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[Forces spéciales] Leur place dans nos armées


max
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De nos jours on applique le qualificatif de « force spéciales » dès qu’apparaît un groupe d’homme doté d’un équipement ou armement individuel/ collectif un peu poussé. Je rigole toujours beaucoup dès que l’on voit un « IL » sur un bonhomme avec un micro intégré et qu’alors le terme de force spé’ arrive. Les amalgames sont souvent de mise et le fantasme très près. Cependant je note que la frontière entre la mission « TTA » et le fameux « coup de main » devient de plus en plus flou. Le métier de soldat a bien changé depuis la chute du mur de Berlin ainsi que les missions génériques de celui-ci. De Mourmelon on passe à Beyrouth et de Suippes on migre au Merdistan. Le biffin de base a muté sacrément, comme son terrain de manœuvre d’ailleurs… En dehors du schémas « para/commando/infiltration/stage co’ » sempiternel, selon vous les forces spéciales aujourd’hui c’est quoi ?

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C'est un terme télévisuel qui renvoie à un fantasme... Télévisuel... En gros c'est les journaleux du 20heure qui nous parlent de spécial forces qui seraient à l'action, la buse moyenne s'imagine chuck norris en 2eme parti de soirée sur RTL9 qui casse la gueule à des vilains pas beaux.

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La définition des forces spéciales reste la même qu'avant; c'est juste que peu de gens, journalistes en tête, prennent le temps de la comprendre. Le "coup de main" et la gamme d'actions para/commando/infiltration/sabotage... ne sont pas ce qui différencie les FS du reste, commandos et infanterie d'assaut compris. La particularité des FS est la nature des cibles: elles sont faites pour des actions contre des cibles stratégiques: là où des groupements commandos visent à dégommer un poste de commandement particulier dont la disparition permettra à une vague d'assaut de passer, par exemple, un groupe de FS visera des commandants de théâtres, ainsi que des cibles de nature politique ou économique dont la portée est capitale (un dirigeant, une centrale électrique, un centre d'aiguillage névralgique mais intouchable par bombardement...). Généralement, les cibles de FS ont tendance à être dans la profondeur d'un dispositif ennemi, voire en territoire neutre. Parce qu'il y a plusieurs définitions des FS. L'essentiel des bonnes unités d'élite de tous poils (commandos, reco, FS, CT...) ont des niveaux et des entraînements équivalents. Ce qui fait la différence est la nature des missions; selon les critères anglais, la seule FS au sens plein du terme est le SA de la DGSE, car ses opérateurs peuvent agir en civil, en territoire neutre ou ami... Le MI6 n'a pour ainsi dire pas de branche paramilitaire propre (contrairement à la DGSE dont le SA représente plus de 500 opérateurs), car le SAS (et, dans une certaine mesure, le SBS et le nouveau SRS) remplit ce rôle: même les exécutions hautement sensibles lui sont confiées (à l'hypothétique unité "the increment"). Chez nous, ni le 1er RPIMA, le 13ème RDP ou les GCP, ni les commandos marine ou les CPA 10, 20 et 30 n'agiraient hors d'un cadre militaire. Les unités dites "à capacités spéciales" (2ème et 3ème cercles du COS) ont aussi un cadre d'emploi bien défini (les uniés du 3ème cercle sont même plus dites spécialisées).

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(je parle pour ceux qui n'ont pas une grande connaisance du jargon mili max, par pour toi ou les autres qui ont une culture plus poussées des termes [61]) Un coup de main à pour but une action ponctuelle qui peut être effectuée hors cadre de la mission plus général dévolué aux forces armées conventionnelles. Tout soldat, doit être en mesure au sein d'une petite unité d'effectuer un raid dans le dispositif ou à l'arrière de l'ennemi (patrouille légère d'observation, un des actes élémentaires du groupe), recherche de rens, capture de prisonnier, action de destruction (aptitude au sabotage et piègeage et manipulation des explos) embuscade et l'entrainement qui lui permettra de mettre en pratique ses acquis dans un contexte opérationnel etc... cela ne fait pas de lui un membre des FS Ces actions c'est vrai pourraient passer pour un procèdé que seul les FS sont en mesure d'effectuer, c'est faux, elles restent dans les capacité que le soldat lambda peut être amené a effectuer en cas de gros conflit. Cela vient peut-être du fait de la doctrine d'emploi des armées qui à été redéfinie vis à vis des conflits actuels et de la morale collective de notre société actuelle, on ne dit plus le ministère de la guerre mais de la défence. L'armée a vu depuis la fin des colonies ses missions évoluer. Maintien de la paix, contrôle des foules mais avec un nouveau savoir faire, c'est à dire le zéro mort. On ne dégome plus, on ne tir plus dans le tas dès que le contrôle semble echapper. (en théorie, mais ce type de mission n'est pour ma part pas du tout du ressort de l'armée) La violence est graduelle et proportionnée (langage corporelle et TIOR) on fait presque le boulot des CRS et des gendarmes mobiles. Au retour du golfe en 91, notre bateau en mer rouge a été dérouté sur Djibouti (opération Godoria), ça bardait en Ethiopie et l'armée en débandade se dirigeait vers la petite république. Dans la cale du ferie, les gendarmes nous ont formé rapido au maintien de l'ordre. ( ça été folklo [08]) Ce qui me fais revenir à ce que dit max et qui a tout à fait raison, ce n'est pas le matos qui fait le super commando d'élite.

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  • 1 year later...

http://www.laplumelesabre.com/index.php?post/2009/01/13/Reexaminer-la-place-et-le-role-des-unites-speciales

Réexaminer la place et le rôle des unités spéciales

Les unités spéciales, ou forces spéciales, ont pris dans les opérations contemporaines une place considérable. Considérées comme "arme miracle" par certains, objet d'une véritable fascination, les unités spéciales sont souvent considérées comme un modèle pour les évolutions futures des armées occidentales. Les évolutions actuelles dans la conception de la place et du rôle de ces unités au sein des appareils militaires posent néanmoins de multiples problèmes, tant militaires que politiques. En effet, si les unités spéciales sont capables de produire des effets considérables au regard de leur taille, la manière dont les opérations spéciales sont abordées conceptuellement dans les armées occidentales actuelles conduisent à privilégier, sur le modèle américain, un concept de guerre parallèle, les opérations spéciales disposant d'un commandement dédié et étant considérées comme un "milieu" à part, au même titre que le terrestre, le maritime ou l'aérien (division au demeurant plus que contestable : ce blog préfère aéroterrestre, aéromaritime et aérospatial). Cette approche "découplée" des opérations spéciales conduit à faire des unités spéciales de véritables "armées dans l'armée" tant du point de vue des missions et des emplois que du point de vue culturel, le climat élitiste et prosélyte régnant autour de certaines unités étant néfaste à une intégration efficiente des opérations spéciales dans une manœuvre d'ensemble et susceptible de générer des attentes excessives d'hommes qui, pour être très entraînés, ne sont pas pour autant les "surhommes" (avec tout ce que cela peut charrier de relents malsains) que peuvent parfois dépeindre livres et films. Au plan politique, cela conduit à créer une "armée bis" qui peut parfois agir sans respecter les règles d'engagement fixées par la hiérarchie militaire "classique" voire par le politique, comme l'incident récent ayant vu les forces spéciales américaines opérer en Syrie le montre. Cette évolution est particulièrement marquée aux États-Unis depuis la seconde moitié de la décennie 1990, et s'est considérablement accentuée avec l'arrivée de l'administration Bush aux affaires, les forces spéciales correspondant pleinement à la vision "rumsfeldienne" de la guerre. Le départ du Pentagone de D. Rumsfeld n'a ici pas remis en cause le biais favorable aux forces spéciales qui règne actuellement dans l'exécutif américain : le recours aux forces spéciales, on l'oublie trop rapidement, est aussi un moyen de contourner le contrôle parlementaire sur les opérations extérieures.

