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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Le journal The American Conservative, qui défend notamment une politique étrangère prudente, pacifique et généralement aussi peu interventionniste que possible, a publié une échelle de notation des candidats restants concernant la politique militaire. Difficile de refuser de leur reconnaître l'honnêteté, puisque c'est Sanders qui arrive premier, même si journal est classé très à droite. Les notes vont de A à F... le plus pacifique et modéré a les meilleures notes, le plus guerrier et interventionniste les pires. Pire la note, plus belliciste le candidat... A noter que parmi ceux qui ont encore une chance, Rubio est d'assez loin le pire. Il est clair que si par malheur ce gars est élu, les Etats-Unis se réengageront dans un cycle de guerres extérieures. Peut-être même contre la Russie. Ce candidat, malgré sa tête de gendre modèle, est bien davantage un extrémiste que Trump.
  2. J'ai beaucoup de mal à imaginer ce conseil être suivi. Beaucoup plus probable, des avertissements discrets mais fermes à Erdogan que si une initiative de sa part en Syrie mène à des affrontements avec la Russie... Ces avertissements ont peut-être déjà été donnés. Si Erdogan continue, et semble sur le point de faire une grosse bêtise, il sera temps de passer aux avertissements fermes et publics. Pas besoin d'expulser qui que ce soit : il suffit de rappeler bien clairement que l'Alliance atlantique est de nature défensive.
  3. Pour compléter, voici l'essentiel de l'article de Dougherty en question... ou comment un conseiller républicain, intellectuel adepte de Gramsci, préfigurait dès 1996 la stratégie générale de Trump. Pour paraphraser Marx, on pourrait dire qu'un spectre hante le monde occidental, c'est le spectre du nationalisme. Qu'il hante l'Europe, c'est suffisamment clair depuis assez longtemps maintenant. Mais ce que prouve le phénomène Trump, et qui est nouveau, c'est que c'est aux Etats-Unis qu'il est le plus fort. (NB : il s'agit ici du type de nationalisme que décrivait Samuel Francis. Pas le nationalisme du "allons casser la gueule aux bou... aux autres". Le nationalisme dans ce sens-là, c'est George W Bush et Tony Blair qui en étaient les plus grands praticiens récents, et ils ne rejoignaient nullement le reste de la position politique définie par Francis, et adoptée par Trump)
  4. Concernant Sanders - surtout - ce petit sondage sur le respect que les jeunes Américains portent à telle ou telle figure politique Parmi les grandes figures politiques d'aujourd'hui, laquelle aimez-vous et respectez-vous le plus ? Si le droit de vote était retiré aux croulants suspects de démence sénile - par exemple, à partir de 27 ans - le prochain président américain serait vite trouvé ! Faudrait retirer le droit de vote aux plus de 26 ans, mais leur conserver le droit d'être élu cependant Sur l'interprétation du vote Trump, je crois que ce texte de Paul Jorion commentant un article de Michael Dougherty va à l'essentiel Donald Trump et Marine Le Pen : Le Peuple abandonné réclame au fond du désespoir le retour de l’État ! Donald Trump propose avant tout la protection contre la mondialisation (ce qui ne veut pas dire qu'il a vraiment ça en stock, hein... c'est là une toute autre question) Les différences avec la situation française me semblent être : - D'abord, que la demande de protection semble nettement plus stridente là-bas. Les choses sont plus avancées, la volonté de changement et l'appel à l'Etat sont plus forts aux Etats-Unis - peut-être parce que leur système économique est plus dur aux faibles et la protection de l'Etat moindre qu'en