Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

Alexis

Members
  • Compteur de contenus

    14 277
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    227

Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Je suis plutôt d'accord sur le fait qu'une guerre ouverte Etats-Unis - Russie, même localisée sur un théâtre d'opérations extérieur, a l'air d'une décision trop "folle" pour que même Hillary Clinton la prenne. Je conserve une réserve pour la raison suivante : c'est que début juillet 1914, le même genre de raisonnements était tenu, et tout aussi justifié. C'est bien triste cet archiduc et son épouse, mais enfin tout le monde est raisonnable, ça n'aura pas de conséquence. Puis, l'Allemagne s'est comportée d'une certaine façon, a incité l'Autriche-Hongrie à se comporter de telle autre... la suite est connue. Dit autrement : si tout le monde était tout le temps ne serait-ce que rationnel à un niveau minimal, il n'y aurait jamais de grande guerre. Or, l'Histoire nous apprend que... Dit encore autrement : la rationalité des intérêts d'un pays entier n'est pas toujours celle qui est appliquée par ses "élites", au sens d'ensemble et de groupe de personnes en situation de prendre les décisions de paix ou de guerre pour leur pays. La rationalité au niveau des intérêts d'un seul groupe, de la répression ou du détournement de pressions sociales ressenties dans le pays même en direction de cibles extérieures, en sont d'autres, et la liste n'est pas fermée. Et encore : la psychologie des foules, les emportements de groupes ça existe, et ils peuvent être dans certains cas beaucoup plus irrationnels et imprudents que ne l'est individuellement chacun de leurs membres. Je ne parle pas ici de la foule "Amérique" qui c'est l'évidence est intéressée par tout sauf par une nouvelle guerre extérieure, je parle de la foule "élite économico-médiatico-gouvernementale américaine". Car les individus appartenant à cette élite peuvent bien être - en moyenne - beaucoup plus instruits voire plus intelligents que la moyenne générale de la population, ils n'en sont pas moins aussi vulnérables que n'importe qui d'autre à l'esprit moutonnier et à la psychologie de la foule. Croit-on que le gouvernement allemand et le haut-commandement de l'armée étaient en 1914 peuplés d'imbéciles ? Cela dit, le plus probable me semble être le scénario dessiné par Shorr Kan. Lors du second débat, Clinton a dit en substance : nous avons besoin d'un levier sur la Russie, qui jusqu'ici n'a pas répondu à nos pressions. Elle n'a rien précisé de plus, mais à mon avis elle a quelque chose en tête. Je soupçonne que cela pourrait être une intensification de la guerre en Syrie même, sans aller jusqu'à l'implication officielle de troupes américaines : - Les sanctions économiques ? Guère de possibilité de faire plus : l'économie russe est basée sur gaz et pétrole, lesquels sont indispensables à l'économie mondiale, notamment européenne pour ce qui est du gaz. Les prix sont déjà bas, la Russie s'y est bon an mal an adaptée, et les difficultés et désagréments - relatifs - pour la population sont d'autant mieux acceptés que le pays est vu comme soumis à la pression de pays puissants et hostiles, ce que le gouvernement ne se fait pas faute de souligner dans sa propagande - L'Ukraine ? Si Kiev relance les combats, il y aura certes des coûts pour Moscou à soutenir l'Est ukrainien rebelle, mais plutôt limités... car Kiev aurait rapidement le dessous - En Syrie en revanche, il est possible de faire plus : Donner aux rebelles des moyens anti-aériens. Des modérés bien sûr... dans le sens CIA, c'est-à-dire tout le monde sauf l'E.I. Faire combattre au sol non pas des troupes américaines bien sûr, mais des contractors. Blackwater a changé de nom - comme Al Qaeda en Syrie, tiens - c'est maintenant Academi, mais ils existent toujours merci pour eux http://davidmixner.typepad.com/.a/6a00d8341c90b153ef0192ab602823970d-500wi Tout à fait d'accord avec Tancrède : ce genre de politique ne serait pas gratuit, surtout à moyen-long terme, et ce serait même très malavisé. En revanche, ce ne serait pas "fou", et connaissant les penchants belliqueux confirmés de longue date de la dame, lisant ce que disent nombre de ses soutiens, les néocons en général, et ce qu'elle suggère elle-même... je pense qu'elle en serait parfaitement capable. Et oui il y aurait une petite voix énergique quoique polie qui critiquerait durement ces décisions, depuis le Vermont, et une autre voix tonitruante voire vulgaire qui l'accuserait de nullité, depuis l'une ou l'autre des Trump Towers... mais l'élection c'est Winner takes all - bon les néocons tendance républicain auraient leur part hein, pas seulement les néocons tendance démocrate, mais certainement pas les populistes/irréalistes/ mauvais pour le business et l'image de America is good. Ça n'empêcherait nullement quatre années de présidence néocon, et tout ce qui s'ensuit.
