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Affichage du contenu avec la meilleure réputation le 28/09/2013 dans toutes les zones

  1. Je continue sur le point 1) avec les éléments exposés dans le document R&D que j'ai cité en haut, plus d'autres documents R&D sur les moyens de détection. Sur la défense des BM, le document commence par présenter les caractéristiques des systèmes ABM américains, qui se démarquent sur les 3 points suivants - Un soutien financière et technologique qui permet la construction, du moins l'effort de construction, d'un système global qui tente de couvrir et faire face à l'ensemble des menaces balistiques, partant de SRBM jusqu'à ICBM (alors que les autres pays se focalisent plus ou moins sur une ou une partie de menaces) Grande capacité d'adaptabilité aux menaces balistiques et la mise en oeuvre progressive, formant ainsi une défense en profondeur basée sur la superposition de couches de détection, suivi, contrôle et interception Étendre la capacité d'interception à l'ensemble des phases de vol d'un BM - Phase ascendante, fin ascendante, exo, fin-exo, endo phase rentrée, phase d'approche...etc. Pour clore l'introduction, les auteurs résument la confrontation de BM et de l'ABM en un jeu de détection et anti-détection, identification et anti-identification, interception et anti-interception. Le chapitre 1.2 explicite les 3 grandes briques d'un système global ABM - Système de détection et de suivi MBC3 (Gestion, commandement, contrôle et communication) Les différents intercepteurs Pour les systèmes de détection et de suivi - En phase propulsée (ascendante), le moyen le plus utilisé est IR. En phase balistique (vol plané exo), le moyen le plus utilisé est EM (radar à balayage électronique, ESA) En phase de rentrée, le moyen le plus utilisé est EM (radar ESA) La mise en oeuvre d'une multitude de moyens de détection et de suivi, en IR / EM / Optique, et l'intégration/fusion des données récoltées, permet un meilleur filtrage, une meilleure précision de suivi et diminue les cas de non détection ou fausse détection. La fusion de données doit se faire sur 3 couches fonctionnelles - couche purement données, couche "caractéristiques", et couche "décisionnelle". Le chapitre explique ensuite les 7 avantages de l'utilisation du radar ESA dans la détection, le suivi et le guidage, grâce aux caractéristiques typiques d'un ESA, comme la compression d'impulsions, la fréquence Doppler pulsé, changement de fréquences dynamiques, balayage de faisceau rapide...etc. Le radar ESA bénéficie aussi des avancées dans le traitement des signaux de ces derniers temps comme la technologie d'imagerie multi-cible , la beamforming numérique, le traitement de signal adaptatif en temps réel. Le contrôle actif de la position d'onde, la flexibilité dans la conception de forme d'onde et le faible lobes latéraux améliorent davantage la capacité anti-brouillage. Je ne traduis pas les 7 avantages, c'est chiant de traduire les mots ultra-techniques dans le document. Il y a l'un des 7 parle de la cohérence des signaux de l'ESA qui permet de mieux faire face au plupart de brouillages connus La partie MBC3, les auteurs de ce document n'ont pas bien détaillé, mais c'est l'efficacité d'un C4IR militaire commun. Pour terminer, la partie d'intercepteurs, le document cite l'interception nucléaire (très utilisé dans les années 60 à 80'), laser, haute énergie, ogive à fragmentation et impact direct, ça concerne les technologies de la tête chercheuse, contrôle d'attitude et orbital, charge utile et la détonation. Comme chacun des sujets est long à expliquer, les acteurs n'ont pas donné de détail sur chacun (j'ai une cinquantaine de documents R&D sur ces parties, il va falloir filtrer...) Je continuera plus tard sur ce même point 2) avec quelques documents R&D supplémentaires comme - ======================================== ======================================== ======================================== ======================================== ======================================== L'un des documents qui parle directement de la discrimination est celui-là, je traduirai plus tard, c'est très intéressant et il montre que nombreuses études ont déjà été mises en pratique et obtiennent des résultats "encourageants", du moins en Chine, notamment basé sur l'amélioration de l'algorithme de reconnaissance en réseau neuronal. ======================================== Dans ce dernier document il y a une étude à la fin, de l'interception d'un BM à portée 2500km avec leurre(s) lourd(s), par le EKV d'un intercepteur GBI. L'interception se passe à une altitude de 230 km, distance oblique d'interception 1000km, angle d'interception 10°. En résumé, l'étude de simulation donne les résultats dans un tableau qui trace les probabilités de pénétration (la dernière colonne) suivant le nombre de leurres lourds larguées (première colonne, nombre de leurre lourd de 1 à 7). Mon interprétation personnelle est que, pour un MRBM de 2500km de portée, supposons que la masse de la "tête" est de 600kg, le compartiment électronique et la structure prennent au moins 1/4 de la masse, une ogive de 300kg sinon ça ne fera rien comme dégât, et on sait que la masse d'un leurre lourd est au moins égale à 1/2 de celle de l'ogive (sinon facilement discriminable), ça donne donc au maximum 1 leurre lourd. Donc à la fin le compte est bon - 150 kg d'équipement et de structure, 300kg d'ogive, 1 leurre de 150kg, on est déjà à 600kg de capacité d'emport max. On regarde le tableau, 1 leurre = 25,8% de probabilité de pénétration face à un EKV/GBI.... On voit donc pourquoi le premier document disait que, pour un ICBM, ce n'est pas très efficace à nos jours de vouloir l'intercepter, par contre les SRBM/MRBM, avoir un ABM et ne pas avoir un ABM, compte tenu de la capacité des BM à pénétrer dans ces catégories, ça change beaucoup de choses. In fine, si on prend un raccourci, entre les 5 grands voyous, ABM ou pas ABM ça ne change quasiment rien, si ce n'est que l'effet psychologique. Entre revanche, entre un grand voyou et un petit naissant qui a deux trois trucs qui tirent à max 3000km, avoir un ABM donne un avantage à une balance déjà ultra-pas équilibrée, donc un grand voyou aura toujours le plein pouvoir sur les petits grâce à ABM... Aller, dodo... Henri K.
