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L'Algérie


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Oui résumé concis de ce qui s'est passé suite à la chute des prix du pétrole ces derniers mois. L’Algérie est sur la liste des pays "sous observation" suite à la chute des cours. Après libre à vous de croire tout ce que vous dit le pouvoir algérien...

 

Oh Wait ! Ce ne sont là que des donnés officielles du gouvernement algérien :laugh:

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Concernant les hydrocarbures, il y a avait un lien disant que d'ici quelques années la consommation nationale dépassera la production de gaz. Et le pic pétrolier et gazier est déjà passé... :

Abdelmadjid ATTAR, ancien P-DG de Sonatrach et Consultant International, à Liberté “L’Algérie a consommé la moitié de ses réserves de gaz"

http://www.liberte-algerie.com/dossier/lalgerie-a-consomme-la-moitie-de-ses-reserves-de-gaz-99598/print/1

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Dommage que l'Algérie n'arrive pas encore à diversifier ses revenus, du moins pas encore au point d'être moins dépendante des hydrocarbures. On pourrait construire des usines, essayer de développer les industries basées sur les nouvelles technologies, etc.

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Il y a 9 heures, Drakene a dit :

Oui résumé concis de ce qui s'est passé suite à la chute des prix du pétrole ces derniers mois. L’Algérie est sur la liste des pays "sous observation" suite à la chute des cours. Après libre à vous de croire tout ce que vous dit le pouvoir algérien...

 

Oh Wait ! Ce ne sont là que des donnés officielles du gouvernement algérien :laugh:

Mais bien sûr si tu le dis. On en reparlera à la "chute du régime" :chirolp_iei: et de l'économie du pays, étant donné que selon toi l'Algérie ne produit rien et importe tout. Bonne continuation avec tes analyses. 

 

il y a 26 minutes, collectionneur a dit :

Concernant les hydrocarbures, il y a avait un lien disant que d'ici quelques années la consommation nationale dépassera la production de gaz. Et le pic pétrolier et gazier est déjà passé... :

Abdelmadjid ATTAR, ancien P-DG de Sonatrach et Consultant International, à Liberté “L’Algérie a consommé la moitié de ses réserves de gaz"

http://www.liberte-algerie.com/dossier/lalgerie-a-consomme-la-moitie-de-ses-reserves-de-gaz-99598/print/1

C'est vrai que la consommation locale prend de plus en plus de part, mais je ne pense pas que cela soit si préoccupant que ça. Ils améliorent l'exploitation des sites qui fonctionnent déjà, et se lance dans l'exploitation de nouveaux et l'exploration d'autres parties du pays, qui reste inexploré. On peut aussi compter sur les réserves d'hydrocarbures non conventionnels, et d'autres moyens de répondre à la demande locale en préservant les exportations. D'ailleurs Rosatom est sensé construire une centrale nucléaire. 

 

Citation

La stratégie énergétique de l'Algérie à l'horizon 2030 s'articule autour de l'augmentation de la production et de la rationalisation de la consommation, a affirmé, lundi, le ministre de l'Energie, Salah Khebri.

Intervenant sur les ondes de la radio nationale, le ministre a assuré que les investissements dans le secteur de l'énergie seraient "poursuivis normalement en dépit de la baisse des prix du brut et des revenus financiers du pays".

Même dans l'hypothèse d'insuffisance des ressources financières de Sonatrach pour réaliser ses investissements, ce groupe public dispose de deux solutions alternatives, a-t-il avancé.

En effet, a-t-il expliqué, la compagnie, qui n'a "aucune dette externe" jusqu'à présent, peut "recourir à l'endettement extérieur à l'instar de ce que font les grandes compagnies pétrolières, ou bien s'appuyer sur le partenariat".

A ce propos, il a fait remarquer que le partenariat ne représente que 4% des investissements de Sonatrach dans le domaine minier.

