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Il ne faut pas confondre carte d'identité et pièce d'identité. Dans les pays où il n'y a pas de carte d'identité obligatoire, il suffit d'avoir une pièce d'identité. A défaut un témoin peut confirmer ton identité il me semble.

Aux USA, les terminaux portables permettent d'afficher la photo du permis de conduire et casier judiciaire se multiplient. Il suffit de donner ton nom et l'officier peut vérifier si ta photo correspond au nom donné. ça contourne le problème.

Il me semble que le gouvernement anglais voulait créer une carte d'identité obligatoire, non ?

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Même en France, il n'est pas prévu que les pièces d'identités soient obligatoire, et la loi prévoit la vérification d'identité via témoins. Certes, c'est inhabituel, et je pense que la société n'est vraiment pas taillée pour (demandes de pièces d'identité pour les chèques dépassant une certaine somme, pour ouvrir un compte, etc.)

Vérification d'identité

Déroulement de la vérification

Un officier de police judiciaire peut retenir - sur place ou dans ses locaux - une personne dont il cherche à établir l'identité.

La vérification ne doit pas excéder 4 heures (8 heures à Mayotte) depuis le début du contrôle.

Au cours de cette période, la personne contrôlée peut présenter de nouveaux papiers, faire appel à des témoignages, faire prévenir le procureur de la République, ou toute personne de son choix.

S'il s'agit d'un mineur, son représentant légal doit être averti préalablement, et l'assister lors de la vérification (sauf impossibilité). Le procureur de la République doit également être informé.

Prise d'empreintes digitales

Le procureur (ou le juge d'instruction) peut autoriser la prise d'empreintes digitales et de photos seulement s'il n'existe aucun autre moyen d'établir l'identité.

La vérification d'identité donne lieu à un procès-verbal.

http://vosdroits.service-public.fr/F1036.xhtml
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Comment fait-on des contrôles d'identité dans un pays qui n'a pas de pièce d'identité?

On en fait pas ... c'est tres spécifique a la France les controle d'identité bidon quasi systématique ailleurs ca n'existe pour ainsi dire pas, de la par de la police.

Accessoirement en France et dans la plupart des pays civilisé il n'y a aucune obligation de posséder un document d'identité ni sur soit ni ailleurs pour les locaux.

L'identité est lié a la réputation en France comme ailleurs. Est réputé s'appelé Serge ... le monsieur qui est devant moi. Si tout un tas de personne t'appele Serge et bien tu t'appele Serge.

Lors d'un controle d'identité tu doit par contre fournir a la police tout les moyen permettant de démontrer ton identité affirmé. Le fait que quelqu'un confirme que tu est untel devrait suffire normalement ... sinon la police a tout loisir de procédé a des vérification elle meme et a e garder 4h maxi pour ca.

La liste des document considéré comme document d'identité c'est assez arbitraire. Ca dépend des pays de la condition du résident etc. Comme au USA personnes ne marche a pieds ... tout les controle on lieu en voiture et donc c'est des controle de permis de conduire :)

Si t'es a pied t'es déjà suspect pas besoin de faire un controle d'identité alibi :lol:

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Une carte de bibliothèque, un pass navigo ...

Bref, un truc avec ton nom, ta date et ton lieu de naissance et une photo. (Je ne sais plus si il y a tout ça sur le navigo)

Négatif ... En France les pièce d'identité valable se résume au Permis de chasse, Permis de conduire, Carte nationale d'identité - même périmée -, Carte de résident, Passeport - même périmé -, livret de circulation des bohémiens, carte de combattant, carte d'invalide civil ou militaire, carte d'identité spécifique militaire, parlementaire, élu local etc.

Pour se déplacer en Europe ... il faut un document de voyage - passeport etc. - ou un carte d'identité en cours de validité.

En pratique a par en France ou on te controle tout le temps ... ailleurs les contrôle d'identité n'existe pour ainsi dire pas, c'est tous des contrôle directement motivé par un infraction etc.

Il ne faut pas confondre carte d'identité et pièce d'identité. Dans les pays où il n'y a pas de carte d'identité obligatoire, il suffit d'avoir une pièce d'identité. A défaut un témoin peut confirmer ton identité il me semble.

