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Grande mue dans la grande muette


c seven
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Grande mue dans la grande muette

Par Hervé de Carmoy

* Auteur de L'Euramérique (PUF 2007). Il a été successivement directeur de la Chase Manhattan Europe, directeur général de la Midland Bank plc, président de Thomas Cook, administrateur délégué de la Société générale de Belgique, associé gérant de Rhône Group LLC, un fonds de capital-investissement, et président d'Almatis, le leader mondial de l'alumine.

24/04/2008 | Mise à jour : 08:14 |

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Alors que la commission du livre blanc sur la défense et la sécurité nationale s'apprête à publier son rapport dans les prochaines semaines et que la France se prépare à endosser la présidence de la Commission européenne, Hervé de Carmoy* analyse la situation de la défense française avec son double regard de dirigeant de grandes entreprises internationales et de vice-président de la Trilatérale Europe.

La fonction d'éclairage, appui, décision, poursuite, fut longtemps exercée par la cavalerie. Puis l'arme blindée cavalerie prit le relais, avant que les hélicoptères de combat ne s'en chargent.

Chaque fois l'allonge, la mobilité, la puissance de feu y gagnèrent. Les coûts unitaires crûrent parallèlement. Et les systèmes changèrent en conséquence : la base agricole de la cavalerie le céda aux aciéries, qui s'effacèrent derrière l'électronique et les matériaux légers en tant que fournisseur des moyens requis pour cette fonction.

Le nombre d'hommes mobilisés par les âges successifs de cette fonction déclina rapidement, tandis que leur formation, leur diversité suivait la pente inverse.

Cet exemple simplifié illustre deux principes fondamentaux : que, sous des formes différentes à travers les âges, la fonction reste identique à elle-même ; et que, pour en préserver l'optimisation, il faut avoir le courage de sacrifier ce qui hier en était l'expression parfaite pour rendre possible ce qui demain en sera la forme nécessaire. On ne peut pas se payer et les hélicoptères et les cuirassiers de Murat. C'est ce qui semble commander les révisions apparemment déchirantes que s'apprête à annoncer le gouvernement en matière de défense.

La France est un grand pays pour le reste du monde : membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, puissance nucléaire indépendante, acteur stratégique mondial, elle fait partie intégrante du système d'équilibre de forces qui assure la stabilité et la paix du monde. Ce système est comme une clé de voûte. On ne peut en retirer une pierre sans risque de catastrophe.

Appartenir à cet ensemble complexe d'ordre planétaire oblige la France à y tenir son rôle effectivement, sous peine d'altérer significativement le système-monde des jeux de puissance — et sans doute pas à son profit ni à celui de l'Europe.

Elle ne peut pour autant consacrer trop de ses capacités à cette fonction globale d'« acteur de premier plan en matière de défense dans l'intérêt de la paix mondiale » : sa situation économique ne le lui permet pas, les besoins de son développement ont d'autres exigences.

Il lui faut donc concilier un devoir lié à son rang avec des contraintes liées à son état réel, sans perdre de vue que les sacrifices qu'elle consent pour tenir son rang lui assurent un crédit très supérieur à ce que devrait lui permettre, en Europe et dans le monde, son état réel. C'est donc pour elle un investissement de premier ordre.

Aujourd'hui, les devoirs internationaux relevant du rang sont satisfaits par la crédibilité à tous égards de la dissuasion d'une part, et la capacité de projection et d'intervention de l'autre. Ces deux données calibrent la posture de défense.

Elle le permet d'autant mieux que l'intégration européenne, d'une part, l'Alliance atlantique, d'autre part, permettent une mutualisation des capacités de ce type, pour une efficacité très supérieure à un coût très diminué.

Ces évolutions découlent ensemble d'un effet de système familier à toutes les grandes entreprises et dont nos alliés montrent l'exemple en matière de défense : se réformer en profondeur, et oser quitter des domaines où l'on avait réussi, mais que la concurrence ou l'épuisement des opportunités rendent tendanciellement improductifs, pour transférer son potentiel vers des secteurs neufs présentant une meilleure probabilité d'y exercer la supériorité.

Il s'agit d'une urgence stratégique, géopolitique, économique aussi. C'est donc un devoir national de réaliser cette adaptation en dégageant des marges à l'intérieur de nos enveloppes.

