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Otages Français au Sahel


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Details de la visite du boss de l'Africom à Nouakchott

www.cridem.org et magharebia.com

15-07-201111:14

Le chef de l'AFRICOM en visite en Mauritanie

La visite d'un haut responsable militaire américain en Afrique a souligné l'importance croissante de la guerre de la Mauritanie contre al-Qaida. Le chef de l'US Africa Command (AFRICOM) a terminé, mardi 12 juillet, une visite à Nouakchott en félicitant la Mauritanie pour ses récents succès dans la lutte contre le terrorisme et en s'engageant à renforcer les liens entre les deux pays.

"J'ai félicité le Président Ould Abdel Aziz pour le succès de l'armée mauritanienne dans sa lutte contre al-Qaida au Maghreb islamique, en partenariat avec le Mali et d'autres pays de la région, ainsi que pour les actions menées par les citoyens mauritaniens ordinaires qui rejettent AQMI", a déclaré le général Carter F. Ham.

Ce général américain a ajouté qu'il espérait travailler étroitement avec le Président "pour faire avancer la coopération américano-mauritanienne en matière de sécurité, pour soutenir notre intérêt commun en faveur d'un avenir meilleur et plus prospère pour nos deux peuples".

Le commandant de l'AFRICOM a également rencontré le ministre des Affaires étrangères Hammadi Ould Hammadi, le chef d'état-major de l'armée mauritanienne, le général Mohamed Ould Ghazouani, le ministre de la Défense Ahmed Ould Di Ould Mohamed Radhi, et d'autres responsables de haut rang.

Lors d'une conférence de presse organisée mardi avec Ould Ghazouani, le général Ham s'est engagé à renforcer la coopération sécuritaire avec la Mauritanie et à lui venir en aide dans son combat contre AQMI. Bien qu'il ait rappelé que sa visite avait été prévue avant les récentes victoires mauritaniennes obtenues dans la forêt de Wagadou et à Bassiknou, il a expliqué à Magharebia que son voyage était "une occasion de discuter du succès de cette opération avec les autorités mauritaniennes et de la manière de leur apporter un soutien à l'avenir".

"Je voudrais ici souligner que je saisis cette opportunité non seulement pour féliciter le Président et le chef d'état -major pour leur succès lors de cette opération [dans la forêt de Wagadou], mais aussi pour présenter mes condoléances pour les soldats mauritaniens qui sont tombés durant cette courageuse opération", a déclaré le général américain.

"La Mauritanie doit être fière de son armée et ne pas oublier les énormes sacrifices consentis par ses soldats", a-t-il ajouté.

Mohamed Mahmoud Abou Elmaali, spécialiste des mouvements terroristes, a expliqué que "les Etats-Unis considèrent la Mauritanie comme le fer de lance de la guerre contre AQMI dans la région du Sahel, notamment dans la mesure où elle est le seul pays engagé dans des affrontements directs avec cette organisation."

Abou Elmaali s'attend à ce que cette visite renforce la coordination entre la Mauritanie et les Etats-Unis, concernant notamment la préoccupation partagée par les deux pays au sujet d'al-Qaida. Il a également indiqué que les Etats-Unis devraient augmenter leur aide à la Mauritanie en termes de logistique, de formation, de matériel et de partage de renseignements.

Iselmou Ould Elmoustapha, un spécialiste des groupes armés, s'est fait l'écho des propos d'Abou Elmaali, affirmant que cette visite "montre l'attention accordée par l'AFRICOM à la guerre menée par la Mauritanie contre AQMI, considérée comme le plus grand ennemi des Etats-Unis." "Elle apporte également un soutien moral et politique à la Mauritanie et à son armée", a ajouté Ould Elmoustapha.

Pour sa part, le blogueur Ali Ould Brahim a écrit que cette visite pouvait être "considérée comme un message fort adressé aux groupes terroristes présents dans le désert malien et algérien, montrant que le monde entier s'allie pour supprimer leurs éléments qui restent après l'attaque de l'armée mauritanienne contre eux".

"Si l'armée mauritanienne souffre d'un manque d'expérience et de l'absence de certains équipements, la visite d'un haut responsable militaire américain pourrait déboucher sur la fourniture d'un soutien dans ce domaine", a-t-il expliqué. "Cela viendrait s'ajouter à l'encouragement moral."

