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Heorl

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Tout ce qui a été posté par Heorl

  1. En gros donc, les quatre principales armées du continent européen sont soit : -tellement peu nombreuses que même nous paraissons plus sérieux (Royaume-Uni) -une farce administrative qui a beaucoup de matériel mais qui ne marche pas et fait plus office de figuration d'armée que d'un véritable outil (Allemagne) -une pléthore de vieux matos qui casse une fois sur deux quand on l'allume avec des conscrits exploités aux commandes et des officiers corrompus qui restent à l'arrière (Russie) -un squelette d'armée famélique qui s'épuise en OPEX et qui vit sur son prestige (nous). pas très réjouissant tout ça
  2. J'émettrai cependant un bémol : les drones de guerre doivent effectivement se faire rares dans le ciel, mais les drones civils d'observation (voire bricolés avec des grenades à larguer comme on en a vu) doivent encore pulluler étant donné leur faible prix et leur livraison en masse.
  3. Sauf que comme je l'ai précisé ce droit de la guerre ne concerne que le droit des personnes et pas le droit des objets.
  4. Je ne confonds rien du tout. Je te parle du jus ad bellum (ad et pas as au passage, et les déclinaisons existent en latin), parce qu'il n'existe pas de jus in bello proprement dit en-dehors des règlements internationaux type conventions de la Haye ou de Genève I, II, III et IV. Sauf que ces conventions donnent des interdictions, pas des règlements de responsabilité, parce que personne n'a voulu légiférer là-dessus par peur d'être incriminé. On reste sur un flou juridique en ce qui concerne la responsabilité : seule existe la jurisprudence des TPI qui pour l'instant établissent une responsabilité personnelle et non nationale/étatique pour les crimes de guerre et crimes contre l'humanité. C'est la seule application du jus in bello aujourd'hui, et elle ne concerne que les humains (les destructions matérielles n'ayant pas causé mort d'homme ne sont pas des crimes, en-dehors des destructions de patrimoine culturel où ça se discute encore). Mon paragraphe ne concernait que le matériel, hors il n'y a aucune jurisprudence aujourd'hui sur les destructions matérielles des guerres, hors précédent des réparations mais qui ne fait pas jurisprudence (car précédent l'établissement du droit international de la guerre tel qu'on le connaît aujourd'hui après Genève IV). Le droit international est de manière générale un droit codifié/romano-civiliste (au grand dam des Anglo-saxons avec leur Common Law de mes deux). L'Ukraine et la Russie possède également un système légal fondé sur cette base théorique. L'importance, c'est que contrairement à la Common Law la jurisprudence ne fait pas la loi, et que donc la norme, même si elle est souvent mise de côté, est la conception de la responsabilité selon le Code Civil (le nôtre, nous fûmes et restons encore relativement une des principales références en droit codifié). À ce titre, est responsable d'un préjudice la personne juridique qui l'a réalisé, en a commandé l'exécution, ou en a causé l'exécution sciemment ou non, au titre du devoir de ne pas causer de dommages (matériels ou non). Il faudra nécessairement un TPI pour régler la guerre, mais selon le droit la Russie est d'ors et déjà responsable des destructions matérielles causées en Ukraine par les affrontements de manière générale, tout comme l'Allemagne l'avait été en Belgique et en France, ou nous l'avions été pour les destructions en Prusse lors de la guerre de la Quatrième Coalition.
  5. En théorie du droit, l'État est le seul dépositaire de la violence légitime. Et ce, entre autres, par le biais des forces armées. Lorsque la loi martiale est en place sur le territoire d'un pays souverain, par définition la seule autorité sui ait latitude pour mettre en place de telles actions est l'armée régulière du pays attaqué. À l'opposé, selon cette même définition et le droit international, sans aval de l'ONU un pays envahisseur n'a pas mandat et n'a donc aucun droit de réaliser des destructions similaires. C'est de la théorie, juste du papier et bien loin des nécessités militaires, mais c'est essentiel pour le règlement légal des conflits, etant donné que par défaut c'est toujours l'envahisseur qui est en tort. Les destructions des réservoirs russes à Belgorod était par exemple un fait stratégique pertinent et justifié, mais illégal, les deux pays n'étant pas en guerre. Cependant ce genre d'actions est largement contrebalancé par les destructions dont est responsable l'Etat russe en rasant les villes. C'est ça qui est pratique dans une coalition : tu peux diluer la responsabilité. Dans une action unilatérale, tout est pour ta pomme. Le pire, dans le cadre légal encore, c'est que toute destruction réalisée par les Ukrainiens sur leur territoire pour des raisons militaires liées à la guerre reste de la responsabilité de la Russie, étant donné que c'est ce pays qui a lancé le conflit et tiré le premier : les Ukrainiens sont dans une situation de légitime défense.