Tout ceci invite à réexaminer attentivement la manière dont est envisagée l'emploi des unités spéciales. De fait, il n'est pas certain que le modèle aujourd'hui en voie de généralisation d'un commandement dédié aux opérations spéciales, sur l'exemple américain - COS français, Special Forces HQ britannique, etc. - soit le mieux adapté à la conduite de ces opérations, tant il semble aggraver les travers exposés ci-dessus. L'étude des engagements récents, ainsi que de plusieurs contre-exemples (Russie, Israël), montrent que cette organisation des opérations spéciales n'est en aucun cas une solution unique. Les problèmes spécifiques que posent les unités spéciales ne sont en aucun cas une fatalité. En revanche, ils constituent un obstacle de taille à l'obtention des meilleurs résultats de ces unités, et présentent des risques tant pour la cohésion à long terme des armées que pour la préservation de la légitimité de l'emploi de la force armée. Le culte du surhomme qui s'est - souvent en dépit d'eux-mêmes - développé autour des membres de ces unités est par ailleurs d'essence malsaine, non seulement d'un point de vue de philosophie politique, mais aussi sur un plan plus pratique en regard des attentes excessives que pourraient nourrir une image déformée des capacités réelles des unités spéciales. Le présent billet cherche donc à proposer une nouvelle approche de la place et du rôle des unités spéciales au sein des armées, afin d'en tirer le plein bénéfice - et d'en éviter les écueils.

Opérations conventionnelles, opérations spéciales : des guerres parallèles

Les opérations américaines contre l'Afghanistan, début 2002, ont été centrées sur les différentes unités spéciales US (Special Forces de l'Army, Navy SEALs, etc.), qui efficacement appuyées par l'aviation ont pu encadrer l'Alliance du Nord et apporter à celle-ci le soutien nécessaire pour chasser du pouvoir les Talibans. Cette campagne fut pour certains le signe d'une ère nouvelle dans l'art de la guerre, le combat "couplé" des forces spéciales et de l'aviation permettant de s'abstenir d'envoyer des forces terrestres conventionnelles. Pourtant, cette campagne fut sans lendemain. Dès la mi-2002, les unités conventionnelles de l'US Army et des Marines doivent prendre le relais. L'année suivante, l'invasion de l'Irak, en dépit d'un important volet "opérations spéciales", est une campagne aéroterrestre conventionnelle, bien qu'impeccablement menée. Dans les deux cas, il est possible de constater que les opérations spéciales, si elles ont joué un rôle important, on souffert d'une planification indépendante de celle des opérations classiques. En Afghanistan, un véritable hiatus à existé entre la première phase, centrée sur les unités spéciales, et l'engagement de moyens conventionnels. Faute d'une planification intégrée, la transition entre les deux phases n'a pas été gérée, conduisant à des retards dans le déploiement des forces chargées de la stabilisation et faisant perdre "l'heure dorée" qui suit immédiatement la victoire initiale. Par la suite, la coordination entre unités spéciales et classiques n'est pas allée sans heurts, les opérations spéciales étant souvent accusées de ne pas informer les unités classiques de leur présence dans une zone d'opérations, etc. A l'inverse, les commandants d'unités classiques ont souvent été prompts à laisser les unités spéciales "sur la touche" pour des raisons idéologiques, se privant ainsi de moyens efficaces et contribuant à un climat de méfiance entre les deux types d'unités. La situation à semble-t-il évolué depuis, les uns et les autres ayant appris à mieux se connaître au fil des opérations. Toutefois, la réalité américaine est que l'USSOCOM (US Special Operations Command) est en passe de constituer une véritable cinquième armée (après l'Army, l'Air Force, la Navy et les Marines). Indépendant dans son financement et son équipement, USSOCOM, et particulièrement sa composante interarmées intégrée, le JSOC (Joint Special Operations Command) est un véritable commandement combattant, apte à lancer pour son propre compte des missions dans le monde entier. Cette indépendance, accrue depuis le début de la "Longue guerre" contre le terrorisme, est reflétée par la présence d'une composante dédiée au sein de chaque force interarmées, au même titre qu'il en existe un pour les forces terrestres, navales ou aériennes. Cette organisation, reproduite par les QG de l'OTAN, reflète une conception où les unités spéciales mènent leur propre combat, distinct de celui des forces dites classiques, l'intégration se faisant au niveau du théâtre. L'histoire des forces spéciales américaines, longtemps victimes de l'ostracisme du reste de l'institution militaire, est un facteur important dans cette structure particulière.

Cette évolution ressemble beaucoup à celle prise par les forces aériennes dans les années 20 et 30, et qui mena à la naissance de forces aériennes indépendantes. La logique est la même, qui voit des "visionnaires" (de l'Airpower dans un cas, des opérations spéciales comme forme autonome de guerre dans l'autre) militer pour gagner une indépendance d'action leur permettant de mettre en application leurs théories. Les risques d'une telle vision sont multiples. Comme pour l'aviation, la perception selon laquelle les unités spéciales remportent seules la victoire décisive est non seulement erronée, mais dangereuse. Elle induit une propension à surestimer les capacités d'unités qui, bien que composées de soldats d'élite, ne sont pas capables de mener toutes les missions. Les risques ici sont multiples. Le premier serait de considérer que les unités spéciales peuvent se passer du reste de l'armée. Cette idée pernicieuse était déjà celle de D. Rumsfeld, qui voulait se débarrasser des coûteuses formations mécanisées de l'US Army au profit entre autres des unités spéciales. La guerre en Irak entre autres a montré l'échec de ce mode de pensée, comme virtuellement tous les conflits depuis la seconde guerre mondiale l'on montré pour la puissance aérienne. Un deuxième risque serait de considérer que l'armée existe pour soutenir les opérations spéciales, seules unités capables de remporter de véritables succès militaires dans les engagements actuels. De fait, les succès des unités spéciales sont plus facilement quantifiables que ceux des unités classiques en COIN ou en stabilisation (ce qui n'est pas la même chose) : chefs adverses éliminés ou capturés, raids réussis, cibles "à haute valeur ajoutée" détruites, etc. sont plus parlants, pour la presse et les politiques, que les données souvent plus subjectives que produisent une présence prolongée au contact des populations. De même, dans les conflits "classiques", les raids spectaculaires sont un résultat visible ; les sacrifices du simple soldat le sont moins. Le risque serait donc de ravaler les unités classiques au rang de supplétifs, en se privant ainsi par aveuglement des formidables capacités des opérations spéciales à soutenir des opérations classiques. Le troisième risque militaire est de voir se dérouler deux guerres. D'un côté les unités classiques, qui mênent la coercition de force initiale puis, une fois cette phase passée, les missions peu glorieuses de stabilisation, de l'autre la "pointe de diamant", les unités spéciales, à qui l'on réserverait les missions de combat, la gloire et les honneurs. Lors de l'embuscade d'Uzbin en août dernier, des voix se sont élevées en France pour s'interroger sur l'envoi d'unités régulières pour mener des missions de combat. Pourquoi n'y avait-on pas plutôt employé les unités du COS, qui avaient été retirées d'Afghanistan un peu plus tôt ? Le sous-entendu, à savoir que seules les unités spéciales étaient des "combattants", n'a pas dû plaire chez les parachutistes du 8e RPIMa. Mais cette opinion, hélas plus répandue qu'on ne pourrait le penser non seulement dans le public mais aussi dans la classe politique et les médias, illustre le danger de l'approche américaine des opérations spéciales. A force de bâtir un discours faisant des unités spéciales des unités de "super-soldats", à force de favoriser la conduite d'une "guerre d'opérations spéciales" parallèle en créant des structures séparées, on dévalorise par la même occasion des unités "classiques", certes, mais tout aussi compétentes. Pire, on induit l'idée qu'il existe aux sein des armées deux catégories de soldats. La mentalité "guerrière" qui règne souvent au sein de ces unités est un autre danger : la figure du soldat est civilisée ; celle du guerrier est barbare. Le risque de déconstruction de l'ethos militaire existe. Là encore, l'exemple américain est frappant : en adaptant à l'ensemble de l'US Army le code de valeurs des forces spéciales, une véritable culture du guerrier s'est mise en place dans les discours (qui ne se réfèrent qu'au warrior par opposition au soldier), ce qui ne va pas sans conséquences en termes de brutalisation des combattants, mais aussi d'image de soi d'une institution. Les conséquences politiques ne sont pas neutres : les unités d'assaut du premier conflit mondial - stosstruppen, Arditi, corps francs - ont été le terreau des mouvements fascistes des années 20 et 30. Entendons-nous bien : il ne s'agit en aucun cas de prétendre que les membres des unités spéciales sont des fascistes en puissance, bien au contraire : l'immense partie de l'image - déformée - des unités spéciales est bâtie en dépit des soldats qui les composent. Mais il semble important de pointer du doigt les risques de dérives que la fascination actuelle pour ces unités présente. Tant du point de vue militaire que du point de vue politique, l'impact de ces unités n'est pas neutre.

