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Heorl

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Tout ce qui a été posté par Heorl

  1. Les Ukr avaient annoncé en avoir pris le contrôle il y a une semaine de mémoire.
  2. Si, Davyid Brih semble effectivement être de nouveau occupé. Faut aussi enlever la proportion de propagande. Dans les pertes russes, les estimations ukrainiennes ont été relativement fiables -une fois qu'on en a retranché entre 20% et un tiers de revendications exagérées. Je tablerai plutôt sur une batterie touchée tous les deux jours, et pas forcément détruite mais plutôt endommagée. C'est que c'est solide ces bestiaux.
  3. Pour avoir fait un stage chez Fr2/Fr3 (les équipes sont partiellement mutualisées), je confirme qu'on demande plus de qualifications techniques à un journaliste sportif qu'à un journaliste politique.
  4. "une nouvelle offensive sur Mykolaiv" J'aimerais demander, avec quoi ? Aux dernières nouvelles les Russes alignent péniblement 7000 hommes pour tout l'oblast de Kherson face à plus du double pour les Ukrainiens.
  5. J'ai surtout l'impression que Macron n'a pas lu son Servent. Poutine est un missionnaire religieux, dans la même veine que Bush avant lui ou Al-Baghdadi pour Daech. La guerre de ce point de vue n'est pas une affaire rationnelle mais une affaire de foi. Et forcément quand on justifie une action illogique et qui ne fonctionne pas par un raisonnement millénariste et fondamentaliste, tout truc qui coince est causé par l'étranger. L'idée même que l'Ukraine ne veule pas être absorbée est impossible puisque dans cette perspective l'Ukraine par nature est une fiction inventée par Sloboda et la CIA en 2014 (j'exagère à peine). Quand on a affaire à un chef d'État messsianiste avec le goupillon en main, éviter l'humiliation n'est pas la marche à suivre, c'est la confrontation au réel qui doit être mise en avant. Bush, comme d'autres avant lui (Lloyd George après Versailles par exemple), a fini par le comprendre, Baghdadi et d'autres sont morts d'avoir refusé de le faire. Pour l'instant, je ne parierai pas sur l'une ou l'autre issue pour Poutine.
  6. J'ai vu, oui, mais la pénétration est limitée comme tu dis par les reliefs, et surtout c'est une zone humide un peu marécageuse avec une seule route pour orienter la progression. Ils sont encore à plusieurs jours de combats de pouvoir s'emparer d'un carrefour, et c'est en étant optimiste. Je doute qu'on puisse considérer ça comme dramatique, d'autant que la concentration de forces dans le coin est limitée et donc les possibilités d'exploitation faibles. Préoccupant, par contre, certainement. Et je ne pense pas que cette pénétration puisse mettre en danger Sloviansk et Kramatorsk, pas sans s'emparer ou au moins mettre le siège devant Prokrovsk et Konstantinyivka. Or les deux villes sont très bien fortifiées.
  7. C'est surtout ce dernier point que je ne comprends pas. Ils n'ont manifestement plus les moyens de prendre Kramatorsk-Sloviansk, ni même de les encercler. Leurs assauts depuis Izioum ont tous été contenus et repoussés, et pas un village n'est tombé dans le coin depuis deux semaines. L'offensive sur Adiivka n'a aucun sens dans ce contexte, à part grapiller du terrain pour du terrain. J'aurais été les Russes, je me serais contenté de ramener le front au Donets que les Ukrainiens ont poliment aménagé comme ligne de front stable et très facile à défendre (même si les Russes sont du mauvais côté de la rivière*), écraser Sievierodonetsk ensuite et derrière seulement exploiter Popasna pour concrétiser la chute du Lougansk. À la place ils font les trois en même temps et sans surprise ça foire. *Les rivières et les fleuves ont tous un côté avec hauteurs et un autre plus plat sur lequel se concentre l'essentiel des crues. Tactiquement ça se traduit par une barrière naturelle très difficile à franchir quand on est du côté plat et qu'on veut aller du côté haut. S'il y en a qui sont passés par Saumur, imaginez venir de Paris et vouloir traverser la Loire, c'est un cauchemar monstre et c'est à plus petite échelle ce que les Russes ont avec le Donets.
