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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Je rappelle le contexte de l'échange. Dans une comparaison entre la crédibilité des SR et celle de Wikileaks, ton argument consistait en deux parties : 1) C'est sur les actes que l'on doit juger la crédibilité d'une organisation 2) L'intérêt de certaines des informations publiées par Wikileaks te paraît douteuse et ils n'ont pas publié d'information sur la Russie. Cette ligne d'argumentation comme quoi le passé d'une organisation la CIA qui a publié des faux, dont certains sont restés dans les mémoires pour ne pas dire dans l'Histoire - même si le rappeler semble te déplaire - prouverait sa crédibilité comparée à celui d'une organisation qui n'en a pas publiés Wikileaks... appelle l'ironie. Cela dit, l'objectif n'était pas de te vexer, ni de vexer qui que ce soit d'autre, et je suis désolé si ça a été l'effet.
  2. Oh ce n'est pas tellement une question de longueur de la discussion. Le facteur principal, c'est quelqu'un qui dise tout à coup que les SR américains ont prouvé dans l'histoire leur crédibilité. Comme tu l'as fait un peu plus haut. Crédible, à chacun d'en juger et de se faire son opinion. Pas dans "les hypothèses suffisantes les plus simples" en tout cas, comme le principe du rasoir d'Ockham le recommande. Hmmm, si tu poses cette question, attention aux "réveils pénibles" Enfin, sauf si tu as une bonne droite. Ça peut aider, si tu veux faire payer les 10% d'amende. Je t'ai deviné Tancrède, tu es percé à jour ! Tu es déçu de ne pas avoir été désigné. Et nous donc, tu nous aurais fait un compte-rendu circonstancié de la journée du 20
  3. L'idée étant quoi ? Que la CIA est fiable et que son passé le prouve ?
  4. Messieurs, je vous félicite de l'avoir compris. Avec comme illustration la carte d'Afrique que voici, il fallait vraiment être très attentif pour remarquer quelque chose... Et pourtant vous n'avez pas manqué cette anomalie si subtile. Allez, avouez que vous l'avez mérité Merci pour le compliment Donc Seth Rich était un agent russe. Tout s'explique en effet. Ou encore, le lanceur d'alerte en contact avec Wikileaks a été repéré par les SR russes - au moment même où les SR américains eux ne voyaient que du feu - lesquels lui ont donc laissé l'accès - qu'il pouvait déjà avoir s'il travaillait au DNC - aux mails embarrassants détaillant les turpitudes des dirigeants démocrates afin qu'il utilise cet accès pour informer Wikileaks. C'est très clair. Y a aussi quelque chose qui s'appelle le rasoir d'Ockham C'est pas le plus invraisemblable en effet... Avec cette différence évidemment que la puissance nationale, donc l'étendue des intérêts à l'étranger et l'impact sur les autres pays, des Etats-Unis sont un ordre de grandeur au-dessus de ceux de l'Italie. Et le fait que Berlusconi n'était pas si original en politique étrangère, ce qui ne sera pas forcément le modèle Trump. C'est aussi une méthode qui se défend en effet. Disons que si on la choisit, on n'obtient pas nécessairement des résultats très différents. Le même quelques années plus tard Colin Powell : comment la CIA m'a trompé
  5. Allez, pour te rassurer, un grand classique dans sa version d'origine (1956) (titre français : l'Invasion des Profanateurs de Sépultures) C'est bon ? Tes angoisses sont finies ? Ne t'en fais pas, un beau jour tu te réveilleras... et tu comprendras. (bon je suis cruel là... tu ne vas plus jamais oser dormir !)