Pour une approche synergistique des opérations spéciales

Redonner aux unités spéciales la place qui leur revient, mais en évitant les écueils dénoncés plus haut, nécessite d'en finir avec l'autonomie totale des unités spéciales, et de tordre le cou à un mythe que l'Histoire ne vient pas appuyer. Ce mythe, c'est celui qui veut que l'impact des opérations spéciales se situe au niveau stratégique, c'est à dire qu'une opération spéciale peut affecter le cours d'un conflit tout entier. Comparable à celui de la victoire par le bombardement stratégique, ce mythe est le fondement de l'autonomisation des unités spéciales. Il est aussi ce qui est à l'origine de la fascination que ces unités exercent sur les décideurs. En fait, il s'agit là d'un nouvel avatar du mythe de "l'arme décisive", qui du feu grégeois au V2 est l'un des mythes militaires les plus tenaces. De fait, l'impact stratégique des opérations spéciales est réel, mais au même titre que celui de n'importe quelle opération aéroterrestre ou aéronavale. En fait, l'action des unités spéciales - effecteurs tactiques - se fait sentir au niveau opératif, décidément niveau clé de la guerre. Une campagne d'opérations spéciales peut être une ligne d'opération du commandant opératif. Mais c'est la cohérence de cette campagne avec le reste des lignes d'opération qui en fait un évènement porteur d'efficacité stratégique. Aucune opération spéciale n'a renversé seule le cours d'un conflit. La différence peut sembler anecdotique, elle est pourtant fondamentale. Elle invite à repenser en profondeur l'organisation des opérations spéciales. Dans l'architecture de forces esquissée ici, les unités spéciales seraient donc de niveau GTIA au maximum (on peut tout à fait envisager des opérations spéciales de grande ampleur au niveau GTIA), et seraient intégrées au niveau division (effecteur opératif) en fonction des missions de celui-ci. Dans l'optique d'une campagne navale, il en irait de même, les opérations spéciales étant gérées par le niveau Task Force (force d'action opérative par excellence). Dans les deux cas, un état-major opératif (division/Task Force) pourrait être consacré à des opérations spéciales, mais sans qu'il s'agisse d'une exclusive, et en pouvant tout à fait intégrer des unités conventionnelles. Une telle organisation supposerait que les officiers des unités spéciales puissent accéder à ces postes élevés ; elle nécessiterait surtout que les autres officiers soient parfaitement familiarisés avec les capacités des unités spéciales, au même titre que celles de l'artillerie, des blindés, de l'infanterie ou de l'aviation. Elle permettrait de garantir une meilleure intégration des unités spéciales et des unités classiques, qui alterneraient les rôles de soutenant et de soutenu, chacun pouvant au mieux bénéficier des aptitudes de l'autre. Elle permettrait d'en finir avec les querelles stériles sur l'opportunité de disposer d'unités spéciales : au même titre que n'importe quelle arme, elles sont indispensables. Elle permettrait aussi d'en tirer le meilleur parti dans le cadre de campagnes aéroterrestres/aéronavales intégrées. Elle permettrait aussi de favoriser les échanges culturels, sensibilisant les unités "classiques" à de nouvelles missions, comme le COIN ou le conseil militaire (les OMLT étant en l'occurrence un bon exemple de mission "à la frontière"). L'utilité d'un commandement interarmées dédié ne disparaîtrait pas pour autant, ne serait-ce que dans un rôle de formation. Pour certaines unités (GIGN, commandos de la DGSE) et certaines missions (antiterrorisme, NRBC, missions politiquement sensibles en tant de paix, etc.), ce commandement - en France le COS - pourrait tout à fait jouer son rôle.

Ramenées à leur légitime mais juste place, il serait possible d'en finir avec les dérives culturelles et politiques qui entourent les unités spéciales et leur donnent une réputation parfois sulfureuse, souvent injustifiée - et injuste. L'efficacité et la sagesse doivent en la matière primer sur la vanité ou le ressentiment, sur les préjugés et les incompréhension. Il ne s'agit pas de "conventionnaliser" les unités spéciales, dont l'efficacité dépend en partie de leurs spécificités, y compris culturelles. Mais plutôt d'optimiser leur emploi en évitant de tomber dans des travers lourds de conséquences politiques.

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Les SOF doivent etres "ramenées à leur légitime mais juste place" (sic).

Voila, tout est dit, c'est le but de l'auteur. Manifestement, il a une indigestion de SOF malgre tous les bons sentiments qu'il professe a leur egard. Malheureusement pour lui, il base ses propositions sur des fondements errones probablement suggeres par des membres du corps blinde-mecanises eux aussi frustres de se voir cantonnes a des taches pas assez valorisantes a leur gout.

Le fait de mentionner le risque de "brutalisation" des FS et les potentialites fascistes de ces memes unites montre qu'il n'a rien compris aux FS et surtout qu'il n'a pas du en rencontrer souvent; il mentionne comme exemple de ces derives fascisantes des unites comme les Arditi et les Corps Francs qui etaient des unites de choc, pas des unites speciales. Il oublie que dans les trois missions de base des FS (DA,SR et Military Assistance) cette derniere necessite des soldats intelligents, ouverts, culturellement sensibles et capables de s'adapter, pas des mules chargeant au travers des barbeles le couteau entre les dents.

Il verrait bien les SOF controlees par des unites conventionnelles (un vieux reve de ces dernieres), le petit doigt sur la couture du pantalon, bien rasees et surtout pas trop differentes....on se croirait en 1939...mais s'il mentionne le fait que certains reclamaient (a tord pour lui) le retour des SOF en Afghanistan apres l'embuscade d'Uzbin, il ne se pose aucune question sur le fait qu'en moins d'un mois de presence le 8 RPIMa comptait 10 tues dans sa Task Force alors que le COS n'en a eu "que" sept en trois annees d'Afghanistan....peut-etre pas des "surhommes" (comme il dit)  les SOF, mais pas pourris quand meme on dirait...

Donc pour moi, article teleguide ou motive par la frustration (bien comprehensible) de ne pas servir a grand chose de valorisant depuis la creation du COS.

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En tant qu'auteur de l'article que vous attaquez, Service de semaine, je me permets de répondre à vos remarques.

1. Je ne suis en aucune façon téléguidé par qui que se soit. Mes opinions n'engagent que moi, et je m'exprime à titre personnel. J'ajoute que je ne suis pas militaire, pas plus que je ne travaille pour le MinDef.

2. Je ne suis donc pas non plus frustré par le COS ou jaloux. Je ne remet en cause ni la compétence des unités du COS, ni les qualités humaines de leurs membres, pour lesquels j'ai le plus profond respect.

