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Sarkozy envisage de ceder les parts FR d'EADS


Kenwod
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Et on continue inlassablement d'abandonner nos joyaux industriels à l'Allemagne...

http://supersonique.blogs.challenges.fr/archive/2011/12/12/eads-les-dessous-du-pataques-franco-allemand.html

Deux prérogatives que certains voudraient monnayer en réclamant des postes pour le camp français. Depuis quelques semaines, c’est le poste du patron d’Eurocopter Lutz Bertling qui semble être au cœur du débat. « Il y a eu un affaiblissement constant du camp français chez Eurocopter, accru par les départs de fortes personnalités comme l’ancien directeur international Philippe Harache ou le patron de la R&D Guillaume Faury, assure un familier du groupe. On ne peut pas reprocher aux Français de réagir, même si c’est effectivement un peu tard. »

Certains s’affirment aussi lassés des baisses de commandes militaires allemandes, notamment sur l’A400M ou l’hélicoptère d’attaque Tigre, qui mettent en péril les équations budgétaires des programmes. « Les programmes européens se sont faits sur le principe d’un retour industriel par pays proportionnel aux commandes, souligne un industriel français. Or l’Allemagne baisse ses commandes de Tigre, d’A400M, d’Eurofighter sans en payer le prix industriel, à savoir les baisses de charges dans les usines allemandes, alors que la France maintient ses commandes malgré le contexte financier tendu. »

La question du poste de président d’Eurocopter aurait pu être abordée plus efficacement au moment de la réflexion sur la reconduction de Lutz Bertling, début 2011. La réorganisation de la filiale défense Cassidian par son patron Stefan Zoller, très défavorable aux managers français, est aussi passée comme une lettre à la poste, alors qu’elle a abouti à une tension permanente avec le ministère de la défense français.

Franchement ça me fait mal de voir ce qu'Airbus et Eurocopter sont devenus... bien triste tout ça.

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Personnellement je trouve intolérable que les Allemands puissent rester à notre niveau alors qu'ils baisseraient leurs commandes par exemple de 20% pour l A400M voir 50% pour le tigre. EADS (ou airbus ? j sais pu) emploie 22 000 personnes en Allemagne contre 20 000 en France, il va falloir que cela change.

Ca mérite d'aller au clash avec eux ca.

C'est celui qui paye qui a le pouvoir. On l'a vu avec Areva NP. Lorsque l'allemagne a décidé de se désengager du nucléaire, siemens a du quitter la coentreprise pour le réacteur EPR (pas vraiment la raison officielle je crois mais bon)

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En plus tu oublies la non intervention en Libye....

On parle des Allemands, pour eux c'est légalement très compliqué de faire une OPEX (il doit y avoir un vote et l'unanimité). L'armée allemande n'est pas vraiment utilisable pour les OPEX, ni même pour la défense de l'OTAN en fait. D'ailleurs plus je me renseigne plus j'ai l'impression que c'est une armée qui ne sert à rien, qui n'est pas aimé par ses politiques (et qui le leur rend bien) ni par le reste de la population et on parle en plus toujours d'une armée traumatisée (entre la période hitlérienne, la dictature à l'Est et lors de la réunification la "défaite" et la destruction de l'armée la plus compétente)

Par contre ils ont peut-être payé pas mal et fournis (plus ou moins discrètement) des munitions ou des pièces détachés (de typhoon, de tornado, de transall ...)

Personnellement je trouve intolérable que les Allemands puissent rester à notre niveau alors qu'ils baisseraient leurs commandes par exemple de 20% pour l A400M voir 50% pour le tigre. EADS (ou airbus ? j sais pu) emploie 22 000 personnes en Allemagne contre 20 000 en France, il va falloir que cela change.

Il faudrait voir plus en détaille de quoi il s'agit. Si l'Allemagne paye le développement de l'avion comme s'ils en commandaient trop et que ce n'est que lors de la production en série qu'ils en commandent moins, ils payeront leurs avions (tout compris) bien plus cher que nous, donc je peux comprendre qu'ils aient proportionnellement une meilleure redistribution industrielle. Il s'agit presque d'un financement de notre défense vu qu'ils financent le développement bien plus qu'ils ne le devraient et c'est nous qui allons en profiter.