France précisément ? - Ensuite et peut-être surtout, que les Américains appellent l'Etat sur les deux rives de la vie politique. Tandis que la France n'a pas (encore ?...) d'équivalent de Bernard Sanders. Lequel soit dit en passant n'a pas nécessairement lui non plus en stock le produit qu'il propose... l'a-t-il ou non, la chose se discute Que l'un de ces deux hommes, Trump ou Sanders, soit élu ou non - et si c'est le cas il faut reconnaître que Trump reste le plus probable à ce jour, ce que beaucoup certainement déploreront chez nous - je ne pense pas que ce besoin, cet appel, faut-il dire ce cri disparaîtra. Si une Clinton, un Rubio ou un Cruz était élu, elle ou il devrait en tenir compte d'une manière ou d'une autre. A condition bien sûr de le pouvoir... Peut-on se retourner contre ses sponsors et les <<<censuré>>> à sec, ce qui serait nécessaire pour ne serait-ce que répondre en partie à l'appel d'une grande partie des Américains, lorsqu'on a accepté tant d'argent de leur part ? Est-ce que les grands donateurs sont de tels amateurs qu'ils se laissent "doubler" de la sorte, ou est-ce qu'ils ont - bien sûr, Padrino, bien sûr... - les moyens de rappeler les bénéficiaires de leur largesses à leurs devoirs ? En pratique, les preuves de leurs compromissions. L'événement Tanders, ou faut-il dire Srump, car en un certain sens c'est le même événement, a aussi le caractère d'une apocalypse, au sens premier c'est-à-dire la révélation d'une vérité cachée. Bernie Trump tout autant que Donald Sanders répètent en effet sur tous les tons que les autres candidats sont achetés par les donateurs, milliardaires et autres lobbys, ce en quoi ils ont évidemment entièrement raison. Et ils sont sauf erreur les premiers à le dire aussi clairement, et en tout cas les premiers à avoir un tel impact en le disant. Un bon 40% des Américains qui s'expriment dans les sondages (un gros tiers des Reps, une petite moitié des Dems) les suit tout à fait là-dessus. Même une bonne partie des autres a probablement compris le message. Cette vérité de la corruption généralisée d'une grande partie des élites politiques américaines, maintenant qu'elle est sur la place publique, ne manquera sans doute pas d'avoir des conséquences, à court, moyen et long terme. Encore une fois, même si la jacquerie est repoussée aux portes du château et si le prochain président s'appelle Clinton ou Rubio.
  5. Je suis tout à fait d'accord. L'incertitude que j'exprimais dans mon post précédent venait du manque d'information ouverte permettant de se faire une opinion pertinente sur le "Si" que j'ai mis en gras dans ton post. D'une manière générale, le bon niveau d'implication pour la France comme pour tout autre pays étranger, c'est le strict minimum nécessaire pour que les locaux "fassent eux-mêmes leur boulot". Et rien de plus. Mais d'un autre côté, rien de moins. Est-ce que quelques FS et quelques frappes semi-discrètes suffisent du moins à contenir l'E.I. en Libye, en attendant que les Libyens finissent le boulot ? C'est ce que je ne sais pas évaluer. Et il vaudrait mieux ne pas se planter en effet : - Si on y va alors qu'il ne faudrait pas, on peut finir par renforcer l'E.I. en lui fournissant de nouveaux alliés locaux, et à se trouver embourbés si on ne part pas immédiatement. - Si on n'y va pas alors qu'il faudrait, on peut laisser se créer une situation où les Libyens comprennent qu'il leur faudrait agir contre Daech oui, mais trop tard - le groupe est devenu trop puissant pour qu'ils l'arrêtent - et alors c'est la consolidation d'un sanctuaire E.I. à côté de l'Europe, l'impact sur la Tunisie, le lien avec Boko Haram et les autres Daechiens d'Afrique, et autres joyeusetés.
