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Ravtaillement en vol


aigle
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Généralement le ravtiallement en vol se fait au moyen de gros"tankers" comme le KC 135 ou le futur Airbus MRTT. Mais je crois aussi que certains avions de chasse (comme le Rafale) peuvent alimenter le carburants d'autres avions.

Depuis quand cette fonction de ravitaillement en vol de chasseur à un autre chasseur a-t-elle été mise en oeuvre ? quels sont les avions capables de l'assurer en dehors du rafale ?

Dans le cas particulier des missions nucléaires, il me semble qu'il s'agit d'une technique bien plus sûre que celle du KC 135, le chasseur étant moins vulnérable que le "tanker" : y avait on penser porur les Mirage IV ?

Merci à tous de vos contributions.

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Quelques informations concernant le ravitaillement en vol.

Dès l'origine, le ravitaillement s'est fait entre avions de même type :

- en 1923, un biplan DH-4B a été ravitaillé par un autre biplan similaire.

- en 1948, les B-29MR stratégiques américains pouvaient être ravitaillés par des KB-29M spécialement convertis.

Sauf qu'un bombardier, convertit en ravitailleur, offre beaucoup plus de carburant qu'un chasseur dans cette mission. Si les armées aériennes (AdlA, USAAF puis USAF) n'ont pas de problème pour mettre en oeuvre de gros avions ravitailleurs, ce n'est pas la même chose pour les avions embarqués sur porte-avions, d'où le développement des nacelles de ravitaillement Douglas ou Intertechnique.

Le ravitaillement par un chasseur est donc une préoccupation essentiellement de marin. Chez nous, cette mission est supportée par le Rafale, qui reprend ce flambeau des mains du SEM qui lui-même le tenait de l'Étendard IV M. Aux USA, S3 Viking, KA-6 (variante de l'intruder) ou Super-Hornet peuvent le faire.

Les Rafales terrestre n'ont pas spécialement d'intérêt à cette mission, en supposant que la logistique pourra plus facilement leur fournir un KC-135 ou un C-160 NG qui pourra ravitailler toute la patrouille sans tomber lui-même à court de carburant.

Pour la mission Nuke, la vulnérabilité du KC-135 est réputée accessoire (à tort ou à raison, peu importe) car le dernier ravitaillement n'est pas sensé avoir lieu "sous le feu". Il se fait à l'abri, avant que les avions ne plongent pour leur "run" de pénétration nucléaire.

Quant à doter les Mirage IV de cette possibilité, c'était brider un de ces superbes oiseaux à un vol subsonique en attendant le rendez-vous, ce qui ne diminue pas spécialement la vulnérabilité par rapport à un KC-135. Et encore une fois, un Stratotanker bien placé pouvait compléter les pleins de 2 ou 3 Mirage IV avant que ceux-ci ne s'éparpillent vers des destinations différentes. Un Mirage IV ravitailleur ne ravitaillerait certainement qu'un seul bombardier. Dans ce cas, autant utiliser TOUS les Mirage IV dans leur mission principale, et utiliser un tanker spécialisé moins cher et moins complexe uniquement pour sa mission principale à lui aussi.

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Les ravitaillements de chasseurs à chasseurs ne sont quasiment utilisés que par l'aéronavale (française et US actuellement), car elles n'ont pas le choix si elles veulent pouvoir ravitailler un appareil court en carburant lors du retour par exemple.

Si on veut faire un raid avec 2 rafales à 2000 km, il faudra:

2 rafales pour ravitailler les 2 rafales d'assaut à environ 1000 km de la base,

2 autres rafale pour ravitailleur les 2 rafales d'assaut à environ 1000 km de la base, au retour.

soit 6 appareils sans compter les réserves.

A ce propos, je te conseille de regarder comment se passaient les raids sur les Malouines en 82, quand la RAF n'avait que des ravitailleurs au rayon d'action relativement limité.

Pour l'envoi de 2 bombardiers moyens, il fallait au moins une dizaine de ravitailleurs, là où un ou deux A330 MRTT suffiraient probablement actuellement...

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N'empeche que ca peut etre tactiquement interessant. Pour un detachement Opex, en vue d'une operation d'avertissement ou de represailles discretes.

Deploiement de 6 Rafale, la nuit de preference ou on ne peut pas voir les buddy buddy. L ennemi se croyant hors d'atteinte par le manque de ravitailleur continue ses provocations et BAM, un survol de Rafale sur la capitale!

