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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Le lien que j'ai redonné sur le témoignage d'un représentant de l'Etat-major français au Sénat est pour moi décisif. L'évaluation officielle de l'Armée, c'est que les rebelles en Syrie, mis à part Kurdes et Daech, représentent environ 100 000 combattants "dont la France estime que 80 000 d'entre eux appartiennent soit à des groupes terroristes désignés comme tels par les Nations unies, soit à des groupes salafistes extrémistes" Fermez le ban, en ce qui me concerne. Et oui, les Syriens sont dans une très grande mouise. Non seulement leur meilleure option est la vie sous une dictature, mais encore pour y arriver il leur faut d'abord gagner une guerre civile contre des éléments armés féroces et soutenus par des forces étrangères très puissantes.
  2. A supposer que la rumeur soit vérifiée... quels seraient les moyens d'action des Etats-Unis ? Bien sûr, s'ils découvrent - ou plus exactement s'ils arrivent à prouver, ça pourrait être coton - que telle villa sur la Côte d'Azur ou île privée paradisiaque dans les Caraïbes ou entreprise d'extraction pétrolière au Venezuela, officiellement au nom de M. Ivan Ivanov, est en fait la propriété de Poutine utilisant un prête-nom, des procédures pourraient être lancées, lesdites propriétés envahies d'huissiers, mises sous scellé et toutes sortes de désagréments. Mais enfin l'essentiel des propriétés de M. Vladimir Vladimirovitch P., si vraiment il est l'un des hommes les plus riches du monde, se trouve certainement en Russie. Et la quasi-totalité de ses actifs économiques, quel que soit le secteur, aussi. Soit complètement hors d'atteinte de la justice américaine ou de celle d'un quelconque pays de leur mouvance. Je ne sais pas comment ça se dit en russe "ça m’en touche une sans faire bouger l’autre", mais...
  3. Le tableau dans le tweet rapporté par Numidiadz est de Nassim Nicholas Taleb, Américain d'origine libanaise chrétienne. Voici le résumé qu'il fait de la guerre civile syrienne (en anglais) et qui complète ce tableau. On peut apprécier diversement l'analyse de Nassim Nicholas Taleb. En tout cas elle est utile à lire : Taleb non seulement est un penseur rigoureux et original pour ce qui est de ses livres, c'est aussi quelqu'un qui connaît la région, que sa naissance dans une famille chrétienne orthodoxe a immunisé contre toute faiblesse vis-à-vis des salafistes, et dont l'analyse est crédibilisée par le fait qu'il n'a vraiment aucune raison de porter le régime syrien dans son cœur, vu que sa famille a eu à en souffrir au moment de la guerre civile libanaise. Et il y a effectivement de quoi être abasourdi quand on voit le Conseil européen recevoir hier le "maire" d'Alep-est (les guillemets sont de rigueur, l'homme a été désigné par les combattants, mais il n'est pas maire au sens ordinaire du terme) c'est-à-dire le représentant des intérêts de rebelles dont la domination à 80% par les salafistes est connue et décrite tout à fait officiellement par la l'Armée française rapportant au Sénat "une constellation de combattants très divers de l'ordre de 100 000 personnes, dont la France estime que 80 000 d'entre eux appartiennent soit à des groupes terroristes désignés comme tels par les Nations unies, soit à des groupes salafistes extrémistes" Si l'homme n'est pas lui-même djihadiste, il est du moins mandaté par eux. Et le Conseil européen de se répandre en condamnations contre la Syrie et la Russie, en pleurs sur le sort des combattants ... Au-delà du scandale et du mépris, j'avoue que je n'aurais jamais imaginé assister un jour à une telle scène. Le Conseil européen est entré dans la quatrième dimension.
  4. Alexis

    menaces intérieures

    Allemagne: un enfant de 12 ans rate un attentat O tempora ! O mores !
  5. Le chiffre est très intéressant mais... quelle est la source ? J'ai du me faire violence pour rapporter les propos de Hollande sans commentaire de ma part, qui aurait été fort désobligeant.
  6. Ce qui me semble vraiment incroyable autour de cette histoire rapportée par Hénin, c'est la manière dont les principaux médias la rapportent. Regardez un peu les différents journaux, revues qui parlent de l'anecdote. Pas un seul ne la met en doute (enfin sauf Sputniknews, mais bon...) Prenez un groupe de gens je dirais "normaux", mais pas professionnels, et vous aurez toute une palette d'opinions sur la crédibilité de ce que dit Hénin. C'est normal que la palette existe, car enfin l'incident est au minimum assez bizarre, donc le croire comme ne pas le croire sont légitimes. Mais nos médias ne mentionnent même pas l'hypothèse comme quoi Hénin pourrait raconter des craques, ou comme quoi il pourrait se laisser mener par des gens qui lui bourrent le mou. Le manque de sens critique est époustouflant. Même un journaliste convaincu par Hénin devrait mentionner qu'il existe aussi des raisons de douter.
