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Engagement/Opex/Missint/forces prépositionnées ALAT et ADA


Philippe Top-Force
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Je ne vois pas ce que le Livre blanc vient faire là-dedans. Ce n'est pas comme ça que les décisions se prennent. C'est un choix fait par des militaires ça, le pouvoir civil n'y est pour rien. Lui il a juste décidé de renforcer ses forces là-bas, le détail c'est du travail de types en kaki.

Ce qui est désolant c'est qu'on ne retire pas 80% de nos billes du Kosovo et de Côte d'Ivoire. Dixit Jojo67

Afin de ne pas polluer certains fils de discussions sur le Tigre/black hawk down ou Super Frelon.

A la suite donc de son commentaire, j'ai décidé de lancer ce nouveau fil de discussion pour analyser/débattre/veiller/étudier/prendre connaissance sur les engagements, les missions, les OPEX, les MISSINT, les prépositionnements de nos détALAT ou BATALAT.

Au premier semestre 2008, 54 hélicoptères armés par 480 personnels étaient en mission hors métropole et en métropole.

Un résumé à actualiser ou réactualiser !

BATALAT Kossovo = 3 Puma/2 Gazelle

DETALAT Afghanistan = 2 Caracal

BATALAT Djibouti, hors BAM = 5 Puma/2 Gazelle

DETALAT Gabon = 3 Cougar

Opération Licorne CI = 7 Puma/9 Gazelle/2 Cougar

DETALAT Tchad = 4 Puma

            Darfour = 1 Cougar/4 Gazelle/4 Puma, voire 1 Caracal

METROPOLE pour SATER/GIH/ETEC = 1 Caracal/5 Puma/2 Gazelle

Il se peut qu'il y est des mouvements, qu'il faut tenir compte des MCO et DTO du parc Puma/Gazelle/Cougar (rénovation lancée).

On a un début de recensement pour mieux analyser la situation de l'aéromobilité et de son déploiement extérieur.

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ALAT (rapport sénatorial sur la SIMMAD)

Hélicoptères de transport

138 au total Pumas Cougars Caracals

58 cible mini de disponibilité

68 cible maxi de disponibilité

50 cible effective atteinte en dispo à moins de 6 heures

100 disponibles à + 6 heures Considération toute théorique car

y compris les totalement indisponibles:

11 SIMMAD (soutien ops en unités)

10 INDUSTRIEL (en chantier chez l'industriel)

18 en attente

Bref si à celà vous intègrez le fait que parmi les 50 vraiment dispos il y a ceux du TCHAD RCI et de Djibouti signalés par Philippe... soit si je compte bien 25

Si on intègre les hélicos nécessaire au maintient ops des équipages en métropole... ... ... ...

IL NE RESTE PLUS GRAND CHOSE POUR RENFORCER LE DISPO AFGHAN

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C'est bien pour cela qu'il faut ramener du monde d'Afrique et du Kosovo. Je vois deux freins à cette décision salutaire: celui des politiques qui ont peur de se planter et celui des rentes de situation parmi les militaires car c'est à la fois sympa et juteux les opex là-bas. Résulat, on ne bouge pas.  Les arguments pour ne pas bouger ne manquent pas: la Côte d'Ivoire n'est pas stabilisée, le Tchad non plus, le Gabon est un ami, le Kosovo c'est en Europe, c'est proche, c'est important, patati patata. ;)

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C'est bien pour cela qu'il faut ramener du monde d'Afrique et du Kosovo. Je vois deux freins à cette décision salutaire: celui des politiques qui ont peur de se planter et celui des rentes de situation parmi les militaires car c'est à la fois sympa et juteux les opex là-bas. Résulat, on ne bouge pas.  Les arguments pour ne pas bouger ne manquent pas: la Côte d'Ivoire n'est pas stabilisée, le Tchad non plus, le Gabon est un ami, le Kosovo c'est en Europe, c'est proche, c'est important, patati patata. ;)

Les UK ont 15 000 militaire en OPEX ... dont 12 000 en Irak/Afghanistan. Ne pas se diperser est une des methodes pour composer avec les moyens qu'on a pas.

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Au moins, on sait qu'au moins un Caracal Resco était indisponible au CEAM pour essai. Vu l'article de Jean Guisnel.

