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Il y a 19 heures, Manuel77 a dit :
[...] Il nous restait donc la proposition française, ou plus précisément la méthode française. En lançant la Communauté politique européenne (CPE), le président Emmanuel Macron a suivi son modus operandi habituel : inventer un terme attrayant et le remplir d'intérêts français (élargissement-phobie, protectionnisme, anglo-scepticisme) ; nier furieusement aux autres États de l'UE qu'il s'agit bien d'un véhicule pour les intérêts français ; puis verrouiller les intérêts français en concluant un compromis franco-allemand. Le CPE était donc prêt à tromper l'Ukraine en lui proposant une alternative à la pleine adhésion à l'UE, tout en répondant aux critères allemands d'"inclusion" et de respect des règles et réglementations européennes existantes. [...]
J'ai surtout l'impression de lire un auteur n'ayant jamais eu à rendre compte devant les urnes, n'ayant jamais eu à faire face à une opinion publique. On paye encore, et l'on ne sait d'ailleurs pas de quoi demain sera fait, la volonté d'avoir voulu élargir vite sans faire l'effort d'intégration. On pourra certes objecter que les citoyens français ont largement entravé cette intégration en répondant par la négative lors du référendum sur le projet de constitution européenne. Mais ils n'étaient pas les seuls. Et, à vrai dire, c'est avant l'extension de 2004 ou même sans doute avant l'adoption d'une monnaie commune, qu'il aurait fallu se poser pour développer l'intégration politique et un fonctionnement plus adéquat et plus démocratique. On a des dirigeants français, parce que Macron s'inscrit finalement dans une lignée plus longue, qui remettent sur la table cette question de l'intégration politique... avant de parler d'extension. Et cela me paraît sans doute sage si l'on ne veut pas voir l'Union Européenne imploser à terme ou prendre des virages désastreux.
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il y a 22 minutes, Patrick a dit :
Donc navré mais je ne vais pas considérer ce genre de fables comme des développements recevables. Le parc d'éoliennes ukrainien AUSSI a été pulvérisé par les russes. https://www.onegreenplanet.org/environment/russian-invasion-destroyed-almost-all-wind-power-capacity-in-ukraine/ Un commentaire du monsieur à ce propos? Non. Étonnant hein? Fin de la démonstration.
Oui, c'est notamment ici que je ne le suis pas. La prise des centrales nucléaires ukrainiennes par les forces russes lorsque accessibles constitue un développement assez logique pour une force militaire menant une action d'ampleur et durable en territoire ennemi. Cela n'a rien à voir avec le passif entre les deux pays. Il aurait pu s'agir d'usines marémotrices construites par les inuits que cela n'aurait rien changé.
il y a 25 minutes, Patrick a dit :Ah non mais ça c'est évident il y a pas besoin de le préciser, mais pour autant à part régler les questions de transfert de matière fissile qui posent en effet problème, et s'assurer que la russie récupère ses assemblages usés en bonne et due forme, ou bien éventuellement que la propriété intellectuelle russe soit respectée, il n'y a pas de vraie raison de penser que l'occupation ou la désactivation des centrales soit quelque chose d'acceptable. [...]
On est bien d'accord. Mais je ne pense pas que cela soit son propos. C'est du moins pas ce que j'ai compris à travers l'extrait que j'ai pu entendre. J'ai plutôt l'impression qu'il a le travers de vouloir interpréter tous les développements à l'aune de sa thèse pour mieux la soutenir... ce qui induit inévitablement des interprétations foireuses. En revanche, il y a pas mal d'informations factuelles autour des questions énergétiques qui sont assez intéressantes et qui peuvent expliquer une partie du ressenti de Poutine ou des élites russes vis-à-vis de l'Occident. Ils voyaient bien que l'Ukraine leur échappait peu à peu, pour ne pas dire définitivement, à mesure que leurs moyens de pression sur l'Ukraine se réduisaient comme peau de chagrin. Le dossier Nordstream 2, avec notamment les Américains faisant pression sur les Allemands pour que ceux-là ne deviennent pas dépendants des exportations russes, s'inscrit d'une certaine manière dans la même lignée.
