Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

FRANCE : 5° puissance économique?


SPARTAN
 Share

Messages recommandés

D'autre part, mon argument souligne que plus le revenu est élevé, plus son taux d'imposition converge de façon asymptotique vers le taux de la tranche marginale. Surtout que les deux dernières tranches sont très proches (41 et 45%). Picketty a découvert l'eau chaude.

Pas vraiment car Picketty ne concentre pas son étude au seul IRPP mais étudie dans son étude l'ensemble des prélèvements obligatoires qu'ils soient sociaux ou fiscaux et qu'ils concernent des impôts sur les particuliers ou les professionnels

Cet notion de tranche ne concerne que l'IRPP alors que l'étude de Picketty traite de l'ensemble des prélèvements obligatoires

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Sur le fonds :

- la courbe de Piketty n'est pas erronée non plus, elle est basée sur les revenus primaires et non secondaires ( voir explications des uns et des autres )

Allez un exemple :

Tu disais

"Amusant Piketty avait rajouté aux "riches" les dividendes non versés par les entreprises. C'est intellectuellement honnête pour un universitaire, non ?"

En fait Piketty a bien raison de rajouter aux riches les dividendes non versés car ils comptent dans leur impôt l'IS

Hors l'assiette de l'IS, ce sont les bénéfices des entreprises et non les dividendes qui ne servent que de base à l'IR

Bref bien sur que les "riches" ne touchent pas les dividendes non versés mais ils ne payent pas non plus l'IS

Comme la démarche de Piketty consiste à "attribuer" aux particuliers les revenus et charges ( impôts ) des entreprises, il est logique qu'il prenne en compte les dividendes non distribués ( le bénéfice fiscal ) comme revenus de la même manière qu'il prend en compte les impôts propres aux entreprises comme "charges" des "riches"

Les courbes ne l'Ifrap ne contredisent pas le fonds du propos de Piketty :

- L'impôt n'est plus progressif dès que l'on atteint les classes moyennes qui sont aussi taxées que les plus riches

- Pour les hyper-riches, l'impôt devient dégressif et cela pour un montant de plusieurs milliards d'euros

- elles ont surtout le défaut d'être des manipulations visant à mettre au même plan des contribuables soumis aux prélèvements sociaux ( les actifs ) et ceux non soumis à ces prélèvements donc à comparer des pommes à des poires : l'étude de Piketty porte sur les actifs de 18 à 65 ans justement au motif de la prise en compte des prélèvements sociaux

Et dans les faits cela prouve quoi toute cette démonstration ?

Tu démontres juste que les foyers fiscaux les plus riches s'acquittent d'impôts dont l'assiette est autrement plus large que leurs seuls revenus.

Or, avec quoi paye-t-on l'impôt ? Le seul revenu.

Donc, factuellement, la conséquence est que, ramené aux revenus, les plus riches sont plus taxés que les autres. Le bouclier fiscal n'aurait jamais pu être mis en place sinon. Ou, tout du moins, mis en place, il n'aurait jamais donné lieu au moindre remboursement.

On peut aussi ajouter que les courbes de Piketty et de l'Ifrap ne prennent pas en compte une autre "source" de revenus : la fraude fiscale estimée à environ 80 milliards d'euros et essentiellement au bénéfice des plus riches.

J'aime bien ce terme "essentiellement".

Pour frauder, en effet, il fait avoir des impôts.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Tous les foyers fiscaux sont taxés en France sur autre chose que leurs seuls revenus : les plus riches et les plus pauvres ( via la TVA entre autre )

Si tu veux une étude portant sur la seule imposition des revenus, il ne faut pas lire Piketty et consorts car justement leur base de départ consiste :

1) à assimiler prélèvements sociaux et fiscaux

2) à attribuer aux particuliers les impôts ( et base taxable par suite logique ) des personnes morales ( entreprises )

On peut être ou ne pas être d'accord avec ces choix mais pour critiquer le travail de Piketty, il faut quand même comprendre ces points

Ca signifie aussi ( point 1 ) que le choix de faire une étude sur les actifs de 18/65 ans est une suite logique du point 1 car sinon on étudie 2 systèmes complétement différents dans la même courbe ( ce qui n'a pas l'air de déranger l'Ifrap dans ses courbes 2 et 3 )

Ca signifie encore que la courbe 3 de l'Ifrap est une grossière manipulation car les auteurs de cette courbe retranche des revenus ( certes virtuels ) des plus riches sans retrancher les impôts tout aussi virtuels ( car les particuliers ne payent pas l'IS en réalité ) correspondants

En gros on peut tout à fait faire une étude sur les seuls revenus réels des particuliers mais cela ne couvrira ni l'ensemble des prélèvements fiscaux ni obligatoires

Et évidemment si on choisit de garder en "charge" un impôt, il faut aussi garder en "produit" la base taxable correspondante

Pour la fraude, elle touche tout les catégories sociales ( il ne faut pas se focaliser que sur l'IR ) et tous les revenus mais l'impact est bien plus grand dans certaines catégories de revenus et évidemment la possibilité de frauder varie fortement selon la nature des revenus ( elle est très faible pour les salariés ), c'est juste le retour d'expérience de 14 ans à bosser contre la fraude fiscale ..........

Modifié par loki
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Voici un petit point de situation de la 5eme puissance mondiale (ou pas) :

2 000 milliards de dette publique !

Par Philippe Lacoude, le 6 août 2014 dans Économie générale

À la fin mars 2014, l’INSEE vient de nous apprendre que la dette publique de l’État s’établissait officiellement à 1985,9 milliards d’euros. Depuis août, nous sommes au moins à 2000 milliards d’euros.

La dette publique a dépassé 2 000 milliards d’euros. Non, ce n’est pas un chiffre officiel. Du moins pas encore. Les statistiques, Madame, Monsieur, sont une science précise. Cela prend du temps de compter tous ces euros, un par un, à la main et à la sueur des fronts dégarnis des fonctionnaires de Bercy. Il faudra bien encore trois mois pour savoir où en était l’État, hier !

Et justement ! À la fin mars 2014, l’INSEE vient de nous apprendre que la dette publique de l’État s’établissait officiellement à 1985,9 milliards d’euros, en augmentation de 45,5 milliards d’euros par rapport au trimestre précédent.

Nous sommes en août 2014. La dette réelle à ce jour est donc d’au moins 2 000 milliards d’euros. En fait, en moyenne, sur les vingt dernières années, le taux de croissance annualisé de la dette publique est supérieur de 1,5% au second trimestre comparé au premier trimestre, à cause de la saisonnalité des recettes et des dépenses fiscales. Si tel a été le cas au second trimestre 2014, la dette est déjà de plus de 2040 milliards d’euros.