Alors que faire ? Économiser doit être l e maître mot s'agissant de tout ce qui n'est pas vital administration, implantations, effectifs, matériels , afin qu'investir et primer soient les mots clés pour tout ce qui est primordial.

Dans d'autres domaines, on peut panacher, ruser, différer : pas en matière de défense, où tout s'étalonne par rapport à l'excellence dans le registre où se localise l'enjeu.

Sur le plan concret, il faut restructurer, réorganiser et rationaliser, en évitant tout impact négatif sur notre capacité opérationnelle. En fait, il faudra tout à la fois mutualiser certaines fonctions telles que la finance et l'habillement et en externaliser d'autres, qu'il s'agisse de l'alimentation ou de certaines infrastructures.

Il existe aussi un potentiel de rationalisation significatif dans l'organisation du ministère ou de nombreuses bases de défense. Partout il sera nécessaire de détecter les meilleures pratiques et de les généraliser.

La mise en œuvre de la réforme des armées exigera un immense travail de pédagogie à de nombreux échelons. Il conviendra de trouver les inducteurs de changement, les quelque quatre-vingts chefs de base de défense, les responsables de ressources humaines, les futurs commandants des soutiens. Il sera nécessaire de les former à une méthode de la conduite du changement à la fois participative, ferme et équitable qui induit l'action et les résultats.

Ainsi ramassée, la défense nationale française trouvera une place de choix dans une perspective de sécurité collective. Le monde a besoin de la défense française pour le juste équilibre des forces qui jouent dans ce domaine.

La valeur de notre défense, à laquelle la France consacre proportionnellement beaucoup moins de ressources que les principales puissances qui concourent à former le système-monde, dépend de notre capacité à la réformer.

C'est la crédibilité de cette capacité de réforme qui détermine le niveau de respect qu'inspirera notre indépendance stratégique. La réforme s'analyse comme un investissement d'avenir, non comme un repli.

http://www.lefigaro.fr/debats/2008/04/08/01005-20080408ARTFIG00654-grande-mue-dans-la-grande-muette.php

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Encore un gland qui croit s'y connaître avec son vocabulaire managérial qui n'est là que pour donner de l'importance à son auteur. A une époque où on est en train de redécouvrir les vertus de la quantité qui n'est plus totalement remplaçable par la montée en gamme, ce mec a juste deux guerres de retard (devinez lesquelles).

Sinon, beaucoup de lignes pour dire un gros tas de pas grand chose.

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Encore un gland qui croit s'y connaître avec son vocabulaire managérial qui n'est là que pour donner de l'importance à son auteur. A une époque où on est en train de redécouvrir les vertus de la quantité qui n'est plus totalement remplaçable par la montée en gamme, ce mec a juste deux guerres de retard (devinez lesquelles).

Sinon, beaucoup de lignes pour dire un gros tas de pas grand chose.

=D =D =) simple et direct....

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Encore un gland qui croit s'y connaître avec son vocabulaire managérial qui n'est là que pour donner de l'importance à son auteur. A une époque où on est en train de redécouvrir les vertus de la quantité qui n'est plus totalement remplaçable par la montée en gamme, ce mec a juste deux guerres de retard (devinez lesquelles).

Sinon, beaucoup de lignes pour dire un gros tas de pas grand chose.

En général, le gland, c'est celui qui ne comprend pas la complexité. Et apparemment t'as rien capté à ce petit texte, pourtant pas si compliqué que ça.

Sinon, bien joué, peu de lignes pour exposer les limites de ta capacités d'analyse ( ça doit être ça l'efficacité  :lol: )

grin grin smiley simple et direct....

Tu voulais dire simplet et gras, non?

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En général, le gland, c'est celui qui ne comprend pas la complexité. Et apparemment t'as rien capté à ce petit texte, pourtant pas si compliqué que ça.

Sinon, bien joué, peu de lignes pour exposer les limites de ta capacités d'analyse ( ça doit être ça l'efficacité  :lol: )

Tu voulais dire simplet et gras, non?

Négatif, Pas d'interpretation abusive, je voulais dire : simple et direct... Selon le vieil adage : ce qui se concoit bien....etc....

On peut ne pas toujours être d'accord avec Tancrede, mais "simplet"  je n'oserais même pas le penser :lol: 

Je sens que l'on va assister à une passe d'armes d'anthologie  :lol:

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Je suis on ne peut plus d'accord avec TANCREDE qui au delà du caractère direct de son intervention pose le vrai problème.

