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Tout ce qui a été posté par Bat

  1. Bat

    Marine chinoise en 2020

    Il ne faut pas se vexer comme cela. Tu sembles considérer que je serais (que nous serions) vexés ou jaloux face aux succès chinois relatés dans les informations que tu postes, et que nous préférerions faire l'autruche en ne voyant pas ce pays se développer et peut-être nous dépasser. Je pense que tu te méprends sur la nature des remarques qui sont formulées ici (et sur d'autres fils) à propos des médias chinois. Personne, et certainement pas moi, ne te reproche de poster ces vidéos de CCTV: comme je l'ai dit, elles sont intéressantes. La question n'est pas de savoir si "on aime" ces vidéos, mais bien de savoir qu'en faire, comment les interpréter. Comme tu le dis avec raison, c'est "l'information la plus directe venant de là-bas", notamment parce que toutes les autres sources d'information sont étroitement contrôlées ou carrément interdites. (J'ai un ami journaliste qui avait été en reportage en Chine un peu avant les jeux olympiques en 2008, et il m'avait expliquer ses conditions de travail ou, plus exactement, les conditions dans lesquelles il ne pouvait pas travailler: accompagné en permanence explicitement ou de loin par des agents de la sécurité d'état, pas la liberté d'interviewer qui il voulait ou de poser les questions qu'il voulait, micros dans sa chambre d’hôtel, etc.) Toutefois, ça ne dispense pas (au contraire) de prendre ses informations avec un minimum de recul critique quant à ces informations, leurs conditions de production, leur circuit de distribution, ou encore les message qu'elles véhiculent, tout comme la plupart des membres de ce forum essaient de le faire, me semble-t-il, avec les informations relatives à n'importe quelle question. Ce recul critique nécessaire, c'est ici prendre en considération que CCTV est un groupe de chaines de télévision dépendant directement du Conseil des affaires de l'état de la RPC, qui en a fait un de ses principaux organes de communication interne comme externe. C'est en ce sens que j'ai dit que CCTV était de la propagande, et que Seb24 a dit la même chose (qu'il me corrige si je déforme sa pensée). Comme le résume le chercheur Dominique Colomb, spécialiste de la télévision: La notion de "liberté de la presse" peut se discuter, peut se définir de différentes façons, et les entraves à la liberté de la presse ne sont pas nécessairement de même nature d'un pays à l'autre (politique, économique, etc.). Il n'en demeure pas moins que si on prend les dimensions communément acceptées comme caractérisant la liberté de presse et d'information, les grands pays occidentaux dont je parlais sont plutôt dans le premier tiers du classement, alors que la Chine est plutôt en queue de peloton du dernier tiers, devant l'Iran, la Somalie ou la Corée du Nord. La France, pour ne parler que d'elle, est loin de présenter une situation idéale au niveau de la liberté de presse et d'information, mais la situation y est objectivement bien moins problématique qu'en Chine: il n'y a pas de censure, on peut parler plus ou moins de ce qu'on veut, il y a des médias indépendants du pouvoir —quoique subventionnés—, on n'emprisonne pas (encore) les blogueurs indépendants, les sites web jugés indésirables par le gouvernement ne sont pas inaccessibles (hormis ceux , très minoritaires, condamnés par une décision de justice principalement pour des violations répétées du droit d'auteur), etc. Et encore, la France est un des plus mauvais élèves en la matière au niveau de l'Union Européenne: la situation est meilleure au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Belgique, en Finlande, etc. On peut discuter de tout, et notamment de la liberté de presse (mais peut-être pas sur ce fil, ce serait franchement HS), mais on ne peut pas dire de manière relativiste "tout se vaut", "chaque pays est spécifique mais tout dans tout ça revient au même", comme le fait implicitement Vallerustie2. Non. Si tu es journaliste politique ou d'investigation ou si tu fais de l'analyse géopolitique, tu as beaucoup plus de risques de te retrouver en prison si tu travailles en Chine que si tu travailles en France, aux USA ou en Hollande. Quoi que vous pensiez de la presse occidentale. Tu dis "ne rien apprendre sur la Chine" dans ces échanges, mais je vois mal comment il pourrait en être autrement: chaque fois qu'une opinion nouvelle ou contraire à la tienne est avancée, tu dis ouvertement refuser de la lire, ou tu décrètes d'autorité (et souvent sans arguments ni nuances) qu'elle est "fausse" ou le produit d'une presse mensongère et sensationnaliste, avant de couper court à la discussion et changer de sujet. Ce n'est pas vraiment comme ça qu'on fait avancer le schmilblik et que nous pourrons faire avancer notre connaissance de ce grand pays, important, complexe et qui louera un rôle de plus en plus important dans les années à venir, qu'est la République Populaire de Chine. Ceci étant dit, on peut revenir à la marine chinoise.