"Nous n'avons pas le choix, nous sommes dans l'obligation d'augmenter nos capacités de production pour garantir une indépendance énergétique à long terme au moment où la demande nationale sur l'énergie augmente sans cesse", a-t-il expliqué.

La consommation énergétique du pays est passée de 30 millions de tonnes équivalant pétrole (TEP) en 2000 à 58 millions TEP en 2015, a-t-il rappelé.

Un appel d'offres international, le cinquième du genre, sera lancé pour la sélection des investisseurs intéressés par l'exploration et la production d'hydrocarbures, a aussi fait savoir M. Khebri.

Pour faire face à ses besoins croissants, l'Algérie s'est aussi engagée dans une stratégie de diversification de ses ressources énergétiques.

Sachant que l'électricité est produite en Algérie exclusivement à partir du gaz naturel, le pays pourra, grâce à la diversification énergétique, économiser 300 milliards m3 de gaz naturel d'ici à 2030, des ressources qui seront alors utilisées dans des industries de transformation, a soutenu le ministre.

Un appel d'offres national et international sera bientôt lancé par le ministère pour sélectionner les investisseurs devant concrétiser ce projet.

Mieux encore, l'Algérie réfléchit à produire de l'électricité à partir de l'énergie nucléaire à l'horizon 2030.

"En plus du solaire, nous ambitionnons également d'arriver à l'électronucléaire à l'horizon 2030. Nous avons demandé à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de nous aider en matière de formation", a-t-il indiqué en précisant que cette question a été abordée, lundi, avec le Directeur général de l'AIEA, Yukiya Amano, en visite à Alger.

Quant à la politique gazière du pays, elle se focalise, à son tour, sur l'augmentation de la production et la préservation des parts de marché des exportations algériennes sur le marché mondial, sur fond d'abondance sans égal de l'offre, a-t-il observé.

Par ailleurs, un nouveau projet, baptisé Boosting 3, visant à renforcer la production à partir du champ gazier de Hassi R'mel, fort de plus de 2.500 milliards de m3 de réserves récupérables, est en cours d'études et devrait être entamé en 2019, selon le ministre.

Pour ce qui concerne la pétrochimie, l'entrée en production de trois nouvelles raffineries (Tiaret, Hassi Messaoud et Biskra), entre 2020 et 2024, devra permettre à l'Algérie de passer du statut d'importateur des produits énergétiques raffinés à celui d'exportateur.

Avec une production nationale de 30 millions de tonnes/an de ces produits actuellement, l'Algérie n'arrive pas à répondre à la demande locale et importe annuellement pour 2 millions de tonnes de gasoil et un million de tonnes d'essence.

Mais pour garantir l'indépendance énergétique pour les futures générations, la rationalisation de la consommation s'impose plus que jamais, a prévenu le ministre.

En Algérie, pour produire 1.000 dollars de PIB, on consomme 0,25 Tep (tonnes équivalent pétrole) alors que la consommation est de seulement 0,09 Tep en Espagne et de 0,08 Tep en Italie pour 1.000 dollars de PIB, a-t-il comparé.

Pour limiter cette déperdition énergétique, plusieurs mesures ont été mises en route à l'instar de l'augmentation des prix de l'électricité et des carburants depuis janvier dernier (Loi de finances 2016), l'obligation des administrations publiques d'utiliser des voitures GPLC ainsi que l'obligation de l'intégration du niveau de consommation énergétique dans l'élaboration des études économiques pour la réalisation des usines.

A une question sur ses prévisions pour les cours de pétrole sur le marché international, M. Khebri s'est montré optimiste: "Les prix de brut augmenteront tôt ou tard. Cependant, même si l'on arrive à réduire l'offre, il va falloir attendre l'épuisement des stocks surabondants pour que les prix commencent à augmenter".

Il a également indiqué qu'une réunion se tiendra en mars prochain, regroupant les producteurs Opep et hors Opep pour "confirmer le gel de la production pétrolière" qui a fait récemment l'objet d'un accord entre l'Arabie saoudite et la Russie.

aps

En ce qui concerne Attar, il est impliqué dans des affaires de corruption...