  6. Ce que démontre cette comparaison je crois, c'est simplement que le Mali existe là où c'est important - c'est-à-dire dans les têtes - tandis que la Libye... n'existe pas tant que ça. Il est tout à fait exact que certains Libyens étaient réprimés par Kadhafi après avoir pris les armes contre lui. Je ne crois pas que leurs appels à l'aide étaient uniquement une opération de communication occidentale, même si bien évidemment à partir du moment où France et Etats-Unis ont pris la décision d'aider à renverser le dictateur, ces appels ont été mis en avant par les gouvernements qui voulaient intervenir. Mais il n'empêche que les soutiens à Kadhafi étaient tout aussi réels. Et surtout, une fois qu'il a été renversé, ce n'est pas un peuple libyen qui s'est réuni - quitte à pratiquer une épuration des anciens soutiens au régime, le cas s'est vu de nombreuses fois, en Roumanie après Ceaucescu par exemple - mais ce sont les loyautés locales qui ont pris le dessus. A la région de Tripoli, à la région de Benghazi, et plus complexe encore. D'où la difficulté à convaincre les Libyens de bien vouloir reformer un pays normal unifié s'il vous plaît, d'où la violence persistante pour régler les conflits de zones d'influence. En un certain sens, la Libye c'était Kadhafi. Maintenant qu'il est mort, est-ce tellement exagérer que de se demander si la Libye existe encore vraiment ? C'est d'ailleurs la raison principale pour laquelle ceux qui soutenaient l'intervention de 2011 - y compris bibi - se trompaient : remplacer un dictateur par un pays failli, ce n'est une bonne affaire pour personne... sauf pour l'E.I. et autres groupes du même genre. Le Mali en revanche peut avoir ses tiraillements, entre Noirs et Touaregs par exemple - et quel pays n'en a aucun - il n'empêche que les Maliens visiblement sont patriotes, c'est-à-dire qu'ils s'identifient d'abord à leur pays. Je découvre quelque chose qui m'avait échappé, c'est qu'il y a eu un soulèvement contre l'E.I. à Syrte en août 2015, que les Daechiens ont écrasé dans le sang. Le paradoxe étant que ceux qui avaient appelé au soulèvement... étaient eux-mêmes des salafistes, c'est-à-dire de la même famille idéologique que l'E.I. ! Donc, pas vraiment nos amis, pas vraiment des gens que j'aimerais voir en France pour le dire d'une autre manière. Mais d'un autre côté, des salafistes étrangers qui restent chez eux à appliquer leurs conceptions, disons "spécifiques", de ce qu'est une société où il fait bon vivre, c'est préférable de notre point de vue à des salafistes internationaux qui veulent conquérir le monde, qui nous attaquent, ou bien certains de nos alliés, et qui nous tuent du monde. Si ces gens-là se battent entre eux, peut-être y a-t-il une fenêtre d'opportunité pour un coup de balai local anti-E.I. ? Du genre, on vient vous aider à vous débarrasser des Daechiens, les survivants de l'E.I. ben on vous les laisse c'est normal vous êtes chez vous donc vous les jugerez comme bon vous semble , puis on repart tout de suite en se quittant bons amis. Enfin, "bons amis"... disons que chacun reste chez soi hein, et les vaches seront bien gardées ! Le gros inconvénient de ce genre d'opération, c'est qu'elle serait complètement illégale. Un accord avec un groupe local et une opération même "coup de poing" à l'intérieur d'un pays censément uni et souverain, c'est une infraction frontale au droit des Nations Unies. Du coup je ne suis pas sûr que ce soit une si bonne idée. D'un autre côté, faut être honnête, il ne serait pas sans doute pas si compliqué de trouver un prétexte quelconque qui puisse servir de feuille de vigne légaliste. J'espère que ceux qui prennent la décision ont plus d'information que ce que nous autres pékins moyens trouvons dans les sources ouvertes...
  7. Ouep... Le problème tel que je le vois, c'est que si on regarde les tergiversations des deux gouvernements libyens à passer un accord quelconque, sans parler des différents groupes et sous-groupes locaux, l'impression générale est que pas nécessairement beaucoup de monde en Libye, du moins parmi les gens qui ont du pouvoir, n'est véritablement inquiet du fait que l'E.I. s'est établi dans leur pays. Est-ce qu'ils le deviendront plus tard ? Ou non ? Aucune idée. Le souci, c'est que à nos yeux la filiale E.I. locale en Libye pose davantage problème oui. Question de proximité avec l'Europe, de recrutement qui se polarise là-bas, de manipulation de l'enjeu des migrants par-dessus le marché. Et aux pays voisins, de l'Egypte à la Tunisie ainsi probablement que l'Algérie, la situation pose sans doute aussi problème. Il est fort possible que si on y va, ce soit au corps défendant de la majorité des acteurs libyens. Ce qui n'est pas nécessairement une raison pour ne rien faire, c'est à voir, mais si on décide d'agir ce sera une difficulté supplémentaire pour le moins.