  6. A noter aussi qu'il s'agit d'un score exécrable pour un PM, il est désormais considéré sur la sellette.
  7. désolé mais l'ombrage des différents éléments (ou plutôt son absence), la distribution des nuages et la colorimétrie me font penser qu'il s'agit d'un jeu vidéo. Peut-être Arma III.
  8. Conclusion : les Wallons et les Romands sont nazis (je sors)
  9. Oh si elle reste critique, car elle permet d'interdire la sortie du Danube en plus, et donne accès à une ZEE très étendue pour l'après-guerre. C'est qu'un caillou, mais un caillou important. D'autant plus que les promesses des Russes pour un éventuel couloir humanitaire, les Ukrainiens savent à quoi s'en tenir. Le massacre des prisonniers de guerre en 2014 leur est resté en travers de la gorge.
  10. Faut-il en déduire que pour ces brillants intellectuels tout ce qui refuse d'être russe est par définition nazi ?
  11. Dans le genre bureaucratie corrompue et inefficace, j'ai encore mieux : Traduction : > Mon père dans les années 80 > Sert comme ingénieur supérieur dans les VVS > Ils le bougent de base en base pour trouver ce qui merde dans des avions que les mécanos locaux n'arrivent pas à réparer > Ils l'envoient dans le trou du cul de la Sibérie pour déniquer un MiG > Le radar ne fonctionne pas après qu'ils aient fait une réparation, il fait juste constamment du bruit et c'est tout > On enlève le nez > Le radar est niquel mais il manque une sorte de cône de protection autour > Quelqu'un l'a sans doute chouré pour s'en servir comme poubelle ou un truc dans le genre > C'est ultra-facile. Il suffit d'appeler le magasin général et leur demander de livrer une nouvelle pièce > "On l'a pas ce machin et il faudra au moins six mois pour en avoir un et le livrer, et ça c'est s'il arrive" > Papa veut pas passer six mois dans le trou du cul de la Sibérie > Va dans le hall pour trouver une solution > Le cuisinier à côté utilise des conserves de haricots géantes de la taille d'une tête humaine > Papa a une idée > Il soudoie le coq pour qu'il nettoie une dizaine de conserves de différentes tailles > Les apporte dans le hangar > Ouais, y'en a une qu'est à peu près de la bonne taille > Il enlève le fond pour la mettre en place, essaie d'assouplir les angles au sommet > On réassemble nivunikonnu mon barbu > Vol test > Le pilote dit que c'est un peu brouillé dans les coins mais que dans l'ensemble ça va > Envoie un message à sa hiérarchie, il a trouvé la pièce manquante et le MiG fonctionne comme avant > Le pilote et l'officier responsable signent et Papa se casse vite fait "Il n'a jamais dit quel modèle de MiG s'était mais il est peut-être en pièces en ce moment dans un champ ukrainien avec une conserve de haricots toujours autour de son radar". J'en serais presque à me rappeler le Spirou "QRN sur Bretzelburg" avec ses grenades de petits pois.
  12. À voir aussi la faisabilité, j'ai descendu la Loire en kayak y'a deux semaines et bien que le niveau soit bas (moins d'un mètre sur toute la largeur par endroits) je n'y ferai jamais passer un véhicule, encore moins lourd. Les dépôts alluvionnaires donnent l'impression que le sol est proche mais il n'est absolument pas stable et on s'enfonce et s'engonce facilement dans un terrain très peu dense. À titre d'exemple mon petit frère de 14 ans s'enfonçait facilement jusqu'au genou par endroits, et mon père et moi faisions très attention pour ne pas s'enfoncer plus vite et plus bas. Tout ce qui est matériel à roues déjà c'est niet, et j'ai aussi beaucoup de doutes sur la faisabilité en chenilles. Un franchissement devra se faire (hors canicule) par pont, car sinon le rythme sera trop lent pour avoir un quelconque impact et les Ukrainiens referont la même chose qu'à Bilohorivka : laisser passer un certain nombre, puis avant qu'ils puissent s'organiser foutre le zbeul et en massacrer un maximum.