C'est bien beau de parler de RGPP de management, de rationalisation.

C'est d'autant plus beau que les économies et la rationalisation sont nécessaire et on a pas attendu les têtes de noeuds de la Direction du Budget chantres de la LOLF pour s'en rendre compte.

Ce que je comprends moi derrière ce texte creux et rempli de poncifs c'est qu'au final les réformes qui sont proposées au titre de la rationalisation impactent directement les opérationnels.

Croire le contraire c'est faire preuve d'une crédulité qui confine à la bêtise...

Pourquoi? pour deux raisons une matérielle l'autre culturelle

-culturelle car l'action de l'ETAT (civile ou militaire) est difficilement quantifiable.

Le soutien n'est pas quantifiable quand il concerne l'apport réel aux opérationnels et notamment en OPEX. L'externalisation en Irak est un facteur d'insatisfaction et de qualité diminuée

-matérielle car ce qui coûte cher et ce qu'il est aisé de réduire ce sont les programes

exemple

4 SNA NG feront le même travail mieux que six Rubis...

Le programmeFREMM en trois tranche et hop on en sucre deux...

Dans la situation actuelle il faut du volontarisme c'est à dire reporter sur la défense des crédits que l'on prend AILLEURS...

"Gouverner c'est choisir" disait Mendès au sortir de l'Indochine et il avait raison

Aujourd'hui on ne choisit pas et notre distinué chroniqueur de disserter sereinement du MinDef exactement comme le Ministre de Tutelle des grandes Directions Fiscales parle de ces administrations.

C'est ridicule car au final les métiers et les contraintes sont différentes.

Parler d'électronique et de matériaux légers succèdant à l'acier pour étayer son argumentation (lisez le texte) d'une mutation des moyens est au mieux de la malhonnêteté intellectuelle au pire de la méconnaissance des faits alors qu'aujourd'hui la protection des troupes au sol redevient par la force des choses une nécessité (sinon on perd encore plus de monde).

Ce qui me révolte c'est que cette culture néo libérale de la rationalisation ne souffre aucune critique alors qu'elle néglige deux choses essentielles: les cultures et le fonctionnement opérationnel des institutions qu'elle entend réformer. C'est un discours stéréotypé qui aborde le volet financier avant toute réflexion.

Je pense que le rédacteur de cet article devrait aller faire un peu de VAB autour de Kandahar avant d'écrire de telles banalités.

On croirait du Morin (étrillé par P LELLOUCHE, gardez moi de mes amis mes ennemis je m'en charge)

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Mignon le petit nouveau: non mais, qu'est-ce que tu crois? Que ce texte porte la moindre complexité? C'est du langage de consultant. Je le connais bien; je le parle couramment, ainsi que le juriste, le marketeur, le parlementaire et son patois le politique en campagne.

T'as l'impression de toucher au secret des dieux parce qu'un non spécialiste reprend avec un vocabulaire différent ce que Morin dit depuis des mois avec l'élocution digne d'un élève de CM1?

Quand on as un tant soit peu l'esprit de synthèse, il n'y a pas à accomplir un grand exploit pour résumer ce texte à 2 ou 3 lignes. C'est celui d'un non spécialiste qui dilate des concepts basiques en place depuis des années et qui ne sont même plus un sujet de discussion, aux réserves près qu'il est unidimensionnel et écarte toute autre hypothèse que la sienne propre.

Au sens propre, c'est du délayage du CREUX qui n'existe que pour une raison et une seule: justifier la politique mise en place non d'une manière contradictoire, comme il se devrait, mais d'une manière univoque. Ce n'est que de la pub pour dire "la réforme en cours n'amputera aucune capacité et au contraire rendra la France plus puissante".

On parle de ce sujet sur différents topics depuis des années, gamin. C'est juste un publi-reportage d'un mec qui croit avoir tout compris mais ne connaît visiblement pas grand-chose au domaine dont il traite, aux problématiques stratégiques aux spécificités des métiers militaires et à la particularité des personnels dont il parle.

Cela veut-il dire que l'organisation humaine du ministère et des forces n'est pas à revoir? Certainement pas, et si tu avais lu quelques-uns des topic concernant la réforme, tu m'aurais trouvé du côté des sabreurs d'effectifs, avec un outil étrange et nouveau que visiblement tu ne connais pas: les arguments.