Deux pilotes de l'armée de l'air française ont conduit les premières expérimentations réelles de ravitaillement en vol d'un hélicoptère EC-725 Caracal, dans des conditions opérationnelles. En octobre 2007, un appareil appartenant à l'industriel Eurocopter avait "ouvert le domaine", mais dans des conditions non opérationnelles . Les essais, qui viennent de se terminer sur la base italienne de Pratica di mare, ont mis en oeuvre durant une semaine cet hélicoptère français conçu par l'équipe de marque du centre d'expérimentations aériennes militaires de Mont-de-Marsan, détachée à Cazaux, de même qu'un avion KC-130J de l'armée de l'air italienne.

Les deux premiers pilotes qualifiés - et qui seront donc autorisés à effectuer cette manoeuvre lors de vols réels - sont des anciens de l'escadrille EH 1/67 Pyrénées et pourraient prochainement poursuivre leurs essais avec des appareils américains. Rappelons que deux Caracal qui équipent les équipes de sauvetage de combat de l'armée de l'air sont les seuls hélicoptères français actuellement présents en Afghanistan. Ils ont participé dans des conditions qualifiées d' "héroïques" aux combats dans la vallée d'Uzbin ; notamment en amenant au secours des troupes françaises des soldats des forces spéciales norvégiennes, ainsi que près de trois tonnes de munitions. À ceux qui poseraient la question : mais pourquoi donc l'avion capable de ravitailler les hélicos français est-il italien ? lepoint.fr indique que cette capacité sera disponible dans l'armée de l'air française quand elle aura reçu ses premiers Airbus A400M. Et aux dernières nouvelles, ce n'est pas demain la veille !

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Par Jean Guisnel, journaliste spécialiste question de défense du Point.

Pour les forces américaines en Irak, un cauchemar s'était réalisé début 2007. Entre le 7 janvier et le 21 février, onze hélicoptères étaient abattus par les insurgés, et quarante-quatre de leurs occupants tués. Certes, avec soixante appareils détruits dans ce pays entre mai 2003 et février 2007, cent soixante-douze soldats américains tués (5,5 % des pertes), on se trouvait encore très loin des cinq mille "voilures tournantes" abattues au Vietnam. Depuis le printemps 2007, pourtant, les attaques contre les hélicoptères en Irak se sont calmées, signe parmi d'autres que le niveau de violence décroît dans ce pays. Le général David Petraeus, qui vient de quitter ses fonctions en Irak, considère même que le niveau de violence " tend vers la normale ".

Pourtant, alors que nous interrogions quelques spécialistes sur la vulnérabilité des hélicoptères, c'est bien la situation qui prévalait en Irak jusqu'à l'an dernier qui a modifié le comportement des pilotes d'hélicoptères. Ces conditions tactiques étaient alors suffisamment alarmantes pour que le général Peter Pace, chef d'état-major des armées américaines, déclare devant le Sénat : "Je ne sais pas s'il s'agit de la loi des séries, mais nous assistons à un changement de tactique, de techniques et de procédures de la part de l'ennemi." Les routes irakiennes étant alors pratiquement interdites aux convois militaires en raison des bombes bricolées et des attaques incessantes, les hélicoptères semblaient constituer le seul moyen de déplacement un tant soit peu sécurisé. C'est justement ce qui avait changé durant l'année 2006. Jusqu'alors, les insurgés ne s'en prenaient que rarement à eux. Donc, les pilotes d'hélicoptères, pourtant avertis de la menace, ne la prenaient guère en considération.

Or, les hélicoptères sont très vulnérables, et pris dans une vraie contradiction opérationnelle : soit ils volent haut, à plusieurs centaines de mètres du sol, et les combattants adverses les voyant et les entendant de loin se trouvent en mesure de les viser, mais avec des chances limitées de succès, sauf s'ils disposent de missiles sol-air guidés par la chaleur des turbines ; soit, les appareils volent au ras du sol. Ils ne sont, dès lors, distingués que tardivement par d'éventuels assaillants, mais se trouvent à portée de toutes les ALI (armes légères d'infanterie) : "À deux mètres du sol, on nous voit à la dernière seconde, c'est certain, souligne un pilote français d'hélicoptère de combat. Mais on peut alors nous tirer avec un fusil de chasse !" C'est notamment à la Kalaschnikov que deux hélicoptères AH-6J Little Bird appartenant à la société militaire privée Blackwater travaillant pour le département d'État ont été détruits en vol à Bagdad en janvier 2007.