  8. Essaie de dire la même chose à Maurice Machin en 1916, alors qu'un de ses fils a choppé la Croix de Guerre sur la Marne, un autre vient de mourir à Verdun et le troisième va bientôt atteindre l'âge de la mobilisation...
  9. Pour le contexte : Niall Ferguson est celui auquel on doit la fameuse antienne "la France est le pays qui a gagné le plus de batailles blablabla" que l'on entend souvent sur les réseaux sociaux. Il a par ailleurs dit (en 2004 !) que l'immigration provoquerait une guerre civile en Europe entre immigrés et natifs dans un proche avenir, qui pourrait être le match retour entre Charles Martel et Abd-al-Rahmane (je ne plaisante pas). On lui doit en plus une tribune en 2012 en faveur de Romney contre Obama, tribune tellement truffée d'erreurs que Krugman avait du en publier une correction par le menu. Le plus drôle là-dedans c'est qu'il n'a pas tort pour l'Ukraine, le statu-quo ante est possible, mais pas souhaitable pour les Ukrainiens, pour qui se serait considéré également comme une défaite. Ils doivent également récupérer leurs territoires perdus du Donbass sur "la ligne bleue du Donets", sans quoi aucun règlement n'est possible. La Crimée par contre devra sans doute être lâchée. Il est proche par ailleurs des néocons américains. Condoleeza Rice est un personnage ambigu dans la pensée géopolitique américaine. Après les petits arrangements et le favoritisme de Cheney, elle a remplacé Powell au Secrétariat d'Etat et fait le ménage de l'institution en en virant les néocons un à un comme des punaises qui empestaient à l'intérieur. Pour autant elle a repris une partie de leur doctrine, ne mettant pas fin au concept absurde mais ô combien pratique sur le plan intérieur de l' "Axe du Mal". A la trinité Irak-Iran-Corée du Nord se retrouve le quatuor Russie-Chine-Iran-Corée du Nord, comme c'est original et inattendu. La posture idéologique peut être absurde du point de vue logique, mais elle est valable et même très pertinente du point de vue stratégique : la Russie et la Chine n'auront de cesse de perturber un ordre mondial américain et pour cela il n'y a rien à attendre de leur part. L'Iran et la Corée du Nord sont perçus comme des pays subalternes aux deux autres puissances, et in fine alignées respectivement sur la Russie et la Chine. Ce dernier point est plus bancal mais peut aussi se défendre.
  10. Attention, tu vas te faire traiter de dangereux kolkozien.
  11. ça dépend pour quoi. Pour une vraie armée ? oui. Pour une armée de 6 BTG ? Au contraire, elle est énorme.
  12. Le problème c'est qu'avec le début de professionnalisation Serdyoukov avait conservé les régiments d'instruction pour conscrits mais sabordés les institutions plus grandes permettant l'instruction des mobilisés. Plusieurs milbloggueurs russes avancent que si Poutine n'a pas proclamé la mobilisation générale (la loi il s'en fout au final), c'est que tout simplement il n'y a pas les instructeurs et le matériel nécessaire. De ce fait le modèle des unités russes est à la fois trop mécanisé comparé aux moyens nécessaires et trop gros pour ce que la Russie peut faire. ça confirme l'impression d'unités un peu pataudes, puissantes mais avec une grosse inertie et une empreinte logistique surdimensionnée.
  13. Oh ils sont lus. Ne serait-ce que pour en faire des captures d'écran et les propager après destruction du compte par les modos. Tu n'as pas idée du nombre de captures qui finissent échangées sur Messenger, Telegram, WhatsApp ou Discord.
  14. On parlait sur le fil Allemagne de la nécessité pour la Bundeswehr de récupérer une capacité d'artillerie longue portée. Y'a peut-être un marché à se faire, si Kraus-Maffei ne veut pas s'y coller. En plus maintenant que le Caesar fait montre d'une qualité certaine et de capacités remarquables même en haute intensité. Certains Ukr comparant les M777 aux Caesars avaient dit que c'était le jour et la nuit tout comme les M777 avaient été très biens pour ce qu'ils avaient avant.