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  • 2 weeks later...
On 30/04/2016 at 8:53 AM, Kiriyama said:

Les Algériens sont plus de 40 millions au dernier recensement. Le pays est finalement peu peuplé par rapport à sa superficie. A lire ici.

Avec une geographie constituée de:

La partie saharienne représente plus de 80 % de la superficie de l’Algérie (environ deux millions de kilomètres carrés) ; les principales formes de relief sont les regs (étendues pierreuses) et les ergs (dunes), avec au sud le massif du Hoggar et le plateau du Tassili. L'aridité ne laisse la place qu'à quelques oasis.

Donc les 40 millions vivent dans 20%

Modifié par actyon
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  • 2 weeks later...
  • 1 month later...
Le 20/04/2016 à 09:13, Kiriyama a dit :

Dommage que l'Algérie n'arrive pas encore à diversifier ses revenus, du moins pas encore au point d'être moins dépendante des hydrocarbures. On pourrait construire des usines, essayer de développer les industries basées sur les nouvelles technologies, etc.

Citation

L'économie turque est-elle un exemple à suivre?

Malgré la crise sans cesse recommencée du modèle de croissance actuellement en vigueur, l'Algérie reste toujours complexée sur les questions économiques et a du mal à se départir de ses réflexes socialistes-populistes.
Depuis quelques années, les produits turcs, notamment textiles, parapharmaceutiques et agricoles, ainsi que les équipements industriels, inondent les marchés de la région Mena. Grâce à son cinéma en plein essor et son marketing de haute voltige, la Turquie pénètre aussi dans les foyers et les villes turques sont devenues des destinations de choix pour des millions de touristes de cette région. Indéniablement, la Turquie a réalisé des avancées de taille sur les plans économique et social à tel point qu'elle représente, pour nombre de pays musulmans, dont l'Algérie, un modèle à suivre. En effet, selon les dernières statistiques fournies par des chercheurs de l'Iris, les chiffres situent l'économie turque dans une posture d'excellence. La valeur ajoutée de l'industrie représente plus de 26% du PIB, les services plus de 63% et l'agriculture plus de 10%. Diversifiée et dynamique, l'économie turque puise sa vigueur dans, d'une part, la présence d'un grand marché intérieur de 80 millions de consommateurs, le taux de croissance du PIB par habitant de la Turquie étant de plus de 7% et, d'autre part, dans l'importance des investissements qui représentent plus de 20% du PIB. L'économie turque, qui était à la 111ème place à l'arrivée de Recep Tayipp Erdogan au pouvoir comme Premier ministre en 2002, est aujourd'hui la première puissance économique au Moyen-Orient, la 7e puissance économique en Europe et la 16e puissance économique dans le monde.
Il est donc normal que des pays, de surcroît musulmans et ayant des relations historiques avec l'ex-Porte sublime, y voient un modèle à suivre. Néanmoins, pour aller sur les traces d'un pays qui a réussi, il est certes nécessaire de le vouloir, mais aussi faut-il passer à l'acte, ce qui n'est pas toujours à la portée de tous. En Algérie, les objectifs et les performances réalisés par la Turquie font baver bien des hommes politiques. Les islamistes, notamment le MSP, n'ont raté aucune occasion d'appeler à aller sur les traces de l'AKP, parti d'Erdogan, notamment quand il était au pouvoir. Mais les choix n'étaient pas toujours à la hauteur, voire parfois carrément à contre-courant de ceux de la Turquie.