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  2. Je pense que votre discussion doit être séparée en plusieurs parties, sinon je ne vois pas comment vous pouvez discuter en quelques mots d'un sujet aussi compliqué - 1) Quelle est la composition d'un système de détection balistique au sol (on exclut dans cette partie les capteurs space-based) ? 2) Quelles sont les moyens qu'un missile balistique utilise pour augmenter la probabilité de sa pénétration? 3) Quelles sont les méthodes qu'un système de détection balistique au sol utilise pour pouvoir mieux détecter les vraies têtes? 4) Quelles sont les nouvelles tendances, d'un côté comme d'un autre (attaquant vs défenseur)? Pour initier la discussion sur cette base, je vais commencer par les moyens qu'un missile balistique utilise aujourd'hui pour "leurrer" les moyens de détection. Pour la suite, je tire des informations d'un document R&D co-écrit par un chercheur du groupe aérospatial chinois CASIC, constructeur du MRBM DF-21 par exemple, et un représentant militaire du bureau des représentants de l'armée de l'air chinoise de Jiangsu. Ce document explique notamment le point 1) et 2). Dans ce premier post je vais uniquement traduire l'essentiel sur le point 2). D'après le document, la pénétration d'un missile balistique commence déjà au sol, à savoir la protection et la discrétion de la base de lancement, ensuite il y a la pénétration à la phase active (phase ascendante d'un BM), la pénétration à mid-course (la phase de vol exo), et la pénétration en phase de rentrée. Le document n'a pas bien détaillée la protection de la base ni la phase active du BM, sachant que la phase du lancement est très souvent à l'intérieur du territoire ennemi donc plus difficile d'accès, sinon comme moyen connu que je connais il y a faire du mouvement rotatif pour contrer les armes au laser, augmenter la vitesse initiale pour quitter la phase active au plus tôt...etc. Par contre le chapitre 3.1 commence par la diminution de la signature EM et IR d'une tête tout au long du vol. Il cite par exemple, diviser la signature RCS d'une tête par 10 ou par 100 permet de diminuer la capacité de détection effective d'un radar de détection balistique par 40% à 70%, diminuer ainsi le rayon de défense effectif du côté défenseur. Et d'une manière générale, la diminution de RCS doit être au minimum de 10dB pour être efficace. Ensuite le chapitre a cité 7 façons différentes de diminuer la signature d'une tête - A) Diminuer le RCS par optimiser la structure et la forme de la tête B ) Réglage actif de l'angle de rentrée après la séparation de la tête de PBV (si la tête tombe verticalement on verra un rond ou un ovale, plus l'angle est faible plus l'image est longue) C) Bien organiser l'utilisation des équipements électroniques dans la tête pour minimiser l'émission des signaux EM sous certains contextes D) Utilisation de RAM E) Utilisation d'un générateur ionique F) Diminuer la signature IR par l'utilisation de multitude de couches d'isolant, refroidissement actif...etc. G) Une fois PBV+Tête séparé du reste de missile, créer une poussée latérale au corps du missile pour le faire tourner autour, augmentant ainsi le RCS de l'ensemble et diminuant la possibilité des systèmes au sol de calculer la trajectoire de la tête en analysant la trajectoire du corps de missile Le chapitre 3.2 traitent le sujet de la pénétration lors de la phase mid-course, c'est à dire la phase de vol plané. Cette phase peut durer entre une dizaine de minutes à plusieurs dizaines de minute, c'est également la phase durant laquelle le PBV/têtes est le plus visible et exposé le plus longtemps. Le document cite 4 méthodes pour augmenter la probabilité de pénétration - H) Modification active de trajectoire pour rendre plus difficile la prédiction de trajectoire par le champ adverse, comme Topol-M I) Utilisation des leurres, comme les leurres lourds (même forme qu'une vraie tête, même signature), les leurres légères comme les leurres imitant les signature, les leurres IR/EM, nuage de leurres, ballons reflétant...etc. L'idée est de tromper au mieux les moyens de détection adverse dans la signature EM (radar), IR et optique. La masse est la plus grande contrainte de cette méthode, car chaque gramme est précieuse dans un BM où la capacité d'emport est très limitée, il faut bien jongler entre la masse allouée aux têtes et aux leurres J) Leurre "intelligent", c'est une genre d'émetteur EM qui permet d'imiter les signaux d'une tête ou de plusieurs têtes K) Brouiller les moyens de détection adverses par des moyens asymétriques (déploiement des forces spéciales, brouilleur de longue portée...etc), couper la liaison de données adverse...etc. L'objectif est de retarder au maximum le transfert des données et d'information et le temps de calcul du défenseur. Pour terminer, le chapitre 3.3 traite le sujet de la pénétration en phase de rentrée. L'article commence par dire que grâce aux manœuvres orbitales et la vitesse de rentrée très élevée dans le cas des ICBM, l'interception a perdu le sens d'exister et présente des difficultés très importantes. La pénétration en phase de rentrée est donc, dans le plupart des cas, réservé pour les missiles balistiques tactiques comme les SRBM et les MRBM. C'est donc une confrontation entre le TBM et un système d'interception de couche basse. Sous ce contexte, la pénétration se focalise sur comment affronter les radars ESA qui servent de la recherche, le suivi et le guidage des intercepteurs. M) Utilisation de MIRV ou manœuvre aérodynamique, qui permettent de diminuer la probabilité de l'interception ou consommer un nombre très important d'intercepteur, ce dernier permet d'avoir une "rentabilité" intéressante (je dois avouer ne pas comprendre ce point mais soit...) N) Largage des leurres lourds O) Largage des têtes anti-radiation pour détruire les moyens de détection (surtout les bases de radar) P) Brouillage actif - : Suppression du bruit d'interférence, qui inhibent efficacement l'acquisition des informations de distance du radar, brouillage par interférence adaptative...etc A titre d'exemple, dans un documentaire chinois j'ai réussi à prendre une capture d'une partie de séquence de vol de l'ICBM DF-31A. On voit clairement dans les séquences 254 à 257 le largage des "leurres avec vitesse" et les séquences 258 à 261 le largage des "leurres de rentrée" - La suite quand j'aurai du temps... Henri K.