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Le Mali et la Mauritanie s'associent contre les terroristes d'Aqmi.

Les forces maliennes et mauritaniennes sont engagées dans la lutte contre al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). Depuis un mois, les deux armées mènent des opérations militaires le long de leur frontière commune pour traquer les combattants d’Aqmi.

Reportage et vidéo :

http://www.slateafrique.com/15187/mali-mauritanie-lutte-arm%C3%A9es-combattants-aqmi-terrorisme

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Je ne veux pas dire, mais je le dis quand même pour embêter le monde : Depuis que Jean Louis Guépière et Stephane Taponnier sont libre, bin on ne parle plus des autres otages au JT. :P

Je veux pas dire, mais je l'avais dit que ce serait comme ça.

Bonjour S-37 Berkut

Il me semble que c'était Hervé Guéquière.

"Guépière", c'est autre chose et c'est, à mon humble avis, infiniment plus sympathique!  :lol:

Demande à ta moitié!  ;)

a+

Vorpal777

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Très simplement car il faut l'accord des familles pour parler des les otages et l'état conseil de ne pas le faire (pas faire monter les prix etc.).

Pour les 2 en Afghanistan la situation était stabilisé donc pour leurs morales diffuser des messages de soutient est toujours utile.

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Ah bon ? Pourtant il y avait un rappelle des autres otages à chaque fois avec rappelle des deux journaliste. Est ce que les familles des otages du Sahel on changées d'avis le jours de la libération des deux journalistes ? :rolleyes:

Qu'est ce qui a changé ?

Sinon pour les deux journalistes, c'est que la situation devait être stabilisée dès le premier jours alors.

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Tout a fait d'accord avec S-37 Berkut, ce n'est pas tant qu'on en parle ou pas qui me choque, c'est la difference de traitement entre les deux cas, et le fait que l'on a commence a associer les autres otages aux journalistes que lorsque l'opinion a commence a faire du bruit. Maintenant que les journalistes sont liberes, pour les redactions il n'y a plus rien a dire.

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Je ne suis pas sur que le différence de traitement, même si sur le fond elle est lamentable, soit négative pour les otages francais au sahel...Quand à l'affirmation 300 ex GIA etc ca me parait un peu simpliste, Ces gens là ne pourraient simplement pas survivre dans le Sud Sahara/Nord Sahel sans l'appui plus ou moins direct de tribus touareg (je sais targui). Les circuits de financement qui passeraient par le Senegal (note : conditionnel) me font hélas penser aux mourides qui sont en train de petit à petit prendre le pouvoir là bas :(  Et je connais très bien ce pays pour y avoir habité 10 ans...

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Les terroristes bénéficient forcément de complicités,quant aux mourides,leurs accointances avec la nébuleuse jihadiste sont connus,l'homme d'affaires saoudien d'origine yéménite et fondateur d'Al Qaida,Khalid Bin Mahfoudh,aujourd'hui décédé,avait même,grace à des marabouts influents de la confrérie,trouvé asile au Sénégal,où son successeur,d'origine yéménite et désigné dans la presse sénégalaise sous le sigle "MS",poursuit la pénétration terroriste et a fortement investi dans l'immobilier et les mines et bénéficie d'une "femme-lige" fonctionnaire à la présidence,voir le site sénégalais d'informations Leral.net,ils ont un dossier complet

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Du Mali à la Somalie, la nouvelle menace islamiste en Afrique.

En 1998, les deux attentats qui frappèrent simultanément les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie ont été un des premiers coups d'éclat d'Al-Qaida. Ensuite, l'organisation terroriste a frappé les Etats-Unis, l'Europe.

Mais, depuis quelques mois, la "marque" Al-Qaida est surtout présente en Afrique, où des groupes qui revendiquent une filiation avec l'organisation du Saoudien Oussama Ben Laden multiplient les actions.

Les combattants d'Al-Qaida au Maghreb islamique, qui viennent de revendiquer l'exécution de l'otage français Michel Germaneau, écument une vaste bande sahélo-saharienne, aux confins du Mali, de la Mauritanie et du Niger, multipliant les enlèvements d'Occidentaux.

