Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

loki

Members
  • Compteur de contenus

    10 012
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    7

Tout ce qui a été posté par loki

  1. c'est bien pour ça que les palestiniens éssayent de négocier la ligne d'armistice existant de 1949 à 1967 comme frontière pour leur futur état et de pouvoir ramener les réfugiés dans le futur état palestinien ; ils savent qu'Israél n'acceptera jamais de revenir aux frontières légales ( 1947 ) et d'acceuillir les réfugiés ( et leur familles ) sur son propre territoire ( ça reviendrait à créer un état binational ); maintenant même ça Israél dit non......... après je vois pas ce qu'ils peuvent faire de plus.
  2. quelques repéres chronologiques en sus des 2 résolutions citées précedemment : 14 mai 1948 : proclamation de l'état d'Israél ( par le yishouv ) 11 mai 1949 : reconnaissance et entrée d'Israél à l'ONU 12 mai 1949 : signature par les arabes et les israéliens du protocole proposé par la Commission pour la Conciliation en Palestine qui indique que la résolution du 11 décembre 1948 ( la 194 ) et la carte de la partition de 1947 seront les bases de la négociation ( et devine qui va faire échouer la négociation ? ) ( source : ilan pappé : la guerre de 1948 en Palestine ) bref tu jettes un oeil sur les résolutions ci-dessus et tu m'indiques où il est indiqué qu'il s'agit d'un état juif POUR les juifs !! ( pour mémoire, il y a encore un million d'arabes citoyens israéliens )
  3. une autre ( même source ) : La résolution 194 Assemblée générale des Nations unies 11 décembre 1948 L’Assemblée générale, Ayant examiné de nouveau la situation en Palestine, 1. Exprime sa profonde satisfaction des progrès accomplis grâce aux bons offices de feu le Médiateur des Nations unies dans la voie d’un ajustement pacifique de la situation future de la Palestine, auquel le Médiateur a sacrifié sa vie ; et remercie le Médiateur par intérim et son personnel de leurs efforts incessants et de l’esprit de devoir dont ils ont fait preuve en Palestine ; 2. Crée une Commission de conciliation composée de trois États Membres des Nations unies chargée des fonctions suivantes : a) Assumer, dans la mesure où elle jugera que les circonstances le rendent nécessaire, les fonctions assignées au Médiateur des Nations unies pour la Palestine par la résolution 186 (S-2) de l’Assemblée générale du 14 mai 1948 ; b) S’acquitter des fonctions et exécuter les directives précises que lui donne la présente résolution et s’acquitter des fonctions et exécuter les directives supplémentaires que pourrait lui donner l’Assemblée générale ou le Conseil de sécurité ; c) Assumer, à la demande du Conseil de sécurité, toute fonction actuellement assignée au Médiateur des Nations unies pour la Palestine, ou à la Commission de trêve des Nations unies, par les résolutions du Conseil de sécurité ; si le Conseil de sécurité demande à la Commission de conciliation d’assumer toutes les fonctions encore confiées au Médiateur des Nations unies pour la Palestine par les résolutions du Conseil de sécurité, le rôle du Médiateur prendra fin ; 3. Décide qu’un Comité de l’Assemblée composé de la Chine, de la France, de l’Union des Républiques socialistes soviétiques, du Royaume-Uni et des États-Unis d’Amérique soumettra, avant la fin de la première partie de la présente session de l’Assemblée générale, à l’approbation de l’Assemblée, une proposition concernant les noms des trois États qui constitueront la Commission de conciliation ; 4. Invite la Commission à entrer immédiatement en fonction afin d’établir, aussitôt que possible, des relations entre les parties elles-mêmes et entre ces parties et la Commission ; 5. Invite les Gouvernements et autorités intéressés à étendre le domaine des négociations prévues par la résolution du Conseil de sécurité du 16 novembre 1948 * et à rechercher un accord par voie de négociations, soit directes, soit avec la Commission de conciliation, en vue d’un règlement définitif de toutes les questions sur lesquelles ils ne se sont pas encore mis d’accord ; 6. Donne pour instructions à la Commission de conciliation de prendre des mesures en vue d’aider les Gouvernements et autorités intéressés à régler de façon définitive toutes les questions sur lesquelles ils ne se sont pas mis d’accord ; 7. Décide que les Lieux saints - notamment Nazareth - et les sites et édifices religieux de Palestine devraient être protégés et leur libre accès assuré, conformément aux droits en vigueur et à l’usage historique ; que les dispositions à cet effet devraient être soumises à la surveillance effective des Nations unies ; que, lorsque la Commission de conciliation des Nations unies présentera à l’Assemblée générale, pour sa quatrième session ordinaire, des propositions détaillées concernant un régime international permanent pour le territoire de Jérusalem, elle devra formuler des recommandations au sujet des Lieux saints se trouvant dans ce territoire ; qu’en ce qui concerne les Lieux saints situés dans les autres régions de Palestine, la Commission devra demander aux autorités politiques des régions intéressées de fournir des garanties formelles satisfaisantes en ce qui concerne la protection des Lieux saints et l’accès de ces Lieux ; et que ces engagements seront soumis à l’approbation de l’Assemblée générale ; 8. Décide qu’en raison des liens qu’elle a avec trois religions mondiales, la région de Jérusalem, y compris la municipalité actuelle de Jérusalem plus les villages et centres environnants, dont le plus oriental sera Abu Dis, le plus méridional Bethléem, le plus occidental Ein Karim (y compris l’agglomération de Motsa) et la plus septentrionale Shu’fat, devrait jouir d’un traitement particulier et 1stinct de celui des autres régions de Palestine et devrait être placée sous te contrôle effectif des Nations unies ; Invite le Conseil de sécurité à prendre de nouvelles mesures en vue d’assurer la démilitarisation de Jérusalem dans le plus bref délai possible ; Donne pour instructions à la Commission de conciliation de présenter à l’Assemblée générale, pour sa quatrième session ordinaire, des propositions détaillées concernant un régime international permanent pour la région &Jérusalem assurant à chacun des groupes distincts le maximum d’autonomie locale compatible avec le statut international spécial de la région de Jérusalem ; La Commission de conciliation est autorisée à nommer un représentant des Nations unies, qui collaborera avec les autorités locales en ce qui concerne l’administration provisoire de la région de Jérusalem ; 9. Décide qu’en attendant que les Gouvernements et autorités intéressés se mettent d’accord sur des dispositions plus détaillées, l’accès le plus libre possible à Jérusalem par route, voie ferrée et voie aérienne devrait être accordé à tous les habitants de la Palestine ; Donne pour instructions à la Commission de conciliation de signaler immédiatement au Conseil de sécurité toute restriction de l’accès de la Ville que pourrait tenter d’imposer l’une quelconque des parties, pour que le Conseil prenne les mesures appropriées ; 10. Donne pour instructions à la Commission de conciliation de rechercher la conclusion, entre les gouvernements et autorités intéressées, d’accords propres à faciliter le développement économique du territoire, notamment d’accords concernant l’accès aux ports et aérodromes et l’utilisation de moyens de transport et de communication ; 11. Décide qu’il y a lieu de permettre aux réfugiés qui le désirent, de rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et de vivre en paix avec leurs voisins, et que des indemnités doivent être payées à titre de compensation pour les biens de ceux qui décident de ne pas rentrer dans leurs foyers et pour tout bien perdu ou endommagé lorsque, en vertu des principes du droit international ou en équité, cette perte ou ce dommage doit être réparé par les Gouvernements ou autorités responsables ; Donne pour instructions à la Commission de conciliation de faciliter le rapatriement, la réinstallation et le relèvement économique et social des réfugiés, ainsi que le paiement des indemnités, et de se tenir en liaison étroite avec le Directeur de l’Aide des Nations unies aux réfugiés de Palestine, et, par l’intermédiaire de celui-ci, avec les organes et institutions appropriés de l’Organisation des Nations unies ; 12. Autorise la Commission de conciliation à désigner les organes subsidiaires et à utiliser les experts techniques, agissant sous son autorité, dont elle jugerait avoir besoin pour s’acquitter efficacement des fonctions et des obligations qui lui incombent aux termes de la présente résolution ; La Commission de conciliation aura son siège officiel à Jérusalem. Il appartiendra aux autorités responsables du maintien de l’ordre à Jérusalem de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité à la Commission. Le secrétaire général fournira un nombre restreint de gardes pour la protection du personnel et des locaux de la Commission ; 13. Donne pour instructions à la Commission de conciliation de présenter périodiquement au Secrétaire général des rapports sur l’évolution de la situation pour qu’il les transmette au Conseil de sécurité et aux Membres de l’Organisation des Nations unies ; 14. Invite tous les Gouvernements et autorités intéressés à collaborer avec la Commission de conciliation et à prendre toutes mesures possibles pour aider à la mise en œuvre de la présente résolution ; 15. Prie le Secrétaire général de fournir le personnel et les facilités nécessaires et de prendre toutes les dispositions requises pour fournir les fonds nécessaires à l’exécution des dispositions de la présente résolution. Cent quatre-vingt-sixième séance plénière, le 1l décembre 1948. À la cent quatre-vingt-sixième séance plénière, tenue le 11 décembre 1948, un comité de l’Assemblée composé des cinq États désignés au paragraphe 3 de la résolution ci -dessus a propose les trois Etats ci-après comme membres de la Commission de conciliation : France, Turquie et Etats-Unis d’Amérique. La proposition de ce comité ayant été adoptée au cours de la même séance, par l’Assemblée générale, la Commission de conciliation est, en conséquence, constituée des trois États susdits. * Voir les procès-verbaux officiels du Conseil de sécurité, Treizième année, je t'ai souligné les droits accordés aux réfugiés ( celui de rentrer chez eux )