  2. Bat

    Marine chinoise en 2020

    Non Henri, ce n'est pas un problème de ce qu'on raconte de la Chine dans les médias occidentaux. Je n'en ai même pas parlé ici. Tu ne peux pas ramener systématiquement toutes les remarques critiques à l'égard de la Chine communiste comme relevant de l'ignorance de ce grand pays. Il y a aussi des faits, et les faits sont têtus. Quand je pointe que, selon les nouvelles CCTV que tu as postées, la Chine a un comportement pour le moins agressif (et en contradiction avec ses déclarations officielles) dans l'ADIZ qu'elle a décrétée, tu réponds: "tout le monde fait pareil". Quand on te montre que, non, tout le monde ne fait pas pareil, tu réponds: "si, mais c'est sûrement caché". Mon intervention consistait juste à dire qu'il était beaucoup plus difficile de cacher de tels agissement dans une démocratie où la presse est libre que dans une dictature où la presse est sous contrôle étatique. Autrement dit, je voulais signaler que si des chasseurs américains, français, ou autres "expulsaient des avions ennemis" d'ADIZ décrétées unilatéralement hors de l'espace aérien national, ça se saurait et ça ferait scandale. Comme ça n'est pas le cas, on peut faire l'hypothèse que la Chine ne se contente pas de "faire comme tout le monde", mais a bien une politique délibérée de provocations agressives (à usage interne comme externe) en Mer jaune et en Mer de Chine... Enfin, il serait utile de rappeler que TF1 et France 2 ne sont pas "des armes étatiques". Pour rappel, TF1 est une chaîne privée, France 2 (et plus généralement France Télévision) est une chaîne publique avec autonomie de gestion. On peut certainement critiquer les liens qui existent entre le pouvoir politique et les journalistes, mais le sommaire du journal télévisé n'est pas écrit au ministère de l'information, depuis au moins 30 ans. Je en suis pas sûr qu'on puisse en dire autant des différentes chaînes de CCTV et de l'indépendance de sa ligne éditoriale par rapport au PCC et à l'APL (comme en témoignent chaque jour les reportages que tu postes, qui relèvent pour beaucoup et de manière évidente de la plus pure propagande politique et idéologique, ce qui n'ôte d'ailleurs rien à l'intérêt de les poster et de les regarder).
  3. Bat

    Marine chinoise en 2020

    Si je comprends bien, quand CCTV annonce une chose, c'est nécessairement vrai; quand un média occidental ne dit rien, c'est forcément qu'on nous cache des choses... ??? Je ne suis pas un naif et je suis parfaitement conscient que les états mènent parfois des actions discrètes voire clandestines, qu'on ne cre pas sur tous les toits. Mais il ne faut pas oublier qu'il est beaucoup plus difficile de cacher quelque chose dans un pays démocratique avec une presse libre et puissante comme les USA. Si les USA "expulsaient" régulièrement des avions chinois ou russes, pour ne parler que d'eux, il est très raisonnable de penser qu'on le saurait: outre les cris d'orfraie des pays concernés, les médias US ne tarderaient pas à sortir l'affaire. Sauf si les appareils "expulsés" étaient eux-mêmes en position, disons, problématique. Par exemple des avions militaires présents où ils ne pouvaient pas être.