  13. La région de Kaunas était encore revendiquée par la Pologne en 1939 mais gardée par des troupes allemandes en 1917-1920, ce qui a empêché sa conquête par les Polonais. La barre vient du fait que les Polonais considérait la région comme une et indivisible. Les policiers polonais du Gouvernement Général de Pologne étaient également brutaux et sont coupables aussi de massacres de civils. Il était à la mesure des moyens américains dans le coin à l'époque : nul. Le débarquement commence tout juste à dépasser la Normandie, la grande majorité des moyens sont concentrés sur l'écrasement des forces allemandes en France pour appuyer Overlord et Dragon (qui a lieu deux semaines après le début de l'insurrection) ainsi que continuer la destruction systématique de l'industrie allemande. Pour soutenir Varsovie il eut fallu pouvoir traverser sans problème toute l'Allemagne allez et retour en partant d'Angleterre, ou les Alpes puis l'Autriche puis la Tchéquie en venant d'Italie). Surtout que les Américains à la même période ne voulaient surtout pas enrager l'ogre soviétique qui prétendait déjà soutenir le "seul" gouvernement "légitime" de la Pologne avec le comité de Dublin installé dix jours avant le début du soulèvement, méprisant le gouvernement légitime en exil à Londres. La Pologne avait déjà été accordée tacitement aux Soviétiques et les États-Unis n'étaient obligés par aucune alliance à soutenir le soulèvement (ce qui n'était pas le cas du Royaume-Uni, qui perdit beaucoup d'estime de la part des Polonais, quant aux Français ils étaient autant à la rue que les Polonais eux-mêmes alors ils ne pouvaient pas faire grand-chose et les Polonais n'attendaient donc rien de notre part). Je n'ai pas dit le contraire. D'où d'ailleurs l'emploi de "plus petite échelle". Mais si la volonté fait parfois (pas toujours, et de moins en moins) défaut, tout le monde en reconnaît la nécessité, ce qui est le plus important.
  14. En ce qui concerne l'Histoire et les rapports entre Polonais, Russes et Ukrainiens, quelques précisions : - le Liberum Veto était un handicap majeur de l'Union, comme mentionné dans la vidéo, et a beaucoup fait pour la réputation ultérieure de cet Empire au sein des différents peuples qui en ont fait partie, comparé par exemple à la Prusse et à la Russie qui ont tenté pendant 150 ans d'effacer ou d'exterminer les identités locales. En effet le Liberum Veto a empêché la mise en place d politiques assimilationistes et a malgré tous ses défauts permis le développement des cultures locales. Par opposition, dans la Russie tsariste d'Alexandre II, la répression contre les Polonais est si forte après déjà plusieurs décennies de brimades comme la suppression de l'université de Varsovie en 1830 après une insurrection qu'une révolution complète va avoir lieu en 1863 et provoquer des dizaines de milliers de morts. Par la suite le royaume de Pologne cesse d'exister et la Russie tente de forcer la russification des Polonais. La révolution de 1905 forcera par contre à l'abandon de cette politique et la Première Guerre Mondiale verra le réveil du nationalisme polonais sur les terres des trois empires austro-hongrois, allemand et russe. Tu avais par exemple en 1914, lors de la bataille des frontières, des légions polonaises dans les deux camps, jusqu'à avoir une bataille où deux régiments de cavalerie polonais se sont chargés, chacun insultant l'autre de traîtrise et de favoriser l'asservissement de la Pologne. En effet, les trois puissances avaient compris l'intérêt de ce nationalisme et avaient lancé une propagande chacun de son côté pour promettre la création d'une Pologne indépendante sur les terres de l'autre. -Avec l'effondrement de l'Empire russe en 1917, le vide politique laissé a conduit à l'unification rapide des différents mouvements sous la houlette du Maréchal Pilsudski, un Polonais de Vilnius emprisonné par les autorités russes et qui s'était évadé avant la guerre pour créer les légions chez les Austro-hongrois et les Allemands. Cette nouvelle armée polonaise a voulu recréer l'Union, mais dans un cadre d'alliance politique, militaire et économique, que l'on a appelé le Miedzemorze (du Polonais "entre-deux-mers", la Baltique et la Mer Noire). Après l'effondrement des républiques ukrainiennes et biélorusse, et le siège de Varsovie, Pilsudski est passé à un projet d'union seulement polonaise fondé sur les territoires peuplés traditionnellement par les Polonais, dont Vilnius/Kaunas et Lviv (aujourd'hui en Lituanie et en Ukraine). Après avoir vaincu les Soviétiques, les Polonais se sont donc arrêtés sur des frontières arbirtraires et ethniques, occultant le fait que si Lviv était polonaise, la campagne autour