Les RPG-7, les roquettes les plus répandues

Lourds, patauds, relativement lents, les hélicoptères d'attaque les mieux armés ne sont pas moins menacés que les appareils de transport de troupes. Une opération massive montée contre la Garde nationale irakienne le 24 mars 2003 est demeurée comme un cas d'école : trente-quatre hélicoptères AH-64 Apache , les plus puissants de l'armée américaine, attaquent ce jour-là une brigade blindée appartenant à la division Medina défendant Bagdad. Les hommes de Saddam Hussein laissent venir les appareils de la Task Force 11th Cavalry Regiment , et déclenchent soudain le feu à courte distance. Un Apache est abattu , et trente autres regagnent péniblement leur base sans avoir pu combattre, mis hors d'usage en quelques minutes. C'est le résultat de ce que les pilotes appellent le "combat en ambiance durcie".

Après la défaite du régime baasiste, les insurgés irakiens ont pris leur temps. Longtemps peu efficaces face aux appareils américains, ils ont appris à utiliser contre eux les roquettes antichars, qui font aujourd'hui figure d'épouvantail. Les RPG-7 - sorties pour la première fois des arsenaux soviétiques en 1961, et depuis, copiées en Chine et au Pakistan - sont les plus répandues sur tous les champs de bataille du monde, y compris en Irak et en Afghanistan. Les RPG-7 n'utilisent aucun système de guidage et volent droit vers leur cible volante qu'ils atteignent en quatre secondes, jusqu'à trois cents mètres. Neuf cents mètres si l'appareil se trouve proche du sol, par exemple pour y déposer des soldats.

C'est une roquette de ce type qui avait abattu deux hélicoptères Black Hawk en Somalie en octobre 1994, conduisant au retrait des troupes américaines de ce pays. Un engin blindé terrestre peut éventuellement résister à un coup de RPG-7, mais pas un hélicoptère dont seuls les sièges des pilotes et éventuellement la turbine sont légèrement protégés. Et contre un RPG-7, il n'existe pas de parade, sinon le vol à haute altitude.

Le RPG-7 est également la grande crainte des pilotes d'hélicoptères de l'Otan opérant en Afghanistan. Les incidents de tirs contre ces appareils sont fréquents, et il s'en est produit en moyenne six par semaine depuis le 1er janvier 2008. Tous imputables à des armes légères, ou à des roquettes antichars. La mémoire des attaques des Afghans contre les hélicoptères russes n'a pas été perdue, et les pilotes de l'Otan savent que l'une des tactiques employées consistait à attirer les pilotes à l'intérieur des vallées, et à les tirer depuis des positions en surplomb. Mais les roquettes laissent une trace de fumée lors de leur mise à feu, et un pilote français estime que le danger est acceptable, tant que les insurgés ne font pas usage de missiles sol-air : "Tant qu'ils tirent au fusil ou à la roquette, ce n'est que du balistique. Ça passe au-dessus, ça passe en dessous, ça claque derrière, mais ça passe..."

Pour l'instant, ni les Russes, ni les Chinois, ni les Iraniens, ne semblent avoir fourni de missiles aux insurgés. Ce qui constituerait une rupture stratégique ! Souvenons-nous que des engins Stinger , fournis cette fois par la CIA, avaient largement contribué à la débâcle russe en Afghanistan. Les spécialistes estiment généralement que ces missiles livrés aux moudjahidin afghans dans les années 1980 sont trop anciens pour être encore utilisés.

