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Tout ce qui a été posté par loki

  1. Un bilan (provisoire) sur les pertes militaires réciproques revendiquées et admises : Côté Israélien, on reconnaît (selon la presse israélienne : https://www.ynetnews.com/article/sjvo711q3a ) 576 soldats tués (dont 238 dans la phase offensive au 21/02/2024) et près de 3000 blessés (mais ce chiffre est controversé car d'autres sources israéliennes donnent des chiffres bien plus élevées https://www.timesofisrael.com/mounting-tally-of-over-6000-injured-troops-present-tough-challenge-for-health-system/), chiffre auquel il faut ajouter des dizaines d'autres tués dans l'appareil sécuritaire (police, services secrets etc.....) Le nombre de blessés donne lieu à des chiffres contradictoires : Officiellement près de 3000 blessés mais en fait 6000 fin décembre selon le Time Of Israél et 60 par jour selon le ministre de la défense fin janvier (https://www.lemonde.fr/en/international/article/2024/01/29/wounded-israeli-soldiers-recount-their-war-in-gaza-they-killed-five-we-killed-five_6476339_4.html ) Au 3 février, Israél revendiquait avoir tué 10000 combattants du Hamas, en avoir blessé 10000 autres et avoir capturé 2500 terroristes : https://www.jpost.com/israel-hamas-war/article-784787 et en avoir tué 13000 (1000 lors des opérations défensives et 12000 lors de l'offensive sur Gaza ) https://www.timesofisrael.com/idf-says-12000-hamas-fighters-killed-in-gaza-war-double-the-terror-groups-claim/ Côté Hamas: Le Hamas indique avoir perdu 6000 combattants ( https://www.reuters.com/world/middle-east/israels-six-week-drive-hit-hamas-rafah-scale-back-war-2024-02-19/ )au 19/02/2024 Côté revendications : le Hamas revendique avoir tué environ 10000 soldats et la presse arabe indiquait en citant une source israélienne (que je n'ai pas retrouvé, c'est en hébreu) 4000 soldats israéliens infirmes à la mi-janvier (par exemple : https://www.newarab.com/news/4000-israeli-soldiers-left-disabled-war-gaza ) Au vu des chiffres (certains clairement fantaisistes) il y a surtout beaucoup de confusion entre les termes pertes, tués, blessés et infirmes qui sont interchangés à tort
  2. Liban : Paris a prévenu Beyrouth qu’Israël pourrait « déclencher une guerre » dans le sud du pays Une entrevue dans le but d’éviter l’escalade. Le chef de la diplomatie française Stéphane Séjourné, en visite ce mardi au Liban, a averti Beyrouth qu’Israël pourrait déclencher une guerre contre le pays, a indiqué mardi le ministre libanais des Affaires étrangères. Au terme d’une tournée au Proche-Orient, qui l’a notamment conduit en Israël, le ministre français a rencontré les principaux dirigeants libanais à Beyrouth. « Il nous a prévenus que les Israéliens pourraient déclencher une guerre (…) pour ramener chez eux » les dizaines de milliers d’habitants évacués des zones proches de la frontière avec le Liban, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib. https://www.leparisien.fr/international/israel/liban-paris-a-prevenu-beyrouth-quisrael-pourrait-declencher-une-guerre-dans-le-sud-du-pays-07-02-2024-FNG2R2GH7ZEX5OSDH67DF66RHM.php
  3. 34 morts sur 7 sites soit 5 par site, ça fait un chiffre très faible : le message est limpide, les USA ne veulent pas entrer dans une escalade. Ils ont fait le minimum pour ne pas être discréditer sur la scène intérieure sans entrer dans une escalade incontrôlable. Je ne parierais pas mon salaire que ça fontionnera
  4. https://podcasts.lemonde.fr/lheure-du-monde/202401310300-accusation-de-genocide-contre-israel-comprendre-le-verdict-d Des mesures d’urgence en attendant une décision qui pourrait prendre des années. La Cour internationale de justice (CIJ) rendait, vendredi 26 janvier, une décision très attendue : après sa saisine par l’Afrique du Sud, la plus haute juridiction de l’Organisation des Nations unies devait se prononcer sur les opérations menées par Israël dans la bande de Gaza. A une majorité écrasante, les magistrats de La Haye ont enjoint à Israël d’empêcher tout acte de génocide éventuel et de laisser entrer l’aide humanitaire, sans toutefois ordonner de cessez-le-feu. Ces mesures conservatoires précèdent la décision des juges sur le fond, pour trancher la question de savoir si Israël commet un génocide contre les Palestiniens de Gaza. Comment interpréter cette décision ? Dans cet épisode du podcast « L’Heure du Monde », Stéphanie Maupas, correspondante du Monde à La Haye, analyse ce verdict et ses conséquences concrètes.
  5. https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2024/01/12/a-quoi-sert-la-cour-internationale-de-justice-qui-a-examine-une-plainte-pour-genocide-contre-israel_6210504_4355770.html Dans une décision très attendue, la Cour internationale de justice (CIJ) a appelé, vendredi 26 janvier, Israël à empêcher tout éventuel acte de « génocide » dans le cadre des opérations militaires à Gaza en représailles à l’attaque du 7 octobre. L’Etat hébreu doit tout faire pour « empêcher la commission de tous actes entrant dans le champ d’application » de la Convention des Nations unies sur le génocide, et doit prendre « toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir et punir l’incitation directe et publique à commettre le génocide », a déclaré la Cour. Ce verdict a été prononcé deux semaines après l’examen les 11 et 12 janvier d’une plainte pour génocide déposée par l’Afrique du Sud contre Israël. Toutefois la CIJ ne s’est pas avancée sur le fait qu’un génocide ait effectivement lieu. Elle s’est prononcée sur des ordonnances d’urgence avant d’examiner l’affaire sur le fond, un processus qui peut prendre des années. Pretoria avait également saisi la CIJ pour lui enjoindre de prendre des « mesures conservatoires » afin de suspendre au plus vite les bombardements israéliens, lesquels ont causé au moins 25 900 morts en trois mois, selon le ministère de la santé dirigé par le Hamas. Mais la Cour n’a pas évoqué de cessez-le-feu. Alors quel est le pouvoir de la Cour internationale de justice ? Et quelle est sa spécificité par rapport à la Cour pénale internationale ? Explications en quatre points. Qu’est-ce que la Cour internationale de justice ? Etablie à La Haye (Pays-Bas), la Cour internationale de justice est l’organe judiciaire principal de l’Organisation des Nations unies (ONU). Elle a été instituée au lendemain de la seconde guerre mondiale, en juin 1945, et s’est réunie pour la première fois le 18 avril 1946. Sa mission est de répondre à l’un des buts premiers de l’ONU : régler les différends entre Etats avec des moyens pacifiques, tout en veillant au respect des principes de la justice et du droit international. La CIJ est composée de quinze juges, élus pour un mandat de neuf ans par l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité des Nations unies. Ils sont amenés à se prononcer sur des litiges autour des diverses questions de souveraineté, d’environnement, d’incidents aériens, de navigation maritime, de génocide, etc. Au cours de son histoire, la CIJ a statué sur les essais nucléaires français dans le Pacifique en 1974, la prise d’otages à l’ambassade américaine à Téhéran en 1980 ou les accusations de génocide en ex-Yougoslavie en 1996. Plus récemment, en 2023, elle a examiné un contentieux autour de la délimitation géographique du plateau continental situé entre le Nicaragua et la Colombie. Quelle différence avec la Cour pénale internationale ? Les champs d’action de la Cour internationale de justice la distinguent d’autres juridictions internationales. Elle ne peut pas être saisie par un particulier, ni par une ONG, mais seulement par les Etats eux-mêmes. Elle n’est pas compétente pour juger des individus accusés de crimes de guerre, ou de crimes contre l’humanité. L’instance judiciaire n’est pas non plus une juridiction pénale, et ne nomme pas de procureur pour engager des poursuites. Elle diffère en cela de la Cour pénale internationale (CPI), également basée à La Haye, et sans doute davantage médiatisée. Créée en 1998 sous l’impulsion de l’ONU, dont elle est toutefois indépendante, la CPI enquête, engage des poursuites et juge