  2. Army Chief Issues Stark Warning to Potential Enemies Patriote de l'espèce Grrrr Ouaf Ouaf Citer des pays nommément, et pas seulement des puissances assez petites, membres restants du fameux "axe du mal" défini par George W Bush comme l'Iran et la Corée du Nord, mais une grande puissance la Russie, et une future-bientôt superpuissance la Chine. Arguer non pas de leurs efforts de modernisation, mais de leur espoir de vaincre les Etats-Unis. Préparer par le discours l'armée au sacrifice, et à des combats très durs, comme s'ils étaient au coin de la rue. Menacer les pays si clairement nommés de "les battre plus durement qu'ils ne l'ont jamais été", ce qui à des oreilles russes (siège de Saint-Petersbourg et un million de morts civils, occupation d'une grande partie du pays et mort du quart des habitants de ces régions) comme à des oreilles chinoises (sac de Nankin et massacre dans une orgie de cruauté de centaines de milliers de civils, dix à quinze millions de civils morts du fait de l'occupation japonaise)... a une résonance et un sens tout à fait spécifique. Ceci en pleine montée des tensions, notamment avec la Russie, notamment en Syrie. Et alors que - paranoïa ? cynique manipulation de l'opinion ? alertes justifiées des services de renseignement ? - le gouvernement russe semble vraiment prendre au sérieux le risque de guerre. Dieu nous protège des patriotes de l'espèce Grrr-Ouaf-Ouaf ! Dieu protège en particulier les Etats-Unis d'Amérique.
  3. C'est qu'il est inclus parmi les "petits candidats". Oui, je sais, pour un Grand Ancien, ça manque de classe. On m'a déjà signalé que je m'étais assuré une bonne place dans la queue pour l'assimilation au système digestif de l'habitant de R'lyeh, parce que le Cthulhu il est plutôt vexé... Tu es d'humeur plutôt chagrine, on dirait. Voyons, il faut voir le bon côté des choses. C'est bien la première fois qu'on a le choix entre un homme qui pourrait appuyer sur le bouton et une femme qui pourrait appuyer sur le bouton. Un grand bond en avant pour la cause des droits des femmes ! Comment être grognon devant cette victoire de la parité ? Tu ne vas pas dire que tu as des tendances machistes, quand même ? Allez, je vais me préparer, il va falloir bientôt se mettre en route.
  4. Personnellement, je n'en sais rien. Il y a de fortes raisons de penser qu'elle est très sérieuse, essentiellement son historique de va-t-en-guerre systématique. Il y a de fortes raisons de penser qu'elle n'ira pas jusqu'au bout, essentiellement le fait qu'elle est généralement reconnue comme intelligente... or, attaquer l'Irak / la Libye / la Syrie, et attaquer des troupes russes, ce n'est pas exactement la même chose. S'agissant du "bénéfice du doute", disons que vu les enjeux je ne serais guère enclin à l'accorder. Mais bon, ce ne sont pas les AD-nautes qui décideront... ce seront les Américains. Les deux autres, franchement je ne vois pas de rapport direct. Mais celle-là... pile au bon moment en effet. Un bon mot entendu à l'époque : il s'agit d'une resucée de la (première) guerre du Golfe. Bien sûr, les victimes de ces bombardements n'ont probablement pas trouvé la plaisanterie très drôle. Ca s'appelle l'effet silo : on a tendance à connaître et échanger surtout avec des gens qui vous ressemblent. Je suis sûr que pas mal de gens doivent se dire "C'est marrant je ne connais personne qui va voter Trump". L'un des avantages de ce forum soit dit en passant est qu'il contribue à casser l'effet silo... du moins concernant les orientations politiques, et dans une certaine mesure seulement encore. Parce que pour ce qui est de l'intérêt pour la chose militaire, et de l'appartenance à la gent masculine, on se ressemble tous quand même pas mal.