Pour le tigre dont le développement est quasiment terminé, je crois que ce n'est pas vraiment gênant s'ils n'en veulent plus, il faudra juste qu'ils "amortissent" leur part de développement dans 2 fois moins d'hélico donc la coopération leurs coûtera bien plus cher qu'une importation. Pour l'A400M, ce qui est dommage c'est que le développement n'est pas encore finis, donc ils risquent vraiment de dépenser moins voir d'avoir un coût unitaire proche du notre.

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Oui biensûr il faut regarder dans le détail pour ce qui s'est passé jusqu'à présent.

Cependant il semble qu'il y a une tendance à la contraction des commandes pour Cassidian de la part de l'Allemagne (plus touché que KMW et consorts ?). Si l'Allemagne soutient moins l'activité que la France, alors les accords passés (égalité capitalistiques et les accords sur l'emploi) devront être revus d'une manière ou d'une autre.

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Cependant il semble qu'il y a une tendance à la contraction des commandes pour Cassidian de la part de l'Allemagne (plus touché que KMW et consorts ?). Si l'Allemagne soutient moins l'activité que la France, alors les accords passés (égalité capitalistiques et les accords sur l'emploi) devront être revus d'une manière ou d'une autre.

D'autant plus que l'égalité capitalistique a été très défavorable à la France, surtout coté Eurocopter:

Aérospatiale et MBB (Messerschmidt Bölkow Blohm), filiale de DASA, avaient déjà collaboré un certain temps ensemble - 50 % du chiffre d'affaires d'Aérospatiale en 1985 se faisait en collaboration avec MBB (91) - dans un GEIE (Groupement Européen d'Intérêt Economique) avant de décider de fondre leurs divisions Hélicoptères (92) en février 1992 en créant le GIE Eurocopter International, dévolu à la commercialisation et détenu à parité par les deux sociétés. Cette étape permit la fusion des équipes commerciales, centralisées à La Courneuve. Une deuxième phase vit la filialisation des divisions Hélicoptères qui devinrent respectivement Eurocopter France et Eurocopter Deutschland détenues, de même qu'Eurocopter International, à 100 % par Eurocopter SA, cette dernière société étant possédée directement ou indirectement à 70 % par Aérospatiale et 30 % par DASA-MBB (93).

La raison de ce découpage peu équitable tient à la position relative des deux partenaires en termes d'actifs et de résultats : Aérospatiale contrôlait en 1991 33 % du marché mondial des hélicoptères (27 % en valeur) hors URSS et armée américaine, contre 8 % à MBB (4 % en valeur). Comme les actifs de cette dernière ne représentaient que 14 % de la nouvelle société, elle dut ajouter un droit d'entrée de 250 millions de marks. Le général de Gaulle ne disait-il pas déjà : « Quand, dans une certaine branche, il est opportun d'unir nos inventions, notre argent et nos compétences avec ceux d'un autre pays, nous devons choisir le pays (...) dont le poids ne nous écrasera pas. » (94) ? Le fait que l'entreprise choisie ne soit pas d'une taille supérieure à sa partenaire française est également important pour le maintien de la base technologique nationale. Il faut ajouter que la répartition du capital avantage apparemment Aérospatiale car, « vécue difficilement par les Allemands (...) elle paraît pleinement satisfaire le groupe français » (95).

http://jfmaillet.chez.com/tigre/1c.htm

On s'est fait piner serieux dans l'affaire. Merci DSK et ses européanistes convaincus.

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  • 2 weeks later...

Les USA n'ont pas eux d'intérêts d'état financier dans les entreprises d'aéronautique et de spatial, la france pourrait par exemple opter pour un modèle de ce type ça n'est pas tant le problème :

Parce que même si le capital financier de la part française, deviendrait américain, russes, chinois ou que sais je :

Et bien aux USA, il y a des lois qui protègent le capital des sociétés stratégiques.Essaye donc de racheter Northrop Grunman ou Lockheed Martin!  :lol:

Heureusement on a aussi des loi pareilles, .. ici.

Ce sont des marchés pour beaucoup captifs de la dépense publique ! Donc délocalisation pas envisageable sinon sanction par rapport a la dépense : si EADS se barrerait de la france, via une france qui se désengagerait financièrement : EADS y aurait trop a y perdre si la france en retour sanctionne la délocalisation en achetant américain ...