  6. Pas nécessairement. Il y a eu un précédent dans les années 1990 d'une ambassade en Afrique que Clinton avait attribuée à un inconnu qu'il avait juste rencontré dans un restaurant, tant celui-ci lui avait paru connaisseur du sujet. Mais bon il s'en est ensuite mordu les doigts... l'ambassadeur avait un secret, et le pot aux roses a fini par être découvert ! Le rapport publié par les agences de renseignement a été mis en ligne par le New York Times ici. Si on met de côté les affirmations comme quoi Moscou souhaitait l'élection de Trump plutôt que celle de Clinton, ou que les médias russes ont essayé de présenter Trump sous son meilleur jour et Clinton sous son plus mauvais - qui sont évidemment vraies, mais ne sont pas exactement des comportements inhabituels si on les compare avec le comportement de l'ensemble des médias américains ou de la plupart des bons alliés de l'Amérique au hasard l'Arabie Saoudite... quoique ceux-là pesaient dans l'autre sens mais exactement de la même manière - on trouvera la véritable matière en pages 12 et 13 sur 25. Où l'on lira les affirmations suivantes : - Les SR russes se sont intéressés aux commissions électorales nationales et locales, cependant pas aux systèmes impliqués dans le compte des votes (1) - Les SR russes ont espionné les deux principaux partis américains - Ils ont accédé au Comité National des Démocrates (DNC) de juillet 2015 à au moins juin 2016 - "avec un haut niveau de confiance", c'est des SR russes que Wikileaks tient les informations sur le DNC qu'il a diffusé (2) - Aucun faux n'a été détecté parmi ces informations (3) J'ai souligné deux informations qu'il est utile de garder à l'esprit : (1) même les SR américains n'accusent pas la Russie de s'être intéressé aux systèmes de compte des votes, (3) même les SR américains ne contestent pas que les informations sur le DNC diffusées par Wikileaks étaient vraies. La seule affirmation qui pose problème, dans le sens où elle serait une intervention remarquable d'un pays étranger en faveur d'un candidat à l'élection américaine, par la révélation de turpitudes de son adversaire, est bien sûr la (2). Le reste, c'est-à-dire que des SR étrangers étudient de près l'élection dans le pays le plus puissant du monde... franchement j'espère que les Russes ne sont les seuls à le faire ! C'est un besoin évident et Hollande si la DGSE fait son boulot avait lui aussi un rapport sur le fonctionnement interne des Démocrates et des Républicains. L'affirmation (2) - c'est des SR russes que Wikileaks tient les informations sur le DNC qu'il a diffusé - pose aussi problème d'une autre manière. C'est que Wikileaks a indiqué formellement que ce sont un ou des lanceur(s) d'alerte qui sont à l'origine de ces informations, non un quelconque Etat. Les versions des SR américains - le rapport dont on parle - et de Wikileaks sont donc frontalement incompatibles, et à partir de là c'est parole contre parole. A chacun de se faire son opinion, à partir de là. Question éminemment personnelle. Je vais juste partager la mienne : - Si c'était parole de SR américain contre parole de SR russe, je refuserais toute conclusion, car l'un comme l'autre sont parfaitement capables de mentir au public, et ce serait une grande naïveté de penser qu'un SR ne construit jamais ses messages publics afin de servir des intérêts autres que la vérité - Mais là, c'est la parole d'un SR, avec toutes les réserves évidentes envers les messages publics d'une telle organisation, contre la parole d'une organisation de lanceurs d'alerte, dont les membres prennent des risques personnels importants, paient des prix souvent élevés, afin de diffuser au public les secrets des puissants - c'est sa raison d'être. La crédibilité de Wikileaks est juste une bonne quinzaine de niveaux plus élevée que celle des SR de n'importe quel pays, France y comprise. Et j'ajoute évidemment foi aux indications de Wikileaks comme quoi les informations sur le DNC lui sont parvenues par la voie habituelle c'est-à-dire un lanceur d'alerte, contre le message public des SR américains