  4. Bat

    Marine chinoise en 2020

    Ben, euuuh, justement, il me semble que non. La plupart des pays qui ont décrété une ADIZ au-delà de leur espace aérien n'imposent les controles qu'aux appareils entrant ensuite dans leur espace aérien, pas à tous les appareils. Par ailleurs, s'il est fréquent que des chasseurs accompagnent des appareils dans une zone donnée, je lis beaucoup plus rarement qu'ils expulsent" les avions qui y pénètrent sans entrer dans leur espace aérien national. A moins que "expulser" ne soit une erreur de traduction. Ou de la propagande à usage interne en chine: "regardez comme on est forts, on expulse ceux qui volent dans notre ADIZ". L'argument du "les autres font pareil" me semble souvent contestable dans le cas des actions les plus borderline de la Chine, meme si la Chine n'est pas le pire pays dans les pratqiues douteuses...
  5. Bat

    Marine chinoise en 2020

    Tiens, je croyais qu'une ADIZ n'était pas une zone de souveraineté et que la Chine était très attachée à la liberté de circulation dans les ADIZ, en particulier dans la sienne qui n'a aucune connotation de contrôle, à l'inverse de celles décrétées par les horribles nations impérialistes. ;-)
  6. Et pendant ce temps-là, la Corée du nord vient mettre son grain de sel, avec tact et subtilité... http://www.lalibre.be/actu/international/shinzo-abe-ce-hitler-asiatique-52f07d993570c16bb1c418f3
  7. Justement: au moins on saura à quoi s'en tenir. Une bonne partie de la politique chinoise dans la région consiste à avancer ses pions tout en prétendant le contraire. Le fait que la Chine soit incapable de dénoncer de manière crédible les visées impérialistes que ses voisins lui prêtent aurait tendance à montrer qu'ils ont en réalité (plus ou moins) raison dans leurs accusations...
  8. Ce serait vraiment une bonne nouvelle, parce que de nombreux programmes de recherche sont généralement associés à une telle mission, et c'est toujours un grand malheur pour les chercheurs de voir le travail de nombreuses années (précédant la mission et lui faisant suite) oblitérées par une "bête" défaillance technique, toujours possible mais frustrante! Les Européens avaient connu de telles désillusions avec Beagle 2 sur Mars.
  9. Je en suis pas spécialiste de la disparition des espèces, loin de là, mais attention à ne pas commettre une erreur qu'on retrouve fréquemment dans les discussions relatives au climat, et comme on peut plus généralement le voir dans la présentation médiatique de sujets scientifiques. Et je soupçonne qu'on en est pas loin ici, sans vouloir critiquer par là l'intervention de Divos qui a le mérite de vouloir argumenter sa proposition en s'appuyant sur des sources précises. Cette erreur, c'est croire qu'il suffit d'une étude, la dernière en date, pour avoir fait le tour d'une question. Comme si on ne savait rien avant, et qu'une étude tombée du ciel venait brusquement apporter Lumière et Vérité. En sciences, une publication ne remplace pas les précédentes comme si elles n'avaient jamais existé ou étaient maintenant considérées comme fausses. Les publications se cumulent et sont à interpréter les unes par rapport aux autres: telle publication s'appuie sur telle et telle autres, qui se basaient elles-memes sur d'autres (et ainsi de