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Heorl

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Tout ce qui a été posté par Heorl

  1. Exact, en termes de parallèles historiques, on l'oublie souvent mais avant 1870 Vercingétorix est considéré comme un barbare mal dégrossi que seul l'intérêt de Napoléon III pour Alésia sort de l'oubli. Après 1871, la Troisième République en fait un héros national qui même vaincu a tenu tête à l'envahisseur pour défendre une Gaule proto-française qui n'existait que dans ce roman national. Occultant au passage qu'il était un grand pote de César auparavant, qu'il était esclavagiste comme pas deux, et qu'il se foutait comme d'une guigne des civils qu'il faisait crever sur le chemin avec sa terre brûlée. Et aujourd'hui si on interroge les passants ils auront presque tous un ressenti positif.
  2. C'était le but, la proposition de rigolade, étant entendu que ni la Serbie, ni l'OTAN, ni l'Albanie n'accepterons une partition.
  3. Autre possibilité : les régions à majorité serbe rejoignent la Serbie et le reste devient albanais.
  4. Alors pourquoi prétendre, si c'est une bavure ukrainienne, qu'il s'agit de tirs de HIMARS alors que ce n'est manifestement pas le cas ?
  5. La Croatie, quel budget ? La Grèce, quel budget ? Et quelle position de départ dans un pays qui est presque inféodé à l'Allemagne et un autre qui dépend trop des États-Unis dans son face à face avec les Turcs ? Pourtant dans les deux cas ça s'est fait.
  6. Ils étaient considérés comme des clients potentiels prometteurs avant la guerre, de mémoire.
  7. 1 - la multiplication des attentats contre les autorités de collaboration ou les infrastructures de transport me semble attester de cette résistance. On peut également noter que des villes réputées prorusses comme Mykolaiv ont très bien résisté et sont parmi les points de résistance les plus importants alors que Kherson était réputée comme farouchement ukrainienne. 2 et 3 - la victoire russe dépend de la capacité à empêcher l'adversaire de leur nier la victoire. On est dans le problème du mythe de la bataille décisive, où les Russes semblent encore penser qu'ils peuvent remporter leurs objectifs et que donc l'adversaire va se coucher, vaincu. Évidemment, les Ukrainiens ne pensent pas pareil, et il faudrait que leur armée et leur pouvoir politique soient tous les deux anéantis pour que les Russes puissent imposer leurs conditions.
  8. Attention pour les minorités roumaines et polonaises, elles peuvent facilement être intégrées par la peur de la Russie qu'elles partagent avec les Ukrainiens. Et c'est sans parler du fait qu'il s'agit déjà de communautés résiduelles de noyaux culturels autrefois prospères mais que les déplacements de population de 1945 ont étouffés. Les Polonais de Lviv par exemple ne font plus que maintenir un héritage, ils n'ont plus de puissance culturelle propre.
  9. À la question 1, c'est indubitablement ce que pensent les diplomates russes. D'ailleurs toute le fantasme d'un "monde russe" englobant les anciennes républiques soviétiques tient sur cette idée que l'étranger proche de la Russie a vocation par nature à appartenir à un grand tout dominé par la Russie. C'est par exemple ce qui a été tenté avec la CEI, sans trop de succès. On ne peut pas donner de réponse absolue à cette question : les sphères d'influence sont des objets diplomatiques réels, qu'ils se manifestent sur le terrain où qu'ils soient partie d'un discours. C'est là la principale difficulté de la diplomatie : tu as des tas de concepts qui ne sont que des éléments de discours et qui ne se retrouvent pas sur le terrain (les droits de l'Homme sont-ils mieux respectés aux États-Unis avec un taux d'incarcération supérieur à la Russie ?) Mais qui pour autant restent très importants pour comprendre la manière dont les acteurs pensent leurs propres actions. À ce titre, on ne peut pas dire que la diplomatie mondiale est absolument régie par le phénomène des sphères d'influence, mais que ce dernier est une grille de lecture possible et qui fonctionne pour comprendre la matrice géopolitique de certains pays, comme ici la Russie, ou plus près de chez nous la Turquie. Quant à la question 2, la réponse est non. On le voit avec le Kazakhstan, dès que ça a pété en Ukraine ils ont commencé à prendre leurs distances. Si la Russie avait les moyens de ses ambitions, en deux semaines Tokayev aurait été abattu comme un chien et remplacé par un dirigeant plus malléable, après une intervention éclair dans le pays. De même, ça fait belle lurette que Loukachenko aurait été forcé d'envoyer ses hommes se faire tuer à la place des Russes dans ce conflit. Malgré les coups de pression de la part du Kremlin dans ces deux cas, ils n'ont abouti à rien et on voit bien que les anciens vassaux sentent le sang dans l'eau et qu'ils ont l'opportunité de se détacher à moindre risque et moindre frais de l'ancien colonisateur.
