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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Quoi, tu penses à un pays en particulier peut-être ? Trump est toujours prêt à ensevelir son interlocuteur sous un tombereau de commentaires admiratifs "great leader, wonderful country etc." - sauf si on l'a mis de mauvaise humeur, auquel cas il ira sans tarder à l'autre extrême. C'est plutôt agréable de se faire complimenter non-stop, mais ce n'est pas très important. La raison pour laquelle la France n'a pas droit à ce traitement, ni à un chapelet de stéréotypes positifs utilisés comme compliments, c'est bien sûr qu'il n'y avait aucun journaliste français à cet entretien. Cela dit, Trump me semble aussi un pragmatique, et du point de vue américain ou plus généralement non-européen, la France n'est pas un pays très important aujourd'hui c'est juste un fait. L'Allemagne est importante parce qu'elle dirige en pratique l'UE - oui je vais un peu vite, mais soyons sérieux ce n'est pas faux et à peine simplifié - et la Grande-Bretagne est importante parce qu'elle a décidé de sortir de l'UE donc de devenir un facteur indépendant. Tant que la France ni ne prend les moyens de rééquilibrer ou de se révolter contre l'Allemagne à l'intérieur de l'UE, ni ne décide d'en sortir, elle n'aura qu'une importance diminuée du point de vue des tiers, qu'ils soient américains, chinois, russes ou autre chose. Sinon, l'article de Bild comme celui du Times ne sont pas en accès libre, mais leurs titres indiquent déjà ce qui a retenu l'attention de chacun, sans surprise en relation avec son propre pays : „Ich mag Stärke. Ich mag Ordnung“ (J'aime la force. J'aime l'ordre) "I’ll do a deal with Britain" (Je ferai un accord avec la Grande-Bretagne)
  2. Grandiose, dis-tu ? Attendez voir la suite... Le président-élu a accordé un entretien sur l'Europe à deux journaux conservateurs, The Times et Bild. Ici New-York, Trump parle aux Européens La critique de l'acceptation par l'Allemagne de la migration anarchique de masse n'est pas nouvelle, non plus que le soutien au Brexit. Dans les deux cas, ce n'est pas si intéressant parce qu'il s'agit après tout d'événements du passé. Trump qui rappelle que l'OTAN est obsolète, ou qui condamne les sanctions contre la Russie, voilà qui pourrait avoir une influence sur l'avenir - pas tout à fait négligeable, nous parlons du futur président américain, et le futur c'est pour bientôt in shaa Allah. C'est un signe que Trump pourrait bien rester Trump. Encore plus intéressant, parce que sauf erreur de ma part nouveau : - Volonté de conclure rapidement un accord commercial avec le Royaume-Uni, à la fois logique du point de vue des intérêts américains, et un appui concret à Theresa May dans ses discussions avec l'UE - Volonté d'avoir une politique protectionniste à l'égard de l'Allemagne aussi - donc plus généralement de l'Europe : "Moi je veux que ça soit juste". Voilà qui va vraiment faire s'étouffer sur la Willy-Brandt-Straße... - Dénonciation de l'UE comme "un instrument pour l'Allemagne", et annonce de futures nouvelles sorties, qui peut aussi se lire - en la sollicitant à peine - comme annonce de soutien ou du moins de sympathie à l'égard des pays qui choisiraient de sortir. Je n'irai pas jusqu'à dire que cette annonce doit être prise au pied de la lettre - bon, ok, soyons franc : cette annonce ne vaut pas grand chose - cependant elle montre bien un positionnement disons pas tout à fait favorable aux intérêts de la Chancellerie allemande Bon, il y aussi les parties amusantes - le style Trump est si particulier : - L'Allemagne appréciable parce qu'incarnation à la fois de l'ordre et de la force. Heureusement que Trump n'utilise pas de stéréotypes hein ! - La Grande-Bretagne c'est le cérémonial de la cour plus l'argent, parce que les Écossais sont près de leurs sous c'est bien connu - La plus savoureuse peut-être, Trump qui vante sa prudence quand il gazouille... eh ben ! Enfin on comprend - si on ne l'avait pas encore perçu - que Trump adore faire de la breaking news, de la nouvelle cassante. Il aime par-dessus tout casser la baraque, après avoir cassé le Barack. (*) (*) Honte, moi ? Oui. Mais je n'allais pas laisser passer cette opportunité, tant qu'il est encore temps, hein ?