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à l’instant, herciv a dit :
C'est juste que dans l'ordre des priorités allemandes on se demande pourquoi lui et pas les PZ2000.
Peut-être parce que KMW a de quoi faire tourner ses usines pour un moment ?
https://defence-blog.com/berlin-approves-1-7-billion-sale-of-pzh-2000-howitzers-to-ukraine/
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il y a 17 minutes, Patrick a dit :
Je l'ai entendu l'autre jour, ses conclusions aboutissaient à un bon paquet d'âneries même s'il avait saisi l'importance d'un certain nombre de données et de points critiques.
Il est tout de même très probable que le Kremlin ait vu d'un très mauvais œil la prise de distance énergétique ukrainienne et l'immixtion US dans le nucléaire ukrainien. On pourra bien évidemment penser que Poutine a finalement subi les résultats de sa politique... mais cette autonomisation énergétique veut dire beaucoup. Sans doute bien plus que d'autres aspects plus symboliques.
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à l’instant, herciv a dit :
Pour l'hélicoptère lourd est-il vraiment indispensable ?
Côté français... beaucoup en rêvent. Il y a sans doute quelques raisons. Bon, on me rétorquera que l'on parvient bien à s'en passer. Alors que ces hélicoptères lourds seraient - si l'on reste dans les prochaines années sur le même degré d'implication en opérations extérieures des deux côtés du Rhin - bien plus utiles côté français. Mais ils faciliteraient tout de même pas mal les choses.
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Une interview audio de Marc Endeweld : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-interview/l-interview-de-secrets-d-info-du-samedi-22-octobre-2022-3318319
Je ne suis pas sûr d'adhérer totalement à sa lecture, l'auteur semblant donner une importance assez centrale à la dimension énergétique et notamment nucléaire comme origine de cette guerre russo-ukrainienne, puis il semble faire coller sa lecture des développements militaires à sa thèse énergétique. Mais il y a en tout cas des éléments intéressants.
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Ne serait-il pas possible de déplacer les derniers éléments ayant trait à la politique énergétique et au CPE sur ce fil : http://www.air-defense.net/forum/topic/6986-union-européenne-nos-projets-son-futur/ ? Parce que ces derniers échanges ne traitent pas à proprement parler de l'Europe de la Défense ou de la Défense européenne. Merci au modérateur qui pourrait opérer ce déplacement. Merci aux posteurs de respecter les sujets afin de ne pas surcharger les modérateurs.
@MICA @Kelkin Transfert des messages en cours a 13h50. Collectionneur
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Au revoir, au revoir président !
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il y a 23 minutes, Teenytoon a dit :
Ce n'est pas la totalité des 15 EF autrichiens qui ont été acquis d'occasion auprès des allemands ?
Non. Un autre extrait, d'une revue allemande sérieuse :
CitationL'achat de l'Eurofighter par l'armée autrichienne a déjà été un drame en plusieurs actes, depuis la décision de 24 appareils en juillet 2002 sous le chancelier Schüssel jusqu'à l'accord négocié par le ministre de la Défense Norbert Darabos (SPÖ) en juin 2007. A l'époque, le nombre d'appareils avait été réduit à 15, en acceptant des appareils de la tranche 1 au lieu de ceux de la tranche 2, dont six d'occasion. En conséquence, le prix d'achat a été réduit de 1,959 à 1,709 milliard d'euros.
Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)
https://www.flugrevue.de/militaer/alpen-saga-eurofighter-in-oesterreich/
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il y a 5 minutes, mgtstrategy a dit :
Marrant que ça choque personne le gros forcing de l'armée de l'air italienne et UK pr la protection aérienne....lors de la cdm
Tu avances un propos sans le sourcer. Difficile de réagir sur un élément dont on ne connait pas la fiabilité, ni les tenants et aboutissants
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Il y a 4 heures, DEFA550 a dit :
Dernière chose : Tu dois aussi pouvoir modifier celui du "taille foufoune" puisque si j'ai bonne mémoire les autrichiens ont des modèles d'occasion (peut-être pas tous, d'ailleurs). Enfin bref, quitte à être précis, autant l'être partout.