depuis 2002 des personnes accusées des crimes les plus graves touchant la communauté internationale : génocide, crimes contre l’humanité, crimes d’agression et crimes de guerre. Régie par le statut de Rome ratifié par 123 pays, la CPI ne peut poursuivre que des personnes physiques, et non pas des Etats. Comment la CIJ fonctionne-t-elle ? Il existe deux types de procédures devant la Cour internationale de justice : Les « procédures contentieuses » : c’est dans ce cadre que l’instance règle les différends entre Etats. Comme le traité qui crée la CIJ est annexé à la charte des Nations unies, ses 193 Etats-membres ont accès à cette juridiction – d’autres Etats peuvent également y avoir accès, mais sous d’autres conditions. Mais pour qu’une affaire puisse être soumise aux juges de La Haye, seuls les Etats qui ont reconnu sa compétence peuvent se présenter devant elle. Les arrêts rendus par la Cour sont définitifs et sans recours (sauf exceptions). Selon l’article 94 de la Charte des Nations unies, « chaque membre des Nations unies s’engage à se conformer à la décision de la Cour internationale de justice dans tout litige auquel il est partie ». – Les « avis consultatifs » : la Cour peut également donner des avis consultatifs sur les questions juridiques que lui posent les organes de l’ONU (Assemblée générale, Conseil de sécurité) ou d’autres institutions internationales apparentées (Unesco, OMS, FIDA, etc.). En 2003, lors de la deuxième Intifada, l’Assemblée générale avait sollicité la CIJ pour connaître les conséquences juridiques de l’édification d’un mur par Israël dans les territoires palestiniens occupés. Dans l’avis rendu un an plus tard, les juges ont considéré que cette décision était contraire au droit international et qu’Israël devait cesser cette édification. Mais le pays a poursuivi la construction du mur, faisant fi de cet avis. Et ce n’est pas une exception : plusieurs décisions ne sont pas exécutées, même si, dans les différends territoriaux ou frontaliers, les Etats appliquent tout de même plus volontiers les arrêts de la CIJ. La Cour ne dispose en effet d’aucune force d’exécution pour les faire appliquer. « En droit international, les moyens coercitifs, c’est difficile parce que les Etats sont souverains et ne supportent pas des contraintes qui leur sont imposées », explique Pierre Bodeau Livinec, directeur du Centre de droit international de Nanterre (Cedin) de l’université Paris-Nanterre. Le juriste tient toutefois à rappeler « l’importance de la qualification en droit » : « Dans le cadre de la requête sud-africaine, même si cette procédure va s’étirer dans le temps, on imagine que c’est essentiel pour Israël de savoir s’il est qualifié d’Etat qui a commis un génocide ou non. » Et d’ajouter que les décisions de la CIJ, parce qu’elles font autorité dans le droit international, peuvent influer dans les négociations diplomatiques. Dans quel cadre l’Afrique du Sud a-t-elle saisi la CIJ ? Dans sa requête déposée le 29 décembre devant la Cour internationale de justice, le gouvernement sud-africain a détaillé longuement les raisons qui l’ont conduit à porter des allégations de génocide à l’encontre d’Israël. Il a affirmé que les opérations militaires israéliennes « revêtent un caractère génocidaire, car elles s’accompagnent de l’intention spécifique requise de détruire les Palestiniens de Gaza ». Des accusations « totalement dénaturées », et « une description délibérément organisée, décontextualisée et manipulatrice de la réalité des hostilités actuelles », s’est défendu Israël. Pretoria a invoqué des manquements de l’Etat hébreu « à son obligation de prévenir le génocide, ainsi qu’à son obligation de punir l’incitation directe et publique à commettre le génocide », qui figurent dans la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide qu’Israël, comme l’Afrique du Sud, a ratifié. Cette Convention, adoptée le 9 décembre 1948 à Paris, contraint les 152 pays d’alors, qui y ont adhéré, à prévenir et condamner tout acte de génocide. C’est sur cette base que le gouvernement israélien s’est appuyé pour demander aux juges de déclarer publiquement qu’Israël se place en violation avec les obligations liées à cette convention. Mais cette décision ne sera pas attendue avant plusieurs mois, voire plusieurs années.
  6. https://www.liberation.fr/international/moyen-orient/gaza-la-cour-internationale-de-justice-ordonne-a-israel-de-prevenir-et-punir-lincitation-au-genocide-20240126_36FAFUP6H5HTDGRU5KIEYTUITA/ La plus haute juridiction de l’ONU a rendu ce vendredi 26 janvier une première décision sur des mesures urgentes réclamées contre Israël par l’Afrique du Sud qui l’accuse de commettre un «génocide» à Gaza. Le verdict était scruté de près par le monde entier. La Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute juridiction des Nations unies, a rendu une première décision ce vendredi 26 janvier sur des mesures urgentes réclamées par l’Afrique du Sud contre Israël, qu’elle accuse de «génocide» dans la bande de Gaza. A l’issue de l’audience, qui a duré environ une heure, la présidente de la CIJ a estimé qu’«au moins certains actes [à Gaza] semblent susceptibles de tomber sous le coup de la convention sur le génocide» et a ordonné à Israël de «prévenir et punir» l’incitation au «génocide». L’organe judiciaire basé à La Haye a demandé à Israël de prendre davantage de mesures pour protéger les Palestiniens, mais n’est pas allé jusqu’à ordonner un cessez-le-feu. Deux juges se sont opposés à la plupart des mesures temporaires réclamées par l’Afrique du Sud : l’Israélien Aharon Barak et l’Ougandaise Julia Sebutinde. Le tribunal a par ailleurs demandé que l’Etat hébreu autorise l’accès à l’aide humanitaire dans le territoire de 365 km², où vivent 2,3 millions de personnes. Selon le dernier bilan du ministère de la Santé basé à Gaza, cette guerre a déjà fait plus de 26 000 morts et près de 65 000 blessés depuis le 7 octobre, soit un taux de mortalité quotidien supérieur à celui de tout autre conflit majeur du XXIe siècle. Si les décisions de la Cour internationale de justice sont juridiquement contraignantes, celle-ci dispose néanmoins de peu de moyens pour les faire respecter. Il ne s’agit par ailleurs que de mesures provisoires dans une affaire plus large, visant à déterminer si Israël commet ou non un génocide dans la bande de Gaza. Le tribunal ne se prononcera sans doute pas sur cette question avant des années. Le Premier ministre Benyamin Nétanyahou nie catégoriquement les accusations sud-africaines, qualifiant cette affaire de «monde à l’envers». «S’il y a eu des actes qui peuvent être qualifiés de génocidaires, alors ils ont été perpétrés contre Israël», a insisté l’avocat israélien Tal Becker devant la CIJ. Sur X, Molly Quell, spécialiste en droit international, a prédit qu’«Israël va simplement ignorer tout ce que la Cour dira.» La décision de la CIJ s’ajoute toutefois à la pression internationale sur le gouvernement israélien à propos de l’offensive qu’il mène dans l’enclave palestinienne. Le 29 décembre, l’Afrique du Sud a déposé une plainte de 84 pages auprès de l’instance de l’ONU, accusant Israël d’avoir violé la Convention des Nations unies sur le génocide de 1948, établie au lendemain de la Seconde guerre mondiale et de l’Holocauste. Devant un panel de 17 juges, des avocats sud-africains ont déclaré, mi-janvier, que les dirigeants et législateurs israéliens avaient fait part dans des déclarations publiques de leur intention de commettre un génocide. Pretoria affirme en effet que «les actes et omissions d’Israël […] sont de nature génocidaire, car ils sont commis avec l’intention spécifique requise […] de détruire les Palestiniens de Gaza en tant que partie du groupe national, racial et ethnique palestinien plus large.» L’Afrique du Sud avait demandé au tribunal une dizaine de mesures, dont la suspension des opérations militaires israéliennes, la facilitation de l’aide humanitaire et la fin de la destruction de la vie des Palestiniens à Gaza. Pour rappel, il s'agit d'un jugement équivalent à un jugement en référé dans notre droit national.