  3. Non, ce qui est en jeu est juste de savoir combien de mousse et combien de bruit médiatique il est possible de faire avec des théories aberrantes et accusations délirantes. Et quel impact tout cela peut avoir sur les politiques concrètes et le monde réel. Sans doute, si l'impact était grand, tout ceci redeviendrait une affaire sérieuse. Je pense que l'impact restera faible, et l'ensemble pourra être rangé dans la catégorie "beaucoup de bruit pour rien" Je n'ai pas de "tendresse" particulière pour le Donald. J'essaie de ne pas avoir non plus d'a priori négatif ni de m'obnubiler sur des opérations de communication. Il y a suffisamment à critiquer dans la réalité de ce qu'il semble se préparer à faire pour ne pas se laisser distraire par les propagandes négatives de ses adversaires. Meuh non je me satisfais amplement de mes petits camarades d'AD.net
  4. John Brennan profite de ses derniers jours à la tête de la CIA pour "se lâcher"... Oui... et aussi franchement futile. Toutes ces discussions, tous ces débats, toutes ces opérations médiatiques, c'est beaucoup - énormément - de mousse sur pas grand chose, voire pratiquement rien. En revanche, ça Tillerson qui tente de démarrer une confrontation potentiellement armée entre Etats-Unis et Chine... En fait-il exprès ? Même si certes son cœur de compétence est le pétrole, pas la diplomatie internationale, j'ai du mal à imaginer qu'il ne comprenne pas qu'il parle d'un sujet explosif. Quelque chose qui pourrait à mon avis partir en vrille beaucoup plus vite que les relations Etats-Unis - Russie n'ont jamais menacé de le faire ces dernières années. Plus important, est-il suivi, voire missionné, par le grand patron pour jouer ce jeu ?
  5. Oui, avec une réserve importante tout de même : ces calculs supposent une stabilité du cadre UE pour l'essentiel dans les deux ans qui viennent. Je ne dis pas que ce ne sera nécessairement pas le cas. J'affirme en revanche que personne n'en sait rien et ne peut rien en savoir. Il y a quand même un certain nombre d'élections nationales à potentiel fortement troublant, voire à potentiel de rupture pour l'UE d'ici là, de la France à l'Italie, en passant par Pays-Bas voire Allemagne. Plus le risque pas du tout négligeable que crise bancaire et / ou crise de la dette publique ne resurgissent sous une forme ou sous une autre, et peut-être dans un pays plus "gros" que la Grèce voire que l'Espagne. Sans compter la possibilité non exclue que la migration de masse ne reprenne de l'ampleur, après s'être significativement calmée en 2016, avec conséquences politiques non prévisibles. Il est possible que l'on n'assiste à aucun événement troublant, voire déstabilisant, voire brisant pour l'UE d'ici le départ officiel du RU au printemps 2019. Mais je n'en mettrais pas ma main au feu... Je savais bien que j'avais déjà entendu ce nom quelque part ! Les alcôves, vous dites ? ... Oui, je sais ... j'ai pas pu résister.
  6. Un point de vue oui... mais l'auteur n'a pas vérifié les faits sur lesquels il s'appuie. Il écrit : "l’euro est toujours très populaire en Italie" alors que suivant un sondage de mai dernier (PDF) les Italiens sont avec les Français - et devant eux - les Européens qui voudraient dans leur pays un référendum sur la sortie de l'UE, et qui seraient davantage prêts à voter pour la sortie - 58% pour un référendum, 48% votant contre, à comparer avec 55 et 41 pour les Français. Pour moi, cet article sent surtout la méthode Coué. Ce n'est pas parce qu'un partisan du Remain forcé d'organiser la sortie de l'UE, Theresa May, avec le plus gros de son parti qui est dans les mêmes dispositions, ne sait pas comment s'y prendre pour à la fois exécuter l'ordre reçu, et ne pas mécontenter la si respectée City, et est en train de procrastiner et de tourner en rond en cherchant une voie moyenne qui n'existe pas, que le Brexit ne se fera pas au final, ni que l'UE dont ni le comportement ni le fonctionnement n'ont changé va tout à coup bénéficier d'un regain d'amour. Dès l'envoi de la notification Article 50, les événements devraient s'accélérer. Et le gouvernement britannique ne pourra pas ne pas l'envoyer, quelque peur panique qu'ils en aient.