  5. Théoriquement oui, mais bien proche de la limite de portée tout de même. Deir ez-Zor est à environ 300 km de Lattaquié, là où sont a priori les S-300/-400. Le S-300VM est annoncé avec une portée de 200 km, le S-400 à 400 km au maximum avec la version du missile la plus grande. Mais au voisinage de la portée maximale, la probabilité d'interception doit chuter. Sans compter qu'à 300 km de distance, la visibilité radar est bloquée par la rotondité de la Terre en-dessous de 7 km d'altitude. Donc pour peu qu'un chasseur occidental se déplace à 5 ou 6 000 mètres - pour quand même rester bien au-dessus des défenses sol-air courte portée locales - il sera protégé aussi des S-400 de Lattaquié.
  6. Un Ohio version modifiée pour transporter 154 Tomahawks ne lancera aucun missile balistique. Les Tomahawks sont très différents, et aucun satellite ne risque de s'y tromper. Je ne connais pas les capacités de ce type de brouillage. J'imagine que l'état de l'art, que ce soit en Russie ou aux Etats-Unis, n'est pas public. Cela dit, les Tomahawks sauf erreur ont à la fois un guidage GPS, inertiel et par suivi de terrain. Brouiller à la fois toutes ces méthodes de guidage, ça me semble vraiment difficile. Le sous-marin, s'il est en Mer Rouge, sera protégé non seulement par la distance à la Méditerranée orientale où se trouvent les bâtiments russes, mais encore et surtout par le fait que le lancement de Tomahawks depuis un soum est très difficile à détecter. Les B-52 quant à eux, ayant tiré leurs missiles depuis 1000 km de distance au moins, ne pourront être pris pour cible. Bien sûr, les bases américaines dans la région, ou d'autres cibles... resteront disponibles pour le cas - soyons fou - où Moscou envisagerait de riposter.
  7. Ah, si seulement c'était les ADnautes qui élisaient le président des Etats-Unis d'Amérique ! ... Y en aurait du monde au stand de tir !
  8. A mon sens, le risque couru par un Ohio après lancement de ses Tomahawks est incomparablement plus faible que celui couru par un SNLE qui a lancé des balistiques, parce que le lancement de missiles de croisière est un événement de faible énergie qui n'est - sauf capacité secrète qui m'étonnerait un peu - pas détectable depuis l'orbite. Il faudrait qu'un avion-radar soit en train de scanner l'océan dans la région où se trouve l'Ohio pour qu'il se retrouve en danger. Disons qu'il se trouve à 300 / 400 km au plus. Le risque quand on tire des missiles de croisière de portée 1300 ou 1700 km est quand même assez faible. Et puis bien sûr, la Russie n'a pas déployé d'avion-radar en Syrie, sinon ça se saurait.
  9. Sans compter la possibilité de voter pour une psychotique égocentrique qui se fiche autant de la démocratie que de son premier tailleur de marque...
  10. C'est malin ! Tu veux qu'Amarito se retrouve cité dans la prochaine fournée de Wikileaks ? Et d'une manière générale, ce qui est plus ou moins toléré dans une période faste - du moins "toléré" dans le sens où ça suscitera peut-être du mépris, mais pas assez d'indignation pour pousser à une quelconque action forte - risque de l'être beaucoup moins en période qui est tout sauf faste. Or le chômage long même n'apparaissant pas dans le taux de chômage officiel vu le nombre de gens qu'on n'y comptabilise plus, le fort grippage de l'ascension sociale depuis des décennies, l'avenir bouché craint pour les enfants de la classe moyenne / classe populaire, et quelques autres choses encore, ont sans doute fortement réduit la tolérance des Américains envers la corruption surtout structurelle, très répandue et désormais pratiquement officielle.