Une croissance exponentielle

Ce saut de 1940,4 à 1985,9 milliards d’euros représente une augmentation de 2,3% en trois mois, soit 9,7% en rythme annuel. Nicolas Sarkozy, qui gérait un peu le budget de la France comme on gère l’UMP, Bygmalion ou une campagne présidentielle, est arrivé à augmenter la dette de 610 milliards en 5 ans, soit 122 milliards par an. François Hollande relève le défi. Déjà 130 milliards en deux ans.

Dette-Publique-1.png

Une croissance insoutenable

Le ministre en charge déclare sans rigoler qu’il va « poursuivre la remise en ordre des finances publiques » et que les « efforts considérables déjà engagés par la France vont être amplifiés ». Dans quel état seraient les finances publiques si elles n’étaient pas « en ordre » ! À combien la dette publique s’élèverait-elle si les efforts n’étaient pas « considérables » ? Dans le contexte actuel de croissance zéro, cette hausse exponentielle est insoutenable.

Il n’existe pas de fond de tiroir avec 45 milliards en liquide. Les Français sont aussi indigents que leurs banques. Les institutions françaises de crédit ne détiennent plus que 11% des obligations assimilables du Trésor (OAT) (durée de cinq à cinquante ans à l’émission). Les emprunts en question se font donc auprès d’institutionnels non-résidents. Les étrangers achètent la dette publique.

Dette-Publique-3.png

La part des bons du Trésor à intérêts annuels (BTAN) – d’une durée de deux à cinq ans à l’émission – détenue par les non-résidents est passée de 46,9% à 88,3% entre 1999 et 2010. Les bons du Trésor – d’une durée de moins d’un an à l’émission – ont un taux très faible. Les OAT (long terme) d’un État aux finances exsangues sont très risquées. Les étrangers prêtent donc mais préfèrent les instruments de moyen terme.

Dette-Publique-4.png

La France est devenue un exportateur de dettes publiques. Les divers types d’obligations d’État sont devenus son premier produit d’exportation. Parce que son État vit à crédit, la balance des paiements donne l’impression que le pays vit à crédit. Le jour où les investisseurs étrangers réaliseront la situation dans laquelle sont les finances de l’État, la fête prendra douloureusement fin.

Une situation qui va s’aggraver

À la fin mai 2013, la dette négociable française se composait pour partie de 179 milliards d’euros de bons du Trésor – d’une maturité de moins d’un an à l’émission. Pas besoin d’être membre de l’Inspection Générale des Finances pour comprendre qu’il faut refinancer, au minimum, ces 179 milliards d’euros chaque année, en plus des OAT et des BTAN arrivés à échéance, sans compter la nouvelle dette finançant le déficit. L’État emprunte dangereusement à court terme. La maturité de la dette est gérée au micro-poil avec une précision infernale – toujours 7 ans à quelques jours près qu’on s’efforce d’effacer à coups d’opérations de swap sur les marchés – mais avec une incompétence rare dans le monde de la finance.

Dette-Publique-6.png

Comme les taux à court terme sont très bas et comme les investisseurs ne penseraient pas investir sérieusement dans de la dette française pour 50 ans, l’État émet des dettes à court terme. Peu importe si on a plus tard du mal à refinancer cette dette. On gagne quelques euros d’intérêt, au moins à court terme. À moyen terme, ce sera le problème du prochain gouvernement !

Pour avoir travaillé sur la validation des modèles de « hedging » d’une organisation dont le total de bilan était égal à la dette publique française, la lecture de la courbe ci-dessus me remplit d’horreur ! Dans la finance, on ferait en sorte que le passif et l’actif aient à très peu près les mêmes échéances. De cette façon, on immunise les comptes contre les besoins de financement. On s’immunise contre une hausse des taux. On s’immunise contre le risque de refinancement. Quand un bon arrive à maturité, on a un actif correspondant arrivant aussi à maturité. Aucun trésorier d’une institution financière avec un total de bilan de 2000 milliards d’euros ne pourrait rester en poste avec un pareil « écart de duration ». Avec le vieillissement de la population et un régime public déficitaire de retraites par répartition, l’État sait très bien qu’il lui faudra sortir de l’argent pendant au moins les trente prochaines années : la maturité devrait au moins refléter ce que l’on peut prévoir du fait de la démographie.

Lorsque les taux vont remonter – ils remonteront à coup sûr, un jour – les besoins de financement de l’État prendront une dimension dramatique. La charge des intérêts explosera ; l’émission de bons trouvera difficilement preneur. Il est notoire que les hommes de l’État (de tous les partis) ont fustigé le propriétaire américain moyen pour avoir emprunté à court terme et à taux variable avant 2007. Il est cocasse que les mêmes individus fassent de même avec l’énorme masse financière dont ils ont supposément la responsabilité.

Pour quoi faire ?

Bien sûr que la dette est utile ! Avec les 610 milliards de dette nouvelle qu’il a créés, Nicolas Sarkozy a fait construire 100000 nouveaux kilomètres d’autoroutes – les autoroutes coûtent 6,2 millions au kilomètre en moyenne, échangeurs et ponts compris. Ah, non ! Pas du tout. Pardon. On me souffle dans l’oreillette que les 610 milliards de dette nouvelle ont été investis dans la construction de 3 millions de maisons individuelles sur des terrains donnés par l’État. Ah, non plus. Ils ont été investis dans le système de santé que le monde entier (ne) nous envie (pas du tout). Ah, ben non ! Encore raté. La France, toujours à la traine, attend encore et toujours sa livraison d’appareils IRM d’imagerie médicale. Son taux d’équipement est loin derrière, dans l’ordre, la Slovénie, le Canada, le Portugal, l’Estonie, la Turquie, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas, le Luxembourg, l’Australie, l’Irlande, l’Espagne, le Danemark, l’Autriche, l’Islande, la Finlande, la Grèce, la Corée (du Sud !), l’Italie, les États-Unis et le Japon. Loi d’airain de la théorie des choix publics, les 610 milliards de dette nouvelle sont inévitablement partis en fumée.

Arnaud-Montebourg-citation-Cr%C3%A9dits-

Nos hommes de l’État adorent se donner une aura d’investisseurs « dans l’avenir (radieux) de nos enfants » mais ces keynésiâneries ne résistent pas à l’analyse économique. Plus on accumule de dette et moins l’économie croît. Une dette étatique n’est pas la même chose qu’une dette d’entreprise. Elle n’a en général pas pour contrepartie un investissement productif. Ceci est d’autant plus vrai que le keynésien moyen demande un déficit additionnel pour « relancer la consommation ». Consommation. Pas « épargne » ou « investissement ».

