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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Pourquoi ? Qu'est-ce qui irait contre les intérêts des Français - ou des Européens - dans un rapprochement russo-américain ?
  2. Alexis

    Le F-35

    Je pense que le lien que tu voulais indiquer était celui-ci The F-35: We Need the Numbers and We Need Them Now L'article est un plaidoyer pour la production accélérée d'un grand nombre de F-35, là tout de suite. Il vante la supériorité du F-35, tout en regrettant qu'il soit "la cible de coups tordus budgétaires pour ralentir la production". Naturellement le président de l'Air Force Association qui l'a écrit se garde bien de dire que l'appareil n'est pas opérationnel, et que la date la plus optimiste pour que son premier standard opérationnel (3F) le soit est 2021. S'il ne faisait qu'évoquer ce simple fait, son plaidoyer tomberait à l'eau. Aussi, le titre de l'article prendrait un tout autre sens. Car ce titre est tout à fait véridique : vu le grand nombre de ses chasseurs vieillissants, l'USAF a besoin rapidement d'un grand nombre de F-35... opérationnels. C'est exact. Pourquoi est-ce impossible ? Une question à poser à Lockheed-Martin, j'en ai bien peur.
  3. La Turquie et la Russie s'entendent sur un cessez-le-feu pour toute la Syrie Nouvelle importante, ou illusion prématurée ? Le point sur l'exclusion des "groupes terroristes" pourrait être le diable s'invitant dans les détails... Moscou et Ankara n'ont de toute évidence pas la même définition de ce qu'est un groupe terroriste.
  4. Alexis

    Armée de l'air Russe

    T'as bien les tresses rousses, quand même ? =====> Déjà parti !
  5. Alexis

    Le F-35

    "she personally committed to drive down the cost of the F-35!" ... euh ça devrait être dans le fil des nouvelles positives sur le F-35, non ? Non, non, M'sieur Trump, je me f... pas de votre gueule ! Non non non voyons ! Bon cela dit le PDG de LM vient de tenter une opération étouffons le danger. Elle a offert à Trump une voie de sortie "avec les honneurs" et à coût zéro pour lui : il lui suffit maintenant de prétendre que baisser les coûts du F-35 était son objectif depuis le début, et qu'à lui on ne la fait pas hein, hop deux trois gazouillis et c'est plié ! Certes, il aurait dans ce cas intérêt à ne pas se contenter de la parole d'honneur croix-de-bois croix-de-fer de Mme la dirigeante, mais à exiger des engagements chiffrés, avec des dates. Mieux vaudrait d'ailleurs dire qu'il y aurait INTERET vu les oiseaux qu'il y a en face. Mais enfin s'il veut se faire un petit succès rapide là comme ça hop, il peut. Reste à savoir s'il mordra à l'hameçon.
  6. Le cas ne se pose pas actuellement et aucune information publique sur une menace même lointaine crédible (ce qui exclut donc les neutrinos) n'existe. Cela dit l'argument a un certain poids c'est vrai. C'est l'une des raisons pour lesquelles un second domaine d'excellence est maintenu avec l'ASMP, puis ASMP-A, puis futur remplaçant, une protection contre une possible surprise technologique future. Mais elle n'est pas là. Renouveler les SNLE est donc fortement souhaitable en terme de coût, de portée, de puissance.
  7. +1. Et un p'tit coup de rouge en plus, si tu veux bien. Ou dit autrement : Plaisanterie mise à part, reconquérir un ch'ti peu de souveraineté numérique ne serait pas du luxe en effet. Je le verrais plutôt comme une affaire de sécurité intérieure cela dit. Mais pas l'ultime avertissement. Et avec seulement 1 ou au maximum 2 SNLE en patrouille, pas question d'en sacrifier un pour délivrer le fameux Ultime-A. Quelques dizaines d'ASMP-A c'est nettement, nettement moins cher. Seuls les SN en mission comptent pour la dissuasion, car il s'agit qu'elle soit permanente et invulnérable y compris à une attaque nucléaire surprise. Ce que ni Rafale, ni A400M, ni FREMM, ni ATL NG ne peuvent assurer. L'option alternative que tu proposes a deux graves inconvénients comparée à l'existant : - Portée insuffisante, dix fois moins loin - Puissance insuffisante, même si 10 parmi les 20 armes embarquées par le SNA étaient des missiles nucléaires aérobies hypervéloces, cela ne représenterait qu'un dixième de la puissance nucléaire d'un SNLE Dix fois moins loin, dix fois moins fort. Guère attirant.