Mais des textes comme celui-là, on en a déjà balancé des dizaines; il en sort un nouveau toutes les semaines et ils sont souvent aussi creux. On en a vu 13 à la douzaine ici. Cela veut-il dire que ce texte n'évoque pas un vrai sujet? Non, bien sûr, mais il ne l'aborde que sous un angle en excluant les autres. Il délaye en alignant des collections de poncifs bas de gamme. Si tu n'es pas capable de distinguer un document analytique réel d'un texte de propagande partisan ou d'un délayage creux fait de répliques préconcues, joues la un ton plus bas.

Sur ma réflexion initiale: elle était là précisément pour souligner la banalité de ce genre d'articles. Ainsi que pour souligner (juste souligner) que ce genre de discours renvoie en partie aux poncifs de la RMA en vogue jusque vers 2002-2003, et TRES sérieusement battus en brêche depuis.

Maintenant, si tu veux la jouer agressif en me traitant assez directement de con, comme tu l'as fait, c'est comme tu veux, mais je crains que tu ne sois singulièrement sous-équipé pour faire mumuse à ça. Les cellules grises ne s'achètent pas au rayon charcuterie.

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Je conçois très bien que la réaction de pakho t'aie fait répondre de manière épidermique. D'ailleurs il va être très gentil et éviter de recommencer à insulter les membres du forum sinon son passage sera des plus brefs sous le ciel d'Air Défense... La passe d'arme sera brève car je modèrerai au calibre douze. J'espère avoir été clair, il n'y aura pas d'autre avertissement.

Ce texte, c'est comme un soufflet. C'est volumineux mais y a rien dedans, ou plutôt rien qui ne nouveau sur ce qui a été déjà dit par le sinistre de la Défense. On prend dix biffins, on leur donne un gadget et voilà ils représentent 100 gars, ça c'est la bonne nouvelle les bidasses vont pouvoir faire joujou. La mauvaise c'est qu'ils vont devoir bosser comme s'ils étaient cent et au final ce gadget ne fait pas d'eux cent gars, juste dix troufions mieux équipés (et encore il faut voir). Après croire que la Grande Muette comme il l'appelle n'est au final qu'une entreprise comme les autres et qu'on peut se permettre de la traîter comme telle prouve bien qu'il est à côté de la plaque.

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:lol: allez, un peu de sérieux, retour au sujet

C'est quoi le sujet ? les piges de C-seven et sa propagande a deux cents :)

C-seven reviens, et dis nous combien de temps tu compte faire la prochaine guerre? moi je la sens bien réglée en 10 minute chrono encore plus vite qu'en 40 :lol:

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On va relancer le débat sur la RMA?

Parce que sérieusement, ces "rumsfeldiens", je croyais qu'ils avaient disparu depuis 2003-2004. Tous ces mecs qui confondentle combat proprement dit et la guerre et refusent de comprendre que la super-armée informatisée avec multiplicateurs de force, et qui n'a plus besoin de chenilles et blindés lourds, n'est valable que dans le cadre précis d'un affrontement avec une autre armée organisée. Ils oublient que ce cadre d'emploi, si on doit toujours y être prêt, n'est qu'une probabilité moyenne de conflit parmi une multitude d'autres, plus statiques, ou en terrain difficile, où les multiplicateurs de force multiplient vachement moins bien et où le blindage, la chenille et le nombre de pioupious et d'engins reprennent mathématiquement la prééminence.

Ca devrait faire une loi: plus le théâtre est vaste et plat et plus l'ennemi est organisé, plus l'armée doit être légère, moderne et mobile. Moins le théâtre a de visibilité et l'ennemi d'organisation, plus l'armée doit s'alourdir en effectifs et en nature. VOILA? C'est le plan armée 2015 dit "Lafontaine"! L'armée doit être à la fois capable d'être successivement un lièvre et une tortue, et de moins en moins les deux en même temps. En fait, chaque régiment devrait être monté sur 2 kits d'équipement: les lourds et les légers.

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Oui. Tancrède est un troll bien connu de ce forum qui fait que démarrer des flame wars  =D

avec son vocabulaire managérial

Ben il va falloir t'y habituer parce que du vocabulaire managérial tu va en entendre de plus en plus.

Ce sont tes nouveaux maitres. Les enciens - et leur vocabulaire technocratique - ont échoués.