  4. résolution 181 : La résolution 181 Assemblée générale des Nations unies 29 novembre 1947 (Extraits des chapitres les plus importants) Première partie Constitution et gouvement futurs de la Palestine A. Fin du mandat, partage et indépendance 1. Le mandat pour la Palesitne prendra fin aussitôt que possible, et en tout cas le 1er août 1948 au plus tard. 2. Les forces armées de la puissance mandataire évacueront progressivement la Palestine ; cette évacuation devra être achevée aussitôt que possible, et en tout cas le ler août 1948 au plus tard. La puissance mandataire informera la Commission, aussi longtemps à l’avance que possible, de son intention de mettre fin au mandat et d’évacuer chaque zone. La puissance mandataire fera tout ce qui est en son pouvoir pour assurer, à une date aussi rapprochée que possible, et en tout cas le 1- février 1948 au plus tard, l’évacuation d’une zone située, sur le territoire de ]’État juif et possédant un port maritime et un arrière-pays suffisants pour donner les facilités nécessaires en vue d’une immigration importante. 3. Les États indépendants arabe et juif ainsi que le régime international particulier prévu pou la Ville de Jérusalem dans la troisième partie de ce plan commenceront d’exister en Palestine deux mois après que l’évacuation des forces armées de la puissance mandataire aura été achevée et en tout cas, le 1er octobre 1948 au plus tard. Les frontières de l’État arabe, de J’État juif et de la Ville de Jérusalem seront les frontières indiquées aux deuxième et troisième parties ci-dessous. 4. La période qui s’écoulera entre l’adoption par l’Assemblée générale de ses recommandations sur la question palestinienne et l’établissement de l’indépendance des Étatsjuif et arabe sera une période de tratisition. (...) C. Déclaration Avant la reconnaissance de l’indépendance, le gouvernement provisoire de chacun des États envisagés adressera à l’Organisation des Nations unies une déclaration qui devra contenir, entre autres, les clauses suivantes : Disposition générale Les stipulations contenues dans la déclaration sont reconnues comme lois fondamentales de l’État. Aucune loi, aucun règlement et aucune mesure officielle ne pourront être en contradiction, en opposition avec ces stipulations ou leur faire obstacle et aucune loi, aucun règlement et aucune mesure officielle ne pourront prévaloir contre elles. Chapitre premier Lieux saints, édifices et sites religieux 1. Il ne sera porté aucune atteinte aux droits existants concernant les Lieux saints, édifices ou sites religieux. 2. En ce qui concerne les Lieux saints, la liberté d’accès, de visite et de transit sera garantie, conformément aux droits existants, à tous les résidents ou citoyens de l’autre État et de la Ville de Jérusalem, ainsi qu’aux étrangers, sans distinction de nationalité, sous réserve de considérations de sécurité nationale et du maintien de l’ordre public et de la bienséance, De même, le libre exercice du culte sera garanti conformément aux droits existants, compte tenu du maintien de l’ordre public et de la bienséance. 3. Les Lieux saints et les édifices ou sites religieux seront préservés. Toute action de nature à compromettre, de quelque façon que ce soit, leur caractère sacré sera interdite. Si, à quelque moment, le gouvernement estime qu’il y a des réparations urgentes à faire à un Lieu saint à un édifice ou à un site religieux quelconque, il pourra inviter la ou les communautés intéressées à procéder aux réparations. Il pourra procéder lui-même à ces réparations, aux frais de la ou des communautés intéressées, s’il n’est donné aucune suite à sa demande dans un délai raisonnable. 4. Aucun impôt ne sera perçu sur les Lieux saints, édifices ou sites religieux qui étaient exemptés d’impôts lors de la création de l’État. Il ne sera apporté à l’incidence des impôts aucune modification qui constituerait une discrimination entre les propriétaires ou occupants des Lieux saints, édifices ou sites religieux, ou qui placerait ces propriétaires ou occupants dans une situation moins favorable, par rapport à l’incidence générale des impôts qu’au moment de l’adoption des recommandations de l’Assemblée. 5. Le gouverneur de la Ville de lérusalem aura le droit de décider si les dispositions de la Constitution de J’État concernant les Lieux saints, édifices et sites religieux se trouvant sur le territoire de l’Etat, et les droits religieux s’y rapportant sont bien et dûment appliqués et observés. Il aura également le droit de prendre, en se fondant sur les droits actuels, toutes décisions relatives aux différends qui pourraient resurgir entre les diverses communautés religieuses ou les rites d’une communauté religieuse au sujet des lieux, édifices et sites susdits. Il devra recevoir une pleine coopération et jouira des privilèges et immunités nécessaires à l’exercice de ses fonctions dans l’État. Chapitre 2 Droits religieux et droits des minorités 1. La liberté, de conscience et le libre exercice de toutes les formes de culte compatibles avec 1’ordre public et les bonnes mœurs seront garantis à tous. 2. Il ne sera fait aucune discrimination, quelle qu’elle soit, entre les habitants, du fait des différences de race, de religion, de langue ou de sexe 3. Toutes les personnes relevant de la juridiction de l’État auront également droit à la protection de la loi. 4. Le droit familial traditionnel et le statut personnel des diverses minorités ainsi que leurs intérêts religieux. y compris les fondations, seront respectés. 5. Sous réserve des nécessités du maintien de l’ordre public et de la bonne administration, on ne prendra aucune mesure qui mettrait obstacle à l’activité des institutions religieuses ou confessions ou constituerait une intervention dans cette activité et on ne pourra faire aucune discrimination à l’égard des représent ants ou des membres de ces institutions du fait de leur religion ou de leur nationalité. 6. L’État assurera à la minorité, arabe ou juive, l’enseignement primaire et secondaire, dans sa langue, et conformément à ses traditions culturelles. Il ne sera porté aucune atteinte aux droits des communautés de conserver leurs propres écoles en vue de l’instruction et de l’éducation de leurs membres dans leur propre langue, à condition que ces communautés se conforment aux prescriptions générales sur l’instruction publique que pourra édicter l’État. Les établissements éducatifs étrangers poursuivront leur activité sur la base des droits existants. s7. Aucune restriction ne sera apportée à l’emploi, par tout citoyen de l’État, de n’importe quelle langue, dans ses relations personnelles, dans le commerce, la religion, la presse, les publications de toutes sortes ou les réunions publiques. 8. Aucune expropriation d’un terrain possédé par un Arabe dans l’État juif (par un Juif dans l’État arabe) ne sera autorisée, sauf pour cause d’utilité publique. Dans tous les cas d’expropriation, le propriétaire sera entièrement et préalablement indemnisé, au taux fixé par la Cour suprême. Deuxième partie Frontières A. L’État arabe B. L’Etat juif C. La Ville de Jérusalem La Ville de Jérusalem a pour frontières celles qui ont été indiquées dans les recommandations sur la Ville de Jérusalem. Troisième partie Ville de Jérusalem A. Régime spécial La Ville de Jérusalem sera constituée en corpus separatum sous un régime international spécial et sera administrée par les Nations unies. Le Conseil de tutelle sera désigné pour assurer, au nom de l’Organisation des Nations unies, les fonctions d’autorité chargée de l’administration. C. Statut de la ville Le Conseil de tutelle devra, dans les cinq mois à dater de l’approbation du présent plan, élaborer et approuver un statut détaillé de la Ville comprenant notamment, l’essentiel des dispositions suivantes : 1. Mécanisme gouvernemental : ses fins particulières. L’autorité chargée de l’administration, dans l’accomplissement de ses obligations administratives, poursuivra les fins particulières ci-après : (a) Protéger et préserver les intérêts spirituels et religieux sans pareils qu’abrite la Ville des trois grandes croyances monothéistes répandues dans le monde entier : christianisme, judaïsme et islamisme ; à cette fin, faire en sorte que l’ordre et la paix, et la paix religieuse surtout, règnent à Jérusalem ; (b) Stimuler l’esprit de coopération entre tous les habitants de la Ville, aussi bien dans leur propre intérêt que pour contribuer de tout leur pouvoir, dans toute la Terre sainte, à l’évolution pacifique des relations entre les deux peuples palestiniens : assurer la sécurité et le bien-être, et encourager toute mesure constructive propre à améliorer la vie des habitants, eu égard à la situation et aux coutumes particulières des différents peuples et communautés. 2. Gouverneur et personnel administratif : Le Conseil de tutelle procédera à la nomination d’un gouverneur de Jérusalem, qui sera responsable devant lui. Ce choix se fondera sur la compétence particulière des candidats, sans tenir compte de leur nationalité. Toutefois, nul citoyen de l’un ou de l’autre État palestinien ne pourra être nommé gouverneur. Le gouverneur sera le représentant de l’Organisation des Nations unies dans la Ville de Jérusalem, et exercera en son nom tous les pouvoirs d’ordre administratif, y compris la conduite des affaires étrangères. Il sera assisté par un personnel administratif dont les membres seront considérés comme des fonctionnaires internationaux au sens de l’article 100 de la Charte et seront choisis dans la mesure du possible, parmi les habitants de la Ville et du reste de la Palestine sans distinction de race. Pour l’organisation de l’administration de la Ville, le gouverneur soumettra un plan détaillé au Conseil de tutelle, par qui il sera dûment approuvé. 3. Autonomie locale. (a) Les subdivisions locales autonornes qui composent actuellement le territoire de la Ville (villages, communes et municipalités) disposeront à l’échelon local de pouvoirs étendus de gouvernement et d’administration. (b) Le gouverneur étudiera et soumettra à l’examen et à la décision du Conseil de tutelle un plan de création de secteurs municipaux spéciaux comprenant respectivement le quartier juif et le quartier arabe de la Nouvelle Jérusalem. Les nouveaux arrondissements continueront à faire partie de la municipalité actuelle de Jérusalem. 4. Mesures de sécurité. (a) La Ville de Jérusalem sera démilitarisée ; sa neutralité sera proclamée et protégée, et aucune formation paramilitaire, aucun service ni aucune activité paramilitaires ne seront autorisés dans ses limites. (b) Au cas où un ou plusieurs groupes de la population réussiraient par leur ingérence ou leur manque de coopération à entraver ou paralyser gravement l’administration de la Ville de Jérusalem, le gouverneur sera autorisé à prendre les mesures nécessaires pour rétablir un fonctionnement efficace de l’administration. © Pour faire respecter la loi et 1’ordre dans la Ville, et veiller en particulier à la protection des lieux saints et des édifices et emplacements religieux, le gouverneur organisera un corps spécial de police, disposant de forces suffisantes, dont les membres seront recrutés en dehors de la Palestine. Le gouverneur aura le droit d’ordonner l’ouverture de crédits nécessaires à l’entretien de ce corps. 5. Organisation législative. Un Conseil législatif élu au suffrage universel et au scrutin secret selon une représentation proportionnelle, par les habitants adultes de la Ville, sans distinction de nationalité, disposera des pouvoirs législatifs et fiscaux. Toutefois, aucune mesure législative ne devra être en opposition ou en contradiction avec les dispositions qui seront prévues dans le statut de la Ville et aucune loi, aucun règlement ni aucune action officielle ne prévaudront contre ces dispositions. Le statut donnera au gouverneur le droit de veto sur les projets de lois incompatibles avec les dispositions en question. Il lui conférera également le pouvoir de promulguer des ordonnances provisoires, dans le cas où le Conseil manquerait d’adopter en temps utile un projet de loi considéré comme essentiel au fonctionnement normal de l’administration. 6. Administration de la justice. Le- statut devra prévoir la création d’organes judiciaires indépendants et notamment d’une cour d’appel, dont tous les habitants de la Ville seront justiciables. 7. Union économique et régime économique. La Ville de Jérusalem sera incluse dans l’union économique palestinienne et elle sera liée par toutes les dispositions de l’engagement et de tout traité qui en procédera, ainsi que par toutes, les décisions du Conseil économique mixte. Le siège du Conseil économique sera établi dans le territoire de la Ville. Le statut devra prévoir les règlements nécessaires pour les questions économiques non soumises au régime de l’Union économique sur la base non discriminatoire d’un traitement égal pour tous les États membres des Nations unies et leurs ressortissants. 8. Liberté de passage et de séjour : contrôle des résidents. Sous réserve de considérations de sécurité, et compte tenu des nécessités économiques telles que le gouverneur les déterminera conformément aux instructions du Conseil de tutelle, la liberté de pénétrer et de résider dans les limites de la Ville sera garantie aux résidents ou citoyens de l’État arabe et de l’État juif. L’immigration et la résidence à l’intérieur des limites de la Ville pour les ressortissants des autres États seront soumises à l’autorité du gouverneur agissant conformément aux instructions du Conseil de tutelle. 9. Relations avec l’État arabe et l’État juif. Des représentants de l’État arabe et de l’État juif seront accrédités auprès du gouverneur de la ville et chargés de la protection des intérêts de leurs États et de ceux de leurs ressortissants auprès de l’administration internationale de la Ville. 