  8. J'en ai une encore plus étonnante. ... Internet n'existe pas ! Eh non. Et les preuves s'accumulent. Faites une petite recherche Gougoule et vous verrez bien
  9. La France est déjà au strict minimum de suffisance concernant son armement nucléaire. Donc ce n'est effectivement pas le moment de baisser davantage... parce que ce n'est jamais le moment de faire une sottise. Cela dit indépendamment des déclarations poutino-trumpesques, sachant au demeurant que Poutine ne parlait que de modernisation de l'arsenal nucléaire russe pas d'une extension, quant à Trump on verra bien ce qu'il fera. Sachant encore que le surarmement des uns et des autres n'est en fait pas la question, une dissuasion de taille limitée mais techniquement et opérationnellement crédible suffit.
  10. Juste, il s'agit de la réunion du Conseil de défense du 22. Voir la source sur le site du Kremlin en anglais. Soit dit en passant, comme ce qu'a dit Poutine le 23, il ne s'agit que de commentaires sur la modernisation de la force nucléaire russe existante, non d'extension de ses capacités. Le gazouillis de Trump était assez décalé vis-à-vis de ce qu'a dit le président russe. Encore heureux que l' "Europe" soit impuissante ! Si par Europe on entend l'Union européenne. Puisque l'UE, ne le perdons pas de vue, n'est pas une puissance nucléaire, et qu'aucune organisation internationale plus généralement n'a vocation à le devenir. La France quant à elle n'est pas impuissante. Elle modernise sa dissuasion régulièrement. Même situation que la Russie ou les Etats-Unis donc... moins l'inutile et coûteux surarmement.
  11. Après être revenu aux sources - toujours une bonne idée - il semble bien que ce soit Trump qui ait évoqué le sujet le premier. Son gazouillis, que tu rapportais, était du 22 décembre. Or la conférence annuelle de Poutine est quant à elle du 23, et le président russe y est effectivement interrogé notamment sur le gazouillis du président-élu américain. Voir la retranscription complète de cette conférence en anglais.
  12. Je prends ça comme un compliment... car les traditions c'est important n'est-ce pas ! Faut pas les perdre, prenant en cela comme pour le reste exemple sur Luke le Grand Parce que le missile de croisière est un outil important et trop peu valorisé. Parce que les puissances sérieuses n'ont pas deux cents MdC longue portée comme la France le prévoit, mais beaucoup plus. Parce que la France a fait l'effort de se doter d'un missile de croisière performant, mais pas encore celui de l'industrialiser de manière à baisser son prix (le coût marginal d'un MdCN français est 2,86 m€ de mémoire, celui d'un TLAM américain dernier modèle de 0,8 m$). En somme, le plus dur est fait, mais pas la partie qui donne les plus grands avantages. Parce que le coût d'un bâtiment dépend en grande partie de l'ensemble de ses équipements radar, navigation, capteurs etc. donc une fois cela payé rajouter du tonnage pour emporter 500 ou 600 puits à missile au lieu de 50 a certes un prix, mais tout à fait raisonnable au regard du reste. Parce qu'un croiseur lance-missiles de croisière compléterait très bien un PA moyen comme celui de la France - ainsi que le PA2 s'il est jamais construit : - Le CLM dépend de capteurs extérieurs pour guider ses tirs, satellites et éventuelles équipes au sol ne suffisent pas, en revanche des Rafale ont toute la suite de capteurs utile - En échange, au lieu de raids massifs à 20 Rafale dont peut-être 16 porteront chacun 2 Scalp soit 32 missiles de croisière, des raids massifs à 100 ou 200 missiles deviennent envisageables, avec effet sur le terrain potentiellement non-linéaire, c'est-à-dire que l'adversaire qui pourrait faire le gros dos quand on le frappe avec 30 missiles dans une journée sera peut-être cassé par une