Courbe l'échine devant tes nouveaux maitres ooohh serviteur de l'état  ;)

Les premiers avec leur vocabulaire managérial on redressé Alstom (mes actions ont pris + de 500%!), France Télécom, Air-France, Airbus qui a réussis à absorber une dévaluation du dollar de moitié depuis 2002, et une foultitude d'autre cas dont on entend pas parler parcequ'il vont bien (ils sont même en train de redresser la SNCF, c'est dire...),

les seconds avec leur vocabulaire technocratique ont augmenté le nombre de fonctionnaire de 1 million depuis 1982 (pour un service qui se dégrade), gaspillent 26 milliard d'€ en gabegie sans nom dans la formation professionelle (soit près de 10 PA par ans!! - cf: Lelouche) - et s'il n'y avait que ça! Ils ont dilapidé l'héritage d'hier, ne font rien aujourd'hui, et laissent une ardoise pour les générations futures comme si on venait de sortir d'une guerre mondiale!

Ils sont en train de pourrir sur pied dans une odeur de putréfaction insoutenable.

Donc comme disait l'autre: le pouvoir ça ne se prend pas, ça se ramasse. Et les "manager" vont prendre le pouvoir, du moins si le nain de jardin ne se chiraquise pas, ich allah.

... et il ne te reste plus qu'à prévoir un traitement à la cortisone contre l'allergie mon cher Tancrède.

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Ce texte, c'est comme un soufflet. C'est volumineux mais y a rien dedans,

Pas d'accord. Il y a un point de vue très intéressant dedans.

il faut avoir le courage de sacrifier ce qui hier en était l'expression parfaite pour rendre possible ce qui demain en sera la forme nécessaire. On ne peut pas se payer et les hélicoptères et les cuirassiers de Murat.

...

Dans d'autres domaines, on peut panacher, ruser, différer : pas en matière de défense, où tout s'étalonne par rapport à l'excellence dans le registre où se localise l'enjeu.

Grosso modo on peut pas faire cohabiter les chevalier de Murat et les hélicoptères. On en peut pas être structuré pour une guerre napoléonienne et faire une guerre de 14, ni être struturé pour une guerre de 14 et faire une guerre de 40, ni pour la guerre froide et se préparer aux enjeux du futur.

Ca c'est assez banal mais l'idée intéressante c'est qu'on ne peut pas non plus faire cohabiter les deux

On peut se le permettre dans d'autres domaine par fainéantise mais pas dans la défense

Donc la réforme ne peut être que radicale.

Et ça ce gère et ça ce "manage". Lisez ou relisez Marc Bloch et "l'Etrange défaite" et on verra que le problème était probablement plus un problème de MANAGEMENT, encore plus même que les panzerdivion et la Lutwaffe.

Tiens, une étude très intéressante sur l'Armée de l'Air en 1940 http://www.airpower.maxwell.af.mil/airchronicles/aureview/1985/sep-oct/kirkland.html

Si ce n'est pas à 80% un problème de management là, je ne sais pas ce que c'est.

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Ca serait bien que vous arrêtiez de vous bomber la tête par post interposés, je peux mettre tout le monde d'accord avec un clic sur le bouton "verrouiller le sujet" alors soit vous vous comportez en adultes soit c'est la fessée et le piquet. On se croirait dans une cour de récré nom de nom!

On peut se le permettre dans d'autres domaine par fainéantise mais pas dans la défense

Je suis bien d'accord (bien qu'on ne peut se le permettre tout court en général car on finit par payer les pots cassé à un moment ou un autre, sauf que ce qu'il propose si tant est qu'il propose, eh bien ce n'est pas quelque chose d'adapté à ce que nous faisons, à ce dont notre armée a besoin. On a besoin de gars pour couvrir nos OPEX, réduisons les effectifs voyons ça ira mieux. Il faut maintenir une présence en mer dans les zones chaudes ou à proximité. Si nous réduisions de 25% la voilure de la Royale pour voir? Nos chasseurs sont de plus employés pour du CAS, mais en fait, il est inutile d'y adapter les munitions les plus employées et de développer les instruments qui permettront des frappes plus précises...

Parallèlement on voit des dépenses d'état qui sont "un peu" plus élevées, des gentils parlementaires qui veulent une indemnité de chômage non dégressive sur leur salaire histoire de pouvoir vivre entre deux mandats (la bonne blague)... On peut en faire de belles économies de ce côté là aussi...