10. Langues officielles. L’arabe et l’hébreu seront les langues officielles de la Ville. Cette disposition n’empêchera pas l’adoption d’une ou plusieurs langues de travail supplémentaires, selon les besoins. 11. Citoyenneté. Tous les résidents deviendront ipso facto, citoyens de la Ville de Jérusalem, à moins qu’ils n’optent pour l’État dont ils étaient citoyens, ou que, Arabes ou Juifs, ils n’aient officiellement fait connaître leur intention de devenir citoyens de l’État arabe ou de l’État juif, conformément au paragraphe 9 de la section B de la première partie du présent plan. Le Conseil de tutelle prendra les arrangements pour assurer la protection consulaire des citoyens de la Ville à l’extérieur de son territoire. 12. Liberté des citoyens. (a) Seront garantis aux habitants de la Ville, sous réserve des seules exigences de l’ordre public et de la morale, les droits de l’homme et les libertés fondamentales, liberté de conscience, de religion et de culte, libre choix de la langue, du mode d’instruction, liberté de parole et liberté de la presse, liberté de réunion, d’association et de pétition. (b) On ne fera entre les habitants aucune espèce de distinctions fondées sur la race, la religion, la langue ou le sexe. © Toutes les personnes résidant à l’intérieur de la Ville auront un droit égal à la protection des lois. (d) Le droit familial et le statut personnel des différents individus et des diverses communautés ainsi que leurs intérêts religieux, y compris les fondations seront respectés. (e) Sous réserve des nécessités du maintien de l’ordre public et de la bonne administration, on ne prendra aucune mesure qui mettrait obstacle à l’activité des institutions religieuses ou charitables de toutes confessions ou qui constituerait une intervention dans cette activité, et on ne pourra faire aucune discrimination à l’égard des représentants ou des membres de ces institutions du fait de leur religion ou de leur nationalité. (f) La Ville assurera une instruction primaire et secondaire convenable à la communauté arabe et à la communauté juive, dans leur langue et conformément à leurs traditions culturelles. Il ne sera porté aucune atteinte aux droits des communautés de conserver leurs propres écoles pour l’instruction de leurs membres dans leur langue nationale, à condition que ces communautes se conforment aux prescriptions générales sur l’instruction publique que pourrait édicter la Ville. Les établissements scolaires étrangers poursuivront leur activité sur base des droits existants. (g) On ne fera obstacle d’aucune manière que ce soit à l’emploi par tout habitant de la Ville de n’importe quelle langue, dans ses relations privées, dans le commerce, les services religieux, la presse, les publications de toute nature et les réunions publiques. 13. Lieux saints. (a) I1 ne sera porté aucune atteinte aux droits actuels concernant les Lieux saints, les édifices et les sites religieux. (b) Le libre accès aux Lieux Saints, édifices et sites religieux, et le libre exercice du culte seront garantis conformément aux droits actuels. compte tenu du maintien de l’ordre et de la bienséance publics. © Les Lieux saints et les édifices et sites religieux seront préservés. Toute action de nature à compromettre de quelque façon que ce soit, leur caractère sacré sera interdite. Si le gouverneur estime qu’il est urgent de réparer un Lieu saint, un édifice ou un site religieux quelconque, il pourra inviter la communauté ou les communautés intéressées à procéder aux réparations. Il pourra procéder lui-même à ces réparations aux frais de la communauté ou des communautés intéressées s’il n’est donné aucune suite à sa demande dans un délai normal (d) Aucun impôt ne sera perçu sur les Lieu Saints, édifices et sites religieux exemptés d’impôts lors de la création de la Ville. Il ne sera porté à l’incidence des impôts aucune modification qui constituerait une discrimination entre les propriétaires ou occupants des Lieux saints, édifices ou sites religieux, qui placerait ces propriétaires ou occupants dans une situation moins favorable, par rapport à l’incidence générale des impôts, qu’au moment de l’adoption des recommandations de l’Assemblée. 14. Pouvoirs- spéciaux du gouverneur en ce qui concerne les Lieux saints, les édifices ou sites religieux dam la Ville et dans toute région de la Palestine. (a) Le gouverneur se préoccupera tout particulièrement de la protection des Lieux saints, des édifices et des sites religieux qui se . trouvent dans la Ville de Jérusalem. (b) En ce qui concerne de pareils Lieux. édifices et sites de Palestine à l’extérieur de la Ville, le gouverneur décidera en vertu des pouvoirs que lui,aura conférés la Constitution de l’un et l’autre Etats, si les dispositions des Constitutions de l’État arabe et de 1’État juif de Palestine relatives à ces lieux et aux droits religieux y afférents sont dûment appliquées et respectées. © Le gouverneur a également le pouvoir de statuer , en se fondant sur les droits reconnus, sur les différends qui pourront s’élever entre les diverses communautés religieuses ou les divers rites d’une même communauté religieuse à l’égard des Lieux saints, des édifices et des sites religieux dans toute la région de la Palestine. Dans ces fonctions, le gouverneur pourra se faire aider d’un conseil consultatif composé de représentants de différentes confessions siégeant à titre consultatif. C. Durée du régime spécial Le Statut élaboré par le Conseil de tutelle, d’après les principes énoncés plus haut, entrera en vigueur le 1er Octobre 1948 au plus tard. Il sera tout d’abord en vigueur pendant une période de dix ans, à moins que le Conseil de tutelle n’estime devoir procéder plus tôt à un examen de ces dispositions. À l’expiration de cette période, l’ensemble du Statut devra faire l’objet d’une révision de la part du Conseil de tutelle, à la lumière de J’expérience acquise au cours de cette première période de fonctionnement. Les personnes ayant leur résidence dans la Ville auront alors toute liberté de faire connaître, par voie de référendum, leurs suggestions relatives à d’éventuelles modifications au régime de la Ville. Quatrième Partie Capitulations . Les États dont les ressortIssants ont, dans le passé, bénéficié en Palestine des privilèges et immunités réservés aux étrangers, y compris les avantages de la juridiction et de la protection consulaires qui leur étaient conféres sous l’Empire ottoman en vertu des capitulations ou de la coutume sont invités à renoncer à tous leurs droits au rétablissement desdits privilèges et immunités dans l’État arabe et dans 1’Étatjuif dont la création est envisagée. ainsi que dans la Ville de Jérusalem. Je t'ai souligné l'article interdisant les expropriations des minorités ( ça vient de la partie documents du monde diplomatique )
  5. oui c'est ça mais complété avec ce lien : http://www.windsofchange.net/archives/007981.php ( l'article accompagnant l'infographie semble avoir été retiré ) stratége c'est un article de 2003 ( celui de atlantic monthly ) qui illustre plus à mon sens l'optimisme de cette époque qu'une étude objective ( vu que celà suppose un pouvoir trés faible en Iran, une armée incapable de faire autre chose qu'un semblant de résistance et surtout au travers de l'absence de nécessité de rester dans le pays pour y mettre en place un gouvernement fantoche .....) bref je doute que ce genre de plan soit encore d'actualité ( et franchement si ils y vont avec juste 3 divisions ........... )
  6. hé stratége, ça y est j'ai trouvé un plan d'attaque terrestre sur l'Iran; il s'agit d'une étude d'Atlantic Monthly qui date de 2003 et qui prévoit de lancer par surprise 2 divisions lourdes vers Téhéran ( avec une division légère en support ), d'atteindre téhéran en 15 jours, de faire le siège de téhéran pendant 15 autres jours et de profiter de ces 15 jours pour éliminer par des raids des forces spéciales le gouvernement iranien , ensuite il n'y a qu'à repartir en laissant l'iran avec un gouvernement ami .......... si je t'assure que c'est vrai [08]
  7. loki

    Le défi islamiste

    tiens samson, elle vient de là ta vidéo : http://www.precaution.ch/wp/ tu peux y lire ça : About the Site: Une collection d’arguments en faveur de l’interdiction de l’Islam en Suisse ça : Interdire l’Islam, est-ce une bonne idée? J’y réfléchis à haute voix depuis pas mal de temps et je collecte les arguments de plus en plus systématiquement. Je pense que la bonne réponse est «oui», sans l’ombre d’un doute. ça aussi, le manifeste du site ( en gras les propos du site lui même ) : Le Manifeste du 31 juillet July 13th, 2006 by ajmch Le «comité du 31 juillet», se fondant sur la jurisprudence de la Cour Européenne des Droits de l’Homme de Strasbourg, seule institution officielle du Conseil de l’Europe habilitée à en délibérer, laquelle, en son arrêt historique du 31 juillet 2001, a jugé que: 1) La démocratie apparaît ainsi comme l’unique modèle politique envisagé par la Convention [Européenne des Droits de l’Homme] et, partant, le seul qui soit compatible avec elle. 2) Il n’y a pas de démocratie lorsque la population d’un État, même majoritairement, renonce à ses pouvoirs législatif et judiciaire au profit d’une entité qui n’est pas responsable devant le peuple qu’elle gouverne, que cette entité soit laïque ou religieuse. 3) Un projet politique qui ne respecte pas une ou plusieurs règles de la démocratie ou qui vise la destruction de celle-ci ainsi que la méconnaissance des droits et libertés qu’elle reconnaît, ne peut se prévaloir de la protection de la Convention contre les sanctions infligées pour ces motifs. 4) La liberté de manifester une religion peut être limitée afin d’assurer (…) la protection des droits d’autrui, de l’ordre et de la sécurité publique. 5) Il est difficile à la fois de se déclarer respectueux de la démocratie et des droits de l’homme et de soutenir un régime fondé sur la Charia. 6) Lui sont étrangers des principes tels que le pluralisme dans la participation politique ou l’évolution incessante des libertés publiques. 7) Les références explicites à l’instauration de la Charia sont difficilement compatibles avec les principes fondamentaux de la démocratie, tels qu’ils résultent de la Convention, comprise comme un tout. 8) [La charia tend à supprimer] le rôle de l’État en tant que garant des droits et libertés individuels et organisateur impartial de l’exercice des diverses convictions et religions dans une société démocratique, [puisqu’elle] obligerait les individus à obéir, non pas à des règles établies par l’État dans l’accomplissement de ses fonctions précitées, mais à des règles statiques de droit imposées par la religion concernée. 9) Or, l’État a l’obligation positive d’assurer à toute personne dépendant de sa juridiction de bénéficier pleinement, et sans pouvoir y renoncer à l’avance, des droits et libertés garantis par la Convention. 10) [La] Charia, reflétant fidèlement les dogmes et les règles divines édictées par la religion, présente un caractère stable et invariable. 11) [Elle est] l’antithèse de la démocratie, dans la mesure où elle se fonde sur des valeurs dogmatiques et est le contraire de la suprématie de la raison, des conceptions de la liberté, de l’indépendance, ou de l’idéal de l’humanité développé à la lumière de la science. 12) [Des] mouvements politiques basés sur un fondamentalisme religieux ont pu par le passé s’emparer du pouvoir politique, et ont eu la possibilité d’établir le modèle de société qu’ils envisageaient. [Leurs chances] de mettre en application [leurs] projets politiques donnent sans nul doute un caractère plus tangible et plus immédiat au danger que représentaient ces projets pour l’ordre public. 13) L’interdiction [d’un projet politique islamique] peut raisonnablement être considérée comme répondant à un «besoin social impérieux». 