  11. Jusqu'à dissimuler la localisation d'un radar qui émet en permanence ? J'ai plus que quelques doutes. C'est à cause de ces incertitudes que j'évaluais à la louche 100 ou 150 par batterie S-300/S-400. Maintenant la modélisation complète n'est pas possible sans beaucoup plus de détails, comme déjà dit. Donc il reste une marge d'incertitude, à la hausse comme à la baisse, sur l'évaluation de la taille d'une frappe vraiment saturante. Quoi qu'il en soit, ça reste assez aisément à portée des Etats-Unis. Absolument. En installant un système de défense aérienne complet, jusqu'aux S-300 et S-400, la Russie a forcé les Etats-Unis à choisir entre pas d'intervention aérienne et une campagne de suppression de défenses aériennes russes au préalable. Comptant bien sûr sur la rationalité du gouvernement américain. L'entrée par le Sud ne nécessiterait que l'accord de l'AS et de la Jordanie. Ca ne me paraît pas invraisemblable. L'entrée par l'Est, par l'AS comme par l'Irak est une possibilité, mais je ne vois pas en quoi les navires présents dans le Golfe persique seraient menacés. Il y faudrait une entrée en guerre de l'Iran... qui agirait probablement en réponse à l'attaque américaine oui, mais pas de manière directe qui serait fort dangereuse pour lui. Quoi qu'il en soit, des B-52 venus de Diego Garcia n'auraient aucun besoin de soutien maritime dans le Golfe, et un Ohio dans la Mer Rouge n'aurait rien à craindre de la Russie ni de l'Iran - nous parlons d'un SNLE transformé en lanceur de missiles de croisière, donc d'un bâtiment très furtif.
  12. Très juste... D'autant que les Russes ne sont pas les seuls à raisonner multicouches, c'est quelque chose de courant - que j'étais en train de négliger. My bad ... Cela dit, je ne crois pas que cela change l'argument que je donnais, cela change "seulement" le nombre de missiles de croisière à utiliser pour submerger les différentes couches des défenses. Il est en fait nettement plus élevé, mais il me semble rester tout à fait à portée des capacités américaines d'attaque simultanée : - S'agissant d'une attaque par missile de croisière à très basse altitude sur le coeur du système de défense aérienne c'est-à-dire les batteries à longue portée S-300 et S-400, ni les défenses de la flotte ni les systèmes de guerre électronique ne peuvent intervenir : les navires sont trop loin, et le ciblage sur coordonnées est invulnérable à la GE, tandis que la détermination des coordonnées est simple s'agissant de radars fixes, et qui ne bougeront pas pendant le trajet des missiles qui sont indétectables en TBA sauf à courte distance - Il faudrait vérifier, mais j'ai franchement de gros doutes sur la capacité des S-125 (SA-3) et S-200 (SA-5) contre des missiles de croisière en rase-mottes. Ce sont des systèmes anciens qui n'ont pas été conçus pour cela - Les Pantsir-S1 (SA-22), Osa (SA-8) et Buk (SA-17) en revanche ont des capacités pertinentes contre des missiles de croisière. Mais chacun d'entre eux peut être submergé : Un Pantsir-S1 par exemple ne peut contrôler que quatre missiles en vol en même temps, parmi 12 qu'il transporte. Ses canons ont une portée maximale de 4 km, qu'un missile subsonique traversera en moins de quinze secondes, ce qui ne permettra qu'une poignée de cycles ciblage - tir nourri - changement de cible Un lanceur d'Osa n'a que six missiles et peut en contrôler deux en vol en même temps Les dernières versions des systèmes Buk sont les plus capables en nombre de missiles contrôlés simultanément, par exemple - pour la version navale - 12 cibles engagées simultanément jusqu'à une distance de 12 km - qu'un missile de croisière traversera en 40 secondes Bien sûr, il faudrait tenir compte encore des missiles de défense qui ratent - le PK est toujours assez nettement inférieur à 1 - et encore d'autres contraintes type temps de réaction, angle de "vue" du radar de tir, et encore du pourcentage de ratés des missiles de croisière, et du nombre de coups au but nécessaires pour neutraliser un système S-300 ou S-400. Il faudrait une véritable modélisation de tout cela... et les données nécessaires ne sont pas toutes publiques, sans compter que ce serait un assez gros boulot. Mais enfin mon estimation précédente de 50 missiles de croisière attaquant simultanément était très probablement trop basse. Cependant, au vu de tout ce qui précède, j'ai du mal à voir