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Cathax

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  1. En même temps, le coût moyen par ennemi tué n'a fait que grimper depuis le début de l'époque contemporaine, et c'est de façon non négligeable dû au coût croissant des armements -qui impacte dans l'autre sens le nombre de matériels disponibles-; de même, le ratio tonnes de munitions dépensées/ennemi tué est sur une courbe similaire depuis les guerres napoléoniennes.
  2. Il existe depuis quelques décennies une thèse -voir notamment les travaux de Richard Pipes- présentant la construction étatique tsariste comme intrinsèquement autoritaire: fondamentalement, à suivre ce courant de pensée, il n'existe pas de séparation entre ce que peut faire l'Etat russe (au sens de ce qu'il n'a aucune limite légale contraignante, pas même la coutume) et l'ensemble des activités politiques, économiques etc existant sur le territoire qu'il contrôle. Le contexte de guerre froide a , entre autres, joué dans le développement de cette analyse. Il n'en reste pas moins que la Russie est un animal politique différent des pays d'Europe de l'ouest et de leurs "dérivés" comme les USA: elle a été à l'école de Byzance, qui avait d'autres conceptions du pouvoir, de la place du monarque et de l'Eglise, de l'unité du pays, conceptions conduisant entre autres à une sur-focalisation autour d'un seul centre de pouvoir. Ce n'est bien sûr qu'un élément d'explication, ne serait-ce que parce que la Russie a connue bien d'autres expériences et influences et a eu des siècles pour digérer tout cela et évoluer, mais c'est lié aux origines idéologiques du pouvoir: il doit en rester quelque chose. Quantifier ce quelque chose, cependant...
  3. Vu la rivalité permanente des différentes armes au sein de l'appareil militaire US, il n'a peut-être été possible de réaliser une intervention qu'en donnant un rôle à chacun; un peu comme l'opération de sauvetage des otages de Téhéran en 1979. Et puis bien sûr, comme tu dis, y'a l'état des unités à ce moment précis: qui est prêt à y aller, dans quelles conditions, quels imprévus peuvent tomber dans une unités nominalement en état optimal...
  4. La première photo c'est pas en Libye plutôt ? Il m'a semblé la voir dans la presse pour évoquer le fait que les habitants d'une petite ville s'arment contre les islamistes.
  5. L'audacieux, contre-torpilleur détruit au large de Dakar lors de la tentative avortée de pousser au ralliement des colonies à De Gaulle (l'opération Menace): http://dakar.1940.free.fr/23/audacieux/photo aud 2.htm http://www.alabordache.fr/marine/espacemarine/desarme/contretorpilleur/laudacieux-ct/photo.php http://atf40.forumculture.net/t2603-l-audacieux-11-decembre-1940 http://ecole.nav.traditions.free.fr/officiers_derrien_ernest.htm Le bâtiment à été surpris par le croiseur Australia, qui a placé d'entrée de jeu une salve de 203 sur la passerelle, tuant ou mettant hors de combat dans les 80 hommes. Le navire a été échoué sur la côté par l'équipage. Ce n'est pas une histoire inconnue -juste moins connue-, mais elle m'a marqué dès que je l'ai lue étant gamin, la photo de la plage avant dévastée étant particulièrement saisissante. C'est aussi emblématique du drame de la marine française de la période: engagée dans une série d'opérations contre les Alliés, avec des moyens limités, sans pouvoir faire face au véritable ennemi.