  7. En fait, si le collège des 538 grands électeurs ne dégageait pas de majorité... je viens de m'apercevoir que Trump gagnerait très probablement quand même ! J'avais retenu que c'était le Congrès qui déciderait alors du choix du président. C'est le cas effectivement, mais suivant le 12ème amendement à la Constitution américaine, le Congrès ne pourrait choisir qu'entre les trois candidats ayant eu le plus de voix au collège électoral. C'est-à-dire très probablement Trump, Clinton et Johnson. Sachant que le Congrès reste dominé assez largement par les Républicains, même si un assez grand nombre d'entre eux est contre Trump, il est quand même très difficile de les imaginer basculer vers Clinton. Pas totalement exclu, ce qui se serait passé au collège électoral pourrait théoriquement se répéter au congrès, mais enfin ça ferait un autre événement "très surprenant" nécessaire pour que Clinton remplace Trump. De toute façon, il semble que les chances de changer le résultat au collège électoral soient très faibles. Pour l'implication, je ne pense pas, je me contentais de relier les fils, connaissant les liens entre plusieurs grands médias et les intérêts démocrates. Cela dit sur le risque que tout cela débouche sur quelque chose, voire quelque chose de menaçant, je dois reconnaître que j'étais à côté de la plaque oui. Tant mieux, j'ajouterai.
  8. Sinon, le Spiegel est choqué que Trump ait intégré dans son équipe "la fan des murs" Monica Crowley, qui aura le poste de chef de la communication stratégique du conseil de sécurité national. Oui, Crowley avait commis un gazouillis en octobre 2015 la représentant en photo devant une section restante du Mur de Berlin, avec ce commentaire "Les murs ça marche" Les Allemands semblent assez peu goûter la plaisanterie. Allez savoir pourquoi.
  9. La désignation officielle du président américain par les grands électeurs est planifiée ce lundi 19. L'opération visant à convaincre suffisamment d'entre eux - de ceux qui ne sont pas légalement obligés de choisir qui les citoyens de leur Etat leur ont dit de choisir - de faire défaut à leurs mandants et de refuser de voter pour Trump, voire de voter pour Clinton à la place, cette opération est en pleine montée en puissance fébrile. L'angle d'attaque choisi par l'équipe présidence / parti démocrate / médias est d'accuser le vainqueur de l'élection d'être un "candidat mandchou", le sous-marin d'intérêts étrangers, en l'occurrence russes. La vraisemblance de l'accusation, même renforcée par une campagne médiatique bien orchestrée, n'est probablement pas le plus crucial, son rôle est avant tout de couverture pour donner un prétexte aux grands électeurs qui se joindraient à l'opération. Les pressions exercées sur eux, naturellement discrètes, sont probablement l'essentiel. Que l'on imagine seulement les postes juteux et les sinécures qui doivent leur être proposés en échange d'un revirement. Le gros problème, c'est que les grands électeurs qui trahiront leurs mandants ne seront gagnants que si suffisamment nombreux pour l'emporter. S'ils ne sont pas assez nombreux, eh bien ce seront des traîtres et des perdants. Ce n'est que s'ils peuvent renverser le résultat qu'ils deviendront des héros de la démocratie en action. Les bruits sur le nombre de ceux qui l'envisageraient circulent Harvard professor says 20 GOP voters may flip against Trump, ceci en date de mardi. Sachant que l'opération monte en puissance. Mais qu'un seul semble-t-il a dit ouvertement qu'il refuserait de voter pour Trump. Sachant d'autre part qu'il faudrait 37 défecteurs (sur 306 grands électeurs gagnés par Trump) pour annuler le résultat du vote. Il serait absolument sans précédent que suffisamment de grands électeurs fassent défaut pour changer le résultat de l'élection. Et j'ai personnellement du mal à l'imaginer. Mais comme cette année électorale est déjà totalement sans précédent... je suppose que les chances de réussite de l'opération ne sont pas nulles, voire ne sont peut-être même pas si petites que cela. De mon point de vue, quoi que l'on pense de Trump, de Clinton et des autres, il faut souhaiter qu'elle échoue. Car si l'élection est en pratique annulée par ce qui ressemblerait fort à un coup d'Etat, ou du moins à une "révolution de couleur" comme les services américains en ont aidé plus d'une à l'étranger, la menace pour les Etats-Unis ne serait pas un président plus ou moins bon, voire catastrophique selon certains. La menace serait une guerre civile. Au sens le plus littéral du terme. Et quoi que l'on pense d'une présidence Trump, il n'y a pas pire pour un pays.