Selon Rémi Bourgeot, économiste et chercheur associé à l'Iris, la Turquie a choisi la voie du pragmatisme le plus décomplexé depuis plus de 30 ans. «La Turquie s'est convertie au libéralisme dans les années 1980 et a rencontré tous les problèmes classiques d'adaptation. La force d'exemple de la Turquie se situe dans la gestion des crises qui ont résulté de son ouverture» explique-t-il. De plus, la Turquie est allée chercher ses avantages comparatifs où ils étaient, à savoir dans l'ingénierie, le BTP, l'habillement, les infrastructures, l'électroménager, l'agriculture et le tourisme, et non pas en fonction d'un dogme idéologique pseudo-souverainiste. Concernant les réformes qu'elle a entreprises, la stabilisation monétaire à travers notamment la déconcentration et la restructuration, la privatisation des cinq grandes banques nationales et la mise en place d'une nouvelle Lira, une ouverture massive et unilatérale des frontières arrimée à une magnificence de l'entrepreneur que le gouvernement réformateur a érigé en «héros national», la réduction fiscale, le recentrage de l'activité économique sur l'investissement privé, les privatisations des ports, aéroports et compagnies aériennes ainsi que la «flexibilisation» des contrats de travail à travers la généralisation des CDD, en constituent les principaux éléments.
Or, l'Algérie, qui promet des lendemains enchanteurs aux Algériens à tout bout de champ, peine à se fixer un cap. Campée sur des considérations idéologiques héritées du système Boumediene, elle recule sur chaque pas qu'elle fait sur la voie libérale. Le secteur de l'énergie, qui est sous-exploité, reste monopolisé par l'Etat. Les transports maritime et aérien, qui sont les plus chers dans le pourtour méditerranéen, sont également sous le monopole exclusif de l'Etat. Le secteur des banques, dont l'Algérie enregistre un déficit criant et où la logique «créancière» domine largement l'esprit de partenariat qui devrait animer les établissements financiers, reste également fermé à l'investissement privé. L'ouverture du capital des entreprises publiques, y compris celles en faillite, est soumise à rude épreuve. La monnaie, fluctuante à merci, reste toujours en dehors des circuits d'échanges. Le Code du travail, résidu de l'époque du socialisme spécifique, érige toujours l'employé en maître au détriment des créateurs de richesse. Les établissements de formation fonctionnent exclusivement selon le seul paradigme de la quantité, comme s'ils étaient des sites touristiques. L'accès au foncier industriel est également pénible tant les zones industrielles ne sont ni aménagées, ni viabilisées. Pis encore, au lieu de se structurer autour des PME, l'Algérie tend, au mieux, à fabriquer des champions médiatiquement visibles, ce qui est contre-productif puisque cela stimule davantage l'identification que l'imitation.
En somme, malgré la tentation de plus en plus forte de la mondialisation et malgré la crise sans cesse recommencée du modèle de croissance actuellement en vigueur, l'Algérie reste toujours complexée sur les questions économiques et a du mal à se départir de ses réflexes socialistes-populistes. La Turquie est-elle un modèle économique à suivre? indéniablement, car la Turquie, pour arriver là où elle est et être membre du G20 après à peine 30 ans de politique libérale, n'a pas inventé un système nouveau: elle a appliqué une recette libérale très classique. L'Algérie ira-t-elle sur la voie libérale empruntée par la Turquie? Elle y est naturellement condamnée, surtout que la crise s'annonce dure, de l'aveu même des membres du gouvernement, mais il est une sérieuse crainte qu'elle rate encore une fois sans rendez-vous avec la raison économique.

http://www.lexpressiondz.com/actualite/246324-l-economie-turque-est-elle-un-exemple-a-suivre.html

 

Modifié par Kurssad
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Austérité/ Les producteurs de lait prévoient des pénuries à partir de la mi-août


Le ministère de l’Agriculture fait part de sa volonté de réduire de 20% la facture d’’importation de la poudre de lait. Plusieurs unités de production ont révélé qu’une correspondance émanant du département d’Abdeslam Chelghoum les instruit de réduire leur production de lait.