  8. Alexis

    VersionS Rafale

    Ce qui pourrait avoir un certain intérêt, même si ce serait assez loin d'un Rafale stricto sensu, ce serait un bombardier longue portée construit à partir de l'avionique du Rafale et de 4 x M-88 sans post-combustion. Je pense à un appareil de masse à vide ~40 tonnes, masse maximale ~110 tonnes, avec un emport de 9 à 10 tonnes d'armement en interne : 24 x AASM, ou 8 x BGL 1000 kg voire 32 x BGL 250, ou 6 x SCALP EG ou naval. Evidemment la cellule serait à revoir complètement. De préférence avec un accent particulier sur la furtivité. Et les performances en maniabilité seraient très inférieures - un bombardier subsonique, pas un chasseur. Mais le coût de développement devrait être très réduit par rapport à celui d'un bombardier longue portée "feuille blanche" du fait de la réutilisation de tous les sous-systèmes ainsi que du moteur - qui font le plus clair du coût de R&D. Et l'intérêt serait de disposer d'un appareil capable de mission à vraiment longue portée depuis le territoire métropolitain, à faible préavis et avec une grande souplesse - contrairement au porte-avions qui a besoin de jours voire de semaines pour arriver sur place, et qui ne peut changer de région qu'au prix d'un nouveau délai se comptant en jours (évidemment le PAN a des capacités beaucoup plus variées que le seul bombardement, il ne s'agit pas de prétendre le contraire, seulement de souligner qu'un bombardier de ce genre apporterait des capacités opérationnelles uniques) La comparaison avec des appareils de formule comparable me fait penser que des missions à 4500 / 5000 km de la base devraient être possibles sans ravitaillement en vol. Davantage, avec l'aide de ravitailleurs. Bon, évidemment, ça ne rentre pas précisément dans le budget actuel de la défense ... Pour l'exercice, il me paraît vraisemblable - oui, je le sors de mon chapeau, c'est une évaluation extrêmement grossière - que le coût de R&D et d'industrialisation ne soit pas supérieur au tiers de celui du programme Rafale dans son ensemble - il ne s'agit essentiellement que de la cellule, même si l'objectif serait d'en soigner la furtivité. Quant au coût unitaire de production, il ne devrait guère dépasser le double de celui d'un Rafale : deux fois plus de moteurs, cellule beaucoup plus grande, mais systèmes identiques sinon. Donc pour une série de 50 appareils - je ne pense pas que moins soit économiquement ni opérationnellement raisonnable, c'est par exemple légèrement moins que le nombre de Mirage IV qui furent construits - on parlerait d'un coût total programme de 8000 + 50 * 160 m€ soit 16 G€ - ou 320 m€ par appareil. A comparer avec un coût programme de l'ordre de 160 m€ pour le Rafale. Même en tenant compte d'une disponibilité à 60% pour fixer les idées, et en supposant relativement prudemment une mission lointaine par jour pour chaque appareil, une force de 50 bombardiers de ce type pourrait effectuer 30 missions à 5000 km de sa base par jour, chaque mission avec la puissance de feu de 4 Rafale, et avec une capacité particulière de furtivité faisant probablement bien mieux que compenser la maniabilité limitée, surtout en espace aérien très défendu. Une véritable "dissuasion classique" qu'aucun agresseur potentiel ne pourrait ignorer. Je ne pense pas que la France choisira de se doter d'un tel instrument - qu'en plus des Etats-Unis, seuls Chine et Russie semblent déterminées à construire - sauf si le contexte international se tend assez sérieusement mais ce serait en fait un prix assez maîtrisé pour un appareil de ce genre.
  9. En format plus grand, celle-là est assez mignonne
  10. C'est vrai. En passant, l'autre jour j'ai regardé sous mon lit. Ben y avait un salaf planqué la Kalash au poing dis donc ! Y m'a fait une grimace et a ricané vachement sardonique à la Fantomas. C'est décidé : je ne regarderai plus sous mon lit !