  10. François Hollande va proposer une nouvelle résolution au Conseil de l'ONU exigeant Il dit "ne même pas imaginer" qu'il soit possible à la Russie de mettre son veto à cette résolution. Lors du sommet de l'UE à Bruxelles, les 28 ont approuvé "l'application immédiate de mesures d'urgence, que le président français a longuement détaillées devant ses pairs, à huis-clos" Si Moscou refusait d'aller dans leur sens, Hollande reconnaît que les Européens n'ont "décidé d'aucune sanction à ce stade", mais ils "auraient à se prononcer si les atrocités devaient se poursuivre"
  11. A moi ton message n'a pas paru violent ni agressif. Mais personnel si, avec des souvenirs familiaux intéressants sur l'Occupation. Merci. C'est aussi mon impression, mais je soupçonne que les situations sont nettement différentes. Sauf erreur, l'estimation des forces djihadistes balayées par les Français et leurs alliés au Mali était de l'ordre de 3000 hommes, ou un peu plus, sans guère de matériel lourd. La force combinée française et africaine bénéficiait d'une claire supériorité numérique ainsi que matérielle. Les forces de l'E.I. à Deir ez Zor, dans le sud de la Syrie et maintenant à Palmyre sont certainement beaucoup plus nombreuses que 3000 combattants, s'agissant d'une organisation qui en compterait au minimum plusieurs dizaines de milliers sur l'ensemble de la zone Syrie-Irak et même après les pertes qu'ils ont subies. Elles sont beaucoup mieux armées que leurs collègues du Nord-Mali. En face, les Russes sont peu nombreux, les Syriens doivent se disperser sur plusieurs fronts, ont un matériel plutôt moyen et leurs troupes ne sont pas toutes bien entraînées. Au final, il n'est guère surprenant que les Syriens s'avèrent incapables de devenir plus mobiles et d'agir loin sur les arrières de l'E.I. J'imagine il est vrai assez difficilement un acte de ce genre d'un dirigeant national à notre époque... Je pense que la question n'est pas tellement "bien-pensance" ou "mal-pensance". Le problème n'est pas de dire que la reconquête d'Alep-est fait des victimes civiles, ni qu'il est hélas fort probable que ni Syriens ni Russes ne soient pas très regardants ni ne fassent leurs plus grands efforts pour en limiter le nombre. Ça tombe sous le sens, alors ce n'est certainement pas interdit de le dire. Le problème c'est le déséquilibre complet de la couverture médiatique entre différentes atrocités, différentes victimes civiles. Tout innocent en vaut un autre, et toute mort de civil est aussi grave qu'une autre. Or, les mêmes médias qui "en font des tonnes" quand il s'agit d'Alep-est sont beaucoup plus discrets quand il s'agit de Mossoul qui est dans la même situation d'une force d'invasion cherchant à réduire un groupe de rebelles au milieu de nombreux civils, au prix de la mort de nombre d'entre eux. Ils sont tout aussi discrets quand il s'agit de bien pire, le blocus imposé par nos amis saoudiens au Yémen, où les organisations humanitaires sont de plus en plus stridentes à dénoncer les souffrances grandissantes de la majorité de la population du Yémen, où malnutrition et ses corollaires notamment maladies favorisées par la faiblesse ont de plus en plus d'impact, y compris voire surtout parmi les jeunes enfants. Autrement dit, déséquilibre complet du traitement entre deux crimes de guerre, ceux commis lors de la reconquête d'Alep-est, ceux commis lors de la reconquête de Mossoul. Et négligence criante d'un véritable crime contre l'humanité, car un blocus provoquant malnutrition, maladies et mort dans une population entière n'est pas autre chose qu'un crime contre l'humanité ! Si la sincérité des plaintes et des dénonciations des crimes à Alep-est pourrait être plus convaincante ? Oui, elle le pourrait. Il suffirait d'avoir un gros titre "Crime contre l'humanité au Yémen !" et deux articles plus petits en dessous "Crime de guerre à Alep" et "Crime de guerre à Mossoul". Tel que la plupart des médias, tel que les diplomaties occidentales rapportent les choses, une seule conclusion est possible : leur indignation est totalement à géométrie