Sur les marchés civils ouverts à la concurrence on ne peut forcer Air France à faire des représailles et sanctionner au profit de l’État!

quand à acheter Américain en défense...

Faut comprendre que le lieu de conception et de production de matériels stratégique est indispensable à la souveraineté, mais la possession du capital et du contrôle peut l’être aussi.On ne peut acheter Américain pour sanctionner une délocalisation par EADS, car on se tirerait dans le pied sur la souveraineté des matériels américains achetés.

Du coup : l'activité sur le sol français : engagement de l'état ou pas dans le capital d'EADS ne change rien, EADS ne peut que rester en france au niveau ou il l'est actuellement a quelques % d'activité près

Sur le long terme ce n'est pas vrai, ni sur la répartition des travaux d’intérêt stratégique pour le pays.

Et vu le différentiel de compétitivité France Allemagne, si tu laisses les Allemands seuls, ils rapatrient chez eux.

Astrium, c'est différent : l'état français a besoin d'avoir un controle jusqu'a administratif sur la filiale, du fait de programmes sensibles ou dépendent des intérêts stratégique de la france, comme sa capacité nucléaire !

Sa capacité de production de matériels stratégiques conventionnels civils est aussi importante, comme la capacité de la France à garder ses industries clefs civiles stratégiques.

On ne vendra pas de part d'EADS à des étrangers même si on peut supposer que l’État puisse vendre à des institutionnels Français mais conserver sa part de contrôle.

Airbus est le plus gros contributeur français au commerce extérieur.

Sans cela, Safran et tout le reste de l'industrie aéronautique sont mal.

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  • 4 weeks later...

Interview : Fabrice brégier, directeur général délégué d'Airbus  "Rapprocher EADS et Airbus à Toulouse aurait du sens"

Des rumeurs prédisent un prochain rapprochement de plusieurs grandes fonctions entre Airbus et EADS. Qu'en est-il ?

Rapprocher Airbus et sa maison-mère EADS n'est pas nouveau. Louis Gallois en tant que président d'EADS avait commencé à le faire. Des synergies ont déjà été trouvées sur des fonctions comme les ressources humaines, le recrutement, la finance, les achats notamment. Je suis bien sûr favorable aux synergies que l'on peut encore trouver tout en respectant le travail de chacune des divisions d'EADS. Ce sera au prochain président d'EADS de réfléchir à cette nouvelle organisation mais rapprocher certaines activités à Toulouse aurait du sens.

L'accord franco-allemand de 2007 prévoit qu'un Français prenne la tête d'Airbus cette année. Cette fonction vous reviendra-t-elle ?

L'accord-cadre prévoit effectivement une répartition des rôles mais aucun nom est attaché aux différentes fonctions. Louis Gallois a parlé de la mi-avril pour connaître le futur président d'EADS. J'ai été patient pendant plusieurs années, on peut attendre encore quelques semaines. Je pense que le board d'EADS prendra la décision à temps.

Latécoère est parvenu à renégocier sa dette. L'équipementier toulousain peut-il ainsi participer aux grands rapprochements à venir ?

Je suis satisfait que Latécoère soit sorti de ses difficultés financières. Au-delà de cette restructuration bancaire, ce fournisseur d'Airbus bénéficie de la baisse du dollar et de la reprise des commandes de ses grands clients, Airbus en premier lieu. Quant à la consolidation dans le secteur des aérostructures, il est encore trop tôt pour l'envisager. Aerolia qui appartient à EADS reste jeune avec seulement trois ans d'existence mais a beaucoup progressé avec notamment une base de production low cost en Tunisie. Aerolia a fait un bon boulot sur l'A350 en livrant les pointes avant. Il faut se donner quelques années pour réfléchir autour de Sogerma et Aerolia.

Pourquoi Airbus embauchera-t-il encore 1 500 personnes à Toulouse en 2012 ?

Les cadences sont partout à la hausse, l'A350 est encore en développement et va rapidement entrer en production avec un assemblage final qui débutera en mars prochain avec 300 salariés. Mais très rapidement on montera à 700 salariés sur la chaîne de Colomiers.

Comptez-vous encore augmenter les cadences à plus de 42 avions par mois ?