affirmant le contraire, sans la moindre preuve. Quelle est donc la version de Wikileaks ? Eh bien une affirmation claire comme quoi l'origine des informations embarrassantes sur le fonctionnement du parti démocrate était un lanceur d'alerte. Cela pour ce qui est affirmé ouvertement. Le reste est "fortement" suggéré, voir cette vidéo. S'agissant de la personne précise à l'origine de la fuite, Julian Assange en réponse à une question directe sur Seth Rich a indiqué "Nous ne commentons pas sur nos sources". Mais la suggestion était aussi nette qu'il est possible : le meurtre inexpliqué d'un jeune employé du DNC à Washington en juillet 2016, assassiné dans la rue de deux balles dans le dos, sans qu'aucune de ses possessions ne soit volée, n'était pas sans rapport avec la publication des informations embarrassantes pour le DNC quelques jours plus tard, Assange soulignant avec gravité que "nos sources prennent des risques importants". Les lanceurs d'alerte, qu'il s'agisse de Bradley Manning condamné à 35 ans de prison, ou - très probablement - Seth Rich payant de sa vie l'alerte donnée sur des comportements qu'il trouvait inacceptables, prennent de fait des risques importants. Et ce ne sont pas des espions ni de la Russie, ni d'une autre puissance. +1. La meilleure protection contre ceux qui divulguent les scandales, que ce soit des lanceurs d'alerte, ou des services étrangers, c'est tout simplement le bon comportement. Je ne crois pas que choisir un bouc émissaire soit recommandable, quel qu'il soit. On peut à la rigueur dire qu'il est pratiquement moins grave de choisir un bouc émissaire puissant, car on risque moins de l'agresser gravement - c'est que la peur, ça existe. Avec ce raisonnement, prendre les Etats-Unis comme bouc émissaire est probablement moins dangereux que de choisir un pauvre type vulnérable, parce que bien sûr les Etats-Unis c'est puissant et "ça calme" d'éventuelles velléités de violence. Mais prendre même le pays le plus puissant comme bouc émissaire, ça reste à éviter.
  7. Non, pas tea culpa. Moi aussi j'aurais eu confiance dans un tableau présenté par The Independent et sourcé chez Crédit Suisse. Ce n'est que par curiosité sur la position des autres pays et parce que j'avais du temps à perdre que je suis allé voir la source brute. Franchement je ne comprends pas non plus. La propagande anti-russe existe bien sûr, surtout ces temps-ci, mais de là à totalement inventer des chiffres, et à leur donner faussement source chez une banque réputée pour son sérieux ... Et la propagande anti-russe n'est pas nécessairement une explication suffisante. Il y a pas mal de chiffres faux en plus de celui sur la Russie, est-ce que ces pays-là aussi sont visés ? Ou bien juste des inventions supplémentaires pour faire joli autour de la cible principale ? Si les vrais chiffres de l'indice de Gini étaient cités, la Russie apparaîtrait certes en mauvaise position, mais aussi en compagnie de pays comme l'Ukraine. Et les Etats-Unis apparaîtraient plus inégaux que des parangons d'égalité citoyenne bien connus comme la Chine ou le Brésil (attention, ironie inside) Est-ce donc ce qu'un propagandiste imprudent et probablement bourré s'est mis en tête ? ... rien que des conjectures, j'en ai peur. Tout ça reste bizarre
  8. Directeur à l'USAID. Mais bon Tancrède n'a pas prétendu qu'il était directeur général, il avait seulement écrit "un patron (ou ex-patron, je sais plus) d'USAID". Puis de toute façon, les erreurs de bonne foi ça existe. Moi ça m'a fait pensé aux Fous du Volant, plus précisément à Muttley : Gnark Gnark Gnark Mais bon @cracou assume son exaspération, et il y a bien un sujet sous-jacent à cette polémique, sujet important sur lequel il a certainement des choses à dire. D'où la proposition d'en faire un sujet à part si quelqu'un souhaite poursuivre la discussion. Sur la question "je n'ai pas trouvé comment scinder un sujet en récupérant les anciens posts" soit il faut demander à un modérateur, soit il faut tout simplement copier-coller les messages pertinents de ce fil dans le nouveau.