frappe simultanée à 100 ou 200 missiles - Et des raids "suicide" sont envisageables contre des cibles sévèrement défendues : si 100 missiles sont tirés et que seulement 30 frappent au but c'est un succès, tandis que si 10 Rafale attaquent une cible et 5 sont abattus c'est un échec même si la cible est détruite. Parce que cette extension très importante du potentiel du seul groupe aérien d'un PA français - jusqu'à presque le rendre comparable à celui d'un super-PA américain - serait bon marché : en gros 2 milliards pour 2 CLM + au plus 2 milliards pour 1500 MdC après industrialisation visant à en réduire le coût unitaire. A comparer avec le coût d'acquisition d'un PA, de son groupe aérien, la MCO, l'entraînement, la solde pour plusieurs milliers d'hommes (un CLM n'aurait pas besoin d'un équipage plus nombreux qu'une frégate de premier rang)... 4 milliards c'est petit par comparaison et c'est une dépense très efficace en terme de capacité militaire concrète obtenue en échange. Beaux bébés oui, leur seul défaut étant leur nombre. 12 000 tonnes de port en lourd, à comparer avec de mémoire 30 000 tonnes pour le déploiement d'une seule brigade de combat. Si on fait le calcul avec les taux de disponibilité, le trajet maritime, plus le besoin de ravitailler les forces déjà déployées outre-mer, la seule conclusion possible est que ces 2 navires ne pourraient soutenir qu'un déploiement extrêmement lent. Ce qui est peut-être à la rigueur compatible avec l'idée de déployer quelques milliers d'hommes, soit en indépendant sur une "petite" mission par exemple en Afrique, soit pour aider un projet américain en fournissant quelques milliers de troupes aux Etats-Unis. Mais pas avec le déploiement d'une force plus sérieuse. Or de trois choses l'une : - soit on n'envisage réellement de ne jamais pouvoir déployer une force de plusieurs brigades, on accepte de se priver de cette capacité, et alors on peut diviser l'armée de terre par deux - je schématise à peine - ce qui fera des économies - soit on veut la capacité de déployer une force sérieuse, mais on n'envisage pas de le faire autrement que sous commandement américain, et alors on peut se priver de toutes sortes de capteurs, réseaux etc. destinés à nous donner l'indépendance vis-à-vis de la superpuissance, ce qui fera des économies - soit on veut vraiment pour la sécurité de la France (le futur du djihadisme, quelqu'un connaît ?) et pour son influence que l'armée française puisse déployer une force de plusieurs brigades pour une intervention outre-mer Et dans ce dernier cas, la flotte actuelle de rouliers est ridiculement faible. Elle doit être triplée ou quadruplée. Ce qui ne coûtera pas bien cher au regard du reste : nous parlons d' "économies de bout de chandelle" qui ont été réalisées sur ce poste, au détriment de la cohérence d'ensemble. Oui la disponibilité est un sujet fondamental. Dans mon long post plus haut je ne l'ai pas citée, essentiellement parce que j'ai supposé faute de meilleure information que le budget nécessaire existait déjà. Si ce n'est pas le cas, alors la dispo des matériels existants doit avoir la priorité. Sur les nouvelles capacités... ainsi que sur les effectifs. L'opération Sentinelle est de toute façon à démonter dès que possible, à cause de son inutilité foncière. De même que garder les 2/3 de la frontière Est avec la ligne Maginot ne servait pas à grand chose et l'ennemi pouvait passer sur le tiers restant, de même garder 1% (en étant généreux) des cibles potentielles des djihadistes ne sert à rien quand les 99% restants demeurent vulnérables. Sauf à tomber sur un terroriste suffisamment stupide pour attaquer marché, école, salle de spectacle, etc. juste en face d'une patrouille Sentinelle ... malheureusement ils ne sont pas aussi stupides.