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  3. Il faut en plus relativiser les propos de journalistes très (trop) introduits comme Woodward, qui ont une tendance, commune dans les "Beltway medias" (la Beltway, c'est le périph de Washington), de faussement équilibrer le discours en disant, d'une façon ou d'une autre, que "le tort est partagé", que "les intransigeants sont des deux côtés".... Et autres généralités discutées dans l'absolu sans la moindre quantification. Le fait est que depuis les années 90, une nouvelle vague de républicains a bouffé le GOP pour parvenir à un niveau de radicalité sans précédent, et l'irruption du Tea Party (qui est tout sauf un mouvement "spontané" issu "d'en bas" comme ils aiment à l'avancer) a multiplié cette tendance par 100: même les parties encore raisonnables du GOP sont mises au rencart et se taisent par peur d'être bouffées aux primaires et dans les courses aux nominations, où les gueuleurs radicaux peuvent jouer les petits tyrans et donnent le ton, ayant totalement parasité le système interne. L'absence totale de culture du compromis, la haine même de ce mot, avec la haine du principe même de gouvernement, le recours à une rhétorique abstraite, aussi peu quantifiée et argumentée que déconnectée de la réalité, représentent l'état de la démagogie qui y règne, relayée en cela il est vrai par toute une sphère ("the bubble" comme elle est maintenant appelée) médiatique auto-alimentée, vivant dans son vase clos tout aussi déconnecté des faits et de la réalité en général. Cette "bulle" est représentée par FoxNews, mais elle recouvre un nombre bien plus important de porte paroles et médias de tous types: blogs et chaînes internet (notamment l'ex présentateur taré de Fox, Glenn Beck), radios (Rush Limbaugh incarne le principe), télés nationales et surtout locales, journaux, réseaux de "conférences".... Y'en a pour tout, bien alimentés aussi par des think tanks, fondations, instituts, communautés religieuses.... Aux poches profondes. Certains vivent du fait de sortir délire sur délire (et en vivent très bien: Glenn Beck et son site à 80 millions de dollars/an est le pinacle de cette "wackosphere"), d'autres y croient en plus vraiment. Ce refus du compromis, qu'on nomme dans le monde adulte "gouverner", est aussi donc assis sur un éloignement constant et rapide de la droite américaine d'un "centre" mal défini mais longtemps accepté comme commun, avec pour résultat une polarisation croissante et une radicalisation du discours et des comportements à droite, qui n'a pas eu de parallèle à gauche. Cette absence de réciprocité, et un glissement du parti démocrate vers ce qu'on pourrait appeler une position de centre droit (pas selon des normes européennes mais bien selon des analyses américaines) est d'ailleurs de plus en plus ouvertement mal vécue dans une partie croissante de l'électorat, qui se manifestait moins avant, soit parce qu'elle ne votait pas ou peu (ça a beaucoup changé depuis la premère campagne d'Obama, et la tendance se maintient), soit parce qu'elle suivait (phénomène lié au bipartisme). Une nouvelle gauche américaine se reforme, à partir de plusieurs tendances de fond (très lent renouveau des syndicats, développement des organisations issues des minorités, avènement d'une nouvelle génération de "milliardaires progressistes", lent retour d'un activisme étudiant, mouvements de protestations anti-armes, pour la défense de l'avortement....), et essaie de se faire entendre au sein du parti démocrate dont les instances semblent trop acquises à Wall Street à leur goût. Et le fait est que ces instances ne peuvent plus tant faire de compromis -elles n'ont fait que ça depuis Reagan, au point que c'est devenu une blague récurrente- étant donné que les ricains en sont à ronger l'os de ce qui reste de l'Education et des programmes du New Deal et de l'après-guerre, sans lesquels il n'y a pas vraiment de programme pour le parti démocrate, hors de quelques causes "de société" (avortement, mariage gay, immigration). L'actuel combat sur le système dit "Obamacare" (pourtant pas très ambitieux et, tel quel, issu du système mis en place par Romney dans le Massachussets, et des recommandations des "House Republicans" qui se sont ensuite récusés quand Obama a dit OK à leurs idées), représente pour l'essentiel le premier vrai combat important dans lequel les Démocrates n'ont pas trop reculé en une vingtaine d'années. Aujourd'hui, la tectonique des plaques politiques semble changer de mouvement, aidée par la crise (qui révèle en fait le résultat de la "révolution reaganienne" en terme de polarisation des richesses), l'évolution démographique, l'évolution des mentalités, la réaction aux effets de nombreuses politiques conservatrices, la poussée extrêmiste de la droite et le ton de son discours, l'état des infrastructures et des services publics, la paralysie du système politique....
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  4. Les français s'apercevraient surtout qu'ils ne sont pas riches ... et que s'ils ont encore impression de l’être c'est parce qu'ils exploitent indirectement la misère du bout du monde. L'immigration de travail, la délocalisation, la relocalisation à condition exotique etc. ne sont qu'une forme d'exploitation du moins disant. Elle permettent à des activité non rentable structurellement de retrouver une forme de rentabilité temporaire en faisant artificiellement baisser certains couts. Généralement elle enchaine les délocalisations du moins disant au moins disant ... puis s'éteignenent. C'est ce qui entretient l'idée d'un occident "riche" et productif alors qu'il n'en est plus rien depuis des années. C'est ce qui a faire croire au prolétariat travailleur qu'il était devenu classe moyenne au chômage etc. Après on peut trouver tous les avantages a l'exploitation de la misère du bout du monde pour favoriser notre niveau de vie ... d'un certain coté chacun pour sa gueule. Mais c'est malhonnête de se draper dans tout un tas de bon sentiment pour nous expliquer que faire travailler des petit enfin dans des usine de textile en train de s'écrouler au Bangladesh c'est faire l’aumône aux pauvres. Tout ça pour déculpabiliser l'acheteur d'Iphone, design in Californie, des conditions inhumaines de travail chez Foxconn. Sinon pour ceux qui veulent du slip français il y a LE slip francais http://www.leslipfrancais.fr/ mais bon visiblement c'est plus "cool" d'acheter des truc du bangladesh ou du vietnam :lol:
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  5. Le 64ème IAC à Pékin... Henri K.
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  6. Une attaque américaine ou israélienne sur l'Iran ne pourrait se justifier aux yeux du monde qu'en cas de menace explicite. Il y a donc une différence importante entre avoir des armes nucléaires en menacant de s'en servir et avoir la capacité d'en fabriquer à court terme sans menacer personne. Dans ce deuxième cas, ni les USA ni Israël ne prendra le risque politique d'être l'agresseur, ce qui garantie à l'Iran le respect de sa souveraineté.