suite), contribuant à définir la question à étudier et la manière de le faire (fut-ce pour savoir ce qui est connu, ce qui est supposé, ce qui est inconnu), contribuant à définir, développer et critiquer les méthodes, contribuant à mettre les résultats obtenus en perspective, etc. Ici, ce n'est pas parce qu'une étude avance une nouvelle hypothèse et est publiée qu'elle est nécessairement vraie, au sens que sa vérité remplacerait les vérités antérieures. (Ou qu'elle est fausse, d'ailleurs.) C'est sur la longueur des études antérieures et postérieures qu'il faut évaluer son apport et qu'on verra dans quelle mesure le résultat sera considéré (ou non) comme plus plausible que des hypothèses alternatives. Argumenter de manière scientifique ne consiste pas à s'envoyer des études (fussent-elles scientifiques) à la tête, comme des obus entre deux tranchées ("—Tiens, en voilà une, j'ai donc raison! —Non, j'en ai une autre, c'est moi qui ai raison!"), mais à comprendre chaque étude par rapport au corpus des autres études portant sur la question. En passant, c'est exactement le meme problème avec le bouquin de Jojo67, qui a beau "ne rien avancer qui ne soit appuyé sur une étude scientifique publiée par les spécialistes du sujet dans des revues réputées sérieuses et rigoureusement contrôlées" (présentation éditeur). "Une étude" toute seule ne veut rien dire; chaque étude est à considérer par rapport à l'ensemble des études menées sur le sujet ou des sujets connexes. On peut probablement trouver "une étude" sérieuse à même de soutenir à peu près n'importe quelle hypothèse sur l'importe quel sujet, mais ce n'est pas pour autant que ces études prouvent de façon claire et définitive ces hypothèses, même si elles sont peer)-viewées et publiées dans des revues prestigieuses. Elles ne le prouveront que quand elles seront prises en compte et intégrées dans un "réseau" d'autres études qui les citeront, les vérifieront, les critiqueront, les évalueront, les accepteront... ou pas). C'est, généralement, ce que ne comprennent pas les gens qui brandissent Gerlich et Tscheuschner, Mc Intyre et Mc Kitrick, Spencer, Shaviv ou Akasofu: certes, ils ont une fois ou deux publié un papier "montrant que..." dans une vraie revue, mais ces papiers posent problème d'une part parce qu'ils ne sont pas repris par la communauté scientifique, d'autre part parce que ceux qui les brandissent comme des étendards le font sans aucune connaissance du cadre (conceptuel, méthodologique, des résultats produits...) dans lesquels ils sont publiés, et leur font donc généralement dire n'importe quoi.
  10. Oui, inversement, ils n'avaient rien prévu, ou tout était prévu mais mal! Dans "We were soldiers", justement, Moore met 2 jours et perd une bonne partie de son effectif avant de demander l'appui aérien, et dans les 30 secondes,la moitié de l'USAF et sur la position et anéantit les Viets en deux temps trois mouvements... Idem avec la scène citée plus haut dans je ne sais plus quelle série où l'équipe de soutien du gars en exfiltration est à l'autre bout de la ville et met des plombes à arriver quand il a besoin de support. Les héros, ils sont balèzes, ils prévoient les trucs les plus invraisemblables, mais planifier un truc banal avec un peu de bon sens n'est pas toujours leur fort!