  7. Réponse attendue ânonnée par un Tillerson qui venait de bachoter les-choses-qu'il-faut-dire et s'empressera ensuite de les oublier une fois l'examen passé ? Possible. Une autre possibilité : le caleçon noir à pois rouges qu'on aperçoit est celui de Trump. Et si on le voit, c'est qu'il a baissé culotte... Deux catégories que tu me permettras j'en suis sûr de saluer au passage Je m'étonne juste de l'imprécision, ou plutôt du manque criant de la catégorie "en ont déjà entendu trop, sont pressés de s'intéresser à aut'chose" Dire qu'on est encore à une semaine de l'investiture. Que diront médias et commentateurs si et quand l'équipe Trump, une fois installée pour de bon, commence à appliquer une partie de son programme pour de bon ? Sur un autre sujet, enfin le même en fait, j'ai bien aimé (comprendre : mes éclats de rire ont dérangé mes voisins) la nouvelle ci-après. Oui, je sais, on n'est pas censé... pas taper M'sieur modérateur, j'l'ai mis tout caché, pas taper !
  8. En effet, la vie ne va pas s'arrêter en attendant gentiment que l'équipe Trump se soit adaptée et ait appris à utiliser les leviers à leur disposition. Et imaginer plusieurs mois voire un an de flottement ou d'initiatives bloquées ou qui échouent bizarrement voire lamentablement parce qu'elles n'ont pas été bien ficelées ne paraît pas invraisemblable à lire le résumé écrit plus haut par Tancrède. Ce ne serait pas bon pour la politique intérieure des Etats-Unis. En revanche, à l'international, ça pourrait avoir un effet bénéfique paradoxal en contribuant à convaincre pas mal de pays - au hasard, en Europe - qu'une dépendance exagérée à l'égard de Washington n'a pas que des avantages. S'il faut essayer de deviner, et bien sûr à tous risques, je verrais bien : - J'm'en-foutisme à peu près total des Etats-Unis vis-à-vis de la politique européenne, élections dans tel ou tel pays comme Brexit. Allez peut-être un petit coucou à Theresa May lorsqu'elle enverra notification du déclenchement de l'article 50, peut-être des félicitations un peu plus chaleureuses que d'ordinaire si c'était une présidente que les Français se choisissaient, mais c'est à peu près tout - Du côté de l'Europe de l'est, c'est-à-dire de la Russie, je verrais plutôt de grands sourires et poignées de main que des choses vraiment concrètes. Les relations américano-russes sont au fond du trou, Trump parviendra sans doute à arrêter de creuser mais c'est à peu près tout, du moins pour cette année. Lever les sanctions économiques ? Je ne sais pas, soit le nouveau président sera prêt à le faire sans contrepartie, soit cela devra attendre une négociation globale que franchement je ne vois pas à court terme - il faut avoir une bonne maîtrise du processus du gouvernement pour cela, entre autres choses - Au Moyen-Orient, acceptation d'avance de toute initiative israélienne et blocage de toute critique à l'ONU ("Article 1 - Tel Aviv a toujours raison ; Article 2 - C'est Jérusalem pas Tel Aviv la capitale israélienne, espèce d'antisémite onusien !"), initiatives militaires pour casser du djihadiste vite et beaucoup, avec un résultat difficile à prévoir : d'une part Flynn connait le monde militaire et il est assez original si j'ai bien suivi donc il pourrait apporter des idées neuves qui améliorent les choses, d'autre part il est possible aussi que ce soit du n'importe quoi par simplisme ("bomb them to smithereens!") surtout si l'E.I. a l'intelligence stratégique ainsi que la capacité pratique d'organiser un ou deux gros attentats aux Etats-Unis afin de susciter une réaction bien massive et bien irréfléchie - Pour le reste, Washington s'intéressera à trois sujets, par ordre d'importance : le commerce, le commerce, sans oublier le commerce. Ce sera le prisme des relations avec la Chine, même si la disposition de Trump à utiliser des leviers géostratégiques pour obtenir des avantages commerciaux (Taiwan pour faire pression sur Pékin) pourrait s'avérer largement contre-productive, ce qui pousserait probablement le président à casser de la vaisselle pour obtenir de toute façon et d'une autre manière ce qu'il veut - au hasard, l'OMC ? - Sur le plan des relations continentales, essentiellement avec le Mexique, eh bien la construction du mur va débuter. Ça va vraiment arriver je pense, même si une lutte déterminée contre la demande de travail illégal - combattre la demande plutôt que l'offre - serait nécessaire aussi pour obtenir de vrais résultats, et il n'est pas certain qu'elle soit tentée sérieusement, encore moins qu'elle parvienne à être efficace. De toute façon, l'élément