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  7. Le texte intégral de la résolution : http://www.un.org/News/fr-press/docs//2013/CS11135.doc.htm Il semblerait que cette résolution ait pour effet d'élever le communiqué de Genève I, du 30 juin 2012, fourni en annexe, au rang de résolution du conseil de sécurité, donc d'en faire potentiellement une source de droit international (1), alors que jusqu'à présent c'était une simple déclaration d'intention n'engageant à rien. Ce qui pourrait être gênant pour François Hollande, c'est : Le paragraphe 12-b : Les membres du Groupe d’action sont opposés à la militarisation accrue du conflit; C'est difficilement compatible avec la déclaration de Hollande à Bamako le 20 septembre 2013 : http://www.lejdd.fr/International/Moyen-Orient/Actualite/Hollande-promet-a-nouveau-d-armer-l-Armee-syrienne-libre-629975 (« Hollande promet à nouveau d’armer l’Armée syrienne libre ») Le paragraphe 11-b : Le conflit ne doit être réglé que par un dialogue pacifique et des négociations. C'est difficilement compatible avec le soutien apporté par la France à la Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution qui a dans ses statuts l'interdiction formelle de dialoguer avec le régime. Référence : article 5 de l'accord de Doha, 8-11 novembre 2012 http://www.etilaf.org/en/about/documents/doha.html : Not to engage in dialogue or discussions with the current regime / Ne pas engager le dialogue ou de discussions avec le régime actuel. Ou avec la déclaration d'Amman du 13 mai 2013 des "Amis de la Syrie" (Qatar, Egypte, France, Allemagne, Italie, Arabie Saoudite, Turquie Émirats, Royaume-Uni, USA, Jordanie) : http://www.state.gov/r/pa/prs/ps/2013/05/209820.htm Assad, his regime, and his close associates with blood on their hands cannot play any role in the future of Syria / Assad, son régime et ses proches associés avec du sang sur les mains ne peuvent pas jouer un quelconque rôle dans le futur de la Syrie. (1) Ce qui se discute, voir par exemple Lanfranchi Marie-Pierre. La valeur juridique en France des résolutions du Conseil de sécurité. In: Annuaire français de droit international, volume 43, 1997. pp. 31-57. http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/afdi_0066-3085_1997_num_43_1_3433
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  8. Pourtant, ce sont des considérations juridiques qui ont amenés le dossier nucléaire iranien devant le CS. Si le TNP interdit à ses membres de vouloir acquérir l'arme nucléaire qui nécessite une volonté d'arriver à un résultat concert , il n'interdit en rien d'arriver au seuil. Par ailleurs, le seuil nucléaire, ce n'est pas mettre en place une bombe nucléaire en pièces détachées mais avoir le savoir faire théorique et les outils ( centrifugeuse et/ou réacteur à eau lourde), ce qui est le cas de tous les pays qui maitrisent le cycle complet du nucléaire civil. Ce qui change c'est qu'entre la prise de décision d'utiliser l'arme nucléaire et la mise en place d'une arme nucléaire il se passera plusieurs mois, plusieurs mois de réflexion et de tractation interne (ou externe si les préparations sont détectées). Une bombe déjà développée ne demanderait qu'un ordre directe et le temps que le vecteur positionne la bombe au dessus de la cible soit quelques heures. Je viens de voir sur LCI que Kerry a annoncé que "des" sanctions pourraient être levées d'ici quelques mois. Globalement dans la presse Iranienne, les réactions sont positives et soulignent un coup de maitre diplomatique en contraste avec l'amateurisme d'Ahmadinejad. Les conservateurs protestent par-ci ou par-là mais ils doivent se rendre à l'évidence que la voie de la modération et de la flexibilité est celle qui paiera le mieux. Les partisans d'Ahmadinejad ne sont pas du tout content tant chaque pas de Rouhani prend à contre pied sa politique étrangère.
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  9. Le document pdf est de moi. Et j'ai écrit un livre sur le sujet, fruit de 3 ans de recherches. Cela ne fait pas de moi un climatologue mais j'aime bien que l'on prouve ce que l'on avance, et en matière de climat les preuves convaincantes manquent cruellement. J'ajoute qu'avant de me documenter je croyais que le réchauffement était d'origine humaine et que j'ai été stupéfait par ce que j'ai découvert. Faisons court: le Giec compile les seules études qui vont dans le sens de sa mission qui est : "d’évaluer, sans parti pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les fondements scientifiques des risques liés au changement climatique d’origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation." S'il ne le faisit pas il se ferait hara-kiri. ??? Le Giec a beaucoup menti, par exemple sur la courbe en crosse de hockey, sur les glaciers de l'Himalaya, on voit le climat militant qui règne parmi les chercheurs qu'il sélectionne en lisant les mails piratés du CRU etc. Je ne compare pas la dernière courbe à la première, lis svp mieux que ça... Ce ne sont pas "plusieurs milliers de scientifiques", renseigne-toi, les vrais climatologues sont quelques dizaines. Sur le total il y a des juristes, des ingénieurs de diverses spécialités, des fonctionnaires des gouvernements, des écologistes, etc. Il y a nombre de climatologues de tout premier plan, comme Lindzen, Curry, Leroux, Christy etc, qui sont sceptiques vis-à-vis des affirmations catastrophe du Giec et qui ont beaucoup publié... ^-^ Je crois qu'il faut lire le pour et le contre pour se faire une opinion et ne pas tout gober au premier degré. Sauf si on a un intérêt à croire aux catastrophes annoncées bien sûr.
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  10. Ce sont des discussions. Je pense surtout que tout le monde à profité de l'ouverture offerte par la Russie pour voter une résolution en échappatoire. Obama était aussi dans une position délicate en ayant promis une action militaire en cas d'utilisation d'armes Chimiques, alors qu'il n'avait visiblement pas vraiment l'intention d'agir. La Russie risquait elle aussi de perdre en crédibilité en cas d'une nouvelle action US. La France à joué les second plan ici en se présentant comme soutien des US, les anglais se sont débarrassé du problème via le parlement. Et comme on m'a dit que tout ce négocie je rappel que la France est plus impliqué au premier plan sur une autre crise : la centre afrique, crise sur laquelle elle va sûrement proposer des résolutions et ouvrir la porte à différentes solutions dont une intervention armée. Et pour ça il va falloir l'accord des US et Russes, Chinois.
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  11. Je pense que la présence - discrète et durable au possible - de l'équivalent d'un SGTIA aurait des conséquences positives : contribution au calme dans un pays à la structure étatique embryonnaire, bouffée d'oxygène économique locale, maintien à distance de certains groupes paramilitaires belliqueux.