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Donc comme disait l'autre: le pouvoir ça ne se prend pas, ça se ramasse. Et les "manager" vont prendre le pouvoir, du moins si le nain de jardin ne se chiraquise pas, ich allah.

... et il ne te reste plus qu'à prévoir un traitement à la cortisone contre l'allergie mon cher Tancrède.

En fait le "pouvoir" n'appartient pas aux "managers" ... mais a celui qui est prêt a aller le plus loin. Les "managers" sont des putes comme nous tous ils s'achètent se vendent se soumettent pour quelques sous ou autre... cette avidité c'est leur faiblesse. On peut les balader par le bout du nez sous réserve de choisir la bonne carotte.

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Comme il l'a dit, le troll n'a rien contre une reprise en main de l'organisation et des modes de travail du ministère ou de la gestion des forces.

Mais quand un technocrate -ou manager, à ce niveau, c'est le même langage et la même chose- décrète de grands poncifs vus et lus ailleurs et pense parler de stratégie en récitant des platitudes, là je me marre et je m'inquiète; ou je me marre parce que je m'inquiète.

Ne va pas me balancer à la gueule la gestion des finances publiques par le personnel politique. Il ne m'a pas semblé avoir jamais fait l'apologie de ces connards. Je signale juste que le vocabulaire technocratique ou managérial n'est que l'habillage par le creux de décisions réelles, et que ce ne sont pas les technocrates en eux-mêmes qui font merder la dépense, mais bien les politiques trop lâches pour prendre une décision claire et qui font durer les carreaux cassés.

A "l'argument" de ton portefeuille d'actions, je peux répondre avec l'inversion du syllogisme: ce n'est pas parce que tes actions ont pris 500% que la Défense sera mieux gérée. La croyance que l'armée (et là je parle de l'armée, non du ministère) peut-être gérée comme une entreprise fait partie de ces simplismes modernes qui ne sont que des arguments médiatiques et se heurtent rapidement à la réalité. Rien que les nécessités de la GRH renverrait tout DRH sur les bancs de l'école, par exemple parce qu'on ne traite pas des gens à qui on peut donner l'ordre de se faire mutiler ou tuer comme on traite un intérimaire. Pour ce qui concerne la gestion des entreprises, je signale au passage que nous sommes dans une tendance globale où l'évolution de la valeur boursière a beaucoup moins à voir avec la valeur créée et la pertinence économique de moyen terme qu'avec la valeur de court terme et la perception de la valeur créée. Les traders d'aujourd'hui connaissent comme personne les modèles informatiques et très peu le fonctionnement d'une entreprise et la perception d'un marché. Y'a qu'à voir ce qui a le vent en poupe en bourse et les ratios qui convainquent les traders dans le cadre de boîtes qui ne se gèrent plus qu'à court terme, le plus souvent sous la pression conjointe des institutionnels et de PDG qui ne sont là que pour 4 à 5 ans en moyenne (avec une mentalité "après moi le déluge"): facile de valoriser le ratio de rentabilité en soldant des branches jugées "non pertinentes" (par rapport à un objectif hyper spécialisé vendu par une armée de spin doctors et de consultants aux investisseurs). Ca fait du cash direct tout en réduisant le CA global. Le ratio de rentabilité explose. Mais la boîte, de plus en plus spécialisée, est de plus en plus soumise aux cycles économiques d'un secteur de plus en plus délimité. Sa fragilité globale explose. L'exigence de rentabilité à 2 chiffres contraint d'autant plus l'investissement. Ca ne satisfait au global qu'à court terme parce que tout n'est pas sectionnable et vendable. Mais le PDG s'en tape: ces cycles s'étalent sur 3 à 4 ans en moyenne, et lui s'est déjà barré ailleurs. Mais ça, ce n'est qu'un exemple parmi d'autres sur la façon dont la valeur boursière se fait.

Je vais juste utiliser l'image stupide des cavaliers de Murat et des hélicos (le pur outil rhétorique creux). Primo, la cavalerie n'est plus à cheval, et le rôle des hélicos d'attaque est aujourd'hui très relativisé, eu égard principalement à leur fragilité. Mais surtout, dans une armée, il faut les 2! Il faut tout! A écouter cet abruti, l'hélico remplace le char et on y gagne! Ouais, surtout dans un combat urbain, ou une guerre asymétrique en milieu difficile (jungle, montagne, urbain), ou contre une armée bien pourvue en DCA de tous types et portées. Rien que la bataille de la reco (la plus primordiale avec la log) DOIT se jouer sur tous les vecteurs possibles. C'est d'ailleurs l'un des seuls points de la RMA qui ait survécu intégralement aux dernières années: tout est utile, tout est capteur, tout est émetteur.