  11. Alexis

    menaces intérieures

    A la fois il est difficile de te donner tort là-dessus. A la fois il est tout aussi difficile d'appliquer le conseil de "traiter les causes" dans la vie réelle. Nous ne parlons pas ici d'une rébellion avec un objectif un tant soit peu négociable se basant sur des injustices sur lesquelles on ait un tant soit peu de prise. Il ne s'agit pas d'Algériens voulant leur propre pays indépendant, ni de catholiques nord-irlandais voulant une égalité avec les protestants, ni de Polonais fatigués d'être occupés par une armée étrangère, ni rien d'autre du même genre. On a affaire à un mouvement de type sectaire, voire à une secte apocalyptique. Non seulement la voie de la négociation est-elle barrée, mais encore il n'y a guère de structure repérable du genre "ce sont les pauvres / les humiliés dont une partie se laisse tenter par la secte", ce qui permettrait d'espérer que par exemple avec plus d'opportunités de développement le vivier des recrues potentielles finisse par se tarir. Non : ceux qui trahissent la France en s'engageant pour ce qu'ils perçoivent comme une cause idéaliste mais qui en guerre contre leur propre pays, ceux-là viennent de différents milieux sociaux, pas seulement de là où chômage et éducation limitée font des ravages. Il y a bien une régularité oui... le fait qu'une majorité d'entre eux - les trois-quarts ? Moins ? - viennent de familles traditionnellement musulmanes. Mais celui qui voudrait utiliser cette régularité pour s'attaquer à tous nos compatriotes musulmans, les 99,9% d'innocents en plus des 0,1% de coupables si difficiles à distinguer des autres, celui-là se ferait éjecter illico presto du Front National ! Sans parler des autres partis et mouvements politiques... Il est évident que se faire un levier de cette régularité-là ne mènerait qu'à un désastre sur tous les plans, moral comme pratique. Donc de mon point de vue, on ne peut pas "traiter les causes", même si je suis d'accord que ce serait l'idéal. Ce n'est pour dire qu'il n'y en a pas, au contraire les théories sont légion : Crise civilisationnelle du monde musulman ? Crise nihiliste de la modernité technicienne ? Idéalisme tordu classique chez une petite partie de la jeunesse à toutes les époques ? Expression de la simple faillibilité humaine, ou en termes religieux du péché originel ? J'en passe et des meilleures... mais le point commun de tout cela c'est que la politique publique n'a guère de prise dessus. A mon sens, cela ne laisse aucun espoir de se débarrasser du problème du nihilisme violent à base religieuse "une fois pour toutes"... mais il reste l'espoir bien concret de réduire son impact par des mesures de bon sens. En vrac : - Contrôler plus efficacement les transferts d'armes et de personnels vers le territoire. Frontière contrôlée pour de bon, aux bornes de la zone Schengen si l'UE parvenait de manière inattendue à se sortir les doigts, et très très vite encore, sinon frontière française contrôlée tout simplement - Limiter l'impact de la propagande salafiste sur nos jeunes. Fermeture de tous les lieux de propagande connus, expulsion des étrangers impliqués - Endiguement / ou Éradication (l'un ou l'autre... ça se discute, et ça dépend probablement des cas) des sanctuaires de formation salafiste, en coopération avec les autres pays concernés Pour le reste ? L'épaisseur du cuir. A terme, que ce soit trente ans, ou davantage, ou moins, le phénomène diminuera de lui-même de toute façon. Pour les mêmes raisons que ni le terrorisme d'extrême-gauche, ni celui d'extrême-droite, ni l'anarchiste, ne sont très frais aujourd'hui... tout passe. En attendant, il va tout simplement falloir s'habituer à ce qu'une partie de ces attaques passe nos défenses. C'est comme ça.