physique, le béton et les clôtures électrifiées il y en aura - Le mystère enveloppé d'une devinette et enchâssé dans un rébus, c'est la réaction du Commander in Chief aux provocations ou plus simplement aux événements qui montreront que tout n'est pas possible en matière militaire comme stratégique. Que lorsque on dit que "les Etats-Unis ne peuvent plus" défendre les Européens à leur place, ou s'endetter pour des guerres prolongées à l'étranger etc, cela signifie aussi que la parole de Washington portera moins loin. Sans oublier que la force ne peut pas tout, et la force du verbe - ou du gazouillis - encore moins. Cas pratique : le 20 janvier (ou un peu plus tard quand même ?) le jeune Kim Jong Un teste un KN-08 qui réussit son vol jusqu'au milieu du Pacifique à 8 000 km, démontrant que Hawai et l'Alaska sont à portée. C'est que quand quelqu'un fait un test, on n'est pas à l'abri qu'il réussisse. Ce qui montrerait bien sûr que le gazouillis trumpien ("It won't happen!") n'y peut rien. Lequel gazouillis ne manquerait pas d'être affiché par tel représentant facétieux au Congrès, au mieux un gauchiste critiquant l'irresponsabilité du président, au pire un néo-con demandant au président s'il est vraiment aussi strong que cela (d'ailleurs, ses mains...) et le mettant au défi d'agir pour montrer qu'il est vraiment un homme qu'il fait face aux menaces sur l'Amérique. Je vois en Trump deux tendances contradictoires : - D'une part des intuitions en politique étrangère souvent justes, en tout cas généralement saines et bonnes : non seulement "on n'a pas besoin de se friter avec la Russie", mais encore "pour résoudre le problème de la Corée du Nord, on va se mettre autour d'une table et négocier un traité de paix" - D'autre part un caractère évidemment emporté, exagérément soucieux de son image et d'être aimé, ce qui crée un risque de commettre des fautes, à l'encontre même de ses intuitions Qu'est-ce qui l'emportera le plus souvent dans la pratique ? Bien malin qui saurait le dire...
  9. Oui. Je n'ai pas tout lu, mais c'est effectivement du très lourd très chargé. On apprend ainsi page 2 que si Trump n'a pas "mordu" aux offres d'investissement immobilier de faveur en Russie destiné à en faire un obligé, le FSB s'est en revanche assuré d'obtenir du "kompromat" du matériel compromettant de nature sexuelle à son sujet. Notamment, Trump aurait loué la suite présidentielle du Carlton Hotel à Moscou, où avait logé Obama sa bête noire, puis engagé des prostituées pour souiller le lit où Barack et Michelle avaient dormi en urinant dessus. Pas de précision sur ce que faisait Trump à ce moment, mais vu que nous parlons d'une compromission d'une nature sexuelle, il est raisonnable de penser qu'il se masturbait. On apprend aussi soit dit en passant que cela fait "au moins cinq ans" que le FSB s'intéresse à Trump, sur ordres directs de Poutine qui vise ainsi à semer la discorde aux Etats-Unis et dans l'alliance atlantique. Ce qui montre bien que le maître du Kremlin est non seulement supérieurement intelligent, mais encore extra-lucide, ayant pu discerner à l'avance le potentiel d'un Trump qui en 2011 n'était qu'un promoteur immobilier flamboyant et amuseur public occasionnel. That is the question, indeed... La véracité ou non des informations diffusées dans ce document est évidemment indécidable pour le public en général. La question est donc de savoir si l'homme de la rue réagira plutôt en se scandalisant de cet infâme Trump assez pervers et haineux pour payer des filles pour pisser sur le lit d'Obama, tout en s'effrayant de ce chef d'une nation hostile à l'intelligence tellement supérieure qu'elle lui permet de prévoir l'avenir. Ou bien s'il réagira par un grand éclat de rire et en se disant "ils ne savent plus quoi inventer" Je ne dis pas de quel côté je penche... je vous laisse deviner
  10. Franchement, y a des journalistes qui mériteraient des baffes. Je propose à vos applaudissements M. Cyrille Pluyette, qui annonce tout de go que la Corée du Nord "veut lancer un missile nucléaire sur les Etats-Unis". Oui, car Kim Jong Un veut cette année être en mesure de "réaliser son rêve : envoyer une bombe nucléaire sur le territoire américain" Ce n'est pas le Gorafi, mais bien le Figaro. L'auteur ne cherche pas à plaisanter, il est soit véritablement incapable de comprendre le concept de dissuasion nucléaire, soit tellement brouillon et halluciné qu'il ne voit pas bien la différence entre vouloir avoir la capacité de faire quelque chose, et vouloir le faire. Brassens est certes une consolation, mais...