Aux USA, les terminaux portables permettent d'afficher la photo du permis de conduire et casier judiciaire se multiplient. Il suffit de donner ton nom et l'officier peut vérifier si ta photo correspond au nom donné. ça contourne le problème.

Il me semble que le gouvernement anglais voulait créer une carte d'identité obligatoire, non ?

Oui mais il ont abandonné, le délire sécuritaire a pris du plomb dans l'aile. Non seulement c'est trop cher mais en plus c'est tres hautement impopulaire, dans un pays ou le controle d'identité n'existe meme pas, et la carte d'identité non plus :lol:

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Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls étudie l'idée d'un récépissé remis à la personne contrôlée pour «améliorer la relation entre la police et la population».

Des associations réclament un tel changement depuis des années, à commencer par le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap), le Centre de recherche sociologique sur le droit et les institutions pénales (Cesdip),  la fondation caritative Open Society du milliardaire américain George Soros et le Collectif Contre le Contrôle au faciès :

La politique du reçu du contrôle d’identité que nous souhaitons en France entend d’abord modifier l’article 78.2 du code de procédure pénale qui devrait requérir des raisons « objectives » et non « plausibles » de soupçonner quelqu’un pour le contrôler.

Par ailleurs, elle vise à instaurer un reçu du contrôle d’identité, qui permette à chaque personne contrôlée d’en avoir une trace, et à une commission indépendante (ex. Défenseur des Droits) de répertorier les contrôles de police ainsi que d’évaluer leur fréquence et leur efficacité (ratio contrôle / prise) par officier, commissariat, ville et région ; le cas échéant, cet outil servira de pièce probatoire en cas de litige – tant pour le caractère abusif allégué à la procédure que pour se défendre en cas d’accusation erronée de “contrôle au faciès”.

Les deux exemplaires du reçu comportent l’heure, le lieu, la date, le motif légal, la raison du contrôle, le résultat du contrôle ; le respect ou non de la procédure (contresigné) ; l’âge, le genre, la nationalité de la personne contrôlée ; le numéro de souche du reçu, le numéro de matricule du policier. La version du contrôlé comporterait en plus son nom, prénom, et adresse ou numéro de CNI afin qu’il puisse prouver que le reçu lui appartient.

La Commission indépendante récupère les souches, et :

Traite les données: par numéro de matricule nombre de contrôles, sur personnes de quel âge, avec quels résultats, dans quels lieux, quelle nationalité, taux de satisfaction ou insatisfaction du contrôlé

Evalue efficacité, sort des statistiques : quel ratio contrôle – résultat ? Quel nombre de désaccords ? Nombres de contrôles effectués à telle période, nombre de condamnations suite à contrôles si possible, éventuellement coût…

Offre un recours : en cas de litige.

Bonjour la paperasse, ça va pas être simple ! =(

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Bonjour la paperasse, ça va pas être simple ! =(

Si ca permet de pacifier les relation entre une partie de la population et la police ... pourquoi pas, ca fait longtemps que c'est envisagé d'ailleurs. Y a plus qu'a espérer que le récépissé soit aussi simple a remplir qu'un carnet de contredanse.

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mouais, ça va surtout être un gros facteur supplémentaire d'erreurs de procédure qui vont enrichir les avocats et embouteiller les tribunaux. de quoi sans doute justifier l'embauche de fonctionnaires supplémentaires !  =(

Et si le "contrôlé" refuse de fournir les informations demandées ou de contresigner le truc ?

En tout cas, pour des associations généralement promptes à dénoncer le fichage des citoyens, proner la création supplémentaire d'un fichage des personnes contrôlés, c'est balèze !  =)

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Ce sont les fonctionnaires de polices qui sont ficher ici par les personnes controlées!

Visiblement c'est sensé fournir un suivi de cette activité de contrôle d’identité et d'en évaluer l'efficacité.