  12. Comment ça, "toute" la palette des moyens ? Et les ASMP-A, alors ? =====> Loin, je suis... Loin ! Bon allez, je r'viens Ce raisonnement me paraît juste, et tout à coup je trouve ça inquiétant. Si on se place du point de vue des salaf' : - Il y a un risque sérieux que leur terrain de jeu libyen subisse prochainement de très sérieuses disruptions, où "les sales Français" auraient un rôle important, voire peut-être crucial (les Américains seraient-ils prêts à "y aller" seuls ? il est permis d'en douter) - Ce qui les protège pour l'instant du pire est leur succès passé consistant à "forcer" le gouvernement français à fixer une grande partie de ses moyens militaires dans les rues du pays, sans d'ailleurs l'espoir de protéger plus qu'une petite partie de la population à la fois, pour des raisons logistiques évidentes, mais avec l'avantage de contribuer à rassurer les civils - Le risque est donc que le gouvernement français commence prochainement à réduire la mission Sentinelle, afin de dégager des moyens qu'il pourrait utiliser à ce pour quoi ils ont été entraînés et équipés, par exemple du côté de Syrte, plutôt qu'à faire le pied de grue Famas en main. D'un autre côté, pour qu'il commence à le faire, il faut justement que l'effet de réassurance qu'il a obtenu se transforme en acquis dans l'esprit de la majorité de la population, acquis qui puisse être maintenu avec des patrouilles Sentinelle de moins en moins présentes - Donc, il pourrait sembler indispensable aux salaf' de faire une piqûre de rappel urgemment, pour empêcher le gouvernement français de commencer à faire sortir ses troupes des rues. Si on suit ce raisonnement, alors il faudrait s'attendre à ce que l'E.I. augmente la pression à très court terme pour réussir un nouveau "13 novembre". Quitte à engager des ressources actuellement dormantes, par exemple des revenus de Syrie récents, ou des terroristes non français mais arrivés déguisés en migrants ordinaires Je n'aime pas ce raisonnement.
  13. Va falloir qu'elle prenne des cours de bon goût auprès des nouveaux riches russes la donzelle.... c'est dire !
  14. C'est vrai. La motivation par des contrats auprès des Golfiens semble avoir largement compté. Mais pour filer la métaphore, le roquet par opposition au caniche est justement ce chien davantage prêt à agresser que son maître, le caniche étant lui un suiveur pas plus agressif que ce qu'on lui demande. Et pour sortir de la métaphore canine, disons que le choix personnel de l'exécutif a démontré de fait une forme d'indépendance limitée par rapport à la politique américaine, dans le sens où il a poussé à des erreurs supplémentaires que le gouvernement américain quant à lui n'était pas prêt à avaliser.
  15. TINA (*)... qu'y disaient ! Prouver le mouvement en marchant... La liberté de parole ne s'use que si on ne s'en sert pas... et toute cette sorte de choses (*) There Is No Alternative - Pas d'alternative Sinon, voici une analyse subtile, argumentée et approfondie de la guerre en Syrie et de la coalition anti-Etat Islamique. En plus, c'est en image !
  16. On n'a pas la même conception de ce que signifie "jouer au con". Pour prendre des exemples concrets, de mon point de vue, jouer au con c'est : - Appuyer - politiquement dans notre cas - des tentatives internes et externes de renverser le gouvernement démocratiquement élu d'un pays qui ne nous avait fait aucun mal. Comme en Ukraine en février 2014 - Appuyer politiquement et même par des livraisons d'armes des mouvements islamistes et djihadistes cherchant à prendre le pouvoir - pour opprimer pire encore que son gouvernement actuel, voire épurer ou massacrer des minorités - dans un pays qui ne nous avait fait aucun mal. Comme en Syrie après 2012 - quand il était devenu absolument clair que la rébellion anti-Assad c'était avant tout islamiste et compagnie, c'est-à-dire nos ennemis jurés Un indice, c'est que ces actions sont interdites par le droit international, et dans le deuxième cas se rapprochent assez dangereusement de ce qui est défini comme un "crime d'agression". En général, le droit international, surtout dans ses dispositions les plus basiques, est un bon critère pour déterminer ce qui effectivement est un "jeu de con". En plus, au moins pour le deuxième exemple, d'être d'une insigne stupidité d'un point de vue simplement pragmatique. Et oui, il est arrivé dans le passé récent que la présidence américaine s'avère moins stupide que la présidence française. C'est-à-dire que lorsque Obama à l'été 2013 a senti deux roquets tirer sur leur laisse pour aller faire quelque imbécillité, il a eu le bon sens de ne pas se laisser entraîner. L'embarrassante réalité pour nous Français étant que ces roquets-là créchaient respectivement à l'Elysée et au Quai d'Orsay... En revanche, coopérer avec un pays avec lequel on partage un ennemi dangereux de manière à plus efficacement porter des coups à cet ennemi, y compris si