La décision prise par le ministère de l’Agriculture dans le cadre de la politique d’austérité menée actuellement par le gouvernement est lourde de conséquences. L’allègement de la facture d’importation de poudre de lait, qui vise à terme une réduction de 50%, se répercutera directement sur la capacité de production de toutes les unités sur le territoire national. À titre d’exemple, l’unité de production de Birkhadem, qui produit 460 milles litres de lait par jour, verra sa production réduite de 100 milles mitres par jour, ce qui provoquera des pénuries dès la mi-août en cours.

Les producteurs prévoient également une augmentation substantielle des prix en guise de compensation à la baisse de la production. Selon Amin Balour, responsable au sein de l’Association des distributeurs de lait d’Alger, «la diminution du produit de base qui est la poudre de lait poussera les producteurs à chercher un produit de substitution. A ce moment-là, le lait de vache s’imposera comme la seule alternative possible permettant de maintenir un niveau de production satisfaisant», ajoutant que «le problème, c’est que le produit fini coûtera plus cher».

http://www.algerie-focus.com/2016/08/austerite-producteurs-de-lait-prevoient-penuries-a-partir-de-mi-aout/

 

 

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Selon le dernier rapport du FMI : Le déficit commercial représente 15,7% du PIB 

Le Fonds monétaire international vient de classer l'Algérie parmi les 15 pays les plus déficitaires sur le plan des flux financiers (entrées et sorties) au cours des années 2014 et 2015. Dans un rapport daté du 27 juillet 2016, l'institution de Bretton Woods rappelle le gigantesque déficit commercial par lequel l'économie algérienne a clôturé l'année 2015, soit 27 milliards de dollars. 

Rien que pour les cinq premiers mois de l’année 2016, le déficit a atteint presque 10 milliards de dollars. Ce qui établit le ratio de la couverture importations/exportations à seulement 50% alors que, pendant les années fastes de l’aisance financière, il était arrivé que ce taux franchisse le seuil de 200%.

Le FMI rappelle que, afin de payer ses importations, qui peinent réellement à être maîtrisées, malgré tous discours débités jusque-ci par les officiels, l’Algérie est contrainte de puiser dans les réserves de changes. A la fin mai 2016, les réserves de changes, qui avaient atteint en 2013 presque 200 milliards de dollars, se sont contractées à 136,9 milliards de dollars. Les projections les plus optimistes misent sur des réserves de 116 milliards de dollars d’ici la fin de l’année en cours.

Le Premier-ministre, Abdelmalek Sellal, a « promis », le mois de juillet dernier, que, quelle que soit la situation financière du pays dans les mois et années à venir, les réserves de changes ne doivent pas descendre au-dessous des 100 milliards de dollars. L’on se souvient que, en janvier dernier, sur la base des montants des décaissements effectués dans ces réserves pour payer les importations au cours de l’année 2015, les experts ont relevé l’effrayant rythme d’épuisement de ces réserves, à savoir 80 millions de dollars par jour ! .

Déficit structurel, lié à la typologie de l’économie algérienne

Le déficit commercial de l’Algérie a commencé à apparaître à partir de 2014, après quinze années d’un excédent continu. Le dernier excédent commercial, d’une valeur importante, a été celui de l’année 2012, soit 12,3 milliards de dollars. En l’espace de trois ans, l’Algérie se retrouve dans une position diamétralement opposée à la première, avec un déficit commercial de 27 milliards de dollars en 2015.

Ce qui, selon le FMI, fait la différence -une différence de taille- entre des pays ayant habituellement un déficit commercial, y compris les grandes économies du monde (comme les États-Unis, le Brésil, l’Australie,…), et l’Algérie, est la proportion que représente ce déficit par rapport au produit intérieur brut (PIB). Par exemple, pour les États-Unis, la Grande Bretagne et l’Australie, le déficit commercial représente, respectivement, 2,6%, 5,2% et 3,3% du PIB de ces pays ; tandis que, pour l’Algérie, le déficit commercial représente 15,7% du PIB. Le FMI cite, dans son rapport, un contre-exemple, celui du Venezuela, dont la typologie de l’économie ressemble à celle de l’Algérie, car basée essentiellement sur les exportations en hydrocarbures, mais dont le déficit commercial, 7,6% du PIB, demeure encore maîtrisable.