  13. Je ne crois pas un instant que l'UE s'entendra pour faire pression de manière moindrement significative sur Israël. Et même si cela arrivait, je ne crois pas non plus qu'Israël serait réceptif à cette pression. Le commerce avec l'UE représente 33% des exportations israéliennes et 40% de ses importations. Il y a un pays qui réalise plus de la moitié de son commerce extérieur avec l'UE et qui est sous pression de sanctions économiques depuis 2014 à cause d'un certain référendum organisé en 2014 en Crimée. Et la Russie ne fait pas mine de moindrement envisager de remettre en question l'intégration de la Crimée à son territoire du fait de ces sanctions... Le cas de la Cisjordanie et de Jérusalem-est est certes très différent, mais je ne pense pas la détermination israélienne à les conserver - ou plus précisément à conserver les colonies, mais cela revient au même en pratique puisque leur étendue bloque toute "solution à deux Etats" - moindre que celle de la Russie à ne pas lâcher Crimée et Sébastopol. Sans doute, l'UE ne peut de toute façon se priver de l'essentiel des exportations russes, qui sont du gaz et du pétrole, parce qu'elle n'a tout simplement aucun autre choix, tandis qu'elle pourrait se priver des exportations israéliennes pour lesquelles il existe d'autres choix. Cela dit, même si cela arrivait, les marchés d'avenir pour Israël sont en Asie plutôt qu'en Occident, et Tel Aviv serrerait juste les dents en attendant. Est-ce que si les Etats-Unis mettaient dans la balance leurs 3 milliards par an de soutien économique ainsi que leur alliance militaire avec l'Etat hébreu, cela pourrait suffire à décider les Israéliens ? Possible. Même dans ce cas ce n'est pas certain, Israël a déjà été réprimandé par un ancien allié qui l'a "abandonné" (du point de vue de Tel Aviv) du fait de la guerre des six jours et des débuts de la colonisation - c'était la France en 1967 - et il a trouvé des solutions. Une alliance russe ? Non seulement il y a tropisme russe dans la politique israélienne depuis la fondation même du pays, mais environ un million d'Israéliens, juifs et non juifs, sont d'origine russe. Moscou ne serait peut-être pas opposé à gagner un partenaire puissant, ce que la Syrie n'est certes pas, et la technologie israélienne pourrait sans doute être utile aux armements russes - je pense à l'avionique par exemple. Enfin de toute façon les Etats-Unis qui mettent dans la balance leur alliance avec Israël, c'est de la politique-fiction pure et simple.
  14. Alexis

    Le F-35

    Oui... Sauf si. On verra à partir du 20 janvier.
  15. Alexis

    Le F-35

    Joyeux Noël ! Oui, les clients du F-35 sont mignons. C'est lequel, celui-là ?
  16. Il est parfaitement normal que l'OTAN utilise l'anglais, qui est la langue du protecteur et parrain de l'organisation et a donc logiquement le droit de s'attendre à ce que les pays qui bénéficient de sa protection utilisent du moins sa langue. Cela règle la question de la langue utilisée pour la défense pour les membres de l'OTAN. Rappelant qu'entre 1966 et 2008 la France ne faisait pas partie du commandement intégré, et plus précisément qu'entre 1966 et 1996 elle n'était pas intégrée dans l'OTAN - c'est Chirac qui a mis fin à cette politique - il ne faut tout de même pas perdre de vue le fait que la décision prise en 1996 et poussée à ses ultimes conséquences en 2008 n'est pas gravée dans le marbre. Le Pacte de Varsovie n'était pas plus menaçant en 1996, 2008 ou maintenant qu'il ne l'était en 1966. D'aucuns diraient plutôt moins, en fait. Si à l'avenir la France devait décider de s'abstraire de l'intégration otanienne et de revenir à sa position traditionnelle, la question de la langue de la défense pourrait de nouveau être tranchée en faveur de la langue... de la République. Exactement. La situation est en fait simple : la France est le seul pays européen qui envisage encore de réaliser des opérations militaires lointaines qui ne soient pas de simples participations minoritaires aux entreprises américaines. La "défense européenne" est depuis très longtemps déjà de la f..taise pure et simple. Donc, les opérations militaires lointaines françaises ne peuvent appartenir qu'à deux catégories : 1. Participations minoritaires aux entreprises américaines, lors desquelles le commandement est américain, et il est logique que la langue le soit aussi 2. Opérations françaises, lors desquelles la langue la plus commode est de loin le français Dans les deux cas, le problème de la langue est vite résolu.