  10. Ce n'est qu'une impression, mais on dirait que le pouvoir russe a compris que quoi qu'il fasse, il a déjà perdu l'Ukraine et ne pourra pas la ramener au rang de ses vassaux. Ils cherchent donc à prendre le Donbass au complet et à défendre ce qu'ils ont pris ailleurs, afin sans doute de ne pas avoir fait tout ça pour rien. Le problème, c'est que hors Donbass la population leur est très hostile, Kherson et Melitopol grouillent de partisans, et la population dans sa grande majorité semble vouloir être ukrainienne et pas russe. À long terme ça rend la position intenable, surtout si l'armée russe continue de s'épuiser ailleurs. De plus, les forces armées ukrainiennes ne les laisseront sûrement pas proclamer leur victoire et dire unilatéralement que le conflit s'arrêtera là. Ils voudront reprendre Kherson, Sievierodonetsk et Marioupol, au minimum, et ne se contenteront pas de moins. Et ne laisseront jamais les Russes garder leur continuité territoriale autour de la mer d'Azov. Pour que ce conflit prenne fin, il faut que l'un des participants soit prêt à jeter l'éponge, or ce n'est pour l'instant le cas ni de l'un ni de l'autre, mais l'impasse stratégique russe pourrait les y mener plus vite que les Ukrainiens. Il n'y a aucun intérêt pour les Ukrainiens à mettre fin au conflit à l'avantage de la Russie, ce serait valider le mode d'action russe et se reprendre une nouvelle offensive dans dix ans. Mieux vaut pour eux mener cette guerre jusqu'au bout et virer la Russie de leurs terres. Les Russes, à côté, sont engagés dans une guerre coloniale (dans le fond, c'est de cela qu'il s'agit) sans fin et qu'ils ne peuvent pas remporter sans contrôler les grandes villes du pays comme Dnipro et Kyiv. Or leurs capacités offensives ont fondu comme neige au soleil et ils en seraient bien incapables aujourd'hui, sauf à complètement dégarnir leurs frontières et envoyer tout ce qu'ils ont dans la bataille, Rosgvardia comprise, et même là sans garantie de succès. Économiquement, démographiquement, diplomatiquement et militairement l'Ukraine est dans une posture de guerre longue, coûteuse mais qui fonctionne, alors que la Russie a montré depuis plusieurs mois qu'elle n'est pas capable de passer en économie de guerre sans entrer en récession sévère.
  11. Désolé mais je m'inscris en faux par rapport à cette accusation. J'ai remis en question ton affirmation précisément parce qu'elle me semblait improbable. Je n'ai pas dit que c'était faux parce que tu ne pouvais pas/ne voulais pas le prouver, simplement que j'aimerais avoir des sources afin de pouvoir être certain que je ne lisais pas des craques : le coup des cartes russes semblait de l'ordre du possible, mais assez tarabiscoté tout de même. Je te mets au défi de me trouver un comportement hautain, remettant en question toutes tes connaissances, tes compétences ou la légitimité de tes avis passé la première remarque que je me suis pris de la part d'Akhilleus il y a déjà plusieurs mois. Je ne suis peut-être pas d'accord tout le temps avec tout le monde, mais je reconnais l'expertise de chacun, par exemple malgré nos désaccords tu peux lire texto les messages où je demande des précisions sur certains trucs que je connais mal, où il me répond et où je le remercie pour l'attention. Ah, et si tu veux tout savoir, je sais bien qu'il y a ici des gens qui ne peuvent pas donner de sources, eut égard aux spécificités du métier. Il n'empêche que ça ne dispense pas de donner ses sources. Je suis en désaccord avec herciv sur plein de points, mais on ne peut pas lui enlever le fait de toujours poster l'article, le bouquin ou la vidéo qui lui a donné des infos. J'essaie de faire de même lorsque je donne des infos, sauf dans des cas de géopolitique où ça dépend beaucoup de l'interprétation de chacun et donc un ponte te dira gauche quand un autre te dira droite.
  12. C'était dans un des fils de la guerre en Ukraine. Il semblerait que mes doutes ait été infondés puisque plusieurs membres ont également mentionné cette idée que les Soviétiques disposaient de cartes très précises de parties de notre pays.
