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Desty-N

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Messages posté(e)s par Desty-N

  1. Il y a 3 heures, The mouse a dit :

    Selon cette source russe reprenant une source américaine ( SpaceNews) le lancement du  télescope  « James Webb», le plus cher du monde  pourrait être reporté à la fin de 2019 ou au début de 2020 en raison de problèmes dans le déploiement du système du pare-soleil pendant des essais. 

    Ils ont peut-être retenu la leçon de la sonde Galileo, lancée en 1989 vers Jupiter? Frôler la catastrophe du fait de l'échec du déploiement de l'antenne principal a dû les traumatiser.

    Citation

    ils ont pas droit à l'erreur, ils n'ont plus de navette pour aller mettre des lunettes correctrices

    @zx de toute façon, je crois que le télescope doit aller se positionner à un Point de Lagrange situé au delà de la lune. Un peu loin pour envisager d'envoyer des dépanneurs (mais je suis sûr que SpaceX se proposerait :tongue:)

    ÉDIT : grillé par AviaPics, mais je parie qu'E. Musk sauterait sur l'occasion pour faire parler de  sa FH, voire de la BFR

    EDIT 2: grillé par zx :biggrin:, mais cela montre que le patron de SpaceX sait occuper la scène médiatique …:happy: 

  2. Il y a 8 heures, kotai a dit :

    Tu sais que quand tu ne donnes plus accès au législatif, tu deviens une dictature? Car cela revient à faire des lois qui peuvent donner à des trucs comme la ségrégation, etc....

    :blink: Désolé, mais je ne comprend pas ta phrase. Ne plus donner accès à quoi? S'il s'agit d'accès  aux textes législatifs européens, grâce à internet, la situation s'avère bien meilleure qu'il y a 20 ans. S'il s'agit d'accès à la fonction de député européen, je ne vois pas en quoi les choses ont empiré, ou en quoi le système d'élection à la proportionnelle entraînerait un plafond pour certains candidats. On pourrait discuter de la difficulté à dégager à coup sûr une majorité avec une élection à la proportionnelle, mais c'est une autre histoire.
    Et pour en revenir au sujet de ce forum: en quoi la décision du Parlement Européen vis-à-vis du Royaume-Uni, constitue-t-elle un processus peu ou pas démocratique?

    Il y a 7 heures, g4lly a dit :

    C'est bien du foutage de gueule ... tous les pays de l'Union on leur paradis fiscaux domestique et sont très heureux de les conserver pour faire leurs carambouilles. Ce n'est pas près de changer

    J'irais même plus loin: si demain Gibraltar se découvrait une identité hispanique multi-millénaire et se rapprochait de Madrid, on ne parlerait plus beaucoup de son statut fiscal :biggrin:.
    Mais les anglais ont décidé de cracher dans la soupe et ont estimé que seuls, ils pourraient imposer au reste du monde un rapport de force qui s’avérerait plus favorable pour eux. Je crois qu'on peut estimer que jusqu'ici les faits de ne corroborent pas trop leur hypothèse de départ :ph34r: Ils vont pouvoir méditer ce morceau de sagesse d'Alphonse Allais : "un égoïste, c'est quelqu'un qui ne pense pas à moi:bloblaugh:

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  3. Il y a 17 heures, Wallaby a dit :

    http://foreignpolicy.com/2017/12/13/theresa-may-just-negotiated-away-the-united-kingdom/ (13 décembre 2017)

    La seule façon d'éviter un Brexit désordonné maintenant, et de donner aux électeurs anglais le Brexit dur qu'ils veulent, est de concéder un Brexit doux à l'Irlande du Nord et l'Écosse. Ceci donnerait le contrôle du commerce et de la politique d'immigration à Belfast et Edimbourg et laisserait les nations constituantes du Royaume-Uni liées principalement par la monarchie et l'armée. Les Brexiteers pourraient obtenir leur "jour de l'indépendance", comme le dirigeant de l'UKIP Nigel Farage a appelé leur victoire référendaire, mais le prix de leur "liberté" sera la fin du Royaume-Uni tel que nous le connaissons.

    Les unionistes irlandais alliés de Thérèsa May ne voudront jamais. Il faudrait un petit bouleversement politique, genre alliance à front renversé avec les indépendantistes écossais. Et on passerait de fait d'un Royaume--Uni à une Fédération Unie. Sans compter le problème de Londres qui aimerait bien un statut spécifique …

    EDIT : après relecture de l'article, rien n'oblige l'Irlande du Nord à faire jouer rapidement la clause juridique évoquée : 

    Citation

    the United Kingdom will ensure that no new regulatory barriers develop between Northern Ireland and the rest of the United Kingdom, unless, consistent with the 1998 Agreement, the Northern Ireland Executive and Assembly agree that distinct arrangements are appropriate for Northern Ireland.