  6. Pour toux ceux que les candidatures actuelles à la présidentielle US laissent sur leur faim, voici une alternative: http://www.washingtonexaminer.com/demon-god-cthulhu-seen-as-possible-third-party-candidate/article/2592934
  7. Le gouverneur de Kirov a été arrêté pour corruption: http://www.marine-oceans.com/actualites-afp/13084-russie-un-gouverneur-arrete-en-flagrant-delit-de-corruption
  8. Un autre bâtiment dont l'histoire colle au sujet: le porte-avions Bunker Hill, tpuché par 2 kamikazes:
  9. Voici une histoire en plein dans le sujet: le destin du croiseur japonais Mogami, salement touché à la fin de la bataille de Midway par l'aéronovale US (son sister-ship le Mikuma étant envoyé par le fond): Comme vous le voyez, il a pris cher: les superstructures sont complètement dévastées. Pour le résumé, c'est ici: https://padresteve.com/2012/06/05/compounding-disaster-the-loss-of-the-mikuma-at-midway/
  10. C'est le concept du juche, qui sert d'idéologie nationale: ce n'est pas juste le communisme. Il s'agit d'une version du stalinisme remaniée par Kim Il-Sung, à la fois par hostilité envers les changements de ligne introduits par Krouchtchev, et qui lui facilite, à l'époque de son lancement, la justification des purges en cours dans le parti en Corée du Nord (lesquelles éliminent les dirigeants tenants d'autres choix économiques/politiques, dans un cadre communiste). Cela veut dire l'homme libre -par opposition à l'homme soumis. C'est du communisme pur et dur mêlé d'exaltation patriotique: dans le contexte de sa création, cela signifie indépendance politique et culturelle, autosuffisance économique et autonomie idéologique. La Corée du Sud incarnant un contre-exemple, qui serait inéluctablement libéré un jour par le Nord (à l'époque, nettement plus riche). Ce n'est cependant qu'une reprise d'un concept déjà utilisé par certains intellectuels durant l'occupation japonaise. En gros, c'est une synthèse entre marxisme-léninisme et néo confucianisme: la nation vue comme une famille élargie, l'autonomie et l'autosuffisance érigées en dogme, paternalisme du dirigeant comparable à ceux des anciens monarques, mythe de la frugalité vertueuse: une restauration de l'idéal de Joseon, adaptée au goût du jour. Dans la pratique, c'est un instrument pour placer tous les leviers importants de la société entre les mains de Kim Il-Sung.
  11. C'est marrant mais j'y trouve de plus en plus un petit côté Davout (Leclerc) contre Murat (De Lattre): chef austère contre meneur d'hommes flamboyant. Au-dela de l'opposition de caractère, il y a peut-être une question de chapelle: la 2e DB, à la base, c'est un noyau d'hommes ralliés de la première heure, qui accomplissent une geste qui leur est propre en Afrique à partir du raid sur Koufra, avant de se renforcer peu à peu. Il s'y forge une unité axée sur la manœuvre, très mobile, peut-être plus en phase avec l'aspect technique -combat blindé/mécanisé- de la guerre par mentalité (une unité organisée comme une force de raid) que par opportunité (dû au rééquipement américain; le tout mené par un général à la fois proche de ses gars et austère, un technicien au sens noble du terme. En comparaison, la 1ere armée à un côté plus "classique": une dominante infanterie plus marquée, un côté moins novateur; de l'allant, plus que de la technique, avec à sa tête, un général faisant un peu grand seigneur (sans connotation négative). De la façon dont je vois les choses (et je peux complètement me planter), la différence est avant tout au niveau du mental, de l'ethos, de la conception qu'ont chacune de ces unités et ceux qui la composent de leur métier de soldat.
  12. De ce que j'ai lu, il y a une part d'improvisation assez conséquente de la part des autorités françaises: le projet d'union française (déclaration du 24 mars 1945) est certes une avancée, mais ne satisfait pas grand monde: trop libéral pour les tenants d'une administration coloniale classique, mal définie pour les plus réalistes, et en-deça de ce que désiraient les nationalistes vietnamiens. Concernant Leclerc et d'Argenlieu, un autre facteur joue: leurs fonctions respectives. L'amiral est haut-commissaire et commandant en chef, et doit donc appliquer la politique définie par le gouvernement, d'où une marge de menoeuvre plus étroite que celle de Leclerc, il est commandant supérieur des troupes françaises, soit moins dans un rôle politique. Pour en revenir au RCCC, comme les autres unités en Indochine, il est soumis aux contraintes d'un recrutement difficile au début du conflit: pour des raisons politiques, on préfère envoyer des troupes européennes sur place, et le commandement entame une chasse aux volontaires parmi les unités de la 1ere armée, en Allemagne; cependant, la pénurie d'effectifs est bien réelle.