  17. Oui, je pense que les gouvernements israéliens successifs, poursuivant la colonisation et le "grignotage" progressif des terres palestiniennes de Cisjordanie et de Jérusalem-est, étaient toujours conscients de la nécessité que la légitimité de cette politique ne soit pas suffisamment remise en cause pour que l'ONU ne puisse mettre en place, ou laisser mettre en place, des politiques communes, ou du moins largement partagées, destinées à faire pression sur Israël pour l'abandonner. Par exemple, des boycotts et autres sanctions, comme celles qui furent progressivement mises en place contre l'Afrique du Sud à l'époque de l'apartheid, et ont significativement contribué à la décision du gouvernement De Klerk de le démanteler. La raison principale pour laquelle Israël a toujours pu échapper à ce genre de pression, ne serait-ce qu'une simple résolution sans encore même évoquer des sanctions, était la protection inaltérable des Etats-Unis, qui mirent leur veto à toutes les tentatives en ce sens. Seul un président américain terminant son dernier mandat avant une complète retraite politique peut ne serait-ce qu'envisager de remettre en question cette protection, ne serait-ce que les quelques semaines nécessaires pour qu'une telle résolution puisse passer. Tout autre président commettrait un véritable suicide politique, vu le poids des sionistes aux Etats-Unis, ceux-ci étant constitué d'une part de la majorité des Américains juifs, d'autre part et surtout de la majorité des Américains évangélistes. L'événement est symboliquement important, cela dit Trump arrivera dans moins d'un mois, et il a déjà clarifié les choses : Bien sûr, il ne pourra défaire la résolution qui a été votée. Cela dit, toute tentative d'aller plus loin, par exemple de commencer à parler d'éventuelles conséquences suite au refus déjà annoncé par Israël de se conformer au droit international - et certes ce n'est pas une nouvelle (*) - sera à nouveau bloquée par les Etats-Unis à partir du 20 janvier. Les conséquences concrètes de cette résolution ne seront sans doute pas bien impressionnantes. Ou alors à très long terme, peut-être. (*) Voir pour rappel il y a 49 ans : Concernant cette voie, qui est non seulement du droit international, mais même de simple bon sens, c'est depuis 49 ans un grand "לא" de la part de l'Etat hébreu. Ainsi, il faut être juste, qu'un grand "لا" de la part de plus d'un Etat arabe. ... les deux mots ci-dessus se disant en bon français : "Niet !"
  18. C'est un "coup" que Hollande aurait pu tenter... fin 2015 / début 2016. Je pense à l'impact de l'attentat du Bataclan en interne et vis-à-vis des autres pays européens, ainsi qu'à la déclaration de "guerre" à l'E.I. y compris le rôle que joua visiblement le CdG. L'argument aurait été simple à faire accepter aux Français "Ben oui 70% de dispo pour un moyen essentiel de guerre aux djihadistes c'est ballot !" comme à Juncker, Merkel, Schaüble et Draghi "Ben oui, vous f....z rien pour nous aider, faut bien qu'on s'aide tout seuls, et si vous mouftez rapport le déficit gare !" C'est du futur antérieur. Non seulement la LF 2017 est déjà passée comme rappelé par Loki, mais surtout Hollande a perdu toute crédibilité politique pour de grandes réformes - et quoique l'achat d'un 2ème PAN ne soit pas si cher à tout prendre, sa visibilité le ferait passer pour une grande et grosse décision. Il ne peut plus. Je ne crois pas que la question se pose. Le seul candidat à la présidence qui prévoie cela est aussi celle qui propose de rapatrier d'un coup à Paris toutes les souverainetés que nous avons confiées à Bruxelles. Soit elle ne sera pas élue, et nul n'essaiera d'augmenter le budget de la défense à 2% en un an. Quant à cinq ans, faut voir. Soit elle sera élue, et qu'elle remonte ou non le budget de la défense à 2% d'une année sur l'autre, l'avis de Bruxelles et de Berlin sur la question n'aura aucune importance. Sinon, le colonel Goya republie sur son blog un billet de 2013, réactualisé en 2014... mais il est de nouveau d'actualité vu la discussion sur les "2%". La France aurait pu être la troisième puissance militaire mondiale, à moindre coût... mais finalement non "Finalement non". Effectivement.