Des contre-mesures électroniques

Pour l'instant, les MANPADS de fabrication russe, qu'il s'agisse du SAM-7 Strela et de ses multiples avatars ou plutôt de SA-18 Grouse plus modernes, ne paraissent pas davantage être arrivés en Afghanistan qu'en Irak. Mais nombreux sont ceux qui se disent qu'autour de la guerre d'Afghanistan, les sommes disponibles grâce au commerce de la drogue sont si importantes qu'il se trouvera bien un trafiquant pour fournir ces engins aux insurgés. Or, les parades demeurent très aléatoires contre ces missiles avec lesquels le tireur se contente de viser sa cible, de faire feu, et de laisser la tête chercheuse de l'engin se diriger seule vers la chaleur intense émise par les turbines. Bien sûr, les hélicoptères les plus récents sont dotés des contre-mesures adéquates. L'EC-725 Caracal d'Eurocopter dispose par exemple du système Damien de détection d'arrivée de missiles, qui repère automatiquement le départ d'un engin sol-air, et déclenche sans intervention de l'équipage des leurres électro-optiques déviant son tir. Le déclenchement de ces leurres enveloppe l'hélicoptère d'une couronne d'éclairs intenses comparables à un bouquet de feu d'artifice, qui attire le missile assaillant. Ce n'est pas la panacée. Un pilote explique par exemple qu'un détecteur de missile peut réagir en passant au-dessus d'un barbecue allumé. Et qu'un vol au dessus des raffineries de Fos-sur-Mer déclenche un concert d'alarmes... Les bonnes vieilles méthodes ne sont donc pas négligées, et de puissantes mitrailleuses armées par des commandos de l'air sont installées de part et d'autre des Caracal, pour abattre le tireur de missile. Mais ce sont en quelque sorte les armes de la dernière chance qui réagissent quand l'équipage a vu le coup partir.

Les contre-mesures électroniques ont beau entrer pour une part notable dans le prix d'un hélicoptère moderne, les pilotes ne sauraient s'en contenter. Aussi, les hélicoptères de combat sont-ils dotés de systèmes de vision infrarouge et à intensification de lumière censés permettre de repérer à temps des assaillants. Mais le bilan irakien est là pour démontrer que cela ne suffit pas ! Comment faire ? Seule une transformation de l'emploi tactique de ces engins est envisageable.

Se préparer

Le général William Caldwell, porte-parole américain en Irak, reconnaissait en février que la technologie ne peut suffire à protéger les hélicoptères : "En nous basant sur ce que nous avons vu, nous avons évidemment adapté nos tactiques, nos techniques et nos procédures d'emploi des hélicoptères. Nous faisons les ajustements appropriés." Mais encore ? Un jeune officier français familier des combats récents confie qu'il n'y a pas de secret : "Quand on mène des missions en zone dangereuse, nous passons un temps énorme à la préparation. Cela peut prendre jusqu'à quatre heures avant le décollage, pour intégrer tout ce que donnent les services de renseignement. Cela conduit à éviter certaines zones plus dangereuses que d'autres, donc à effectuer des missions plus longues pour ne pas risquer de rencontrer des missiles." Dans ce cas, les pilotes conduisent des opérations en "vol tactique", parfois à deux ou trois mètres du sol, en épousant toutes les formes de terrain, y compris en passant sous les lignes électriques ! "Dans ce cas, on prend moins de risque, au moins sur le parcours..."

Une autre manière de sécuriser les vols consiste, pour les hélicos, à ne jamais voler seuls, mais toujours en patrouille. C'est une des méthodes utilisées en Irak, chaque hélicoptère de transport de troupes étant appuyé par un hélicoptère de protection. Dans ce cas, la menace pour les forces hostiles présentes au sol devient plus sérieuse. N'oublions pas non plus que les pilotes d'hélicoptères acceptent parfois en temps de guerre de prendre des risques considérables, notamment pour aller chercher sous le feu des fantassins blessés ou, derrière les lignes ennemies, des forces spéciales infiltrées ou des pilotes abattus. Leurs exploits rendant admiratifs leurs collègues pilotant des avions de chasse. L'un d'entre eux, qui vole sur Mirage 2000 explique : "Nos collègues des hélicos n'ont pas la chance d'aller vite et conduisent leurs engins comme une 4L Renault. Ils acceptent de prendre des risques énormes..." Un lieutenant-colonel de l'ALAT (Aviation légère de l'armée de terre) relativise : "Il ne faut rien exagérer. Si on fait le rapport entre le nombre d'hélicoptères abattus ces dernières années et celui des heures de vol réalisées, est-il vraiment significatif ? N'oublions pas que les hélicoptères sont très employés, aujourd'hui plus que jamais..."