  15. Il s'agissait peut-être principalement d'infanterie légère de chez les séparatistes. Les Russes sont notoirement en manque de techniciens pour le combat à pied. "L'esprit fantassin n'existe plus". Pire, si tu lis warontherocks ils indiquent que les prévisions russes tablaient sur 500k pax kontrakvikis dans l'AdT russe pour 2021 après une montée en puissance, ils sont péniblement montés à 400k en 2020 et n'ont pas publié de maj sur leurs chiffres depuis, ce qui indique sans doute une baisse en fait. L'une des conséquences c'est que la plupart des brigades peuvent pouvaient générer 1 BTG complet, mais le second était souvent au mieux à moitié de sa dotation normale, quand il existe. De ce fait, un BTG "plein" qui disparaît (façon Bilohorivka ou au fil des combats), c'est une brigade entière ou presque qui est dégradée.
  16. Pouvoir voir les positions adverses n'empêche pas la difficulté de toucher des positions en pente. Un obus qui touche un mètre trop bas ou un mètre trop haut ne fera pour ainsi dire aucun dégât, il faut pouvoir régler rapidement le tir au poil de cul de mouche près pour être certain de toucher, et encore les vents peuvent changer les choses : le relief crée des courants assez traîtres en basse altitude.
  17. D'après un milbloggeur russe, la 35ème armée serait presque entièrement anéantie après ses pertes près de Kyiv et celles à Izioum. Elle n'aurait plus qu'un seul BTG encore existant et peut-être même pas à effectifs pleins contre 6-7 en janvier. Dès lors, quid de la 36ème, qui avait été jointe à la 35ème après Kyiv ? Les deux unités savaient travailler ensemble, elles faisaient partie de l'armée d'extrême orient. Source (en russe) : https://kenigtiger.livejournal.com/?utm_medium=endless_scroll traduction en anglais : https://wartranslated.com/russian-35th-combined-arms-army-izyum-is-destroyed-by-its-own-command/
  18. J'ai pas tout compris, mais grosso modo c'est du "on est devant un engin de guerre qui bombarde l'ennemi et qui travaille pour la libération du pays" et à la fin c'est "vite, bordel, vite vite vite"
  19. C'est bien pour ça que je précise que c'est facile de dire que tout tir qui aura "malencontreusement" atterri de l'autre côté de la frontière sera considéré officiellement comme du false flag, et ce même s'il tombe sur le PC d'un BTG en retraite.
  20. Les Ukrainiens confirment qu'ils ne comptent pas utiliser les MLRS contre le sol russe mais disent que les Russes vont quand même faire des false flags. C'est quand même pratique d'avoir un ennemi adepte des false flags, si Belgorod est bombardée ce sera évidemment un false flag russe. https://mobile.twitter.com/qirim_news/status/1532649428288520192
  21. On passera d'ailleurs sur les accusations de magie noire à Kyiv qui font passer l'Église orthodoxe russe pour une antiquité tout droit sortie du XVIIIème siècle.
  22. Pour avoir vécu un an avec mes grands-parents, je t'assure qu'il ressemble moins à un septagénaire qu'à quelqu'un qui aurait dix ans de plus. Ses mouvements physiques sont typiques d'un homme qui atteint les 82-83 ans dans la force de l'âge mais qui commence à baisser sérieusement et s'en rend compte. C'est un exemple personnel, mais mon grand-père était très sportif, a continué à courir des marathons jusqu'à 76 ans et crapahuter en montagne jusqu'à 84. Il est décédé à 89 ans après un AVC fulgurant (accident, puis inondation du cerveau en quelques heures, puis trois semaines dans le coma à l'hôpital avant de décéder). Le déclin a été très rapide, il courait encore trois ans avant sa mort, conduisit jusqu'à la dernière minute (l'AVC est arrivé en revenant des courses, j'étais avec lui) et faisait encore du gros œuvre dans le jardin. Si un jour on voit Poutine marcher lentement en faisant attention à son équilibre, alors oui on peut se dire qu'il n'en a plus que pour quelques années avant de décéder ou de devenir une nouvelle momie façon Bouteflika. C'est le premier signe du fort déclin physique, et on en a déjà des signes inquiétants chez Poutine : des postures très fermes et le contrôle total de son corps pour éviter les gestes brusques qui pourraient le rendre nauséeux par exemple.