Selon le FMI, la part que prend le déficit commercial dans le produit brut algérien est révélatrice de la nature structurelle de ce déficit, qui n’est pas nécessairement lié à des facteurs de conjoncture de certains facteurs extérieurs. Il révèle, en fait, la dépendance « maladive » de l’économie algérienne par rapport aux recettes pétrolière ; une économie conduite à l’asphyxie dès les premières contractions des revenus pétroliers.

Une croissance faible et « otage » des hydrocarbures

Cette situation montre également l’inanité du « modèle » économique basé exclusivement sur la dépense publique, laquelle n’a généré qu’une faible croissance. Des experts algériens ont, dès le lancement des premiers plans quinquennaux d’investissements publics, averti contre la non prise en charge de l’économie productive et de la politique de promotion de l’entreprise. Ils ont estimé que, avec les fonds injectés dans l’économie depuis le début des années 2000, l’Algérie était en droit de s’attendre à un taux de croissance minimal de 7 à 8% du PIB.

L’on se souvient que le Premier-ministre, Abdelmalek Sellal, avait annoncé, au début de l’année 2014, que le nouveau plan quinquennal (2014-2019) allait conduire l’Algérie vers une croissance de 7% en 2019. Le plan en question voit aujourd’hui une partie de son programme gelé ou annulé. C’était compter sans les grands aléas auxquels est exposée continuellement l’économie algérienne qui n’arrive pas à obtenir une marge d’autonomie par rapport aux seules exportations en hydrocarbures.

http://www.impact24.info/selon-dernier-rapport-fmi-deficit-commercial-represente-157-pib/

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A Alger, l’inquiétude face à l’inflation



4 août 2016 à 13:34

La chute du prix du pétrole a fait plonger les revenus de l’Algérie. Dans le quartier populaire de Belcourt, l’inflation, les augmentations de taxes et la limitation des importations ont un impact sur le quotidien des classes les plus défavorisées comme sur les classes moyennes.

Il est 9 heures du matin. Bilal passe machinalement un coup de torchon sur le comptoir propre. Dans la salle de son café, une quinzaine de personnes sont assises autour de petites tables rondes, face à un écran de télévision qui diffuse les informations d’une chaîne de télévision européenne. «Tu vois comme c’est vide ? Les clients viennent moins souvent», lance le jeune homme de 31 ans.

Situé sur la rue Hassiba-ben-Bouali, qui longe le quartier de Belcourt et le sépare de l’autoroute et de la Méditerranée, l’établissement que tient Bilal avec son cousin tourne au ralenti : «Nous sommes dans un quartier populaire, même si le prix de ma matière première a augmenté, je ne peux pas augmenter le prix du café. J’ai perdu environ un tiers de chiffre d’affaires. Que veux-tu que je fasse ? Il nous reste Dieu.» Ici, un café servi dans un gobelet en carton coûte 25 dinars algériens (environ 0,25 euro). Les deux propriétaires originaires de Tizi Ouzou proposent aussi du café importé en capsule, plus cher, pour gagner des clients de classe moyenne, nombreux à travailler à Belcourt, quartier populaire à l’architecture haussmannienne.

«Nous ne mangeons de la viande que pendant les fêtes religieuses»

La chute des prix du baril de pétrole, principale ressource de l’Algérie, a fait chuter les revenus pétroliers de 70% en deux ans. Le déficit budgétaire atteint désormais 15% du PIB. Mais surtout, entre 2014 et 2015, le dinar algérien a perdu 20% de sa valeur face au dollar. Dans un pays qui importe la plupart des produits de consommation, l’inflation a explosé. Les premières victimes sont les classes populaires. Mohand, 61 ans, retraité et père de trois enfants, a dû reprendre le travail. Son fils aîné, diplômé du supérieur, n’a pas trouvé d’emploi depuis sa sortie de l’université, il y a deux ans. «Nous ne mangeons de la viande que pendant les fêtes religieuses», sourit-il gêné.