Si on résume l'opinion de ce monsieur, il doit y avoir, quelque part, un engin qui peut remplacer tous les autres, et un soldat universel pour l'utiliser. Mais que ces militaires sont cons! Y'a qu'à résumer l'affaire aux FS et à un super avio-hélico de la mort qui tue. Bon, on pourra s'en payer qu'un mais bon.

Il y a juste 2 choses qu'il ne sait pas:

- la quantité est une qualité en soi

- une armée est un ensemble vaste et complexe qui doit être adaptable ET soutenable partout et ne peut se permettre la sur-spécialistation

Encore une fois, personne ne nie que l'organisation et la gestion de l'armée a un foutre besoin de rationalisation massive; d'ailleurs, sur ce sujet, il ne dit RIEN de nouveau Sur cet aspect, son texte peut être, en coupant la merdasse rhétorique et creuse, résumé à trois lignes. Et elles ne sont pas de lui.

S'il te plaît, ne me balance pas Marc Bloch et ne me mets pas dans le point de vue opposé à la réforme pour rendre ce débat binaire: c'est irritant au possible. Et quand je suis irrité, Berkut est fatigué de modérer.

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Bof peine perdue a expliquer à certains  que la dichotomie sémantique et idéologique en mode : "mon bord est le meilleur, les autres en face sont des boulets" est dans la droite ligne de ce qu'il ne faut pas faire : à force de tout catégoriser dans des grandes cases non adaptables, non miscibles les unes aux autres, c'est là qu'on va droit dans le mur

La gestion c'est pas avec une hache que ça se fait....et l'armée comme tout structure/organisation complexe étatique ou privée a besoin d'un equilibre fonctionnel, doctrinale et organisationnel

les effets d'appel à type "le tout projetable", le "tout FS" ou le "tout blindé" finissent toujours par provoquer un trou capacitaire face à un adversaire qui lui aura decidé de jouer en dehors du schéma de pensée à la mode sur l'instant

un mot est maître dans tout cela  : adaptabilité

des hommes (la le système D frenchy aide)

des cadres (à ce titre le système des ecoles avec sa mono ideologie me parait dangereux car trop formateur en sens de formatage)

du materiel (la ça peche)

de l'industrie de defense (la aussi ça peche)

l'autre problème de la defense c'est que ca englobe un environnement tellement specifique que les industriels nous font passer des vessies pour des lanternes (quoi le tourne vis à leclerc, mais mon bon mosieur on en fabrique pas beaucoup donc il coute 5000 $) .... et que contrairement à un client privé, on voit rarement les regiments gueuler parceque le devis est en depassement

donc à revoir : le système de relation industrie-armée

le système de reflexions des cadres (trop influencés par les exemples des "grands copains" et pas l'air du temps) alors que nous avions d'excellents theoriciens sortant de nos ecoles de guerre (Vauban, Napoléon, Suffren, Clemenceau bon d'accord ça finit par remonter à loin ....)

voici rapido ma reflexion

(en dehors du fait que ce forum est pas une tribune de propagande et que c'est la dernière fois que les floodings multirépétés tout azimut couvrant tout les sujets de type "gnagnagna mes actions...blabla incapables....blabla.... trop souvents vus" me font repondre en noir, après je sévis ....)

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Depuis quelques temps j'ai le sentiment que nous sommes dans une espèce de catharsis qui place l'Etat au centre de tous les maux

trop d'état

trop de lourdeurs

trop de fonctionnaires

trop de gaspillages

trop de déficits...

Certes, certes.

Mais là encore histoire et culture doivent être rappelées.

La France est jacobine, interventionnistes, réglementariste depuis des siècles ...

Le gouvernement actuel ne déroge pas à la règle quoiqu'on en dise...

Le mieux d'Etat ne s'accompagnera pas du ... sans l'Etat

Modernisation ?: indispensable

Société libérale ? les chinois l'auront mise en oeuvre avant nous  :lol: tant mieux pour eux ...