Dans leur papier controversé puis corrigé de 2010, les économistes Carmen Reinhart et Ken Rogoff de l’université de Harvard ont montré que les pays dont le ratio de dettes publiques rapportées au PIB était compris :

- entre 0% et 30% croissaient à 4,1% en moyenne

- entre 30% et 60% croissaient à 2,8 % en moyenne

- entre 60% et 90% croissaient à 2,8% en moyenne

- et au-delà de 90 % croissaient à peine à 2,2% en moyenne (avec les corrections de Thomas Herndon, Michael Ash et Robert Pollin)

À cause d’une erreur initiale dans les résultats, et du caractère controversé de la conclusion de Carmen Reinhart et Ken Rogoff, un nombre considérable d’études similaires ont été faites et refaites, entre autres par la Banque Centrale Européenne, le Fonds Monétaire International, et la Réserve Fédérale. Toutes arrivent aux mêmes chiffres à quelques décimales près. Plus la dette publique est élevée, moins l’économie croît. La dette est un boulet.

Quid des déficits ? Après tout, si la dette – stock des déficits passés – a un effet négatif sur la croissance, il se pourrait malgré tout qu’un déficit passager soit salutaire ? Pas du tout ! Les recherches empiriques de Christiane Nickel et Isabel Vansteenkiste publiées par la Banque centrale européenne en 2008 montrent que lorsque le niveau de la dette d’un pays se situe entre 44 et 90 pour cent du PIB, le multiplicateur fiscal sur l’activité économique est positif, mais probablement inférieur à 1. Lorsque le gouvernement dépense un euro supplémentaire, il obtient moins d’un euro de croissance économique. Lorsque la dette dépasse 90% du PIB, les multiplicateurs budgétaires tendent vers zéro ; aucune croissance n’émerge de la dépense. Dans ces situations, une augmentation des déficits aujourd’hui réduit les dépenses privées demain, d’au moins le même montant.

En fait, à partir de données américaines, Robert Barro et Charles Redlick de l’université de Harvard ont montré qu’un dollar de dépenses du gouvernement fédéral – s’il est financé par le déficit public – produit beaucoup moins d’un dollar de croissance économique – entre 60 et 70 cents selon les périodes. La dette et la dépense publiques américaines, si elles sont très préoccupantes, sont tout de même plus faibles qu’en France où le même effet ne peut donc être qu’amplifié. Si ce même dollar de dépenses du gouvernement fédéral est financé par l’impôt, l’économie se contracte de 1,10 dollar !

Ceci est en ligne avec les conclusions de Martin Feldstein de l’université de Harvard. Il montre qu’il faut détruire à peu près 2 dollars de valeur économique pour lever un dollar d’impôt sur le revenu aux taux marginaux actuels américains, en gros la moitié du taux marginal français maximal de 75% ! Oui, Martin Feldstein nous dit exactement qu’à environ la moitié du taux marginal d’imposition français, le taux américain est déjà du mauvais côté de la courbe de Laffer : aux États-Unis, à seulement la moitié du taux français, trop d’impôt tue déjà l’impôt.

La fin de la croissance ?

En d’autres termes, au niveau actuel de la dette en France, les keynésiens ne devraient attendre aucune croissance d’un déficit additionnel. La France, à 2 000 milliards de dettes publiques, est exactement dans ce cas. Ce trimestre, les contribuables ont payé 45 milliards pour cette belle leçon d’économie que les ministres n’ont probablement pas apprise : ces 45 milliards de déficits publics au premier trimestre sont concomitants au zéro pourcent de croissance. La France est condamnée à une croissance nulle tant qu’elle sera sur cette trajectoire de politique économique.

Mais, comme diraient nos lumineux ministres, cette « croissance nulle, ce n’est pas grave » car, après tout, la « question des comptes publics est accessoire », non ? Pour le contribuable français, la question se pose donc ainsi : pour les 25 prochaines années, préférez-vous 72% (2,2% par an) ou 172% (4,1% par an) d’augmentation de votre niveau de vie ? D’accord. Alors, déménagez hors de France pour une destination où la dette publique est inférieure à 30% du PIB. Ça tombe bien, ce sera probablement un endroit où le chômage et l’impôt sont faibles.

Conclusion

Sous la double hypothèse d’une inflation et d’une croissance économique inchangées sur les trois prochains trimestres de 2014, les dettes publiques pourraient dépasser 96% du PIB à la fin 2014 (en tenant compte de la saisonnalité).

Il y aura quelques notes de conjoncture écrites en anglais et diffusées dans un mélange de confidentialité et d’indifférence générale. Elles ne seront pas traduites en français. Le 6 juin 2014, la note de crédit de la France a été abaissée à BBB+ par Egan-Jones Ratings Co., citant la « détérioration » dans les mesures de crédit de la nation et le futur renflouement des banques du pays. Si Le Monde, Le Point ou Le Figaro ont écrit trois articles, je les ai tous ratés.

Pourtant, les notes d’Egan-Jones sont bien plus importantes que les notes rose-bonbon de Moody’s ou de S&P car il a été montré à plusieurs reprises (ici et ici) que cette petite agence de notation indépendante fait des prévisions plus précises que ces deux concurrentes. Son franc-parler et son honnêteté lui ont d’ailleurs valu les gros yeux de la SEC américaine.

À supposer que BNP-Paribas et le Crédit Agricole n’aient pas besoin de l’État avant, les dettes publiques atteindront probablement 100% du PIB dans les premiers jours de l’été 2015. Ce jour-là, la télévision fera un reportage. Sur la nécessité de mettre de la crème solaire lorsqu’on regarde passer le Tour de France. La ministre de la Santé dira ses trois petits mots soporifiques de circonstance. Et puisque nous sommes dans les prévisions, ajoutons qu’une bonne partie du temps d’antenne sera pris pour interviewer les délégués d’une certaine partie du personnel des quatre ou cinq entreprises semi-publiques qui seront paralysées par les traditionnelles grèves de départs en vacances.

Rien ne change… C’est tellement vrai que je peux resservir le dernier paragraphe de mon petit livre de 1996 sur Le déficit budgétaire français sans en changer un mot :

« À l’heure où les contribuables européens acquittent plus de 15 000 milliards de francs de prélèvements par an, soit 2314000 francs par seconde, on ne pourra bientôt plus faire fi de l’importance de la fiscalité. Le jour viendra peut-être rapidement où, acculés à des déficits impossibles à combler, les responsables devront faire une place importante à l’analyse des comportements humains, en tout état de cause, une place bien plus considérable que celle qui lui est accordée aujourd’hui. »

Peut-être que je devrais convertir les francs en euros ?

Non, ce n’est pas la peine.