J'y vois quelques avantage. L'obligation de motiver explicitement le controle, je trouve ca plutot bien pour que le controler comprenne pourquoi on le controle - meme si la raison invoquée est bidon :lol: - ca donne un sens a ce qu'il se passe et ca évite un tant soit peu les malentendus.

Seule la souche du contrôlé possède les informations sur son identité, pour qu'il puisse prouvé que c'est bien son récépissé et pas celui du pape!

Apres la police peut tres bien controler quelqu'un pour une autre raison que l'identité, puis ensuite procéder au contrôle d'identité. Genre si tu vvois quelqu'un avec un objet suspect, tu contrôles le truc suspect tu t’intéresse a l'identité du bonhomme qu’après! bon après si le truc suspect c'est la casquette que tu as sur la tète forcément :lol:

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Ce sont les fonctionnaires de polices qui sont ficher ici par les personnes controlées!

Visiblement c'est sensé fournir un suivi de cette activité de contrôle d’identité et d'en évaluer l'efficacité.

Effectivement, la version ramenée dans les commissariats sera anonyme et ne sera utilisable qu'a des fins statistiques :

"La version du contrôlé comporterait en plus son nom, prénom, et adresse ou numéro de CNI afin qu’il puisse prouver que le reçu lui appartient."

Mais, si le contrôlé garde les fiches, devra t'il déclarer son fichier à la CNIL ?  :lol: :lol: :lol:

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"On stigmatise la police comme étant une police raciste. C'est inacceptable", explique Jean-Claude Delage, le secrétaire général d'Alliance, 2e syndicat des gardiens de la paix.

"Il est inacceptable de partir de cette présomption. L'annonce faite par le Premier ministre jette le discrédit sur l'honnêteté morale des policiers en laissant penser qu'ils font des contrôles en dehors de la loi", s'insurge M. Delage.

"Cela part d'une présomption de discrimination des policiers, qui seraient coupables de pratiquer des contrôles au faciès. Or aujourd'hui il y a la même diversité dans la police que dans la population qu'elle contrôle", renchérit Patrice Ribeiro, secrétaire général de Synergie-Officiers, 2e syndicat d'officiers.

C'est un message de défiance envoyée aux policiers", regrette-t-il.

Le secrétaire général d'Unité Police (1er syndicat des gardiens de la paix) Nicolas Comte estime lui que cette mesure n'est pas "une priorité". "On ne solutionnera pas la fracture police-population en donnant l'impression aux policiers que la faute vient d'eux", juge-t-il.

"Mais là, le Premier ministre annonce cela sans la moindre concertation avec les syndicats, c'est inadmissible", a regretté Jean-Claude Delage.

Pour Patrice Ribeiro, cette mesure aura également un effet pervers sur le terrain. "Cela va nous enlever des outils comme la palpation où on peut trouver des armes, de la drogue", assure-t-il, "les voyous contrôlés le matin brandiront un récépissé le reste de la journée et on ne pourra plus les contrôler. Cela va générer une dynamique qui n'est pas saine."

"Cela va avoir un impact considérable sur la motivation des policiers. Les policiers le prennent très très mal", a prévenu Jean-Claude Delage.

http://fr.news.yahoo.com/syndicats-opposés-au-reçu-délivré-après-contrôle-police-115745685.html

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Le chef de la police de Lausanne a explicitement annoncé dans les journaux que les "réfugiés" :P du Maghreb (à cause du printemps arabe) en Suisse étaient responsable de la forte hausse de la criminalité.

Est-ce un délit de sale gueule de contrôler régulièrement ce type de personne ou du pragmatisme?

Je ne comprendrai jamais pourquoi des pays refusent que des statistiques par nationalité soit données. Les Suisses ne se sont pas trompés en acceptant la votation qui vise à expulser les criminels étrangers. En espérant que la version finale ne soit pas trop adoucie pour correspondre aux directives de l'UE ou du droit international.

Mon message n'a rien de raciste, sauf si on considère que le chef de la police affabule comme un fou  ;)

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J'ai pris cet exemple car il s'agit d'un personnage officiel qui annonce cela dans les journaux et qu'il s'agit du dernier en date.