Kampala, capitale de l'Ouganda, a subi un double attentat, le 11 juillet, revendiqué par les milices islamistes qui contrôlent une grande partie de la Somalie.

D'autres pays, comme le Sénégal ou le Nigeria, sont travaillés par des mouvements islamistes qui contestent à la fois les régimes en place et le modèle occidental. "L'islamisation progressive (de l'Afrique noire) nous réserve de mauvaises surprises", prévient Bernard Squarcini, directeur central du renseignement intérieur français.

http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2011/07/28/du-mali-a-la-somalie-la-nouvelle-menace-islamiste-en-afrique_1392952_3208.html#xtor=AL-32280184

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La mentalité sénégalaise traditionnelle est tolérante,mais la nébuleuse jihadiste est malheureusement implantée et dangereusement.J'étais au Sénégal,je sais de quoi je parle.Enquêtez sur les mouvances islamistes sénégalaises suivantes et vous serez édifiés: Jamaat Ibadou Rahmana(ibadou.org),Association des Etudiants Musulmans de l'Université de Dakar (AEMUD,www.etudiantmusulman.com),Jamaat Ansar Al Sunnah,mosquée jihadiste du Point E,célèbre pour ses appels enflammés et répétés au meurtre des chrétiens,y compris sénégalais,etc.Renseignez-vous aussi sur l'imam fou Mouhammadou Bamba Sall,dont les miliciens ont récemment brûlé une église dans le quartier de Yoff Toungor

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Urgent:Aqmi,trafic de drogue et banques maliennes

www.cridem.org 28-07-201108:45

Le trafic de drogue dans la bande sahélo-saharienne: Une des sources sûres de financement d’AQMI !

La connexion entre les trafiquants de drogue dans la bande sahélo-saharienne et les militants d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) est établie. D’ailleurs, c’est AQMI qui assure la sécurité des convois de drogue dans la bande sahélo-saharienne moyennant bien sûr des sous.

Une enquête menée par nos soins nous a permis de confirmer qu’AQMI est de toute évidence l’aile militaire du réseau de trafic de drogue dans la bande sahélo-saharienne. D’après notre enquête, la connexion a été établie après un temps d’observation et de méfiance réciproque entre ces deux réseaux mafieux.

Notre enquête nous a révélé que la connexion entre ces deux réseaux a été favorisée par un besoin réciproque: les trafiquants de drogue ont l’argent, mais ne sont pas suffisamment organisés militairement pour assurer entièrement leur sécurité et de l’autre côté, ...

AQMI est bien structurée militairement, mais fait souvent face à des besoins d’argent pour s’équiper, pour recruter et pour entretenir ses combattants au point de faire recours à des prises d’otages parmi les blancs. Le marché a été donc très vite conclu entre ces deux réseaux de malfaiteurs en ces termes : AQMI escorte les convois de drogue et assure leur sécurité jusqu’à destination ; de retour, les trafiquants de drogue financent AQMI.

Contrairement à ce que les uns et les autres pensent, les prises d’otages ne constituent pas la seule source de financement d’AQMI. La principale source de financement des islamistes dans la bande sahélo-saharienne et la plus sûre d’ailleurs, c’est les trafiquants de drogue, selon nos enquêtes.

La lutte contre AQMI passe par la lutte contre le trafic de drogue !

AQMI résistera à nos armées tant que les trafiquants de drogue mèneront en toute impunité leurs activités dans la bande sahélo-saharienne. Car si nos armées semblent décider ces derniers mois à lutter contre AQMI, elles continuent de fermer les yeux sur le trafic de drogue. Or, c’est deux luttes inséparables. Avec un peu de volonté, le trafic de drogue semble être facile à combattre qu’AQMI. Pour la simple raison que les trafiquants de drogue vivent parmi nous, ils sont connus, sauf si l’on ne veut pas les connaître.

Les banques complices ?

N’est-il pas du devoir des banques d’alerter l’Etat à chaque fois qu’elles sont témoignent des mouvements d’argent suspect ? Dans tous les cas, l’Etat malien a intérêt à sévir avant qu’il ne soit trop tard. Car si les connexions entre tous les réseaux de malfaiteurs s’établiront et se raffermiront, la lutte deviendra compliquer, très compliquer. Avant cela, il est encore temps. A bon entendeur, salut !