  13. J'ajouterai en plus que les Russes considérant encore la diplomatie comme un Grand Jeu de sphères d'influence, ils refusent toute indépendance à leur étranger proche qui par nature doit leur être soumis. L'occidentalisation de la Pologne et des Baltes était déjà le signe d'un retour en seconde division du club des grandes puissances, et à leurs yeuc la perte de l'Ukraine ç'aurait été la consécration de leur déchéance, et l'orgueil russe ne pouvait pas le supporter. Accepter l'idée qu'ils ne sont plus une puissance globale, qu'ils n'ont pas la légitimité des armes, économique ou diplomatique pour prétendre à une relation bilatérale avec les Américains, c'est trop pour eux. En termes de psychè la diplomatie russe ressemble pas mal à celle du Royaume-Uni et de la France au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, avec le refus de comprendre qu'ils n'étaient plus les premières puissances du monde et que leur mode de gouvernance était dépassé (cf Suez).
  14. C'est marrant, je suis à la DEP-I, la DEP-A est à l'étage juste au-dessus, je leur poserai la question à l'occasion (et eux ils ont la clim les chanceux).
  15. Je ne voulais montrer aucun manque de respect. C'est juste que l'affirmation me semblait énorme.
  16. Rien, surtout dans un forum mili, et au contraire je pense qu'il en a pas mal. Mais ce genre de choses se retrouve souvent dans des publications dans des revues spécialisées comme la RDN ou autres. Si jamais c'était plus qu'une crainte irréaliste, alors on en aurait trouvé trace depuis le temps. Et plusieurs courants politiques (selon la période de droite, de gauche bref aucun intérêt) ne se seraient pas privés de le publier afin de mettre la lumière sur l'incurie de notre contre-espionnage.
  17. Je suis aux EMD maintenant, donc je doute de pouvoir trouver quelqu'un du 28e, mais je peux toujours demander
  18. Écholalie, non. Seulement, dans un forum où il y a des échanges, il est toujours mieux de citer l'autre afin de ne pas perdre le fil d'une discussion. Chose dont tu es sans doute conscient. Pour avoir vécu avec mes anciens j'ai également rencontré beaucoup de gens qui ont fait toute leur carrière dans un domaine et qui y restaient magnifiquement mauvais. Sans parler du fait qu'ils étaient évidemment les derniers à l'admettre. N'ayant strictement aucune idée de ton parcours professionnel, je n'émets d'ailleurs aucun jugement sur tes compétences, sans doute bien réelles. Par contre l'argument de l'âge tu peux le remballer. La cour de maternelle, merci je m'y attendais pas. Au moins je t'ai fait l'honneur de t'épargner le "Papi retourne dans ton Ephad". Les attaques ad hominem, c'est jamais bon. "Mes éternelles certitudes" alors que j'exprime des doutes, marrant. L'antithèse d'une certitude, je ne dis pas que tu as tort mais que ça me semble tellement improbable que je te demande des sources. Quant au "bel officier", je crois que ce jugement appartient surtout à ceux qui me notent au travail, pas à quelqu'un qui ne m'a jamais vu physiquement ni à l'oeuvre. Refaire ma culture militaire : je t'en prie, alors, montre-moi en quoi j'ai tort de douter que la fantasmée cinquième colonne ait pu faire un travail de cartographie plus précis que celui de l'agence nationale sans disposer de moyens similaires voire même des compétences nécessaires. D'ailleurs c'est marrant de vouloir refaire ma culture militaire quand j'ai cité juste au-dessous l'origine des lettres de noblesse de l'IGN, chose que peu de monde sait. Si ça c'est pas une preuve de culture, je sais pas ce qu'il te faut. Je note d'ailleurs que tu ne les donnes toujours pas, ces sources.
  19. Marrant tous ces articles appuient précisément ce que je dis. Un ralentissement de la croissance et donc de la récupération des pertes Covid. Pas une récession et une nouvelle crise.
  20. Source ? Ça me semble TRÈS improbable comme idée, d'autant plus que l'IGN partait déjà d'un départ très important et précis en raison de son fonds de cartes réalisées pendant l'Occupation et aimablement fournies aux Alliés par la poste clandestine, d'une précision telle qu'ils reçurent officiellement les félicitations de Bradley. Et tu voudrais me faire croire que les Russes sans jamais avoir foutu les pieds en France auraient été mieux informés que l'IGN eux-mêmes ? Il va falloir plus qu'une simple affirmation pour me faire gober un truc pareil.
  21. Au moins maintenant ils évitent les tranchées en ligne droite, c'est déjà ça ! Les images du début du conflit les faisaient passer pour de dangereux amateurs (tout comme les Russes d'ailleurs... creuser des tranchées à Tchernobyl, il faut en tenir une couche).