  9. Données très intéressantes... mais complètement fausses ! Franchement, ça me fait ch... je n'avais pas l'idée que The Independent, aussi marqué idéologiquement qu'il puisse être - mais c'est après tout le cas de tout le monde - puisse soit produire de la désinformation, soit se laisser tromper facilement par des désinformateurs. Pourquoi c'est faux : J'étais curieux d'obtenir les chiffres pour d'autres pays, par exemple la France. Je suis donc allé voir le Global Wealth Report 2016 de Crédit Suisse, on peut télécharger le rapport... mais les données ne s'y trouvent pas. Il faut télécharger le document des annexes Global Wealth Databook 2016, qui lui contient des données Wealth shares for countries with wealth distribution data, table 1.5 à partir de la page 15. Seulement voilà, d'une part ces données ne sont disponibles que pour certains pays, seulement 35, et par exemple ni le Mexique ni le Brésil. D'autre part et surtout les données disponibles ne s'accordent absolument pas avec le tableau publié par The Independent. Par exemple : - En Inde, le 1% le plus riche possède 25,7% de la richesse... non pas 58,4%. - Aux Etats-Unis c'est 35,5%... non pas 42,1%. - En Indonésie les 10% les plus riches possèdent 36,4% de la richesse... les 1% ne peuvent évidemment en posséder 49,3%. Je ne vois pas comment il pourrait s'agir d'une erreur due à une honnête - quoique désastreuse - incompétence. Il y a désinformation. Ou fake news, nouvelles bidon puisque c'est le mot à la mode, que la source soit le journal The Independent ou le bureau Statista - mais en tout cas pas Crédit Suisse. De vraies données sur l'inégalité de richesse dans chaque pays : On en trouve dans ce document d'annexes, tableau 3.1 à partir de la page 106. Il s'agit du coefficient de Gini de la distribution des richesses du pays. Rappelons que cet indice vaut 0 dans le cas de communisme parfait (tout le monde a exactement autant) et 100 dans le cas de l'inégalité maximale (une personne a tout le patrimoine, les autres rien) Quelques pays sélectionnés : - Russie 92,3 - Ukraine 91,7 - Kazakhstan 89,2 - Inde 87,6 - Etats-Unis 86,2 - Brésil 82,9 - Chine 81,9 - Allemagne 78,9 - Royaume-Uni 73,2 - France 72,0 - Italie 68,7 - Japon 63,1 - Biélorusse 62,2 Des faits saillants se dégagent : - Les pires inégalités de patrimoine se trouvent dans les pays ex-soviétiques, effet de la privatisation sauvage et de l'accaparement par des oligarques dans les années 1990, qui n'ont été remises en cause par aucun des régimes qui ont suivi. Exceptions : la Biélorussie ainsi que les pays Baltes, qui sont des pays européens "normaux" de ce point de vue, en fait moins inégaux que France sans parler d'Allemagne - Les géants démographiques sont très inégaux, effet mécanique d'un développement rapide et concentré sur certaines régions en Chine, en Inde, et peut-être aussi au Brésil. Aux Etats-Unis, c'est forcément pour une autre raison, sans doute l'effet cumulatif de la "révolution reaganienne" poursuivie si ce n'est approfondie depuis trente ans avec tout au plus des ajustements à la marge - il reste impressionnant que le résultat soit plus inégal que le résultat d'un développement rapide concentré sur certaines régions côtières comme en Chine ! - Les Européens sont moins inégaux, avec cependant des nuances importantes suivant un grossier axe Nord-Sud : les Latins sont en tendance moins inégaux, les Germaniques davantage, et le Royaume-Uni est à peu près au même niveau - intermédiaire - que la France
  10. Au sujet de Steven W. Sinding : - Il est effectivement professeur à la Columbia University, voir par exemple ici - La même source précise qu'il a été directeur de mission au Kenya ainsi que directeur pour les questions de population, entre autres fonctions successives : "At USAID he was the Director of the Mission to Kenya (1986-90) and Agency Director for Population (1983-86). Previously he directed the agency's population, health and nutrition programs in Asia, worked as a population program officer in Pakistan (1975-78) and as head of population, health and nutrition programs in the Philippines (1980-83)" En ce qui concerne plus généralement la discussion entre toi et @Tancrède, il me semble que le sujet du lien entre population et prospérité, comme celui de la méthodologie historique éventuellement, mériteraient des fils à part. Même s'ils peuvent être polémiques - la polémique ça nous connaît n'est-ce pas à AD.net, tiens faut que j'aille bafouiller sur le sujet de l'Ukraine pendant que j'y pense En revanche ces sujets ne semblent pas avoir leur place sur le fil US of A, si ?