Il faut être très prudent avec les hausses de cadence car elles peuvent déstabiliser toute la chaîne de nos fournisseurs. Pour certains sous-traitants, les hausses de cadence des programmes A320, A330 et A380 provoquent une hausse de 40 % de la production. Or les banques ne veulent pas financer les entreprises industrielles qui ont donc du mal à investir. Par ailleurs, les recrutements pour les PME sont durs à réaliser. Nous restons pour l'instant sur la cadence de 42 avions mensuels pour l'A320.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/01/18/1263667-airbus-seul-maitre-du-ciel.html

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Pendant ce temps, en Allemagne...

Cassidian allié à Rheinmetall dans les drones

La filiale de défense du constructeur européen EADS annonce le 20 janvier la conclusion d’un accord destiné à mutualiser les activités liées aux drones avec celles du groupe allemand.

Dans le détail de l’accord, Cassidian va détenir 51% du capital d’une nouvelle entité commune, Cassidian le reste des parts. La filiale d’EADS devrait être en possession de sa participation d’ici à mi-2012, après obtention des autorisations nécessaires.

L’accord prévoit le maintien des emplois sur le site de Brême, siège du groupe allemand. Au total, la nouvelle entité comprendra 160 emplois.

Le groupe entend tirer parti de cette nouvelle collaboration qui lui permet de compléter son portefeuille existant de systèmes de drone. Stefan Zoller, président exécutif de Cassidian, estime que ce partenariat va offrir "une gamme complète de solutions sur mesure, y compris des drones tactiques et des drones de moyenne et haute altitude".

Pour le groupe allemand, c’est un moyen de renforcer le développement de son unité de produits Systèmes aériens et de lui assurer une croissance durable sur le long terme.

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L'Allemand Tom Enders, patron d'Airbus, a été nommé jeudi à la direction exécutive du groupe d'aéronautique et de défense EADS pour succéder au Français Louis Gallois, a annoncé jeudi le groupe européen.

Le conseil d'administration, réuni à Amsterdam, a également approuvé la nomination de Jean-Claude Trichet, ancien président de la Banque centrale européenne, comme nouvel administrateur, ajoute le groupe dans un communiqué.

http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/eads-l-allemand-tom-enders-nomme-a-la-tete-du-groupe-europeen-d-aeronautique-26-01-2012-1830886.php

Pour Paris le compte n'y est pas. Certes la présidence d'Airbus et la direction des ressources humaines reviendrait à un Français. Mais les postes les plus prestigieux seraient réservés à des ressortissants outre-Rhin.

Avec le départ programmé de Louis Gallois, les Allemands récupèreraient la tête d'EADS. Et ce, tout en conservant des postes comme les présidences de Cassidian, la structure qui permet à EADS d'être sur le marché de la défense, d'Eurocopter, et surtout la direction financière.

L'Elysée attend des contreparties

Après avoir un temps espéré récupérer la tête d'Eurocopter, l'Elysée a visiblement fini par accepter le renouvellement pour 5 ans de l'Allemand Luz Bertling aux commandes du fabricant d'hélicoptères pour 5 ans. Mais l’Etat français attend des concessions.

Et comme Tom Enders n'a visiblement pas l'intention de se laisser imposer son équipe par les politiques, EADS risque bien de renouer avec ses querelles intestines et être victime une fois encore du véto d'un des actionnaires publics.

http://www.bfmbusiness.com/toute-linfo-eco/entreprisepme/eads-bataille-franco-allemande-pour-les-responsabilit%C3%A9s-118918

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EADS opte pour le changement dans la continuité

Créé le 26-01-2012 à 20h20

................

Paris a donc dû s’asseoir sur ses doléances : sauf surprise de dernière minute, le poste de Lutz Bertling à la tête d’Eurocopter ne devrait pas être remis en question. Et la direction financière d’EADS reste dans le camp allemand : elle est confiée au directeur financier d’Airbus Harald Wilhelm, nouveau poids lourd du groupe, qui cumulera les deux postes. Les Français se consoleront avec la nomination de Fabrice Brégier, actuellement numéro deux d’Airbus, à la tête de l’avionneur, et la prise de galon de Thierry Baril, DRH d’Airbus, qui cumulera ce poste avec celui de DRH d’EADS. Un nouveau pas de l’intégration toujours plus poussée entre EADS et Airbus.