Il craint que les programmes de construction de logement sociaux – mesure phare des mandats du président Bouteflika, qui depuis son arrivée au pouvoir en 1999, a promis de résoudre la crise du logement en Algérie –, ne soient bientôt à l’arrêt, car l’importation de ciment a été bloquée. «Il ne faut pas demander de l’aide au FMI, parce que là, c’est sauter dans le puits», estime-t-il. Il garde en mémoire le plan d’ajustement structurel exigé par l’institution internationale au début des années 90, les queues interminables dans les boutiques, les vendeurs qui vous obligeaient à acheter d’autres articles en plus des produits de première nécessité (une chaîne de vélo et des clous avec le paquet de farine, par exemple) ou les bananes, disparues du marché local, que les visiteurs ramenaient dans leurs bagages.

Augmentation de 8% en un an

Dans la ruelle qui relie la rue Hassiba-ben-Bouali à la rue Belouizdad, la chaleur moite a transformé la halle du marché en fournaise. Leïla, employée dans une entreprise privée, vient faire ses courses à l’heure de sa pause déjeuner. Elle a fait le tour des étals avant de s’arrêter : «J’ai renoncé à acheter des pêches et des nectarines qui coûtent plus de 450 dinars algériens le kilo [environ 4,50 euros, ndlr]. Cet été, ce sera melon ou pastèque.» Selon la presse, le prix des produits alimentaires de base consommés pendant le mois de ramadan a augmenté de 8% en un an.

Quelques rues plus loin, les employés de la station-service confirment que depuis l’augmentation du prix de l’essence le 1er janvier, les clients font plus attention. Accoudée à la fenêtre de sa voiture blanche, Samira, professeure de français dans une école privée, estime que l’impact est surtout psychologique : «L’augmentation du prix de l’essence a fait bondir le prix du plein de carburant de 800 dinars à plus de 1 300 dinars. Depuis que mon père a entendu que le prix de l’électricité allait augmenter de la même manière, il éteint systématiquement les télévisions de la maison, alors qu’il les laissait tourner en boucle. Pourtant, si la facture augmente, nous aurons encore les moyens de la payer.» La jeune femme, qui voulait changer de véhicule, a dû modifier ses projets. Après avoir été bloquées pendant un an, les importations de voitures ont été limitées à 152 000 unités. Pas assez pour répondre à la demande. Résultat, le prix des voitures d’occasion s’est envolé.

Peur de perdre son emploi

Chaque jour, les journaux se font de moins en moins rassurants. La Badr Bank, la banque des agriculteurs, qui finance aussi les prêts à taux zéro pour les créateurs d’entreprises, n’a plus de liquidités. Le ministère de la Culture a annulé plus d’une centaine de festivals, et demandé aux structures qui dépendent de lui de n’utiliser que 50% de leur budget.

Mourad, 33 ans, se dirige vers le port où il est embauché en CDI : «Nous sommes salariés de l’Etat, nous n’avons rien à craindre.» Sa sœur est employée par un transitaire, une entreprise chargée des dossiers administratifs pour l’importation : «Elle, en revanche, n’a plus aucun dossier à traiter depuis des semaines. Voilà ce qui nous préoccupe, que les gens commencent à perdre leur emploi.»

http://www.liberation.fr/planete/2016/08/04/a-alger-l-inquietude-face-a-l-inflation_1470228

 

 

Les choses ne vont pas être facile pour les Algériens.

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C'est drôle, la journaliste ne prend pas la peine d'expliquer les causes de certaines mesures décriées, et ce n'est pas anodin. Elle aurait pu dire que les cimenteries en Algérie se multiplient et visent à terme à répondre à la demande locale, d'où la limitation des importations. Idem pour l'automobile, vu les différents projets d'usines d'assemblage. Mais bon...

