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WizardOfLinn

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Tout ce qui a été posté par WizardOfLinn

  1. La forme de combustible (TRISO) permet un taux de combustion plus élevé que les REP. Par ailleurs, il y a même eu un réacteur de ce type utilisant des galets de thorium, donc surgénérateur (en Allemagne, dans les années 80. 300 MWe). Pour ce qui est de la maintenance, en fonctionnement normal, il n'y a pas vraiment d'arrêt pour chargement/déchargement de combustible : les galets circulent en permanence dans le réacteur, le taux de combustion d'un galet sortant du réacteur est testé, et en fonction du résultat, le galet est réintroduit dans le réacteur ou envoyé en stockage de déchets. Par contre, le retraitement serait plus pénible, ces galets sont justement conçus pour être une robuste barrière de confinement. L'Afrique du Sud a eu un programme de recherche assez ambitieux sur ce type de réacteur il y a une quinzaine d'années, le PBMR, même techniquement plus ambitieux que la version chinoise. Finalement, le développement sud-africain a avorté, alors que le développement chinois est allé jusqu'au bout. C'est sur que ce n'est pas aussi bon qu'un vrai surgénérateur, mais ça devrait quand même être un peu meilleur que les REP, en utilisation de ressource. Mais l'argument de vente de ce type de réacteur est surtout la simplification de la maintenance, la sécurité, et la modularité par conception.
  2. On risque d'avoir du mal à vendre nos bouilloires à 1600 MW en Afrique. A la rigueur en Afrique du sud, et encore. Aussi bien pour des raisons techniques que politiques (l'Egypte, par exemple, se tournerait plus volontiers vers la technologie russe). Et dans beaucoup de pays, il y un problème d'infrastructures de transport de l'électricité pour écouler une telle puissance. Sans compter la question du financement. Par contre, les chinois pourraient faire un tabac avec leur réacteur à galets HTR-PM modulaire de 200 MWe, de maintenance plus simple, et qui a également de bonnes caractéristiques de sécurité.
  3. Le pic de production pétrolière US de 1970 a déclenché un mouvement tectonique et donné le pouvoir à l'OPEP, et maintenant, tout le monde guette les signes d'affaiblissement de Ghawar et le moment où l'Arabie Saoudite se trouvera dans l'incapacité d'augmenter à volonté sa production, et commencera à perdre son pouvoir de régulation, et l'influence politique qui va avec. En attendant, le niveau réel des réserves saoudienne est un des secrets les mieux gardés (L'AS déclare les mêmes réserves depuis 30 ans, alors que les découvertes ne compensent pas l'extraction). Rem: le transport de certains fromages est interdit en cabine des avions pour raisons de sécurité. Et même bien enveloppés, ils n'échappent pas aux chiens dressés à la détection d'explosifs.
  4. Nous aussi on peut jouer Comme pour le vote initial du Brexit, on peut parier ici : https://www.oddschecker.com/politics/british-politics/brexit-specials
  5. La machine médiatique et le marketing tournent à plein régime pour créer une attente, et google arrive bien à étouffer la plupart des accidents graves ... Les systèmes de vision, par exemple, sont loin d'être fiabilisés, pour nos standards de sécurité. Ca finira par marcher, et même à se généraliser, mais après l'éclatement de cette bulle, quelques faillites, scandales, crashs financiers, suivis d'un redémarrage plus solide. Je ne vois pas d'objection à ce qu'il y ait ça et là quelques véhicules autonomes vers 2030, dans des environnements pas trop complexes, mais pas encore au point de menacer sérieusement l'emploi. Pour l'instant, même sur des rails, on hésite encore à automatiser totalement et à supprimer le conducteur, ça se limite à quelques lignes de métro.
  6. La dernière fois que j'ai eu affaire avec un guichetier, pour un virement pro hors UE, opération qui n'était pas disponible depuis le site ouèb de la banque, il a fait deux erreurs (incapable de convertir correctement des € en $), ça m'a coûté 250 €, et le directeur d'agence a refusé de le reconnaitre et de me rembourser. Cette agence a fermé il y a quelques mois, la banque "restructurant" son réseau d'agences... Même pour un crédit immo perso, je ne vois plus trop à quoi servent les conseillers, je pourrais aussi bien renseigner moi-même les champs de saisie dans le logiciel, qui peut avoir toutes les informations pour décider d'accorder le prêt ou non, et générer automatiquement le contrat. Ces métiers disparaissent ou survivent artificiellement sous assistance respiratoire parce que leur valeur ajoutée est de plus en plus faible par rapport aux logiciels, surtout pour ce que sont payés les banquiers. Par contre, l'emploi d'un des mes neveux, qui est chauffeur-livreur ne parait pas sérieusement menacé avant au moins 15 ou 20 ans, la complexité des opérations élémentaires requises est bien supérieure à celle des opérations de banques. Ce n'est pas encore demain que des camions de livraison automatiques vont se faufiler dans une rue encombrée, stationner en double file, aller trouver la bonne sonnette du client, décharger une palette, etc.
  7. WizardOfLinn

