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La recette d'une bonne dictature


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Non, la Chine actuelle n'est plus un régime totalitaire, mais elle en garde beaucoup d'éléments, essentiellement des slogans, quelques méthodes et surtout beaucoup d'administrations qui servent surtout aujourd'hui de réseaux d'ententes. Le parti unique existe toujours, et son catéchisme aussi, mais ça n'a plus rien à voir. L'idéologie est aujourd'hui en grande partie remplacée par un nationalisme forcené, encouragé et stipendié par l'Etat, et favorisé par l'expansion économique, mais plus encore par l'homogénéité ethnique et culturelle qui ont pris la relève du modèle unique de l'homo communistus, ce qui permet, même si à une moindre échelle, de toujours garder un modèle unique absolument dominant, et donc des possibilités de "déviationismes" en tous genres, utilisés comme armes politiques.

Le régime est une ploutocratie autoritaire et bureaucratique, aux mains d'une élite financière et étatique qui regroupe les mêmes familles de façon assez indifférenciée, ainsi que de vastes réseaux de clientèles qui, d'amont en aval et dans toutes les régions, maillent le pays via les structures du parti et de l'appareil d'Etat. On a gardé la structure, mais les acteurs ont changé (soit les personnes, soit leur motivation). Mais le fait reste qu'il s'agit d'un appareil d'Etat extrêmement corrompu et pléthorique, et qui le restera vraissemblablement, les effectifs constituant une bonne part de la clientèle des différents clans, donc un ressort de pouvoir.

Mais le régime en soi n'est plus un totalitarisme, ni dans la nature, ni dans la pratique: ce n'est pas un Etat de droit, le pouvoir y est d'ordre ploutocratique/aristocratique/féodal, et il est clairement autoritaire. Est-ce une phase transitoire ou non? Si ça l'est, on pourrait dire au futur antérieur qu'il s'agit d'une dégénérescence de système qui peut atteindre son seuil de paralysie, et donner lieu alors à un coup de force. Sinon, ce régime peut très bien s'assainir graduellement et, sinon devenir une démocratie (pas vraiment dans l'idée ou la culture locale), au moins s'orienter vers un genre de république mandarinale (bref, un genre de république aristocratique), sans doute encore autoritaire (on ne gouverne pas ce genre de pays avec une démocratie) mais avec une règle de droit plus strictement observée, des clientèles plus encadrées permettant une rationalisation étatique, et donc un équilibre social plus affirmé.

Ceci afin de tempérer les innombrables mouvements violents de paysans expropriés et d'ouvriers et mineurs surexploités, ainsi que les inévitables mouvements sociaux dus au vieillissement démographique qui va précipiter la première génération d'enfants uniques, celle qui part actuellement à la retraite et qui a fait le gros du développement, dans de grandes difficultés (parce que ces enfants uniques ont la charge de toute la famille au sens étendu, et n'ont pas la moindre assurance ou le début d'un système de retraite. L'idéologie nationaliste surtravaillée et balancée comme contre-feu quand le climat social est chaud ("regardez ces vilains Français ou ces méchants japonais, blablabla...."), ne suffira pas à compenser ça, d'autant plus que la corruption est un scandale permanent (on rappellera que Tien An men est une manifestation massive contre la corruption, et non une révolte démocratique, et que ce sujet reste tout aussi explosif 20 piges après) et que les problèmes écologiques en général empêcheront plus de la moitié des Chinois de profiter du développement.

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Tiens, je remonte ça avec les meilleurs éléments de réflexions qui soient, écrits par un jeune garçon de 18 ans:

- Il y a trois sortes de tyrans. Les uns règnent par l’élection du peuple, les autres par la force des armes, les derniers par succession de race. (...) s'ils arrivent au trône par des moyens divers, leur manière de régner est toujours à peu près la même. Ceux qui sont élus par le peuple le traitent comme un taureau à dompter, les conquérants comme leur proie, les successeurs comme un troupeau d'esclaves qui leur appartient par nature. » (Discours de la servitude volontaire)

- Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux

- La première raison de la servitude volontaire, c’est l’habitude

Qui l'a mieux dit qu'Etienne de la Boëtie?