En ce qui concerne les prix de l'essence et de l'électricité, ils se décident enfin à les augmenter. Ce que ne dit pas l'article, c'est que ces prix étaient jusqu'à présent ridiculement bas, idem pour la nourriture (subventions...). Le gaspillage de toute sorte (alimentaire et énergétique entre autres) avait atteint des sommets ces dernières années. 

Modifié par Algerino
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«Nous ne mangeons de la viande que pendant les fêtes religieuses»

http://www.liberation.fr/planete/2016/08/04/a-alger-l-inquietude-face-a-l-inflation_1470228

Qui a dis cella,c'est faut 80% des algériens manges la viandes chaque jour,quand on dits viandes (viandes bovines ovines,caprins poulets dindes et lapins) l'Algerie n'a pas de crise venez voir le parc auto,le prix de l'essence a augmenter alors que la consommation du carburant a augmenter par rapport a l'année precedante,l'Algerie avance et doit faire certaines restrictions,l'article ne parle pas du parc Immobilier construis,nous sommes les premiers consommateur de ciment dans la region de la méditerranée,une education est gratuite,les hopitaux sont gratuits une bonne couverture social............

Modifié par actyon
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Moi quand je lis ce type d'articles je me dis tiens, est ce vraiment l'Algérie que je connais et où je vis pratiquement depuis le jour ou j'ai ouvert les yeux :biggrin:

Mais bon le ridicule ne tue pas, l'essence super sans plomb coutait 23 DA le litre avant et après la hausse il est à 31 DA c'est à dire 0.23 euro le litre, wow c'est une hausse considérable, pour les véhicules neufs, oui l'état a restreint les importations c'est un fait véridique dans le but d'inciter les constructeurs à installer des usines de montage/construction, on verra si ça marche à moyen terme ou pas, moi en tous les cas je trouve ça bien.  

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FMI : L’Algérie devrait mettre en œuvre des «réformes essentielles»

L’Algérie, dont l’économie est fortement dépendante des hydrocarbures, doit mettre œuvre des «réformes essentielles» pour sortir de l’addiction pétrolière et diversifier son économie, selon Jean-François Dauphin, chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) pour l’Algérie.

http://www.elwatan.com/economie/fmi-l-algerie-devrait-mettre-en-oeuvre-des-reformes-essentielles-11-08-2016-326746_111.php

 

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Algérie : un besoin crucial de liberté économique

La chute des prix du pétrole et du gaz a porté un coup sévère à l’économie algérienne fragilisée par le manque de diversification de son économie. Pour diversifier, il faut qu’il y ait une liberté d’entreprendre et d’échanger. Si l’économie algérienne manque de diversification, c’est parce qu’elle manque de liberté économique.

http://www.afrik.com/algerie-un-besoin-crucial-de-liberte-economique,55750

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Réalisation de l’autoroute Est-Ouest : un tronçon de 84 km laissé à l’abandon

Le projet de l’autoroute Est-Ouest n’en finit pas avec les scandales. Le tronçon de 84 km, entre Dréan à la sortie Est d’Annaba et la frontière tunisienne, est laissé à l’abandon.

http://www.tsa-algerie.com/20160810/realisation-de-lautoroute-ouest-troncon-de-84-km-laisse-a-labandon/

 

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Production d'hélicoptères à Sétif: Signature d'un protocole d'accord entre le MDN et l'italien Leonardo-Finmeccania

ALGER- Un protocole d'accord de partenariat industriel et commercial portant sur la production d'hélicoptères de marque AugustaWesland sur le site d'Ain Arnat (Sétif) a été signé jeudi à Alger par le ministère de la Défense nationale (MDN) et le groupe italien Leonardo-Finmeccanica (SPA-Italie), indique un communiqué du MDN.

http://www.aps.dz/economie/45533-production-d-hélicoptères-à-sétif-signature-d-un-protocole-d-accord-entre-le-mdn-et-l-italien-leonardo-finmeccania

 

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