  11. Oui, c'est clair. La COP21 ne définit qui plus est aucune méthode, aucun mécanisme, permettant d'assurer que les déclarations d'intention ("pas plus de 2°C de réchauffement moyen") puissent être suivies d'effet. En gros on définit ce qu'on voudrait faire, mais pas comment on estime pouvoir y arriver, sans même parler de contrôler ensuite qu'on applique bien ce qu'on aurait décidé. Ce serait pour être gentil le verre à moitié plein - de manière plus réaliste à 10% plein - si on tenait compte de l'effet de mobilisation dans l'esprit public, répandant l'idée "il faut quand même qu'on fasse quelque chose" et créant des attentes comme quoi "nos dirigeants vont faire quelque chose", attentes qu'il leur serait politiquement avantageux de ne pas trop décevoir... si 1) d'une part il n'était pas si difficile, si "coûteux" en terme de prospérité et de bien-être, de changer de trajectoire de développement, 2) d'autre part il n'était pas si facile de contourner les dispositions visant à limiter les émissions de gaz à effet de serre... tout simplement pour une entreprise en s'établissant ailleurs, dans un pays moins regardant ! 1) Car l'humanité retire plus de 80% de son énergie des combustibles fossiles, et il n'existe aucune solution de court terme pour faire baisser drastiquement ce pourcentage, ce qui ne laisse l'alternative qu'entre la poursuite des choses plus ou moins comme avant - améliorations incrémentales par recherche d'efficacité, mais c'est à peu près tout et c'est lent - et la décroissance économique. C'est-à-dire moins de richesses, et du "développement" à l'envers. 2) Quant à monter un programme volontariste pour "forcer" les acteurs économiques à se diriger vers des solutions bas carbone tout en poussant les feux de la recherche sur les sources d'énergie non fossiles, cela signifierait dans la situation actuelle forcer les entreprises à produire plus cher (le bas carbone a un coût), ce qui est impossible en régime de libre échange sauf unanimité complète de tous les pays dont nous sommes extrêmement loin. Si nous n'étions pas en régime de libre-échange, par exemple si l'OMC autorisait le protectionnisme pour raison de lutte contre le CO2, ou si l'OMC n'existait carrément pas et l'UE non plus, alors on pourrait par exemple créer une taxe carbone qui s'appliquerait aussi aux importations. Comme nous en sommes très loin, quelles que soient les attaques verbales de Trump contre l'OMC ou les protestations des souverainistes contre l'UE, la seule taxe carbone envisageable serait interne, et facile à contourner, il suffit de délocaliser dans un pays qui n'en a pas, le seul effet pratique serait de diminuer la compétitivité relative du pays appliquant cette taxe carbone. En régime de libre-échange et en l'absence d'unanimité complète de tous les pays pour choisir des politiques réduisant la prospérité mais permettant de diminuer progressivement - à long terme peut-être drastiquement, si la recherche donnait de bonnes surprises - les émissions en gaz à effet de serre, la seule chose qui pourrait permettre de s'en sortir serait la découverte d'une source d'énergie à la fois non carbonée, abondante, bon marché et largement généralisable, ce qui aurait pour effet d'orienter "naturellement" l'économie vers le bas carbone, les lois du marché y suffiraient. Il n'y a pas de véritable piste à ce jour. L'énergie solaire est trop chère si l'on prend en compte le coût de l'intermittence et du réseau, sans compter la difficulté à l'utiliser pour les transports - les technologies de batteries et piles à combustible sont chères et ne sont pas généralisables en l'état faute de matières premières rares suffisantes. Le nucléaire de quatrième génération à combustible fertile (thorium, uranium 238) n'est pas au point, n'est presque pas financé, et bien sûr la même difficulté se présenterait pour l'utiliser pour les transports. Éoliennes, hydroliennes, géothermie et biomasse sont des sources insuffisantes, et les premières de plus sont chères. Fusion nucléaire et solaire spatial - panneaux solaires géants en orbite géostationnaire là où le Soleil brille toujours et la question de l'intermittence ne se pose pas - sont encore plus lointains que le nucléaire fertile. Si l'on suppose levées les contraintes de l'OMC et de l'UE, la meilleure voie pour la France serait probablement : - Non seulement prolongation et renouvellement des réacteurs nucléaires existants, mais extension de la puissance nucléaire totale installée avec de nouveaux réacteurs de quatrième génération issus d'un programme de R&D en urgence type "carte blanche" - Un doublement approximatif de la puissance nucléaire permettrait de se passer des énergies fossiles pour le chauffage comme pour les processus industriels, qui sont des sources majeures d'émission fossile - Pour le transport, dans un premier temps développement de l'efficacité des véhicules favorisé par une taxe carbone forte et élevée régulièrement - on reste sur le fossile, mais on diminue de plus en plus la quantité utilisée - Protection contre le contournement des coûts de ce programme par une taxe carbone externe : tout produit importé se voit appliqué une taxe au passage de la frontière proportionnelle à l'intensité énergétique fossile du pays d'origine, c'est-à-dire au rapport entre son PIB et ses émissions en gaz à effet de serre Un tel programme nécessiterait au minimum une vingtaine d'années, plus probablement une trentaine si l'on tient compte