Même en Suisse il est difficile d'avoir des chiffres clairs, il n'y a que des tendances observées par la population, tendances qui apparaissent dans les urnes.

Le directeur de l'office fédéral des migrations avait annoncé il y a 2 ans, que nous ne devrions pas accueillir des nigériens car il s'agissait majoritairement de dealer. Il s'est fait viré.

Mais il y a d'autres chiffres démentiels  >:( (absolument juste?) dont un qui annonçait qu'un peu moins d'un requérant d'asile sur 10 avait eu un comportement criminel.

Hormis les sources policières ou judiciaires, il est intéressant d'observer les assureurs privés (ou plutôt leurs catégories à risque selon la nationalité).

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Je ne comprendrai jamais pourquoi des pays refusent que des statistiques par nationalité soit données. Les Suisses ne se sont pas trompés en acceptant la votation qui vise à expulser les criminels étrangers. En espérant que la version finale ne soit pas trop adoucie pour correspondre aux directives de l'UE ou du droit international.

En France, ce ne sont pas les sondages de nationalités qui sont interdits mais ethniques.

Ils ont les inconvénients de leur avantage.

L'avantage explicite est la possibilité d'avoir une vue explicite de nombreux phénomènes. En cela, c'est un outil vers la mise en lumière de causalités.

Il y a une contre-partie et de taille. Le développement de ces sondages sont un moyen de mise en avant des rapports démographiques au sein d'une société. Ainsi, une fois dénombré les groupes peuvent mettre en avant leur poids et constituer des groupes de pression plus efficace. C'est un renforcement des stratégies communautaristes. Les individus seront plus fortement cantonnés dans leur communauté.

Dans le cadre de la France, cela va à l'encontre de notre modèle qui refuse la notion même de communaurisme. Voilà pourquoi des auteurs comme M. Sorel s'opposent à ce genre de disposition. Les tenants de ces statistiques parlent des USA où cela existe. Ils mettent en avant les capacités de réponses dédiées permises. Le problème est que dans leur argumentation ne détaille pas lesdites réponses.

De mon côté, je suis fondamentalement contre. Et comme l'expliquait M. Sorel, les gouvernants sont au courant et ont des outils pour connaître la situation.

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Il y a une contre-partie et de taille. Le développement de ces sondages sont un moyen de mise en avant des rapports démographiques au sein d'une société. Ainsi, une fois dénombré les groupes peuvent mettre en avant leur poids et constituer des groupes de pression plus efficace. C'est un renforcement des stratégies communautaristes. Les individus seront plus fortement cantonnés dans leur communauté.

De mon côté, je suis fondamentalement contre. Et comme l'expliquait M. Sorel, les gouvernants sont au courant et ont des outils pour connaître la situation.

D'accord sur le fond mais pas sur la forme. Le communautarisme se développe de lui même, les chiffres vont le renfoncer certes, mais ils n'en sont pas la cause. Il reviendrait à dire (je caricature) que la prison est inutile car elle mets en contact des criminels et renforce ainsi leurs compétences et talents.

Même s'ils organisent des groupes de pression plus efficaces, ils seront toujours en minorités par rapport aux autres. Et là, la démocratie directe prends son sens, elle les empêchera d'imposer leur mode de vie s'il empiète trop sur le notre. Si nécessaire elle les affaiblira (durcir le droit d'asile, couper le droit à des indemnités, etc).

Il est préférable de connaitre l'étendue de certaine communauté et la tendance vers laquelle elle tend. Nous avons toujours refusé d'être mis "officiellement" devant un ghetto.

2 exemples récents:

- empêcher à tout prix les gitans d'établir des bidonvilles en les évacuant régulièrement. Surtout ne pas les laisser installer des structures fixes.

- empêcher certains musulmans de mettre en place une société parallèle (TV régionales, école, loisirs, santé, etc). L’initiateur principal de cette société parallèle est un Suisse converti à l'islam, heureusement il semble avoir été efficacement contré.

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D'accord sur le fond mais pas sur la forme. Le communautarisme se développe de lui même, les chiffres vont le renfoncer certes, mais ils n'en sont pas la cause. Il reviendrait à dire (je caricature) que la prison est inutile car elle mets en contact des criminels et renforce ainsi leurs compétences et talents.