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  12. faudrait surtout PAS faire ça. Je doute qu'il y ait beaucoup de choses dans cette partie de l'Afrique qui valent autant de toute façons. ça serait dégommé le peu qu'il reste de l'économie. ça fait des années que j'étudie l'économie dont un peu d'économie du développement, et la meilleurs analogie que je puisse trouver, c'est que faire repartir une économie, c'est comme démarrer un feu. Trop de combustible ou de comburant au début, et ça prend pas ! Mais des petites garnisons, bien répartie dans certains centres urbains, qui s'installent pour durer, qui connaissent le pays, qui savent qu'ils faut pas payer les produits locaux trop cher pour pas déstabiliser l'économie locale, ça peut être un bon amadou. Mais il n'y a pas de solutions miracles. Mais il faudra commencer par ramener la sécurité et la confiance dans le pays. Pour ça, il y a besoin d'envoyer beaucoup de moyen humains...
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  13. perso ,j'aimerais bien le SCAR . une arme récente ,ayant des proximités question IST avec le FAMAS . une ergonomie attirante et paraissant pratique ,pas trop de nids à poussière . de plus s'est une arme qui n'a pas encore était adoptée en tant qu'arme de dotation dans aucune armée ,sa nous démarquerais question "look" (sa compte beaucoup aussi ) . le HK 416 a des qualités ,mais il garde un "look" US .pour nos FS pas de PB ,il y a une certaines uniformisation internationale (IST ,etc ...) ,donc sa colle . mais pour les non FS ,avoir une arme comme le SCAR s'est une identité sur le terrain qui se voit ,une arme pratique et récente . le beretta ,sa carcasse me semble massive (pas forcément lourde mais je dirais "encombrante " ) .carcasse qui est un parfait nid à poussière ...elle m'a l'air moins stable dans le tir et puis vu le prix qu'ils nous ont prit pour le canon du FAMAS FELIN ,s'est du vol ... sa sera sûrement pareil avec l'ARX 160 ... pour le prix ,si sa tourne à 6000 euros je pense que déjà l'ARX ne les vaut pas donc il sera pas finaliste dans le prix il y a peut-être aussi le soutien sur une longue période ,genre pour l'après vente . en plus il va falloir renouvelé le stock de chargeurs (donc une marge à stocké ,et ceux distribué à chaque hommes ) ,de pièces de rechange ,trousse d'entretien etc ... le prix peu flashé sur le coup ,mais bon ,faut peut-être pas calculé par rapport à la somme totale je pense . et puis mine de rien ,s'est aussi une certaine cohérence en terme de fournisseur unique car on a déjà les MAG (qui arrive en unité ) ,les Minimi ,sa ne serait qu'un + en ayant qu'un seul fournisseur pour l'armée de terre . d'ailleurs s'est pas FN qui a modifié les 12.7 de l'armée Française ? ma lointaine origine Belge parle peut-être mais le SCAR est le FA qu'il nous faut =D dommage pour moi ,mais le fiston pourra se faire plaisir si on choisit le SCAR .
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  14. Ouh là là, c'est un jugement que je qualifierais de "à l'emporte-pièce". Je ne suis pas là pour défendre le régime chinois mais pour essayer de mettre en perspective tes propos. Alors détrompe toi il n'y a pas que Beijing ou Shanghai qui ont bénéficié ou qui bénéficient actuellement d'une modernisation des infrastructures. Ayant vécu à Hong Kong, Shenzhen, Chongqing et Chengdu, ces dernières non rien à y envier. Ensuite il faut bien comprendre que la Chine à subit un bouleversement démographique, Mao ayant dit "Le pouvoir c'est le peuple", a eu une politique nataliste qui a donné un accroissement de la population de moins de 500 millions dans les années 30 à plus de 900 millions en 1976 date de la mise en place de la politique de l'enfant unique, avec un indice synthétique de fécondité de 7,4 enfants par femme dans les année 50 - 60. Donc il a fallu construire rapidement de très nombreux logements, ensuite avec l'amélioration économique du pays grâce à l'ouverture vers l'extérieure initiée par Deng Xiaoping, il a été possible de rebâtir les constructions de type soviétique. Cette transformation n'est toujours pas terminée et si les villes ne semblent pas "propre" cela vient du fait que c'est un immense chantier à ciel ouvert dans toutes les villes. Concernant les expropriations, il est indéniable que de très nombreux abus ont lieu, mais ce n'est pas systématique. Dans la ville des parents de ma femme, les autorités souhaiteraient récupérer le terrain sur lequel est construit leur maison, mais les conditions de relogement ne leurs conviennent pas et ils sont toujours chez eux, ceci depuis presque 10 ans. Détrompe toi, on ne mange pas du chien et encore moins du chat dans toute la Chine. Cela dépend des provinces et de plus en plus de mouvements s'oppose à cette tradition culinaire. Par contre ils ont un avantage sur nous, c'est que tous les produits de la mer et des rivières sont frais. Tu n'achètes pas de poisson congelé en Chine, il est vivant dans des aquariums et on te le tue sur place et ceci même à plusieurs milliers de kilomètre de la côte. Ca marche aussi avec d'autres animaux et c'est un peu plus gore, notamment pour les intestins de canard. Il existe un vrai problème de représentation démocratique dans ce pays, mais ce n'est pas non plus une dictature militaire qui entrave en permanence la liberté des citoyens. La virulence des internautes chinois sur les médias sociaux et particulièrement Weibo inquiète les autorités du fait d'un appel à plus de démocratie et surtout à une remise en question du PCC de part les agissements de ces cadres et de son unicité dans le paysage politique. Quand aux valeurs des nouvelles classes supérieures, il faut comprendre que toute une éducation est à refaire. Lors de la révolution culturel toutes les élites intellectuelles et économiques ont été éliminées. Il n'est pas possible de reconstituer celle-ci de manière spontanée. Cela demandera certainement beaucoup de temps. Le fait que le souci principal de la population, outre le fait de se nourrir, est l'accumulation de biens vient beaucoup de la très grande misère et des famines vécues auparavant. Les choses vont bien plus vite que tu ne le crois, à titre d'exemple toujours pour la ville des parents de ma femme qui se trouve juste à coté de Chongqing, elle a pratiquement été complètement rebâtie en moins de 10 