Au train où va la dette, nous finirons bien par sortir du Leurro…

Lien avec de multiple sources dont le livre de l'auteur :

https://www.contrepoints.org/2014/08/06/175981-2-000-milliards-de-dette-publique

  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

@Serge

 

1) Krugman se barre ailleurs

http://www.bloomberg.com/news/2014-02-28/paul-krugman-to-leave-princeton-in-2015-to-take-role-at-cuny.html

Je ne sais pas laquelle est la plus coté, ni laquelle va le payer le plus. Il peut avoir des raisons personnels aussi, comme passer plus de temps dans ses activités extra universitaire.

 

2) Soyons clair: je suis pas fan de la taxation sur le capital, vu le taux d'inflation c'est effectivement confiscatoire. En revanche les revenus du capital ont des taux d'impositions très variables et souvent plus faible que le travail.

 

3) Tu feint d'ignorer qu' en France le taux d'imposition réelle baisse quand on devient très riche? Ca ne te choque pas, indépendamment de toute discussion sur le taux? Hollande payait moins que moi en % de ses revenus (5.8% pour lui, 10% pour moi). C'est choquant, j'émarge environ 1/4.5 de ses revenus. 

 

4) Tu n'a pas lu correctement, je parle du Japon avant la nouvelle politique d'Abe. Contrepoint ce sont des ultra orthodoxes, c'est comme considérer que Daesh c'est le mètre étalon de l'islam. Ca peut se discuter dans le cas d'une religion mais l'économie n'est pas une révélation divine.

 

5) Chili, USA, Japon, UK, ça marche toujours mieux que les politiques ordolibérales qui plongent dans le chômage de millions de travailleurs. Sur contrepoint on trouve de nombreux contributeurs qui se félicitent de ses faillites et de ce taux de chômage. C'est irresponsable et ça peut finir avec des têtes au bout d'une pique d'un fer à béton. Si tu crois que l'humain est une unité indépendante n'ayant aucune responsabilité envers ses semblables tu piétine des millions d'années d'évolution. Et quand on veut s'affranchir de ça (l'homme nouveau soviétique, le surhomme aryen) ça fini très très mal.

 

6) C'est une blague? C'est la politique rigoriste qui a transformé une simple crise boursière en crise mondiale en 1929. Les conclusions et les recommandations de Friedman reste totalement inattaquable. De toute façon tout les économistes sérieux savent qu'un réajustement monétaire est obligatoire quand on cumule fort déficit commercial, budgétaires et croissance atone. Je vais reciter l'exemple de la Suède et du Canada, qui ont ensuite appliqué des politiques différentes, mais qui sont passé par la case dévaluation pour reprendre de l'air. Si tu réforme en l'état l'économie s'effondre et les réformes ne sont jamais suffisante. Je pense que tu recherche justement ce cercle vicieux pour imposer un modèle ultralibéral au service de l'oligarchie possédante. Brave petit soldat, si tu savais... 

 

7) Tu es incapable de comprendre ce mécanisme ou tu es juste dans le dénie?  Si les PIGS se sont autant endettés c'est parce qu'ils avaient des taux d'intérêts allemands (cf conf de Charles Gaves, tu le connais puisqu'il vient souvent sur contrepoint). C'est l'euro et l'unification financière qui explique la situation. L'Allemagne est un p**** de modèle, la décroissance démographique ça signifie bouffer son capital, c'est facile d'avoir un beau bilan comme ça, mais à long terme c'est la mort. Les PIGS avaient un mode de fonctionnement adapté à leurs cultures et systèmes légales: monnaies faibles régulièrement dévalués (pratique pour le tourisme et l'export de produits agricoles), taux d'intérêt (limitant l'endettement) et inflation élevé (pour liquider les dettes).

Modifié par Karg se
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Avant de baptiser quelqu'un de "brave petit soldat" en open source, tu serais bien inspiré de comprendre ce que tu écris. Si tu veux commencer les insultes, je n'y vois aucun problème.

Pour l'heure, ouvre des bouquins et ça t'eviteras de parler doctement d'articles que tu ne lis pas ; juste parce que la révolution approche. À mourir de rire. Ou sinon, la religion. Elle est rigolote celle-là. Quand on n'a pas d'argument, on déplace le sujet.

Pour l'Amérique du sud, tu loues ce qui les empêche de sortir de la misère. T'es vraiment une burne de l'analyse. Osez venter l'inflation comme "un système qui leur va". Faut être idiot pour défendre ce qui détruit l'epargne des plus pauvre les empêchant de capitaliser et d'investir dans des projets plus efficaces. Tu interdis aux exploitants aux tres faibles rendements d'épargner pour acheter ce fera augmenter leur productivité. La politique sud-américaine est juste celle de l'incurie.

Lire de tels trucs, c'est du délire. Va vivre au Venezuela, y en a plein d'inflation là bas.

Pour le Chili, tu es tombé dans le panneaux. Les deux pieds dedans et copieusement. Tu ne peux pas t'empêcher de citer d'autres pays dont le Japon (quelle réussite le monétarisme à la Friedman). Sauf que ces autres pays n'ont pas suivi les prescriptions de l'école de Chicago. La raison est simple : un outil économique dans les mains d'un politique est employé pour faire de la politique non de l'économie. Il suffit de lire Buchanan. Mais, c'est vrai, cela demande un effort.

Le seul cas qui a fonctionner est le Chili. Pinochet était un admirateur de Hayek et de Thatcher. C'est pour cela qu'il a laissé faire Piñera. Pour lui, seul le libéralisme pouvait permette au Chili de sortir de la misère. Et comme c'était un dictateur, il n'a pas été contredit. Les bases économiques du Chili qu'il a laissé sont tellement fortes que jusqu'à maintenant, même les opposants ne les discutent plus (sauf dans quelques manifs d'agitateurs.) le Chili est en expension et ce n'est pas un hasard.

Enfin, pour ton info, la révolution n'est jamais le fait des pauvres mais celui des bourgeois. Actuellement en France, cette bourgeoisie révolutinnaire prends sa source chez les BoBo. Les pauvres ne feront rien. S'ils mettent des têtes sur le pics, cela ne sera pas celle des riches. Cela ruinera les aides que ceux-ci leur versent. Ce sera les hommes politiques dont tu cites les noms.

Allez. Maintenant, c'est l'été. Tu peux finir ta glace au paté.

Modifié par Serge
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Avant de baptiser quelqu'un de "brave petit soldat" en open source, tu serais bien inspiré de comprendre ce que tu écris. Si tu veux commencer les insultes, je n'y vois aucun problème.

Pour l'heure, ouvre des bouquins et ça t'eviteras de parler doctement d'articles que tu ne lis pas ; juste parce que la révolution approche. À mourir de rire. Ou sinon, la religion. Elle est rigolote celle-là. Quand on n'a pas d'argument, on déplace le sujet.