  23. Donc si j'ai bien compris seulement une fraction des BTG russes sont en fait capables d'opérations offensives et leur grande majorité est en train de s'épuiser dans le Donbass, le reste n'étant au mieux qu'aux deux tiers des nombres normaux sur les tables d'organisation ?
  24. Si c'est le missile tiré hier soir, il est minablement tombé à côté (de l'ordre de plusieurs dizaines de mètres).
  25. Dans tout ça on oublie de parler d'un truc essentiel. Pourquoi la France devrait s'engager en Ukraine ? Cela dépend uniquement de ce que l'on considère comme nos intérêts. Depuis Maastricht nous avons considéré l'Union Européenne comme quelque chose censé devenir à terme un consortium de pays devant fonctionner au maximum en autarcie avec une industrie militaire indépendante et qui équipe ses troupes. En corollaire, ça veut dire l'expulsion des USA. La guerre en Ukraine fait tout le contraire : elle les enracine ici, leur donne toute latitude pour transformer Pologne et Baltes en laquais/roquets selon le point de vue, alors que le spectre de l'Ogre russe est ressuscité. Que pouvons-nous faire face à ça ? Manger notre chapeau. Rien d'autre. Nous n'avons ni la puissance, ni la volonté nécessaires pour jouer notre propre partition. La seule chose que nous pouvons faire, c'est soutenir l'Ukraine dans la mesure de nos moyens et s'inscrire dans le rôle ingrat mais ô combien nécessaire du good cop que les Américains, les Russes et nous-mêmes avons taillé. Ce faisant nous apparaissons comme Munichois, lâches, veules et russophiles, mot autrefois mélioratif devenu depuis peu une insulte. Soit. Notre seule tâche est donc de contre-balancer notre position ingrate et nocive pour nos menées en Europe par des efforts inverses. L'envoi des Caesars s'inscrit là-dedans. Le rappel des nombreux équipements que nous avons vendus à l'Ukraine avant l'invasion et alors que le conflit menaçait pourrait en être une autre. L'envoi de plus de matériel ou l'achat à notre compte de matériel étranger pour l'Ukraine peuvent être de puissants moteurs de sympathie et de capital politique et diplomatique. Et évidemment, en tirer les leçons, c'est-à-dire la nécessité d'un matériel pas forcément ultra-technologique mais surtout nombreux et rustique, la réforme de la structure de nos armées, la densification des troupes et du matériel, bref la fameuse masse, conjuguée à un déploiement plus fort aux frontières de l'Europe (Roumanie, Pologne, baltes, Finlande, Grèce selon ceux qui voudront de nous) pourraient compenser la position inconfortable dans laquelle nous sommes. Mais tout ça coûte de l'argent et du crédit politique, et il est douteux donc que l'on fasse quoi que ce soit avant les législatives. Quoi qu'il arrive, nous devons accepter que pour cette fois notre main est mauvaise pour ne pas dire minable, et que nous devons revoir notre position dans la politique de défense européenne : l'Allemagne est clairement dans sa bulle, la Pologne, le Benelux et les baltes trop aux bottes de Washington, nous pouvons par contre gagner à nos vues les pays méditerranéens comme l'Italie, l'Espagne et la Grèce, la Croatie est possible aussi, la Roumanie et l'Irlande ne sont pas forcément si hostiles que ça, et suprise le Danemark vient de rejoindre la PED, il y a donc un terreau fertile chez les Nordiques. Les Finlandais en particulier pourraient être intéressés si Erdogan continue son caca nerveux. Et la France a une proportion pas si éloignée que ça dans sa propre Histoire bien qu'elle soit six fois plus longue. La destinée manifeste est tout un sujet, mais elle n'est en aucun cas une "expansion irréfrénée du territoire".
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