Si jamais des missiles arrivent en Afghanistan, ça en sera fini du conflit tel qu'on le connaît aujourd'hui : "Dans un tel cas, l'emploi des hélicoptères est actuellement si massif que cela pourrait conduire à un changement radical dans la conduite des opérations", admet en privé un officier général français : "On se trouve devant un très gros problème pour les années à venir, avec une gamme de solutions limitées. L'intérêt tactique de l'arme aérienne risque de s'en trouver diminué."

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  • 2 weeks later...

Visiblement Jean Guisnel est plus inspiré que Jean-Dominique Merchet sur les hélicoptères et leurs déploiement.

Un troisième hélicoptère EC-725 Caracal de l'armée de l'air est arrivé dimanche dernier à Kaboul en même temps que deux hélicoptères Gazelle Hot de l' ALAT (Aviation légère de l'armée de terre) . Le Caracal a commencé ses vols aujourd'hui même, ce que les Gazelle ne feront pas avant le 14 octobre, date prévue pour l'arrivée de leurs pilotes. L'armée de l'air, qui dispose en tout de cinq Caracal, dont trois en Afghanistan, sera donc dotée d'une capacité légèrement accrue pour transporter des combattants ou du fret dans n'importe quelles conditions. Détail : l'armée de terre dispose elle aussi de Caracal, mais il sont affectés au DAOS (Détachement ALAT des opérations spéciales) que le gouvernement ne souhaite pas déployer en Afghanistan, au moins pour l'instant.

Les trois Caracal basés à Kaboul sont cependant notoirement insuffisants pour transporter une section de 30 hommes équipés, comme peut le faire le Boeing CH-47 Chinook . C'est cette catégorie d'hélicoptères lourds qui fait le plus cruellement défaut actuellement en Afghanistan, l'Isaf chiffrant son besoin à une centaine d'appareils. Les Canadiens en ont commandé 16 exemplaires en 2006, qui ne seront pas livrés avant plusieurs années. En attendant, ils ont loué six hélicoptères russes Mi-8 Hip . De son côté l'Otan a également loué cinq hélicoptères russes à la même société canadienne, mais ils ne sont pas équipés pour voler dans les zones de combat.

Quant aux Gazelle elles sont dotées d'un viseur Viviane qui leur permet d'observer le terrain de jour et de nuit, et de tirer le missile antichars Hot. Un vrai plus pour les troupes françaises engagées dans la Kapissa. Le problème, c'est que la Gazelle est faiblement motorisée, ce qui ne lui permet pas de dépasser une altitude de 2.800 mètres, insuffisante pour naviguer dans les montagnes afghanes. Il y a d'ailleurs des divergences d'appréciations sur les capacités de cet appareil, le chiffre de 2.800 mètres est celui qu'évoque l'état-major de l'armée de terre, précisant qu'il contraindra les Gazelle à voler près du sol. En revanche, l'état-major des armées explique sur son site internet que les Gazelle peuvent "évoluer jusqu'à 4.000 mètres d'altitude, voire 6.000 mètres dans certaines configurations". Mais l'hélicoptère Tigre, son successeur capable de voler plus haut, n'est pas encore disponible pour partir en Afghanistan. Notamment parce que l'école de pilotage entraînant des pilotes étrangers de pays clients d'Eurocopter n'a pas encore formé suffisamment de pilotes français

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La sûreté c’est la liberté d’action, tout particulièrement au sein d’armées occidentales qui ont l’obligation de limiter les pertes humaines et matérielles tout en frappant le plus précisément possible.

Ainsi, les systèmes d’autoprotection(SAP) des hélicoptères de combat font désormais partie intégrante des systèmes d’armes, et leur mise en oeuvre devient l’affaire de spécialistes dont le niveau de compétence agit directement sur la réussite de la mission.

En Afghanistan, en 2007, plus de 350 tirs contre aéronefs ont été recensés, sur un théâtre d’opération où aucun chef militaire n’imagine désormais engager des troupes sans un appui aérien et/ou aéromobile.

Ces tirs sont, pour la plupart, effectués par des armes d’infanterie (mitrailleuses et lance-roquettes) mais les “surprises” surviennent régulièrement lorsque des missiles sol-air sont utilisés, comme ce fut le cas en début d’année 2007 contre un CH47 de l’armée américaine.