  11. ça ne date pas d'aujourd'hui, mais ça ne s'arrange pas: la fâcherie entre Pékin et Washington à propos de la censure et de la liberté de presse s'accroît: Suite: http://www.lefigaro.fr/international/2014/02/02/01003-20140202ARTFIG00047-le-ton-monte-entre-pekin-et-washington-sur-la-liberte-de-la-presse.php
  12. Suite: http://www.rtl.fr/actualites/info/international/article/zone-de-defense-aerienne-la-chine-accuse-le-japon-d-aviver-les-tensions-avec-des-rumeurs-7769353333 Notons que la Chine aurait un moyen assez efficace de combattre ces rumeurs japonaises malveillantes: affirmer clairement qu'elle n'a aucune ambition territoriale en mer de Chine et cesser de se comporter comme si certaines zones étaient sous sa souveraineté. Mais j'ai des doutes que Pékin ait la même idée que moi... ;-)
  13. Pour savoir comment le GIEC aboutit à la conclusion de l'origine principalement anthropique du réchauffement, un bon début serait la lecture de l'AR4 dans lequel un chapitre entiere st consacré à l'attribution : http://ipcc.ch/publications_and_data/ar4/wg1/en/ch9.html, en particulier le point 9.7. Avec ça, tu auras les conclusions du GIEC dans le texte, ainsi que les éléments sur lesquelles elles se fondent. L'étape suivante sera alors de reprendre les travaux examinés par le GIEC en la matière (http://ipcc.ch/publications_and_data/ar4/wg1/en/ch9s9-references.html), et: (1) De lire ou relire l'intégralité de ces publications de sorte à évaluer la façon dont le GIEC les a traitées (2) De confronter ces publications avec l'ensemble des publications scientifiques sorties à l'époque afin de vous assurer qu'ils n'ont rien oublié. Si nécessaire, il sera utile de refaire les expériences ou calculs effectués par les chercheurs auteurs de ces différentes publications afin de s'assurer que les résultats sont reproductibles, qu'il n'y a pas d'erreur, etc. La troisième étape sera alors de lire l'AR5, en particulier le chapitre 10 (http://www.climatechange2013.org/images/report/WG1AR5_Chapter10_FINAL.pdf), qui sera traité de la même manière. Tu seras alors en mesure de dire dans quelle mesure le GIEC, et surtout les centaines de scientifiques dont les travaux constituent la base de ses conclusions, se trompe ou nous trompe, et tu pourras alors faire des recommandations éclairées pour faire avancer utilement schmilblik.
  14. A propos de Svensmark, trois remarques: 1/ "Il n'a jamais été sélectionné parmi les experts du grpupe I du GIEC". Certes. Encore faudrait-il qu'il postule! C'est un peu facile de crier à la censure en disant "X est interdit au GIEC" quand X n'a même pas demandé à y aller... 2/ Ses travaux sont pris en considération par le GIEC, notamment dans le TAR: http://www.ipcc.ch/ipccreports/tar/wg1/246.htm 3/ Les sceptiques brandissent l'expérience CLOUD et dénoncent que ses résultats nbe soient pas intégrés aux rapports du GIEC. Certes, mais pour que ce soit le cas, encore faudrait-il qu'il y ait des résultats publiés dans la période prise en compte par le GIEC dans son analyse de la littérature! Le GIEC peut difficilement évaluer des résultats non publiés. Les résultats vont sortir progressivement (pas sûr qu'ils vous plaisent, mais c'est un autre problème), et je mets ma main au feu qu'ils seront mentionnés dans l'"AR6. Bref, les affirmations des militants climatosceptiques à propos de Svensmark relèvent essentiellement d'une lecture complotiste de faits parfaitement expliquables (et expliqués) par ailleurs. La rengaine est archi-connue mais est un faux débat. La mission de focalisation sur l'impact humain tient simplement au fait que là-dessus, on peut faire quelque chose, contrairement aux cycles solaires, orbitaux, etc., qui échappent quand même largement à notre contrôle! ;-) ça ne veut en rien dire qu'on missionne le GIEC POUR dire que le réchauffement est d'orginie humaine, mais bien d'étudier en particulier si il l'est. On parle bien de risques que pourraient engendrer els activités humaines, pas de démontrer une thèse préétablie. Mais admettons: on a missionné le GIEC rien que pour ça. Réfléchissons deux minutes: QUI lui a demandé ça, et POURQUOI, dans quel but, avec quel intérêt? Qui a créé un organisme pour le GIEC mobilisant des centaine sde scientifiques pour prouver une thèse écrite d'avance, et pourquoi ces scientifiques, qui ont quand même autre chose à foutre (pour rappel, et contrairement à ce qu'on lit parfois, la participation au GIEC est largement bénévole: "None of them is paid by the IPCC." http://www.ipcc.ch/organization/organization_structure.shtml) En essayant de répondre à ces deux questions, on se rend compte que cette interprétation que font les militants climato-sceptiques de la mission du GIEC relève aussi essentiellement du complotisme. De manière assez amusante, je note enfin que les sceptiques mettent toujours en exergue ce bout de phrase: Et jamais celui-ci,par exemple, pourtant tiré de la même phrase, et dont on pourrait conclure l'exact contraire:
  15. Là, c'est à mon tour qu'il faut arreter de dire n'importe quoi: Pour les détails sur l'irradiation solaire: http://ipcc.ch/publications_and_data/ar4/wg1/en/ch1s1-4-3.html Par ailleurs, il est utile de rappeler que chaque rapport rend compte des avancées, et ne (re)fait pas tout le travail déjà fait, sinon on ne cesserait d'inventer l'eau chaude. Le rôle du soleil avait déjà été évalué en détail dans les 3 rapports précédents.