Bien sur cela marche si les quantites de kero sont suffisantes.

Mais pour une flotte sans ravitailleur, je trouve ca interessant.

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Le buddy refuelling est aussi souvent utilisé au retour de mission pour donner un peu d'air à un chasseur qui serait un peu trop charrette en carburant.

C'est notamment le cas dans la Marine, surtout en cas de bolter.

Il y a eu cet exemple d'un F8 (FN) en appontage de nuit qui rata un ou deux appontages, pour faire le dernier il devait ravitailler (imaginez le stress) ... poum il arrive au cul de la nounou et là crac il enquille et pas de transfert ! çà s'est soldé par une éjection et un bain.

Le buddy buddy est utile en zone hostile ou trop proche d'une zone hostile*, mais ne peut guère concerner que un ou deux chasseurs

*exemple Irak 1991

Les tankers US avaient des indicatifs radios de compagnies pétrolières (Chevron, Texaco, Mobil ...) et les CAP des indicatif de poissons carnassiers (Shark, Tuna ...). Appréhendant le fait que les irakiens essaieraient de s'en prendre aux KC's à l'aide de la radio-localisation les alliés inversèrent les indicatifs radio qq jours avant le 17 janvier cela occasionna quelques désillusions en début de conflit.

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ca c'est bon, comme quoi l' importance du renseignement ...

Ou plutôt de la stratégie du renseignement et du contre-renseignement, car pour l'exemple ce n'est point une question de renseignement à forte technologie !  =)

Plutôt à malin, malin et demi !

Du reste ils ont été un peu couillons, le piège était un peu gros (texaco, etc ...), comme quoi plus c'est gros et plus çà passe ...

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Du reste ils ont été un peu couillons, le piège était un peu gros (texaco, etc ...), comme quoi plus c'est gros et plus çà passe ...

je me doute qu'une zone de guerre comprend une zone d'exclusion aérienne, mais si tu veux que les flottes civiles qui passent pas si loin se prennent un missile, il n'y a pas mieux que de donner aux forces militaires des indicatifs qui ne le soient pas...

après je suppose qu'on fera les crevures, et qu'on accusera ceux d'en face de ne pas avoir de morale, et d'abattre des avions plein de touristes >:( >:(

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je me doute qu'une zone de guerre comprend une zone d'exclusion aérienne, mais si tu veux que les flottes civiles qui passent pas si loin se prennent un missile, il n'y a pas mieux que de donner aux forces militaires des indicatifs qui ne le soient pas...

après je suppose qu'on fera les crevures, et qu'on accusera ceux d'en face de ne pas avoir de morale, et d'abattre des avions plein de touristes >:( >:(

?

On parle d'identification d'appareils identifiés comme appareils militaires, mais dont la nature de ceux-ci est tronquée concernant leurs capacités réelles ...

Pour les jet civils il y a les transpondeurs, les fréquences, les plans de vols, les couloirs ... etc ... en plus des zones d'exclusion ...

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Dans le cas d'une mission nucléaire sur le sud de l'URSS hier (ou l'Ukraine aujourd'hui),un vol au-dessus de la Méditerranée suivi d'un ravitaillement en mer Egée est nécessaire. Si on peut penser que les Mirages IV ou 2000 auraient (et pourraient encore aujourd'hui) déjouer la chasse grecque, turque ou américaine dans le secteur comment croire qu'ils laisseraient nos KC 135 tourner en rond tranquillement dans leur espace aérien sans chercher à savoir ce qu'ils font là  - surtout si l'Europe est plongée dans un conflit de très grande ampleur !

On peut parfaitement imaginer que l'OTAN cherche à éviter un passage trop rapide au seuil nucléaire et ne veuille neutraliser nos KC 135 (ce qui serait moins difficile et moins agressif que d'abattre nos mirages).

A l'inverse peut on  aussi imaginer que l'OTAN laisse passer des avions nucléaires français afin de focaliser les représailles soviétiques sur notre pays et non pas sur les installations OTAN situées en Belgique ou ailleurs ????

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Dans le cas d'une mission nucléaire sur le sud de l'URSS hier (ou l'Ukraine aujourd'hui),un vol au-dessus de la Méditerranée suivi d'un ravitaillement en mer Egée est nécessaire. Si on peut penser que les Mirages IV ou 2000 auraient (et pourraient encore aujourd'hui) déjouer la chasse grecque, turque ou américaine dans le secteur comment croire qu'ils laisseraient nos KC 135 tourner en rond tranquillement dans leur espace aérien sans chercher à savoir ce qu'ils font là  - surtout si l'Europe est plongée dans un conflit de très grande ampleur !