des temps de mise au point comme de construction de suffisamment d'unités de production nucléaires fertiles. En revanche, sur cette échelle de temps il permettrait à la fois de baisser vraiment drastiquement les émissions en GES du pays déjà favorables du fait de l'existence du parc électronucléaire - diminution au minimum de la moitié et probablement des deux tiers - tout en protégeant son économie contre l'inévitable rareté croissante du pétrole et du gaz sur cette échelle de temps. Certes la France n'est qu'un puissance économique moyenne à l'échelle du Monde (1 / 30ème de son économie) voire petite-moyenne pour la pollution en carbone (1 / 50ème des émissions)... mais il faut tenir compte de l'effet d'entraînement d'un bon exemple. Cet effet sera bien évidemment inexistant si le programme n'est pas appliqué, ne serait-ce que parce que taxe carbone et renchérissement de l'énergie par les investissements nécessaires provoquent rapidement un ralentissement économique et un contournement qui font abandonner le programme. En revanche, s'il est couronné de succès, ou s'il commence à l'être, il sera une démonstration concrète et indubitable que la diminution drastique des émissions en GES est vraiment possible... ce qui intéressera sans doute davantage dans dix ans qu'aujourd'hui, et encore plus dans vingt ans, car les troubles liés au réchauffement climatique ne font que commencer, et la pénurie et le renchérissement de pétrole et de gaz vont apparaître puis s'aggraver dans cette période. Il permettrait même au passage de prendre de l'avance dans les technologies - nucléaire fertile, véhicules à basse consommation - qui seront très demandées quand les problèmes se seront multipliés en cascade.
  12. Non, la concentration en CO2 est de 400 parties par million environ, soit 0,04%. La valeur de 3% est une valeur limite sur 15 minutes, on observe des effets nettement avant, ou encore si la durée est plus longue. Entre 0,2% et 0,5%, maux de tête, éventuellement difficulté à se concentrer et légère nausée.
  13. Alexis

    Le F-35

    Merci, du coup j'ai pu retrouver le lien en page 669 effectivement. Devant ce genre de problèmes supplémentaires, on en viendrait à se demander si abréger les souffrances du F-35 ne serait pas finalement une question de simple humanité...
  14. Alexis

    Le F-35

    Un nouveau problème de taille pour le F-35C - The most expensive F-35 variant has hit another major snag that could take years to fix Je ne traduis qu'une petite partie mais qui permet de saisir l'essentiel ... ça pouvait donc encore empirer !
  15. Alexis

    [Rafale]

    Pffft, c'est beaucoup plus simple que vous le pensez Technique de pliage d’avions en papier
  16. Oui bien sûr. Sans refaire la discussion qui a déjà eu lieu un peu plus haut, rien n'interdit non plus d'affecter un "coefficient de vraisemblance" à telle ou telle organisation en fonction de sa nature et / ou de son historique. Donc de ne pas estimer au même niveau la crédibilité d'un Wikileaks et d'une CIA. Quoi que l'on pense de leurs crédibilités respectives, la communication de Wikileaks sur le sujet est de toute façon aussi pertinente, au sens d'intéressante à en prendre connaissance, que celle de la CIA et des autres services apparentés, dont le message a été posté à raison sur ce fil. Juste une remarque, cette question gagnerait à être mise au conditionnel, étant donné que l'existence même d'une influence par SR russes et hacking du DNC est pour le moins une question. Si je devais donner un chiffre, j'en estimerais la probabilité très au-dessous de 50%, pour les raisons déjà discutées. Telle autre personne avec d'autres arguments pourra en estimer la probabilité au-dessus voire très au-dessus de 50%, je pense toutefois qu'il sera utile quoi qu'il en soit de se rappeler que l'on parle au conditionnel. [HS ON] La liaison n'est pas nécessairement étroite pour toute forme de République théoriquement envisageable, elle est cependant directe s'agissant de la République française, par l'intermédiaire de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 qui sert de préambule à la Constitution. Ses articles 3 et 6 imposent que le pouvoir de décider les lois qui s'appliquent en France réside au Parlement. Ce qui n'est pas le cas en Union européenne, une partie importante de la législation étant décidée dans la superstructure européenne, en dehors du Parlement, et s'imposant à lui. Contradiction frontale avec une condition fondamentale de l'existence d'un régime démocratique. [HS OFF]
  17. Hmmm... celui-là ? Oui, "Sans vergogne", c'est moi
  18. Commentaire par Julian Assange du rapport des agences de renseignement américaines accusant la Russie notamment d'avoir fourni à Wikileaks les informations sur les turpitudes du DNC publiées en juillet dernier WikiLeaks dément à nouveau que sa source soit la Russie
  19. Alexis

    Les portes-avions géants

    Ouais, elle peut l'exiger mais... quant à l'obtenir, visiblement c'est pas trop ça. Il y a du y avoir de la remontée de bretelles du côté de la sécurité américaine qui gère ces navires. S'il suffit de se présenter la bouche en cœur en uniforme de policier français pour obtenir l'accès puis se balader librement sur un PA américain sans que personne ne pose de question, ça pourrait donner des idées aux types de l'EI, Al Qaeda et autres adeptes de la jihadmania ... Déguisez-vous comme ça, et la sécurité super-Threatcon de l'US Navy n'y verra que du feu...