Même s'ils organisent des groupes de pression plus efficaces, ils seront toujours en minorités par rapport aux autres. Et là, la démocratie directe prends son sens, elle les empêchera d'imposer leur mode de vie s'il empiète trop sur le notre. Si nécessaire elle les affaiblira (durcir le droit d'asile, couper le droit à des indemnités, etc).

Nous sommes d'accord. Ce n'est pas la cause mais c'est un outil qui peut se retourner contre son créateur (un peu comme dans Prometheus)

Il est préférable de connaitre l'étendue de certaine communauté et la tendance vers laquelle elle tend. Nous avons toujours refusé d'être mis "officiellement" devant un ghetto.

2 exemples récents:

- empêcher à tout prix les gitans d'établir des bidonvilles en les évacuant régulièrement. Surtout ne pas les laisser installer des structures fixes.

- empêcher certains musulmans de mettre en place une société parallèle (TV régionales, école, loisirs, santé, etc). L’initiateur principal de cette société parallèle est un Suisse converti à l'islam, heureusement il semble avoir été efficacement contré.

Par nature, le but d'une communauté n'est pas de devenir majoritaire, de prendre un pouvoir. Au moins dans un premier temps. Son but premier est d'assurer sa pérennité. Ainsi, elle cherche à neutraliser toute influence externe pour ne pas être dénaturée. Elle cherche aussi à contrôler ses membres pour qu'ils ne la quittent pas.

Ce qui compte, c'est la décision politique. Or, ici les dirigeants connaissent explicitement ce qui se passe. Ils ont les outils pour savoir, comprendre, anticiper, décider.

Les dirigeants communautaires ne doivent pas avoir d'éléments car sinon (pour un modèle comme le français tout du moins) c'est le début des revendications externe et des pressions internes. Si ce n'est pas une cause, c'est un accélérateur.

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http://moreas.blog.lemonde.fr/2012/06/03/controles-didentite-est-ce-langelisme-qui-sonne/

L’annonce du Premier ministre sur la délivrance d’un « reçu » lors d’un contrôle d’identité a fait ricaner dans les commissariats. Faut dire, qu’en dehors de toute sensibilité politique, on les attend un peu au tournant, les gens de gauche. On se demande quelle sera leur première boulette. Ici, on a un bel exemple d’une idée simple, généreuse, et en décalage sérieux par rapport aux réalités. Eh oui ! Le chemin est long du bureau au terrain. Mais, comme durant la campagne présidentielle M. Hollande a sans cesse parlé de concertation, on peut supposer que cette mesure ne sera pas prise de manière autocratique. Comme cela a souvent été le cas ces dernières années. Il n’y a pas le feu au lac. On prend l’avis des gens qui savent et surtout celui des gens qui font, et puis, pourquoi pas ! on commence par une expérimentation dans un secteur type, comme le suggère le délégué national d’un syndicat majoritaire.

Mais avant tout, il ne serait peut-être pas inutile de s’interroger sur le but des contrôles d’identité. On trouve en partie la réponse dans l’article 78-2 du code de procédure pénale. Un article un peu flou.

Quels sont les critères de base qui autorisent policiers et gendarmes à contrôler l’identité d’une personne ?

    -      Elle est suspectée d’avoir commis une infraction ;

    -      Elle est suspectée de se préparer à commettre un crime ou un délit ;

    -      Elle est susceptible de fournir des renseignements utiles sur une enquête pour un crime ou un délit ;

    -      Elle fait l’objet d’une recherche judiciaire ;

    -      Cas particuliers (espace Schengen, trains...).

Mais l’identité d’une personne peut également être contrôlée pour prévenir une atteinte à l’ordre public, notamment à la sécurité des personnes et des biens. On parle alors d’un « contrôle administratif ».

Un individu qui tournicote bizarrement autour de voitures en stationnement n’est pas suspect (légalement) de préparer un vol à la roulotte, mais en lui demandant ses papiers, le policier envisage cette possibilité. Il fait de la prévention. Et pour cela, il se fie à son instinct de flic.