  7. A mon sens et vu l'âge très avancé des candidats (79 ans pour Trump et 82 ans pour Biden) au moment de leur éventuelle entrée en fonction, il faudra bien regarder le profil des vice-présidents car il aura une "chance" non négligeable de devoir terminer un éventuel mandat, voir même terminer une éventuelle campagne........ Nous n'en sommes pas à la réélection d'un Roosevelt moribond en 1944 (ou 1945?) mais plus très loin Le pire serait certainement la disparition des facultés mentales de celui qui serait élu (en supposant qu'elles soient encore là)
  8. 21 soldats israéliens ont été tués dans l'explosion d'un immeuble de deux étages qu'ils se préparaient à faire sauter. A priori les charges qu'ils préparaient ont explosées quand un char a été atteint par un RPG mais ça reste à confirmer
  9. Je ne sais pas si l'article retranscrit bien l'estimation des services de renseignement car il indique 20 à 30% de tués hors un tel chiffre est impossible si on tient compte des blessés (environ 2 fois plus) : on serait alors à 60 à 90% de pertes ce qui est incompatible avec l'avancée territoriale et l'état des bataillons du Hamas
  10. Pour le moment je n'ai pas trouvé de trace d'un ultimatum récent dans la presse écrite. C'est donc à relativiser. Par ailleurs la presse rapporte un ultimatum tous les quinze jours jamais suivi d'effet. Comme l'essentiel des moyens israéliens est tourné vers Gaza, il est difficile d'envisager une action au Liban avec des réservistes et des territoriaux.... À contrario, j'ai lu sur marianne il y a quelques semaines un article annonçant l'invasion du Liban pour fin janvier début février. Il y a peu de chances que le Hezbollah cède à un ultimatum israélien, c'est pas vraiment leur genre.
  11. Ils risquent de devenir abstentionnistes et de faire basculer le vote.
  12. Pour la frappe iranienne sur Erbitl, ça n'est pas le première fois, une précédente attaque avait déjà eu lieu en mars 2022 : https://en.wikipedia.org/wiki/2022_Erbil_missile_attacks
  13. à priori et selon l'article il s'agirait de la 36ième division qui est surtout composée de troupes d'actives (brigade mécanisée Golani , 7ème et 188ème brigades blindées) contre une seule brigade de réserve (6ème d'infanterie) : vu les pertes subies (notamment par la Golani) et la durée des combats, il est probable qu'il faut réorganiser et rafraîchir les troupes. L'ISW avait déjà identifié le retrait de 2 brigades (Golani et 188ième) auparavant, il restait juste la 7ème blindée qui opérait dans le centre de la Bande de Gaza : l'info est-elle une confirmation de ce qu'avait identifié l'ISW ou s'agit'il du retrait de la 7ème blindée aussi (qui combat dans le centre de Gaza) ? Pour la destruction de la ville, il s'agit d'un classique : détruire une ville offre ne favorise pas toujours les attaquants, les ruines offrent énormément de cachettes au défenseur et freinent la progression des forces attaquantes qui sont obligées de s'exposer......
  14. L'Afrique du Sud a demandé la prise de mesures conservatoires à Cour Internationale de Justice pour empêcher un génocide à Gaza : https://www.icj-cij.org/sites/default/files/case-related/192/192-20240112-pre-01-00-fr.pdf https://www.icj-cij.org/sites/default/files/case-related/192/192-20240111-ora-01-00-bi.pdf https://www.icj-cij.org/case/192 Le compte rendu des débats : https://www.mediapart.fr/journal/international/120124/israel-commet-il-un-genocide-gaza-le-compte-rendu-d-une-audience-historique DevantDevant le palais de la Paix de La Haye (Pays-Bas), la bataille des mots a commencé avant même l’audience. Jeudi 11 janvier au matin, devant la Cour de justice internationale des Nations unies, des manifestants propalestiniens ont exigé un « cessez-le-feu immédiat » et dénoncé « l’apartheid » en cours au Proche-Orient. Face à eux, des familles d’otages israélien·nes ont montré les photos de leurs proches kidnappés le 7 octobre par le Hamas. Pendant deux jours, devant 17 juges internationaux, alors que les massacres israéliens à Gaza continuent de tuer, de déplacer et de mutiler des civils palestiniens (à 70 % des femmes et des enfants, selon les agences onusiennes), le principal organe judiciaire des Nations unies a examiné la requête, précise et argumentée, de l’Afrique du Sud, destinée à imposer au gouvernement israélien des « mesures conservatoires » pour prévenir un génocide de la population palestinienne de Gaza. La première et plus urgente de ces demandes est l’arrêt immédiat des opérations militaires israéliennes à Gaza. Les autres exigent des mesures urgentes pour cesser les tueries, les déplacements de population, faciliter l’accès à l’eau et à la nourriture, et prévenir tout génocide. La cour a aussi entendu les arguments d’Israël, qui nie toute intention génocidaire et a martelé son « droit à se défendre, reconnu par le droit international ». L’affaire ne sera pas jugée sur le fond avant longtemps. La décision sur les « mesures conservatoires », elle, sera rendue « dès que possible », a indiqué la présidente de la cour, l’États-Unienne Joan Donoghue. Rien ne dit que les 17 juges (dont un Sud-Africain et un Israélien, Aharon Barak, ancien juge de la Cour suprême israélienne, de réputation progressiste mais qui n’a jamais critiqué la colonisation israélienne) donneront raison aux arguments de l’Afrique du Sud, soutenue dans sa requête par de nombreux États du Sud global. Et tout indique qu’une décision sanctionnant Israël serait rejetée par un ou plusieurs vétos au sein du Conseil de sécurité des Nations unies. Cette audience solennelle, retransmise sur le site de l’ONU (revoir les débats du jeudi 11 et ceux du vendredi 12), et relayée par de nombreux médias internationaux, a pourtant revêtu un caractère extrêmement symbolique, où se sont affrontées deux lectures radicalement opposées de la tragédie en cours à Gaza. Premier à prendre la parole, l’ambassadeur sud-africain aux Pays-Bas, Vusi Madonsela, a d’emblée replacé « les actes et omissions génocidaires commis par l’État d’Israël » dans une « suite continue d’actes illicites perpétrés contre le peuple palestinien depuis 1948 ». Face aux juges internationaux, il a rappelé « la Nakba du peuple palestinien, conséquence de la colonisation israélienne qui a [...] entraîné la dépossession, le déplacement et la fragmentation systématique et forcée du peuple palestinien ». Mais aussi une « occupation qui perdure depuis cinquante-six ans, et le siège de seize ans imposé [par Israël] à la bande de Gaza ». Il a décrit un « régime institutionnalisé de lois, de politiques et de pratiques discriminatoires, mises en place [par Israël – ndlr] pour établir sa domination et soumettre le peuple palestinien à un apartheid », dénonçant des « décennies de violations généralisées et systématiques des droits humains ». « En tendant la main aux Palestiniens, nous faisons partie d’une seule humanité », a renchéri le ministre de la justice sud-africain, Ronald Ozzy Lamola, citant l’ancien président Nelson Mandela, figure de la lutte contre l’apartheid dans son pays. D’emblée, il a tenté de déminer le principal argument du gouvernement israélien, selon lequel la procédure devant la Cour internationale de justice est nulle et non avenue, car Israël mènerait une guerre défensive contre le Hamas, au nom du droit à la légitime défense garanti par l’article 51 de la charte des Nations unies – un droit qui, selon la Cour internationale de justice, ne s’applique pas aux Territoires occupés. « Gaza est occupée. Israël a gardé le contrôle de Gaza. [...] Ses actions renforcent son occupation : la légitime défense ne s’applique pas », insistera un peu plus tard l’avocat Vaughan Lowe. « L’Afrique du Sud, affirme le ministre sud-africain, condamne de manière catégorique la prise pour cibles de civils par le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens le 7 octobre 2023. Cela étant dit, aucune attaque armée contre le territoire d’un État, aussi grave soit-elle, même marquée par la commission des crimes atroces, ne saurait constituer la moindre justification ni le moindre prétexte, pour se rendre coupable d’une violation, ni sur le plan juridique ni sur le plan moral », de la convention des Nations unies pour la prévention et la répression du crime de génocide, dont est accusé l’État hébreu. « La réponse d’Israël à l’attaque du 7 octobre, a-t-il insisté, a franchi cette limite. » Adila Hassim, principale avocate de l’Afrique du Sud, s’est évertuée à démontrer méthodiquement comment Israël a « commis des actes relevant de la définition d’actes de génocide », dont elle a martelé le caractère « systématique ». « Les Palestiniens sont tués, risquent la famine, la déshydratation, la maladie, et ainsi la mort, du fait du siège qu’Israël a organisé, de la destruction des villes, d’une aide insuffisante autorisée à atteindre la population, et de l’impossibilité à distribuer cette maigre aide sous les bombardements incessants, a-t-elle énuméré. Tout ceci rend impossible d’avoir