Néanmoins dans un système économique "libéré" où le premier glandos venu perd 5 milliards après avoir joué avec 50 je me ferais du soucis pour mes actions... (je m'en fait personnellement pour mon Livret à 3,5%)

Ce qui me fait peur aujourd'hui dans mon pays c'est une juxtapposition:

je vois de plus en plus de belles et grosse voitures dans les rues de ma ville et dans le même temps de plus en plus de gens qui sont dans la rue sans rien.

Celà illustre selon moi une dégradation du tissu social? bien plus grave que la lutte des "anciens" et des "modernes".

Ce ne sont pas tous des glandeurs professionnels car comme me disait un clodo en bas de chez moi en 2006 avant de mourir en 2007 "vous savez monsieur la cloche n'est pas un plaisir de la vie".

Beaucoup de poudre aux yeux dans tout ce débat, restons serein.

Mais il ne faut pas pousser les gens au désespoir. La France est un pays violent.

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A mon avis, Tancrède, tu n'as pas bien compris l'article (de là à dire que t'es un 'gland', quand même pas  :lol:)

T'es même hors sujet.

La réflexion du monsieur a rien à voir avec des considérations tactiques militaire et à mon avis t'as fait un blocage là dessus (ainsi que sur certain jargons). C'était juste un exemple - mal choisis peut être - d'une idée par ailleurs intéressante. C'est une réflexion stratégique.

Rien de complètement nouveau mais bien synthétisé quand même et mis dans le contexte du moment.

Bref, l'article n'est pas complètement pourrave, pas extraordinaire non plus ok. Enfin bon, que mon avis.

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Je n'aurais sans doute pas été aussi sévère que Tancrede, mon esprit critique étant assez faible(un  mais on est bien forcé d'être d'accord, cette article est relativement plat.Le plus agaçant pour moi est l'utilisation du terme systeme-monde, j'ai jamais lu un seul bouquin de Thierry de Montbrial  mais l'usage à tout va de ce "raffinement"  terminologique m'a toujours prodigieusement agacé,  surtout dans l'article, ce n'est absolument pas nécessaire.Ce n'est qu'un effet de style.

L'article reprend les poncifs que j'avais vu dans un article de commentaire par des "jeunes fonctionnaires de moins de 40 ans du ministère des finances".Même rengaine sur les armée réduite, rustique modernisé grâce à l'électronique.

J'aime beaucoup l'électronique et je suis aussi convaincu que mon voisin de son importance mais j'aimerais que ce soit des militaires qui me disent ça, pas un fonctionnaire de Bercy  ou un financier.Tout de suite ça fait moins crédible.

"Il lui faut donc concilier un devoir lié à son rang avec des contraintes liées à son état réel, sans perdre de vue que les sacrifices qu'elle consent pour tenir son rang lui assurent un crédit très supérieur à ce que devrait lui permettre, en Europe et dans le monde, son état réel. C'est donc pour elle un investissement de premier ordre."

Et ça veut dire quoi ça?En gros, la France est ruiné toute ces histoires de défense, c'est des caprices de Diva, il faut laisser les choses sérieuses au grand.

"sa situation économique ne le lui permet pas, les besoins de son développement ont d'autres exigences."Traduction, la défense est secondaire.

"Elle le permet d'autant mieux que l'intégration européenne, d'une part, l'Alliance atlantique, d'autre part, permettent une mutualisation des capacités de ce type, pour une efficacité très supérieure à un coût très diminué." Je crie bullshit....ce type vie dans un autre monde.

"Ces évolutions découlent ensemble d'un effet de système familier à toutes les grandes entreprises et dont nos alliés montrent l'exemple en matière de défense : se réformer en profondeur, et oser quitter des domaines où l'on avait réussi, mais que la concurrence ou l'épuisement des opportunités rendent tendanciellement improductifs, pour transférer son potentiel vers des secteurs neufs présentant une meilleure probabilité d'y exercer la supériorité."

WTF!!!!!!! Mais ça veut dire quoi ce truc, on parle de l'armée là.Ou est la concurrence?A moins qu'il soit en train de nous dire qu'il faut se spécialiser et abandonner le reste à nos "partenaires".

Et puis Seigneur! que c'est mal écrit.La lecture est un douleur, il faut s'y reprendre plusieurs fois tellement cela manque d'élégance.Même les rapports du pentagone sont mieux écrits que ça.

Bon mais tout n'est pas à jeter dans la RMA.Cela ne se résume pas à Rumsfeld et à sa manie du micromanagement.

edit!focntionnaires des finances pas de la défense

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