Effectivement, 6 de leurs 15 Eurofighter ont été repris d'occasion à la Luftwaffe. Quand bien même ceux-là n'étaient pas si vieux et n'avaient pas beaucoup volé (apparemment, 207 heures de vol en moyenne). Sur Doppeladler, on a l'identité de ces 6 appareils : https://www.doppeladler.com/oebh/luftfahrzeuge/eurofighter.htm
A noter d'ailleurs que la Bundesheer pourrait acquérir prochainement 3 Eurofighter d'occasion de plus auprès de la Luftwaffe, normalement des biplaces afin d'internaliser une partie de la formation qui leur est facturée relativement cher : https://www.derstandard.at/story/2000139681380/bundesheer-soll-drei-neue-eurofighter-und-hoeheres-budget-erhalten. Quand j'aurai plus de temps, j'essaierai de traduire cet article et de l'insérer dans le fil idoine.
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Il y a 2 heures, Scarabé a dit :
Incendie cette nuit de l usine RCM dans le Puy de Dôme qui fournit à Nexter des pièces pour la fabrication des césar et des 40 CTA. Risque d entraîner des retards dans la production.
Encore un coup du FSB
La cathédrale de Clermont-Ferrand vaut le détour
RévélationPour ceux qui n'auraient pas la référence :
Et puis :
NB : Il s'agissait d'hommes du GRU et non du FSB.
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Sur Arte, a été diffusé il y a quelques années un documentaire montrant comment, dans les années 1970 et 1980, les forces des blocs soviétique et otanien laissaient volontairement les services ennemis prendre du renseignement sur leurs propres forces et dispositifs. Cela notamment dans l'idée qu'une meilleure connaissance mutuelle des dispositifs ennemis limiterait les développements paranoïaques et possibles échauffements. Autrement dit, on se toisait en continu, avec parfois des observateurs qui se situaient à quelques hectomètres de regroupements de forces ennemies.
Il est vrai que la situation est ici très différente, puisque les forces pouvant transmettre des informations relatives à un conflit qui n'a rien de froid. Mais disons que l'histoire a tout de même introduit certaines normes en matière de surveillance réciproque.
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il y a une heure, g4lly a dit :
La cocaïne n'est pas consommer pour oublier quoique ce soit mais pour te rendre plus fort.
Ou surtout se croire plus fort... en puissance intellectuelle par exemple.
Révélation- 1
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il y a 17 minutes, Ciders a dit :
Rommel ne va pas à Berlin officieusement pour demander de prendre le contrôle de deux divisions blindées afin de les rapprocher des plages ?
Rommel était un wurtembergeois. Il avait donc rejoint sa femme à Ulm. C'est par la suite, quand il apprend les premières remontées de terrain normand, qu'il part rapidement pour Berlin afin de pouvoir engager plus franchement les divisions blindées.
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à l’instant, Claudio Lopez a dit :
Donc, il ne resterait plus que le Typhoon qui pourrait rentrer dans toute les cases et comme l'algérie a les moyens financiers grâce à la flambée du prix du gaz
Les Chinois n'ont-ils rien à offrir ?
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il y a 29 minutes, U235 a dit :Et si la défense était en quelque sorte coordonnée par des dispositions et des intérêts existants et "naturels" ? Par exemple, la France se concentrerait fortement sur la marine, l'armée expéditionnaire légère et le nucléaire. Pourquoi ? Parce que la France ne se trouve pas sur une frontière à risque d'invasion terrestre et qu'elle est intéressée par des opérations principalement expéditionnaires en dehors de l'Europe.