3. Les arditi, stosstruppen et corps francs ne sont pas stricto sensu des SOF selon la définition actuelle de ces unités. Toutefois, elles relèvent d'une tradition particulière qui se situe aux sources des SOF sous leur forme actuelle. Pour sur-schématiser, en en commençant en 14-18 (il faudrait en fait faire remonter l'histoire plus loin), il existe deux grandes traditions de forces spéciales "conventionnelles" : les troupes de choc de 14-18 en sont une, qui va donner par la suite les commandos britanniques par exemple, puis après 1945 être absorbée par des unités conventionnelles. Cette tradition se retrouve aux USA chez les Rangers (qui dépendent du SOCOM, accessoirement), et chez nous par les GCP par exemple (qui constituent l'une des antichambres du COS). La seconde tradition est liée au monde du renseignement, qu'il s'agisse de renseignement purement militaire (type DRM chez nous, où 2e bureau autrefois) ou bien de renseignement plus large (qui correspondrait à la DGSE). Les SAS, le LRDG, les Brandebourgeois allemands de 39-45 ou les Spetznaz soviétiques puis russes (qui dépendent du GRU ou du KGB/FSB, et non directement de l'armée) relèvent de cette seconde tradition. Après 1945, les guerres irrégulières de décolonisation ont transformé les FS en "arme anti-guérilla" destinées à encadrer des forces autochtones (GCMA en Indochine, SF américaines au Viet-Nam, SAS en Malaisie, etc.), qui ont ensuite donné naissance aux missions de type MA. Voilà pour le rappel historique. Mais je persiste dans ma comparaison : sociologiquement, le profil FS est le même pour les Stosstruppen et les SAS. Cela ne veut pas dire que tous les soldats des FS sont destinés à devenir facsistes. Ceux qui prétenderaient cela seraient malhonnêtes, partisans, et franchements idiots. Tel n'est pas mon propos, qui en outre ne concernait pas particulièrement le COS français, mais plutôt des évolutions en cours au sein du commandement des opérations spéciales américain (USSOCOM).

4. Mes remarques concernaient en fait plus la manière dont les FS peuvent être perçues par une certaine culture populaire (cinéma, littérature) abondamment entretenue par des "anciens" qui romancent considérablement leur environnement (Andy McNab, par ex.). Cette culture populaire accroit un véritable culte du surhomme propre à la culture américaine mais qui trouve de plus en plus d'audience en Europe. Les FS ne sont ni responsables ni victimes de ce culte, mais présentent des caractéristiques propres à le susciter. Ma remarque dénonçait un risque, non un fait avéré. Toutefois, le nombre d'anciens soldats d'unités SOF qui rejoignent des SMP type Blackwater, donc qui deviennent des mercenaires, pose un réel problème ; les exactions que plusieurs d'entre eux ont commis en Irak et ailleurs montre qu'il existe des risques rapides de dérive et de développement d'un culte de la violence ou d'une perversion de l'éthique chez certains individus. La culture "guerrière" qui existe indéniablement dans les unités spéciales orientées "action" est dangereuse ; l'éthique militaire est celle du soldat, concept civilisé. Le guerrier est un idéal barbare.

5. Il existe une lecture inverse de l'embuscade d'Uzbin. A force de réserver les missions de combat aux FS et de reléguer les autres aux tâches annexes, il peut s'être produit une perte de compétences qui a pu contribuer aux pertes. En outre, seuls 8 des soldats tués appartenaient au 8e RPIMa ; un autre était un infirmier du 2e REP, le dernier un marsouin du RMT. Une unité comme le 8e RPIMa est une unité de combat ; sa place est au combat. N'employer que le COS pour affronter les Talibans est une utilisation stupide de ressources rares, précieuses, et trop spécialisées pour être employées comme infanterie légère. Maintenant, les unités spéciales ont toute leur place en Afghanistan, mais en coordination avec les forces classiques. La coordination, notez bien, va dans les deux sens : autant il est envisageable que des SOF soit subordonnées à des unités classiques si la situation l'exige, autant l'inverse est également normal : si les SOF sont l'effort principal, les unités conventionnelles doivent leur être subordonnées. Mon billet ne dit pas autre chose. J'ajouterais que l'Afghanistan aujourd'hui et celui que le COS à connu sont sans commune mesure du point de vue sécuritaire : la situation est bien plus dégradée aujourd'hui.

J'espère que votre réaction à chaud n'est que l'effet d'un malentendu et qu'il a été dissipé.

A bon entendeur,...

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G4lly, merci de relayer ainsi mes articles. J'ai pu constater que vous l'aviez fait pour au moins trois d'entre eux, dont celui-ci est le plus récent. Je vous remercie d'apprécier suffisament mon travail pour vouloir le partager.

Je me dois néanmoins de vous rappeler que le contenu de mon blog n'est pas libre de droits. Pour mémoire, je vous redonne les conditions légales d'emploi de celui-ci :

"Le contenu de ce blog est la propriété de son auteur.

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Vous ne m'avez pas demandé l'autorisation de citer mes articles. Je vous demande donc de bien vouloir à l'avenir me demander par mail cette autorisation pour chacun des billets que vous voudrez reproduire, ici ou ailleurs. Je suis en général en mesure de vous donner cette autorisation dans la demi-journée. Je vous remercie néanmoins de citer votre source, tout le monde n'y pense pas... En outre, je vous demanderais à l'avenir de ne reproduire que le début de l'article et de renvoyer ensuite vers mon blog des lecteurs qui voudraient lire la suite. Vous pouvez bien sûr toujours indiquer un lien (sans mon autorisation... =)).

La raison pour laquelle je vous demande ceci est simple : chaque billet représente plusieurs heures de travail, entre recherche, conception, écriture, et corrections. Bien que purement bénévole, il s'agit donc pour moi d'un investissement important. Si vous diffusez l'intégralité de mes billets sur d'autres sources, les gens peuvent se dispenser de se rendre sur mon blog.Du coup, au lieu de poster des commentaires sur le blog, ils le font dans des forums comme celui-ci, ce qui ôte au blog l'un de ces intérêts : celui de plate-forme de débat. Les lecteurs qui ne connaissent pas ce forum ne peuvent participer au débat qui s'y tient.

Je vous remercie de bien vouloir tenir compte de mes remarques, et tiens à vous remercier encore pour l'intérêt que vous manifestez pour mon travail. Je reste à votre disposition par mail (disponible sur mon blog).

Amicalement,

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=)

En tant qu'auteur de l'article que vous attaquez, Service de semaine, je me permets de répondre à vos remarques.

1. Je ne suis en aucune façon téléguidé par qui que se soit. Mes opinions n'engagent que moi, et je m'exprime à titre personnel. J'ajoute que je ne suis pas militaire, pas plus que je ne travaille pour le MinDef.

Soit mais vos opinions refletent de tres pres les propos souvent tenus dans les popottes de "la grande armee" (appellation des unites non-COS souvent donnees par les membres des FS avec un brin de condescendance)

2. Je ne suis donc pas non plus frustré par le COS ou jaloux. Je ne remet en cause ni la compétence des unités du COS, ni les qualités humaines de leurs membres, pour lesquels j'ai le plus profond respect.

3. Les arditi, stosstruppen et corps francs ne sont pas stricto sensu des SOF selon la définition actuelle de ces unités. Toutefois, elles relèvent d'une tradition particulière qui se situe aux sources des SOF sous leur forme actuelle. Pour sur-schématiser, en en commençant en 14-18 (il faudrait en fait faire remonter l'histoire plus loin), il existe deux grandes traditions de forces spéciales "conventionnelles" : les troupes de choc de 14-18 en sont une, qui va donner par la suite les commandos britanniques par exemple, puis après 1945 être absorbée par des unités conventionnelles. Cette tradition se retrouve aux USA chez les Rangers (qui dépendent du SOCOM, accessoirement), et chez nous par les GCP par exemple (qui constituent l'une des antichambres du COS). La seconde tradition est liée au monde du renseignement, qu'il s'agisse de renseignement purement militaire (type DRM chez nous, où 2e bureau autrefois) ou bien de renseignement plus large (qui correspondrait à la DGSE). Les SAS, le LRDG, les Brandebourgeois allemands de 39-45 ou les Spetznaz soviétiques puis russes (qui dépendent du GRU ou du KGB/FSB, et non directement de l'armée) relèvent de cette seconde tradition. Après 1945, les guerres irrégulières de décolonisation ont transformé les FS en "arme anti-guérilla" destinées à encadrer des forces autochtones (GCMA en Indochine, SF américaines au Viet-Nam, SAS en Malaisie, etc.), qui ont ensuite donné naissance aux missions de type MA. Voilà pour le rappel historique.

Soit again; ce rappel historique est le plus couramment admis et sur-rabache (cf la collection publiee a une epoque par l'Harmattan sur les services secrets et les FS) en oubliant des exemples plus anciens comme TE Lawrence qui faisait a la fois du MA et du SR. Je dispose de trente metres de rayonnage de livres sur les SOF, je connais leur genese et leurs critiques, merci.