accès aux éléments essentiels de la vie. » Adila Hassim s’est attelée à démontrer en quoi la guerre israélienne cochait les cases du génocide, tel qu’il est défini à l’article 2 de la convention onusienne : « Des actes commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux. » Le « meurtre des membres du groupe », premier élément du génocide ? Adila Hassim évoque le « meurtre de masse des Palestiniens », les « 23 000 victimes dont 70 % sont des femmes ou des enfants », et « les 7 000 disparus, présumés ensevelis sous les décombres ». « Il n’y a pas de lieu sûr à Gaza », dit-elle, une phrase empruntée aux responsables de l’ONU, répétée de nombreuses fois par la partie sud-africaine. Hasssim dénonce « une des campagnes de bombardement les plus lourdes dans l’histoire de la guerre moderne » : « 6 000 bombes par semaine dans les trois premières semaines », avec des « bombes de 900 kilos, les plus lourdes et les plus destructrices », campagne qui vise habitations, abris, écoles, mosquées et églises, dans le nord et le sud de la bande de Gaza, camps de réfugié·es inclus. « Les Palestiniens sont tués quand ils cherchent à évacuer, quand ils n’ont pas évacué, quand ils ont pris la fuite, même quand ils prennent les itinéraires présentés par Israël comme sécurisés. (...) Des centaines de familles plurigénérationelles ont été décimées, personne n’ayant survécu (...) Personne n’est épargné, pas même les nouveau-nés (...) Ces massacres ne sont rien de moins que la destruction de la vie palestinienne, infligée de manière délibérée. » Selon l’avocate, il existe bien une intention de tuer. « Israël, dit-elle, sait fort bien combien de civils perdent leur vie avec chacune de ces bombes. » L’« atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe », et la « soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle », autres éléments constitutifs du génocide ? Adila Hassim évoque « la mort et la mutilation de 60 000 Palestiniens », les « civils palestiniens arrêtés et emmenés dans une destination inconnue », et détaille le « déplacement forcé de 85 % des Palestiniens de Gaza » depuis le 13 octobre, sans retour possible pour la plupart, et qui « répète une longue histoire de déplacements forcés de masse ». Elle accuse Israël de « vise[r] délibérément à provoquer la faim, la déshydratation et l’inanition à grande échelle » (93 % de la population souffrent d’un niveau critique de faim, selon l’Organisation mondiale de la santé), l’aide empêchée par les bombardements et qui « ne suffit tout simplement pas », l’absence « d’eau propre », le « taux d’épidémies et de maladies infectieuses qui s’envole », mais aussi « les attaques de l’armée israélienne prenant pour cible le système de santé », « déjà paralysé par des années de blocus, impuissant face au nombre de blessures ». Elle évoque de nombreuses « naissances entravées », un autre élément constitutif du génocide. « Les génocides ne sont jamais annoncés à l’avance, conclut-elle. Mais cette cour a devant elle 13 semaines de preuves accumulées qui démontrent de manière irréfutable l’existence d’une ligne de conduite, et d’intentions qui s’y rapportent, justifiant une allégation plausible d’actes génocidaires. » Un autre avocat s’avance à la barre. Après avoir rappelé que « 1 % de la population palestinienne de Gaza a été systématiquement décimée, et qu’un Gazaoui sur 40 a été blessé depuis le 7 octobre », Tembeka Ngcukaitobi décortique les propos des autorités israéliennes. « Les dirigeants politiques, les commandants militaires et les représentants de l’État d’Israël ont systématiquement et explicitement exprimé cette intention génocidaire, accuse-t-il. Ces déclarations sont ensuite reprises par des soldats, sur place à Gaza, au moment où ils anéantissent la population palestinienne et l’infrastructure de Gaza. » « L’intention génocidaire spécifique d’Israël, résume-t-il, repose sur la conviction que l’ennemi n’est pas simplement le Hamas, mais qu’il est à rechercher au cœur même de la société palestinienne de Gaza. » L’avocat multiplie les exemples, encore plus détaillés dans les 84 pages de la requête sud-africaine, d’une « intention de détruire Gaza aux plus hauts rangs de l’État » : celle du premier ministre, Benyamin Nétanyahou, qui, à deux reprises, a fait une référence à Amalek, ce peuple que, dans la Bible (I Samuel XV, 3), Dieu ordonne d’exterminer ; celle du ministre de la défense, qui a comparé les Palestiniens à des « animaux humains » ; le président israélien Isaac Herzog, qui a jugé « l’entièreté de la nation » palestinienne responsable ; celle du vice-président de la Knesset, qui a appelé à « l’anéantissement de la bande de Gaza » (des propos condamnés par Nétanyahou) ; ou encore les propos de nombreux élus et députés de la Knesset appelant à la destruction de Gaza. Une « déshumanisation systématique », dans laquelle les « civils sont condamnés au même titre que le Hamas », selon Tembeka Ngcukaitobi. « L’intention génocidaire qui anime ces déclarations n’est nullement ambiguë pour les soldats israéliens sur le terrain : elle guide leurs actes et leurs objectifs », poursuit l’avocat, qui diffuse devant les juges des vidéos où des soldats font eux aussi référence à Amalek, « se filment en train de commettre des atrocités contre les civils à Gaza à la manière des snuff movies », ou écoutent un réserviste de 95 ans les exhorter à « tirer une balle » sur leur « voisin arabe » et les encourager à une « destruction totale ». L’avocat dénonce le « manquement délibéré de la part du gouvernement à son obligation de condamner, de prévenir et de réprimer une telle incitation au génocide ». Après une plaidoirie technique sur la capacité à agir de l’Afrique du Sud, John Dugard insiste : « Gaza est devenu un camp de concentration où un génocide est en cours. » L’avocat sud-africain Max du Plessis exhorte la cour à agir face à Israël, qui « depuis des années (...) s’estime au-delà et au-dessus de la loi », une négligence du droit rendue possible par l’indifférence de la communauté internationale, qui a su, dans d’autres conflits (Gambie, Bosnie, Ukraine) décider qu’il était urgent d’agir. « Gaza est devenu inhabitable », poursuit l’avocate irlandaise Blinne Ni Ghralaigh. Elle énumère d’autres chiffres : « Au rythme actuel », égrène-t-elle, « 247 Palestiniens tués en moyenne chaque jour », dont « 48 mères » et « plus de 117 enfants », et « 629 blessés ». Elle évoque ces enfants dont toute la famille a été décimée, les secouristes, les enseignants, les universitaires et les journalistes tués dans des proportions historiques. « Il s’agit, dit-elle, du premier génocide de l’Histoire dont les victimes diffusent leur propre destruction en temps réel, dans l’espoir vain que le monde fasse quelque chose. » L’avocate dévoile à l’écran les derniers mots du docteur Mahmoud Abu Najela (Médecins sans frontières), tué le 23 novembre à l’hôpital Al-Awda, écrits au feutre sur un tableau blanc : « À ceux qui survivront. Nous avons fait ce que nous pouvons. Souvenez-vous de nous. » « Le monde, conclut Blinne Ni Ghralaigh, devrait avoir honte. » La réponse d’Israël : une « calomnie » Vendredi 12 janvier, les représentants d’Israël se sont avancés à la barre. Leur argumentation a reposé sur deux éléments principaux : un, la Cour internationale de justice n’a pas à exiger de « mesures conservatoires » car son armée ne commet aucun génocide ; deux, si génocide il y a, il a été commis par le Hamas le 7 octobre 2023. Premier à prendre la parole, Tal Becker, conseiller juridique du ministère des affaires étrangères israélien, invoque l’Histoire, et le génocide infligé aux juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, « le meurtre systématique de 6 millions de juifs dans le cadre d’une destruction totale ». « Israël, dit-il, a été un des premiers États à ratifier la convention contre le génocide. » « Pour Israël, insiste-t-il, “jamais plus” n’est pas un slogan, c’est une obligation morale suprême. » Dans « une époque où on fait bon marché des mots, à l’heure des politiques identitaires et des réseaux sociaux », il dénonce une « instrumentalisation » de la notion de génocide contre Israël. Il attaque une présentation sud-africaine « totalement dénaturée des faits et du droit », « délibérément manipulée et décontextualisée du conflit actuel », qualifiée de « calomnie ». Alors que les avocats sud-africains avaient expliqué ne pas intégrer les massacres du Hamas dans leur requête devant la justice onusienne, car « le Hamas n’est pas un État », Tal Becker estime que l’Afrique du Sud « a pris le parti d’effacer l’histoire juive et tout acte ou responsabilité palestiniens », et que les arguments avancés « ne se distinguent guère de ceux opposés par le Hamas dans son rejet d’Israël ». « L’Afrique du Sud entretient des rapports étroits avec le Hamas » et le « soutient », accuse-t-il. « C’est une guerre qu’Israël n’a pas commencée », dit-il en revenant longuement, images et enregistrements à l’appui, sur