variable, suivant que les adversaires sont des rebelles "bien" ou des rebelles "pas bien", suivant que les criminels sont des gens "pas bien" (Syriens soutenus par Russes) ou des gens "bien" (Irakiens soutenus par Américains et leur coalition dont fait partie la France, ou encore Saoudiens soutenus par Américains et regardés en souriant par la France) Comment croire que les larmes qu'ils versent sur les civils morts d'Alep-est soient sincères ? Si elles l'étaient, ils en auraient autant pour ceux de Mossoul, et davantage pour les millions de Yéménites soumis par la faim ! Or celui qui utilise des morts innocentes pour un avantage politique commet une sal.perie pas d'autre mot. Et celui qui se plaint des atrocités commises par Syriens et Russes, auxquelles il ne peut strictement rien, sans rien dire contre celles commises par les forces que lui soutient, bref celles auxquelles il pourrait quelque chose et qui sont d'ailleurs plus nombreuses... c'est pire encore, le cynisme atteint un comble. Et oui, les médias russes où l'on insiste beaucoup sur les morts civils à Mossoul, tandis qu'à Alep-est seuls les combattants djihadistes meurent ça va de soi, se rendent coupables du même genre de cynisme. Non, ça n'est pas une excuse ! Dans la perception de la foule, il y a une prime à l'action, qu'elle soit bonne ou mauvaise, au service d'une idéologie qu'on juge détestable, douteuse ou acceptable, du moment qu'elle donne l'impression d'être efficace et "forte". Je crois que c'est plutôt de cette prime-là qu'il s'agit. Assumer et être fiers de leurs choix, c'est aussi le cas des dirigeants occidentaux - même si les peuples suivent diversement et que ça se sait - mais ils agissent peu. C'est suivant le même principe qu'on entend reprocher à longueur d'antenne et d'article sur la Syrie à Obama de ne pas avoir été "strong on Syria" en 2013, parce qu'il a décommandé la campagne aérienne pour faire s'écrouler le régime syrien. Evidemment ça aurait été une énorme bêtise et il a bien fait, mais voilà il aurait donné l'impression d'être un leader "fort" et qui "en a" et plusieurs préfèrent être dirigés par un type qui dégaine même à travers pourvu au moins qu'il ne s'excuse pas ensuite, plutôt que par un type qui envisage une bêtise mais qui a au moins le bon sens d'y renoncer ensuite.
  12. Oui c'est vrai, organiser le 11 septembre aurait été encore plus compliqué, du moins si on prend comme référence les théories sur l'explosion de charges partout dans les immeubles - qui ne tiennent pas debout évidemment. Si on imagine en revanche la manipulation de groupes djihadistes par les services secrets américains - un peu ce que Gotchiaïev prétendait concernant les attentats de Moscou - sans être facile c'est un peu plus faisable. Je ne suis pas en train de dire que c'est vraisemblable. Eviter toute fuite d'une quelconque personne impliquée dans le complot serait la principale difficulté. Au demeurant, je ne suis pas non plus en train de dire que le FSB n'a pas organisé les attentats de 1999, ni que la CIA n'a pas organisé ceux de 2001. Dans les deux cas, je ne le sais pas de façon sûre. Je dis simplement que la probabilité me paraît très faible, et que le fait objectif que ça ait été au final dans l'intérêt de forces puissantes - les siloviki dans le cas russe, les pétroliers et néo-conservateurs dans le cas américain - n'est pas une preuve en soi. Cet extrait est la mise en scène d'une affirmation de Nicolas Hénin dans son livre "La France russe, enquête sur les réseaux Poutine". On en avait déjà parlé en septembre dernier. Anecdote plus que douteuse, comme moi et quelques autres l'écrivions à l'époque. Comme le rappelait Gally, le personnage de Hénin est d'ailleurs "un journaliste spécialiste du proche orient ... qui se mue par l'opération du saint esprit en spécialiste de la Russie ..." Cela dit, ça ne lui a pas beaucoup servi, son livre est 126ème pour les ventes de livres de politique française sur Amazon... pas terrible.
  13. <Court se cacher quelque part où on le trouvera pas> Sous-estimer Clint, la honte !