Mais je persiste dans ma comparaison : sociologiquement, le profil FS est le même pour les Stosstruppen et les SAS.

Totalement faux; en cas de doute, contacter le CESPAT de l'armee de terre qui vous expliquera, etudes et annees d'experiences a l'appui, qu'un profil psy "type 1er RPIMa" n'a rien a voir avec un profil psy "type 13 RDP".

Cela ne veut pas dire que tous les soldats des FS sont destinés à devenir facsistes. Ceux qui prétenderaient cela seraient malhonnêtes, partisans, et franchements idiots. Tel n'est pas mon propos, qui en outre ne concernait pas particulièrement le COS français, mais plutôt des évolutions en cours au sein du commandement des opérations spéciales américain (USSOCOM).

A lire la production litteraire et le niveau intellectuel des chefs des FS US (l'amiral Mc Raven issu des SEALs par exemple), aucune crainte a avoir.  Les eventuels delires de subordonnes victimes de PTSD apres 7 annees de GWOT ne sont pas exactement une tentative de coup d'etat.

4. Mes remarques concernaient en fait plus la manière dont les FS peuvent être perçues par une certaine culture populaire (cinéma, littérature) abondamment entretenue par des "anciens" qui romancent considérablement leur environnement (Andy McNab, par ex.). Cette culture populaire accroit un véritable culte du surhomme propre à la culture américaine mais qui trouve de plus en plus d'audience en Europe.

Ah bon ? le mythe du commando, en France, reste plus que discret; a part le lectorat de Raids et d'Assaut et la menagere de 50 ans qui revent sur les torses muscles des commandos en prime time, je ne voius pas d'exemple criant.

Les FS ne sont ni responsables ni victimes de ce culte, mais présentent des caractéristiques propres à le susciter. Ma remarque dénonçait un risque, non un fait avéré.

En ce cas, tout est risque; ces hommes qui passent leur vie en groupes a 100% masculins ne risquent-ils pas de perdre le gout des femmes ? c'est une caricature mais c'est du meme niveau.

Toutefois, le nombre d'anciens soldats d'unités SOF qui rejoignent des SMP type Blackwater, donc qui deviennent des mercenaires, pose un réel problème ; les exactions que plusieurs d'entre eux ont commis en Irak et ailleurs montre qu'il existe des risques rapides de dérive et de développement d'un culte de la violence ou d'une perversion de l'éthique chez certains individus.

Faux encore; les SMP emploient relativement peu de membres des SOF aujourd'hui; ils ont compris qu'il y a plus a gagner et moins a perdre en "risk management" qu'en porte flingue; la periode Irak 2003 a 1000$/jour ert bien finie et aujourd'hui ce sont des salvadoriens et des nepalais a 40$/jour.

La culture "guerrière" qui existe indéniablement dans les unités spéciales orientées "action" est dangereuse ; l'éthique militaire est celle du soldat, concept civilisé. Le guerrier est un idéal barbare.

Encore un cliche; passez quelques jours avec des vrais SOF et vous serez surpris par leurs preoccupations; ce sont avant tout de "bons artisans" qui veulent bien faire leur metier; l'age moyen des operateurs SOF est beaucoup plus eleve que dans les unites de choc et cela preserve des conneries du style "sac en plastique" au 13 BCA; ce que vous decrivez correspond plus aux jeunes Marines sortant du Boot Camp et qui veulent qa tout prix tuer quelqu'un pour voir quel effet cela fait qu'aux unites SOF constituees.

5. Il existe une lecture inverse de l'embuscade d'Uzbin. A force de réserver les missions de combat aux FS et de reléguer les autres aux tâches annexes, il peut s'être produit une perte de compétences qui a pu contribuer aux pertes.

C'est ce que disent nombre d'infanterie a travers le monde, ce n'est pas nouveau et c'est la source d'un vrai malaise. Maintenant, le premier coupable est le CEMA (pas l'actuel, en general), qui prefere "assurer le coup" avec les meilleurs que risquer de gros ennuis; on a vu la suite.

En outre, seuls 8 des soldats tués appartenaient au 8e RPIMa ; un autre était un infirmier du 2e REP, le dernier un marsouin du RMT.

C'est pour cela que j'ai ecrit la Task Force 8 RPIMa pour bien montrer qu'il s'agissait de l'unite et de ses renforcements; pas de lecon SVP....

Une unité comme le 8e RPIMa est une unité de combat ; sa place est au combat. N'employer que le COS pour affronter les Talibans est une utilisation stupide de ressources rares, précieuses, et trop spécialisées pour être employées comme infanterie légère.

En theorie, oui; maintenant, s'il on veut que cela marche bien on prend quoi ? les meilleurs, les mieux equipes et les plus aguerris ou bien "la grande armee" avec des sdt de 1 cl sortant juste des classes ?

Maintenant, les unités spéciales ont toute leur place en Afghanistan, mais en coordination avec les forces classiques.

Cela peut etre souhaitable mais cela n'a rien d'indispensable; les australiens ont d'excellents resultats en A-stan avec leur TF sans unites classiques australiennes (sauf PRT parfois) pour les accompagner.

La coordination, notez bien, va dans les deux sens : autant il est envisageable que des SOF soit subordonnées à des unités

classiques si la situation l'exige,

Non, jamais; les SOF c'est du strategique, pas du tactique. Mais la subordination des SOF qui enervent est une vieille lune des conventionnels...cf Schwarzkopf en 1990-91....jusqu'aux SCUD......

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Mais je persiste dans ma comparaison : sociologiquement, le profil FS est le même pour les Stosstruppen et les SAS.

Totalement faux; en cas de doute, contacter le CESPAT de l'armee de terre qui vous expliquera, etudes et annees d'experiences a l'appui, qu'un profil psy "type 1er RPIMa" n'a rien a voir avec un profil psy "type 13 RDP".

J'admets un manque de clarté de mon propos. Je ne parlais pas du profil psychologique (j'ai écrit "sociologique", en l'occurence) des individus faisant partie ou amenés à faire partie des unités spéciales, mais plutôt de la sociologie particulière de ces unités. Maintenant, il existe une grande variété de cas en fonction des pays et des unités. Mais il existe de multiples similitudes, liées au caractère élitiste des unités entre autres.

4. Mes remarques concernaient en fait plus la manière dont les FS peuvent être perçues par une certaine culture populaire (cinéma, littérature) abondamment entretenue par des "anciens" qui romancent considérablement leur environnement (Andy McNab, par ex.). Cette culture populaire accroit un véritable culte du surhomme propre à la culture américaine mais qui trouve de plus en plus d'audience en Europe.

Ah bon ? le mythe du commando, en France, reste plus que discret; a part le lectorat de Raids et d'Assaut et la menagere de 50 ans qui revent sur les torses muscles des commandos en prime time, je ne voius pas d'exemple criant.

Je ne me limitais pas ici à la France. En outre, je vous signale que j'évoque "un véritable culte du surhomme propre à la culture américaine". La diffusion du modèles culturels américain aux autres pays par une combinaison de vecteurs (cinéma, télévision, produits commerciaux, etc.) est indéniable, et la France n'y échappe pas (il existe de multiples études non partisanes sur le sujet). Maintenant, le "mythe du commando" n'est effectivement pas très répandu en France. Mais l'image du surhomme l'est.

Toutefois, le nombre d'anciens soldats d'unités SOF qui rejoignent des SMP type Blackwater, donc qui deviennent des mercenaires, pose un réel problème ; les exactions que plusieurs d'entre eux ont commis en Irak et ailleurs montre qu'il existe des risques rapides de dérive et de développement d'un culte de la violence ou d'une perversion de l'éthique chez certains individus.

Faux encore; les SMP emploient relativement peu de membres des SOF aujourd'hui; ils ont compris qu'il y a plus a gagner et moins a perdre en "risk management" qu'en porte flingue; la periode Irak 2003 a 1000$/jour ert bien finie et aujourd'hui ce sont des salvadoriens et des nepalais a 40$/jour.