....................

Il est également à noter qu’il n’y a aucune femme dans les dix noms évoqués par le communiqué d’aujourd’hui, ce qui fait tache, même si l’implantation de son siège social aux Pays-Bas n’impose aucune obligation particulière à EADS en la matière.

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EADS opte pour le changement dans la continuité

Tout ça pour ça. C’est bien l’impression qui prévaut à la lecture du communiqué d’EADS confirmant les nominations d’Arnaud Lagardère à la présidence du conseil d’administration du groupe le 1er juin prochain, Tom Enders étant nommé président exécutif et Fabrice Brégier patron d’Airbus. Le schéma adopté rejoint quasiment à la ligne près l’accord franco-allemand de juillet 2007, les seules véritables nouveautés étant l’élargissement des attributions du directeur financier d’Airbus, Harald Wilhelm, et du DRH de l’avionneur, Thierry Baril, à tout le groupe EADS. Quelles leçons tirer de ce non-événement ? Résumé en trois points.

1 La révolte de l’Etat français a fait long feu

L’échec était prévisible. Début décembre, l’Etat français bloquait le processus de succession de Louis Gallois en exigeant du camp allemand des concessions au nom du sacro-saint équilibre franco-allemand : Paris revendiquait même explicitement le poste de patron d’Eurocopter, occupé par l’allemand Lutz Bertling, et celui de directeur financier d’EADS, occupé par Hans-Peter Ring. Le problème, c’est que si la question était légitime, le timing l’était beaucoup moins : Lutz Bertling avait été reconduit début 2011, sans protestation du camp français, qui ne rechignait pas non plus à valider une réorganisation de la filiale défense Cassidian jugée très défavorable par les cadres français.

Quant à la direction financière d’EADS, elle était clairement hors de portée des Français du fait du manque de postes à offrir en échange. "Le seul poste qui pouvait éventuellement être proposé était celui du directeur technique d’EADS, Jean Botti, qui n’intéressait pas les Allemands", explique un bon connaisseur du groupe.

Paris a donc dû s’asseoir sur ses doléances : sauf surprise de dernière minute, le poste de Lutz Bertling à la tête d’Eurocopter ne devrait pas être remis en question. Et la direction financière d’EADS reste dans le camp allemand : elle est confiée au directeur financier d’Airbus Harald Wilhelm, nouveau poids lourd du groupe, qui cumulera les deux postes. Les Français se consoleront avec la nomination de Fabrice Brégier, actuellement numéro deux d’Airbus, à la tête de l’avionneur, et la prise de galon de Thierry Baril, DRH d’Airbus, qui cumulera ce poste avec celui de DRH d’EADS. Un nouveau pas de l’intégration toujours plus poussée entre EADS et Airbus.

2. Des contours de postes à définir

Tout suspense est-il désormais exclu ? Pas tout à fait. Des questions d’importance restent en suspens. Un, quelle sera la répartition des tâches entre Tom Enders, patron d’EADS, et Fabrice Brégier, patron d’Airbus ? Le premier n’a pas la réputation de se contenter d’inaugurer les chrysanthèmes : il pourrait être tenté de poursuivre l’intégration d’EADS et d’Airbus, et ainsi d’accroître le contrôle du groupe sur l’avionneur, de loin la plus grosse division d’EADS. En face, on voit mal Fabrice Brégier se contenter d’un poste de patron d’Airbus vidé de sa substance. Il y a donc un équilibre à trouver, ce qui devrait être possible : les deux hommes ont travaillé ensemble pendant cinq ans chez Airbus.

La nomination au poste de numéro deux d’Airbus de l’Allemand Günter Butschek, jusqu’à présent directeur des opérations, est en tout cas interprétée par les familiers du siège de Toulouse comme un gage que l’autorité de Brégier ne sera pas contestée en interne.

Un autre point reste à régler : l’avenir du directeur commercial d’Airbus John Leahy, grand artisan de la réussite du groupe face à Boeing. Fabrice Brégier avait prouvé à la tête d’Eurocopter qu’il est, en plus de son profil d’industriel, un vrai commercial, qui pourrait être tenté de moins laisser la bride sur le cou de Leahy. Ce dernier confiait ses questionnements en juin dernier avant le salon du Bourget : "Je peux continuer encore un bout de temps, mais seulement si la passation des pouvoirs en 2012 à EADS et Airbus se passe bien, expliquait-il à Challenges. Je me vois mal supporter à nouveau un climat comme celui de 2005-2006, quand les Camus, Humbert ou Forgeard se tiraient dans le dos". A priori, les conditions sont réunies pour que la star d’Airbus reste à son poste, mais en a-t-il encore envie ?