14) [L’]État concerné peut raisonnablement empêcher la réalisation d’un tel projet politique, incompatible avec les normes de la Convention, avant qu’il ne soit mis en pratique par des actes concrets risquant de compromettre la paix civile et le régime démocratique dans le pays. - Déclare se rallier à cette décision et considérer l’Islam comme incompatible avec le respect des Droits de l’Homme, - Constate que la dignité humaine, qualité universelle fondant les droits de l’homme – eux-mêmes à la base des principes permettant la floraison et la pérennité de la démocratie (État de droit, protection des minorités, libertés individuelles, pluralisme politique) – est gravement menacée par les dogmes de l’Islam, - Appelle à ce titre, avec toute l’énergie et tous les moyens dont les lois helvétiques lui permettent d’user, à un moratoire de toute propagation de la religion islamique sur le sol helvétique, jusqu’à l’abrogation définitive et crédible, par une institution ad hoc, de toute force obligatoire conférée aux textes sacrés de l’Islam, - Se propose de définir et de promouvoir des initiatives contribuant à ce dernier objectif, notamment en collaboration avec des Musulmans pouvant approuver sans réserve les considérations et prises de position susmentionnées. oh il y a ça aussi : Pourquoi il faut interdire l’Islam July 13th, 2006 by ajmch Dans le cadre de la création, que j’espère prochaine, d’un Comité du 31 juillet (voir discussion sur ce fil) regroupant des personnes et organisations décidées à lutter pour obtenir l’interdiction de l’Islam en Suisse, je propose ici le plan d’exposé d’un ouvrage qui devra constituer la principale annexe du manifeste du 31 juillet. Il explicite les motivations, les ambitions, les limites du projet. Si le Comité voit le jour, cette esquisse doit devenir un travail collectif réunissant les meilleures des références permettant de fonder son propos. L’Islam est un projet criminel avant d’être une religion Rejeté par les siens (à La Mecque), Mahomet fit de sa religion une société secrète puis s’associa à des gens d’armes pour la diffuser. À Médine, il imposa aux Juifs une «constitution» inacceptable puis, devant leur rejet, les traita de traîtres, les chassa, les dépouilla, les massacra et réduisit les survivants en esclavage. Dès lors, tout ce qu’il consomma et utilisa provenait de butins, et c’est de ces actes qu’ont été dérivées les lois de l’Islam – les lois, donc des préceptes à caractère obligatoire. Les lois islamiques, censément divines, autorisent ainsi de fait les Musulmans à chasser, piller, massacrer des gens au prétexte qu’ils sont non-Musulmans et refusent de se soumettre à leur religion – et ils le firent, avec beaucoup d’ardeur. Au sens des lois occidentales actuelles, cela constitue une sanctification du crime organisé. Et cela le reste malgré toute la beauté fascinante des arabesques pseudo-religieuses dont s’entoure ce projet aujourd’hui. L’Islam est entièrement défini en termes autoritaristes et superlatifs L’Islam serait la dernière religion révélée, Mahomet serait le «sceau» des prophètes, le Coran serait la parole même de Dieu, l’action de l’Islam n’est limitée que par la réussite totale, c’est-à-dire l’imposition de l’Islam partout sur Terre. Aucune autre religion ne doit subsister – les autres religions du livre sont tolérées mais humiliées. Si ces éléments n’ont pas été si visibles ces dernières décennies, c’est que l’Islam a raté le tournant des lumières et a été vaincu sur tous les plans par l’Occident, tourné lui vers le progrès. L’Occident a commis bien des erreurs, mais il les a dépassées, notamment en s’orientant sur les droits de l’homme, sur la valeur de l’individu – créature de Dieu pour les uns ou simple réussite de l’évolution pour les autres, mais digne en elle-même de respect. L’Islam a gardé ses lois rigides visant la suprématie ultime et fondées sur la séparation inéluctable entre Musulmans et incroyants. Les textes islamiques sont abjects et chaque Musulman est censé les respecter L’Islam n’est pas défini par les Musulmans que nous côtoyons, mais par ses textes sacrés. Et ceux-ci sont fort clairs. Mahomet et ses compagnons n’usaient pas de paraboles – ils utilisaient les termes les plus démonstratifs possibles. Ainsi, le comportement des Musulmans, malgré l’apparence de désordre créée par le schisme et le fractionnement qui s’ensuivit, est parfaitement cohérent envers les non-Musulmans. En se tenant aux textes, au Coran et aux traditions du prophète, les Musulmans doivent faire la guerre aux non-Musulmans qui refusent de se soumettre. Ils doivent massacrer, couper la tête des combattants, puis attacher solidement les victimes survivantes (les non-combattants) devant ce spectacle puis faire des esclaves de ces gens psychologiquement brisés. Car c’est-là la méthode de Mahomet. Que cela soit vrai ou non joue ici un rôle bien moindre que la foi placée en ces textes – le fait est qu’un Musulman est, par définition, quelqu’un qui croit cela et doit perpétuer cela. L’Islam est un appel à un éternel retour au barbarisme médiéval Mahomet a résolu tous ses problèmes en faisant couler le sang – adversaires politiques, poètes insolents, peuples rétifs – tous ont été soumis par le glaive et l’esclavage. Jamais cet homme n’a résolu ses conflits par la conciliation autrement que pour se préparer à rompre ses engagements dès que les circonstances lui étaient à nouveau favorables. C’est le cas de nombreux souverains médiévaux, certes, mais Mahomet est le seul qui ait fondé une religion sur cette base. Les Musulmans qui étudient leurs textes originaux avec foi, et ils sont de plus en plus nombreux de nos jours, sont irrésistiblement attirés vers la manière expéditive du prophète de résoudre ses problèmes. Et, évidemment, de mentir aux non-Musulmans à leur propos lorsque cela est judicieux, comme l’a autorisé le prophète. Le Coran lui-même est une terrible incitation à la haine Aucun autre thème n’est plus présent dans le Coran que la haine de l’autre, de celui qui ne croit pas. L’Islam s’assimile à la volonté de Dieu et considère tous ceux qui lui résistent comme fondamentalement opposés à cette volonté. Le Coran prononce d’innombrables malédictions à leur encontre, les déclare perdus à jamais et depuis toujours, les voue aux gémonies dans la majorité de ses sourates, en insistant, même, pour dire que rien ne pourra les sauver, que personne, jamais, ne prendra leur défense. Le Coran prononce également des ordres meurtriers concrets à leur égard. Les Musulmans apologistes, parfois par ignorance, mais plutôt par malhonnêteté lorsqu’ils sont érudits, affirment volontiers que ces ordres doivent être compris dans un certain contexte. Mais celui-ci n’est pas dans le Coran, il est déduit des traditions du prophète, et tous les juristes islamiques classiques ont considéré ces actes comme faisant autorité dans des situations analogues. Car aucune autre déduction n’est possible si l’on croit aux malédictions proférées de manière répétitive, routinière, par ce livre censé contenir la parole même de Dieu. Les Musulmans sont incapables de résister à l’incitation de leurs textes Le Musulman qui met en doute le bien-fondé de l’Islam se met en position d’apostasie. Or cela est extrêmement difficile, pour plusieurs raisons. D’abord, être musulman, c’est croire appartenir à la meilleure religion, croire notamment, donc, que le sang versé l’a toujours été pour de bonnes raisons. Même l’abattage au sabre d’une centaine de milliers de non-Musulmans sans défense en une seule journée a pu paraître parfaitement légitime à des Musulmans, et même, s’il faut en croire les récits des Musulmans eux-mêmes, à ceux d’entre eux qui, sinon, répugnaient à se battre. Cesser de croire en la perfection de ces lois, c’est faire face, d’une part, au risque de s’en retrouver la victime – menacé par sa propre famille, rejeté par les siens, dénigré par tout l’établissement musulman – et, d’autre part, à la culpabilité accumulée par les pensées et les actes que cette religion a inspirés. Certains franchissent ce pas tout de même – ce sont des héros. Mais la grande majorité d’entre eux ont besoin pour cela d’un coup de main. Une interdiction assortie d’une amnistie totale à l’issue d’une réforme pourrait apporter à ceux qui ne trouveraient pas en eux-mêmes le courage nécessaire la motivation à jeter enfin un regard objectif sur les préceptes de leur religion. Et cela seul suffirait. Il est illusoire d’espérer réformer l’Islam par le contact avec l’Occident L’Islam semble avoir fait des progrès – l’esclavagisme n’y est plus officiellement autorisé, par exemple, et de nombreux pays «musulmans» ont des lois proches des codes occidentaux. Mais ces progrès ne sont pas dus à une remise en question des bases légales islamiques par des Musulmans – ce sont les résultats de contraintes exercées par des puissances coloniales et des despotes inspirés par l’Occident. Et aussi longtemps que Mahomet sera considéré comme un modèle, tous les Musulmans qui connaissent leurs textes sacrés seront tenus de se comporter comme ce que nous appelons aujourd’hui des terroristes. L’Islam modéré, occidentalisé, n’est en fait qu’une très mince couche de vernis. En favorisant l’Islam, en acceptant sa légitimité, malgré toutes les belles paroles dont nous pouvons enrober cette louable intention, nous donnons en fait un regain d’impact aux raisons mêmes pour lesquelles les Musulmans deviennent «islamistes». La solution réside dans l’examen à froid des textes par les Musulmans Les textes qui dictent aux Musulmans de se comporter comme des criminels envers les incroyants (ou les mauvais croyants) sont, en dépit de toute la sacralité qui leur est attribuée, ou peut-être justement à cause de celle-ci, extrêmement fragiles devant un examen scientifique objectif. Les seules écritures dont l’origine est censée remonter directement à Mahomet sont celles contenues dans le Coran. La totalité du reste n’est reliée aux faits que par une masse formidable de ouï-dire sans aucune crédibilité valable en regard des critères ordinaires des historiens dignes de ce nom. Contrairement à l’impression donnée par la profusion de détails avec laquelle les textes sacrés islamiques décrivent Mahomet et ses compagnons, les historiens ne disposent d’aucune confirmation solide des événements en question. Tout repose sur des sources dont nous n’avons que les noms, des noms que personne d’autre ne mentionne sinon les collecteurs de traditions et les biographes musulmans, tous se citant les uns les autres et s’abreuvant aux mêmes sources, lesquelles, de manière symptomatique, livrent d’autant plus de détails sur les événements originaux qu’elles en sont éloignées dans le temps. Et quant au Coran, il contient tant d’erreurs, de contradictions, de contre-vérités flagrantes, de propos haineux excessifs, de décisions visiblement dictées par des considérations terre-à-terre, bref tant de choses médiocres qu’un esprit clair, libéré de la fascination artificielle créée par le rituel et la terreur, ne peut qu’en rejeter le message. Il faut donc, en plus de l’interdiction de la pratique de l’Islam partout où cela est possible, favoriser la recherche et surtout la vulgarisation de l’examen des textes islamiques au sein même de l’Islam – autant que possible directement à La Mecque. Or cet effort de recherche est déjà en cours, et même déjà fort bien avancé, voire pour ainsi dire achevé. Le gros du matériel nécessaire à ladite vulgarisation est déjà recensé, connu, étudié, classé, traduit, compris, assimilé, par des gens qui y ont consacré des efforts des plus méritoires. Il ne reste plus, donc, qu’à mettre en place un dispositif qui permettra aux Musulmans d’ouvrir les yeux. C’est là avant tout un travail politique. Un travail auquel l’interdiction de l’Islam en Occident peut fournir une impulsion déterminante. Et c’est pour cela surtout qu’il faut interdire l’Islam. Bref : a) il parle bien d'Islam et non d'Islamisme ton gars b) tu nous a bien filé une ignoble vidéo de propagande c) la prochaine fois que je met en ligne un lien vers un colloque où un article du Monde où du Monde Diplomatique, tu te gardes tes remarques sur le supposé à priori idéologique de l'auteur de vu le niveau de tes sources !!