les atrocités commises par le Hamas et d’autres groupes palestiniens le 7 octobre, « le plus important massacre de juifs en un jour depuis la Shoah ». « S’il y a eu des actes que l’on pourrait qualifier de génocidaires, [ils ont été commis] contre Israël », dit-il, évoquant le « programme d’annihilation » des juifs par le Hamas. « Israël ne veut pas détruire un peuple, poursuit-il. Mais protéger un peuple : le sien. » Becker salue les familles d’otages israéliens présentes dans la salle d’audience, et montre certains visages des 130 personnes kidnappées dont le pays est toujours sans nouvelle. « Y a-t-il une raison de penser que les personnes que vous voyez à l’écran ne méritent pas d’être protégées ? », interroge-t-il. Pour ce représentant de l’État israélien, la demande sud-africaine de mesures conservatoires revient à priver le pays de son droit à se défendre. « Israël, poursuit-il, se défend contre le Hamas, le Djihad palestinien et d’autres organisations terroristes dont la brutalité est sans limite. Les souffrances sont tragiques, sont déchirantes. Les conséquences sont parfaitement atroces pour les civils du fait du comportement du Hamas, qui cherche à maximiser les pertes de civils alors qu’Israël cherche à les minorer. » Becker s’attarde sur la « stratégie méprisable » du Hamas, une « méthode de guerre intégrée, planifiée, de grande ampleur et odieuse ». Le Hamas, accuse-t-il, « a, de manière systématique, fondu ses opérations militaires au sein de zones civiles densément peuplées », citant écoles, mosquées et hôpitaux, des « milliers de bâtiments piégés » et « utilisés à des fins militaires ». Le Hamas « a fait entrer une quantité innombrable d’armes, a détourné l’aide humanitaire ». Remettant en cause le chiffre « non vérifié » de 23 000 victimes (pourtant confirmé par les Nations unies), Tal Becker estime que de nombreuses victimes palestiniennes sont des « militants » qui ont pu prendre « une part directe aux hostilités ». « Israël respecte le droit », martèle-t-il. « Si le Hamas abandonne cette stratégie, libère les otages, hostilités et violences prendront fin. » Ponte britannique du droit, spécialiste des questions juridiques liées aux génocides, Malcom Shaw embraie, toujours en défense d’Israël. Son discours, technique, est parfois interrompu. Il se perd une première fois dans ses notes, puis soupçonne un membre de son équipe d’avoir « pris [sa] plaidoirie pour un jeu de cartes ». Shaw insiste : « Un conflit armé coûte des vies. » Mais Israël, dit-il, « a le droit de se défendre dans le respect du droit humanitaire », citant à l’audience les propos de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le 19 octobre 2023. Il poursuit : « L’usage de la force ne peut constituer en soi un acte génocidaire. » « Israël, jure-t-il, ne cible que les cibles militaires, et ceci de manière proportionnée dans chacun des cas. » « Peu d’éléments démontrent qu’Israël a eu, ou a, l’intention de détruire tout ou partie du peuple palestinien », plaide-t-il. Shaw estime que nombre de propos tenus par des politiciens israéliens ne doivent pas être pris en compte, car ils sont « pris au hasard et sont sortis de leur contexte », parce qu’ils témoignent d’une « détresse » face aux massacres du 7 octobre, et que ceux qui les ont prononcés n’appartiennent pas aux « autorités pertinentes » qui prennent les décisions militaires, à savoir le « comité ministériel chargé de la sécurité nationale » et le « cabinet de guerre ». Pour étayer son argumentation, Shaw cite des directives (non publiques) de Benyamin Nétanyahou destinées, selon lui, à « éviter un désastre humanitaire », à proposer des « solutions pour l’approvisionnement en eau », « promouvoir la construction d’hôpitaux de campagne au sud de la bande de Gaza » ; les déclarations publiques de Benyamin Nétanyahou à la veille de l’audience (« Israël n’a pas l’intention d’occuper de façon permanente la bande de Gaza ou de déplacer sa population civile ») ; d’autres citations du ministre de la défense qui assure ne pas s’attaquer au peuple palestinien dans son ensemble. « La requête de l’Afrique du Sud brosse un tableau affreux, mais incomplet et profondément biaisé », renchérit Galit Rajuan, conseillère au ministère de la justice israélien, qui revient longuement sur les responsabilités du Hamas, sa stratégie militaire au cœur de la population palestinienne. « Dans chacun des hôpitaux que les forces armées israéliennes ont fouillés à Gaza, elles ont trouvé des preuves d’utilisation militaire par le Hamas », avance-t-elle, des allégations contestées. « Certes, des dommages et dégâts ont été causés par les hostilités dans les hôpitaux, parfois par les forces armées israéliennes, parfois par le Hamas, reconnaît-elle, mais il s’agit des conséquences de l’utilisation odieuse de ces hôpitaux par le Hamas. » Rajuan martèle enfin qu’Israël cherche à « atténuer les dommages causés aux civils » et à « faciliter l’aide humanitaire ». Des arguments connus, que de très nombreuses ONG, agences des Nations unies et journalistes gazaouis présents sur place réfutent régulièrement, et que les journalistes étrangers ne peuvent pas vérifier, faute d’accès à la bande de Gaza. Outre les mesures conservatoires demandées qui n'ont de toute façon aucune chance d'être acceptées par l'état d'Israël même si il était condamné, la vraie portée de la requête est de savoir si israël est un état génocidaire ou non avec toute l'infamie que porte une telle qualification juridique
  15. https://www.mediapart.fr/journal/international/140124/israel-et-ses-allies-se-refusent-comprendre-que-la-violence-gaza-aura-un-cout-phenomenal-pour-eux Peter Harling, chercheur basé à Beyrouth revient sur les risques d’extension de la guerre à Gaza vers d’autres frontières. Selon, lui, ce conflit aura de lourdes conséquences sur la légitimité de l’État hébreu et de ses soutiens. Peter Harling vit et travaille depuis vingt-cinq ans dans le monde arabe, notamment en Irak, Syrie, Liban, Égypte et Arabie saoudite. Ancien conseiller spécial de l’International Crisis Group, consultant des Nations unies, il a fondé en 2016 le centre de recherche Synaps, basé à Beyrouth, qui forme une nouvelle génération de chercheuses et chercheurs sur les thématiques de l’économie, de l’environnement et des technologies. Mediapart : Comment nommeriez-vous ce qui se déroule sous nos yeux à Gaza ? Guerre, génocide, nettoyage ethnique, opération antiterroriste ou encore autre chose… Peter Harling : C’est tout le problème de cette guerre, qui mélange différents registres : guerre contre le terrorisme, représailles collectives, guerre de civilisation, crise humanitaire et tentations génocidaires. Cela permet à chacun de l’interpréter à sa manière, dans une cacophonie qui polarise toujours davantage et autorise tous les excès. Il est rare qu’une guerre se prête à une telle polysémie. Et c’est encore plus étonnant dans le cas d’un conflit ancien, familier et relativement facile à définir : une lutte territoriale, entre deux parties aux forces très inégales auxquelles le droit international s’applique. En quoi le déploiement actuel de violence à Gaza fait-il que nous assistons à davantage qu’un énième « round » dans l’interminable affrontement entre Israéliens et Palestiniens ? Ces nombreux « rounds » changeaient peu de chose, ce qui a aidé à enterrer le processus de paix : puisque la violence semblait contenue, la quête d’une solution viable devenait moins pertinente. On en revient aujourd’hui à une violence plus fondamentale, semblable à ce que les Arabes appellent la Nakba [la « Catastrophe » – ndlr]. En effet, la fondation de l’État d’Israël est passée par une campagne sans merci visant à disloquer et à refouler la population palestinienne, de façon à définir des frontières défendables. C’est de nouveau le cas aujourd’hui. Le problème, c’est que le monde a changé. Israël et ses alliés occidentaux se refusent à comprendre qu’une violence de cette nature aura pour eux, et pas simplement pour les Palestiniens, un coût phénoménal. Soit ils auront à répondre au droit international qu’ils prétendent incarner, soit ils finiront par renier le droit en question. Dans les deux cas, les résultats seront catastrophiques pour leur légitimité mais aussi pour leurs intérêts. Ce conflit ancien a-t-il été reconfiguré entièrement à travers le prisme d’une guerre contre le terrorisme ? Oui, et cette guerre contre le terrorisme est une solution de facilité. « Terrorisme » est un mot glissant. Il peut décrire, techniquement, des actions violentes qui visent principalement à terrifier l’adversaire, pour le démoraliser ou le pousser à commettre des crimes en retour. Dans ce cas, le concept s’applique à de nombreuses actions militaires qui ne sont pas le monopole des « groupes terroristes ». En matière de propagande, le mot permet surtout de décrier la partie adverse comme illégitime, selon une dichotomie très ancienne entre monde civilisé et monde barbare. Comme tous