    Fusion nucléaire

    Il y a un petit courant de recherche sur la fusion du Bore-11, aneutronique : p + B11 -> 3 He4 La réaction produit trois particules alpha, chargées, dont l'énergie cinétique peut en principe être récupérée par induction, donc sans passer par une machine thermique. Un autre avantage est que les réactifs ne sont pas radioactifs, contrairement au tritium, qui va être une source de complications non négligeable des réacteurs à fusion exploitant la réaction D-T. Mais cette voie de recherche est un peu marginale parce que cette réaction est beaucoup plus difficile à exploiter que la réaction D-T, et donc beaucoup de spécialistes pensent que c'est inutilisable pour une centrale énergétique. C'est quand même la voie explorée par Tri Alpha Energy (TAE Technologies), par exemple, et quelques autres organisations, avec des approches plus ou moins exotiques.
  8. Par contre, l'Autriche ne voit pas d'objection à accueillir, à Vienne, le siège de l'AIEA, dont une des missions est de promouvoir l'utilisation (pacifique) de l'énergie nucléaire
  9. Il y a une nouvelle version de l'EPR en cours de conception, l'EPR-NM, qui tire justement les leçons de la première version. C'est en cours d'étude depuis 2 ou 3 ans.
  10. WizardOfLinn

    Fusion nucléaire

    A l'intérieur du noyau, la répulsion coulombienne est dominée par l'interaction forte qui est plus musclée, c'est ce qui maintient la cohésion du noyau. Sinon, ce que tu décris (insérer des protons dans un noyau) est une réaction de fusion
  11. Il faut voir quelle était la question posée. Si j'ai bien suivi, ce rapport est le résultat d'une étude concernant le maintien des capacités industrielles nucléaires pour la construction de nouveaux réacteurs. Avec un tel objectif, il est un peu normal de s'adresser aux gens spécialisés sur le sujet. Si la question avait été plus générale, portant sur le mix énergétique vers 2050, par exemple, ou le développement des renouvelables, on aurait pu dire que c'était biaisé.
  12. Ces réacteurs sont censés entrer en service vers 2035-2040, pour remplacer des réacteurs actuels qui auront atteint leur limite, et ces 6 réacteurs ne remplaceraient que 10 GW (le parc actuel fait 63 GW). La "fuite en avant" dont parle l'article ne parait pas évidente. En attendant, malgré toutes les difficultés techniques des premiers EPR, les britanniques ont quand même signé pour Hinkley Point, en cours de construction, et il y a une option pour une autre centrale, ça fera encore plus d'accumulation d'expérience.
  13. WizardOfLinn

    Fusion nucléaire

    Là aussi, il peut y avoir moyen de tricher ;) Pour fissionner les nucléons, à basse énergie, et récupérer l'énergie de liaison, il suffit de se procurer des anti-nucléons. proton + anti-proton, ça casse tout. Malheureusement (douche froide), il ne parait pas y avoir beaucoup de mines d'anti-matière naturelle dans notre environnement (enfin, ce n'est peut-être pas plus mal...). Néanmoins (espoir), des anti-protons produits artificiellement pourraient être utilisés pour amorcer une fusion nucléaire en confinement inertiel. Ce serait une façon détournée d'utiliser l'énergie des nucléons. Si le rendement énergétique de production des anti-protons est suffisant, mettons 1%, ça peut être globalement exo-énergétique, la fusion libère plus d'énergie que n'en a consommé la production des anti-protons. J'avais vu passer une étude du LANL sur le sujet il y a quelques années. C'est juste de la spéculation, pour l'instant, ce n'est pas viable parce qu'on est très loin du rendement requis pour la production des anti-protons.
  14. WizardOfLinn