  8. sur ce sujet, pas encore..........
  9. une autre analyse sur l'Iran : sur le site checkpoint Iran : jusqu’où peuvent aller toutes les options ? 4 septembre 2005 e président Bush a rappelé le 13 août que toutes les options – y compris, donc, militaires – sont ouvertes si l’Iran venait à poursuivre son programme nucléaire. Alors que, dans le même temps, le Chancelier Schröder refusait le principe d’une intervention militaire et que des étudiants islamistes bombardaient de pierres et de tomates l’ambassade britannique de Téhéran, quelles sont les options ouvertes aux Etats-Unis et à la Troïka de l’Union Européenne, qui négocient avec l’Iran ? Force est déjà ici de constater qu’il reste difficile d’avoir la preuve tangible, indispensable afin de pouvoir sanctionner Téhéran selon les règles du droit international, de ses intentions nucléaires militaires, pourtant clamées haut et fort sur fond, alternativement, de « mort à Israël, à la France, à l’Allemagne, à la Grande-Bretagne et aux Etats-Unis ». En effet, la reprise du processus de conversion à Ispahan ne permet, en rien, de déterminer quel sera le degré d’enrichissement du futur combustible nucléaire (le stade suivant de préparation) et à quoi il sera réellement destiné. S’il reste à moins de 15% d’enrichissement en U-235 (l’isotope permettant la fission), l’application sera civile, tandis qu’un uranium « de qualité militaire » devra dépasser les 90% d’U-235. «... Que faire alors ? Sans doute, constater que nous devons nous préparer à voir entre Israël et l'Iran s'instaurer une dissuasion équivalente à celle existant entre l'Inde et le Pakistan. » La filière du plutonium, pour l'heure écartée, laisserait donc la place à une architecture plus traditionnelle, de type « canon - U-235 », rustique, relativement peu puissante et ne nécessitant pas d'essais, si ce n'est dans un but politique. Européens et Américains sont ici pris à leur propre piège : la preuve des intentions militaires de l'Iran ne viendra qu'avec la poursuite de son « cycle du combustible » et, donc, la consolidation des capacités nucléaires structurelles iraniennes. C’est d’autant plus le cas que le Traité de Non Prolifération – dont l’Iran a signé des protocoles additionnels – autorise expressément l’usage civil du nucléaire, un objectif qu’affichait déjà, en son temps, le Shah (en 1974, 24 centrales devaient être construites en dix ans !), avant que la révolution islamique, puis la guerre Iran-Irak ne mettent les ambitions iraniennes en veilleuse. L’Iran le sait et poursuit la construction de sa centrale, livrée par la Russie, de Bushehr, tout en arguant de ses droits à disposer d’une énergie qui lui permettra d’exporter le pétrole qu’elle consommait auparavant, augmentant ses rentrées de devises. Cette question du droit au nucléaire est cruciale. L’Iran ne cesse de le réclamer, arguant que si neufs Etats peuvent en disposer sans qu’aucune sanction ne leur soit infligée, un dixième ne déstabiliserait pas fondamentalement les postures à l’égard du nucléaire. Ce faisant cependant, Téhéran brouille son discours quant à ses ambitions, civiles ou militaires, faisant alterner les deux et avançant dans son programme militaire en se servant du droit au « bouclier énergétique civil ». Le besoin de l'arme nucléaire -------------------------------------------------------------------------------- Pour comprendre la volonté iranienne de disposer de la bombe, il faut retourner dans le passé. Depuis 1991 et la seconde guerre du Golfe, l’Iran considère que toute confrontation avec des forces occidentales engagées dans une très technologique Revolution in Military Affairs (RMA) nécessitera de disposer d’armes nucléaires afin de disposer d’une dissuasion crédible que ses forces classiques ne sauraient offrir. C’est d’autant plus le cas qu’Israël, considéré comme un ennemi juré, joue d’une politique d’ambiguïté nucléaire, ne reconnaissant ni ne démentant sa possession, cependant plus que probable, de têtes atomiques. La stratégie des moyens alors développée par Téhéran se découpe alors, somme toute classiquement, entre structures de productions, têtes et vecteurs. Ce qui explique le développement d’un missile, plusieurs fois modernisé, tel que le Shahab-3, de 1930km de portée qui, lors de plusieurs défilés à Téhéran, arborait des slogans tels que « mort à Israël »… un Etat justement situé dans son rayon d’action. Mais ce qui explique également des contacts soutenus avec la Corée du Nord quant au transfert de technologies portant sur des missiles No-Dong et Taepo-Dong. Par ailleurs, l’Ukraine aurait vendu 6 missiles de croisière AS-15 Kent, partiellement comparables au Tomahawk, à l’Iran, une vente dont on peut gager qu’elle pourrait servir au développement d’un missile national, sur base d’un reverse engineering dans lequel les Iraniens ont fort progressé depuis la révolution islamique et la nécessité de disposer de nouveaux circuits d’approvisionnements pour les pièces détachées des matériels acquis aux Etats-Unis avant 1979 (on évoque, tout de même, la « fabrication » d’un AIM-54 Phoenix). La structure de production nucléaire iranienne est elle-même complexe alors qu’elle ambitionne une autarcie, tant dans les domaines civils que nucléaires et qu’elle connaît une progression relativement rapide depuis dix ans. Si le site Globalsecurity.org considère qu’il existe 24 installations liées au complexe nucléaire, l’Atlas du nucléaire de G. Chaliand et M. Jan en listait 5 en 1993. Si ce nombre n’est plus nécessairement appelé à croître, l’ensemble de la structure de production est maintenant à disposition, certaines installations étant en outre enterrées ou semi-enterrées, d’autres disposant de batteries SAM pour leur défense. De même, dans les années 1990, appel a été fait aux milliers d’étudiants partis étudier les questions nucléaires en Europe et aux Etats-Unis et qui y étaient restés. Plusieurs sources avaient également évoqué le débauchage de plusieurs scientifiques ex-soviétiques. Au plan politique, les processus d’avancées/reculades dans le processus de négociation avec les Etats-Unis et l’EU3 doivent êtres, eux-mêmes, considérés dans leur ampleur, à la fois dans le temps et la qualité des propositions faites. La Chine a également indiqué qu’en cas de passage du dossier iranien par le Conseil de Sécurité, elle opposerait son veto à toute sanction. Dans le même temps, l’Iran a engagé des opérations médiatiques visant à rallier académiques et opinions publiques à ses positions, tentant de la sorte de légitimer sa posture. Au final, plusieurs observateurs en concluaient que, malgré les efforts faits et les propositions européennes, ces négociations étaient un échec, notant qu’elles avaient surtout permis à l’Iran de gagner du temps. Aussi, quelles sont les options offertes et sachant que, manifestement, l’Iran veut à tout prix sa bombe ? Malgré les déclarations selon lesquelles l’Europe et les Etats-Unis se sont engagées dans un « nouveau dialogue transatlantique » au terme de la visite de G.W. Bush à Bruxelles, force est de constater que l’écartement des options militaires à l’encontre de l’Iran ne permettra pas à l’Europe de réellement influer sur le processus d’acquisition d’armes nucléaires iranien, si ce n’est par un soutien – toujours délicat – aux Etats-Unis. En prenant une telle posture, excluant toute possibilité d’une diplomatie de coercition ou toute « gesticulation », notamment pour des raisons de politique intérieure allemande, l’Europe s’est plus que probablement exclue du processus de régulation de la prolifération iranienne. L’option militaire n’est, il faut le dire et à l’exception de la menace, pas nécessairement meilleure. Stratèges dans l’âme, les Iraniens ont placé la majorité de leurs centres de recherche à proximité de zones urbaines, jouant de la répugnance occidentale aux dégâts collatéraux. Trois grandes catégories d’options se dessinent alors, nécessitant préalablement un processus de construction de la menace équivalent à celui ayant précédé la guerre d’Irak, à la différence notable que la volonté et les capacités iraniennes sont nettement plus avérées que dans le cas irakien : La probabilité d’une attaque de grande amplitude suivie d’un renversement de régime « à l’irakienne », possible dans l’absolu, semble peu probable pour plusieurs raisons. D’une part, le dispositif militaire américain est actuellement écartelé entre les différentes opérations en cours et ne supporterait nullement une attaque d’une telle intensité, du point de vue des moyens humains et matériels nécessaires. D’autre part, une telle opération ne se mène pas dans un environnement politique vierge, une donnée qui avait été – certes déficitairement – prise en compte dans le cas irakien. A cet égard, même les manifestations d’étudiants de 2003 et 2004 ont été maîtrisées par Téhéran, coupant pour une bonne partie les Etats-Unis d’une base sociopolitique certes minimale mais qui eut été indispensable. Par ailleurs, le contexte politique intérieur aux Etats-Unis et en Europe, à ce stade d’Iraqi Freedom, est de nature à bloquer toute velléité d’opération de grande envergure. Soulignons, enfin, que