ans, pour une population d'environ 300 000 personnes. Et les efforts d'infrastructure ont été considérable, avec création de chemins de fer, autoroutes, réalisation d'un immense parc arboré au bord de la rivière, etc.. Et ce n'est pas un exemple isolé de ce qui se passe. C'est beaucoup moins vrai dans les campagnes mais les centres urbains ont énormément évolués. Et puis sortie de Beijing, je t'invite à aller visiter Hong Kong, les infrastructures là-bas sont nettement supérieures à ce que nous avons ici. Les faits sont là, la Chine à fortement progressé pendant que nous avons fait du sur place. Et si la répartition des richesses n'a pas été équitable, il n'en reste pas moins que celles-ci ont fortement augmenté. Ils n'ont pas investi dans les dépenses sociales car l'effet de levier est moins important que d'autres secteurs. Cela ne préjuge pas de l'avenir. Et puis tu ne peux pas envier ce que tu ne connais pas. Pour beaucoup d'entre eux le fait de mourir car tu n'as pas assez d'argent pour accéder aux soins fait partie intégrante de leur culture. Sécurité sociale : c'est certainement le plus gros chantier économique à mettre en place, mais il est possible d'accéder à des soins de haut niveau. Reste la qualité de service qu'il faut grandement améliorer. Revenu d'insertion : il ne faut pas confondre la cause et la conséquence. Ceci est mis en place à cause des défaillances de notre système que ce soit en terme de formation que de débouché. Aide au logement : les logements en Chine sont beaucoup moins cher et beaucoup plus vaste que chez nous. Politique familiale : compte tenu de leur problème démographique, il est normal qu'elle soit différente de la notre. Allocations chômage : elle existe mais sous une autre forme, les employeurs sont obligés de verser à l'état une cotisation mensuelle qui est reversée intégralement à la fin de la période d'emploi. Dépenses d'équipements a même niveau : ils sont considérables et Rome s'est pas construite en un jour. La monté de la puissance financière de la Chine ne date pas que depuis 10 ans, elle remonte à prêt de 30 ans, seulement les aspects visibles pour nous sont plus récent du fait de leur engagement croissant en dehors de leur frontières. Alors le mythe de l'esclavage il faudrait arrêter. Pour commencer il existe une différence culturelle entre eux et nous. Les loisirs étant beaucoup moins présent, l'activité de remplacement est moins importante et ils consentent à travailler plus pour ne pas s'ennuyer. Ca peux paraître étrange, mais quand j'ai connu ma femme, elle travaillait même pendant ses jours de repos sans être payé plus, pour éviter l'ennui. En ce qui concerne le travail dans les grandes chaines, nombreux sont les employés volontaires pour effectuer des heures supplémentaire. Leur objectif est d'accumuler rapidement assez d'argent pour retourner dans leur province afin d'ouvrir un commerce ou débuter une nouvelle activité. Ce défaut à été leur plus grande force, leur permettant de mobiliser toutes leurs forces vers des objectifs choisi. Et à la grande différence de Mao qui avait des objectifs idéologiques, les dirigeants suivant avaient des objectifs économiques. Et je ne pense pas qu'ils se soient fourvoyés dans leurs choix. Le fait de ne pas courir plusieurs lièvres à la fois leur permet d'avoir les fondamentaux nécessaires à la continuation de leur développement. Le fait est que la culture française est très connue en Chine, ils connaissent presque tous Louis de Funès, et que pour eux Paris est la capitale du romantisme. Une fois sur place le rêve est légèrement écorné.
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  15. C'est fini. Bonne lecture Trop souvent, les décisions reposent sur des incompréhensions, du mimétisme, des modes. Les VBTT/VBCI sont vraiment apparus dans les années 40. Leur renouvellement ne peut être rapide aussi une décision peut-elle avoir des effets sur 30 à 40 ans. Si dans les années 50 on introduit un véhicule avec sabords de tir, cette décision va se faire sentir jusque dans les années 80, voir plus loin pour tous ceux apparus plus tard par mimétisme. Ce liminaire montre qu'une mauvaise analyse peut être persistante dans le temps et auto alimenter sa pertinence (ils le font donc c'est ce qu'il faut faire.). Ceci posé, je verrais ce sujet sous trois approches complémentaires avant de conclure et de présenter un cas concret. Un sabord de tir doit, comme tout équipement, être vu sous trois angles : structurel/mécanique/technique, organisationnel et opérationnel. - Approche technique : Par définition, c'est un trou dans une paroi. Moins il y en a, mieux c'est au niveau balistique. Ce trou doit être fait. C'est une évidence mais on oublie souvent que cela a un coût. Il faut percer, il faut faire les occulteurs, les contrôler, les remplacer en cas de défaillance. Pour un blindé de grande taille, c'est négligeable mais quand on adopte une grande série, c'est une de ces petites choses que l'on surveille. Un blindé doit être étanche et pas seulement contre la pluie. C'est un espace de confinement. Le sabord doit donc être étanche contre les gaz. Tous ceux qui ont connus des contrôles NRBC de leurs blindés savent de quoi je parle (Même si ce ne sont pas des sabords de tir, les VAB ont 19 ouvertures au total à cause de leurs fenêtres. Du délire.). Un blindé vit. Aussi est-il fort probable qu'il reçoive à mi-vie un surblindage. Dans ce cas, laisser les sabords ajoute un sur-coût par la complexité de découpe rajoutée. Sceller un sabord rajoute là aussi un coût. Certains modèles cherchent à optimiser le tir. Ils sont faits sur mesure pour certains fusils d'assaut. Je me souviens d'une rotule de tir pour le AUG-77. On couplait l'arme au sabord et l'optique était alignée avec l'ouverture. L'ensemble ne faisait plus qu'un. Génial! Mais à quel prix? Et quand on change de fusil? Un sabord doit donc être assez général, pour ne pas dire primitif. Quand vient le tir, que ce passe-t-il ? Et bien ça fait "boum" au départ du coup. Le bruit des gazs sortant du cannon est faible grâce à la séparation de la paroi. En revanche, celui à l'ouverture de la chambre pose problème. Au niveau sonore, on est limite car le volume fermé du blindé crée une sur-pression. Il peut y avoir traumatisme sonore. De plus, en tir soutenu, il y a toxicité des gazs. Il faut