  20. Peut-être aussi une nervosité particulière au Japon vu le contexte général, entre armement nucléaire de la Corée du Nord, annonce d'essai balistique intercontinental, dispute entre Trump et régime de Pékin au sujet de Taiwan avant même la prise en fonction du premier... Après il faudrait voir combien d'appareils japonais ont vraiment décollé. Il est heureux que Tokyo n'envoie pas des F-2 avec armement antinavire faire coucou au-dessus de navires de guerre chinois, par exemple du Liaoning. Ce serait à peu près aussi responsable que de faire une simulation d'attaque au bombardier dans le détroit de Tsushima. Mais les autorités japonaises ont un comportement plus raisonnable.
  21. Quelques détails supplémentaires sur le KN-08, le missile intercontinental que développe la CdN : - Portée estimée entre 5 500 et 11 500 km, dépendant notamment du choix de propulsion qui n'est pas confirmé, avec une charge de 500 kg suffisante pour 1 TN A noter : la distance de Pyongyang à Anchorage est d'environ 6 000 km, Honolulu 7 500 km, Seattle > 8 000 km et Los Angeles < 10 000 km - Prévu pour être mobile sur route. La CdN a acheté 8 TEL à la Chine - qui ont été exportés sous un autre nom bien sûr pour contourner les traités sur le contrôle des armements. - Aucun test du KN-08 n'a encore eu lieu. Il est donc difficile de soutenir que ce missile soit déjà opérationnel - A partir de ces éléments, il est raisonnable de supposer que Pyongyang vise - au moins dans un premier temps - une dissuasion contre les Etats-Unis constituée de 8 SSBS mobiles mono-tête avec ogive à fission de 20 kt. Idéalement avec une portée supérieure à 10 000 km afin de pouvoir menacer la métropole de Los Angeles, cependant une portée de l'ordre de 6 500 à 7 000 km suffirait pour menacer Anchorage, dont la zone urbaine dépasse 300 000 habitants, et qui malgré sa faible densité de population pourrait être dévastée par 3 bombes de 20 kt. Et une portée de 8 000 km mettrait Honolulu à portée, sa zone urbaine frôlant le million d'habitants et sa densité supérieure qui la rendrait vulnérable à seulement 2 bombes de 20 kt. Une force de 8 missiles, même avec les contraintes opérationnelles, les échecs de tir éventuels et les interceptions potentielles par la défense antimissile américaine - qui n'a jamais, et heureusement, été testée en situation réelle - pourrait très probablement réussir 2 à 3 coups au but. Du moins, Washington n'aurait aucune garantie qu'une frappe échouerait, précisément parce que le seul test vraiment convaincant d'une défense antimissile ne pourrait être qu'en situation réelle. Je pense aux Ground Based Interceptors, dont l'inventaire à Fort Greely, Alaska atteindra les 40 cette année, plus 4 à Vandenberg, Californie. Système qui a le mérite d'exister, mais n'a pas été entièrement testé. Sans compter que son utilité dans le cas d'une frappe contre Anchorage ou Hawaï est sujette à caution, il s'agit d'un intercepteur à mi-course, donc la localisation en Alaska est adaptée à la protection des 48 Etats contigus, non de l'Alaska ni de Hawaï. La capacité de provoquer aux Etats-Unis un désastre humain cent fois pire que celui du 11 septembre serait probablement une dissuasion suffisante s'agissant d'une puissance régionale moyenne comme la Corée du Nord. Le critère central pour assurer la crédibilité technique de cette dissuasion, c'est de tester avec succès le KN-08, sur une portée suffisante. Plusieurs fois de préférence. J'espère quand même que Kim Jong Un ne sera pas assez facétieux pour choisir le 20 janvier pour son premier test ...