On peut parfaitement imaginer que l'OTAN cherche à éviter un passage trop rapide au seuil nucléaire et ne veuille neutraliser nos KC 135 (ce qui serait moins difficile et moins agressif que d'abattre nos mirages).

A l'inverse peut on  aussi imaginer que l'OTAN laisse passer des avions nucléaires français afin de focaliser les représailles soviétiques sur notre pays et non pas sur les installations OTAN situées en Belgique ou ailleurs ????

En cas de passage du seuil nucléaire, il est certain que la France n'aurait pas fait cavalier seul. Quelle que soit l'ampleur du conflit, laisser un des alliés à taper à coup de charges kilotonniques à sa guise, c'est fissurer l'alliance. Cela en fait un "rogue-state" au sein des autres. On ne lui fait plus confiance car il met les autres en danger de représailles.

L'usage français du feu nucléaire, s'il est souverain, reste contraint à un accord, ou au moins un consensus mou, de l'alliance. Ne pas oublier que la guerre, comme la diplomatie, sont des attributs politiques ...

Le consentement des forces aériennes Grecques et Turques est donc réputé acquis pour une telle mission car si on la lance, c'est qu'on a l'assentiment d'une majorité, d'une part, et que d'autre part cette frappe répond à des éléments doctrinaux largement affichés au préalable (atteinte du réduit national, etc.).

A la limite, puisqu'on décide d'une frappe nucléaire, c'est qu'il y a déjà le feu dans la maison sur le théâtre Centre-Europe ; dans ce cas, je ne vois pas pourquoi il n'y aurait pas AUSSI danger en Sud-Europe, avec des hordes de Cosaques sur la Turquie et des Roumano-Bulgares sur la Grèce ... nos ravitailleurs seraient potentiellement plus sous la menace des forces aériennes soviétiques/PV en soutien de l'offensive au sud que sous celle des aviations de pays amis ou alliés (OTAN)

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Dans le cas particulier des missions nucléaires, il me semble qu'il s'agit d'une technique bien plus sûre que celle du KC 135, le chasseur étant moins vulnérable que le "tanker" : y avait on penser porur les Mirage IV ?

Oui. Mais pour le 4B seulement. Il s'agissait d'un bombardier bien plus lourd de la classe du B58 bi ou quadri réacteur dont la moitié des exemplaires prévus (une soixantaine si mes souvenir sont bons) devait servir à ravitailler les autres (qui disposerait naturellement d'un rayon d'action bien plus important que les 4A)

Les problèmes financiers et technique ont conduit à abandonner la version quadri réacteur (trop cher et surtout trop longe à mettre au point) et il a ensuite était jugé plus sur (et plus rapide et moins cher) d'avoir des doutes sur l'utilisation de nos tanker américains (très proches d'avions civils disponibles en grande quantité même en France) que sur les réacteur du bombardier (construit par SNECMA sous licence américaine, anglais ou même canadienne)

Dans le cas d'une mission nucléaire sur le sud de l'URSS hier (ou l'Ukraine aujourd'hui),un vol au-dessus de la Méditerranée suivi d'un ravitaillement en mer Egée est nécessaire. Si on peut penser que les Mirages IV ou 2000 auraient (et pourraient encore aujourd'hui) déjouer la chasse grecque, turque ou américaine dans le secteur comment croire qu'ils laisseraient nos KC 135 tourner en rond tranquillement dans leur espace aérien sans chercher à savoir ce qu'ils font là  - surtout si l'Europe est plongée dans un conflit de très grande ampleur !

Une frappe nucléaire contre l'URSS signifie soit une riposte (normalement nos SNLE s'en charge) soit que l'URSS menace nos intérêt vitaux, donc l'Allemagne, l'USFAE, la Belgique et même probablement la Grèce n'ont plus d'aviation digne de ce nom.

Ensuite le ravitailleur peut se faire escorter par un 2000C et il n'est de toute façon pas vraiment important qu'ils fassent des ronds pour attendre le retour des mirage nuc. On vient d'effectuer une frappe tellement destructrice qu'on peut se passer du porteur (qui a déjà prévu de s'éjecter en pays "ami" ou "neutre" et paraitre devant un tribunal comme le plus grand meurtrier de tous les temps)

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