  19. Euh non, la Gendarmerie est rattachée depuis 2009 au ministère de l'Intérieur du point de vue budgétaire et opérationnel, quoique le MinDef continue d'exercer la tutelle statutaire. Son budget fait partie de la mission "Sécurités" et n'est pas inclus dans le budget de la Défense. Voir le projet de budget 2017 ici. Après il est vrai qu'en norme OTAN V2 notre budget sera plutôt à 1,45% l'année prochaine (32,7 divisé par 2250). Mais la base de comparaison sur laquelle tout le monde s'est engagé à dépenser "au moins 2%" - croix de bois croix de fer, toussa - c'est le budget incluant les pensions. Métrique sur laquelle nous devrions être à 1,81% l'année prochaine (40,8 divisé par 2250)
  20. On peut trouver des priorités plus criantes, mais d'un autre côté un deuxième PA ne coûterait pas bien cher en fait. 4 milliards c'est une somme certes, mais répartie sur 10 ans cela représente pas plus de 1% du budget de la Défense actuel. L'incapacité répétée des différents politiques à lancer la construction de ce bâtiment est le reflet du genre de difficulté à penser la cohérence d'ensemble et à décider en conséquence qui nous a mené aussi par exemple à la dépendance envers les Etats-Unis pour les drones et les ravitailleurs.
  21. On est dans le HS mais rapidement : du point de vue militaire comme économique la France est à coup sûr dans les 5 ou 7 premières puissances mondiales - plus précis, faudrait discuter. D'autre part, ce n'est pas seulement l'outil de défense qui compte, mais d'une part la manière de s'en servir, d'autre part encore plus important s'il est mis au service d'une politique étrangère réaliste... ou non. C'est avant tout parce que la politique syrienne de la France n'a aucun sens que celle-ci a perdu toute influence sur l'affaire. Les moyens amenés par la Russie en Syrie... la France aussi les a, et plus encore. Autant 2% du PIB pour la Défense, même d'une année sur l'autre, c'est crédible - ça ne représente que 4,2 milliards en plus, voire mon post ci-dessus - autant 3% du PIB, même à l'horizon 2022, ça n'est guère crédible. Il faudrait non pas 4,2 milliards annuels en plus... mais 26,7 milliards. Un réarmement de type "reaganien" ou "bushiste post-2001". Je ne crois pas que la France aura ce genre de liberté budgétaire, qu'elle retrouve ou non sa souveraineté monétaire, budgétaire et commerciale. C'est très vrai. Je pense cependant que ce genre d'amélioration concrète de la condition du militaire ne peut être payé aux dépens de l'investissement dans la cohérence de l'ensemble, que ce soit dissuasion ou atteinte d'une véritable indépendance, voir mon post plus haut. Sauf si l'augmentation du budget allait au-delà du niveau 2% - je n'y crois pas - cela signifie à mon sens une probable limitation supplémentaire des effectifs. Légère, voire très légère, car ce sont avant tout les effectifs qui coûtent cher, donc les diminuer légèrement permettrait assez facilement de dégager ce genre de crédit de rénovation sur quelques années. Mais en réalité il y a déjà des impasses qui ont été faites dans la cohérence de l'outil, donc les réparer doit avoir priorité, je ne dis pas sur le bon entraînement et le moral du militaire, mais sur l'effectif.
  22. P....n c'est le moment pour un vrai coup de gueule ! Jean Guisnel est-il un perdreau de l'année ? Non, il est journaliste depuis longtemps. Est-il supposé ignorant en matière de défense ? Non, il est spécialisé dans les affaires de défense. Est-il supposé incapable de compter ? Non, aux dernières nouvelles il a été à l'école primaire. Selon certaines sources, il aurait même son bac. Alors pourquoi est-il incapable de comprendre les réalités budgétaires les plus élémentaires et de faire une multiplication ? Le budget de la défense est prévu à 32,7 milliards d'euros en 2017 oui... HORS PENSIONS. Avec les pensions il est prévu à presque 41 milliards. Le % total du PIB pour la Défense est d'environ 1,8% oui... Y COMPRIS LES PENSIONS. Sans les pensions ça fera environ 1,45%. Ce que demande le CEMA c'est de passer le budget à 2%, soit environ 45 milliards, car le PIB est prévu l'année prochaine à 2250 milliards. Pas à 2050 milliards, dont 2% feraient alors les 41 milliards trouvés par Jean Guisnel. Marre des incapables ! Comment accorder sa confiance à un journaliste spécialisé qui fait de telles erreurs ? Quand il écrira telle info ou telle information que je serai dans l'incapacité de vérifier simplement, comment pourrait-je le croire ?