on n'est pas d'accord sur absolument tout avec ce pays, ça n'a rien d'un "jeu de con". C'est pragmatiquement utile. C'est d'ailleurs ce que nous faisons déjà avec les Etats-Unis contre l'E.I. en Irak, et sommes-nous d'accord avec Washington sur absolument tout, même alliés ? Non bien sûr, un accord parfait n'existe jamais. Sans compter bien sûr l'intérêt, au-delà de l'affaire syrienne, à faire quelque chose concrètement pour modérer l'opposition croissante entre Etats-Unis et Europe d'un côté, Chine et Russie de l'autre, opposition dont la dynamique est franchement inquiétante peut-être pas à court terme, mais du moins à moyen-long terme. - Sur l'occasion, je ne suis pas tout à fait d'accord, sans doute il aurait été possible d'en trouver une avant, mais enfin les attentats du 13 novembre étaient un facteur fort et nouveau entrait dans l'équation, et une remise en cause en était facilitée - Concernant le "panache", ça n'aurait pas été l'objectif en soi - quoique pour commencer à rattraper les conséquences de nos fautes des dernières années un peu de panache aurait pu aider - mais l'expérience a prouvé qu'à condition d'avoir une position raisonnable et juste, les remous éventuels provoqués par tel partenaire restent de surface et n'empêchent pas la position en question d'être reconnue juste plus tard, même mezzo voce. L'exemple du refus de compromettre le Conseil de Sécurité de l'ONU en 2003 en approuvant l'invasion de l'Irak à la suite des mensonges américains est suffisamment clair. En clair : au pire nous aurions eu droit à une campagne francophobe déclenchée par le pouvoir américain (et encore !). Au pire du pire de nouvelles tentatives pour nous évincer de nos partenariats avec certains pays africains auraient été mises en place (mais j'en doute, Washington a d'autres chats à fouetter) et nous les aurions de nouveau stoppées en prévenant de possibles ventes de technologies avancées à la Chine. De toute façon il n'y aurait eu aucun dégât réel dans nos relations de long terme avec les pays qui nous sont les plus proches, comme les autres Européens ou les Etats-Unis. Quant aux pays du Golfe qui soutiennent les djihadistes au Moyen-Orient et en Afrique (soyons clair : il ne s'agit pas des Emirats, et probablement pas du Koweït), tu as répondu toi-même en mettant les guillemets où il fallait c'est-à-dire au mot "allié".
  17. Mais... mais... comment est-ce possible ? Enfin, le gouvernement français est-il trop naïf ? Je ne vois que ça... Il n'est pas possible qu'ils ne soient en fait, euh, pas si gentils que ça. Hein ? Nous sommes d'accord ?
  18. Superman a le blues - est-ce que tout ça valait vraiment le coup ? Son fidèle Superchien Cameron Hollande attend fidèlement, heureux tout de même de porter une cape...
  19. Vous avez aimé les débats et les rebondissements et les combats de gladiateur des primaires américaines ? Vous adorerez le débat outre-Manche : Brexit ou pas ? Stay or Leave ? Quatre mois de catch dans la boue débat démocratique en perspective ! Pour se mettre en appétit, voici la liste des principaux protagonistes à ce jour On peut s'attendre à des rebondissements successifs des études d'opinion : In / Out / In / Out / In / Out ... ce qui il est vrai dans certaines circonstances peut être plaisant -------> Oh que je suis déjà loin !
  20. Il y a quelques mois, je me plaignais de ce que les discours politiques étaient devenus trop lénifiants, et que l'art de l'insulte, dont la IIIème République était friande, et Clemenceau par exemple un ardent pratiquant, était pratiquement perdu. Je vois que tu fais ton possible pour remettre les bonnes vieilles traditions au goût du jour Sinon, un sujet dont on pourrait croire qu'il s'agit de politique française - mais non, c'est bien de la politique américaine. Fox News a interviewé la jeune Marion Maréchal Le Pen... et le résultat est hallucinant. C'est que la traduction est totalement fantaisiste par rapport aux propos de Maréchal. Cette politicienne considérée représentative de l'aile droite du FN avait un discours qui ne devait pas convenir aux dirigeants de Faux News - trop lisse - qui n'ont pas hésité à le traduire de façon parfaitement fantaisiste, si bien qu'elle sonne comme la fille de Donald Trump. Qu'on en juge : voici la vidéo sur le site du Figaro qui compare des extraits de ce que dit Maréchal à la traduction qui en est donnée. Et voici l'émission originale sur le site de l'émission. Les paroles de la députée sont audibles par dessous leur traduction en anglais... On ne parle pas de faux sens. On ne parle pas d'erreurs. On parle d'invention totale ! Ce n'est pas que des journalistes puissent mentir qui me surprend évidemment. C'est à quel point le mensonge est flagrant et éhonté ===> Sur un sujet où nous francophones pouvons facilement vérifier, ne voyons-nous pas à l'oeuvre une stratégie tout à fait déterminée de la part de la Fox News de soutenir Donald Trump ?