  13. Tensions qui ont d'ailleurs eu des effets néfastes en Indochine: le retour de la France s'y fait avec des troupes venant de métropole, qui ne connaissent généralement pas les lieux, et qui sont issues dans leur grande majorité des ex-FFL et FFI; les troupes cantonnées sur place, capturées par les Japonais puis en butte aux Chinois de Tchang Kai Chek (ce ne fut pas tendre non plus au demeurant), elles, ont été fidèles à Vichy: "capitulards" contre "rebelles", pour reprendre certains termes qui ont apparemment volés. A la base, j'ai plus l'impression qu'il s'agit d'un problème entre officiers/état-majors, mais je ne jurerais pas qu'il ne soit pas plus étendu.
  14. Corée du Nord: location de main d'oeuvre: http://www.ouest-france.fr/europe/pologne/kim-jong-un-exporte-ses-travailleurs-en-pologne-4253856
  15. Je me suis un poil renseigné, et apparemment il s'agit entre d'autres d'affaires de conduites délictueuses, de drogues et de bagarres: quand ça entraîne un certain niveau de problèmes avec les autorités locales, les autorités us s'en mêlent et font le ménage. Et au bout d'un moment, l'administration militaire relâche la tension, et on remet ça. Par contre, j'avais tord dans mon message précédent: les troupes s'entendent répéter ad nauseam de ne pas faire de bourdes, et se coltinent des règles strictes.
  16. J'avais en effet complètement oublié le traité de Washinghton. Effectivement, les contraintes du traité amènent à faire des choix cornéliens entre vitesse, autonomie, protection et armement, tout comme pour les croiseurs. Cependant, je n'ai pas l'impression qu'aux yeux de la plupart des amirautés, les cuirassés soient déclassés avant le déclenchement du conflit: c'est la guerre qui s'en chargera, en consacrant les porte-avions comme nouveaux capital ships.
  17. Oh j'ai tendance à voir les armées comme des reflets plus ou moins fidèles des sociétés qui les génèrent: sauf exceptions marquées dans le recrutement liées à des systèmes particuliers, il me semble qu'il y a dans ces institutions plus ou moins autant d'abrutis qu'ailleurs, sans grande différence. J'ai plus l'impression, à lire les témoignages, qu'il y a dans ces affaires deux facteurs mêlés: -un certain côté "jeune con": des soldats souvent en tout début de carrière, très jeunes -et un cas "on n'est plus au pays, où l'on connaît et redoute la loi": là, on est à l'étranger, et les lois du coin ne valent que pour les autochtones. Je schématise, mais j'ai vraiment eu cette impression lorsque j'entendais ces témoignages: le côté sas, l'impression d'être dans une zone à part, où c'est uniquement l'autorité militaire et pas les juridictions civiles locales qui ont cours: évidemment, c'est idiot, et c'est le fait d'une minorité. Y'a peut-être de la com' à affiner auprès des bleus à ce sujet.
  18. Dans l'entre-deux guerres, les programmes de constructions de nouvelles classes de cuirassés se portent plutôt pas mal, et sont surtout limités par les contraintes budgétaires; hors une poignée de visionnaires, je n'ai guerre l'impression que les amirautés aient réellement pensées à un changement de paradigme. Peut-être un certain rééquilibrage, en partie dû aux capacités techniques en progression chez les porte-avions, mais il s'agirait plutôt de l'exploration de leur potentiel, qui ne me paraît pas encore pleinement réalisé. Et puis le cuirassé atteint son zénith technique à cette période, et conserve son prestige, notamment aux yeux des décideurs politiques: ce genre de bêtes, ça impressionne forcément.