  22. Euh... Tu vis sur quelle planète ? D'une, il n'y a pas de promesse américaine d'entrée de l'Ukraine dans l'OTAN. Deux, les Américains ne veulent pas se battre jusqu'au dernier ukrainien*, ils voient ici l'occasion rêvée de ruiner la Russie et de la remettre à sa place pour longtemps. Que les Ukrainiens lâchent l'affaire aujourd'hui et cet objectif est déjà atteint par la saignée continue qu'a été le conflit pour la puissance russe. Rappelons-nous qu'au début les Américains pensaient que tout était perdu et avaient proposé d'évacuer Zelensky. "Se battre jusqu'au dernier ukrainien" alors qu'on considère le pays comme perdu et qu'on ne lui envoie rien, que dalle oui. Ce n'est que lorsque les Ukrainiens ont montré qu'ils voulaient se battre et qu'ils en avaient les moyens que le soutien occidental a commencé en masse. Les Américains n'ont pas eu de mot dans cette discussion. Trois, l'Europe occidentale n'est ABSOLUMENT pas mise à genou, ça a été montré plus haut, mais tu sembles t'y accrocher (comme herciv d'ailleurs) pour justifier l'idée que cette guerre est une folie qui doit être arrêtée au profit de la Russie. Notre croissance n'est que ralentie mais nous ne sommes pas du tout menacés de récession ou de ruine... alors que la Russie est déjà les deux pieds dedans et pour longtemps. Quatre, ton fantasme de dépeçage de la Russie n'est absolument pas réaliste. Les Estoniens ne veulent pas un kilomètre carré de terre russe et peuplé de Russes ultranationalistes qui ne crééent que des emmerdes comme on l'a vu en Ukraine, au Kazakhstan et en Géorgie. Ils ont déjà bien assez de mal à lutter contre les Russes installés chez eux par Staline et les Tsars avant lui pour les russifier eux. De même ni la Lituanie ni la Pologne ne veulent Kaliningrad, une enclave désolée, sous-développée et qui n'a aucun intérêt pour l'un ou pour l'autre. Quant aux Allemands, ils n'en veulent pas non plus, Konigsberg a été rasée et il n'en reste presque rien aujourd'hui, son architecture allemande remplacée par des cubes de béton soviétique en style brutaliste. Pour l'Ukraine, tu crois vraiment qu'ils auraient envie de recevoir Rostov ou Belgorod alors que les pogroms tsaristes puis l'Holodomor y a anéanti les populations ukrainophones ? Ils ont déjà bien assez de problèmes avec le Donbass et la Crimée. Sans parler du risque nucléaire que les Américains n'ont sûrement pas oublié depuis les sueurs froides de 91. Donc non, l'Occident ne veut pas la destruction de la Russie, tu sembles trop pencher l'oreille du côté des délires sécuritaires de Radio-Moscou. *Chose amusante, "se battre jusqu'au dernier x" vient de la plume de Henriot, qui avait une excellente plume. Il est l'auteur de la formule "Les Anglais se battront jusqu'au dernier Français", dont la pertinence est il me semble assez discutable, tout comme ses usages suivants : "les Américains se battront jusqu'au dernier Coréen", "les Soviétiques se battront jusqu'au dernier Polonais", les Israéliens se battront jusqu'au dernier x" (varie selon le pays arabe qui sort la formule, généralement ça tourne entre les Égyptiens et les Jordaniens), etc.
  23. Je dirais même plus, il semblerait (rien n'est encore certain) que Tokayev aurait retourné sa veste afin de se maintenir au pouvoir. Comprenant que sa position pro-russe avait alimenté les émeutes de janvier, il a fait un splendide demi-tour droite pour aller voir chez les Tontons Sam et Xi, qui seuls peuvent fournir au pays les juteux IDE qui développeraient le pays et permettraient d'augmenter ses exports de pétrole. La croissance post-Covid s'était déjà arrêtée bien avant le conflit. La consommation n'a pas repris assez pour compenser les pertes sèches de 2020. Ajoutez à ça nos magnifiques Gilets Jaunes et syndiqués SNCF qui ont flingué nombre de TPE en 2019 et 2020, et vous avez plusieurs des principaux facteurs internes à une croissance si basse. Le ressort n'est pas cassé, mais il est suffisamment grippé pour ne pas repartir d'un bond. Et encore, basse... il me semble me souvenir que sous Hollande, une croissance à 2,3% faisait faire des rêves humides aux gars de Bercy, qui se battaient pour la maintenir péniblement au-dessus de 1,5%.
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