  23. Quelques repères - Sauf résurgence de la crise financière et économique, le PIB français peut être estimé en 2017 aux alentours de 2 250 milliards € en monnaie courante. Voir l'historique récent du PIB 2012-2015 et la dernière valeur connue soit 2 181 milliards en 2015 toujours en monnaie courante. - Le budget de la Défense français en 2017 devrait être aux alentours de 40,8 milliards € en monnaie courante, soit 1,81% du PIB Voir le projet de loi de finances 2017, notamment en page 8. Ce montant se décompose en 32,7 milliards hors pensions et 8,1 milliards pour les pensions - distinction qui n'a guère de pertinence. Ou encore en 19,7 milliards pour les dépenses de personnel (soldes + pensions) et 21,1 milliards pour tout le reste, ce qui est plus éclairant. A noter que les dépenses de personnel augmentent de 3,2% d'une année sur l'autre, tandis que tout le reste n'augmente que de 1,3% Scénario - Si le budget était à 2% du PIB en 2017, les ressources supplémentaires pour la Défense seraient de 4,2 milliards, soit environ 10% de plus. Si ces ressources étaient affectées uniquement aux dépenses d'équipement, d'entraînement et de recherche & développement, c'est-à-dire zéro soldat, marin, aviateur en plus mais mieux équipés et formés, l'augmentation des moyens en matériel et entraînement serait de presque exactement 20% - Avec les hypothèses : Augmentation progressive du budget 2017-2022 de 1,81% à 2,00% du PIB Stabilité à 2,00% sur la période 2022-2032 PIB français stable en monnaie 2017 c'est-à-dire croissance nulle en moyenne hors inflation, hypothèse qui pourra paraître pessimiste mais en réalité optimiste en tenant compte du freinage de l'économie mondiale par limitation des ressources, avec risque d'effondrement Rémunérations et pensions stables sur la période, c'est-à-dire équivalentes à celles de l'ensemble des Français, ni meilleures ni pires Répartition 80% / 20% entre amélioration de l'équipement et de l'entraînement / augmentation des effectifs. Répartition dictée par le besoin de recapitaliser un nombre élevé de matériels, à commencer par la dissuasion nucléaire, sans compter la faiblesse actuelle de la Marine et l'âge de biens des matériels de l'Armée de Terre Les moyens supplémentaires pour la Défense sur quinze ans s'établiraient à ( 10 + 5 / 2 ) * 4,2 = 52,5 milliards € en monnaie 2017. Ces moyens seraient utilisés à raison de + 42 milliards € pour l'équipement et l'entraînement, et augmentation des effectifs + 4% - Qu'est-ce qu'on fait avec 42 milliards sur 15 ans ? 1. On renouvelle la dissuasion. Une augmentation des dépenses avec jusqu'à 2,5 milliards annuels supplémentaires est prévue pour une bonne part de la décennie 2020, du fait notamment de la construction de nouveaux SNLE et du remplacement de l'ASMP-A. Même si ce n'est pas sur la totalité de la période que cet effort sera nécessaire, il faut compter qu'il absorbe une bonne moitié des 42 milliards. Disons qu'environ 20 milliards restent pour autre chose 2. On renforce la Marine La permanence d'un PA coûterait ce qui manque, soit 1 PA c'est-à-dire pas moins de 3,5 milliards, plus tout ce qui va autour en terme de MCO disons 4 milliards étant donné qu'il serait terminé plutôt en fin de période. Ce qui permet de passer d'un GAN disponible 70% du temps avec le seul CdG à un GAN disponible 100% du temps. Renforcer la flotte de surface avec une dizaine de patrouilleurs type Gowind coûterait environ 2 milliards. Enfin renforcer la puissance de feu du GAN avec un nouveau type de bâtiment croiseur lance-missiles (selon la logique Frappeur) devrait coûter environ 4 milliards, soit 2 croiseurs dotés d'un équipement type FREMM mais de 600 puits lance-missiles, plus 1500 MdCN et la R&D nécessaire pour faire baisser leur prix en-dessous de 1 million pièce - les Etats-Unis l'ont réussi pour le Tomahawk dernière version donc c'est possible. Total 10 milliards 3. On renforce la cohérence et