La Pologne (et de nombreux États frontaliers de l'Est) se concentrerait sur les forces terrestres lourdes (chars, artillerie, MLRS) et les défenses sol-air. Les pays scandinaves se concentrent sur les capacités arctiques, la défense aérienne et les systèmes d'alerte précoce. Le Benelux, l'Italie, la Grèce, se concentrent sur les capacités côtières et les eaux brunes/littorales. Il est évident qu'il existe des domaines de chevauchement, de duplication et de coopération (et il est à espérer qu'ils seront en grande partie réalisés grâce à des efforts coordonnés).
J'avais déjà émis une idée de cet ordre - à titre purement spéculatif et sans une once de sérieux - par ailleurs sur ce forum. Il y a en fait pas mal de verrous.
Premièrement, l'histoire étant ce qu'elle est, je pense que certains sur le continent auraient quelques difficultés à laisser le terrestre durci, autrement dit les forces destinées à lutter sur le continent, entre les mains de quelques pays. Par ailleurs, je ne crois pas que les Grecs accepteraient de délaisser le terrestre... avec comme un doute d'être lâchés, ou du moins de ne pas être soutenus assez rapidement, par les européens si jamais les forces turques les agressaient.
Deuxièmement, certains industriels verraient d'un mauvais œil leur pays abandonner une composante des forces nationales... pour lesquelles ils livrent. On pourrait par exemple imaginer que l'Allemagne se spécialise, à côté de la France, sur la Marine afin de ne pas raviver trop de craintes chez les voisins dans le cas d'un réinvestissement massif dans les forces armées. D'autant plus que ses intérêts économiques et commerciaux devraient assez naturellement inviter l'Allemagne à investir les océans et sécuriser ses approvisionnements ou routes commerciales. Seulement, je conçois difficilement Rheinmetall, KMW, H&K, etc. accepter de voir la dimension terrestre être mise de côté au sein de la Bundeswehr.
Troisièmement, ne pas omettre que la défense - et contrairement au discours tenu par notre ancien président Nicolas Sarkozy - c'est aussi de l'aménagement du territoire. Quand on établit une base à tel ou tel endroit, c'est aussi l'assurance d'un certain nombre d'emplois ou de retombées économiques pour des régions qui n'ont pas forcément grand chose d'autres. D'où l'importance par exemple du naval côté allemand... notamment du côté du Mecklenburg-Vorpommern (ancien Land de la RDA).
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il y a 58 minutes, Rob1 a dit :
Il me semble que "release" est le terme couramment en aviation mili pour le tir de toute arme externe.
Je me demande si le verbe "to release" n'est pas plus ouvert comme terme, puisque le tir pouvant résulter d'un déclenchement volontaire ou d'un épisode accidentel. Alors que le verbe "to fire" suppose davantage, du moins dans mon esprit, un acte volontaire. Mais je peux me planter.
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il y a 37 minutes, Wallaby a dit :Finalement Macron à cédé. Il ne s'appellera pas "MidCat" mais "couloir d'énergie verte" entre Barcelone et Marseille, à part ça je ne vois pas la différence avec MidCat
La liaison, si celle-ci voit effectivement le jour, sera sous-marine. Et cela change pas mal de choses du point de vue de l'acceptabilité sociale. Soit dit en passant, je ne suis pas sûr que ce soit moins problématique d'un point de vue environnemental. Mais, jusqu'à présent, on a vu moins de zadistes en plongée qu'en surface, moins de maires pour s'opposer à un projet dont l'emprise est sur les fonds marins.
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Il y a 4 heures, Métal_Hurlant a dit :
Sur le web circule une lettre, dont l'authenticité et l'officialité restent à prouver, laissant penser que les administrateurs russes auraient quitté Troits'ke, située une petite quarantaine de kilomètres au nord de Svatove.
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il y a 9 minutes, Hirondelle a dit :[...] ce commentaire cité est condescendant et ridicule (les bancs de sable…). Un peu malhonnête aussi (la MN serait habituée à planter ses bateaux sur les hauts fonds…). Quand à la puissance insuffisante des chaudières : on parle d’une propulsion nucléaire, là, de 440MW, pas d’une licence Général Electric d’un vieux réacteur de jumbo-jet de 29 MW. Donc oui, pas très respectueux. Il y en a tant que ça des CVN et de chantiers qui savent en faire?