comment le système de défense aérienne intégré pourrait parer une attaque coordonnée d'une centaine, encore moins de 150 missiles de croisière arrivant simultanément. Or, les Etats-Unis peuvent lancer 150 croisières en même temps avec un seul Ohio - et ils en ont quatre. Et chacun de leurs B-52 peut lancer 12 à 20 croisières - ils ont 58 B-52H en service plus des appareils en réserve. Quant au stock de missiles de croisière américains, entre les Tomahawk TLAM de l'US Navy et les AGM-86 de l'USAF nous parlons probablement de 4 000 unités, sans compter certains des 2 000 AGM-158 JASSM dont la portée a été étendue à 1000 km. Pour détruire deux systèmes à très longue portée - un S-400 déjà sur place et un S-300V dont Moscou a récemment annoncé l'arrivée - seraient nécessaires au grand maximum un Ohio dans le nord de la Mer Rouge plus huit à douze B-52 arrivant de Diego Garcia. Rien de si difficile du point de vue américain. Et bien sûr, une fois le cœur du système de défense anti-aérienne - les batteries à longue portée et meilleurs radars S-300 et S-400 - neutralisé, mettre hors de combat le reste serait relativement simple, en tout cas davantage que l'étape initiale. La situation finale étant la domination aérienne américaine au-dessus de la Syrie, donc la protection des troupes rebelles d'Alep et autres lieux, et la défaite à plus ou moins long terme des loyalistes. ... et une guerre ouverte avec la Russie, avec tous les risques liés. C'est ce facteur éminemment politique qui peut encore arrêter le gouvernement américain. ... ou bien la victoire de Trump, mais comme discuté dans le fil Etats-Unis, les estimations de probabilité vont de "pas énorme" pour moi à "vraiment pas grand chose du tout" pour Tancrède. Autant dire que compter dessus pour empêcher une guerre ...
  13. Pas besoin de t'excuser ! Avoir la vidéo du général russe en train de lancer ce dur avertissement apporte de fait plus de contexte - le langage corporel et les expressions du visage. Et puis ce n'est pas comme si ce genre d'information était sans importance... deux répétitions valent mieux qu'une.
  14. Oui, ça chauffe. J'avais déjà posté la transcription en anglais de cette vidéo vendredi dernier. Le ton de la communication est remarquable en effet.
  15. Sur le site du Guardian aujourd'hui, on trouve un peu plus de détails sur cette déclaration quand même assez remarquable. West must confront Russia over Aleppo, emergency Commons debate to hear Le plan semblerait donc d'abattre systématiquement les hélicoptères syriens - je suppose les chasseurs aussi - ainsi que de bombarder leurs bases. Cela au moyen de chasseurs de l'OTAN. Tout en étant conscient que la Russie pourrait riposter sur les avions chargés de ces missions, elle a d'ailleurs assez clairement dit qu'elle défendrait la souveraineté de la Syrie, et que les batteries S-300 qu'elle a déployées sur place interdiraient à quiconque d'attaquer les forces syriennes. Et en acceptant ce risque de "combattre défensivement la puissance aérienne russe". Ce qui ne pourrait que signifier s'attaquer aux batteries sol-air russes, en même temps sans doute qu'aux chasseurs russes et à leurs bases - la logique de l'escalade serait pratiquement imparable, sauf à justement renoncer à la zone d'interdiction aérienne alors qu'on vient juste de la mettre en place, ce qui serait beaucoup plus difficile politiquement que de ne pas l'établir - quand on a commencé quelque chose, l'interrompre c'est se déjuger. Bien sûr, la notion d'un "combat défensif" qui forcerait à s'attaquer à des installations au sol, des bases et des chasseurs... est un véritable oxymoron. Ce combat serait tout sauf défensif. Quant à la riposte russe, en Syrie ou qui sait ailleurs... eh bien je ne la connais pas. Monsieur Mitchell non plus, d'ailleurs. Il propose d'essayer, pour voir. Tout cela pour défendre des rebelles syriens dont la grande majorité sont désormais des djihadistes. Les parlementaires français sont en train de remonter dans mon estime. Au moins, nous n'avons pas ce genre d'illuminés, ou alors ils ne se sont pas encore découverts. Quant à la probable prochaine présidente américaine, Hillary Clinton - elle n'a pas encore gagné, c'est juste qu'elle a beaucoup plus de chance que Trump - disons que si elle est bien élue, nous découvrirons si elle est plutôt tendance Obama, ou tendance Mitchell.