  11. C'est exactement ça. Le point 2) ne fait pas de problème puisque la volonté de la grande majorité de la population est respectée. Concernant le point 1), je crois discerner dans les actions du gouvernement russe à partir du 28 février 2014, en plus de toutes les raisons stratégiques etc. d'intégrer la Crimée, une volonté de répondre du tac-au-tac aux Etats-Unis et à l'Europe. Le signe de cette volonté du point de vue russe, c'est le parallélisme évident entre les événements de Kiev le 22 février et ceux de Simféropol une semaine plus tard : dans les deux cas, des forces armées prennent le contrôle d'un parlement et "incitent" les députés à voter dans le sens attendu. A Kiev, ces troupes sont les milices d'extrême-droite qui étaient la pointe avancée et la partie violente des manifestations de Maidan, et c'est la destitution de Yanoukovich et tout le reste qu'il s'agit d'imposer aux députés. A Simféropol les troupes sont des forces spéciales russes et c'est l'organisation d'un référendum qu'il s'agit d'imposer aux députés. Bref le sens symbolique est clair : "ce que vous avez fait, ou incité à faire, nous aussi nous allons le faire !". Œil pour œil, toussa... On pourra souligner - et on aura raison - que les milices nationalistes qui ont réalisé le coup d'Etat n'étaient pas des soldats américains ni européens. Du point de vue de Moscou, c'est une simple circonstance car tout le bloc occidental a soutenu Maïdan y compris une fois devenu violent, s'est tout à fait abstenu de mettre en garde contre le renversement du gouvernement, et a accepté immédiatement le résultat du coup d'Etat et les militants d'extrême-droite armés au parlement ukrainien : au minimum le bloc occidental est pousse-au-crime et soutien indéfectible d'un coup d'Etat violent, donc est responsable et comptable du résultat. Sans exclure que des services occidentaux n'aient carrément trempé directement dans l'organisation pratique de la chose, ce qui n'est ni prouvé ni exclu. On pourra souligner que dans cette dispute, les grands absents sont les Ukrainiens ordinaires, qui n'avaient probablement pas envie que leur gouvernement démocratique soit renversé, qu'une province leur soit arrachée sans parler d'une guerre civile qui dure et tue toujours. Et c'est parfaitement vrai. Ni à Washington, Bruxelles, Berlin, Paris, ni à Moscou, on ne s'est exagérément soucié des intérêts de l'Ukrainien ordinaire. Tancrède avait cité un proverbe africain : quand deux éléphants se battent, c'est l'herbe qui souffre. Cela ne change pas ces deux faits basiques : le coup d'Etat du 22 février 2014 ne peut plus être défait et Yanoukovich réinstallé dans son mandat électoral, le référendum de Crimée ne peut plus être défait et les Criméens forcés de se placer à nouveau sous l'égide de Kiev. Comme il n'existe pas de machine à remonter le temps permettant de défaire tout cela, la seule chose raisonnable est d'accepter cette réalité. Politique du fait accompli, dans les deux cas. "Un partout la balle au centre"... ce qui était certainement une partie de l'objectif de Moscou. Je ne crois pas que Moscou ait quoi que ce soit à offrir à Kiev au sujet du Donbass. Il y a des accords qui ont été signés à Minsk début 2015, il n'est "que" de les appliquer. Cette application bloque du côté ukrainien du fait du refus du parlement d'envisager un statut spécial pour les régions qui ont résisté au coup d'Etat, ce que prévoient pourtant expressément les accords. Le contenu spécifique de ce statut est largement flou et pourrait faire l'objet de négociations, mais Kiev refuse justement d'ouvrir quelque négociation que ce soit avec Donetsk. En attendant, sur le terrain, on continue à tuer. Je crois que ce qui manque pour la paix, c'est avant tout que la puissance tutélaire de Kiev puisse "tordre le bras" à son protégé de la même manière que Moscou a tordu le bras à Donetsk. Car ce n'était pas un petit statut limité sur une fraction seulement des provinces de Donetsk et de Lugansk que voulaient les Ukrainiens révoltés contre Kiev ! Ils voulaient bien davantage, on les a vu s'isoler dans une pièce avec Poutine, et quand ils en sont sortis ils se tenaient le bras en grimaçant et ils étaient d'accord avec tout ce que Moscou accepterait. Le même genre de pression sur Kiev mènerait au même résultat. Le problème de fond, c'est que la puissance tutélaire n'est pas l'Allemagne, ou la France, ou un autre pays européen, qui lui aurait intérêt à clore le conflit au plus vite et pourrait utiliser un mix de bâton et de carotte pour forcer Kiev à respecter les accords de Minsk. Le problème est que cette puissance s'appelle les Etats-Unis, qui eux n'ont aucun intérêt à l'apaisement. Leur intérêt est même exactement contraire.