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La mentalité sénégalaise traditionnelle est tolérante,mais la nébuleuse jihadiste est malheureusement implantée et dangereusement.J'étais au Sénégal,je sais de quoi je parle.Enquêtez sur les mouvances islamistes sénégalaises suivantes et vous serez édifiés: Jamaat Ibadou Rahmana(ibadou.org),Association des Etudiants Musulmans de l'Université de Dakar (AEMUD,www.etudiantmusulman.com),Jamaat Ansar Al Sunnah,mosquée jihadiste du Point E,célèbre pour ses appels enflammés et répétés au meurtre des chrétiens,y compris sénégalais,etc.Renseignez-vous aussi sur l'imam fou Mouhammadou Bamba Sall,dont les miliciens ont récemment brûlé une église dans le quartier de Yoff Toungor

Marrant quand même qu'une mosquée du point E (quartier aisé et assez "toubabisé", ou est le lycée francais) soit impliquée...Bref ca me rend triste, comme je l'ai dit prédédemment j'y ai passé dix ans dans les années 80, des extrémistes existaient déjà mais une telle généralisation était impossible. D'ailleurs je me demande comment ils font avec les sénégalaises qui sont loin d'être des femmes soumises...

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La mentalité sénégalaise traditionnelle est tolérante,mais la nébuleuse jihadiste est malheureusement implantée et dangereusement.J'étais au Sénégal,je sais de quoi je parle.Enquêtez sur les mouvances islamistes sénégalaises suivantes et vous serez édifiés: Jamaat Ibadou Rahmana(ibadou.org),Association des Etudiants Musulmans de l'Université de Dakar (AEMUD,www.etudiantmusulman.com),Jamaat Ansar Al Sunnah,mosquée jihadiste du Point E,célèbre pour ses appels enflammés et répétés au meurtre des chrétiens,y compris sénégalais,etc.Renseignez-vous aussi sur l'imam fou Mouhammadou Bamba Sall,dont les miliciens ont récemment brûlé une église dans le quartier de Yoff Toungor

Si les wolofs commencent à bruler des batiments (même une église) en bordure de territoire Lebou ca va mal se passer...

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*** interview du quotidien sénégalais Le Soleil avec le Général Olivier Paulus,Commandant des Forces Françaises du Cap-Vert

www.cridem.org  et www.lesoleil.sn

0-07-201119:52

Général Olivier Paulus, commandant des forces françaises du Cap-Vert : « Les militaires seront...

...remplacés par des soldats coopérants ». - La zone d'action des Efs s'étend aux quinze pays de la Cedeao étendue à la Mauritanie. 

Les Forces françaises du Cap-Vert (Ffcv) deviennent, demain 31 juillet, les Éléments français au Sénégal (Efs). Le changement de terminologie induit une mutation dans les relations que la France compte développer dorénavant avec le Sénégal et, au-delà, avec les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, dans le cadre militaire.

Centrée sur la coopération, avec un éventail plus large de spécialités, la nouvelle dynamique qui répond d’abord à une volonté politique est conforme, selon le général Olivier Paulus, encore commandant des Ffcv, au nouvel objectif de la France : « ne plus jamais faire d’ingérence dans les Etats souverains. »

Dans l’entretien qu’il nous a accordé, le général Paulus, qui a eu à piloter cette transformation pendant 18 mois, revient également sur la priorité politique de la France, donnée à l’architecture africaine de la paix et de la sécurité, à la transparence qui devra être de mise dans les nouveaux accords de paix puisque devant être ratifiés et par le Parlement français et le Parlement sénégalais, à la question des effectifs, des travailleurs civils, des emprises, etc.

Les Forces françaises du Cap-Vert (Ffcv) s’apprêtent à devenir des Eléments français au Sénégal (Efs). Où en êtes-vous avec cette mutation, d’autant plus que l’échéance est fixée au 31 juillet prochain ?

Il faut replacer cette transformation, cette évolution historique majeure dans son contexte général. Je dirai que du côté français, la conséquence est le résultat de deux actions politiques. La première est liée à la visite du président Sarkozy en Afrique du Sud, au Cap, en février 2008, au cours de laquelle il présentait sa feuille de route pour l’Afrique et dans laquelle il indiquait que les accords de défense seront renégociés. C’est donc une décision politique.