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http://www.lemonde.fr/international/article/2009/09/22/aucune-democratie-n-est-a-l-abri-d-une-poussee-autoritaire-meme-en-europe_1243468_3210.html

Dans un chat au Monde.fr, mardi 22 septembre, Bertrand Badie, professeur à Sciences Po, propose de nuancer l'opposition démocratie-autoritarisme, qu'il juge "trop simple et en partie fausse". "D'autant qu'aucun régime, même en Europe, n'est épargné par une poussée autoritaire."

...

http://www.lemonde.fr/international/article/2009/09/22/aucune-democratie-n-est-a-l-abri-d-une-poussee-autoritaire-meme-en-europe_1243468_3210.html

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Ce qui me renvoie à mon postulat initial: la dictature n'est pas un régime, mais une situation de crise (authentique ou provoquée), et tout régime porte sa radicalisation autoritaire en lui. Voilà bien l'effet de Bertrand Badie. Personnellement, il me montrerait le ciel bleu en disant qu'il est bleu, je ne le croirais pas, mais au fond, il est comme BHL: beaucoup de suffisance et une propension inégalée à redécouvrir l'eau tiède. Je déconseille ses oeuvres (sauf pour les bonnes poires, le Badie-Smouts qui sert encore de manuel à Sciences Po.... Sans doute parce qu'il y est prof  :lol:).

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L'article 16 est bien précisément là pour encadrer et prévoir une pratique d'exercice du pouvoir s'assimilant à la dictature au sens romain, à savoir une prise en charge unique du pouvoir en temps de crise, avec juste quelques gardes-fous, et une durée limitée. Le régime d'exception qui confirme la règle.

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L'article 16 est bien précisément là pour encadrer et prévoir une pratique d'exercice du pouvoir s'assimilant à la dictature au sens romain, à savoir une prise en charge unique du pouvoir en temps de crise, avec juste quelques gardes-fous, et une durée limitée. Le régime d'exception qui confirme la règle.

Durée limitée par qui ? De Gaulle a eu du mal a les lacher les plein pouvoir ... et il a fallu une grosse pression des deux assemblées pour qu'on revienne au régimé régulier.

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Ca c'est de la légende du clan anti (essentiellement la SFIO et le parti radical); sans verser dans le gaullisme béat, De Gaulle n'avait pas l'intention de se perpétuer des années via l'article 16, et il n'en avait pas besoin. Malgré ce que raconteront tous ceux qui maintiennent que De Gaulle a voulu s'arroger ad vitam les pleins pouvoirs, aucun élément, même en interne, ne soutient même une seconde cette thèse qui n'est défendue que par les socialistes et radicaux frustrés du régime précédent (ces "sépulcres blanchis" qui cuisaient "leur petite soupe au coin de leur petit feu") qui ont essayé d'apparaître comme les "sauveurs de la république". On était très loin du compte, et ce malgré la présence de hautes figures morales comme Pierre Mendès France et Gaston Monnerville qui n'étaient pas non plus dénués d'ambitions. Des hommes comme Edgard Faure auraient-ils soutenus le général s'il en avait été autrement? Sûrement pas. Lui-même avoue ne s'être opposé à la réforme constitutionnelle sur l'élection du Président au suffrage universel que par "scrupule de juriste", et c'est bien la seule opposition qu'il ait manifesté à l'encontre de De Gaulle.

Rappelons aussi que l'article 16 n'était pas limité en soi dans le temps en son exercice (il ne l'est que depuis 2008: la réforme donne, au-delà de 30 jours, le droit aux présidents d'assemblée ou à une minorité de parlementaires d'examiner si oui ou non les "circonstances exceptionnelles" sont toujours là) et son application était de fait encadrée par les échéances électorales normales ainsi que par le droit de résistance à l'oppression. Et De gaulle ne les a pas gardé longtemps alors qu'absolument aucune disposition ne l'empêchait de le faire, et qu'aucun sondage (il n'y en avait pas) ne lui indiquait de grogne particulière.

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C'est combien longtemps ... ils les a gardé pres de 6 mois. Alors je comprends que la crainte d'un coup d'état en métropole incite a la prudence m'enfin semble que le putsch en question n'était pas si dangereux que ca, beaucoup de bruit pour pas trop grand chose du moins concernant la métropole.

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La cinquième République était une réponse à l'immobilisme engendré par l'instabilité parlementaire de la III République des années 20/30 et de la IV ème naissante; son acte fondateur c'est Bayeux en 1946.