  12. Excellent. J'aime bien en particulier : "Voilà. C'est à ça que ressemble la fin du monde. Pas des combats de gazouillis, mais des impressions géantes de gazouillis" Puis bien sûr il y a le concours de Photoshop sur le thème "Qu'est-ce que Sanders aurait du présenter comme poster". Une sélection : Et puis le plus beau de tous...
  13. Mais bien sûr. Lorsque j'écrivais "les pauvres dignes doivent être respectés : ils ont droit à toute notre estime", il faut bien garder à l'esprit que l'estime, qui peut être multipliée à foison et n'est pas en quantité limitée, échappe de ce fait aux lois scientifiques de l'économie, dégagées par les meilleurs chercheurs de la discipline tels Hayek, Friedman et quelques autres. Il est donc possible de la prodiguer, de développer à base d'estime une véritable économie du don ! Alors pourquoi s'en priver ? La brioche coûte cher, le pain il faut voir, mais quoi qu'il arrive les pauvres pourront toujours se nourrir à l'estime.
  14. Très intéressant, merci beaucoup je ne connaissais pas ! J'ai trouvé ce long entretien où André Weill explique pas mal de choses sur ce voyage, ou plus précisément cette aventure « Pourquoi j’ai marché d’Auschwitz à Jérusalem » --- Infos beaucoup moins réjouissantes avec ce point détaillé par le colonel Goya de l'avancement de la bataille de Mossoul, au bout de deux mois.
  15. Ben si il peut vivre. Simplement il ne vivra pas "dignement" pour utiliser ton mot. Sauf que tu n'utilises ce mot que comme un masque assez transparent de la notion non seulement socialiste, mais même communiste extrémiste, comme quoi chaque travailleur devrait recevoir un revenu minimum. La véritable dignité est toute différente : il s'agit pour le pauvre comme pour le moyen de ne vivre que de ce qu'il gagne sur un marché libre et non réglementé, sans recevoir aucun subside de l'Etat. Un pauvre digne, c'est ça. Et les pauvres dignes doivent être respectés : ils ont droit à toute notre estime. (Pour la dignité du riche, il y a parfois des subtilités, voir la notion de too big to fail. Mais le fait que les éventuelles pertes des institutions financières soient compensées par la puissance publique fait partie du rôle fondamental de l'Etat c'est-à-dire garantir le bon fonctionnement du marché libre, seule fondation de la prospérité) Ouh-là ! Le premier me met en garde, le second me dépasse sur les chapeaux de roue et prend la tête de la course ! Cela dit tes arguments sont trop faibles. Si on t'écoutait, à partir du moment où les dispositifs socialistes - que les communistes appellent "avantages sociaux", et tu réutilises leurs mots ! - auront été réduits autant qu'il est juste, il deviendrait acceptable que l'Etat ne récompense plus les créateurs de richesses comme ils le méritent. Le véritable argument, c'est que la richesse circule dans la société, c'est l'effet de ruissellement bien connu des vrais économistes, sans compter qu'en circulant elle augmente. Favoriser l'effet de circulation c'est donc développer la richesse et la prospérité générale.