Le gros des effectifs des SMP n'est pas composé de combattants d'élite : chauffeurs de poids-lourds, vigiles, etc. sont effectivement des ressortissants mal payés de pays souvent pauvres. Il n'en reste pas moins que : 1. l'hémorragie de personnels SOF qualifiés, tant aux USA qu'au Royaume-Uni, vers les SMP se poursuit ; 2. la hiérarchie de ces SMP est dominée par d'anciens des FS ; 3. les missions de garde du corps et certaines missions pointues sont encore confiées à d'anciens FS ; 4. les personnels de Blackwater actuellement jugés pour des exactions ne sont ni salvadoriens, ni népalais.

Les FS ne sont ni responsables ni victimes de ce culte, mais présentent des caractéristiques propres à le susciter. Ma remarque dénonçait un risque, non un fait avéré.

En ce cas, tout est risque; ces hommes qui passent leur vie en groupes a 100% masculins ne risquent-ils pas de perdre le gout des femmes ? c'est une caricature mais c'est du meme niveau.

Ce genre de remarque ne vaut même pas la peine d'y répondre...

Une unité comme le 8e RPIMa est une unité de combat ; sa place est au combat. N'employer que le COS pour affronter les Talibans est une utilisation stupide de ressources rares, précieuses, et trop spécialisées pour être employées comme infanterie légère.

En theorie, oui; maintenant, s'il on veut que cela marche bien on prend quoi ? les meilleurs, les mieux equipes et les plus aguerris ou bien "la grande armee" avec des sdt de 1 cl sortant juste des classes ?

Votre mépris pour l'armée française, FS exceptées apparement, est dûment noté. Je ne partage pas votre opinion, au demeurant représentative d'une tendance bien française pour l'auto-dénigrement.

La coordination, notez bien, va dans les deux sens : autant il est envisageable que des SOF soit subordonnées à des unités

classiques si la situation l'exige,

Non, jamais; les SOF c'est du strategique, pas du tactique. Mais la subordination des SOF qui enervent est une vieille lune des conventionnels...cf Schwarzkopf en 1990-91....jusqu'aux SCUD......

Les FS sont un outil avant tout opératif. "Les SOF, c'est du stratégique", c'est du dogme. Pas la réalité. La subordination à une "unité classique" doit être ici entendue comme l'action des SOF dans un cadre opératif au service d'une grande unité de type division ou corps d'armée. Ce concept a été celui appliqué en 2003 pendant l'invasion de l'Irak (notamment par les Marines), ou au quotidien par les Israéliens, ainsi que par les soviétiques ou les allemands pendant le second conflit mondial, à chaque fois avec succès.

Voilà pour les principales remarques. Pour le reste, vos 30m de rayonnage sur les SOF ne m'impressionnent guère. Quand à Lawrence, sa place comme précurseur des FS est tout à fait particulière : son rôle militaire reste contesté, et aujourd'hui sa mission serait du ressort d'un agent de renseignement (DGSE, CIA, etc.), pas de membres des FS. Si j'avais voulu, j'aurais pu faire remonter ma petite histoire à l'antiquité (sans rire), mais je n'avais pas l'intention de vous faire un cours d'histoire, juste d'expliciter mon propos. Mon billet se veut avant tout comme une proposition pour développer un concept d'emploi des SOF qui ne soit pas un calque du modèle américain, afin d'en éviter certains éceuils militaires et politiques/sociologiques. Ces éceuils, je tiens à le préciser, n'existent à mon avis pas (encore) en France. Je n'étais pas en train de faire une attaque en règle contre les FS. Votre réponse s'appuie sur une lecture sélective, et je ne peux que déplorer qu'elle soit si peu constructive.

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Cher service de semaine, j'ai bien l'impression que votre grande passion (très française d'ailleurs) est la contradiction.

Dans le fil présent  vous vous faites quasiement passer pour un "proche" des Bayonnais qui regarde de bien haut la piétaille de l'infanterie métro ou colo, mais il y a quelques semaines ici encore vous fustigiez les habitudes bien françaises des troupes légères (la bite et le couteau), et les origines quasiement uniquement colo/paras/légion des grands décideurs militaires de ces 15 dernières années ... j'avais d'ailleurs repris vos propos : http://www.air-defense.net/Forum_AD/index.php?topic=202.msg347890#msg347890

Double discours ? Pour le plaisir de contredire ?

Pour en revenir aux FS :

L'article de Stent contient quand même quelques bonnes parts de vérités :

- La croyance du tout FS Rumsfeldien a volé en éclat à Baghdad et Kaboul et sous les IED

- Les FS françaises a Spin Buldak n'ont pas toujours bien appréciés d'être utilisées comme de la simple infanterie légère

- Le modèle FS, ok c'est encore plus aux USA, mais parcourez certains forums que vous connaissez très, très, très  certainement et vous verrez que 25 % des jeunes qui s'intéressent à une possible carrière militaire ne s'intéressent qu'aux FS. Ce ne sont plus les reportages sur la légion qui font recette aujourd'hui, mais sur les FS, Commando Marines et autres.

- Pourquoi du jour ou le 13e RDP est passé sous l'autorité du COS, les problèmes de recrutement ont été nettement moindres, du moins en terme de quantité de candidats ?

- En effet on sent un dévelloppement d'une "4e Arme" : les FS, car elles sont stratégiques .... même avec la force de frappe, on a jamais créé une sorte de 4e arme totalement indépendante .. Et le côté "stratégique" d'un parachutage de 58 personnels du COS en Centrafrique, je le cherche encore ... à ce rythme tout devient stratégique

- Les FS refusant de "collaborer" avec les "graisseux" et autres "pousse caillous", c'est assez vrai et c'est le fait des géguerres habituelles entre les bérêts jaunes et les bérêts violets, sans doute encore amplifié dans ce cas ... Jusqu'au jour ou une équipe 1er RPIMa infiltré dans un village afghan se prendra une volée de pelots de 155 ou de 120 car l'observateur avancé du 68e RAA (une sous-bite d'artilleur, juste bon à raser sainte-barbe), n'était pas informé de leur présence et les a considérés comme suspects ... Et les surhommes de Bayonne sous le 155, ça résiste pas plus que l'EVAT fraichement arrivé à Chambéry ou Castres ...

Clairon

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Voila ce que j'ai mis en ligne:

"Soit mais vos opinions refletent de tres pres les propos souvent tenus dans les popottes de "la grande armee" (appellation des unites non-COS souvent donnees par les membres des FS avec un brin de condescendance)"

Je ne reprends pas a mon compte ces propos, je dis qu'ils existent pour les avoir souvent entendus.

Pour le reste et sur le meme sujet (rivalite latente conventionels/SOF) c'est un probleme recurent (se reporter a un de mes post precedents sur le malaise des fantassins australiens saoules par le monopole des SASR sur les operations "de guerre").

En ce qui concerne le "refus" de cooperer avec les forces conventionnelles, il s'agit la encore d'une idee recue totalement fausse. Le 1er RPIMa effectue regulierement des rotations au CENZUB avec des unites d'infanterie, il participe a des exercices avec des unites conventionnelles (cf reportages d'Assaut en 2006 ou l'on voyait des membres du 1er RPIMa manoeuvrant avec le 2 REI en exercice a la Courtine ou de Raids en 2007 ou le meme 1er RPIMa debarquait d'AMX10P  a Altengrabow). Au dela des exercices, la collaboration existe en operation (ex avec le 35 RI qui a ete appuye par des FS a Abidjan en novembre 2004 pour evacuer des ressortissants, la liste des operations menees conjointement entre des conventionnls et le 1er RPIMa au cours des dernieres annees etant donnee dans le Raids sur Altengrabow).

De plus, les FS Terre sont a l'origine de la redaction de plusieurs documents de doctrine sur la collaboration entre FS et conventionnels car elles savent qu'il s'agit d'une necessite.

Il ne faut pas oublier que bon nombre des operateurs FS sont issus de "la grande armee" comme ils disent; pourquoi, apres avoir servi des annees au 11 RAMa ou au 27 BCA cracheraient-ils soudain sur leurs anciennes unites ?