Pour l'Amérique du sud, tu loues ce qui les empêche de sortir de la misère. T'es vraiment une burne de l'analyse. Osez venter l'inflation comme "un système qui leur va". Faut être idiot pour défendre ce qui détruit l'epargne des plus pauvre les empêchant de capitaliser et d'investir dans des projets plus efficaces. Tu interdis aux exploitants aux tres faibles rendements d'épargner pour acheter ce fera augmenter leur productivité. La politique sud-américaine est juste celle de l'incurie.

Lire de tels trucs, c'est du délire. Va vivre au Venezuela, y en a plein d'inflation là bas.

Pour le Chili, tu es tombé dans le panneaux. Les deux pieds dedans et copieusement. Tu ne peux pas t'empêcher de citer d'autres pays dont le Japon (quelle réussite le monétarisme à la Friedman). Sauf que ces autres pays n'ont pas suivi les prescriptions de l'école de Chicago. La raison est simple : un outil économique dans les mains d'un politique est employé pour faire de la politique non de l'économie. Il suffit de lire Buchanan. Mais, c'est vrai, cela demande un effort.

Le seul cas qui a fonctionner est le Chili. Pinochet était un admirateur de Hayek et de Thatcher. C'est pour cela qu'il a laissé faire Piñera. Pour lui, seul le libéralisme pouvait permette au Chili de sortir de la misère. Et comme c'était un dictateur, il n'a pas été contredit. Les bases économiques du Chili qu'il a laissé sont tellement fortes que jusqu'à maintenant, même les opposants ne les discutent plus (sauf dans quelques manifs d'agitateurs.) le Chili est en expension et ce n'est pas un hasard.

Enfin, pour ton info, la révolution n'est jamais le fait des pauvres mais celui des bourgeois. Actuellement en France, cette bourgeoisie révolutinnaire prends sa source chez les BoBo. Les pauvres ne feront rien. S'ils mettent des têtes sur le pics, cela ne sera pas celle des riches. Cela ruinera les aides que ceux-ci leur versent. Ce sera les hommes politiques dont tu cites les noms.

Allez. Maintenant, c'est l'été. Tu peux finir ta glace au paté.

PIGS = Portugal; Italy, Greece, Spain, pas d'Amérique Latine

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Merci Serge pour cet article ( https://www.contrepoints.org/2014/08/06/175981-2-000-milliards-de-dette-publique )

 

Peut-être que cela a déjà été dit et discuté:  pour moi, hommes politiques et médias négligent fortement l'appréciation de la dette par français, c'est à dire par "tête de pipe", y compris les bébés et personnes agées 

 

2000 milliards / 65 millions d'habitants => 31.000 euros de dette individuelle ( il n'y a pas si longtemps: 20.000 € , avant : 10.000 € c'est pas si vieux ! c'était déjà "pas mal"  ... je veux dire "trés mal !" )

 

Pour un couple... pour une famille de 3 enfants ... etc   Je vous laisse calculer !

 

Pour un réseau familial ( arrières-grands parents, grands parents, etc jusqu'au derniers petits enfants ... en enlevant les "assistés" et tous ceux qui ne travaillent pas .. ): infernal !  

 

Cela veut dire que nos épargnes, "petites économies" et même "patrimoines" sont tous fortement gagés  ... Un scénario d'enfer s'annonce

 

Mieux vaut continuer en aveugles ! non ?

Modifié par Bechar06
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bechard je connais beaucoup d'entrepreneur qui sont endetté à hauteur de plusieurs millions d'euro par tête. Ca ne les empêche pas de dormir. 

 

Avant de baptiser quelqu'un de "brave petit soldat" en open source, tu serais bien inspiré de comprendre ce que tu écris. Si tu veux commencer les insultes, je n'y vois aucun problème.

 

 

J'ai analysé et comprit le système de propagande. Je connais ta position et son rôle dans le système. Mais pour comprendre ça il faut lire, et pas uniquement les livres de propagande de théologie du laisser faire absolu. 

 

Osez venter l'inflation comme "un système qui leur va". Faut être idiot pour défendre ce qui détruit l'epargne des plus pauvre les empêchant de capitaliser et d'investir dans des projets plus efficaces. Tu interdis aux exploitants aux tres faibles rendements d'épargner pour acheter ce fera augmenter leur productivité. La politique sud-américaine est juste celle de l'incurie.

 

 

J'ai pas l'impression que les 68ars aient souffert de l'inflation quand je vois leurs baraques deux fois plus grandes que celle de mes parents et quatre fois plus grande que celles des dingues de ma génération qui se sont endetté sur 30 ans pour une ruine. Pourtant ils ont fait une grande partie de leur carrière avec 10% d'inflation.. 

 

L'inflation au sein des pays latins européens est un fait accomplis, pas une volonté politique: l'immobilier, le fonciers et les salaires montent bien plus vite que la productivité, l'inflation est là. Des taux d'intérêts élevés et de régulière dévaluation ou dépréciation (conforme à la théorie libérale) assure l'équilibre du système. C'est pas conforme au dogme mais ça marche. 

 

L'euro n'a fait que fixer artificiellement une inflation faible et des taux d'intérêts faibles. L'inflation ne détruit pas l'épargne de petit ménage (tu crois qu'avec un rendement de 1% mon livret A me sert à quelque chose?) mais au contraire liquide les dettes, notamment immobilière. En plus avec les forts taux d'intérêts les gens épargnent avant de se lancer, ce qui réduit les risques. 

 

Il suffit de lire Buchanan. Mais, c'est vrai, cela demande un effort.

 

Buchanan est un théologien, l'économie c'est comme la religion, si tu applique bêtement le texte, ça fini avec des têtes empalés sur les fer à béton. 

 

 Les bases économiques du Chili qu'il a laissé sont tellement fortes que jusqu'à maintenant, même les opposants ne les discutent plus (sauf dans quelques manifs d'agitateurs.) le Chili est en expension et ce n'est pas un hasard.

 

 

A bien y regarder le Chili est un excellent exemple de l'échec des politiques ultralibérales et rigoristes que tu soutiens. 

 

Ce modèle a subit une crise en 1982 à cause de la surévaluation de sa monnaie et de l'endettement externe. La politique de rigueur a exacerbé la crise. Ca ne te rappel rien? C'est exactement la situation des PIGS. 

 

Tu sais comment ils se sont sortie de cette situation? Pas en réduisant le rôle de l'état, en intervenant massivement pour sauver leur secteur financier de la noyade. Et en remettant le peso à sa vrai valeur. A partir de là ils ont pu développer une stratégie globale adapté à leur environnement socio-économique et à leurs ressources naturelles et minières pour réduire le taux de chômage et retrouver la croissance. 