  16. Sinon, un petit calcul "sur un coin de table" que je me suis fait concernant les événements à Alep. C'est macabre, mais ça permet de conserver l'échelle des événements. - Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, dans la dernière semaine de septembre, 338 civils sont morts à Alep du fait des bombardements russes et syriens. Soit environ 50 par jour. - D'autre part, suivant l'Observatoire syrien des droits de l'homme, la guerre civile syrienne à la mi-septembre avait provoqué au total la mort de 302 000 à 430 000 personnes. Dont 87 000 à 192 000 civils. En somme, en cinq ans et demi de guerre, ou bien cinq ans si l'on considère le début des véritables opérations de guerre - cette guerre civile a provoqué en moyenne la mort chaque jour de 150 à 235 personnes, dont 43 à 105 civils. Cela permet de bien situer l'échelle humaine des souffrances à Alep, comparée à celles provoquées par la guerre dans son ensemble. Il s'agit d'une augmentation limitée du bilan des pertes notamment civiles - étant donné bien sûr que la guerre ne s'est pas arrêtée ailleurs. Bref, ce qui est véritablement notable dans ce siège et cette offensive des loyalistes aidés des Russes, ce n'est pas les souffrances des civils. Pas parce que leurs vies ne sont pas importantes évidemment, mais parce qu'elles le sont, ni plus ni moins que celles des autres civils tués ailleurs, par les mêmes ou par d'autres, depuis cinq ans et plus. Et leur nombre oblige à dire que cette intensification localisée des combats et des souffrances est limitée si on la compare à ce qui se passe chaque jour depuis cinq ans. Ce qui est vraiment remarquable, c'est que l'un des camps semble en mesure de prendre un avantage décisif sur l'autre. De nature peut-être à interdire à l'autre camp tout espoir de victoire, voire à préparer une victoire au sens direct et plein du terme, au moins dans la partie ouest "utile" de la Syrie - c'est-à-dire sans l'est peu peuplé sous contrôle de l'E.I. et sans la bande nord des terres peuplées de Kurdes, soit quand même 80% de la population. C'est cela qui est vraiment en train de changer, pas le bilan humain. Le fait que la plupart de nos médias montrent et parlent énormément des souffrances à Alep, et pas des autres avant ni ailleurs, peut créer un effet déformant, où l'on aurait l'impression que ce sont ces souffrances-là qui sont le facteur nouveau. Non : ce qui est nouveau, c'est le risque - du point de vue des gouvernements américain, français, saoudien, turc etc. - que la guerre civile syrienne soit gagnée par "ceux d'en face". Qu'elle se termine dans pas si longtemps qui sait, et pas comme on le voudrait. C'est cela qui est nouveau - et naturellement scandaleux. Peut-être est-ce pour cela que les souffrances à Alep sont tellement plus médiatisées que celles à d'autres endroits et d'autres moments des cinq ans de guerre civile l'ont été ? On peut au moins poser la question. Plus médiatisées d'ailleurs aussi que celles des civils yéménites tués par les forces saoudiennes. Ou que celles des civils de Falloujah en Irak lors de sa reconquête sur l'E.I. au printemps dernier - je suis à peu près sûr que ça n'a pas été une partie de plaisir pour les habitants de la ville. Ou encore que celles des civils de Mossoul lors de sa future reconquête que l'on prépare paraît-il. La propagande parfois - faut-il dire souvent - ce n'est pas dire des mensonges. C'est parler de manière disproportionnée de certains événements, incomparablement moins d'autres, de manière à déformer l'impression crée, en conformité avec les objectifs des propagandistes.
