centrale, par exemple chez Droit et Justice, le parti au pouvoir en Pologne. En revanche, le Donald gagnerait à rendre une visite à Darth Marinador la Bretonne pour prendre une leçon de modération Mais une majorité d'Américains ne sont pas prêts à prendre ce chemin. Et ils ont raison bien entendu. Il est vrai que la majorité des pays du monde, à commencer par l'essentiel de l'Asie et incluant l'Europe centrale, appliquent une telle politique sans le dire. Mais ce n'est pas être majoritaire qui donne raison. Ce n'est pas une question de "correction politique" ni d'indignation vertueuse, c'est une question de simple justice.
  20. Incidemment, je suis tombé sur le récit de l'interview d'un prisonnier de l'E.I. aux mains des Kurdes d'Irak - qui l'avaient condamné à mort - par une chercheuse britannique sur les conflits, publié en octobre. C'est en anglais, c'est long et je n'envisage pas de le traduire vu le temps nécessaire, mais je l'ai trouvé très instructif. La chercheuse applique un protocole de questions conçu déjà pour d'autres conflits, établir un contact et susciter une réaction apparemment sincère d'un homme qui sait qu'il va être exécuté est une gageure : évidemment, comme à son procès, il s'en tient à la version "je n'ai combattu que parce qu'ils me terrorisaient, c'est pas moi c'est pas moi". Et pourtant, au final le prisonnier sortira de son système de défense et donnera plusieurs réponses visiblement spontanées. Et les autres personnes dans la pièce, dont un général américain à la retraite, vétéran de l'occupation de l'Irak, confirmeront que ce prisonnier est représentatif de ce qu'ils peuvent voir par ailleurs, et de leur expérience durant l'occupation. L'homme n'est pas - ou n'était pas, s'il a déjà été exécuté - un enfant de chœur. il a préparé plusieurs véhicules piégés, dont l'un a explosé dans un marché. Mais comprendre qui il est, et percer sous la surface de son identité "E.I." et de son système de défense est vraiment instructif... Ce que j'ai découvert en interviewant des prisonniers de l'E.I. Je ne traduis qu'un extrait, mais il n'est pas le moins intéressant
  21. Oui, exactement. Il serait d'ailleurs grandement temps que l'émotion retombe, de mon point de vue. Peut-être oui. Le cas s'est déjà vu. Par exemple à Falloujah, où l'explosion du nombre des bébés malformés et des cancers infantiles a certainement à voir avec l'utilisation disons libérale d'uranium appauvri par l'occupant américain. Quoique d'autres facteurs aient pu aussi contribuer, comme l'effondrement du système de santé résultant de l'embargo depuis 1991, les restrictions alimentaires dues au même embargo, et encore le phosphore blanc et d'autres munitions plus classiques. Le fait, qu'il faut regarder en face, est que les victimes innocentes sont incomparablement plus nombreuses en Irak qu'en France ou en Russie. Une opération de guerre qui ajoute encore de très nombreuses victimes innocentes sans du moins mener à l'éradication de l'E.I. - ce qui pourrait permettre de défendre l'idée "c'est un mal pour un bien plus grand" - je ne vois guère de moyen de la défendre ni d'un point de vue pragmatique ni d'un point de vue tout simplement moral. Chacun ses préférences en matière d'avocat, ça ne se discute pas Cela dit, si on se pose la question "qui le paie" on doit pouvoir la poser aussi à tout autre politicien de France ou d'ailleurs. Sarkozy est-il vendu ? Et Hollande ? Le Pen ? Mélenchon, etc etc. Il me semble que ça ne suffit pas à rejeter un propos. La question : est-ce qu'à attaquer le territoire contrôlé par l'E.I. sans prendre les moyens militaires et politiques de le vaincre rapidement et "plus ou moins proprement" on est en train d'affaiblir le djihadisme, de pédaler dans la semoule, voire même de le renforcer, cette question doit être posée. Pour moi il n'y a que deux voies défendables : y aller "à fond" maintenant avec une guerre éclair qui ne pourrait être qu'au sol et avec de nombreux soldats occidentaux et avec une solution politique crédible à mettre en place pour la suite. Ou ne pas y aller, et se concentrer sur notre défense ainsi que sur celle des alliés qui dépendent de nous, lesquels se trouvent en Afrique. Je suis partisan de la seconde, je suis intéressé par qui défend la première même si à mon avis nous n'en avons pas les moyens (au minimum pour ce qui est de la "solution politique" pour l'après)... mais les solutions intermédiaires à mon avis elles sont contre-productives, peut-être à un degré fort dangereux, et quoi qu'il en soit immorales.
  22. Je ne lis pas l'arabe, mais j'ai trouvé cette explication : Dans la vidéo fin août dernier où ils présentaient ces pièces ainsi que leur doctrine monétaire, les Daeshiens affirmaient aussi que "Le pétrole ne sera désormais plus vendu qu'en échange d'or". Je ne sais pas s'ils ont vraiment mis en application cette annonce.
  23. Ouais. Si on lit bien ce qui est dit, cela revient : - d'une part à affirmer que depuis le mois d'août environ l'expansion de l'E.I. a été stoppée. Je n'ai pas étudié si c'est vérifié dans la moindre province et le moindre bout de territoire, mais enfin en général c'est vrai oui, l'E.I. a même localement perdu du terrain de manière assez limitée - d'autre part à annoncer que maintenant l'objectif va être d' "affaiblir et désorganiser" le soi-disant "califat", et que ça prendra au moins un an, voire on le laisse entendre plusieurs années Sur ce deuxième point, je me permettrais de noter que l'affaiblissement n'a certainement pas commencé : le nombre de combattants de l'E.I. continue à augmenter, à la fois les étrangers et les locaux "formés" à soutenir la secte / le proto-Etat, suffisamment pour faire mieux que compenser leurs pertes pourtant sensibles. Quant à la désorganisation, peut-être des progrès sont-ils faits, mais on n'a pour l'instant vu aucune conséquence - pas de rébellion d'une tribu ou d'un chef local par exemple, ni même de simple dissidence - donc cela reste un grand point d'interrogation. En réalité la nouvelle essentielle c'est : rien de décisif ne se passera à court / moyen terme, la stratégie reste celle décidée par le président Obama et à laquelle la France s'était déjà ralliée bien avant les attentats de novembre, soit un endiguement suivi d'un affaiblissement progressif s'étendant sur des années. Pas de changement notable suite à la campagne d'attentats. Que cette stratégie américaine soit bonne ou non, la conclusion essentielle est donc : la France doit organiser la protection de son territoire et de sa population sans compter sur une défaite autre qu'à long terme de l'organisation Etat islamique.
  24. La nouvelle date de quelques mois, mais sauf erreur de ma part on n'en a pas parlé. L'Etat islamique a mis en circulation sa propre monnaie, basée sur le dinar d'or à 4,25 grammes d'or 21 carats (soit 3,719 g de fin, ou environ 128 $ au cours d'aujourd'hui. Des pièces d'or, d'argent et de cuivre sont ou vont être mises en circulation. L'E.I. en profite pour afficher son territoire sur l'une des faces des pièces M'est avis que ça ne serait pas simple de faire la paix et de trouver un modus vivendi avec ce "Califat"...
  25. Un niveau de soutien assez surprenant... Interdiction temporaire d'entrée des musulmans aux Etats-Unis D'accord 65% / Pas d'accord 22% Électeurs républicains probables aux primaires, 8 décembre Je serais curieux de connaître le résultat d'un tel sondage dans l'ensemble de la population américaine. Les "D'accord" seraient certainement minoritaires, mais de combien ?
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