 

Ils ont même fait du contrôle des capitaux dans les années 90 après (pour des raisons historico-culturelles que je ne détaillerai pas vu qu'un bon taliban libéral comme toi nie l'existence des peuples et de leurs cultures respectives). Tu oublis aussi de préciser que les mines de cuivre assure une part importante du budget de l'état, ce qui permet d'avoir un taux d'imposition très faible.

 

En aucun cas on ne peut considérer le Chili comme un modèle d'application stricte de la théologie ultralibérale, surtout vis à vis de pays qui n'ont pas de rente d'exportation assuré comme le cuivre et la farine de poisson. En aucun cas on ne peut considérer le Vénézuela comme un modèle d'application des mes opinions économiques. Primo leur orientation n'est pas conforme à mes opinions, et deuzio la France n'a ni les mêmes cartes en mains ni les mêmes objectifs. 

 

Pour eux, il suffit de leur rendre leur autonomie monétaire. Et ça se passera très bien. 

 

 

On va peut être parvenir à un point d'accord. Tu crois vraiment que dans ces pays les fondamentaux économiques sont foncièrement meilleur qu'en France? Tu a déjà visité le nord de l'Italie? Tu n'a pas ressentie cette incompréhension profonde face à cet étrange système de magouille généralisé? Pourtant avec un lire adapté ça marche très bien.

 

Si on retrouvait notre autonomie monétaire, on s'en sortirait beaucoup mieux nous aussi, l'euro c'est 1.5 millions de chômeurs. Sans l'euro on rééquilibre les compte sociaux, on baisse les impôts etc. Je vais encore me répéter : on ne peut pas faire de politique économique, quelle quelle soit, avec une monnaie surévaluée de 25 à 30%.  

Modifié par Karg se
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bechard je connais beaucoup d'entrepreneur qui sont endetté à hauteur de plusieurs millions d'euro par tête. Ca ne les empêche pas de dormir. 

 

 

De Bechar06 ( et non Bechard avec un d "à la franchouillarde" -  clin-d'oeil - ) à Karg se: 

 

Moi aussi je connais des entrepreneurs endettés, mais eux, justement sont entrepreneurs et engagent salariés et partenaires ... ils savent mieux ce qu'ils font et se rendent mieux compte de la situation de l'économie française que le commun des français, dont je fais partie ( je n'étais pas entrepreneur, n'aurais pas eu ce courage là, mais travaillais pour eux... dans le privé, autrement dit )

 

Eux savent ce que cela veut dire que vivre au dessus de leurs moyens et de ceux de leur entreprise. Le commun des français malheureusement non !

 

C'est ce que j'ai voulu dire, depuis ma lucarne. Et l'endettement français par tête de pipe est justement un indicateur trop oublié 

 

( qui a idée par exemple de son "budget annuel" de santé : remboursement sécu + mutuelle + remboursements directs aux partenaires de santé ... ce genre d'info, centralisable, devrait être envoyé à chaque chef de famille, pour toute sa famille, avant qu'il n'établisse sa feuille de déclaration de revenus... il s'agit d'avantages acquis ignorés, malheureusement, de la plupart  ) 

 

D'ailleurs tout ce qui est macro-économie est trop complexe pour les médias et nos politiques de premier niveau ( simplets autrement dit )

 

C'est ce que je reproche aux communicants: entretenir la masse dans l'ignorance, les approximations, le simplisme !

 

Irresponsabilité au plus haut niveau de l'état, depuis x années => Irresponsabilité à la base, l'exemple venant d'en haut

 

On s'étonne après que l'on ait plus d' "ayant-droits" en France que de citoyens responsables et lucides

  • Upvote (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

C'est ce que j'ai voulu dire, depuis ma lucarne. Et l'endettement français par tête de pipe est justement un indicateur trop oublié

 

Si tu avais fait un peu de comptabilité et que tu étais honnêtes tu aurai mis à coté de ce chiffre les actifs, autrement dit le capital de l'état. Fait un vrai bilan comptable avant de juger.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

A tous ceux qui sont habitués de ce fil: je ne voudrais pas le troublé outre mesure avec mon interpellation

 

En réponse à Karg se, à propos du « capital » pour la France , vis-à-vis de nos 2000 milliards de dette publique ?  quelques recherches :

( Wikipedia Finances publiques en France ) : 

"Pour l'exercice 2008, la Cour des comptes a réévalué de 58 milliards l'actif net de l'État, à 639,37 milliards. Mais, dans le même temps, le passif de l'État a été réévalué de 110 milliards d'euros, à 1 044 milliards, sous l'effet principal de la progression de la dette financière. Au total, le bilan de l'État fait apparaître une situation nette négative de 686 milliards d'euros. En deux ans (2006-2008), le bilan de l'État est passé de -593 milliards à -686 milliards, soit une progression de 16 %[3]."

 

( Wikipedia Dette publique ) : "l’importance de l’endettement public par rapport à l’activité économique n’est pas correctement estimée, puisque la taille de l’économie augmente. Comme la taille de l’économie est estimée au moyen du produit intérieur brut (PIB), le poids de la dette publique dans l’économie se mesure donc au moyen du ratio de la dette publique sur le PIB. Ce ratio est utilisé dans les critères de convergence de l’Union européenne."

 

"Avec cette mesure, le poids de la dette publique peut baisser d'une année à l'autre, même si sa valeur nominale (en euros courants) augmente : il suffit que la taille de l’économie augmente plus vite que la dette. Cela sera le cas, par exemple, lorsque le déficit public[11] est de 1 % alors que la croissance du PIB est de 2 %[12]."

 

Une approche du « Capital » de la France ? :

 

"L’ensemble de la dette (brute) des administrations publiques, 1 842 milliards d'euros à fin 2009[20], équivaut à 442 % de leur patrimoine qui se montait à 420 milliards d'euros[2  … Le patrimoine total des administrations publiques est positif d'environ 420 milliards d'euros[20]."

 

J'en tire : Quel est donc le capital de la France ? Mystère ?

 

===============

En entreprise, les emprunts se justifient et sont contraints, au moins, par :

  • Un effet de levier   ( profitabilité supérieure au coût de l’endettement )
  • Un ratio d’indépendance financière qui garantit l’autonomie de l’entreprise

Pour l’entreprise « France », je ne suis pas sûr qu’on ne soit pas « sortis des clous » depuis longtemps, sous ces 2 aspects :

  • Où est l’effet de levier de l’endettement ?
  • Qui détient cette dette accumulée ?  Des français qui en bénéficient ?  Loin d’être sûr !
  • Le Capital de la France est-il d’un certain intérêt ( d’achat ), pour quels acteurs ?
  • Autrement dit : qui racheterait des morceaux de France ?  Pour le bien de qui ?