était ukrainienne, et la situation similaire à Vilnius/Kaunas. -Les Ukrainiens comme les Polonais savent parfaitement qu'ils se sont tous les deux comportés en brutes épaisses dans la région de Lviv afin de pratiquer le nettoyage ethnique voire le génocide. Bandera s'est d'ailleurs illustré (en mal) dans le coin. Mais la question est considérée désormais comme réglée depuis que les Soviétiques ont chassé tous les Polonais qui vivaient dans le coin. Depuis quelques années il y a un retour d'un noyau culturel polonais à Lviv mais il est réalisé en bonne entente avec les Ukrainiens, la Pologne ayant complètement reconnu ses frontières et n'ayant aucune prétention sur le territoire ukrainien. C'est à une moindre échelle un exemple de réconciliation à la franco-allemande facilitée par l'expérience commune de la domination soviétique. -Les Polonais ont vu l'existence de leur pays être remis en question à plusieurs reprises, que ce soit en 1794, en 1815, en 1863, en 1920 ou en 1939, lorsque les Allemands comme les Soviétiques les ont massacrés à tour de bras. Ces derniers ont d'ailleurs été presque plus efficace parce que eux ont eu l'intelligence de s'attaquer à "l'âme" culturelle d'un pays, ses artistes, ses élites, ses scientifiques. Katyn a vu la mort de près de 20.000 hommes, la fine fleur de l'intelligentsia et de la jeunesse éduquée polonaise, et la Pologne a mis plusieurs décennies à s'en remettre complètement. Leurs alliés, inconstants (Autriche, Hongrie) ou trop loin (France*) ne les ont que rarement protégés, et ils en tirent l'impression d'être livrés à eux-mêmes. Le soutien inconditionnel des États-Unis est donc perçu comme une bénédiction à conserver quel qu'en soit le prix, qui sera toujours bien moindre que celui que les Occidentaux allemands, français ou britanniques sont prompts à demander. Ce qui se passe donc en Ukraine rappelle donc de très mauvais souvenirs en Pologne, et provoque une solidarité qui n'est pas feinte. L'Ukraine, c'est un pays qui a partagé beaucoup avec eux. C'est une ancienne terre de l'Union, qui a vécu le Déluge russe comme eux, qui a vécu les Partages, qui a connu les destructions de la Grande Guerre, l'enthousiasme libérateur à sa fin, est tombé sous le joug soviétique auquel ils n'ont échappé que de peu, qui a aussi souffert des bataillons d la mort nazis et a connu l'Occupation, avant d'être de nouveau occupé par un "grand frère" prétendument attentionné mais qui voulait les effacer. Pour les Polonais donc, l'invasion de l'Ukraine c'est 1920 qui se reproduit encore une fois, avec l'idée en plus qu'ils sont les suivants. Ce n'est pas une haine des Russes, attention, mais une haine de la Russie et de sa politique qui leur refuse constamment le droit d'être indépendant et de décider par eux-mêmes leur destin. -Dans cette situation, les Polonais comme les Ukrainiens se cherchent un référentiel commun qui permette de renforcer le lien émotionnel très fort, et ce lien c'est l'Union polono-lituanienne. Certes c'était un bordel monstre, qui ne fonctionnait pas bien, qui était très vulnérable, mais c'était également un empire relativement tolérant pour les normes de son époque**, en tout cas bien plus que ne le furent les Prussiens et les Russes. *"Dieu est trop haut et la France trop loin" est un ancien proverbe polonais qui témoigne du fatalisme quant à l'avenir de leur nation. D'ailleurs sous le règne de Charles IX son frère Henri fut élu roi de l'Union, mais il a fui le royaume au décès de Charles pour lui succéder...emportant au passage une partie du trésor polonais et la vaisselle en argent de la Couronne. Autant dire qu'on a pas forcément laissé un excellent souvenir, en-dehors de la mission militaire française en Pologne après la Grande Guerre, qui a joué un rôle très important dans l'organisation des légions en un tout cohérent capable de vaincre les Soviétiques. **À l'époque où des Ruthènes orthodoxes vivaient en paix avec des Polonais et Lituaniens catholiques, nous on se massacrait joyeusement entre catholiques et protestants.
  15. C'est sans doute également une question de défense nationale. Après la guerre les Ukrainiens voudront passer à l'UIC afin d'empêcher tout déploiement de la logistique ferroviaire russe et donc gêner encore plus une possible invasion.
  16. BoJo pourrait bientôt subir un vote de défiance en raison de ses fêtes privées lors du Covid. Il faut 54 lettres de défiance émises par des MP pour provoquer ce vote, les Tories estiment que ce chiffre a été atteint aujourd'hui. On le saura sans doute demain. https://www.itv.com/news/2022-06-06/no-confidence-vote-in-boris-johnson-expected-to-be-announced-on-monday-morning EDIT : oui, il y aura un vote.