adjoindre une ventilation. Cerise sur le gâteau, l'éjection des étuis dans l'habitacle. Il faut donc prévoir des récupérateurs ou des déflecteurs (C'est le cas des Ratel sud-africains qui ont un panneau caoutchouté à droite de chaque sabord. Les étuis du R4 ricochent pour tomber au sol.). Très vite, on se rend compte que l'idée pourtant simple peut devenir complexe (N'oublions pas que la plus part des sabords viennent de périodes ou de pays où les normes de sécurités ne sont pas celles de la France en 2013. Les protections auriculaires opérationnelles sont très récentes.). - Approche organisationnelle : a - Réduction des volumes de rangement Pour être employable, un sabord suppose qu'il soit accessible de l'intérieur et qu'il ne soit pas obstrué par l'extérieur. Ce truisme (catégorie olympique) explique pourquoi il faut être prudent sur l'intérêt de leur présence. Les blindés sont des bases vie. Le moindre volume disponible doit être occupé. De toute façon, la troupe partant au combat fera toujours le choix d'obstruer un sabord plutôt que de le laisser opérationnels. Ceux qui veulent faire le test peuvent monter dans un VAB lors d'une journée portes ouvertes. Qu'ils regardent le volume pris par les fenêtres et le mécanisme d'ouverture des occulteurs si on les laisse libres. Ils comprendront que ce n'est pas possible. Un homme, c'est environ 200l d'impédimenta, plus tout le reste. Si la décision de placer un sabord de tir est prise (après une analyse rigoureuse), alors cela signifie que le véhicule n'est pas prévu pour avoir une grande autonomie. C'est le cas des applications policières où on travaille par créneaux de 6 à 10 heures. Combattre suppose des créneaux de 5 à 6 jours. Ce n'est pas la même chose. Pour cette seul raison, j'aurais scellé les fenêtres du VAB (7 sur les 10 en tout cas) lors de sa revalorisation. b - Incompatibilité avec la disposition du groupe porté Pour tirer, il faut être face à la paroi dans une position confortable. Or, la seule disposition valable dans un véhicule de combat est dos à la paroi. L'idée de tirer à travers les flancs est alors très souvent incompatible avec un positionnement optimal du groupe porté (Voir le cas concret à la fin). Rappelons que la plus part des blindés avant les années 80 plaçaient les hommes face à l'extérieur. Cela permettait l'emploi de sabords sachant que l'idée de durer au combat n'était pas la même. La seule zone compatible est celle des portes car il y a rarement de rangement (même si c'est souhaitable). - Approche opérationnelle : a - Sécurité au combat La vie en blindé impose les même règles de sécurités qu'en hélicoptère. On reste canons vers le bas à l'intérieur. Ce n'est jamais enseigné mais c'est fondamental. En cas de départ de coup accidentel, la balle ira dans les jambes, non dans la tête. Introduire des sabords sous entend que l'on va avoir des armes à l'horizontal dans l'habitacle. Cela au moment de placer son arme et pour la retirer. C'est ce qu'il y a de plus dangereux. Comme chef, je refuserais de travailler ainsi. Autre élément de sécurité. Il est intéressant de pouvoir tirer en faisant débarquer le groupe porté. L'armement principal est là pour cela. Avec des sabords, il est tentant de développer des "combinaisons" où le groupe débarque en continuant à tirer depuis les sabords. C'est particulièrement dangereux car la hauteur de tir de ceux-ci est celle des hommes à l'extérieur et il n'y a pas de vision réciproque de ce que fait l'autre. Il y a une séparation visuelle. Un mitrailleur de toit peut, lui, tirer lors du débarqué, pas les sabords. Pour ces raisons de sécurité, il faudrait les interdire. b - Tire-t-on vraiment depuis les sabords? Ouvrir le feu suppose que l'on vous tire dessus. En véhicule, il y a deux équipes qui n'ont pas la même méthodologie même si elle consiste toujours à "survivre". Le groupe porté ne peut faire que trois choses : attendre, tirer (par les sabords ou depuis les tappes de toit) et débarquer pour prendre le contact. L'équipage a lui deux options : retourner le feu et se déplacer vers un abrit. Il fait se dire qu'un blindé face à un tir est toujours la cible d'une roquette (aujourd'hui, tous nos adversaires ont un lance-roquettes par équipe ou binôme.). Dans ce cas, le démarrage par le pilote sera systématique. Pour le groupe porté, la conséquence est double : le tir en sabord se fera en roulant et si ses armes n'y sont pas en position, il n'aura pas le temps de les y mettre qu'il sera déjà parti vers un point refuge où il va débarquer. Tirer en roulant est impossible : On ne peut viser donc toucher. Dans tous les cas, on comprend que les sabords ne peuvent pas employés. Les seuls à pouvoir retourner le feu sont les hommes en surveillance depuis les tappes de toit. Autre problème : si l'armement du groupe porté est en sabords, cela rajoute des manipulations pour être près à débarquer. Or, l'une des clefs de l'efficacité opérationnelle se fait sur la vitesse de débarquement. Je ne parle même pas des rotules dans les rampes (voir cas concret, plus bas.). c - Le cas des autres armes Quand on réfléchi à ce qui pourrait nécessiter de faire passer quelque chose par une paroi, on voit qu'il n'y a pas que les fusils. Face à un simple caillassage, on n'ouvre pas le feu mais on peut avoir besoin de lancer une munition anti-émeute pour repousser ponctuellement une foule hostile. Le sabord devient là très pertinent. Il protège le lanceur, rend difficile le renvoi d'une munition à main par les émeutiers. Le besoin d'espace momentané entre le véhicule et la foule est obtenu. De même, le tir de cartouches grenades ne pose pas les problèmes des fusils d'assaut en terme de bruit et éjection d'étuis. En conclusion : Pour résumer, faiblesse balistique, sur-coût à l'achat et sur le cycle de vie, perte d'un volume de rangement crutial, incompatibilté avec un placement rationnel des hommes, baisse de la sécurité (danger), emploi presque impossible au combat, les sabords ne doivent pas être réduits à l'argument "tir sous blindage". Ils sont bel et bien un outil ayant son intérêt mais il faut bien cerner ses limites. Ils sont pertinents pour les véhicules de police (comme pour les VBRG) et assez absurde pour les véhicules de combat. Pour ma part, le VBMR doit intégrer un sabord dans la porte arrière. Cela permettrait de