Pour contrer cette menace, les deux Cougar de la 4e BAM qui sont stationnés sur l’aéroport international de Kaboul sont équipés du lance-leurresSAPHIR A1. Dépourvus d’un détecteur2 permettant le leurrage automatique en cas d’attaque missile, les équipages du 1er régiment d’hélicoptères de combat ont donc développé des procédures spécifiques, très différentes de celles en vigueur chez nos amis anglais, américains ou hollandais

qui possèdent sur leurs aéronefs des SAP (systèmes d’autoprotection) plus récents. Ainsi, il s’agissait pour la patrouille de Cougar de voler “vite et

bas” en adoptant une formation en vol permettant un appui mutuel, tant pour la détection des tirs que pour l’éventuel appui feu réalisé avec les mitrailleuses de sabord contre des éléments menaçant le deuxième appareil.

1 A terme, après leur rénovation, les Cougar seront équipés d’un détecteur d’approche missile DAMIEN, et d’un détecteur d’alerte radar DRAX 33.

2 Détecteur passif (Détecteur départ missile) ou actif (Détecteur approche missile).

L’autoprotection des aéronefs en Afghanistan

HÉRACLÈS N°27 10 RETEX MAI-JUIN 2008

A propos de l’aéromobilité

Opération aéroportée/ Airborne operation

Opération aéroterrestre, spécifique et complexe, comportant un changement de milieu. Conduite dans un contexte non sécurisé, elle implique la mise à terre de forces et/ou de ravitaillement, principalement par des aéronefs à voilure fixe.

Emploi centralisé (ALAT)/Centralized employment (Army aviation)

Principe d’emploi des formations aéromobiles dans le cadre de l’appui aéromobile. Les formations aéromobiles sont mises à la disposition d’une autorité d’emploi par adaptation ou dépendant d’elle par subordination organique. Elles sont utilisées directement par cette autorité et les missions qui leur sont confiées relèvent la plupart du temps d’un engagement autonome.

Emploi décentralisé (ALAT)/ Decentralized employment (Army aviation)

Principe d’emploi des formations aéromobiles dans le cadre de l’appui aéromobile. L’autorité d’emploi adapte temporairement des moyens aéromobiles à des échelons subordonnés dans le but de renforcer leur action par un appui aéromobile ponctuel.

La plupart des missions qui leur sont demandées relèvent d’un engagement conjugué, ce qui n’exclut pas le recours à des actions autonomes de portée limitée.

http://www.cdef.terre.defense.gouv.fr/publications/heracles/27/27H_retex.pdf

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Le DAOS

Créé en 1997 (14), le Détachement ALAT des opérations spéciales (DAOS) est l’unité aéromobile de la brigade des forces spéciales terre (BFST) dédiée au commandement des opérations spéciales (COS). Intervenant au profit de l’ensemble des unités du COS et du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), il a une vocation interarmées affirmée et est compétent sur l’ensemble du spectre des missions des forces spéciales et de la lutte contre le terrorisme.

Constitué de six escadrilles (deux escadrilles de Puma, deux d’hélicoptères d’attaque, une de Cougar et une de Caracal), son dimensionnement permet de composer plusieurs détachements engagés simultanément. L’ensemble des moyens du DAOS étant regroupés sur la base de Pau, les détachements sont constitués et projetés à partir de la plateforme paloise. L’engagement d’un détachement du DAOS sur un théâtre n’a généralement pas vocation à s’inscrire dans la durée : les projections sont réalisées sur des opérations limitées et courtes à l’exception de celle au sein de l’opération Licorne qui, bien qu’étant une mission opérationnelle, permet de conduire des missions d’entraînement. Le contrat opérationnel qui lui est fixé peut se traduire par un taux de projection élevé ; une difficulté de disponibilité des machines peut alors être palliée par un complément provenant de l’ALAT voire par l’intégration de moyens étrangers.

Les moyens aéromobiles de manœuvre et d’attaque sont complémentaires et indissociables. Ils doivent être déployés ensemble avec les capacités de commandement et les systèmes d’informations associés. Comme pour les commandos qu’ils transportent, le renseignement et l’action sont indissociables. L’intégration de quatre Tigre au sein du détachement et leur positionnement à Pau compléteront de manière adéquate les moyens actuels.