l'indépendance générale de l'outil Une classe de bâtiments rouliers nécessaire pour le transport rapide de forces d'intervention lourdes sur théâtre d'opérations, voir les Bob Hope de l'US Navy ou les Point de la Royal Navy. Une capacité équivalente à 4 Bob Hope ou 8 Point serait logique, soit de l'ordre de 2 milliards à investir. Une défense opérationnelle contre les balistiques antinavire du type DF-21D sera très probablement nécessaire d'ici 10 à 15 ans pour que le GAN soit réellement capable d'intervenir, sachant que ce n'est pas seulement la Chine qui en aura. Donc le développement de l'Aster Block 2 - et non seulement le Block 1 NT déjà prévu - est indispensable pour la cohérence, soit de l'ordre de 2 milliards. Neutraliser l'indépendance d'intervention de la France peut aussi être fait depuis l'espace, en attaquant les satellites d'observation, de communication ou de navigation. Contrer cette menace, donc maintenir la capacité à intervenir indépendamment, serait possible au moyen d'un petit lanceur aéroporté capable d'une part de mettre en place de petits satellites de secours en cas de crise, assurant une capacité minimal d'autre part de détruire des satellites de la puissance qui aurait neutralisé les satellites français, bref d'exercer une dissuasion Tout comme les capacités américaines et chinoises en la matière (et russes ?), cette deuxième capacité serait "confidentielle", c'est-à-dire que tout le monde s'en douterait, mais elle ne serait pas reconnue officiellement. Le moyen le plus naturel serait le concept Aldebaran avec corps de forme Trimaran embarqué sous Rafale Marine, plus évidemment une ogive tueuse de satellites. La R&D et une force d'une vingtaine de lanceurs arriveraient probablement à environ 2 milliards. Renforcer la capacité de ravitaillement en vol ne serait franchement pas du luxe, sachant qu'elle est insuffisante depuis des décennies, que le soutien américain est plus que souvent sollicité, et que les 12 A330 MRTT prévus ne feront que remplacer les 14 C-135 donc sans augmentation notable de la capacité. Prévoir + 6 MRTT sur la période pour un total de 18 coûtera environ 2 milliards. Enfin un programme national de drones d'observation et de frappe est nécessaire pour atteindre l'indépendance vis-à-vis des Américains sur ce point - rappelons que les 12 Reaper commandés resteront sous dépendance américaine - tout comme pour renforcer ces capacités qui resteront fort utiles pour une guerre contre les djihadistes qui pourrait durer des décennies. Inclure une dose de furtivité, des performances solides, et construire un certain nombre d'exemplaires pourrait porter la facture à 2 milliards. Total 10 milliards A noter que le +4% sur les effectifs serait concentré sur la Marine - qui augmenterait bien plus que de 4% - vu les nouveaux bâtiments, et peu de chose pour les autres armes. En somme, passer à 2% du PIB permettrait 1. De renouveler la dissuasion sans diminuer l'outil conventionnel... ce qui sera indispensable sinon, car la dissuasion est le cœur de la Défense et son renouvellement devra être financé de toute façon - nouveaux SNLE, remplaçant de l'ASMP-A pour un total de 22 milliards sur la période 2. D'atteindre et de consolider une véritable et cohérente indépendance d'intervention, aujourd'hui entachée d'une part de plusieurs handicaps sérieux, d'autre part de dépendances envers les Etats-Unis qui en pratique limitent sévèrement la capacité française à intervenir si Washington devait froncer le sourcil, et de plus menacée par certains développements en cours notamment les balistiques antinavire et les antisatellites - rouliers, MRTT supplémentaires, drones nationaux, Aldébaran et ogive antisatellite, Aster Block 2, PA2 pour un total de 14 milliards 3. De renforcer marginalement les capacités au-delà de la seule mise en cohérence - frappeurs, patrouilleurs pour un total de 6 milliards
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