  14. Pas à ma connaissance. Une recherche rapide donne : - Litvinenko, ancien agent secret russe selon certains, britannique selon d'autres, considéré comme lié à Boris Berezovski le super-oligarque en cheville avec les djihadistes tchétchènes qui dut fuir la Russie après l'arrivée au pouvoir de Poutine, accusant le FSB d'avoir organisé les attentats. Litvinenko mourut en 2006, empoisonné semble-t-il au polonium - même si ce n'est pas définitivement prouvé - par un meurtrier inconnu (services secrets russes, britanniques ?) - Le principal suspect des attentats de 1999 Atchimez Gotchiaïev, toujours en fuite, affirmait en 2002 avoir agi sur les conseils d'un homme "qu'il estim(ait) être un agent du FSB, mais dont il refus(ait) de révéler l'identité" - Hélène Blanc, politologue et spécialiste de la Russie au CNRS, affirmait en 2015 "(Ces attentats) ont servi d’alibi à déclencher la seconde guerre de Tchétchénie. Mais maintenant nous savons que ces attentats n’étaient pas du tout l’œuvre des Tchétchènes auxquels on les a attribués mais l’œuvre du FSB" En somme : - Un personnage trouble aux connexions plus que sulfureuses - oligarques voleurs et djihadistes - l'a affirmé, sans aucune preuve - Le principal suspect a affirmé qu'il pensait que c'était le FSB qui l'avait poussé au crime - Une politologue l'a affirmé sans le moindre commencement de preuve Ma conclusion personnelle, c'est que qui souhaite croire que ces attentats ont été organisés par le FSB peut le croire. Comme les attentats du 11 septembre, qui le choisit peut croire que c'était la CIA. L'un est à peu près aussi vraisemblable que l'autre.
  15. Quelques ordres de grandeur utiles - Estimation de 274 millions de francophones dans le monde en 2014. Cette estimation est cependant peut-être un peu optimiste, par exemple compter 12 millions de francophones parmi les Allemands me semble un peu haut s'il s'agit de la capacité pratique à utiliser le français, plutôt que simplement le fait de l'avoir étudié à l'école - c'est cependant la définition rapportée dans la note méthodologique. Et il s'agit en tout état de cause du critère de connaissance de la langue, pas de l'utilisation courante. Le même rapport compte 212 millions de francophones en se limitant aux seuls personnes soit "nées en français" soit au moins "vivant en français" - voir la note de synthèse - Il s'agit en tout état de cause de la 5ème ou 6ème langue la plus parlée dans le monde - "derrière le mandarin, l’anglais, l’espagnol et l’arabe ou l’hindi suivant les estimations" - la 3ème langue des affaires et la 2ème langue la plus apprise comme langue étrangère derrière le seul anglais - quoique j'aie un doute concernant l'espagnol tout de même, le français pourrait être 3ème - Parmi les francophones utilisant la langue quotidiennement, 36% vivent en Europe et 55% en Afrique. Une prédominance africaine qui est appelée à se renforcer, à la fois par croissance démographique et par renforcement de l'éducation dans de nombreux pays - éducation qui se fait en français. "Ainsi, ce sont désormais les Africains qui décideront de l’avenir de la Francophonie" - C'est pourquoi le français progresse très rapidement, "+ 7 % de francophones entre 2010 et 2014, + 15 % en Afrique subsaharienne". A long terme, si les projections démographiques de l'ONU se vérifient - ce qui est certes un gros "Si", rappelant le réchauffement climatique et ses conséquences... - "la population des pays ayant le français comme langue officielle dépassera celle des pays réunis par d’autres langues officielles communes : l’allemand, le portugais, l’espagnol et même l’arabe" - Fort enrichissement en même temps que diversification de la langue. Le dictionnaire de l'Académie est passé de 40 à 60 000 mots en cinquante ans. Variété des néologismes issus de Belgique, du Canada, de Suisse et créativité importante en Afrique "À titre d’exemple, différentes formes de français ont émergé en Côte d’Ivoire : le « français ivoirien » et le nouchi. Langue d’emprunt à l’origine, le français fait à présent l’objet d’une totale appropriation par les Ivoiriens, ce dont la richesse du vocabulaire du français « local » atteste" - Économiquement, l'espace francophone compte 33 pays qui représentent "6,5 % de la population mondiale, 8,4 % du PIB mondial, 14 % des IDE (investissements directs étrangers) entrants dans le monde et 15,3 % des flux d’IDE sortants" - Un défi est de maintenir une expression multilingue dans les institutions internationales. En somme : ne pas laisser l'anglais prendre toute la place. "La tendance à l’unilinguisme s’accentue dans la vie internationale, dans les organisations internationales comme lors des grands événements sportifs. Pourtant, les règles sont claires et exigent le respect du multilinguisme au sein duquel le français occupe, en principe, une place privilégiée". C'est probablement ici que les Français, surtout leurs élites, sont attendus et sont (très, très) loin du compte. Il faudrait un peu plus de "caractère" pour imposer autant que faire se peut l'utilisation du français. Autant il est fort utile de connaître l'anglais, autant dans certaines circonstances il serait souhaitable que les responsables français "oublient" qu'ils le comprennent, afin d'imposer le multilinguisme. Et pour commencer, ne pas placer des mots anglais partout alors qu'ils ne servent à rien, rien d'autre que se donner l'air chic et moderne à ses propres yeux, ridicule en fait. Cela pourrait être une bonne première étape. Voir encore cet article intéressant des Echos
  16. Ben y avait toujours Clint Eastwood, soutien affiché de Trump. Quoi, chanter ? Euh... @Ben parlait plutôt de la main de Trump. Les avis divergent...