Les accords de défense sont, depuis les indépendances, effectivement au nombre de huit pour la France. Ils avaient donc vieilli. Et le corollaire de cette renégociation, c’est la transparence. Cela est très important puisque, dans les accords, il y avait des clauses dites secrètes et non portées à la con­nais­sance du public. Il n’en est plus question aujourd’hui. C’est cette clause secrète qui a pu expliquer, par le passé, des décisions partagées par la France et certains pays africains d’interventions armées.

Cette époque est terminée. Les nouveaux accords de défense, une fois signés, seront ratifiés par les Parlements. Il n’y aura plus de codes secrets. L’objectif étant, pour la France, de ne plus jamais faire d’ingérence dans les Etats souverains.

Le deuxième objectif qui découle du livre blanc du président de la République française est, qu’à terme, il y aura une seule base ou une seule emprise militaire française sur la côte occidentale africaine et une autre sur la côte orientale.

Côté sénégalais, il faut indiquer que ce pays, en observateur averti, comme il l’a toujours été, a suivi cette décision politique et bien pris en compte cette volonté française. C’est ainsi qu’ont été entamées ces renégociations qui ont démarré en septembre 2009 et qui sont aujourd’hui sur le point d’être achevées. Selon l’expression des Nations Unies, le document franco-sénégalais est bleui à 98 %. Il reste deux questions particulières qui seront traitées prochainement. Il y aura donc un nouvel accord dont le nom change, contrairement à l’accord de 1974 au terme duquel les deux pays avaient convenu que la France pouvait participer à la défense du Sénégal.

C’était donc 14 ans après l’indépendance, je le rappelle. Ce qui n’a plus de sens, vu la montée en puissance de l’armée sénégalaise. Le président de la République, Son Excellence Abdoulaye Wade, l’a rappelé à plusieurs reprises. Il a parfaitement raison. L’armée sénégalaise est une grande armée. Je la connais bien et, en Afrique de l’Ouest, à mon avis, c’est la meilleure armée.

Il y a aussi à lire dans les nouveaux accords de partenariat en termes de coopération. Alors, pourquoi la coopération militaire qui est le dernier élément de contexte ?

Vous savez, le continent africain est résolument engagé, sur pilotage de l’Union africaine, à mettre en place une architecture africaine de paix et de sécurité. La dimension politique de cette architecture est à Addis-Abeba et la dimension défense déclinée dans les cinq régions économiques. Pour l’Afrique de l’Ouest, il y a une force militaire en attente dans la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

La France, le président Sarkozy l’a rappelé, a fait de cette architecture africaine de paix et de sécurité une priorité politique. C’est pour cette raison que les armées françaises accompagnent le processus. Pour notre part, nous allons accompagner le processus en Afrique de l’Ouest élargie à la Mauritanie. D’où le terme accord de défense en matière de coopération militaire avec, bien sûr, une sorte de priorité au Sénégal, le pays hôte avec lequel nous avons des liens séculaires historiques toujours très forts.

Concrètement, comment ce vaste programme sera-t-il décliné ?

Tout cela se décline sur le terrain par une modification du dispositif militaire français qui est, aujourd’hui, une force, un outil de combat fort de 1.200 hommes, constitué d’une composante navale, d’une composante terrestre et d’une composante aérienne. Cette force va disparaître le 31 juillet. Elle sera remplacée par un nouvel outil, un laboratoire centré sur la coopération militaire. On l’appelle le Pôle opérationnel de coopération (POC). De façon caricaturale, on va remplacer des soldats en armes par des soldats sans armes qui deviennent des coopérants. C’est cela l’objectif politique partagé par la France et le Sénégal qui conduit cette réforme.

Pour arriver au 31 juillet de façon concrète, c’est effectivement la dissolution des Forces françaises du Cap-Vert. De façon induite, il s’agira de la dissolution de la base aérienne 160 de Ouakam, de celles du 23e bataillon d’infanterie marine (Bima) à Bel Air, de l’unité marine sur l’Arsenal, de l’état-major inter-armé et du général que je suis, du moins virtuellement.