  19. Ca m'étonnes pas outre mesure. Il parlait également de pas mal de foirages d'officiers, apparemment suffisamment énormes pour mériter une sanction, mais plus ou moins "oubliés" car se déroulant outremer; je n'ai pas de précisions sur la nature exacte des choses, mais j'imagine qu'il doit s'agir de mépris caractérisé de la discipline et des règles les plus élémentaires, si j'en juge par les histoires comparables qui me sont déja parvenues. Juste comme ça, il me semble qu'une affaire de viol à Okinawa avait méchamment éclaboussé l'USMC dans les années 90 et que la vis avait été serrée. Pas assez semble t-il, ou alors, y'a oubli.
  20. J'ai lu récemment un américain juste sorti du service actif, et qui racontait qu'au Japon et en Corée, y'avait régulièrement du boxon à causes de soldats se croyant à l'abri des lois locales: apparemment, depuis le temps que des accords binationaux ont été passés en ce sens, ce n'est toujours pas rentré dans toutes les cervelles.
  21. En creusant sur les fortifications nippones, je suis tombé sur ça: c'est assez didactique et plutôt bien fichu: http://web.mst.edu/~rogersda/umrcourses/ge342/Japanese%20Island%20Defenses%201943-45.pdf Des extraits d'un manuel US sur le sujet: http://www.lonesentry.com/manuals/handbook-japanese-military/small-island-defense.html Un chapitre centré sur Okinawa (et son réseau particulièrement dense): http://www.history.army.mil/books/wwii/okinawa/chapter10.htm En espérant que cela intéresse.
  22. Merci à tous pour vos réponses. Je pense qu'il s'agit plus d'une réaction plus épidermique et idéologique que d'une réelle position argumentée.
  23. Je ne fais que rapporter des choses exprimées souvent avec une certaine humeur; cependant, la position revendiquée est celle d'un partenariat de nature uniquement économique, mais absolument pas politique; il y a la-dedans un biais de "nous, Royaume-Uni, vieille démocratie", contre "les continentaux, avec leur longue histoire de tyrannie": pas mal d'auto-satisfaction et d’exagération de réussites réelles, bref, un poil de chauvinisme. En substance, une méfiance à l'égard de tout accord susceptible d'obérer un tant soit peu la liberté de manœuvre britannique, mâtiné d'une certaine croyance faisant des pays anglo-saxons en général des démocrates par excellence, à l'opposé d'européens tombant dans toutes les idéologies. C'est plus un substrat, cependant, pour l'argumentation principale, qui est de nature libre-échangiste, avec le moins de régulations possible (d'où mon qualificatif de thatchérien: l'état c'est mal, le privé c'est formidable...).
  24. Petite question: avez-vous aussi entendu, de la part des pro-Brexit, la rengaine "on nous a menti, nous n'avions signé que pour une zone de libre-échange et un partenariat d'ordre économique, sans avoir à se coltiner un processus d'unification politique supranational". Peu importe au demeurant que les principes contestés soient déja mentionnés dans les traités de Rome, et réaffirmés dans ceux qui ont suivis. C'est un discours que j'entends régulièrement en boucle dans la bouche d'une tendance particulière du spectre politique anglais, les nostalgiques de Thatcher: en gros, ultralibéraux sur le plan économique, atlantistes assez forcenés, et persuadés en général que si un truc cloche dans les îles, c'est que leurs partenaires ont cherché activement à les gruger, mais, jamais, au grand jamais, qu'ils aient plus se planter. Je pose la question parce que j'ai du mal à situer ce que pèse ce courant chez les tories, en l'état: secte ou poids réel ?
  25. C'est sûr que ça réglerait définitivement le problème. Chers fanatiques de tous pays, négociez-donc ! On pourrait même en faire un show télé: ça ferait un malheur (oui, j'assumes ce déplorable jeu de mots, la semaine à été longue).
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