les camps appliquent cette logique, dans un conflit, on est toujours le terroriste de l’Autre. C’est aussi pour cette raison que ce cadre de réflexion et d’action ne mène nulle part. Nous n’avons pas d’autre choix que d’en revenir à des cadres plus opératoires, notamment ceux définis par le droit international. Sommes-nous entrés dans une phase de dénouement, pour le pire ou éventuellement pour autre chose, du conflit entre Israéliens et Palestiniens ou bien ne sommes-nous qu’au début d’un processus inconnu ? Gaza risque de rester une plaie béante en pleine Méditerranée. Il est très difficile d’imaginer comment la crise humanitaire pourrait se résorber sans reconstruction de ce territoire désormais largement dévasté. Or toute reconstruction implique a priori une formule de gouvernance acceptée par Israël. On peut plutôt s’attendre à des formes durables d’occupation et donc de guérilla, à des mesures de sécurité toujours plus intrusives, à des négociations à n’en plus finir sur la circulation des biens et des personnes, voire à un retour partiel de la colonisation. Gaza risque aussi de créer un précédent, qu’Israël est susceptible de reproduire un jour ou l’autre au Liban et en Cisjordanie. Tout dépendra des conséquences sur le plan international de cette stratégie du tapis de bombes. Si elle demeure peu coûteuse pour Israël, elle se répétera. Une extension de la guerre au Moyen-Orient vous semble-t-elle probable ? Oui, quoique la perspective d’un « embrasement régional » soit exagérée. Une guerre régionale a déjà lieu, avec des actions militaires s’étendant en Cisjordanie, au Liban, en Syrie, en Irak et au Yémen, un soutien iranien à différentes forces non étatiques et un déploiement important de forces américaines dans la zone. Le principal risque d’escalade, à ce stade, concerne le Liban. Le Hezbollah se prépare depuis longtemps à une guerre décisive avec Israël. Il ne souhaite pas la déclencher dans le contexte actuel. Mais il tient également à ne montrer aucun signe de faiblesse. Israël, pour sa part, ne peut plus tolérer le maintien d’une menace sérieuse à sa frontière nord. Les deux côtés se cherchent donc depuis des semaines, à travers des frappes relativement précises, mais qui montent constamment en puissance, dans l’espoir de faire plier l’adversaire en asseyant leur capacité de dissuasion. C’est un jeu de surenchère dont on ne voit pas l’issue, d’autant qu’il n’existe aucune médiation crédible par des acteurs extérieurs susceptibles de peser sur les deux parties. Quel regard portez-vous sur l’attitude des pays arabes de la région, notamment l’Égypte, qui a sa responsabilité dans la situation à Gaza ? Beaucoup de gouvernements arabes se désintéressent de la cause palestinienne tout autant qu’une majorité de nos gouvernements en Occident. C’est pour eux une cause perdue, un vestige du passé, une distraction par rapport à d’autres priorités plus prosaïques ou positives. L’administration américaine mise d’ailleurs sur cette réalité, en espérant conclure la guerre de Gaza par une reprise du processus de normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite. Tant que la souffrance des Palestiniens mobilisera l’opinion publique arabe, c’est improbable. Mais cette sensibilité propalestinienne tend traditionnellement à ne s’exprimer que pendant les crises. Elle retombe rapidement lorsque les violences diminuent. C’est pourquoi les gouvernements arabes peuvent généralement se contenter de postures déclamatoires en attendant que les émotions s’apaisent. La vraie question dès lors, c’est : « Est-ce que le statut d’Israël va changer de façon significative à l’occasion de ce conflit ? » Ce n’est pas impossible, si on continue à s’acheminer comme on le fait vers toujours plus d’horreurs. Comment comprenez-vous le soutien total de Biden à un gouvernement Nétanyahou qui mise sur l’élection de Trump l’année prochaine et pourrait lui faire perdre une partie de son électorat à soutenir ainsi la politique israélienne ? Pour bien répondre, il est nécessaire d’élargir la question. Comment comprendre le fantasme britannique de déporter des migrants vers des centres de détention et de tri au Rwanda ? Comment expliquer que l’Union européenne finance des milices libyennes qui torturent et rackettent des populations vulnérables ? Que l’Europe puisse se fatiguer déjà d’une guerre en Ukraine où tant de choses se jouent pourtant ? Qu’un président français adopte une démarche purement populiste alors qu’il ne peut être candidat à sa réélection ? Que des institutions allemandes dénoncent comme antisémites des juifs qui critiquent certaines politiques d’Israël ? La liste de comportements hystériques s’allonge de jour en jour. Nos représentants réagissent à Gaza comme ils le font sur de nombreux autres dossiers importants : ils se contentent d’intuitions creuses, d’habitudes de pensée, de postures déclamatoires, et de cette manie de sauter constamment d’un sujet à un autre sans en traiter aucun. Ce qui est frappant, c’est l’absence de structuration politique, qui renvoie à l’absence d’idéologie, de véritables partis politiques, de respect pour les institutions, d’éthique ou de culture. Nombre de nos dirigeants ont une « bonne éducation », sont issus de milieux feutrés, sûrs de leurs bonnes intentions, certains de leur intelligence et néanmoins étonnamment superficiels, pour ne pas dire ignorants. Vous avez beaucoup travaillé sur l’Irak et la Syrie. Y a-t-il des leçons à tirer de ces deux territoires en guerre pour ce qui se produit en Palestine aujourd’hui ? La guerre change inlassablement de nature. Mais ces changements ont lieu de façon graduelle, d’où des parentés entre conflits et des phases distinctes dans leurs évolutions. Malgré leurs différences, les guerres d’Irak, de Syrie, d’Ukraine et de Gaza ont en commun d’être des guerres qu’on ne sait pas terminer. Elles ont des dates de début mais n’ont pas de dates de fin. C’est vrai aussi de la guerre contre le terrorisme : qui saura dire quand elle sera achevée ? Ce sont des guerres dont les principaux acteurs ont d’énormes moyens de destruction mais aucune définition pratique de la victoire : on aimerait voir disparaître complètement l’adversaire mais sans avoir à résoudre les causes plus profondes du conflit. Cette combinaison de moyens modernes de destruction et d’objectifs politiques velléitaires se joue principalement au détriment des populations civiles, des infrastructures essentielles et des espaces urbains. On se retrouve avec des zones dévastées, difficiles à gouverner, trop coûteuses à reconstruire, habitées par des populations laissées pour compte. L’instabilité durable qui en résulte explique que ces conflits peuvent parfois s’estomper mais sans jamais vraiment cesser. Votre récente conférence au Centre arabe de recherche et d’études politiques de Paris (Carep) s’intitulait « Les trois Moyen-Orients » : que désignez-vous ainsi ? Le Moyen-Orient est notre voisinage immédiat, dans un espace méditerranéen qui est le vrai creuset de notre identité. Celle-ci s’est construite à travers d’innombrables échanges et partages entre les deux rives, positifs et négatifs, qu’on a tendance à oublier. Le conflit israélo-palestinien lui-même, d’ailleurs, fait partie intégrante de notre propre histoire européenne, et sa trajectoire ne peut donc que résonner puissamment dans nos sociétés. Mais le Moyen-Orient est aussi une région qu’on voudrait voir, de plus en plus, comme étrangère, éloignée, détachée de nous. Nos gouvernements en particulier ont tendance à appréhender cette région à travers deux imaginaires contradictoires, qui nous voilent sa réalité. Le premier imaginaire est très sombre : des territoires aux conflits indéchiffrables et indépassables, qu’on souhaite au pire contenir, au mieux ignorer. Gaza vient s’ajouter à toute une carte de « trous noirs », qui comprend l’Irak, la Syrie, le Yémen, la Libye, mais où l’on pourrait aussi inclure le Liban, l’Égypte et la Tunisie. Le deuxième imaginaire est au contraire très optimiste : il s’agit de lieux d’espoir où l’on peut parler progrès, innovation, finance, investissements, profits, jeunesse, sport, énergie… C’est la partie de la région qui s’intègre à une sorte de monde idyllique globalisé. On l’a vu avec la COP28 de Dubaï, des personnages comme le prince héritier d’Arabie saoudite, des projets d’infrastructures solaires en Tunisie, des champs d’avocatiers au Maroc… Cela dessine toute une nouvelle économie de l’extraction des ressources menée par des élites de jet-setters qui n’ont aucun souci des sociétés. C’est donc le troisième Moyen-Orient qui nous intéresse vraiment : celui où vivent un demi-milliard de voisins souvent livrés à eux-mêmes. Mon travail consiste notamment à explorer ce qui nous relie et ce qui nous unit. Vous seriez surpris de savoir combien de dynamiques réputées propres au monde arabe évoquent celles que nous connaissons nous aussi en Europe, et combien ces sociétés aspirent, au fond, aux mêmes choses.