    Fusion nucléaire

    First Light Fusion, une société britannique, est en train de construire un système de recherche sur la fusion en confinement inertiel, nommé "Machine 3". La construction parait avancer assez vite puisqu'ils ont effectué des premiers tirs d'essai seulement 5 mois après le début de la construction. http://www.world-nuclear-news.org/Articles/Initial-tests-at-UK-pulsed-power-device Il n'y a pas beaucoup de détails techniques, mais ça parait être un accélérateur électromagnétique bombardant une cavité avec un projectile lancé à grande vitesse et créant une onde de choc. Le site de la société reste vraiment très général et nébuleux pour l'instant (vous pouvez passer le blabla habituel du début sur les ressources fossiles, le climat, etc. etc., et aller directement à la fin). https://firstlightfusion.com/technology/#our-approach Ils paraissent avoir trouvé un moyen de contourner la difficulté traditionnelle de la fusion en confinement inertiel, les instabilités qui se développent au cours de l'implosion, lorsqu'on essaye de comprimer une cible dont la coque a une densité plus élevée que le contenu. Dans le "advisory board", j'ai noté quelques grosses pointures, comme Steven Chu (Nobel de physique), ou Garwin (un concepteur de la première bombe H). Autre article de présentation "commerciale", datant de mars 2018 : https://www.scitecheuropa.eu/first-light-fusion-build-pulsed-machine/85327/ Présentation, encre très générale, datant de l'année dernière : http://events.cleantech.com/wp-content/uploads/2017/06/CFE17_Nicholas-Hawker_First-Light-Fusion.pdf Je me demande bien comment la compression peut être assez rapide avec un tel système, mais si des gens comme Chu ou Garwin ont apporté leur caution, ça ne doit pas être totalement absurde. Attendre quelques années avant publication de premiers résultats.
  15. Le pauvre (Hulot)... hier les chasseurs, maintenant pleins d'EPR Pas étonnant qu'il nous ait fait une dépression.
  16. WizardOfLinn

    Fusion nucléaire

    Le rayon de Bohr est divisé par 207 (rapport entre masse du muon et masse de l'électron), mais comme la densité de probabilité de présence dans le noyau est une exponentielle (pour le niveau fondamental), l'amplitude de la fonction d'onde du muon dans le noyau n'est pas négligeable. En faisant une recherche sur "muon catalyzed fusion", tu trouveras plein d'articles sur le sujet, mais la plupart datent des années 80-90. L'intérêt a bien baissé depuis, le coût de production des muons restant rédhibitoire.
  17. WizardOfLinn

    Fusion nucléaire

    En principe, il y a bien la fusion catalysée par des muons. C'est un processus théorisé par Sakharov dans les années 1940, et qui a bien été observé. Le muon est plus lourd que l'électron, plus proche du noyau lorsqu'il remplace un électron, ce qui abaisse les barrières énergétiques. La difficulté est que le muon est une particule instable, avec une durée de vie de 2.2 µs, et que pendant cette durée de vie, il ne peut pas catalyser suffisamment de réactions pour compenser son coût énergétique de production. De plus, les noyaux d'hélium tendent à garder pour eux une partie des muons. Il y a eu un effort de recherche dans ce sens, mais ça parait être un peu tombé dans l'oubli, faute de perspectives. Dans ces expériences, un muon catalysait quelques centaines de réactions de fusion avant de se désintégrer, mais ce n'était pas suffisant pour être globalement exo-énergétique en incluant le coût de production du muon. Si les gens de la physique des particules pouvaient nous trouver une particule chargé plus stable que le muon, mettons avec une durée de vie d'au moins quelques millisecondes, pas trop coûteuse énergétiquement à produire, avec une masse de quelques dizaines de MeV, on pourrait construire des réacteurs à fusion catalysée, même fonctionnant à basse température. Mais ça ne parait pas exister.
  18. WizardOfLinn