Mais peut-être Karg se nous apportera sans doute des infos que j'ignore

( si c’est intéressant pour la communauté qui intervient sur ce fil, où je suis apparu sans le connaître, je le reconnais humblement )

  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Pour les informations sur l'effet de l'endettement, tu trouveras une partie des réponses à tes questions dans l'article que je cite suppra. Il est surtout reactialisé avec des données de l'année.

Il garde un défaut encore important qui faudrait combler. En effet, il démontre que les mécanismes redistributeurs détruisent plus de richesse qu'ils n'en redistribuent. Sauf que les chiffres sont ceux d'études sur les États-Unis. On peut par intuition se dire que le résultat en France est le même sauf qu'il ne propose pas d'étude sur le cas français.

Si jamais quelqu'un connaît une étude sur ce point pour la France, cela m'intéresse.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bizarrement je trouve d'autres chiffres, très différent. 

 

Cela dit je n'ai pas d'illusion sur la valeur de ce capital. Ce qui m'importe c'est de montrer que ton concept de dette par tête est tout aussi abscons que celui qui prétend donner une signification pratique à la valeur des actifs du pays par tête de pipe.

  • Où est l’effet de levier de l’endettement ?

Faible, une grande partie de ce capital est non productif, sauf quelque monuments pour le tourisme et bien entendu un parc immobilier conséquent. 

  • Qui détient cette dette accumulée ?  Des français qui en bénéficient ? Loin d’être sûr !

Assez peu de français justement, un tiers de tête. Par contre elle est à 98% libellé en monnaie ayant court, donc sans risque en cas de dévaluation. 

  • Le Capital de la France est-il d’un certain intérêt ( d’achat ), pour quels acteurs ?

Comme je l'ai dit plus tôt, pour du tourisme et l'immobilier. 

  • Autrement dit : qui rachèterait des morceaux de France ?  Pour le bien de qui ?

Des opérateurs du secteur assez stupide pour acheter le droit d'exploiter commercialement ces monuments, ou des crétins qui veulent des immeubles de bureau moche et pas fonctionnel. Exemple: des chinois pleins d'euro ou de néo franc qui ne peuvent rien en faire. Comme les japonais dans les années 80... 

 

En effet, il démontre que les mécanismes redistributeurs détruisent plus de richesse qu'ils n'en redistribuent. 

 

Les fonctionnaires inutiles et les allocations pour les cassos, j'ai du mal à classer ça dans les catégories redistributions. 

Modifié par Karg se
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ce qu'il appelle "effet de levier" est simplement le "coût d'opportunité" de l'emprunt.

Pour ce qui est de l'intérêt pour des étrangers d'acheter ce que tu considérés comme inutile ne l'est peut être pas pour eux.

"Il y a ce que l'on voit et ce que l'on ne voit pas". Bastiat.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour

 

Je ne comprends pas grand chose à la réponse de Karg se.   Je reprends ma référence à l'entreprise et explicite pour la France "comme entreprise"  ... et un particulier lambda ... au risque d'être trés trés lourd :

 

En entreprise, les emprunts se justifient et sont contraints, au moins, par :

  • Un effet de levier ( profitabilité supérieure au coût de l’endettement ):  

 

une entreprise n'emprunte que si l'activité additionnelle, rendue possible par cet emprunt, se traduit par un rendement - des marges - une rentablité - dont le taux est supérieur au taux de l'emprunt + frais annexes ( coût de l'emprunt ) ... L'emprunt est espéré générateur de croissance : c'est l'effet de levier de la dette, parce que l'entreprise a un savoir-faire qui valorise ce qu'elle transforme. L'investissement, la formation, la R&D, R&T ... sont générateurs de croissance - et ou d'activité et ou de marge- future ( évidemment grâce au marché ! qui lui répond ) ... Cf. "marketing stratégique" et "management statégique" pour impliquer toutes les fonctions de l'entreprise ( dont le financement via emprunts ou accroissement de capital etc ) dans une cohérence partagée par tous les acteurs "comme un seul homme", mais chacun à sa place. Cela suppose  des orientations, des organisations et des animations des hommes largement partagées !  En Allemagne, cela se traduit par des compromis entre les acteurs ( cf. les discrètes décisions  stratégiques prises sous schröder, partagées ... dont les français n'ont mesuré la portée que qq années après - un article du Monde expliquait cette surprise ... Bon sang mais c'est bien sûr de la vraie Stratégie ! -  )     

 

Comme particulier, tu empruntes si tu es sûr que tu es capable, sur la durée de remboursement, d'avoir des revenus qui te permettent de rembourser, et de vivre encore mieux que si tu n'empruntais pas. L'effet de levier de ta dette se traduit - tu l'espères - par un enrichissement supérieur à celui que tu aurais en restant sans emprunter. Evidemment cet enrichissement ne monte pas à la tête de ta femme... et elle reste raisonnable dans ses achats de cosmétiques. Toi de ton côté, tu évites que le succès ne te monte à la tête, et tu reste raisonnable  dans ton nb de maîtresses et de voitures !  C'est une illustration de la cohérence stratégique   

  • Un ratio d’indépendance financière qui garantit l’autonomie de l’entreprise

En empruntant, tu restes tout de même indépendant, financièrement... et juridiquement.... Tes maîtresses et ta femme ne vont pas t'emmerder outre mesure, avec cet afflux de richesse. Le prix des pièces et les prestations  de garage de tes voitures resteront  dans l'épure de ton business-plan. Tu n'ira pas faire des emprunts-consommation qui sont réservés aux petits qui ne voient pas trés loin...Donc tu veilleras au grain !   De suite et à terme. Autres illustrations de la cohérence stratégique

 

Pour l’entreprise « France », je ne suis pas sûr qu’on ne soit pas « sortis des clous » depuis longtemps, sous ces 2 aspects :

  • Où est l’effet de levier de l’endettement ? 

 

La France emprunte pour faire face à ses dépenses - surtout internes... cf. ayants droits et autres revendications - , peu pour investir  ( on en parle .. dans les faits ?  on ne parle plus de Gallois, Juppé et Rocard ont laissé tomber leur consensuelle approche, découragés par l'incohérence venue d'en haut ). Ses dettes ne se traduisent pas par une croissance positive du solde de ses échanges extrérieurs. La France  s'engraisse  ! et nourrit les maîtresses de ?  et le goût du luxe de ses grands et petits ( cf. sécu et autres ... retraites dorées ou retraite de tout français - à 60 ans - autres "maîtresses" ) pour qu'ils se taisent  et surtout, restent aveugles

  • Qui détient cette dette accumulée ? Des français qui en bénéficient ? Loin d’être sûr !