Mais, comme nous sommes dans une dynamique d’avenir et de cohérence avec l’évolution géopolitique et géo-sécuritaire voulue par les deux pays, nous allons créer, dès le lendemain, le 1er août, le Poc avec une nouvelle appellation : Eléments français au Sénégal. Il faudra donc supprimer dans son cerveau l’appellation Ffcv, 40 ans d’histoire, et mettre une nouvelle puce Efs. Le nouveau chef qui me succédera ne s’appellera pas Comfor (commandant des Ffcv), mais Comels (commandant des Els). Nous sommes donc en train de mettre en place ce nouveau Poc qui est complètement différent. Nous travaillons là-dessus depuis 18 mois et nous serons au rendez-vous.

Nous aurons donc dissolution-création, et réactualisation du dispositif, redistribution de la structure. Ce qui se traduit par une réduction d’effectifs importants. Puisque nous étions 1.200 soldats et 400 personnels civils. Demain, nous serons 300 soldats, soit quatre fois moins, et 200 civils, soit deux fois moins. Nous avons beaucoup plus besoin de moins de coopérants que de soldats pour faire une force.

Autre fait induit, ce sont les emprises. A 500, avec 300 militaires et 200 civils plus les familles, soit un village séné-gaulois de mille personnes, nous restituons la moitié de nos emprises. C’est très important puis­qu’elles font 1.200 ha.

Vous parliez de ratifications des nouveaux accords par les Parlements africains et français. Ce qui veut dire que le mystère qui entourait, pour l’opinion publique, les anciens accords va disparaître ?

Exactement. C’est d’ailleurs le point clé. On a pu faire le reproche, autrefois, aux Etats africains qui sollicitaient l’aide de la France et à la France elle-même puisqu’elle répondait à ces sollicitations conformes aux accords méconnues par le grand public. C’est aujourd’hui fini. C’est une évolution majeure. Tous les accords seront transparents puisque ratifiés par les Parlements et portés à la connaissance du public pour ceux qui le souhaitent. Les partenariats qui se construiront entre Etats africains et la France le seront clairs et légitimes.

N’est-ce pas une véritable révolution certainement douloureuse ?

Je voudrais faire remarquer que le premier message, la première leçon est de retenir que l’Armée française reste au Sénégal. C’est une histoire vieille de plus de deux siècles et forgée des liens séculaires. Certains ont pu croire que l’Armée française partait. C’est vrai qu’elle reste, mais d’une manière différente. Nous pouvons effectivement parler d’une rupture au sens historique puisque la première rupture est celle de 1960, avec l’indépendance.

La deuxième est celle de 1974, avec l’écriture des premiers accords de défense, avec une réduction importante puisque les forces armées sénégalaises, au bout de 14 ans d’indépendance, avaient une maturité qui leur permettait de se prendre en charge, avec le transfert du commandement de la Marine sénégalaise et de l’armée de l’air sénégalaise. Jusqu’en 1974, ce sont des militaires français qui commandaient.

Il existe une deuxième rupture, puisque nous abandonnons ce principe de force pour un nouveau principe qui est celui de coopération. Priorité nous est donc donnée pour la coopération. C’est vraiment une rupture historique. Dans dix ou quinze ans, on parlera effectivement de 1960, 1974 et 2011. Une véritable révolution qui va dans le sens que la sécurité en Afrique soit confiée aux Africains. C’est exactement cette démarche. Et pour aider le continent africain à atteindre ses objectifs, la France a pris cette décision pas facile, mais courageuse et intelligente d’adapter son partenariat à cet objectif politique majeure : la sécurité en Afrique.

Nous sommes en train de nous réorganiser et de nous remobiliser pour faciliter ce processus. En même temps, cette rupture est à minimiser, vu les liens très forts qui existent entre les militaires français et sénégalais. Je peux l’illustrer de très nombreuses manières, notamment en faisant référence à cette grande amitié et cette grande complicité que j'entretiens avec le général de corps d’armée Abdoulaye Fall, chef d’état-major général des armées (Cemga), ou son homonyme le général de division Abdoulaye Fall, Haut commandant de la gendarmerie.