parier sur un éventuel changement de régime afin de faire abandonner à l’Iran ses options nucléaires militaires reste délicat. La culture comme le sentiment national iranien sont très forts, n’ayant d’égal que leur complexité. Imposer un « régime ami » ne serait, à cet égard, pas une véritable solution : même à l’époque d’un Shah plus que proche des Etats-Unis, l’ambition du premier était de faire de Téhéran la troisième puissance mondiale ; La possibilité de raids ciblés, plus ou moins nombreux, à vocation sémiotique et représentant la mise en application de la menace de coercition. Plus probables en raison autant de la disposition d’une infrastructure aérienne et aéronavale dotée d’armes guidées de précision dans le Golfe que de la souplesse de ce mode d’action, ils se heurteraient à la possibilité de dégâts collatéraux et à l’opprobre d’opinions publiques européennes dont la représentation collective du nucléaire est biaisée. Notons cependant que seules quelques installations, à certains moments, pourraient dégager une radioactivité en cas d’attaque. Notons également que ces raids pourraient ne pas être le fait des seuls Etats-Unis mais pourraient également impliquer Israël, qu’il agisse de concert avec les Etats-Unis ou seul. L’Union européenne, comme les Etats-Unis, tendent effectivement à déconsidérer les options de Tel-Aviv qui a, en effet, toujours considéré tout Etat introduisant des armes nucléaires au Moyen-Orient comme une cible potentielle, n’hésitant pas à frapper la centrale irakienne d’Osirak, en 1981. Moins sujet au « zéro-mort », Israël considère que le nucléaire iranien pose de graves questions à sa survie. Des maquettes en grandeur réelle de centres de recherche ont, d’ailleurs, été construites dans le désert du Néguev, afin que les pilotes israéliens puissent s’entraîner. Notons aussi que l’US Air Force opère régulièrement des vols de reconnaissance au-dessus de l’Iran ; Le développement, dans l’hypothèse d’un « laisser-faire », d’options de défenses antimissiles, à la fois en Israël (c’est déjà le cas avec les batteries de missiles Arrow) mais aussi en Europe, si l’Iran venait à développer, dans le plus long terme, des missiles d’une portée plus importante que ceux actuellement à disposition. Notons à cet égard que le missile Aster pourrait connaître, à terme, une version Extended Range et que des recherches sont actuellement menées en France sur les satellites de détection de lancement. Ainsi, la Délégation Générale à l’Armement prépare un démonstrateur SPIRALE (Système Préparatoire Infra-Rouge pour l’Alerte) comprenant deux micro-satellites de 120kg qui devraient être lancés en 2008. Dans le même temps s’installerait un système de dissuasion complexe. D’une part, entre l’Iran et Israël, qui se perçoivent mutuellement comme deux ennemis. D’autre part, entre l’Iran et l’Europe, dont les rapports seront certes plus nuancés mais qui resteront marqués par une ambiguïté bien difficile à gérer pour des Européens ne disposant pas en propre d’une dissuasion. Mais, de cet examen par trop rapide des actions à disposition face à un Iran ante-nucléaire, il ressort que, quelle que soit l’option envisagée, elle ne permettra probablement pas d’infléchir la volonté iranienne de disposer d’armes nucléaires. Pour plus probable qu’elle soit, la conduite de raids ne fera que ralentir le galop iranien vers le nucléaire. Aussi, qu’il s’agisse d’observer en désapprouvant tout en poussant au maximum des options diplomatiques – qui, une fois approuvées seront tôt ou tard remises en question –, ou d’intervenir, l’Iran disposera donc, probablement, d’une dissuasion nucléaire, à terme. Que faire alors ? Sans doute, constater que nous devons nous préparer à voir entre Israël et l’Iran s’instaurer une dissuasion équivalente à celle existant entre l’Inde et le Pakistan. Ce n’est qu’après une – très tendue – série de tests nucléaires en 1998 que ces Etats se sont rapprochés et ont commencé à négocier, constatant qu’en cas de guerre, leur existence même serait remise en cause. Sans doute, également, aurons-nous à constater que le TNP est loin d’être parfait, sa rationalité même – comme celle d’un droit international vu comme profitant d’abord à l’Occident – étant questionnée par les Iraniens. Et puis, sans doute aussi, nous préparer au « côté obscur » d’un monde multipolaire multipliant les puissances nucléaires. L’emphase portée par les Iraniens sur le droit à ne pas être une des cinq puissances nucléaires légitimées par le TNP mais à disposer tout de même d’armes nucléaires est, à cet égard, fort révélateur de rhétoriques pouvant être adoptées, par la suite, par d’autres. Le fait est qu’il n’existe pas de réelle doctrine de non-prolifération. Israël, l’Inde, le Pakistan, la Corée du Nord ont, à chaque fois, imposé leur capacité, sans qu’un quelconque régime n’ait permis d’infléchir leurs volontés. Le « traitement de dossier » s’est alors fait au cas par cas, se cantonnant généralement à la constatation des faits et à des négociations dont les résultats ne concernent guère l’essentiel. Aussi, il y a fort à parier que l’Iran représentera le cas emblématique d’une recherche de nucléaire que l’on a vu venir, que l’on a tenté d’empêcher et que l’on devra tôt ou tard constater, sauf retournement de dernière minute. Ce qui nous renvoie, pour conclure, aux travaux du politologue américain Kenneth Waltz, qui déclarait en 1981, à propos de la prolifération nucléaire, que « plus pourrait être mieux », les puissances s’équilibrant entre elles. Si la dissuasion a plus que correctement fonctionné durant la guerre froide – nous sommes toujours libres et vivants – espérons que d’autres auront une aussi saine gestion du nucléaire que nous l’avons eue ; qu’ils auront la sagesse de reconnaître que l’arme nucléaire est d’abord politique avant d’être militaire mais aussi qu’elle ne sera pas l’enjeu de prises de pouvoir par les plus obscurantistes. Et, surtout, que Kenneth Waltz ne s’est pas trompé. Joseph Henrotin Chargé de recherches, ISC Membres du Réseau Multidisciplinaire en Etudes Stratégiques (RMES)
  10. tu as vu où des querelles de voisinages ?
  11. d'un autre côté si on doit fermer tous les sujets où certains estiment normal d'exprimer une opinion justifiant le massacre, le meurtre où l'expulsion de tel où tel groupe politique où religieux à des motifs divers, il va pas rester grand chose d'ouvert !! [08]
  12. je suis pas responsable si tu n'as aucune connaissance historique ( ma source sur ce vote : illan papé : la guerre de 1948 ; c'est un historien israélien ) : l'ONU a voté la partition en 1947, point-barre; l'état d'israél a été créé le 15 mai 1948. révise un peu tes connaissances sur le sujet avant de dire des conneries.
  13. loki

    Le défi islamiste

    tu me fais rire, n'importe qui voit trés bien que ce film procéde par assimilation : islamisme = nazisme etc......... d'autre part les experts qui étudient ces mouvements et qui récusent cette approche idéologique simpliste font leur boulôt : c'est à dire partir de la base , voire quels sont les objectifs de chaque mouvement où état etc..... et de là procéder à des conclusions quant aux points communs et aux divergences ; c'est ça une démarche scientifique et non répéter un leitmotiv sur un éventuel mouvement islamiste mondial en route vers le califat mondial ( ça c'est de la propagande ) quant aux soit-disantes précautions du début, c'est fait pour abuser les gogos ( moi je suis plus sensible aux méthodes choisies pour éssayer de faire rentrer leur message , et je ris de voir comment de vieux trucs ( l'assimilation au nazisme par exemple ) marchent toujours ......) pour info, j'ai poussé mes études historiques jusqu'à la maitrise ........ et toi ? quant à ta récusation des avis contraires ( experts guignols ) c'est un truc que tu emploie de façon systématique quant tu veux éviter le débat de fonds ( mais va voir ce que j'ai mis en ligne sur l'Iran et viens me soutenir qu'ils visent un califat mondial ). au fait tu as identifié les auteurs de ce film ?
  14. beni pour ton info sache que l'ONU n'a jamais créé d'état juif mais un état binational : L'UNSCOM avait proposé de créer un état mixte ( sur 55% de la palestine mandataire ) en estimant que celui-ci deviendrait majoritairement juif par l'émigration l'ONU a accepté ce principe mais en mars/avril 1948 les juifs ont commençé à déporter les palestiniens hors des territoires prévus pour le futur état d'Israél ( le concept d'état binational était rejeté par l'ensemble des forces politiques du yishouv ( communauté juive de la palestine mandataire ) ) et même d'une partie du futur état palestinien. les palestiniens n'ont pas pu emporter leurs biens ( surtout que le principal bien était la possession de la terre ) et Israél n'a jamais appliqué la résolution du conseil de sécurité de l'ONU ( et les résolutions de l'assemblée générale des nations unis ) ordonnant le retour des réfugiés ( où leur indemnisation , c'est au choix des réfugiés ) qui doit dater de 1948 où 1949. tes réflexions expliquent pourquoi le sionisme est considéré comme une doctrine raciste par un certain nombre de personnes où d'état.