Un bémol en faveur de la IV néanmoins la gestion de la reconstruction avec il est vrai une génération de grands commis de l'Etat assez exceptionnelle. Bref au sein de ce régime mixte né dans l'esprit éclairé d'un général de cavalerie l'article 16 avait pour but d'éviter la reproduction de la situation ayant amené Pétain à la présidence du conseil en 1940. Un premier ministre Reynaud contre la capitulation mais sous influence et muselé par ses alliés influents qui voulaient faire un sort à la "gueuse".Et puis, un président de la République Loubet notoirement républicain et anti allemand et en faveur de la poursuite de la lutte mais un peu falot et surtout totalement dénué des pouvoirs qu'il aurait fallu mettre en oeuvre. DG dira de lui avec "gentillesse": pour être un vrai chef d'Etat encore eu-t-il fallu qu'il eut une âme de chef et qu'il y eut encore un Etat.

Re-bref donc de tout çànaissent lesgrand ppes de la V ème République:

le suffrage universel majoritire d'où naîtra le bipartisme d'alliances

l'élection du pdt au SU lui donnant une légitimité populaire qui lui offre un argument politique de poids

l'art. 16 qui si celà ne suffisait pas lui octroie des pouvoirs élargis en cas de pb ...

Et enfin mais celà n'était pas écrit dans la Loi Fondamentale "le miracle permanent" qui jusqu'en 1985 donna au pdt une Assemblé de la même famille politique que lui.

Mais au final un système résolument efficace un véritable outil de gouvernement selon moi. Dans un pays qui s'il a raccourci son roi reste néanmoins fondamentalement "identitaire" envers un chef

Pour ce qui est de 61 il faut se replacer à l'époque le petit clamart l'OAS les émeutes de nov 61 c'était le bronx

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C'est combien longtemps ... ils les a gardé pres de 6 mois. Alors je comprends que la crainte d'un coup d'état en métropole incite a la prudence m'enfin semble que le putsch en question n'était pas si dangereux que ca, beaucoup de bruit pour pas trop grand chose du moins concernant la métropole

Là tu parles comme quelqu'un qui sait ce qui se passait, parce qu'on est 50 piges après. mais 61 en France, c'était le bochson, et l'info ne filtre pas à la vitesse d'internet. Sans compter que la rue est autrement plus agitée, organisée et volontaire que de nos jours (mouvements étudiants, syndicaux et politiques de droite et de gauche pour les 3 catégories), et avec une "spontanéité planifiée"  :lol: pour aller au carton. Tu peux aussi avoir les commentaires de contemporains se baladant dans la rue à cette époque, qui te diront que les armes, y compris automatiques, n'étaient pas rares (comme d'ailleurs le coup d'Etat de 1958 l'avait montré: à Paris, y'avait des distributions de PM aux mouvements gaullistes rue de l'Université).

Question visibilité sur ce qui se passait, c'était moyen, et surtout, personne ne pouvait savoir quelle serait la réaction du gros, ou même d'une partie du contingent, des forces de police et de gendarmerie.... Ou si les Cocos n'allaient pas tenter quelque chose, voire même si les pro-FLN n'allaient pas tenter d'intensifier leur action à Paris. Le tout sur fond d'émeutes plus ou moins bordéliques.

C'est l'incertitude qui gouverne alors. Et 6 mois, c'est pas grand chose. Que De gaulle ait même prolongé un peu pour faire passer 2-3 trucs hors cadre, c'est le jeu et y'a pas mort du petit cheval, vu qu'il a quand même remis lui-même les pleins pouvoirs avant toute échéance. Rapport à une question de stature morale et d'engagement public.

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Citation de: Constitution Francaise

Art. 6. - Le Président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct.

Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs.

Pas de souci, en 2017 Sarkozy passera la main à Fillon, deviendra premier ministre, puis à nouveau président en 2022  =D  !

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Non, mais il y a une entité démocratique qui refait des référendums jusqu'à ce que le résultat soit conforme aux attentes des technocrates.... suivez le regard du bonhomme  :P

Question excessivement importante !

Nous pouvons discuter longtemps de ce qui se passe dans des pays lointains, et qui est bien entendu important, mais comment ne pas commencer par notre pays ?