  16. HS ON Peut-être s'agit'il des famines dans le nord de la France (la partie occupée avec ou sans l'Alsace-Lorraine) soumise de facto au blocus allié comme le reste de l'espace géographique contrôlé par l'Allemagne ? HS OFF
  17. https://www.understandingwar.org/backgrounder/iran-update-january-12-2024 Principaux points à retenir : Les États-Unis et le Royaume-Uni ont mené des frappes conjointes le 11 janvier qui ont ciblé des installations militaires houthies afin de dégrader la capacité du groupe à attaquer les navires transitant par la mer Rouge. Les Houthis continueront probablement à tenter des attaques contre les navires internationaux en mer Rouge, car les frappes aériennes du 11 janvier ne menacent pas suffisamment la position des Houthis au Yémen. Les milices palestiniennes dans le nord de la bande de Gaza perturbent les opérations des Forces de défense israéliennes (FDI) pour détruire les infrastructures militaires et sécuriser les zones frontalières d’Israël. L’armée israélienne mène des opérations de nettoyage à Bureij et Maghazi, dans le gouvernorat central de la bande de Gaza. L’armée israélienne a poursuivi ses opérations de nettoyage à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza. La Résistance islamique en Irak – une coalition de milices irakiennes soutenues par l’Iran – a revendiqué deux attaques visant Israël le 12 janvier. Bande de Gaza: Les milices palestiniennes dans le nord de la bande de Gaza perturbent les opérations des Forces de défense israéliennes (FDI) pour détruire les infrastructures militaires et sécuriser les zones frontalières d’Israël. Un correspondant de la radio de défense de l’armée israélienne a rapporté le 6 janvier que les forces israéliennes n’opéraient plus en permanence dans toute la zone de la bande nord et qu’elles s’étaient déplacées vers la frontière avec Israël. [17] Les médias israéliens ont commencé à rapporter en décembre que l’armée israélienne passerait à une troisième phase d’opérations qui comprend la sécurisation d’une zone tampon dans le nord de la bande de Gaza et la transition vers des raids ciblés. [18] Les milices palestiniennes ne sont pas détruites dans le nord de la bande de Gaza et maintiennent une présence limitée dans le nord de la bande de Gaza. The Economist a rapporté le 12 janvier que les forces israéliennes ont récemment découvert un réseau de tunnels souterrains du Jihad islamique palestinien (JIP) dans le quartier de Shujaiya de la ville de Gaza. [19] The Economist a noté que les forces israéliennes n’étaient pas au courant de l’existence d’un réseau dans le quartier, qui se trouve à un kilomètre de la frontière avec Israël. Un colonel israélien a déclaré que l’armée israélienne avait tué la plupart des commandants de bataillons locaux du Hamas, mais que des dizaines de combattants restaient sur place et étaient maintenant en « mode guérilla ». [20] D’autres milices palestiniennes menacent les opérations israéliennes dans le nord de la bande de Gaza. L’aile militaire du Mouvement des moudjahidines palestiniens, les Brigades des moudjahidines, a attaqué au mortier les forces israéliennes à l’ouest de Beit Lahia le 12 janvier. [21] L’aile militaire du JIP, les Brigades al-Qods, a affirmé avoir mené une attaque interarmes en plusieurs étapes sur une route d’approvisionnement israélienne au sud et à l’est de Gaza. [22] La milice n’a pas précisé le lieu exact de l’attaque. Les images des Brigades al-Qods montrent des combattants observant les blindés, les jeeps et le personnel israéliens et ses combattants tirer des mortiers et des roquettes. [23] La milice a affirmé avoir fait exploser un champ de mines visant les blindés israéliens le long de la route d’approvisionnement. L’aile militaire du Hamas, les Brigades al-Qassem, a probablement utilisé une zone arrière dans le centre de la bande de Gaza pour mener plusieurs attaques contre les forces israéliennes dans le nord de la bande de Gaza depuis la mi-décembre. [24] Les forces israéliennes sont activement en train de nettoyer le centre de la bande de Gaza pour démanteler les quatre bataillons du Hamas qui s’y trouvent. L’armée israélienne mène des opérations de nettoyage à Bureij et Maghazi, dans le gouvernorat central de la bande de Gaza, le 12 janvier. Le 414e bataillon de reconnaissance de Tsahal a mené une frappe de drone visant un combattant palestinien qui leur avait tiré dessus depuis un bâtiment à Bureij. [25] La 36e division de Tsahal a tué 20 combattants palestiniens les 11 et 12 janvier, dont un commandant des forces Nukhba (d’élite) du Hamas, et s’est emparée de nombreuses armes lors d’opérations de nettoyage à Maghazi. [26] Les milices palestiniennes tentent de se défendre contre les opérations de nettoyage israéliennes dans le gouvernorat central. L’aile militaire autoproclamée du Fatah, les Brigades des martyrs d’al-Aqsa, a tiré des grenades propulsées par fusée (RPG) sur l’infanterie israélienne alors qu’elle avançait à Maghazi. [27] Les médias palestiniens ont rapporté que des bulldozers et des chars israéliens opéraient au nord de Nuseirat le 12 janvier. [28] L’aile militaire du Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP), les Brigades de résistance nationale, a tiré un RPG sur un véhicule israélien qui avançait au nord-est de Nuseirat. [29] Les Brigades des moudjahidines ont affirmé qu’elles s’étaient affrontées avec les forces israéliennes et avaient ciblé des blindés israéliens à l’aide d’armes non spécifiées à l’est de Nuseirat. [30] L’armée israélienne a poursuivi ses opérations de nettoyage à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 12 janvier. La 98e division de Tsahal a dirigé des frappes aériennes visant un bâtiment contrôlé par le Hamas et a tué un commandant des forces Nukhba du Hamas et six autres combattants du Hamas. [31] L’armée israélienne a déclaré que le commandant du Hamas Nukhba avait participé à des attaques contre des villes israéliennes proches de la bande de Gaza le 7 octobre. [32] La 89e brigade de commandos (affectée à la 98e division) a également tué trois combattants du Hamas à Khan Younis. [33] Les forces israéliennes ont localisé des armes et des RPG dans la région et détruit une cache d’armes. [34] Les milices palestiniennes ont tenté de se défendre contre les opérations de nettoyage israéliennes à Khan Younis le 12 janvier. Les Brigades al-Qods ont engagé les forces israéliennes dans des affrontements à l’arme légère et ont tiré un RPG visant un bulldozer israélien dans la ville de Khan Younis. [35] Les Brigades al-Qods ont également tiré des obus de mortier sur les forces israéliennes dans le centre de Khan Younis. [36] Les Brigades al-Qods ont déclaré avoir attaqué au mortier les forces israéliennes dans le centre de Khan Younis lors d’une opération combinée avec les Brigades des martyrs d’al-Aqsa. [37] L’armée israélienne a déclaré que les forces israéliennes avaient détruit plus de 700 roquettes et lance-roquettes du Hamas dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.[38] L’armée israélienne a déclaré le 12 janvier que la brigade Golani de Tsahal (affectée à la 36e division) avait détruit des lance-roquettes dans un cimetière de la bande de Gaza. [39] L’armée israélienne a déclaré qu’elle visait à détruire les capacités de lancement de roquettes du Hamas dans la bande de Gaza et à mettre fin aux attaques de roquettes du Hamas sur Israël. [40] Les Brigades al-Qassem n’ont mené que cinq attaques à la roquette sur Israël depuis la bande de Gaza depuis le 21 décembre, ce qui indique que les opérations israéliennes ont dégradé la capacité de roquettes du Hamas. [41] L’armée israélienne a déclaré le 11 janvier que les forces israéliennes continuaient de localiser et de détruire les tunnels du Hamas dans la bande de Gaza.[42] L’armée israélienne a rapporté que le Hamas a dépensé des dizaines de millions de dollars pour construire des centaines de kilomètres de tunnels. [43] De hauts responsables israéliens non spécifiés ont déclaré à The Economist le 11 janvier que l’armée israélienne n’avait pas encore détruit la moitié des tunnels du Hamas dans la bande de Gaza. [44]