  17. C'est un point de vue... You want a Happy Meal ?
  18. Je ne sais plus quel Russe commentait "je suis surpris qu'il n'ait pas demandé l'Alaska en prime" Ce ne sont pas des conditions du type je reste ouvert à la négociation. Ce sont des conditions du type "gros doigt". Une fin de non-recevoir.
  19. Absolument. Et j'ai beau être aussi à cheval sur l'indépendance de la France que n'importe qui - tendance gaulliste s'il fallait donner une référence - il faut bien reconnaître que si faire de l'aplatventrisme devant Washington est grave, le faire devant le CCG est pire. La dernière fois que j'ai regardé, les Américains ne suscitaient pas de terroristes meurtriers parmi nous avec leur propagande.
  20. Comme précédemment, je ne vois pas les choses de la même manière. "Quasi certitude", non. Ce qui est vrai, c'est que les chances de Trump ont notablement diminué. Le fait d'avoir 5 ou 6 points de retard sur Clinton dans la moyenne des sondages récents n'est pas problématique en soi. Trump a déjà été dans cette situation ou pire encore à quatre reprises : en décembre 2015, mars, juin et août de cette année (voir le graphique sur le lien) et à chaque fois il a remonté la pente un peu plus tard. Le problème comme tu le dis c'est qu'il lui reste peu de temps pour se refaire comme les fois précédentes, même s'il a peut-être commencé lors du débat de dimanche soir dont les effets, s'il y en a, n'ont pas encore eu le temps d'apparaître dans les sondages, pour l'instant c'est seulement le contrecoup du "j'attrape les femmes par la ch....", avec un fils Bush qui plus est, qui se voit dans les chiffres. Le vote par anticipation peut aggraver ce facteur temps. Comme Clem2000, je suis intéressé si tu as une évaluation même très grosses mailles de la proportion des gens qui votent de cette manière. Les chances qui restent à Trump, en plus bien sûr d'une éventuelle October surprise - à condition qu'elle soit anti-Clinton ! - c'est d'une part l'abstention effectivement, d'autre part que dans les dernières semaines avant le vote le rythme politique pourrait s'accélérer, parce que bien sûr l'attention du public ne pourra qu'augmenter - va falloir se décider maintenant, hein ! - ce qui pourrait augmenter les chances de Trump de faire en quatre semaines le genre de remontée qui jusqu'ici lui a pris plutôt un à deux mois. Le troisième débat le 19 octobre pourrait être important - si suffisamment de gens le regardent. Trump s'est amélioré nettement entre le premier et le deuxième, s'il continue et prend un avantage net lors du dernier débat ça devrait l'aider. Réponse le 9 novembre au matin quoi qu'il en soit. Si c'est bien la Harpie, il faudra faire vite pour se placer sur LM, Boeing et les autres dont les actions devraient bien profiter des perspectives de guerre contre la Russie Syrie...
  21. Evidemment, avec des candidats de cet acabit, s'ils y en a qui peuvent s'en donner à cœur joie, ce sont bien les joyeux drilles de The Onion - l'équivalent Youèsse du Gorafi. J'ai bien aimé leur page Fact-Checking The Second Presidential Debate, notamment : Et encore la vidéo de 3 minutes où ils présentent les points forts du deuxième débat. Ce sont les bandeaux en bas de l'écran avec leurs commentaires qui... mais je vous laisse regarder. (je recommande en particulier 2' 38"... j'ai failli en tomber de ma chaise)
  22. Seulement les soldats à titre honorifique. Les vrais ne sont pas obligés.
×
×
  • Créer...