Nous avons un tel parcours partagé depuis Saint-Cyr, l’Ecole de guerre, l’école de gendarmerie… que, pour nous, dans le fond, cela ne change rien. Et d’ailleurs, entre frères d’armes, nous nous disons qu’au-delà des décisions politiques, ce qui doit perdurer, ce sont bien ces liens de fraternité qui sont les plus forts. A chaque fois que nous nous retrouvons sur un théâtre d’opération, que ce soit au Darfour ou en Côte d’Ivoire, le Français et le Sénégalais sont deux soldats frères. C’est ce qui doit perdurer. Cela va perdurer parce que les soldats font bien la différence entre l’action politique et l’action militaire.

Vis-à-vis de la population dakaroise et sénégalaise, peut-être que dans le temps, la réduction des effectifs conduira, de façon arithmétique, à des actions plus réduites. Peut-être, dis-je bien, puisque même moins nombreux, nous continuerons à faire un certain nombre d'actions qui concourent à l’intégration des militaires français au Sénégal. Je pense aux actions civilo-militaires qui consistent à la réhabilitation, à la demande d’autorités sénégalaises, de postes de santé, d’écoles, la participation à la réalisation de la Grande muraille verte… Nous allons continuer tout cela, même si ce sera de façon différente. Cela est très important pour nous.

Il faut effectivement que l’armée française soit parfaitement intégrée dans le paysage sénégalais, comme elle l’a toujours été. Chez nous, c’est vraiment un maître mot, un mode d’action et ce n’est pas parce que nous réduisons la force que nous allons devenir des gens à part qui vivent dans une sorte de bulle. Nous continuerons à occuper le paysage.

Revenons à la coopération, nouveau centre d’intérêt de la présence des Efs. Elle était déjà dans les accords précédents. Un large éventail de spécialités est prévu dans cette nouvelle coopération. Pourriez-vous revenir sur le champ d’action ?

Son champ d'action est large, car nous disposerons d'un éventail plus large de spécialistes. Cela va, à titre d'exemples, de l'instruction du combat au corps à corps, du tir et du maniement des armes jusqu'au guidage au sol des hélicoptères ou encore l'entraînement des équipes de visite des bâtiments de la marine. Toutes les composantes d'armées (terre, air et mer), mais aussi de la gendarmerie, sont représentées. Cette richesse se retrouvera dans le catalogue des instructions qui sera mis à disposition des attachés de défense en poste dans les ambassades de France des pays partenaires de l'Afrique de l'Ouest et de la Mauritanie.

Est-ce que les Efs vont rayonner sur d’autres pays d’Afrique au-delà du Sénégal ?

Tout à fait. La zone d'action des Efs s'étend aux quinze pays de la Cedeao étendue à la Mauritanie.

Abordons la question des employés sénégalais. Il se dit que vous ferez travailler 160 personnes avec la nouvelle configuration ?

Alors que le nombre de militaires français a été divisé par quatre, celui des employés sénégalais ne l'a été que par deux. Cela reflète bien le souci et l'attachement de la France vis-à-vis de ses employés sénégalais et son désir de faire perdurer ce lien particulier.

Avez-vous une idée ou une estimation de l’apport des Ffcv à l’économie sénégalaise ou du moins sur les activités parallèles que leur présence a permis de développer ?

L'estimation globale est d'environ 30 millions d'euros. Ce chiffre va certainement être revu à la baisse avec la diminution des effectifs. Toutefois, les militaires français et leurs familles continueront d'investir et de consommer au sein de l'économie locale et, par conséquent, il n'y aura pas de rupture, mais simplement, sans doute, une diminution.

Comment avez-vous travaillé, jusque-là, avec les autorités sénégalaises par rapport à la transformation des Ffcv en Efs ?

Nous avons travaillé de concert par l'intermédiaire d'une commission mixte sous l'autorité, pour la partie sénégalaise, de la direction du génie militaire. Cette commission a suivi tous les travaux de restitution d'emprise, avec notamment les états des lieux qui sont systématiquement effectués à la fois par les parties française et sénégalaise.

Pouvez-vous nous faire l’inventaire des emprises que vous aviez et leur utilisation prochaine ?

L'utilisation, qui sera faite des emprises, n'est absolument pas de notre ressort. Il appartient au gouvernement du Sénégal de décider du devenir de ces emprises.