  16. Justement: ce schéma n'explique pas comment sont sélectionnés les auteurs, mais seulement à quel moment du processus intervient leur nomination. La procédure et les critères de sélection des auteurs sont résumés ici: http://www.climatechange2013.org/images/uploads/FS_select_authors.pdf Les détails de la procédure de sélection, de travail, de révision et d'approbation est ici: http://www.ipcc.ch/pdf/ipcc-principles/ipcc-principles-appendix-a.pdf L'idée selon laquelle le GIEC exclurait les scientifiques ne pensant pas "comme il faut", tel Richard Lindzen, est un vieux canard très répandu sur les sites climato-sceptiques, mais complètement faux. Lindzen, qui a été un des auteurs du SAR (Second Assesment Report) et TAR (Third Assesment Report), n'a pas été exclu, mais a choisi de ne plus présenter sa candidature car il était en désaccord avec certains de ses collègues. Les sceptiques aiment à dire que leurs vues ne peuvent être entendues au GIEC car ils y seraient ostracisés, mais rien n'est plus faux: tout un chacun peut s'inscrire en ligne comme reviewer. C'est gratuit et tout le monde peut postuler, il ne faut même pas de diplôme (je connais même quelqu'un qui s'y est inscrit au titre de cantonnier). Pour l'AR5, c'était ici: http://fod.ipcc.unibe.ch/registration/ (mais le lien n'est plus fonctionnel, le recrutement pour l'AR5 ayant été clôturé en 2011). Les sceptiques savent très bien que c'est faux, d'ailleurs, puisqu'ils vont tous s'y inscrire pour ensuite se faire mousser; certains sites climato-sceptiques phares incitent même à le faire, tel Anthony Watts: http://wattsupwiththat.com/2011/12/15/register-to-become-an-expert-reviewer-for-ipcc-wg1/
  17. C'est amusant que tu dises que la "précédente" hausse allait de 1978 à 1998. En effet, comme je l'ai dit l'autre jour, si on découpe cette période à la manière climato-sceptique, il s'agit en réalité de deux plateaux: 1978-1987 et 1988-1997. Et maintenant les sceptiques nous disent que cette période était en réalité une hausse? J'ai du mal à suivre... ??? ??? Cette façon de saucissonner les courbes pour en tirer des conclusions orientées est ce qui est montré dans cette animation connue:
  18. En fait, la formulation exacte de la question dans l'enquête de Doran & Zimmerman 2009 est: Il est vrai que la question ne définit pas ce qu'on entend exactement par "signifiant", et d'autres formulations auraient été envisageables. Par exemple "Pensez-vous que l'activité humaine est un facteur principal...?" La question n'en est pas pour autant mal posée. Tout dépend ce qu'on cherche à savoir. Ce n'est pas très clair pour Doran et Zimmerman dans la mesure où, leur papier étant très court, ce n'est pas réellement expliqué (c'est sans doute expliqué dans la thèse de Zimmerman, publiée l'année précédente, mais je n'ai pas pu y avoir accès). Disons qu'ils mettent en relation les opinions et représentations des chercheurs en sciences de la terre avec celles présentes dans le "grand public", car ils s'interrogent sur le décalage de perception sur la question entre le public et le monde scientifique. Je pense que la formulation de la question est calquée sur celle utilisée dans les enquêtes d'opinion, de sorte à pouvoir en comparer les résultats. Par ailleurs, je pense que ce n'est pas nécessairement intéressant d'avoir une définition précise, et notamment quantifiée de ce qu'on entend par "significativement": on ne cherche pas à évaluer un seuil, mais à