On a un dragueur nucléaire baptisé Charles de Gaulle - si c'est pas la classe ! - et certains trouvent encore le moyen de se vexer !
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Je ne sais pas quel crédit l'on peut porter à ce compte twitter :
Il semblerait, si cet échange est bien authentique, que certains officiers russes monnayent auprès de leurs soldats les jours passés en lignes arrières.
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il y a 10 minutes, Manuel77 a dit :
[...] A Berlin, l'opposition a émis des critiques. "Les feux de signalisation agissent de manière hésitante sur les questions de coopération et d'exportation d'armement ainsi que de partenariat énergétique, sans concertation avec les amis français et sans vision à long terme en matière de politique européenne", a déclaré Alexander Radwan, porte-parole de la CSU au Bundestag pour les questions de politique européenne. Le report des consultations gouvernementales est "exemplaire des relations tendues avec Paris et provoque une nouvelle perte de confiance chez nos partenaires", a ajouté le politicien de la CSU. [...]
Soit dit en passant, la coopération germano-française ou franco-allemande était-elle plus intense sous Merkel IV ? Peut-être la posture française s'explique-t-elle par une situation durable plutôt que par la seule posture du cabinet Scholz ? Ou peut-être Macron a-t-il également moins de latitude sur la scène politique interne ?
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Il y a 2 heures, Pakal a dit :
Euh, je ne sous estimerais pas les Coréens, ce ne sont pas des Indiens. Avec beaucoup d'équipements achetés sur étagère et 8 protos en cours de développement (dont 2 statiques il est vrai) plus un B737 pour le radar, ils vont paralléliser leurs essais au maximum. A ce jour ils n'ont pas un mois de retard par rapport à leur planning initial. Planning qui prévoit une version air air limitée en 2026 (block1) et une version Omnirole avec soute pour 2030 (block2)
J'aurais plutôt dû employer le terme "mature" plutôt que "pleinement opérationnel". Ils auront beau additionné les prototypes, ce qui d'ailleurs ne met pas à l'abri de problèmes d'industrialisation, je vois mal l'avion être réellement une bête des airs dès 2030. Surtout pour une industrie nationale qui en est à son coup d'essai...
[Union Européenne] nos projets, son futur
dans Politique etrangère / Relations internationales
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En fait, les gouvernants mais également les citoyens français ont traditionnellement été en faveur d'une intégration politique plus poussée. C'était une concession française, notamment à l'endroit des Britanniques, que d'avoir accepté une intégration économique se faisant sans réelle intégration politique.
On peut interpréter la réponse négative donnée par les citoyens français au référendum de 2005 sur le projet de constitution européenne comme une posture anti-européenne. Dans les faits, beaucoup ont voté non parce que considérant la constitution proposée comme un document faisant trop largement la part belle à un projet économique libéral, n'ayant à la bouche que la libre concurrence et beaucoup moins à dire en manière d'harmonisation sociale. Pour avoir une idée des lectures que l'on trouvait côté français à l'époque : https://www.monde-diplomatique.fr/2005/05/CASSEN/12227.
Chaque société est traversée par des contradictions et des clivages. Et sans doute aurait-il été difficile pour une partie de la société française d'abandonner une partie de sa souveraineté. Mais, la transition d'une souveraineté française à une souveraineté européenne aurait sans doute été acceptée, avec le temps et sous certaines conditions, par une bonne partie des citoyens français. C'est du moins mon opinion. En revanche, si cet abandon de souveraineté cache de fait un transfert de souveraineté à des instances extra-européennes et notamment américaines ou l'idée que le libre-échange répondra à tous nos besoins ... je pense qu'il n'y aura plus grande monde dans le pays pour soutenir un tel projet.
Et cette volonté d'intégration politique en amont d'une intégration économique est bien plus ancienne côté français que la problématique de la dette nationale. Ce n'est qu'à partir de 2008 que les dettes française et allemande se décorrèlent :