  18. Mode d'emploi de l' UBOAT type XXI (entrée en service en mai 1945) : https://www.uboatarchive.net/XXI/XXIConsiderations.htm Et des torpilles FAT : http://www.tvre.org/en/torpedo-fire-control-system-and-fat-torpedoes la conclusion de l'article : La torpille manoeuvrante modèle Fat a été utilisé de novembre 1942 à mars 1945. Au moins 100 sous-marins en étaient armés. Au moins 60 attaques ont été menées avec des torpilles manœuvrantes. Il est difficile de présenter des statistiques plus précises sans une interrogation approfondie des journaux de guerre des sous-marins (et des rapports de tir associés cependant, une telle interrogation ne garantit pas le succès, car le type de torpille n'a pas toujours été noté). Les documents en bas de page sur les types de torpilles embarquées par type de sous-marins correspondent certainement à une situation idéale jamais réalisée en opération (ça c'est de moi). Pour comparaison, les torpilles acoustiques "G7es (T5) Zaunkönig" auraient été employées 700 fois pour 77 navires coulés
  19. C'est le bordel : https://www.20minutes.fr/monde/4070251-20240112-argentine-gens-savent-vont-habiter-lendemain-suite-mega-decret-javier-milei En Argentine, les conséquences d’un premier mois de présidence de l’ultralibéral Javier Milei sont déjà visibles. Le pays est touché par une aggravation de l’inflation de 25,5 % en décembre 2023 et une dévaluation de 50 % du peso. Comme promis lors de sa campagne, Javier Milei a signé un « méga-décret » d’urgence, publié en décembre par son gouvernement, qui acte la fin de l’encadrement des loyers et des prix. Résultat, les baux ne sont régis que par un accord « libre » entre les parties, ce qui accentue la crise du logement, les loyers devenant de moins en moins accessibles. Sans toit… ni lois Malgré ses deux diplômes et quatre emplois, Tomas Sislian, 28 ans, s’apprête à quitter Saavedra, son quartier de toujours dans la capitale Buenos Aires, par manque de moyens. « J’ai vécu toute ma vie dans le coin » explique-t-il, ayant l’impression qu’on l' « expulse ». Ses propriétaires n’ont pas renouvelé son bail, invoquant « la situation compliquée de l’économie ». Vraisemblablement, ils attendent que le marché se stabilise pour fixer un loyer plus élevé, ou passer en AirBnB. Retour vers le passé ? Tomas, de son côté, ne peut plus se permettre de reprendre un logement dans le coin, qui lui coûterait la moitié de son salaire. « On reçoit des gens désespérés, qui nous disent qu’ils ne savent pas où ils vont habiter le lendemain », assure Gervasio Muñoz, président de l’organisation Inquilinos Agrupados (locataires rassemblés). Il présente la situation comme « gravissime » et craint que cette détresse immobilière soit vouée à empirer. Pourtant, la crise du logement n’est pas nouvelle à Buenos Aires, où foisonnent les locations de courtes durées pour étrangers, souvent réclamées en dollars. La question du règlement des loyers est centrale. Critiquée sur un système « féodal » de « troc », Diana Mondino, ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur, propose des alternatives. Elle écrit sur son compte X qu’un contrat pourra s’honorer en bitcoin, « et autre cryptomonnaie ou espèces, comme des kilos de bœuf, ou des litres de lait ». Problème, le bœuf et le lait, comme l’alimentaire en général, deviennent inaccessibles. La dévaluation de la monnaie se répercute d’abord sur le prix des importations, explique Hernan Letcher, économiste. Mais qu’un secteur utilise ou non des biens importés, tous augmentent « pour ne pas rester à la traîne ». C’est pourquoi l’inflation touche tous les secteurs, alors que « les salaires ont tendance à être mis à jour en dernier ». L’association Inquilinos Agrupados n’attendra pas ; elle a saisi la justice d’un recours en nullité contre le méga-décret d’urgence en dénonçant une situation « sans équivalent dans le monde ».
  20. Une interview de l'Historien israélien Shlomo Sand (article en accès libre) : https://www.mediapart.fr/journal/international/090124/shlomo-sand-historien-l-etat-juif-n-pas-d-avenir-sans-les-palestiniens
  21. Selon l'ONG euromedmonitor, 92% des tués palestiniens sont des civils : https://euromedmonitor.org/en/article/6035/Nearly-25,000-Palestinians-killed-during-70-day-Israeli-genocide-in-Gaza Extrapolé au chiffre le plus récent (90000 tués, blessés et disparus : https://euromedmonitor.org/en/article/6079/In-4th-month-of-Israeli-genocide,-4-percent-of-Gaza’s-population-dead,-missing,-or-injured;-70-percent-of-Strip’s-infrastructure-destroyed ), on peut évaluer les pertes militaires du Hamas à environ 7500 hommes dont 1/3 de tués (sur un effectif initial estimé entre 20000 et 40000 hommes).
  22. Ordre de bataille de Tsahal dans la Bande de Gaza :
  23. Je pense qu'il s'agit d'un objectif impossible à atteindre : le Hezbollah maintient un dispositif de territoriaux (en sus des unités d'élites qui sont des permanents ou des quasi-permanents) dans chaque village (les territoriaux habitent leur village) et donc là où il y a des chiites, il y a le Hezbollah. Au Sud-Liban et notamment au sud du fleuve Litani, les populations sont chiites donc il y a obligatoirement présence du Hezbollah Militairement les israéliens avaient maintenu une bande territoriale sous leur contrôle avec l'appui de l'armée du sud-liban qui a été détruite lors de la défaite israélienne de 2000. Tenter d'envahir le Liban et encore plus difficile de tenir une bande territoriale serait très couteux militairement tant en capacité de déploiement (le Hezbollah a des effectifs estimés entre 50000 et 150000 hommes, il faudrait mobiliser ad vitam..... de nombreuses brigades pour faire face) qu'en vies humaines (les pertes seraient très lourdes pour Tsahal et sans possibilité de victoire) De plus le Hezbollah a maintenant les moyens de viser des cibles stratégiques dans toute la profondeur d'Israël (cette capacité était encore embryonnaire en 2006) avec des missiles à la fois précis et de longue portée (notamment le fateh 110 ou ses dérivés : https://en.wikipedia.org/wiki/Fateh-110 , https://en.wikipedia.org/wiki/Fateh-313 etc....) : une guerre totale visant à l'invasion du Liban (ou d'une partie du Liban) ou les populations civiles libanaises aurait des répercussions en Israël (soit directement soit sur de nombreuses cibles stratégiques)
  24. L'Ukraine avait en stock avant guerre un gros millier de T64 et T72. Après combien étaient en état où susceptibles de l'être ?
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