Les institutions de la France ne sont pas davantage dictatoriales qu'il y a vingt ou quarante ans, c'est entendu. Mais avant même de s'intéresser à la description précise des institutions, la démocratie s'apprécie par un critère clair : le peuple a t il la possibilité effective de changer une politique qu'il rejette ?

La possibilité existe toujours, c'est entendu. Mais elle est de moins en moins effective, du fait de plusieurs changements qui pris ensemble rendent beaucoup plus difficile de changer certaines politiques. Si cette tendance continuait à s'affirmer, la démocratie ne serait-elle pas largement vidée de sa substance ?

- Le premier facteur c'est évidemment la nature de l'UE. Beaucoup de lois passées par l'Assemblée nationale ne sont que la transcription obligée dans le droit interne de décisions déjà prises par une structure hors du contrôle démocratique autre qu'extrêmement indirect (par le biais des exécutifs des différents pays de l'UE)

Ceci est d'ailleurs en contradiction avec les articles III et VI de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789

Article III: "Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul

individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément."

extrait de l'Article VI: "La loi est l'expression de la volonté générale. Tous les citoyens ont droit de concourir personnellement ou par leurs représentants à sa formation."

Rien n'empêche évidemment de mettre fin à cet état de fait. Il "suffit" d'élire un président de la République et une Assemblée qui fassent cesser la participation de la France à cet aspect de l'UE, changent la constitution en conséquence (après que les divers changements récents de notre constitution ont justement visé à la mettre en conformité avec les exigences des divers traités européens), retirent le pays des dispositions des traités correspondants et négotient avec les autres pays de l'UE quelles parties de ces traités peuvent être conservés.

C'est tout à fait possible. Le problème, et la limitation énorme de la démocratie en pratique, c'est évidemment que seule une action quasiment "révolutionnaire" de la part de la France pourrait lui permettre de recouvrer la pleine souveraineté législative, donc la possibilité même d'être pleinement une démocratie parlementaire...

- Un deuxième facteur essentiel est la possibilité que laisse notre constitution de faire approuver une modification par l'Assemblée seulement, sans ratification par référendum (parmi tous les pays de l'UE, seule la constitution de l'Irlande dispose que le peuple doit ratifier toute modification de la constitution)

C'est un cas rarissime (unique ?) où on peut reprocher à De Gaulle sa naïveté : Peyrefitte rapporte dans "C'était de Gaulle" que le général commentait la disposition permettant de modifier la constitution avec la seule Assemblée en disant qu'elle n'était faite que pour les "réformettes"... Il n'avait pas prévu que laisser ouverte cette possibilité permettrait à l'élite politique de faire passer des décisions importantes contre la volonté populaire explicite (traité de Lisbonne, soit la "constitution" européenne à peine reformulée) ou bien sans aucune consultation populaire (traité d'Amsterdam en 1999)

Ce ne sont pas les deux seules dérives de notre époque tendant à neutraliser la démocratie, juste les deux principales à mon sens.

La question reste ouverte : comment réinstaurer le même niveau de démocratie effective que nous avions il y a trente ans ?

A condition qu'on le pense souhaitable, bien sûr. On est en droit de préférer une "démocratie sous limites UE" ou une "technocratie molle", ou de penser que la question de la légitimité de l'UE ne se pose même pas ...de même qu'on a le droit de préférer une "bonne dictature". Question d'opinion.

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- Le premier facteur c'est évidemment la nature de l'UE. Beaucoup de lois passées par l'Assemblée nationale ne sont que la transcription obligée dans le droit interne de décisions déjà prises par une structure hors du contrôle démocratique autre qu'extrêmement indirect (par le biais des exécutifs des différents pays de l'UE)

Ceci est d'ailleurs en contradiction avec les articles III et VI de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789

Les institutions européens qui obligent l'Assemblée législative française a adopter telle ou telle disposition ne font que "forcer" (entre guillemets car la France reste souveraine et peut quitter l'UE) la France a accepter et se plier aux objectifs auxquels elle s'est déjà valablement engagée et ce dès 1957. La "structure hors du contre démocratique autre qu'indirect" est un instrument qui a été mit en place afin qu'une politique décidée au niveau des Etats (dont la France qui en plus a un rôle certain en vertu de son importance démographique et économique au sein de l'UE) soit mise en oeuvre.

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