La maintenance du DAOS est mutualisée avec celle du 5e régiment d’hélicoptères de combat avec lequel il est co-localisé et qui dispose d’une escadrille dédiée à cet effet. Compte tenu des difficultés de maintenance liées à l’éclatement de petits détachements sur différents théâtres, il paraît inopportun d’envisager un transfert de charges pour intégrer la maintenance au sein du DAOS ; il est en revanche primordial que le personnel dédié à cette tâche soit clairement identifié et spécifiquement entraîné.

Pour fonctionner de manière optimale, le DAOS a dû développer une organisation, une harmonisation des procédures et une mutualisation du soutien lui permettant d’intervenir efficacement dans un contexte interarmées particulièrement exigeant compte tenu de la nature des missions qui lui sont confiées. Une telle démarche nécessite du temps : plusieurs années sont nécessaires pour que le fonctionnement d’une unité comme le DAOS parvienne à sa pleine maturité. Cette dimension doit être prise en compte dans la mise en œuvre des politiques de mutualisation

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  • 3 weeks later...

Petit intermède lu sur un rapport parlementaire.

M. Bernard Carayon. Et qu’en est-il de l’aéromobilité et de l’appui feu ?

M. Louis Giscard d’Estaing, rapporteur spécial. Nous participons à un dispositif géré par l’OTAN : nous ne fournissons pas les hélicoptères utilisés, et nous achetons des heures de vol. Lors de l’embuscade en question, nous avions demandé un appui auprès des Américains. Nous n’avons pas vocation à fournir l’ensemble des moyens aériens et d’aéromobilité.

M. Bernard Carayon. Nous avons pourtant besoin que l’OTAN apporte des garanties supplémentaires pour la sécurité de nos troupes.

M. Louis Giscard d’Estaing, rapporteur spécial. Nous ne leur rendrions pas nécessairement service en déployant davantage de Pumas, compte tenu de leur vétusté. Si nous les utilisions sur le terrain, il serait par ailleurs encore plus délicat de compter sur eux en attendant la livraison des NH90.

Pour ce qui est des comparaisons européennes, il n’y a pas d’écarts notables de disponibilité, à ceci près que les Britanniques ont un meilleur ratio entre les dépenses opérationnelles et les dépenses de soutien. La différence s’explique en partie par le fait que nous avions à l’origine une armée de conscription, eux une armée professionnelle depuis longtemps

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  • 6 months later...

Jean-Marc Tanguy dans son blog personnel Mamouth nous éclaire sur le futur déploiement en A-Stan.

Présent sur ce forum sous le pseudonyme Laverdure, il a crée son blog depuis peu et c'est de loin, le plus enrichi, le plus réactif et le plus éclairé dans ses collectes et diffusions d'information.  ;) des divers pages blogosphères. Je copie colle, (j'espère qu'il ne va pas m'en vouloir) son dernier billet.

http://lemamouth.blogspot.com/2009/06/laerocombat-afghan-double-de-taille.html

Ce sont bien des Cougar et non des Caracal qui vont rejoindre l'Afghanistan. On ignore encore si c'est bien le 1er RHC de Phalsbourg (schémà le plus évident) qui sera mis à contribution, ou s'il sera fait appel une nouvelle fois à la flotte du détachement ALAT des opérations spéciales (DAOS) de Pau. L'envoi de Caracal supplémentaires était difficile à assurer, avec seulement quatorze appareils en dotation.

Les Cougar de Phalsbourg ont déjà effectué un premier mandat en Afghanistan, entre septembre 2007 et le printemps 2008. En masse à vide, le Cougar est moins "chargé" que le Caracal, donc il a la réputation de pouvoir emporter légèrement plus de charge utile que ce dernier. Et le moindre kg emporté en Afghanistan est une victoire contre l'altitude et le chaleur, qui déprécient les performances des turbines.

Ce n'est plus un scoop, trois Tigre doivent également faire partir du "réaménagement" des moyens français en Afghanistan, puisqu'il n'y aura donc pas de "renforts".