La dernière question est celle du rôle de Marwan Lahoud, confirmé comme directeur de la stratégie et du marketing du groupe. Plusieurs sources évoquent la possibilité de lui confier, en outre, un rôle –officiel ?- de véritable patron France d’EADS, qui serait l’interlocuteur privilégié de Paris, notamment sur les questions de défense, comme évoqué ce lundi dans La Tribune.

3. Une occasion manquée de renouveler le conseil d’administration

La plupart des membres du conseil actuel sollicitant un renouvellement, il risque d’y avoir peu de nouvelles têtes au board d’EADS. Grosso modo, on prend les même et on recommence : le nom du président honoraire de BNP Paribas Michel Pébereau (70 ans) sera à nouveau proposé à l’AG du 31 mai, de même que ceux du président du minier Anglo-American Sir John Parker (69 ans) et du PDG d’Arcelor Mittal, Lakshmi Mittal (61 ans). Les deux administrateurs de Lagardère, qui représentent la partie français au conseil, restent Arnaud Lagardère et son directeur financier Dominique D’Hinnin.

La seule véritable nouveauté est l’entrée de l’ancien patron de la BCE Jean-Claude Trichet (69 ans) au conseil d’administration, qui doit encore être validée par l’assemblée générale du 31 mai prochain. Ce choix interpelle : certains cadres d’EADS ne se privaient pas de critiquer ouvertement la politique d’euro fort suivie par celui qui était alors président de la BCE, jugée néfaste pour les exportations du groupe... Il est également à noter qu’il n’y a aucune femme dans les dix noms évoqués par le communiqué d’aujourd’hui, ce qui fait tache, même si l’implantation de son siège social aux Pays-Bas n’impose aucune obligation particulière à EADS en la matière.

http://www.challenges.fr/entreprise/20120126.CHA9699/eads-opte-pour-le-changement-dans-la-continuite.html

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http://www.air-defense.net/forum/index.php?topic=463.msg587859#msg587859

"Ira-t-il plus loin ? Dans un entretien au Figaro.fr, Arnaud Lagardère a clairement pris position contre une fusion d'EADS avec ses filiales. Tom Enders pourrait toutefois être tenté de redessiner les frontières entre Airbus et Cassidian, la branche militaire, autour des avions militaires. Voire celles de Cassidian avec Astrium, la filiale espace. La confirmation ou non des responsables de ces entités suivra dans un second temps."

Comment Airbus va financer Cassidan

Du point de vue Allemand c'est logique, Cassidian voit ses programmes majeurs en perte de vitesse MEADS/EUROHAWK ou Eurofighter alors s' appuyer sur les produits d' Airbus military pour gonfler le son chiffre d'affaire et les compétences d'Astrium pour asseoir sa position sur  l'anti missile Balistique alors que les compétences initiale son faible devient vital vu la faiblesse des perspectives d'investissement du gouvernement Allemand alors que chez nous des groupes comme Safran ou DA/THALES sortent les crocs et se partageraient bien Astrium Fr et MBDA fr.

Au delà de la survie d'Airbus et d'eurocopter personne ne pleurera EADS en France.

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P4, ce que tu dis était vrai il y a 6 mois. (tu as 6 mois de retard  :-[)

à cette époque, la Sarkozie était encore puissante et se projetait dans l'avenir (Ex : Morano premier ministre en 2015 ?  :lol: )

Les préceptes du type : privilégier la relation avec Londres (Cameron) plutôt qu'avec Berlin (Merkel) étaient la règle.

Dans ce cadre-là, EADS était le vilain petit canard, symbole de l'axe franco-allemand "du passé d'alors".

Oui, mais voila ... la crise est repartie.

L'allemagne et Merkel ont pris un rôle majeur pour la France et la politique de notre président, et dans le même temps, nos amis anglois s'en sont retournés sur leur ile avec presque l'intention de démolir le tunnel qui les reliaient encore au vieu continent  :lol:

Autant faire simple, le vent a tourné.