Enfin, pas de risque avec le sous-bite du 68...le jour ou une groupe du 1er RPIMa aura besoin d'aller chercher un conventionnel pour regler un tir d'artillerie n'est pas encore arrive, ils ont suffisament de BSTAT Feux Dans la  Profondeur  dans leurs rangs pour cela (cf Raids de juillet 2008...)...et de toutes les facons, les unites conventionnelles n'ont pas a etre "informees" des operations speciales; la confidentialite est une regle de base de ces dernieres.

Pour cette raison, des zones speciales sont mises en place au profit des SOF lorsqu'elles operent sur le terrain et seules les gens qui "ont a en connaitre" savent ce qui se passe dans ces zones.

Tous les autres en sont exclus et, bien que cela soit normal, cela agace evidemment les conventionnels qui ont toujours l'impression que les SOF sont chouchoutes et que les chefs ne leur disent jamais rien de mechant alors qu'eux ont les emm***e des qu'ils mettent un brelage US pas reglementaire...

Les officiers de liaison des forces speciales (SOPLE, SOLE) en place aupres des etat-majors conventionnels sont aussi la pour cela, pour "deconflicter" et s'assurer qu'une manoeuvre SOF ne soit pas menacee par une unite conventionnelle ignorant tout de ce qui se passe tout en faisant remonter de maniere "demarquee" les informations interessant les conventionnels.

Certes, ce mode de fonctionnement enervera toujours le plus grand nombre car la majorite est tenue a l'ecart et a le sentiment de n'etre qu'accessoire alors que la minorite, les SOF, beneficie de la priorite de nombreux moyens rares (helicos, imagerie, satellitaire etc). N'en deplaise aux grincheux non-SOF, c'est comme cela dans tous les pays militairement significatifs et il serait idiot de changer pour preserver la susceptibilite de quelques uns qui n'ont pas pu (ou pas voulu) faire partie des SOF et beneficier de ces "avantages".

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  • 1 month later...

http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2009/02/les-units-du-co.html

Les unités du COS "peinent à recruter", affirme Raids

Dans son dernier numéro, le mensuel Raids diagnostique "un sous-effectif croissant généralisé parmi les unités spéciales françaises". Raids n'avance pas de chiffre précis, sauf pour le CPA-10 de l'armée de l'air.

En juillet 2008, le déficit en personnel de ce Commando parachutiste de l'Air était de 20,9%, soit un effectif réel de 226 personnels pour un effectif théorique de 286 ( - 60 p.) Dans le détail, les chiffres sont les suivants : officiers 15/17, sous-officiers 75/89, MDR 136/146. A cela il faut ajouter un manque de réservistes, puisqu'il n'y avait que 20 postes pourvus sur 47 ouverts.

Le CPA-10 ne semble pas être un cas isolé, constaste Raids. Si ce déficit de 20% s'applique à l'ensemble des forces spéciales (dont le nombre est estimé à 3374 + 300 réservistes), il faudrait alors compter avec un déficit de plus de 600 personnels. Ce n'est pas rien...

Les causes sont multiples : à la difficulté traditionnelle de la sélection, s'ajoute désormais le besoin en personnel très qualifié sur le plan technique, difficile à recruter. Par ailleurs, les sociétés militaires privées étrangères attirent de nombreux FS, en leur proposant des revenus bien plus considérables que leurs soldes.

Raids, mars 2009, 6,50 euros, en vente chez les marchands de journaux

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chacun a sa place dans notre armée ,surtout en se moment ,le probléme vient simplement du fait que le potentiel des forces spéciales dans l'entraînement, ses matériels et son cadre d'emploi a évolué beaucoup plus rapidement que ceux de l'armée "régulière ". mais la faute en revient à une politique d'intervention aux moindre coût .il ne faut p

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Un seul chiffre resume la situation. Pour l'operation Enduring Freedom, les SOF representent environ 7% des effectifs mais pres de 30% des pertes.

Pas besoin d'en dire plus...

Mouais, sauf qu'aux USA quasiement tout est SOF, selon leurs standards le 2e REP, le 17e RGP, le 2e Hussards, le 2e Dragons NBC, seraient aussi des SOF.

Clairon

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Alors la je suis decu....ce post n'est pas digne de Clairon, c'est du Cafe du commerce.....

Les SOF US sont des vrais SOF; les US ont beaucoup plus de SOF que tous les autres pays d'OEF reunis mais ce ne sont pas pour autant des SOF a la petite semaine.

De plus, etant donne l'experience Ops et l'equipement individuel et collectif de toute les unites de melee US aujourd'hui, cela serait plutot a eux de dire que la 82 ABN ou le 3 ACR sont l'equivalent de bien des SOF europeennes...

Voila par exemple la biographie du SFC Hurt, 3 SFG,  tue en Afghanistan le 20 fevrier 2009:

Master Sgt. David L. Hurt, 36, died of wounds sustained from an improvised explosive device during a mounted combat reconnaissance patrol. He was a Special Forces Operational Detachment-Alpha operations sergeant assigned to Company B, 1st Battalion, 3rd Special Forces Group (Airborne).

He deployed in support of Operation Enduring Freedom in January 2009 as a member of the Combined Joint Special Operations Task Force – Afghanistan.

This was his fifth deployment in support of the Global War on Terror.

Hurt, a native of Oak Park, Ill., volunteered for military service and entered the Army in November 1992, as a Combat Engineer trainee. After basic and advanced individual training at Fort Leonard Wood, Mo., he was assigned to Co. C, 307th Engineer Bn., 82nd Airborne Division at Fort Bragg, N.C. from the rank of private to Staff Sgt. He then was assigned to Co. C, 37th Engineer Bn., 20th Engineer Brigade at Fort Bragg.

Hurt completed the Special Forces Assessment and Selection prior to being assigned to the John F. Kennedy Special Warfare Center and School at Fort Bragg, N.C., in August 1999 for Special Forces training. He earned the coveted “Green Beret” in May 2000 and was assigned to 2nd Bn., 3rd SFG(A) at Fort Bragg, N.C., as a Special Forces engineer sergeant. Hurt was then assigned to the USAJFKSWCS Non-Commissioned Officer Academy. He served as a Small Group Leader at the Basic Noncommissioned Officer and Warrior Leader Course from March 2005 to March 2008. Hurt returned to the 3rd Special Forces Group and was assigned to Co. B, 1st Bn., as an operations sergeant in March 2008.

Hurt’s military education includes the Survival, Evasion, Resistance and Escape Course, Sniper Course, Basic Airborne Course, Air Assault Course, Pathfinder Course, Ranger Course, Jumpmaster Course, Sapper Leader Course, Combat Life Savers Course, Special Forces Advanced Recon and Target Exploitation Course, Advanced Noncommissioned Officer Course, Basic Noncommissioned Officer Course, Warrior Leaders Course, and Special Forces Qualification Course.

La suite est la:

http://news.soc.mil/Fallen%20Heroes%20Folders/Bios/MSG%20Hurt%20bio.pdf

Quand les adjudants du 2 RH ou du 17 RGP auront toutes ces qualif' et cinq deploiements operationnels en Irak ou Afghanistan, pas des sejours ou il ne sepasse rien dans le genre RCI/Tchad/Liban/Kosovo/Bosnie on en reparlera....

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Mouais, sauf qu'aux USA quasiement tout est SOF, selon leurs standards le 2e REP, le 17e RGP, le 2e Hussards, le 2e Dragons NBC, seraient aussi des SOF.

Clairon

Pour le 17e RGP de Montauban, tu voulais dire le SNIO et les GCP, ou toutes les cies de combat ? Clairon.

Dans ta liste en fonction des critères US, tu as oublié que les CPA20 voire 30 pour être SOF capability.

@Service de semaine, ce n'est pas la faute de nos soldats qu'ils soient d'élites ou conventionnels, de ne pas être présents en Irak aux côtés de leurs homologues britanniques ou US, ou déployés plus tôt en Afghanistan.