  22. Oui, enfin si la France avait comme régime politique une dictature à parti unique. Oh mince, je n'avais pas vu le nom du directeur de l'Institut Américain à Taiwan ... James Moriarty revient ! Que fait Sherlock ?
  23. Je ne trouve pas encore de trace de cet événement dans le net francophone ni anglophone... ça doit vraiment être du tout chaud tout récent ! Merci de nous donner des infos de toute première fraîcheur.
  24. Trump s'il faut en croire l'organe de diffusion principal de la politique étrangère américaine - c'est-à-dire bien sûr le compte Twitter du président-très-bientôt - semble vouloir échanger la poursuite de la reconnaissance de la Chine populaire seule contre des concessions sur le terrain économique. Il ne souhaite pas faire peur aux Chinois en soi, mais utiliser des provocations géopolitiques comme monnaie d'échange dans un jeu de poker économique. C'est une folie, car on ne mélange pas dans une négociation des questions littéralement vitales pour l'un des interlocuteurs avec des questions somme toute assez mondaines, en tout cas certainement pas vitales, comme les arrangements précis du "terrain de jeu" économique. Une négociation commerciale peut être dure, elle peut être stridente et donner lieu à de sérieuses fâcheries, elle reste quoi qu'il en soit une négociation autour d'une relation de coopération et de compétition mêlées. Mais une négociation où l'on menace, ou donne l'impression de menacer gravement les intérêts vitaux de l'une des parties, c'est une négociation non avec un concurrent ou un partenaire de coopération, mais avec un ennemi. La question de l'unité du pays face à des forces centrifuges, la question de la légitimité du pouvoir chinois actuel, est littéralement vitale pour le gouvernement chinois. On peut trouver des exposés détaillés de ce fait basique dans pas mal d'endroits. J'ai bien aimé par exemple ce riche essai de David Goldman (en anglais) sur la Chine et la Russie, qui explique bien pourquoi l'unité du pays est la question essentielle pour Pékin. Oui, et les éléments dans la position internationale de la France qui restent indépendants - c'est-à-dire qui n'ont pas été touchés par la grande mode de lâchage de beaucoup des moyens d'indépendance du pays - le démontrent. Exemple évident : la dissuasion nucléaire, qui est la raison fondamentale de la relative sérénité des commentateurs français sur Donald Trump, par rapport à leurs homologues allemands qui semblent eux beaucoup plus inquiets. Assurer par soi-même le plus fondamental et le cœur de sa défense, celui qui garantit la survie du pays, a de ces avantages qu'on dort mieux. Alain Minc entre autres le disait ouvertement dans ce débat télévisé début novembre (temps 7'19'') D'une manière générale, renforcer dans la position française les moyens de l'indépendance concrète, en tout domaine législatif, économique, renseignement, indépendance numérique, médias etc. apparaît comme une excellente idée. Une précision importante : - Souverainisme, terme entré dans le vocabulaire politique français vers la fin des années 90 en réaction aux politiques inverses suivies par les gouvernements successifs, désignant la volonté et la doctrine de l'indépendance des nations, notamment de la France, n'a aucun lien obligatoire avec - Ré-informer, terme apparu dans les années 2000 autour de l'idée d'une part que la propagande dans les principaux médias aurait atteint un tel niveau qu'il faudrait "combattre le feu par le feu" et construire une contre-propagande, d'autre part qu'une telle contre-propagande serait possible c'est-à-dire que l'on pourrait définir une "version juste" qu'il suffirait alors de propager et diffuser. Propager se disant d'ailleurs en latin propagare, dont la forme féminine de "devant être propagée" se dit propaganda, qui en français a donné... eh oui On a bien sûr le droit d'être souverainiste et de vouloir "ré-informer", comme Nicks l'a déclaré. On peut tout aussi bien être souverainiste et avoir les plus grands doutes sur l'idée d'une prétendue "ré-information". Moi par exemple. On peut encore trouver des gens qui "ré-informent" avec grande conviction et ne sont pas du tout souverainistes, ou bien des gens qui ne sont ni souverainistes ni ré-informateurs...
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