    Fusion nucléaire

    Et puis l'intérêt de construire un réacteur à fission luimême compact mais qui dépend d'un réacteur à fusion pour une partie de ses neutrons ne parait pas évident quand on voit le gabarit des réacteurs à fusion... S'il y a un intérêt, il est peu probable que ce soit la compacité. Un argument de vente des réacteurs à fission sous-critiques est la sécurité, mais même cet argument est douteux pour des valeurs raisonnables de k.
  19. WizardOfLinn

    Fusion nucléaire

    En effet, l'adresse a changé. Je l'ai retrouvé ici, en https (recherche sur "nuclear fusion Lockheed LManalysis.pdf") : https://fusion4freedom.com/pdfs/LManalysis.pdf Remarque : depuis les annonces initiales de Lockheed, leur projet de réacteur est passé de quelque chose censé être assez compact pour pouvoir être embarqué sur un avion à un engin de 18 m de long et pesant 2000 tonnes, ce qui suggère quand même quelques difficultés avec le confinement...
  20. WizardOfLinn

    Fusion nucléaire

    Le MIT s'associe avec une compagnie privée pour le développement d'un réacteur à fusion. http://news.mit.edu/2018/mit-newly-formed-company-launch-novel-approach-fusion-power-0309 Il s'agit toujours d'un Tokamak, appelé SPARC, donc d'une géométrie assez classique et comprise, mais qui bénéficiera surtout des progrès sur les supraconducteurs. Augmenter le champ magnétique de confinement permet de réduire beaucoup les dimensions du réacteur, la loi d'échelle est en B^4, et ces supraconducteurs permettront de multiplier le champ par deux par rapport à ITER... https://www.psfc.mit.edu/research/topics/sparc
  21. Cet économiste a prévenu "Lier le bolivar au petro, c'est le relier à rien", cette affirmation me paraissait un peu surprenante, étant donné que le petro est défini à partir des réserves pétrolières qui existent, donc pas "rien". Peut-être est-ce en effet simplement une question technique, de mise en oeuvre, "bâclée". Si le bolivar est effectivement lié aux réserves pétrolières, via le Petro, il ne devrait pas être possible facilement de faire tourner à volonté la planche à billets, on verra ce qu'il en est dans les mois qui viennent.
  22. Après plusieurs opérations de ce type, le Zimbabwe avait fini par abandonner sa monnaie, le quatrième dollar zimbabween, pour utiliser des monnaies de pays limitrophes, et le dollar US... Mais le contexte est quand même assez différent, le Venezuela est (très) potentiellement un pays riche. Je ne comprends pas bien l'avertissement de l'économiste. Le Petro étant lié aux réserves de pétrole, ce nouveau Bolivar l'est aussi, et ces réserves existent bien. Est-ce que ce n'est pas similaire à lier une monnaie à un stock d'or, comme ça a longtemps été le cas dans le monde ? (on rappelle que par définition, "réserves" désigne ce qui est extractible dans le cas du pétrole, à ne pas confondre avec "ressources"). Un économiste dans la salle ?
  23. Bon, en fait, certaines "IA" sont des humains déguisés, ça va créer des emplois de "simulateurs d'IA" https://www.theguardian.com/technology/2018/jul/06/artificial-intelligence-ai-humans-bots-tech-companies
  24. Pendant qu'on y est, sortons du système métrique Faites une recherche sur "imperial system unit Brexit" https://www.telegraph.co.uk/news/2017/02/17/return-pounds-ounces-britain-might-allow-firms-use-imperial/
  25. Oui, c'est ça. Avec la piqure de rappel Fukushima pas très loin, ça m'étonnerait que les constructeurs chinois trichent avec la sécurité pour aller vite. D'ailleurs, à l'époque, les constructions se sont arrêtées un moment justement pour évaluer la sécurité. Par contre, le programme nucléaire chinois tourne à plein régime, avec la mise en chantier de plusieurs réacteurs par an, les chinois accumulent rapidement de l'expérience, alors que nous, on en a perdu. La dernière mise en service de réacteur en France remonte à plus de 15 ans.
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