  17. Les Ukr avaient annoncé en avoir pris le contrôle il y a une semaine de mémoire.
  18. Si, Davyid Brih semble effectivement être de nouveau occupé. Faut aussi enlever la proportion de propagande. Dans les pertes russes, les estimations ukrainiennes ont été relativement fiables -une fois qu'on en a retranché entre 20% et un tiers de revendications exagérées. Je tablerai plutôt sur une batterie touchée tous les deux jours, et pas forcément détruite mais plutôt endommagée. C'est que c'est solide ces bestiaux.
  19. Pour avoir fait un stage chez Fr2/Fr3 (les équipes sont partiellement mutualisées), je confirme qu'on demande plus de qualifications techniques à un journaliste sportif qu'à un journaliste politique.
  20. "une nouvelle offensive sur Mykolaiv" J'aimerais demander, avec quoi ? Aux dernières nouvelles les Russes alignent péniblement 7000 hommes pour tout l'oblast de Kherson face à plus du double pour les Ukrainiens.
  21. J'ai surtout l'impression que Macron n'a pas lu son Servent. Poutine est un missionnaire religieux, dans la même veine que Bush avant lui ou Al-Baghdadi pour Daech. La guerre de ce point de vue n'est pas une affaire rationnelle mais une affaire de foi. Et forcément quand on justifie une action illogique et qui ne fonctionne pas par un raisonnement millénariste et fondamentaliste, tout truc qui coince est causé par l'étranger. L'idée même que l'Ukraine ne veule pas être absorbée est impossible puisque dans cette perspective l'Ukraine par nature est une fiction inventée par Sloboda et la CIA en 2014 (j'exagère à peine). Quand on a affaire à un chef d'État messsianiste avec le goupillon en main, éviter l'humiliation n'est pas la marche à suivre, c'est la confrontation au réel qui doit être mise en avant. Bush, comme d'autres avant lui (Lloyd George après Versailles par exemple), a fini par le comprendre, Baghdadi et d'autres sont morts d'avoir refusé de le faire. Pour l'instant, je ne parierai pas sur l'une ou l'autre issue pour Poutine.
  22. J'ai vu, oui, mais la pénétration est limitée comme tu dis par les reliefs, et surtout c'est une zone humide un peu marécageuse avec une seule route pour orienter la progression. Ils sont encore à plusieurs jours de combats de pouvoir s'emparer d'un carrefour, et c'est en étant optimiste. Je doute qu'on puisse considérer ça comme dramatique, d'autant que la concentration de forces dans le coin est limitée et donc les possibilités d'exploitation faibles. Préoccupant, par contre, certainement. Et je ne pense pas que cette pénétration puisse mettre en danger Sloviansk et Kramatorsk, pas sans s'emparer ou au moins mettre le siège devant Prokrovsk et Konstantinyivka. Or les deux villes sont très bien fortifiées.
  23. C'est surtout ce dernier point que je ne comprends pas. Ils n'ont manifestement plus les moyens de prendre Kramatorsk-Sloviansk, ni même de les encercler. Leurs assauts depuis Izioum ont tous été contenus et repoussés, et pas un village n'est tombé dans le coin depuis deux semaines. L'offensive sur Adiivka n'a aucun sens dans ce contexte, à part grapiller du terrain pour du terrain. J'aurais été les Russes, je me serais contenté de ramener le front au Donets que les Ukrainiens ont poliment aménagé comme ligne de front stable et très facile à défendre (même si les Russes sont du mauvais côté de la rivière*), écraser Sievierodonetsk ensuite et derrière seulement exploiter Popasna pour concrétiser la chute du Lougansk. À la place ils font les trois en même temps et sans surprise ça foire. *Les rivières et les fleuves ont tous un côté avec hauteurs et un autre plus plat sur lequel se concentre l'essentiel des crues. Tactiquement ça se traduit par une barrière naturelle très difficile à franchir quand on est du côté plat et qu'on veut aller du côté haut. S'il y en a qui sont passés par Saumur, imaginez venir de Paris et vouloir traverser la Loire, c'est un cauchemar monstre et c'est à plus petite échelle ce que les Russes ont avec le Donets.
  24. Essaie de dire la même chose à Maurice Machin en 1916, alors qu'un de ses fils a choppé la Croix de Guerre sur la Marne, un autre vient de mourir à Verdun et le troisième va bientôt atteindre l'âge de la mobilisation...
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