  17. Intéressant, merci pour les nouvelles du J-20. J'ai vu aussi l'article de East Pendulum sur le même sujet.
  18. Y a déjà des vues d'artiste... Un Rafale de l'USAF - 188th Fighter Wing Bon, soyons un peu sérieux maintenant : c'est une vue d'artiste, et elle le restera.
  19. Sous-traitant intégré chez eux, responsable de la rédaction d'une spécification de besoin pour une évolution du Rafale. L'utilité de la furtivité ne se discute guère, mais la grande question est l'opportunité de l'intégrer sur un avion d'armes, connaissant ses impacts en termes de coût, de maintenance et les contraintes qu'elle impose sur l'ensemble de l'avion. Bref, s'agit-il d'une magic bullet fournissant une telle supériorité qu'elle vaut la peine de lui sacrifier beaucoup... ou est-ce que le jeu tout compte fait n'en vaut pas vraiment la chandelle. Les Etats-Unis pouvaient se permettre de ne pas choisir, d'avoir à la fois un avion furtif de supériorité aérienne cher, rare et réussi - le F-22 - et un autre avion plus commun, moins cher, qu'ils auraient pu faire non furtif. Tel n'a pas été leur choix, c'était peut-être une erreur, mais enfin le choix ils l'ont eu. Pour la France, il n'y avait pas le choix, et elle ne l'a toujours pas. Sauf à faire exploser le budget de la Défense, ou à changer complètement le fusil d'épaule du point de vue diplomatique en proposant aux Russes de faire le T-50 ensemble - et ça n'a pas été fait, et le train est parti maintenant... bon c'est vrai il reste les Chinois, à supposer qu'ils puissent être intéressés - il ne pouvait être question de construire un chasseur furtif. Pour un drone de combat, la question se pose différemment, parce qu'il est nettement moins polyvalent qu'un avion de combat, et les contraintes imposées par la furtivité peuvent être plus acceptables. Sans compter qu'on peut envisager un format d'aile volante sans dérive, donc avec furtivité meilleure. Dassault parle d'un futur Rafale "coopérant" avec plusieurs nEUROns - ou plutôt ses descendants opérationnels. D'une part c'est certes en partie par manque de moyens pour faire autre chose que la France envisage cela. D'autre part il est tout à fait possible que ce soit aussi le meilleur compromis envisageable, ou du moins un bon compromis sur l'utilisation ou non de la furtivité. ... Où est ma patte de lapin, mince ?
  20. Globalement d'accord. Avec une nuance cependant : les Siths ont bien fait une oeuvre, et qui leur survivra. Qui survivra aussi longtemps que les profits de Disney l'exigeront. Tu veux pas tuer une poule aux oeufs d'or, hein ? Comment voudrais-tu qu'on continue à faire des films dessus si d'Empire il n'y avait plus ? Et puis il faudrait pas non plus risquer d'offenser Vader en le comparant à Cheney. Le Darth, c'était pas un tire-au-flanc au moins
  21. Alexis

    Le F-35

    Hein ? Qui ? J'vous connais pas, moi !
  22. Merci, je comprends mieux. Mon vécu personnel avec Dassault Aviation est probablement plus limité - une mission de six mois chez eux il y a plus de dix ans quand je travaillais en SSII - mais il est positif. Je n'ai pas repéré d'arrogance particulière, ni de fragilité particulière des connaissances techniques. Je n'ai à vrai dire guère vu de différence avec d'autres entreprises du secteur chez qui ou pour qui j'ai eu l'occasion de travailler, ni en bien ni en mal. Comme tu le dis, il y a peut-être là aussi une question de chance ou de malchance - où ai-je mis ma patte de lapin et mon fer à cheval, mince ? Le Rafale n'est pas la huitième merveille du monde, c'est clair. C'est un bon avion, parce qu'il correspond bien au cahier des charges que la France avait défini pour son développement, que les coûts ont été globalement maîtrisés, ceci en préservant une capacité d'évolution significative. Bref, il fait le boulot, et c'est déjà beaucoup. Je trouve que c'est un sujet de fierté que la France ait pu réussir à construire cet avion, c'est-à-dire à conserver son indépendance sur toutes les technologies servant aux avions de combat, sans transiger sur les performances - sauf sur la furtivité, mais comme il s'avère que ce n'est pas nécessairement la caractéristique à laquelle il est judicieux de trop sacrifier... les moyens limités de la France ont peut-être eu un avantage sur ce coup, en nous évitant de tomber dans un piège. Cela dit, c'est peut-être justement cette fierté qui peut être exagérée et amener à imaginer que le Rafale fait forcément tout mieux que les autres. Une tendance dont il vaut mieux se garder je suis d'accord.