Mais je suppose que dans l’esprit de nos nouveaux dirigeants, ce ne sont pas ces situations qui sont visées, mais les contrôles systématiques. Ils sont faits soit pour prévenir un trouble à l’ordre public (contrôle administratif) soit sur réquisition écrite du procureur de la République, en principe « aux fins de recherche et de poursuite d’infractions ». C’est de la PJ-scanner.

Depuis une loi de 2003, toutes les conditions énumérées ci-dessus sont laissées à l’appréciation du policier ou du gendarme. Il suffit qu’il existe « des raisons plausibles de soupçonner que ». Ce sont donc ces quelques mots qui encourageraient les contrôles au faciès (entre nous, c’était la même chose avant, sauf que ce n’était pas écrit). Il est aussi malhonnête de les nier que de les généraliser. Et en disant ça, on pense à la couleur de la peau. Mais il y a bien d’autres détails qui peuvent attirer l’attention du policier : le comportement, l’accoutrement, l’âge et surtout cette réaction instinctive qui trahit soit un sentiment de culpabilité soit, tout simplement, la crainte d’être contrôlé. C’est ce petit truc que guettent les douaniers lorsque les voyageurs ont récupéré leurs bagages, et qu’ils se dirigent vers la sortie de l’aérogare. Personnellement, je passe rarement la douane sans être fouillé. Lorsque je voyage en groupe, on organise des paris. Et je gagne souvent. C’est le délit de sale gueule.

Alors, le reçu est-il la solution ? Il va ralentir les contrôles, il va obliger à relever l’identité de la personne contrôlée et, comme le fonctionnaire va engager sa responsabilité, il se montrera plus pointilleux. En contrepartie une personne pourra exhiber son reçu si elle subit un deuxième contrôle. Mais comme elle aura déjà été interpellée et qu’il faudra bien comparer son identité avec celle figurant sur le reçu, on ne voit pas trop l’avantage… Mais je dois être de mauvaise foi.

Pour mémoire, toute personne doit accepter de se prêter à un contrôle d’identité (78-1 du CPP). Seuls la carte nationale d’identité et le passeport électronique permettent de certifier de son identité. Mais comme ni l’un ni l’autre ne sont obligatoires, il est possible de présenter d’autres documents. Dans le doute (ce qui est rare) ou en l’absence de toute justification, un contrôle plus approfondi peut-être envisagé avec une rétention qui ne peut excéder 4 heures.

Lors du vote de la loi de 2003, dite Sarkozy II, haro de l’opposition ! Pour la gauche, ce texte allait favoriser les contrôles au faciès. Le Conseil constitutionnel a été saisi. Celui-ci a gentiment botté en touche, rappelant qu’il appartenait au législateur de faire la part des choses entre les libertés individuelles garanties par la Constitution et la nécessité de sauvegarder l’ordre public. Or, dans une quinzaine de jours, la gauche pourrait reprendre la main. En bonne logique, on peut donc penser que les parlementaires vont se pencher sur le code de procédure pénale pour lui donner un petit coup de jeune. Et qu’ils ne se limiteront pas à un modeste reçu… Peut-être un badge « J’ai été contrôlé ! »… Je plaisante.

Mais le problème est presque derrière nous : la technologie RFID ainsi que la reconnaissance faciale via les caméras de vidéosurveillance et le nouveau fichier TAJ (traitement d’antécédents judiciaires) qui remplace le STIC et le JUDEX (décret du 4 mai 2012) vont rendre quasi inutiles les contrôles physiques. Nous serons bientôt contrôlés sans même nous en apercevoir.

Elle est pas belle la vie de demain !

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Étrangement, je le trouve pas trop mal se billet! Commencerais je à ma lemondialiser?! ^^

Par contre, je serais curieux de connaitre les origines ethniques du redacteur!

Je dis ça à cause de cette phrase... :

Personnellement, je passe rarement la douane sans être fouillé. Lorsque je voyage en groupe, on organise des paris. Et je gagne souvent. C’est le délit de sale gueule.

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