  16. Bon d'un autre côté il faut comprendre la logique de ces évolutions. Je veux dire, la flat tax l'impôt à taux uniforme sur tous quel que soit leur revenu, on a beau dire que c'est ultralibéral, dans les faits ça reste outrageusement favorable aux pauvres, parce que si un riche paie X% de son revenu, c'est incomparablement plus que si un pauvre paie le même X% de son revenu à lui. Et comme le riche paie plus que le pauvre, la flat tax dans les faits c'est du socialisme pur et simple. Donc la plus élémentaire équité veut que le riche paie un taux bien inférieur d'impôt que le pauvre. Dans l'idéal il devrait payer exactement la même chose en valeur, et non en taux, voilà qui enfin serait juste. Certes les Etats-Unis n'y sont pas encore, mais c'est que la société américaine reste pétrie de socialisme. Au moins, ils ont fait quelques progrès dans ce sens, il faut le leur reconnaître. On aimerait bien voir enfin des réformes au même rythme chez nous, en rappelant que la France reste à la traîne de l'Europe, ce qui lui est justement rappelé tous les ans par la Commission et les autres institutions de l'UE. (C'est bon, là ? Je cherche un emploi de conseiller à la modernisation et aux réformes auprès d'un grand parti politique - LR, ou PS, ou peut-être est-ce que je vais me mettre En marche. Il faut que je m'assure que le discours est bon, qu'il puisse intéresser le François, l'Emmanuel ou le Manuel)
  17. Souvent Trump varie, bien fol est qui s'y fie ? Il faut reconnaître au 45ème président américain un grand mérite : en ces temps de vaches maigres, il a trouvé une source majeure potentielle d'économie pour l'Etat américain. Oui, car pour mener la diplomatie d'une superpuissance, un compte Twitter c'est quand même vachement moins cher qu'un appareil diplomatique au grand complet. Je ne ferais pour ma part pas de conclusion prématurée sur la politique que mènera Trump dans 18, 17, 16... jours (IGNITION !). D'une part chat échaudé craint l'eau froide, d'autre part il est possible (si, si... j'vous assure) de trouver une cohérence à tout cela, si l'on suppose (quoi, un "si" dans ma phrase ? où ça ?) que tout ceci est manœuvre préalable dans la négociation que Trump veut toujours avoir avec le dictateur nord-coréen. Soit dit en passant, le style de Trump s'accorderait probablement plus aisément à celui du dirigeant nord-coréen qu'à celui du chinois. Je veux dire qu'à Pyongyang on fait preuve d'une telle arrogance et incontinence verbale qu'on ne se formalisera sans doute pas d'un interlocuteur qui aurait une petite tendance dans le même sens, tandis qu'à Pékin, le style de Trump peut indisposer. Sinon, voici un intéressant point sur ce que l'on sait du KN-08, le programme de missile intercontinental nord-coréen. Ils ne sont pas forcément encore au but, mais ils avancent quand même régulièrement.
  18. Percée américaine importante en technologie spatiale, avec des applications potentiellement révolutionnaires. La NASA lance le premier satellite sans fil
  19. Le tsar, et ses boyards... En somme, "l'Histoire ne se répète pas, mais elle rime". Rien d'original certes à cette remarque, mais enfin en voilà une nouvelle illustration, après bien d'autres. Bon cela dit il faut aussi parler des enjeux plus près de chez nous - Qui va être élu roi de France cette année ? François V, Emmanuel Ier, Marine Ière... voire Jean-Luc Ier ? L'Eglise pèse lourd dans le choix car c'est elle qui contrôle les esprits par le biais des clercs qui officient et prêchent la bonne parole dans les églises modernes - que l'on appelle aussi "grands médias". Naturellement la noblesse de robe et d'argent exerce un pouvoir encore plus prégnant, baron de l'Aéronautique, comte de l'Automobile, marquis du Pétrole, duc de l'Assurance et au-dessus de tous le grand-duc de la Banque, le premier Pair du Royaume. Tout cela bien entendu dans le respect des intérêts de nos deux principaux et Respectés Alliés, la Grande République plouto aristo ah ben non j'ai vu une touffe orange finalement bien plouto-cratique reine des Mers, tout comme l'industrieuse Grande Fédération d'Orient, influence directrice de Sa Sainteté le Souverain Pontife à Bruxelles. Le Tiers-Etat ? Eh bien il fera là où on lui dira de faire - il fera son vote je veux dire bien sûr - comme il le fait toujours... enfin presque.