  15. Les probleme de beaucoup d' "analystes" de défense en particulier en France et dans l'EU, c'est que ce sont des gens issus de science po et ne comprenant rien a la technique et à la stratégie militaire et donc incapable d'envisager le possible. Lis les articles publiés depuis 10 ans sur l'Iran ils ont presque tous négliger le fait que l'Iran mettait en place une industrie conventionnelle et une base industrielle de défense. D'autre par ils sont incapables de se dégager des poncifs habituels sur la manière de faire la guerre quand ils ne sont pas carrément inhibés par les règles de bienséance politcally correct du droit humanitaire.Comme si cela s'appliquait aux autres.Pour etre un bon stratege il faut etre capable d'etre vicieux et penser sans limitations morales. Quand on a des oeillères... Moi j'essaye de me mettre dans la peau de l'adversaire le plus vicieux que l'on puisse concevoir et je fais preuve de créativité.Je n'ai pas de surprise.J'avais prévu des 2000 les grandes lignes des évenements actuels comme possiblité. dis moi le problème c'est pas plutôt qu'ils infirment tes idées et tes propos ?
  16. loki

    Le défi islamiste

    samson , non je ne suis pas gay ( et ça changerait quoi ? ) je remarque juste que ta vidéo oppose à une thése simpliste ( celle de l'occident qui serait responsable de tous les maux des musulmans ) une autre thése simpliste , les musulmans nous haissent car ils sont endoctrinés comme tel, bref l'islam est le futur nazisme où communisme...... évidemment jamais il n'est fait allusion au fait que les palestiniens, les irakiens où les tchétchénes ont de trés bonnes raisons de résister , ils sont occupés et cette occupation a démarré AVANT le développement des mouvements islamistes dans leur pays....... dire que les mouvements islamistes ont les mêmes objectifs ( je suppose que tu met l'iran , le hamas , les mvts tchétchénes ... dans le même sac ) : le califat mondial ,non ? : c'est du pure délire qui est infirmé par les spécialistes ( tu peux lire les analyses que je viens de poster sur l'Iran où celles que j'ai mis sur le hamas dans le sujet sur le liban ( il va falloir remonter pas mal par contre par rapport aux derniers posts ) ) je passe aussi sur le caractère propagandiste de la vidéo ( magnifique les comparaisons avec adolf ......), quant à arafat en leader islamique maitre es duplicité, on croirait la meilleure désinformation israélienne ( et démentie depuis par Charles Enderlin ) bref désolé mais avant que tu me fasses gober que l'islam a pour vocation à créer son califat mondial , il faudra fournir de bien meilleures sources ( c'est ça que j'ai appris en Histoire, analyser les faits avec de bonnes sources......) finalement ta phrase sur Lang, je la trouve un peu homophobe..... non ?
  17. pour les dernières propositions arabes, elles datent de 2002 ( ligue arabe à beyrouth ) et de l'appel des prisonniers signés par le hamas et l'olp en 2006 !! c'est pas à partir de gaza où du liban que tu mènes une guerrilla....... pour les mesures de rétorsions, je parlais des mesures de retorsions américaines ( pour l'Iran tout le monde sait à quoi s'en tenir si ils sont attaqués ) au programme nucléaire iranien. pour le reste je préfère faire confiance à des auteurs reconnus ( ils publient etc....) alors que tu es anonyme derrière ton clavier ( mais je lirais les liens que tu posteras ) , tu noteras que Tertrais qui est favorable à une intervention musclée ne parle pas d'invasion terrestre.
  18. loki

    Le défi islamiste

    mort de rire ( je suis en train de le mater ), un magnifique clip de propagande ( tu l'as trouvé où ? ) avec un discours répété en boucle ( ils nous haissent tous ) sans aucun effort d'explication ....... j'ai adoré la phrase sur les milieux académiques qui chercheraient à expliquer la haine de l'occident par les actions de celle-ci , c'est vrai que c'est si simple d'expliquer le monde musulman ....... bon je retourne lire le monde diplomatique chez les bisounours.......[08]
  19. stratége , pour revenir à quelques points , la base de mon raisonnement c'est que ton scénario prévoit pour être réalisé un ensemble d'événements ( terme employé en probabilités ) qui par simple calcul amènent à un taux trés bas ( ne cherchons à nous accorder sur un chiffre ( qui ne serait qu'une estimation ) nous n'y arriverons pas ). 2 points toutefois : - une guerrilla éfficace en cisjordanie ( si le terrain le permet ce qui n'est pas sur ) ne peut avoir comme base arrière que la jordanie ) - à partir du moment où les arabes ont fait des propositions de paix à Israél , le taux de continuation de la guerre ne peut être égal à 100% pour le reste je te renvoie à la série d'études que je viens de mettre en ligne ( tu les as lu au moins ? ) qui mettent en évidence les points suivants : - Le programme nucléaire iranien vise à aboutir soit à l'arme A où à atteindre le seuil où l'iran pourrait produire ces armes trés rapidement sur décision du pouvoir ( moi je pense plutôt au scénario 1 ) - un tel programme est peu acceptable par les USA ( avis divergents mais tendant plutôt à non acceptable ) - les moyens de rétorsion militaires se limiteront à des frappes aériennes qui ne pourront que retarder le programme et renforceront le régime ( ce qui à long terme ( d'ici 10 ans au plus ) signifie que l'Iran aura l'arme A. - personne n'envisage une invasion terrestre comme une hypothèse réaliste. - dans les conséquences d'une Iran nucléaire , personne ne mentionne ton scénario associant armes A et armes conventionnelles et aboutissant à la disparition d'Israél ( pour le détail des conséquences, il faut lire les articles et actes des colloques ). après si tu as d'autres études à nous communiquer, ne t'en prive pas......
  20. oui trés bonne étude !!
  21. pour le pb iranien, je viens de mettre en ligne une série de colloques où d'articles sur le topic dédié à l'Iran ( bon courage, il y a quelques dizaines de pages ) [08]
  22. et un copié-collé : Entretien avec Bruno Tertrais, maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) et chercheur associé au Centre d’études et de recherches internationales (CERI). Il est notamment l’auteur de La guerre sans fin : l’Amérique dans l’engrenage (Seuil, 2004). L’Union européenne et la question nucléaire iranienne Entretien avec Bruno Tertrais, maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) et chercheur associé au Centre d’études et de recherches internationales (CERI). Il est notamment l’auteur de La guerre sans fin : l’Amérique dans l’engrenage (Seuil, 2004). Quelles sont les origines de la crise actuelle ? Elles ne datent pas d’hier ! La volonté de l’Iran d’acquérir la technologie nucléaire remonte, en effet, à l’époque du Shah dans les années 70. L’argument avancé était alors la modernisation technologique du pays et la nécessité pour celui-ci de ne pas épuiser trop vite la manne pétrolière et gazière. Un temps abandonné après la Révolution, le programme nucléaire est réactivé au milieu de la guerre Iran-Irak de 1980-88. Avec, cette fois, une ambition clairement militaire. L’objectif, défendu notamment par Hashemi Rafsandjani, est alors de se prémunir contre une nouvelle agression irakienne. A cela sont venues s’ajouter des considérations de prestige national, qui rappellent le discours tenu par la France gaulliste dans les années 60, ou plus récemment par les dirigeants indiens. A l’heure actuelle semble s’affirmer une ambition essentielle, celle de faire de l’Iran la puissance dominante sur le plan régional et un acteur incontournable du jeu international. La caractéristique fondamentale d’un programme nucléaire tel que celui de l’Iran est qu’il est très difficile, tant sur le plan technique que sur le plan politique, de démêler les éléments civils des éléments militaires et les motivations idéologiques des motivations sécuritaires. Le rythme de progression semble, toutefois, avoir été peu soutenu jusqu’au milieu des années 90. L’Iran a alors bénéficié du soutien de la Russie et de la Chine. L’accélération du programme, cause essentielle de la crise actuelle, remonte vraisemblablement à la fin des années 90. Jusqu’en 2002, les Européens ne se sentaient pas vraiment concernés par le programme nucléaire iranien. Après l’élection à la présidence de Mohammed Khatami en 1997, la croyance s’était répandue que l’Iran évoluerait bientôt vers une démocratie libérale pro-occidentale, ce qui le conduirait à renoncer à toute ambition nucléaire militaire. On peut faire remarquer que la prévision était doublement fausse, puisque la majorité des Etats nucléaires sont des démocraties ! En 2002, un groupe d’opposition en exil a révélé l’existence de deux installations nucléaires secrètes à Natanz et à Arak. L’Iran avait donc dissimulé, pendant plus d’une décennie, l’étendue et la nature de son programme nucléaire. Cette découverte a détruit la confiance de la communauté internationale et, dans le contexte du discours sur « l’axe du mal » prononcé par George W. Bush en janvier 2002 qui avait inquiété les Iraniens et probablement contribué à l’accélération du programme, marque le début de la crise diplomatique. Est-on certain que les ambitions nucléaires iraniennes soient de nature militaire ? Il n’existe sur ce point aucune preuve flagrante et définitive, mais un faisceau d’indices graves et concordants qui ne peut laisser aucun doute sur les intentions iraniennes. De nombreuses technologies employées par les scientifiques et les ingénieurs iraniens, décrites dans les différents rapports de l’AIEA, sont en effet spécifiquement destinées à un usage militaire. Il resterait naturellement à déterminer si l’Iran entend se doter de la bombe ou rester au seuil de celle-ci. Historiquement, aucun pays ayant consenti un effort nucléaire d’une telle ampleur ne s’est arrêté au seuil – ce qui est de mauvais augure pour l’avenir. Les dirigeants iraniens ont, certes, toujours répété que les armements atomiques étaient contraires à l’Islam. Le conseiller principal de l’ayatollah Khamenei sur ce dossier, Ali Larijani, a même récemment déclaré que ce type d’armes était désormais inutile. Ce discours est d’une hypocrisie extraordinaire. L’évolution du programme nucléaire iranien est le fruit de décisions politiques prises au plus haut niveau. La décision de reprendre l’enrichissement et d’accélérer le programme nucléaire a été prise par le Guide Suprême de la Révolution, l’ayatollah Ali Khamenei, dès avant l’élection présidentielle de juin 2005 qui a porté Mahmoud Ahmadinejad au pouvoir. Ce dernier représente les pasdaran, incarnation même des « durs » du régime. En contribuant à son élection au détriment de Hashemi Rafsandjani, qui incarne une ligne plus pragmatique, l’ayatollah Khamenei a démontré le choix qui est le sien depuis le début de l’année 2005. Il semble s’être convaincu que le contexte politique régional et international était désormais entièrement favorable aux ambitions iraniennes. La réaction de l’opinion internationale s’est focalisée sur les déclarations extrémistes du président Ahmadinejad. Certains affirment qu’il ne s’agit précisément que de