  23. Oui, et le genre de politique que je proposais plus haut reviendrait en somme à s'attaquer à une partie de ce que fait l'autel, ce qui ne serait pas nécessairement entièrement mauvais du point de vue du trône. Même s'ils ne le diraient évidemment jamais ouvertement. Mettre une pression suffisante sur l'autel pour qu'il se contente de ses ouailles saoudiennes, sans se mêler d'exporter ses conceptions les plus violentes, ou du moins en n'en exportant qu'une version "filtrée" ou avec un accent différent pour les éloigner de l'incitation à la violence, est précisément ce que beaucoup de pays occidentaux, les Etats-Unis en tête, ont demandé au trône depuis fort longtemps déjà. C'est précisément ce que le trône ne veut pas ou ne peut pas faire. A mon avis, les deux : ils ne veulent pas, et le voudraient-ils qu'ils ne le pourraient pas, sauf à se condamner à moyenne échéance, car c'est l'autel qui leur donne une bonne partie de leur légitimité interne. Il y a donc une certaine logique à prendre les choses en main pour réprimer avec les "bons moyens" les exportateurs fous. S'agissant de moyens discrets et évidemment non-légaux, il ne peut s'agir que de renseignement et d'assassinats. L'objectif n'étant évidemment pas de "les tuer tous, et le Diable Dieu reconnaîtra les siens", mais de les effrayer suffisamment pour que puissent être communiquées aux (nombreux) survivants les "limites à ne pas franchir". Et qu'elles leur soient rappelées à l'occasion, en cas de besoin. Explosion qui serait un cauchemar non seulement du point de vue de la stabilité du marché du pétrole, mais pire encore du point de vue de l'impact global multipliant les recruteurs djihadistes, et leurs recrues. D'une part beaucoup d' "hommes de religion" quitteraient une confortable sinécure saoudienne pour aller faire de la propagande partout où ça prendrait, d'autre part des troubles prolongés ou une guerre civile à la Mecque et à Médine troublerait beaucoup de musulmans, les rendant potentiellement plus vulnérables à la propagande. Si la direction impériale avait été compétente, froide et à la vue longue, les choses auraient pu se passer différemment. Après le 11 septembre, Washington aurait pu choisir de casser l'Arabie saoudite, laisser la garde des lieux saints à quelque pays musulman pas dirigé par des fanatiques, et le gouvernement des gisements de pétrole à la Ligue arabe. Il y aurait fallu une exceptionnelle capacité à préférer l'intérêt de long terme à la tentation de court terme ("Râaaah... tout ce pétrole !"). Il y aurait fallu quelque chose comme un Darth Vador, ou un Richelieu - suivant qu'on regarde une telle option comme négative ou positive. L'Amérique n'avait ni l'un ni l'autre.