A moins que tu veuilles que Sarkozy déclare une bonne guerre à un HostileLand pour aguérir nos hommes.  ;)

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Non, je ne critique que la suffisance franco-francaise qui a toujours tendance a croire que les autres, surtout les americains, sont des billes....et SNIO, GCP, GCM et tout ce que l'on veut de ce style ne sont pas des SOF, ce ne sont que des unites specialisees*. Ce que beaucoup ne semble pas voir, ou ne pas vouloir voir, c'est que les SOF US font la guerre, un point c'est tout. Et quand on fait la guerre tous les jours depuis 8 ans, sans caveats, sans excuses politiques, en Irak, en Afghanistan, au Pakistan, au Yemen et ailleurs, on devient bon, voire tres bon, et sans aucun doute meilleur que des unites qui demeurent au pire dans leurs casernes ou au mieux au sein des OMLT.

Je sais, ce n'est pas de leur faute et il ne faut pas souhaiter la guerre pour voir qui est vraiment le meilleur. En revanche, en attendant de savoir qui est le moins mauvais, il est possible de ne pas donner de lecons et de ne pas prendre des airs superieurs, surtout lorsque l'on est absent des theatres.

*certaines sont meme specialisees dans la prise de photos mytho pour Terre Magazine dans les egouts de Montauban, leur principal titre de gloire depuisl'exploration des egouts de Beyrouth et de Mitrovica...only joking...

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Alors la je suis decu....ce post n'est pas digne de Clairon, c'est du Cafe du commerce.....

Les SOF US sont des vrais SOF; les US ont beaucoup plus de SOF que tous les autres pays d'OEF reunis mais ce ne sont pas pour autant des SOF a la petite semaine.

......

Quand les adjudants du 2 RH ou du 17 RGP auront toutes ces qualif' et cinq deploiements operationnels en Irak ou Afghanistan, pas des sejours ou il ne sepasse rien dans le genre RCI/Tchad/Liban/Kosovo/Bosnie on en reparlera....

Service de Semaine, désolé de décevoir, car mon but n'est pas du tout de rabaisser la valeur des SOF US, simplement aux Etat-unis, le "spectre" SOF est nettement plus large ... a tort ou a raison, je ne juge pas.

USSOCOM = près de 50.000 personnels, COS = à peine 3.500, soit plus de 15x moins et les armées françaises ne sont pas 15x moins nombreuses (d'accord ce n'est plus le nombre de soldats qui fait la force d'un pays).

En clair, en France si l'on "comptait" comme aux USA, le fameux "2e cercle" serait ajouté et peut-être l'une ou deux autres unités encore ... ce qui n'enlève nullement la valeur des SOF US. Mais c'est certain que si vos SOF font 5 % des effectifs totaux, il y a proportionellement plus de chance que le nombre de tués y soit plus élevés que si les effectifs ne font que 2 % ...

Je ne sais plus quel spécialiste des SOF au moment du début de l'intervention US en A-stan (hiver 2001) disait que pour les brittons 4 SAS d'un sabre squadron c'était déjà une opération spéciale, alors que pour la même mission les SOF US auraient été 20 à 30 .... comme toujours ils ont les moyens, donc ils appliquant la théorie de la "massue".

Tout cela pour dire que les chiffres on les tourne un peu comme on veut.

Quand aux qualifications des juteux de Montauban et de Sourdun (bientot Haguenau), je suis sur qu'ils y en a pas mal qui ne demanderaient pas mieux que la France s'engage autant que les anglais, mais tant que les caisses sont vides et que les politiques on peur de tomber suite à une manifestation des 6 adhérents de l'Adefdromil ...... on se limite à la RCI ou au Kossovo, voir à paumer un famas au Gabon ...

Clairon

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Le deuxieme cercle est un mythe qui exista au debut du COS mais dont plus personne ne parle aujourd'hui, a l'exception des quelques unites qui ont beaucoup souffert de la creation du COS et qui n'ont d'autres choix que de se raccrocher a ce dernier en laissant entendre que, "en cas de besoin, le deuxieme cercle etc etc". Sauf qu'en 17 ans d'existence du COS, le 2 eme cercle n'a jamais servi et que plus que jamais les SOF, meme si elles sont pretes a travailler avec des unites conventionnelles, ne sont pas pour autant disposees a incorporer des unites "de la grande armee" dans leurs operations.

Pour les US, pas besoin de 2 eme cercle; ils ont leurs trois Bn de Rangers en cas de besoin et ils ont l'habitude de bosser avec eux. Pour le reste, malgre la disproportion des effectifs, ce serait une erreur de penser que parce que les US sont plus nombreux, ils sont forcements moins bons. Les vannes dans le genre "all the gear and no idea" sur les US, avant 2001, je veux bien. En 2009, apres 8 annees d'experience quotidienne du combat de haute intensite contre des fanatiques, sur tout le spectre des operations et dans la plupart des milieux, nous, avec nos OPEX de peace keeping et nos barouds contre des pecheurs somaliens, nous avons un droit et un seul, c'est nous taire.

Lorsque nous aurons effectue un 100eme des operations speciales menees par les US depuis 2001, avec des combats, des pertes, des erreurs et des triomphes, on pourra l'ouvrir. En attendant, continuons de bronzer tranquille ici et la en Afrique tout en nous disant que c'est sur, il doit se passer des trucs super secrets et super balezes dont on est pas au courant, mais de grace arretons de prendre les US de haut car la ce n'est plus de la vanite, c'est de l'aveuglement...

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Pour être précis, l'effectif purement action (j'écarte les groupes de soutiens divers et les unités hélicos et avions) des forces spéciales US au sens où nous (Français et Anglais) l'entendons (cherchez pas, je prends que l'équivalent du 1er cercle du COS):

- pour l'Army: les Special Forces/Green berets (autour de 3500 opérateurs, mais l'effectif va s'accroître d'un tiers), la Delta Force (plus petite que le 22 SAS ou le RPIMA, soit autour de 150-200 opérateurs) et le 75ème Rangers (3 bataillons, autour de 2000h)

- pour la Navy: les Seals (un peu moins de 1000 opérateurs) et le DEVGRU (le top des SEALS comme la Delta est le top des Special Forces: autour de 120-150 opérateurs)

- pour l'Air Force: les Combat Control Teams (en fait, l'équivalent du CPA 10 avant qu'il n'élargisse son panel; autour de 300h)

- pour les Marines: le MARSOC (650 opérateurs environs) et les 3 Cies de Force Recon (environs 200 opérateurs en tout)

Et encore, selon nos critères, le 75ème Rangers n'est pas vraiment une unité spéciale (sauf ses compagnies de pathfinders). Mais le total en l'état tourne autour de 8000h. A comparer avec nos 1800 opérateurs (effectifs combattants du 1er RPIMA, du 13, du CPA 10 et des Cdos Marine): le décalage n'est pas si grand et respecte plutôt les proportions des forces.

Et encore, j'écarte le service action de la DGSE, autrement plus fourni que les paramilitaires de la CIA.

Ceci dit, nos SF ne manquent pas d'expérience, faut pas caricaturer. Et le gain d'expérience des forces US a été tempéré par le gigantesque drain opéré par les PMC ces dernières années, très impactant sur les SF américaines.

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Etonnant que le rapport d'effectif ne soit que d'un à 4.5 entre la France et les USA. C'est faible surtout quand on connait la culture SF des USA, la volonté politique de développer cet outils et l'importance de tous ce qui est militaire aux USA comparé à la France. 1800 SF français ça semble beaucoup...

Tu sembles assez restrictif sur les estimations US (le MARSOC est valorisé à 2500 hommes dans l'organigramme des Marines -20% de sous effectif donc 2100 réel, 650 opérateurs selon toi) alors que tu prends les bataillons français dans leur ensemble.

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Je n'ai pas pris les bataillons français dans leur ensemble, si je l'avais fait, le RPIMA et le 13 représenteraient plus de 2000 hommes à eux seuls. Et je ne compterais pas que l'effectif des commandos marine mais tout ce qui les entoure directement et qui inclue un bon nombre de personnels qualifiés commandos. Je ne parle que de l'effectif combattant directement disponible: le reste est moins facilement évaluable dans ces unités extrêmement encadrées où l'effectif dispo représente rarement plus du tiers de l'effectif total.

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