Kelkin

Le truc qui m'amuse avec la gouvernance britannique c'est la manière qu'ont les différents ministres et autres membres du Cabinet d'accepter un accord avec Theresa May un jour, et puis de démissionner en protestation le lendemain. Ça c'était vu avec le plan de Chequers (exeunt David Davis, Boris Johnson, Steve Baker), et à nouveau avec le Draft Withdrawl Agreement (exeunt Dominic Raab, Esther McVey). Comment traduire ce "d'accord, mais je m'en vais" ? Mon interprétation est qu'ils se rendent compte qu'il n'y a pas vraiment de choix, refuser l'accord serait pire ; mais par contre que ça n'est pas vendeur du tout et donc, dans leur intérêt personnel, il leur faut se détacher de l'accord dans la perception de l'électorat britannique. Le beurre du brexit, mais sans payer l'argent du beurre qui dans cette métaphore un peu tortueuse est leur carrière politique. Ça me parait cependant être un calcul risqué, car ils démontrent aussi et surtout leur lâcheté et leur inconstance.

Ce n'est pas l'Ukraine qui a déclenché tout ça...

C'est officiel désormais : les LCS sont nuls. https://www.businessinsider.com/us-navy-littoral-combat-ship-problems-2018-4?IR=T

Selon cet article publié par RFERL (donc oui, il y a biais antirusse, je sais), il y a 144 navires qui ne peuvent plus rejoindre le port de Marioupol, ce qui a fait chûter les revenus du port de 30%. Les Russes ralentissent aussi le traffic en araisonnant les navires qui peuvent encore passer, les bloquant parfois pour plus de 24h, ce qui à nouveau provoque des pertes pour les entreprises ukrainiennes locales. https://www.rferl.org/a/sea-of-troubles-azov-emerging-as-tinderbox-in-russia-ukraine-conflict/29417753.html

Alors les pays envahis viennent couiner dans nos jupes pour qu'on les défendent avec notre parapluie nucléaire, et on leur répond "c'est promis à condition que vous achetiez 500 Rafales lors de votre libération". Plus sérieusement, la Russie arrive à peine à envahir un morceau de l'Ukraine (qui n'est même pas dans l'OTAN), elle n'envahira pas l'Europe.

Tu vas pas assez loin, il faudrait que Macron lui réponde que s'il n'est pas content, il n'a qu'à quitter l'OTAN. Allez chiche ! Même pas cap' ! Que du flan ! Sad!

C'est les Allemands qui ont tout ça ?

Mensonge, intox, bourrage de crane, enfumage, propagande... Mais je défendrais "contre-vérité" qui fait partie de la langue française depuis plusieurs siècles, avec toutefois originellement une nuance de divertissement plutôt que de tromperie : la notion de départ était plus proche de "fiction" que de "mensonge" ; le sens a dévié depuis.

"Fake news" n'est jamais que la version américaine du "Lügenpresse" allemand.

Comme ça.

La seule proposition crédible est d'insister très lourdement sur le fait que c'est un archaïsme obsolète et dépassé du temps jadis inadapté à l'époque actuelle et qu'il convient de mettre tout simplement un terme final et définitif au nuclear sharing. C'est tout. Proposer de remplacer par une bombe française ? Non. Ça ne satisferait pas les termes de l'accord passé avec Washington. Donc on oublie. Faire une nouvelle bombe atomique franco-allemande ? Non. L'Allemagne n'étant pas une puissance nucléaire, ça contreviendrait au traité de non-prolifération, donc ils n'accepteront pas. Tout ce que ça ferait serait de faire passer le message que pour nous autres français il est important que l'Allemagne garde la bombe, et donc qu'elle garde la bombe américaine, et que donc on veut à Paris que Berlin achète du F-35. C'est absolument le contraire de ce qu'on veut !

Bah, si t'arrives à convertir des Daechiens au Christinianisme, alors ils arrêtent le djihad et le problème est réglé.

Tiens, voilà du boulot, voilà du boulot, voilà du boulot Pour Safran, Thales, Airbus et MTU Pour les Belges, y en a plus, pour les Belges y en plus Ce sont des tireurs au cul, ce sont des tireurs au cul

Au niveau stratégique, la seule conséquence est que les Américains auraient un levier de moins pour forcer l'achat des F-35.

La B61 en Allemagne, cependant, est désormais archaïque : maintenant, c'est le territoire polonais qu'il faudrait brûler au feu nucléaire pour barrer la route des Russes vers l'Ouest.

En quoi le fait d'être armé l'aurait aider à évangéliser les indigènes ? Ça lui aurait peut-être permis de survivre (en massacrant les gens qu'il voulait "sauver") mais en quoi ça les aurait rendus plus réceptifs à la "Bonne Parole" ? Par la conversion forcée ? S'il voulait survivre sans convaincre personne, alors il serait simplement resté chez lui. Mais il était porté par la mission divine de prêcher, et il est mort en martyr ; il avait parfaitement conscience que c'était ce qu'il risquait, et il l'a fait. Voilà où mènent les convictions religieuses fortes.

Franchement, c'est là la seule décision politiquement cohérente que l'Allemagne pourrait prendre. J'espère qu'en France on fait du lobbying pour ça, sachant que l'Allemagne a déjà décidé d'abandonner le nucléaire civil.