Ben justement non: les fonds de pensions US et autres "détiennent" combien d'entreprises françaises ? Combien de titres de financement de la dette de la France ? Tout ça parce que les syndicats français ( et tous les français qu'ils ont bien 'formés" ) n'ont jamais voulu plus se mouiller dans l'économie réelle, le financement des entreprises - autre que qq exceptions cf. scop, mais souvent trop tard ! -  Il n'y a que la participation, l'intéressement etc qui y ont un peu contribué à mouiller les français dans leurs boites ... mais vraiment pas assez !  Il ne fallait surtout pas de confusion Kapital - Travail  pour nos penseurs syndiquaux...  et syndiqués ou non - ceux là  bien n...és ! 

  • Le Capital de la France est-il d’un certain intérêt ( d’achat ), pour quels acteurs ?

Si les français s'en sont désintéressés... sauf à être fonctionnaire ou ayant-droits... Qui voulez vous que cela intéresse vraiment ? 

Autrement dit : qui racheterait des morceaux de France ? Pour le bien de qui ?

 

 

Voilà donc où j'en suis de mes raisonnements d'entreprises ( ou de vie de particulier ) transposables à la France, 5-ème puissance mondiale

( depuis quand d'ailleurs ? avec quels investissements  passés qui ont généré un ROI retour sur investissement au bout de combien de temps ? ).... Etat stratège aujourd'hui ? mon oeil !

 

Karg se ne semble pas inquiet du tout... ou je me trompe. Moi, je suis inquiet pour mes enfants, petits-enfants  ... pas pour moi  !

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je ne comprends pas grand chose à la réponse de Karg se.

 

 

Effectivement, dans la mesure où toi et serge me faites depuis le début un procès d'intention en supposant que je suis opposé à toutes réformes. Ce n'est absolument pas le cas, je vous invite à revenir sur certaines de mes interventions passées ici même. 

 

Le problème est que vous considérez le déficit de l'état comme l'origine de la crise. 

  • Première lourde erreur. Plusieurs exemple de pays en bonne santé budgétaires mais qui se sont effondrés en 2008 comme l'Espagne ou l'Irlande démontre l'absurdité de cette thèse. Des travaux d'économistes le confirme

En France l'accumulation de la dette est la conséquence d'une croissance faible endémique. A 3% de croissance l'endettement baisse. On peut bien évidemment considérer que notre système budgétaire est inadapté, que ce taux de croissance cible est trop élevé, mais cela soulève une autre question: quel serai l'effet d'une réduction des dépenses publiques sur la croissance?

 

A ce sujet vous défendez une seconde thèse, cohérente avec la première, qui consiste a affirmer qu'il suffirait de réduire la poids de l'état pour retrouver de la croissance.

  • Seconde lourde erreur. Dans un premier temps les réformes contractent le PIB, et ce même si elles visent des dépenses totalement inutiles. Elles peuvent même coûter de l'argent si on choisit une politique de rachat/remboursement des privilèges. Certaines réformes, comme celle du système de formation, ont des effets à long terme (5 ans minimums) et il est difficile de les amortir rapidement, même s'il faut les faire. Il y a bien un problème de timing dans votre stratégie rigoriste. 

Pour éviter la grosse gamelle, c'est à dire une ou plusieurs décennies de croissance faible et de chômage endémique (comme au Japon) qui peuvent même annihiler tout retour à la croissance à cause d'effet psychologique sur les acteurs économiques, une solution de relance rapide, immédiate est nécessaire, même si elle n'a d'effet qu'a court terme (2-3 ans).

 

Son rôle est de relancer la machine le temps que les réformes de fonds fassent effet: les réformes à cycle rapide comme les rachats de privilège ou la réduction du poids de l'état auront des effets au bout 2-3 ans et prendront alors le relais, les réformes à long terme sur l'innovation et l'éducation donneront leur plein rendement dix ans après leurs mise en place et prendrons à leur tours le relais des réformes budgétaires. Arrivez à ce stade le monde aura changé et on recommencera sans doute un nouveau cycle pour se réadapter.

 

L'outils keynésien, déficit budgétaire étant épuisé et inopportun compte tenu du déséquilibre commercial, il  ne reste que la dévaluation/dépréciation. Ca tombe bien avec des balances commerciales négatives c'est logique d'en passer par là.

 

edit 14/08: ajout étude scientifique démontant la thèse liant niveau d'endettement et croissance

Modifié par Karg se
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

En entreprise, les emprunts se justifient et sont contraints, au moins, par :

Un effet de levier ( profitabilité supérieure au coût de l’endettement ):

Ce que tu décris, est-il un "effet de levier" ? Je ne vois pas où est le levier (Est-ce le terme employé en stratégie industrielle ?). Je vois un arbitrage qui est fait quand le coût d'emprunt passe au dessous de la rentabilité du projet à financer. Ça me semble être plus un coût d'opportunité qu'autre chose. C'est un signal prix.

Un effet de levier est plutôt un mécanisme d'amélioration de rendement (plutôt que d'employer un capital de la façon A, on l'emploi de la façon A'. Variante qui a un effet de levier.).

[...]Moi, je suis inquiet pour mes enfants, petits-enfants ... pas pour moi !

Il n'y a pas de meilleur guide. Modifié par Serge
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

J'ai une question. Le foncier de l’État il est dans la colonne des actifs en France ? Je veux dire si l’État vend un bâtiment (voir même une fréquence de communication 3G) en one shot pour se financer le résultat est-il considéré comme une recette pure et dure ou comme la contrevaleur de la dépossession d'un actif ?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

J'ai une question. Le foncier de l’État il est dans la colonne des actifs en France ? Je veux dire si l’État vend un bâtiment (voir même une fréquence de communication 3G) en one shot pour se financer le résultat est-il considéré comme une recette pure et dure ou comme la contrevaleur de la dépossession d'un actif ?

Ca dépend de quelle partie de l'Etat on parle

La comptabilité des collectivités locales qui possèdent l'essentiel du foncier n'est pas exactement la même que pour l'état central

Pour l'état central le foncier et sa gestion a maintenant été centralisée dans France Domaine( peut être une exception pour la défense ? ) qui s'occupe des opérations de cessions : il s'agira donc à la fois d'une recette et de la disparition d'un actif

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Restaurer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

 Share

  • Statistiques des membres

    5 965
    Total des membres
    1 749
    Maximum en ligne
    Aure-Asia
    Membre le plus récent
    Aure-Asia
    Inscription
  • Statistiques des forums

    21,5k
    Total des sujets
    1,7m
    Total des messages
  • Statistiques des blogs

    4
    Total des blogs
    3
    Total des billets
×
×
  • Créer...