jeter une grenade de désencerclement ou lacrymogène pour préparer un débarquement alors que le véhicule est cerné par une foule hostile. Si on veut en placer, le faire dans les portes. Cela gêne moins l'organisation intérieur car elles ne sont pas de gros espaces de rangement. Cas concret : le Bradley Fighting Vehicle Les blindés cherchent toujours à intégrer de nombreux concepts tactiques. Parmis ceux-ci, il y a le "combat embarqué" (qui fait encore l'objet d'un certain intérêt). Sans analyser ici sa pertinence, on peut dire que c'est l'idée selon laquelle "un groupe porté combat depuis l'intérieur d'un blindé". Pour ce faire, les blindés adoptés dans cette logique vont se caractériser par l'usage de sabords de tir. Nous pensons très souvent aux familles de BMP et de BTR car la doctrine soviétique a toujours vanté la puissance de feu en attaque à laquelle est integrée l'armement du groupe porté. Mais le cas le plus intéressant est à ce jour celui de la Bradley Fighting Vehicle. C'est probablement le blindé qui connaîtra la réorganisation la plus profonde depuis sa mise en service initiale. A- Le système initial Les sabords de tir du Bradley sont des rotules sphériques dans lesquelles se visse un fusil d'assaut dédié, le M231 Firing Port Weapon. On en trouve deux par flancs et la rampe arrière. 1- Le M231 FPW Ses origines datent de 1972 et suivent en parallèle celles des BFV. La version finale est un M16 compact dont l'avant du fut est un pas de visse. Cela permet une fixation étanche aux gazs ainsi que le contrôle de l'arme. Celle-ci ne tire qu'en rafale à une cadence de 1100/1200 cps/mn des munitions traçantes. La visée se fait via un épiscope au "jet d'eau" (Cela consiste à suivre les traçantes pour les amener en cible.). Il surplombe la rotule. Elle est connectée à un tuyau d'aspiration des gaz. 2- Disposition intérieure La disposition intérieure des BFV est dictée par deux priorités : 1) faciliter le rechargement du lanceur TOW et 2) employer les rotules de tir. Pour cette dernière fin, les sièges sont individuels et placés de façon complexe pour permettre l'observation et le tir. À ce titre, le BFV a une très bonne répartition périphérie pour le groupe porté. En revanche, les opérations de débarqué/embarqué sont trop complexes. La version M-3 est le Cavalry Fighting Vehicle. À l'arrière, il ne porte que deux éclaireurs. Le reste du volume est dédié aux munitions (et c'est impressionnant) ainsi qu'à une moto (qui disparaîtra. Son carburant était dangereux). Les rotules de tir de flanc sont obturées par une plaque boulonnée et il manque les épiscopes. Cela diminue la facture (4 trous et épiscopes en moins). 3- Les défauts Le M-231 est incapable de faire but. La cadence de tir est telle que le tireur n'a pas le temps de monter en cible avec son "jet d'eau" que son chargeur est vidé. Une cadence de 200 a été testée avec succès mais fut rejetée. L'US Army voulait du "supressive fire", équivalent de notre "boule de feu" nationale. Si l'arme n'est pas correctement vissée, elle recule dans l'habitacle immédiatement. Je vous laisse deviner ce qui se passe. Le FPW est un matériel en plus. Il prend un place qui pourrait être dédiée à autre chose. Quand un FPW est placé dans les rotules de la rampe arrière, cette dernière ne peut être baissée. Imaginez le résultat : la rampe plante le canon dans le sol et les soldats ont deux pieux plantés dans la rampe pour débarquer. Si les armes sont mesures de sécurité faites, dévissées et rangées, il faut encore refermer la rotule par un gros clapet. Sinon, la rampe garde deux trous où les pieds peuvent de prendre. Grossièrement, on dirait : "du bordel en perspective". Or, un groupe porté doit être capable de débarquer sans délais. Cette rampe est le symbole de ce qui ne faut pas faire. C'est une solution purement théorique qui est inemployable pour ce qu'elle est sensée faire, est dangereuse et coûteuse à fabriquer et entretenir. B- Les modifications Le standard A1 verra ici une modification radicale pour les M-3. Les rotules latérales disparaîtront. Les épiscopes des deux éclaireurs sont repositionnés dans la tappe de toit. La caisse est plus simple à construire et donc un peu moins chère. Avec le standard A2, la caisse est profondément remaniée. À l'exterieur, elle reçoit un surblindage caracteristique avec un kit réactif optionnel pour les zones de guerre. À l'intérieur, un revêtement pare-éclats est posé. En conséquence, les M-2A2 Infantry Fighting Vehicle perdent leurs rotules latérales. Cela autorise une rationalisation totale des stockages intérieurs. Les épiscopes en caisse sont conservés. Le M-3A2 verra également la perte des dernières rotules de la rampe arrière. Le "combat embarqué" n'existe plus ou très peu. Il est à noter que la disposition des sièges reste individuelle ; le rechargement du TOW prime. Le chargeur TOW est à l'angle arrière gauche du compartiment. Il a deux missiles à la verticale à sa gauche. Pour recharger, il entre-ouvre la tappe de toit à 45deg. Le lanceur s'incline dans l'axe et un missile est chargé. La forme particulière de ce volet est calculer pour protéger au maximum le chargeur tout en facilitant le chargement. Sinon, ce volet serait plat. C'est une version plus tardive du M-2A2 qui va voir l'introduction de deux banquettes latérales. Cette nouvelle disposition attribue la priorité au confort du groupe porté plutôt qu'au rechargement du lanceur TOW. Cette organisation est plus simple pour embarquer/débarquer, pour prendre en compte un blessé, voir se reposer. Les hommes peuvent tous étendre leurs jambes. Avec le standard A3 voit les banquettes remplacées par des modèles anti-mines. La perte progressive des rotules des BFV sera la conséquence de la mise en évidence de la faible efficacité de ce système pourtant très étudié. L'argument du tir sous blindage n'est plus suffisant pour s'opposer à d'autres plus nombreux : simplification et baisse des coûts de construction des caisses et amélioration de la protection. De plus, l'accumulation du retour d'expérience en combat mécanisé va rationaliser l'intérieur par une disposition plus simple et fonctionnelle. L'analyse initiale qui plaçait vitesse de rechargement des TOW et tir aux armes individuelles, le tout sous protection, a été invalidée.
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