L'arrivée de ces moyens devrait s'effectuer en deux vagues, à une date encore non précisée.

Rappelon que la France déploie déjà en Afghanistan trois Caracal (deux exploités par l'ALAT, un par l'armée de l'Air) ainsi que trois Gazelle mises en oeuvre par le 3e RHC. Ces dernières servent à l'appui rens, au contraire des Tigre qui pourront donc apporter une capacité appréciée d'appui feu, ce que l'ALAT appelle le close combat attack ou CCA. Le Tigre déploie en outre d'intéressant moyens d'acquisition du renseignement, notamment optronique

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Je ne suis pas sûr qu'il y ait encore des Cougar au 1er RHC, il était question de tous les regrouper à Pau au 5ème RHC/DAOS vu que le parc va être réduit pendant plusieurs années du fait de la modernisation de l'appareil.

Donc il y aurait eu un "échange" Cougar contre Puma entre Phalsbourg et Pau. A voir si ça déjà été fait.

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Je ne suis pas sûr qu'il y ait encore des Cougar au 1er RHC, il était question de tous les regrouper à Pau au 5ème RHC/DAOS vu que le parc va être réduit pendant plusieurs années du fait de la modernisation de l'appareil.

Donc il y aurait eu un "échange" Cougar contre Puma entre Phalsbourg et Pau. A voir si ça déjà été fait.

Le regroupement des Cougar sur le 5RHC doit avoir lieu cet été. Effectivement quelques Pumas devraient faire le chemin inverse pour combler la perte d'une escadrille HM sur Phalsbourg.

Par contre, projeter les Cougar cet été alors que leurs personnels sont en pleine mutation, ça ne sera pas une situation facile à gérer...  :O

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Le regroupement des Cougar sur le 5RHC doit avoir lieu cet été. Effectivement quelques Pumas devraient faire le chemin inverse pour combler la perte d'une escadrille HM sur Phalsbourg.

Je confirme le départ des Cougars pour le 5 se fera courant Aout.

Les pilotes du 5 viendront au 1er en Puma et repartiront en Cougars.

Si bien sur cela n'a pas changer d'ici la ^^

Ok, merci pour ces précisions.

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  • 3 years later...

Les moyens du BATHELICO sont passés de 14 à 8 aéronefs. http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2012/10/12/plus-que-huit-helicopteres-francais-en-afghanistan.html

http://www.defense.gouv.fr/operations/actualites/afghanistan-quatre-helicopteres-gazelle-quittent-le-theatre

Dans la nuit du 6 au 7 octobre 2012, quatre Gazelle du bataillon d’hélicoptères (BATHELICO) ont quitté le sol afghan pour regagner la France.

Dans le cadre du désengagement des troupes françaises d’Afghanistan, un Antonov 124 en provenance de la base aérienne d’Istres a embarqué quatre hélicoptères de manœuvre de type Gazelle ainsi que du fret technique le 6 octobre dernier. L’opération, réalisée en moins de trois heures par le détachement de transit interarmées, met un terme à cinq années de présence du détachement Gazelle en Afghanistan.

Les équipages Gazelle ont réalisé près de 7000 heures de vol, partagées en missions d’appui, de renseignement ou d’escorte. 5000 missions de jour comme de nuit, contribuant à la sécurité des opérations conduites par l’ensemble des bataillons français engagés dans les vallées d’Uzbeen et de Kapisa ou entre Kaboul et Nijrab. Au cours de ces missions, ce sont plus de 60 missiles HOT qui ont été tirés, que ce soit en appui des troupes ou en destruction d’objectifs à forte valeur ajoutée tels que des caches d’armes ou des véhicules IED.

Le retrait des hommes et des matériels avance à grands pas. Les moyens du BATHELICO sont passés de 14 à 8 aéronefs. Clin d’œil du jeu des relèves, ce sont les équipages du 1er régiment d’hélicoptères de combat qui, après avoir ouvert aux Gazelles le ciel afghan en septembre 2008, les raccompagnent à Pau. Le BATHELICO conserve 4 hélicoptères de manœuvre de types Cougar et Caracal et 4 hélicoptères Tigre afin de poursuivre sa mission d’appui des troupes au sol ou d’évacuation médicale (MEDEVAC).

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