mettre au jour des opinions, ce qui sont des questions très différentes (et un seuil ne se fixe pas par sondage). Celui qui pense que l'homme est responsable de 90% du réchauffement pense grosso modo la même chose que celui qui pense qu'il l'est à 50%, au moins en tant qu'ils s'opposent clairement tous deux à celui qui pense qu'il n'a pas d'impact sur le réchauffement. Quoi qu'il en soit, même limité, le résultat est intéressant: il montre au moins que l'immense majorité des scientifiques interrogés (82%, toutes sous-disciplines confondues) considèrent que l'activité humaine influe sur le climat, ce qui coupe les ailes à un canard sceptique qui voudrait que la controverse principale porterait sur la possibilité des activités humaines à peser sur l'évolution du climat. Nombreux sont les sceptiques qui disent: "oui, il y a peut-être un réchauffement, mais l'homme ne peut en être responsable car il n'y a que très peu de CO2 dans l'atmosphère, une partie seulement de celui-ci étant d'origine humaine", etc., et d'appuyer que ce serait cette position que défendent "la plupart des scientifiques". Si on suit Doran et Zimmerman (dont l'étude se centre sur les scientifiques américains et canadiens, c'est-à-dire les aires où le climato-scepticisme est le plus actif), c'est faux: plus des 3/4 pensent clairement que l'activité humaine a une influence claire sur le climat. Il est vrai qu'un sondage d'opinion, fût-ce sur des scientifiques, ne prouve en rien que le réchauffement du climat est dû aux activités humaines, mais par contre il prouve plus clairement que les climato-sceptiques qui prétendent qu'une grande partie des scientifiques ne partage pas cette idée est une invention.
  19. http://www.navytimes.com/article/20140129/NEWS08/301290026/Japan-envoy-urges-calm-amid-tensions-China
  20. Pour les œnologues: http://www.lefigaro.fr/conso/2014/01/29/05007-20140129ARTFIG00498-la-chine-ambitionne-de-devenir-le-premier-vignoble-au-monde-d-ici-cinq-ans.php
  21. Il faut lire ces études, leurs méthodologie et leurs conclusions avant de tirer des conclusions définitives comme tu le fais ici. En particulier, tu ne soulèves aucun lièvre: les auteurs savent parfaitement que 100% de ces études ne concluent pas à un changement climatique anthropique, simplement parce que ce n'est pas l'objet de l'article. Oreskes 2004 classe par exemple les abstracts de son corpus en 6 catégories, distinguant notamment les articles qui acceptent le consensus, les articles qui n'en disent rien, les articles dont ce n'est pas l'objet (par exemple ceux ne traitant que de problèmes méthodologiques), etc. Ce qui est frappant, dans ces études bibliométriques, n'est pas tant d'évaluer la manière de catégoriser les papiers acceptant explicitement ou ne s'opposant pas à l'idée d'un changement climatique anthropique que l'inexistence quasi-totale des papiers qui concluent à son inexistence. Sur 928 articles analysés, Oreskes n'en compte AUCUN. Sur 11944 articles, Cook et al. n'en compte que 78 (0,7%). Doran et Zimmerman 2009 ont travaillé autrement: ce n'est pas une étude bibliométrique (sur les publications), mais une étude par questionnaires auprès de chercheurs en sciences de la terre et portant sur leurs opinions avec deux questions simples: (1) la température moyenne a-t-elle monté, stagné ou baissé depuis 1800, et (2) l'activité humaine est-elle un facteur significatif dans les changements de la température moyenne? Sur 3146 répondants, on