  24. Une difficulté majeure est que l'équilibre - pour ainsi dire - entre Golfiens sunnites arabes et Iraniens chiites persans arrange bien la France comme les autres pays occidentaux, ainsi d'ailleurs que Chine et Japon. Si l'enjeu fondamental que représentent les réserves de pétrole de la région - plus de 60% du total des réserves mondiales - était contrôlé par un seul pôle de puissance, celui-ci gagnerait une influence bien inconfortable pour les autres pays, voire carrément dangereuse. Or dans l'équilibre arabo-persan, nous soutenons le côté arabe, et nous n'avons guère d'autre option réaliste, sachant que c'est ce côté qui est le plus fragile - l'Iran est une nation, les Golfiens arabes sont des tribus - et le plus intrinsèquement faible - l'Iran a des industries y compris militaires, les Arabes du Golfe ont des budgets d'achat d'armement et quelle que soit leur velléité de faire autrement il est fort douteux qu'ils y arrivent de sitôt. Nous ne pouvons pas de manière réaliste pratiquer un renversement d'alliance, sauf à risquer que l'Iran l'emporte de manière décisive, ce qui voudrait dire nous retrouver avec un seul pôle de puissance dans le Golfe... précisément ce qu'il s'agit d'éviter. Le seul pays développé qui peut se permettre d'envisager une alliance iranienne - il ne l'a pas fait mais enfin ça leur serait possible - c'est la Russie, pour la bonne et simple raison que c'est le seul pays développé qui soit autonome pour le pétrole et le gaz. Au passage, les rêves américains de devenir indépendants des importations de pétrole ne sont que cela : des rêves. Il suffit de regarder les chiffres pour s'en convaincre. Une autre difficulté majeure est que ce sont les Etats-Unis qui assurent la protection de l'Arabie saoudite comme des autres Golfiens. La France a bien pu se créer ses petits partenariats avec les Emirats ou ses liens privilégiés avec le Qatar, ils ne pèsent pas grand chose dans l'ensemble et surtout c'est bien l'Amérique qui domine militairement le Golfe, pas nous. L'épée de la France est d'un acier bien trempé. Elle est aussi fort courte, et les décisions ne sont pas prises à Paris, encore moins ailleurs en Europe. Le gouvernement américain a été jusqu'à protéger l'Arabie saoudite contre sa propre population après le 11 septembre, dissimulant les compromissions de bien des responsables saoudiens, voir les fameuses 28 pages placées sous secret dans le rapport au Congrès sur les attentats, dont une partie seulement a été déclassifiée récemment, et ce qui l'a été n'est déjà pas piqué des vers. Sans doute Trump a été élu, mais remettrait-il l'alliance saoudienne en cause ? Nul ne le sait, mais personnellement j'en doute fort. De toute façon, l'objectif de la France ne peut être de disséminer partout sur Terre les bienfaits de la Révolution, de la République et de la laïcité, l'objectif de la France c'est de se défendre et de contribuer à la défense de ses alliés, y compris en Afrique d'ailleurs. Pour toutes ces raisons, "remettre les Saoud sous la tente dans le désert et rendre la Mecque aux musulmans" ne peut être un objectif de la politique étrangère ou militaire française. A mon sens, la France devrait avoir une politique à deux composantes, basée sur le principe "chacun fait c'qu'y veut du moment qu'il embête pas les autres" : - Alliance et partenariats maintenus voire renforcés avec les Etats saoudien, qatari, émirati etc. - Lutte sans pitié contre les individus saoudiens, qataris, émiratis etc. qui organisent le soutien aux mouvements djihadistes et extrémistes sunnites à l'étranger La première composante serait publique, avec tous les instruments classiques des relations entre Etats. La seconde serait discrète et consisterait en renseignement et élimination physique des individus concernés. Bien sûr, les dirigeants du Golfe ne sont pas des idiots, et ils ne tarderaient pas à comprendre ce qui se passe. Bien sûr, certaines des cibles des assassinats seraient des individus haut placés dans les structures de pouvoir des pays du Golfe. Bien sûr, les dirigeants du Golfe n'aimeraient pas ça du tout. Bien sûr, ces dirigeants n'ignorent pas grand chose des actes de leurs concitoyens qui soutiennent le djihadisme, et ils les tolèrent au moins passivement, mais la fiction "nous vous respectons parfaitement, seuls ces soutiens du terrorisme sont coupables" serait maintenue. L'important est que la politique soit ferme et lisible. Ferme pour ne pas céder aux pressions du type "Si vous continuez adieu vos contrats". Lisible pour ne laisser aucun doute aux dirigeants du Golfe que le soutien à leurs pays n'a pas changé, que c'est seulement les individus qui aident et répandent idéologie et groupes djihadistes qui sont visés. A cette double condition, il devrait être possible à moyen terme de faire sérieusement peur aux hommes riches qui soutiennent les extrémistes mais ne sont pas prêts eux-mêmes à mourir pour la cause - c'est le point essentiel, c'est pour ça que ça peut marcher : ils laissent les risques physiques à plus pauvre qu'eux - et de réduire du coup très sérieusement les soutiens idéologiques et financiers reçus par les djihadistes.
  25. Les Français sont de toute évidence parmi les mauvais, peut-être même les pires en ce qui concerne la francophonie. L'Académie de la Carpette Anglaise décerne depuis une quinzaine d'années un prix annuel aux Français qui se sont le plus ridiculisés en abandonnant leur langue pour en parler une autre - généralement l'anglais - alors que ce n'était ni forcé ni utile ni rien. La liste des lauréats est plutôt gratinée ...
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