déclarations à visée interne, puisque les décisions stratégiques sont prises par le Guide. Mais ces discours ont une vie propre : ils contribuent à orchestrer la confrontation entre l’Iran et le reste du monde. Comment jugez-vous la politique suivie par l’Union européenne, en particulier par l’Allemagne, la France, et le Royaume-Uni depuis 2002 ? Les Européens s’opposent à la poursuite du programme nucléaire iranien pour trois raisons fondamentales. D’abord, ce programme représente, fût-ce de manière virtuelle, une menace directe pour l’Europe, qui sera bientôt à portée des missiles balistiques de Téhéran. Or les relations entre les Européens et le régime iranien sont traditionnellement conflictuelles, notamment en raison de la question du terrorisme, ainsi que d’autres questions comme l’affaire Salman Rushdie. Les Européens ne souhaitent pas voir l’Iran sanctuariser de manière agressive le Proche-Orient, une région vitale pour leurs intérêts et leur sécurité. Ensuite, les Européens souhaitent sauver le régime de non-prolifération. Déjà affaibli par le retrait de la Corée du Nord, le Traité de Non Prolifération ne survivrait sans doute pas à une défection de l’Iran. Si le TNP disparaît, nul ne peut prédire ce que décideront des pays actuellement adhérents comme le Japon, dont la position antinucléaire est actuellement remise en cause par sa perception de la menace nord-coréenne, ou les principaux Etats arabes. C’est précisément cette réaction probable des voisins immédiats de l’Iran que les Européens redoutent le plus. L’Egypte et les pays du Golfe, notamment l’Arabie Saoudite, ont fait savoir qu’ils ne toléreraient pas un Iran placé en position d’hégémonie stratégique vis-à-vis d’eux-mêmes. Si l’Iran obtient la bombe, on peut donc s’attendre à ce que ces pays cherchent à l’imiter – ce qui ne risque guère de contribuer à la pacification des esprits dans une région déjà en proie à la violence et à l’instabilité. A cela s’ajoutent deux inconnues essentielles : la réaction d’Israël et le facteur terroriste. L’Iran a déjà employé des moyens terroristes pour combattre ses ennemis par le passé et, s’il paraît exclu que les dirigeants iraniens confient jamais une arme nucléaire à un groupe tel que le Hezbollah, le sentiment d’impunité conféré par la possession de la bombe pourrait les amener à accroître encore leur usage du terrorisme conventionnel. Et l’on n’ose imaginer ce qui se produirait si un régime arabe, tel que l’Egypte ou l’Arabie saoudite, ayant décidé de suivre l’exemple iranien et de se doter de l’arme nucléaire devait plus tard succomber aux assauts de l’islamisme radical. Le bilan que l’on peut faire aujourd’hui des tentatives diplomatiques européennes n’est pas négatif. Certes, les négociations avec l’Iran ont, jusqu’à présent, été infructueuses, mais l’Europe ne peut être tenue pour responsable du refus par les dirigeants iraniens de tout compromis acceptable. Les erreurs que l’on peut relever paraissent relativement secondaires. Les Européens ont peut-être manqué de fermeté lorsque les Iraniens ont une première fois violé leurs obligations après la signature de l’accord de 2003 qui prévoyait la suspension des activités nucléaires. Ils ont peut-être laissé passer une occasion de montrer leur détermination en portant plus tôt l’affaire au Conseil de sécurité. En outre, il aurait sans doute été préférable de choisir un autre moment que juillet 2005, au moment où Mahmoud Ahmadinejad s’installait à la présidence, pour dévoiler l’offre que l’Europe était prête à faire à l’Iran en échange du renoncement de ce dernier à l’enrichissement de l’uranium. Les Européens comptaient sur l’élection de Rafsandjani pour conclure un accord. Mais ils n’avaient pas de « Plan B » ! Enfin, on peut regretter que le problème nucléaire ait finalement éclipsé les autres sujets épineux, comme la situation des droits de l’Homme en Iran. Au final, les Européens ont toutefois démontré leur capacité à affronter, sérieusement et de manière collective, une des questions les plus difficiles et les plus essentielles de l’agenda international contemporain. La facilité avec laquelle les trois grands Etats européens ont su collaborer ensemble, tout en impliquant Javier Solana et le Conseil de l’Union, demeurera sans nul doute l’aspect le plus satisfaisant de la crise. Je sais à quel point de nombreux pays de l’Union sont opposés à un « directoire » des grandes puissances européennes, mais tout le monde devrait se réjouir de voir Berlin, Londres et Paris coopérer efficacement sur un tel dossier. Quelle est la position des autres grandes puissances ? Il existe une différence de fond, masquée par le consensus transatlantique actuel, entre la position européenne et la position américaine. Pour les Etats-Unis, le problème essentiel est la nature même du régime iranien et son soutien au terrorisme ; leur objectif ultime, même s’il n’est pas explicitement formulé, reste le changement de régime. Cette position les a longtemps amenés à refuser toute négociation directe avec l’Iran. La Russie, proche de l’Iran, souhaite conserver avec ce pays des relations de bon voisinage. Les Russes sont également particulièrement inquiets de la menace islamiste et redoutent qu’une attaque contre l’Iran ne fasse qu’exacerber cette menace. Enfin, leurs intérêts commerciaux sont essentiels, notamment dans le secteur de l’armement. La Russie est le premier fournisseur d’armement de l’Iran. Cela étant, les dirigeants russes sont moins inquiets que les Occidentaux des conséquences qui découleraient, pour le Proche-Orient et l’Asie centrale, de l’acquisition de l’arme nucléaire par l’Iran. La politique de la Chine vis-à-vis du Moyen-Orient est dominée par les besoins énergétiques croissants de l’économie et, sans doute, de l’armée chinoise. Etant donné la suprématie américaine dans le Golfe, l’Iran constitue pour la Chine un fournisseur essentiel, dont le pétrole pourrait, en outre à l’avenir, être acheminé par voie terrestre. La diplomatie chinoise est également influencée par la nécessité de marquer une certaine distance vis-à-vis des diplomaties occidentales. Comme pour la Corée du Nord, l’affaire iranienne est une carte dans ses relations avec Washington. Les dirigeants chinois tiennent à leur relation avec les Etats-Unis, mais ils ne souhaitent pas contribuer à la consolidation de leur hégémonie. Tout comme leurs homologues russes, ils sont également assez hostiles aux sanctions. Quels scénarios peuvent désormais être envisagés ? On semble s’acheminer vers une escalade graduelle. Je ne crois pas que l’Iran s’apprête à sortir du TNP. Il voudra aussi longtemps que possible « avoir le beurre et l’argent du beurre » : afficher une volonté apparente de respecter les règles tout en préparant une option militaire. Ali Larijani a néanmoins récemment indiqué, assez curieusement et de manière inquiétante, qu’il considérait qu’un retrait du traité ne serait pas nécessaire, car le TNP autoriserait, selon lui, les pays menacés à agir en conséquence lorsque leur sécurité est en jeu. Cette déclaration est un demi-aveu des intentions militaires de l’Iran. Les Iraniens ayant refusé de répondre à la proposition du « groupe des Sept » (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, l’Allemagne et l’Union européenne), celui-ci a décidé, le 12 juillet, de procéder par étapes. Dans un premier temps, une résolution va être votée par le Conseil de sécurité qui rendra juridiquement contraignantes les demandes de l’AIEA. Ensuite, si l’Iran refuse d’obtempérer, le Conseil votera une résolution au titre du chapitre VII de la Charte qui concerne les menaces contre la paix, autorisant des sanctions, qui viseront les dirigeants du régime. Si l’Iran persiste, l’étape suivante consistera à prendre des sanctions générales, de nature économique et politique, dirigées contre le pays tout entier. Ce sera sans doute sans l’aval de Moscou et de Pékin, donc hors du cadre de l’ONU. Mais c’est aussi à ce moment que risquent d’apparaître les premiers désaccords entre pays occidentaux, les Européens n’étant pas tous convaincus des vertus de sanctions fortes. Enfin, si ces mesures s’avéraient inefficaces, on ne peut exclure, en dernier recours, une frappe militaire américaine. Une telle opération n’aurait probablement pas lieu avant la fin de l’année 2006 au plus tôt, après les élections au Congrès des Etats-Unis. Car contrairement à ce que pensent certains, George Bush n’aurait rien à gagner politiquement à engager un nouveau conflit… Dans un tel cas de figure, les Européens ne participeraient pas, mais s’abstiendraient peut-être de condamner l’action américaine. Trois types d’opérations militaires sont envisageables : une frappe limitée, une frappe de grande ampleur, une invasion. La dernière hypothèse paraît totalement exclue et la seconde hypothèse sera, sans doute, préférée à la première : les Américains saisiront l’occasion d’une frappe militaire pour affaiblir le régime. La plupart des observateurs sont hostiles à cette hypothèse militaire, mais ce n’est pas mon cas. Certes, une telle option ne permettrait pas de venir à bout du programme nucléaire iranien. Cependant, un ralentissement significatif de ce programme constituerait un objectif souhaitable et bénéfique. Certes, les représailles iraniennes contribueraient à déstabiliser un peu plus la région. Mais je ne crois pas au scénario catastrophe. Les conséquences les plus probables – terrorisme iranien en Irak, aggravation de l’anti-américanisme, flambée des prix du pétrole - ne feraient que confirmer des réalités déjà présentes et qui, en toute hypothèse, ne sont pas près de disparaître. Je crois que les conséquences d’une bombe iranienne seraient plus graves que celles qu’une action militaire. Encore faudrait-il qu’elle soit assise sur un consensus occidental, ce qui n’a rien d’acquis. Une discussion directe entre l’Iran et les Etats-Unis sur la question nucléaire est dorénavant possible. Mais elle n’aboutirait pas nécessairement à un accord politique global entre les deux pays. En effet, pour qu’un tel grand bargain puisse réussir, il faudrait que, tant du côté américain que du côté iranien, les dirigeants soient unis dans la volonté d’aboutir. Cette condition n’est remplie ni d’un côté, ni de l’autre. Aussi le fait de réclamer un tel accord est-il aujourd’hui inutile. Les dirigeants européens doivent bien plutôt continuer de se préparer à la possibilité d’un échec de ces discussions et aux conséquences probables d’un tel échec. Dans cette affaire, qui va encore nous occuper de nombreuses années quel que soit le scénario, l’heure de vérité n’est pas encore arrivée. Propos recueillis par Thierry Chopin et Quentin Perret
  23. des liens vers des articles de Bruno tertrais : http://www.frstrategie.org/criseIran/interview2.pdf http://www.frstrategie.org/criseIran/interview1.pdf
  24. un lien vers une étude de 2005 de la Fondation pour la Recherche Stratégique sur les ambitions et conséquences internationales du programme nucléaire iranien : http://www.frstrategie.org/barreFRS/publications_colloques/colloques/20050119.pdf
×
×
  • Créer...