Non et c'est dommage d'ailleurs, il faudrait des mouvements rattachistes dans les îles normandes, et un courant irrédentiste en France, histoire qu'on s'amuse un peu. Voilà mes propositions pour l'avenir du Royaume Uni : Rattachement de Jersey et Guernesey à la France Rattachement de Gibraltar à l'Espagne Réunification de l'Irlande par rattachement de l'Irlande du Nord à la République d'Irlande Indépendance de l'Écosse Evacuation d'Akrotiri et Dhekelia qui sont transférés à Chypre Restitution de Diego Garcia à ses habitants légitimes, les Ilois Chagossiens Zut, on n'est que jeudi.

Les papys de campagne ne sont en général pas réduits en esclavage par les fureteurs de ferme, donc ce n'est pas comparable. S'il y a des exemples de peuples qualifiés avec mépris de "primitifs" ou "sauvages" pour lesquels le contact avec la civilisation moderne n'a pas été un désastre total, je suis preneur. Dans ma phrase, je ne donnais pas tord non plus aux autorités indiennes qui ont décidé de les laisser tranquille et d'interdire l'approche de leur île.

Il y a un bien meilleur exemple : Version navale : Rafale M Version bombardier/nuke : Rafale B Version intercepteur : Rafale C Oui, enfin malgré le raccourci saisissant de Donald J. Trump, il faut quand même se souvenir que le contexte de la "protection contre les US" était au niveau de la cybersécurité, ce qui est beaucoup plus consensuel en Europe qu'une protection militaire contre notre principal allié... Macron n'a pas parlé de faire une armée européenne afin de bouter les yankees hors du Vieux Monde !

Je ne peux pas leur donner tord.

C'est quoi, "ce" ?

L'Union Européenne est artificielle, il n'y a rien de naturel ou d'inhérent dans les critères de Copenhague, donc il est normal que les obstacles à l'adhésion soient aussi artificiels. Le principal obstacle étant, bien sûr, que la Russie n'est pas candidate, et a tenu à le faire savoir lorsque des Européens en avaient fait la suggestion à titre personnel. Il faut bien comprendre que du point de vue de l'état russe, devenir un simple membre de l'UE serait une perte de prestige colossale : au lieu d'un état fort ayant statut de puissance mondiale, il deviendrait un état faible ayant transféré une grande partie de sa souveraineté à Bruxelles pour devenir membre d'un club de vassaux des USA. Pas terrible. Vous voyez la Russie signer des documents disant que sa protection dépend de l'OTAN et donc de Washington ? (Article 42 du TUE.) Du côté européen, la Russie est un très grand pays, qui a un peu tendance à tirer la couverture à lui. Les membres de l'UE qui étaient jadis membres de l'URSS pourraient en dire plus à ce sujet ; mais il est évident que la Russie dans l'UE ne serait pas juste un état membre comme les autres. La population russe représenterait plus du cinquième de la population de l'UE totale. Outre la politique autocratique de la Russie, le principal problème est aussi sa corruption et sa criminalité. Ce n'est pas un hasard si la personne qui avait le plus poussé pour l'adhésion de la Russie est notre ami à tous, ce bon vieux Sylvio, dont on connait bien la probité et l'honnêteté. Ce n'est pas par amour pour Tolstoï, Pouchkine et les icônes des églises orthodoxes qu'il avait cette idée, c'était pour faciliter les circuits de blanchiment et de traffics en tous genres.

Le Kazakhstan a une petite partie de son territoire sur la rive ouest de l'Oural, c'est à dire en Europe. Donc c'est un pays qui a autant le droit de candidater à l'inclusion dans l'UE que la Turquie ou la Russie. Après, si on s'imagine que mettre la Russie de Yeltsine dans l'UE aurait permis d'éviter l'autocratie de Poutine, je pense que l'on se trompe. A mon avis, on serait simplement vis-à-vis de la Russie dans la même situation que l'on est vis-à-vis de la Turquie (dont la procédure d'adhésion est officiellement en cours, même si au point mort). Il y a beaucoup de points communs entre la Turquie et la Russie du point de vue d'une adhésion potentielle : ce sont deux poids lourds (population nationale supérieure à celle de l'Allemagne, ce qui leur donnerait plus de poids au Parlement Européen), avec une culture politique assez loin des principes fondateurs de l'UE. Donc ils s'intégreraient mal et seraient beaucoup trop gros pour que l'on puisse les contraindre à rentrer dans le rang. Et pour finir sur la cohérence géographique de l'Union Européenne, je rappelle aussi que grâce à nous autres Français, l'UE dispose d'une frontière commune avec le Brésil et le Surinam.

Il y a eu un cas avéré, de la part des Britanniques, mais il ne semble pas que ce fut une pratique courante. Les migrations ont toujours été une partie normale de la vie humaine (après tout, nous ne sommes pas restés dans le Rift Africain) et vouloir fixer les gens à leur terre est une pratique relativement récente. En Europe, ça date du servage (les paysans "appartenaient" à la terre et n'avait pas le droit de la quitter) ; et il serait bon de rappeler, peut-être, que les passeports n'étaient pas obligatoire avant la Grande Guerre dont on vient de célébrer le centennaire de son armistice.