a 90% de "monté" à la question 1 et 82% de "oui" à la question 2. Si on entre dans les spécialités, on voit que les géochimistes et géophysiciens sont un peu moins convaincus que les autres de l'impact de l'homme sur le climat, mais les tenants du RCA restent largement majoritaires. Si on se centre sur ceux qui ont publié des papiers récents sur le changement climatique, le degré d'approbation au RCA frôle les 97%. On peut discuter de ces études autant qu'on veut, on peut dire que tous les scientifiques se trompent, on peu penser ce qu'on veut, mais il y a un FAIT incontestable: contrairement à ce que disent les climatosceptiques qui veulent faire croire à un débat scientifique virulent dans la communauté scientifique, la contestation du RCA n'est absolument pas un sujet qui agite les scientifiques. Les thèses "sceptiques" sont, littéralement, inexistantes scientifiquement: une très petite minorités de scientifiques du domaine contestent le RCA, ne produisant par ailleurs quasiment aucun article allant en ce sens, articles qui sont par ailleurs 10 à 20 fois moins cités que ceux concluant à un changement anthropique. Je serais curieux de connaître ces "milliers de publications"...
  22. Euh, je précise que dans l'extrait de mon intervention que tu cites, de manière décontextualisée, le passé dont je parlais n'est certainement pas la période médiévale, mais bien plusieurs millions d'années avant notre ère. Cela dit, tu as raison, le raisonnement reste juste: ce n'est pas parce qu'une variation de température passée était attribuable à une cause A qu'une variation de température actuelle ne peut être attribuée à une cause B. Il n'y a que les climatosceptiques pour penser que l'évolution climatique est due à un seul facteur, simplisme et ignorance qu'ils cachent en faisant croire que c'est le GIEC (et non eux) qui ne considère qu'un seul facteur (qui serait le CO2 dans le cas du GIEC).
  23. Oh mon Dieu, c'est vrai que si on regarde la tendance à long terme, ça chute! ;-) C'est fatiguant de voir comme les vieux canards circulent toujours... Ce qu'il faut considérer est la tendance globale, pas les variations décennales. Personne, pas même le GIEC (et même surtout le GIEC, dirais-je), ne dit que le réchauffement est continu et suit linéairement la progression du CO2. Il est clair qu'il y a une pause, comme entre 1900 et 1915, 1925 et 1935. Ou comme entre des tas de périodes si on choisit habilement les points de départ et d'arrivée: 1978-1987, 1988-1997, etc. Il n'en demeure pas moins que malgré tous ces plateaux (ou même périodes de baisse: 1940-1950), la tendance générale est assez claire: plus de 1,5°C d'augmentation en un siècle. N'oubliez pas que: (1) Si la troposphère se réchauffe moins vite, ça chauffe dans les océans (si le niveau des mers monte, c'est à cause de la dilatation de l'eau et non la fonte des glaces) (2) Nous sommes en période de faible activité solaire, ce qui devrait se caractériser par une baisse de la température, et si ça ne monte pas, ça ne baisse pas non plus: le plateau contient la plupart des années les plus chaudes du dernier siècle écoulé...
  24. Bat

    La Composante Air belge

    http://www.lesoir.be/414142/article/actualite/belgique/2014-01-29/nouvelles-bombes-nucleaires-americaines-arriveront-kleine-brogel-en-2019-2020
  25. Et en plus de tout, ils n'ont jamais de besoins naturels à satisfaire, ou presque!
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