Fini les perspectives de collaboration franco-anglaise, fini le modèle anglais cité dans les discours, l'heure est à la convergence vers l'Allemagne.

Dernier élément, pas des moindre ...

Il y a une élection présidentielle en 2012 (au cas ou l'information ne te serait pas parvenue  :lol:), donc tous les schémas établies pour l'heure devront être repensés en connaissance du nom du nouveau président.

Et rien ne dit qu'un démantèlement d'EADS (ou une scission France-Allemagne) serait d'actualité après mai 2012 (voire même aujourd'hui ...  ;) ).

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Avec l'€ la crise ne s'arrêtera pas pas pour la France, même si sa valeur baisse elle sera toujours à l'avantage des Allemands.

Si on veut s'en sortir il nous faut une monnaie différente de celle des Allemands et le plus vite sera le mieux.

Le démantèlement d'EADS restera d'actualité au delà de la couleur politique au pouvoir vu l'absence de contenu Franco-Allemand dans MBDA et le différentiel d'orientation F-A sur le volet spatial.

D'autant plus que si DA/(Thales) n'est globalement pas bien vu à gauche ce n'est pas le cas de Safran car il ne faut pas oublier qu'à l'époque c'est eux qui sont à l'origine de notre sortie du programme Européen d'avion de combat.

Tout est en place pour cette réorganisation avec des groupes industriels alternatif puissant mais ce n'est pas à un président sortant d'appliquer cette décision.

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Le démantèlement d'EADS restera d'actualité au delà de la couleur politique au pouvoir vu l'absence de contenu Franco-Allemand dans MBDA et le différentiel d'orientation F-A sur le volet spatial.

D'autant plus que si DA/(Thales) n'est globalement pas bien vu à gauche ce n'est pas le cas de Safran car il ne faut pas oublier qu'à l'époque c'est eux qui sont à l'origine de notre sortie du programme Européen d'avion de combat.

Tout est en place pour cette réorganisation avec des groupes industriels alternatif puissant mais ce n'est pas à un président sortant d'appliquer cette décision.

La victoire du Rafale en Inde et la réaction des allemands (en conséquence ou en coïncidence de calendrier) replace l'hypothèse du démantèlement au centre alors que la convergence vers EADS était plus probable si l'EF avait gagné en Inde.

Quoiqu'il arrive, ça sent le KO (ou le chaos, au choix ...  :P )

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La victoire du Rafale en Inde et la réaction des allemands (en conséquence ou en coïncidence de calendrier) replace l'hypothèse du démantèlement au centre alors que la convergence vers EADS était plus probable si l'EF avait gagné en Inde.

Quoiqu'il arrive, ça sent le KO (ou le chaos, au choix ...  :P )

heu, quelle réaction stp?

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Je répondais juste sur les programmes d'armement futur. Pour EADS je me trompe ou la vraie expertise aéronautique est française et pas allemande?

Ca me fait remarquer que dans tous les consortiums européens, fusées, avions, etc...il s'agit de domaines ou la France à deja construit seule ce type d'engins.

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Ca me fait remarquer que dans tous les consortiums européens, fusées, avions, etc...il s'agit de domaines ou la France à deja construit seule ce type d'engins.

... mais n'a plus assez de pognons pour le faire seule.

Et puis, demandes à tes amis : vous préférez être pauvre, raquer fort et avoir des avions de combat top, des sous-marins top, des fusées top , ou alors vivre bien et qu'on soit marginalisé au niveau technologique et de l'innovation.

:P

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Etre plus riche en innovant moins ? En investissant moins dans la technologie ? Mouais... Attention aux fausses économies quand même...

La France était plus pauvre qu'aujourd'hui en terme de PIB et on construisait deux porte avions et on lancait des fusées dans les mêmes années sans conséquences sur la dette du pays. Comme la fusée Diamant qui a surpris les européens par son succés et les a convaincus de participer au projet Ariane.

Le pays avait moins de pognon mais je pense qu'il était reparti différemment.

Cela dit ça peut être bien de s'associer pour des projets je ne dirais pas le contraire. C'est juste que ca fait pas de mal de se faire mousser de temps en temps en ces temps d'auto-flagellation systematique.  ;)

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