  20. Hmmm... voire même, qui sait, pour l'apologie de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité ? Rappelons Madeleine Albright justifiant la politique américaine empêchant la levée de l'embargo contre l'Irak dans les années 1990 et son coût humain incluant notamment la mort d'un demi-million d'enfants irakiens car le massacre de ces enfants "oui, ça vaut le coup" Ah non, peut-être que Trump ne l'aura pas à la bonne celle-là. N'a-t-elle pas dénoncé Trump comme "un type tordu"... n'a-t-elle pas promis "une place spéciale en enfer" à toute femme qui ne voterait pas pour Hillary Clinton ? Cela dit, elle semble bien ne pas avoir besoin d'une quelconque protection légale... A-t-elle été moindrement inquiétée par la justice pour son apologie de crime contre l'humanité ? Sans parler de sa participation directe à ce crime comme secrétaire d'Etat. Comme bien d'autres encore. Comme en son temps Henry Kissinger pour le bombardement criminel de la population civile d'un pays neutre le Cambodge, lui aussi à l'origine d'un régime à l'extrémisme halluciné les Khmers Rouges, comme aujourd'hui l'Etat islamique. A côté de toutes les raisons de "charger" Trump d'avance, de le dénoncer hautement, de prévenir contre sa malice, son irresponsabilité, sa bassesse sans compter les affreux dangers qu'il fera apparaître sous ses pas tel un nouvel Attila derrière lequel l'herbe ne repoussera pas... ... il faut quand même dire quelque chose pour le Donald. Avoir pour adversaire politique une Madeleine Albright, tout comme les Bush, le Bill Clinton et les autres criminels est un honneur.
  21. Hier j'ai croisé à la télé - je ne sais plus quelle chaîne - une sorte de récapitulatif de tous les attentats de l'année, le 31 décembre s'y prêtant bien. Je me suis demandé si ce récapitulatif allait devenir une tradition...
  22. Sucrerie russe pour les enfants: "Crimée: essaye donc de nous la reprendre !" --- Article intéressant sur le site de l'IFRI Modernisation de l'économie russe : les quatre causes d'un échec On peut attribuer l'échec de la Russie à développer son industrie ou d'autres productions exportables que les matières premières et le matériel militaire à une forme aiguë de la fameuse maladie hollandaise, ou économie de rente. Cet article creuse plus loin et plus précisément les facteurs qui font qu'avec une population bien formée et deux fois plus nombreuse la Russie exporte quatre fois moins de produits industriels que la France, elle même pourtant en cours de grave désindustrialisation.
  23. Certes, mais c'est déjà de l'histoire ancienne, ça date du 9 novembre. Depuis, Poutine a eu le temps de déléguer cette nouvelle fonction à un agent spécialement missionné, Dimitri Trumpov, entraîné à savoir se fondre dans un environnement "red blood American". Enfin, qu'il soit un agent du FSB n'est guère difficile à deviner, il suffit de voir les dames d'origine slave dont il aime s'entourer Mais en pratique... quoi ? Je comprends la comparaison avec les Kurdes, mais comparaison n'est pas raison. Si les Etats-Unis et la Russie arrêtent de se faire des misères, quels intérêts concrets de la France, ou d'autres pays de l'Union européenne seraient-ils lésés ?
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