  21. Je le verrais plutôt le 1er mars. Y a des gens qui disent le 29 février voire le 2 mars, je sais. Mais je maintiens ma position : le 1er mars ! Il a gagné ! Voici notre Boule75 exposant son prix :
  22. Il est remarquable que ces deux "journalistes" se comportent si peu comme des journalistes justement. Car à partir du moment où Mélenchon répond ce qu'ils n'attendent pas, ils ne réagissent pas par un surcroît de questions pour lui faire préciser ses raisons, ses arguments etc. comme le feraient des journalistes avant tout soucieux de servir le public en l'informant sur les prises de position et les raisons des différents hommes politiques. Quitte bien sûr à aussi le mettre au défi, mais après l'avoir laissé exposer son raisonnement. Non, ils se transforment instantanément en adversaires, comme s'ils étaient des débatteurs chargés non seulement de contrer le discours de Mélenchon, mais même de pratiquement l'empêcher de parler. Et oui, certains "journalistes" sont tombés bien bas, jusqu'à avoir abdiqué ce nom, qu'on ne peut plus leur attribuer qu'entre guillemets. Ses arguments gagneraient à être complétés c'est certain. Il a tout de même le mérite d'être franc et de ne pas céder devant les roquets. Il est très dommage qu'il n'ait pas été au courant du témoignage du général Didier Castres, de l'Etat-Major des armées, devant le Sénat le 26 janvier dernier, concernant l'évaluation du renseignement militaire français sur les rebelles de Syrie. Mis à part Daech et mis à part les Kurdes, il s'agit d'une "constellation de combattants très divers de l’ordre de 100 000 personnes, dont la France estime que 80 000 d’entre eux appartiennent soit à des groupes terroristes désignés comme tels par les Nations unies, soit à des groupes salafistes extrémistes" Voici comment l'Armée française analyse les rebelles de Syrie : à 80% des salafistes extrémistes du même acabit que ceux qui nous ont tué des journalistes, des juifs, des policiers, et des citoyens en général. Voici ce que trop d'idéologues garde-chiourme déguisés en journalistes refusent d'accepter. A tous les aviateurs russes en Syrie, ceci : BONNE CHASSE !
  23. Un point de vue canadien sur l'élection américaine. C'est en anglais, mais sous-titré pour compréhension plus facile. Surtout, c'est sur fond sonore de O Canada l'hymne national. Surtout, surtout... c'est assez drôle
  24. Ah eh bien je suis très largement d'accord... et de plus je constate que mon post d'avant est un peu "à côté de la plaque" par rapport à ce que tu as écrit Bon, la prochaine fois je ne réagirai pas si vite à un post
  25. C'est assez vrai. (et c'est aussi complètement hors sujet de ce fil ... donc je relance, hein... c'est plus fort que moi ) Mais je crois qu'il faut faire la différence entre deux choses : - l'hostilité ou le mépris envers les homosexuels, qui peut être une faiblesse assez répandue, et qu'il vaut mieux reconnaître honnêtement oui, mais qui reste quoi qu'il en soit une faiblesse - le refus de l'établissement d'un "mariage" homosexuel, qui n'a rien à voir avec hostilité ni mépris, mais avec certaines conceptions de ce qu'est le mariage ou de ce qu'est une institution. Conceptions avec lesquelles on est d'accord ou pas, mais qui ne peuvent quoi qu'il en soit être rejetées d'un revers de la main en les égalant à une faiblesse - le sophisme est un peu trop grossier
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