Les emprises restituées sont les suivantes : Le cercle de la Rade, le quartier de la Pointe, exception faite de quatre villas d'autorité, la maison du Marin sur l'île de Gorée, la direction des commissariats d'outre-mer dans l'arsenal militaire du port de Dakar, la cité Claudel, la cité Mermoz, le camp de Bel Air et une partie de la station radio d'émission de Rufisque.

La base des Ffcv, le site de Bel Air, sera restitué. Est-ce que c’est la BA 160 qui sera désormais l’épicentre des Els ?

L'organisation des Efs est bipolaire. Tout le soutien et la logistique sont affectés sur l'emprise de l'arsenal militaire du port de Dakar, tandis la composante de coopération militaire opérationnelle sera basée sur Ouakam.

Toutefois, il est vrai que le général commandant des Efs travaillant sur le site de Ouakam, on pourrait considérer, de ce point de vue, que l'épicentre est sur l'ancienne BA 160, devenue désormais Quartier Colonel Geille.

Il y a eu des travaux pour la remodeler. A quelles exigences obéissent-ils ?

Par définition, une telle transformation a induit de nombreux travaux d'infrastructures pour adapter les locaux. Cela s’est fait en interne, avec le concours d'entreprises sénégalaises.

Comment avez-vous déployé le personnel militaire qui servait, jusque-là, les Ffcv ?

Les militaires ont été très naturellement réaffectés comme après chaque affectation. Il s'agit d'un processus bien maîtrisé au sein du ministère de la Défense. Par conséquent, chaque militaire est reparti vers une nouvelle affectation, majoritairement la France.

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RIP pour l'otage exécuté par les lâches

une piste---------> il existe des gens qui peuvent nettoyer cette région, plus compètent que n'importe quel FS

et qui peuvent poursuivre leur assaillant jusqu'au Tchad:

ce sont les Touareg

Le problème, 'est qu'on est juste dans leur limite de territoire. Et qu l'on est pas surs de leurs allégeances. Bizzarement la perception que l'on a des targuis en europe ressemble à celle des tribus amazonienne. En fait les touaregs sont des marchands/colporteurs depuis des centaines d'années....(je ne parle paz des rezzous). En mlus, detee frontière nord sahel correspond de l'autre coté aux peuhls et assimilés(éleveurs nomades) etc etc.

Si on veut vraiment faire quelque chose a mon humble avis ce sera via le blanchiment d'argent. A propos je ne cois pas les quelques FS prépositionnées nord sahel faire une colonne ....

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  • 3 weeks later...

Urgent:arrestation d'un infiltré terroriste dans l'est de la Mauritanie

www.cridem.org

21-08-201117:29

Mauritanie : Un homme suspecté d’espionnage au profit d’AQMI arrêté à Bassiknou

Les services de sécurité mauritaniens ont appréhendé, hier samedi, près d’une caserne militaire à près de 7 kilomètres de Bassiknou, un ressortissant malien suspecté d’espionnage au profit d’Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI).

C’est une unité de la gendarmerie nationale qui a mené cette opération et qui aurait découvert un fusil Kalachnikov caché par l’individu dans la selle de son chameau et alors qu’il se trouvait à côté de cette caserne de l’armée mauritanienne.

Une caserne de l’armée mauritanienne dans cette zone avait subi, il y a un peu plus de deux mois, une attaque menée par des éléments d’AQMI à bord de 20 véhicules, opération qui s’était soldée par la destruction de deux voitures d’Al Qaeda et la mort de 2 des assaillants alors que les autres ont réussi à prendre la fuite.

                                       

                                           

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  • 2 weeks later...

Le Sénégal j'y crois même si je vois pas pourquoi à part tenter d'influencer le succession d'un président mouride dont les enfants sont plus qu'impopulaires (ca me fait mal au ventre de voire que Touba est devenue la deuxième ville du Sénégal et que l'on enrichit gentiment cette métasecte en achetant des produits aux bana banas en France, Senghor doit se retourner dans sa tombe). Mais la Gambie? Tout le monde s'en fout honnêtement (no offence intended), il voulait quoi le mec, tirer des crocos pour faire des sacs???

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