    Les dirigeants de la République d'Irlande tablent sans doute sur le fait que, demain ou dans 10 ans, les décideurs Nord-Irlandais activeront cette clause. Et ils y voient un inéluctable pas supplémentaire vers la réunification irlandaise. Si c'est bien leur raisonnement, très bel exemple de réflexion politique à moyen terme.

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  4. il y a 34 minutes, Wallaby a dit :

    On ne vient pas de signer un traité avec le Canada qui dit exactement le contraire ? À savoir qu'il y aura une autorité judiciaire qui pourra trancher les litiges avec les investisseurs et retoquer la législation européenne ou celle des Etats membres ?

    Ce serait bien une question de rapport de force. Le leader des lib-dem britanniques estimait illusoire de croire qu'un pays pourrait imposer sa volonté à 27 autres. On y est.

    il y a 27 minutes, kotai a dit :

    Il faut bien punir les anglais pour dissuader les autres de toutes velléité....Vaux mieux une Fatherland qu'une Europe  démocratique....

    C'est le Parlement Européen qui a pris ces décisions. La procédure me semble tout à fait démocratique. Ça m'a l'air au moins aussi légitime qu'un accord entre les chefs d'état de l'UE, lors du sommet actuel.

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  5. Il y a 8 heures, zx a dit :

    Elle est cuite,  la May,   chaque accord devra être soumis au parlement britanique. autant dire que ce n'est pas fini

    Brexit : Theresa May perd un vote crucial au Parlement

    http://www.lefigaro.fr/international/2017/12/13/01003-20171213ARTFIG00350-brexit-theresa-may-perd-un-vote-crucial-au-parlement.php

    Et le parlement européen aura aussi son mot à dire: 

    Citation

    (…) Tout en approuvant l'accord sur les conditions du Brexit, les eurodéputés ont posé un cadre aux futures relations entre Londres et l'Union européenne. (…)

    Le plus intéressant est le cadre des relations futures et les implications de la « période de transition » que les Britanniques réclament (…). Le Parlement européen énumère huit principes. D'abord, il rappelle qu'un État tiers à l'Union (…) n'est pas soumis aux mêmes obligations qu'un État membre (…) et ne peut donc pas en tirer les mêmes profits. (…)

    Il rappelle également qu'un État tiers ne peut piocher parmi les quatre libertés fondamentales (circulation des biens, des personnes, des services et des capitaux) à sa guise, (…). Autrement dit, le Royaume-Uni ne pourra pas choisir ce qui lui convient  (…)

    Le Parlement européen pose le principe que l'UE décidera seule de ses règles, (…), ce qui exclut que les Britanniques puissent disposer d'un quelconque rôle (…) dans l'élaboration de la législation européenne et que celle-ci puisse être interprétée par une autre autorité judiciaire que la Cour de justice européenne.

    Enfin, les députés européens ne conçoivent les relations futures avec le Royaume-Uni que si celui-ci adhère aux règles européennes en matière de lutte contre l'évasion fiscale, (…), de protection des données personnelles (…), de protection des droits sociaux des travailleurs, excluant donc tout dumping social. Le Royaume-Uni devra également s'abstenir de déstabiliser le système financier européen (…). Enfin, le Parlement européen attend de l'accord sur les relations futures qu'il soit « équilibré (…) », y compris en matière de contributions financières. En somme, si le Royaume-Uni entend continuer à bénéficier de programmes européens, sa contribution ne pourra pas être moindre qu'un État membre...

    (…) Alors, à quoi bon quitter l'UE ? (…)

    http://www.lepoint.fr/politique/emmanuel-berretta/brexit-feu-vert-du-parlement-europeen-13-12-2017-2179530_1897.php

    Si le cadre du Parlement Européen s'avère contraignant, on peut en effet se poser la question de la pertinence du Brexit pour les britanniques :bloblaugh:

    Surtout si on y rajoute le problème  des territoires de la Couronne anglaises avec  des statuts fiscaux  "hors-normes" comme les Bermudes ou Gibraltar. Un intervenant dans un C dans l'air expliquait que le RU faisait obstruction aux initiatives européennes pour améliorer les choses. Mais il laissait aussi entendre, qu'avec le Brexit en Mars 2019, le rapport de force pourrait changer rapidement … :dry:

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  6. Il y a 2 heures, tipi a dit :

    Question: l'accord leur donne l'accès au marché sans contribuer au budget européens ?

    Quand ils ne contribueront plus au budget européen, ils n'en bénéficieront plus non plus. Et le budget britannique devra compenser, entre autres, la PAC pour les paysans ou les programmes de recherche de l'Union. Je crois même qu'il y a un histoire d'aides européennes aux premiers films qui inquiète fortement les cinéastes du RU. On peut imaginer que Londres accepte de compenser avec de l'argent public, mais une bonne partie des Tories risque de rechigner. Et même s'ils acceptent, toute nouvelle procédure administrative met du temps à se roder. Les agriculteurs et les chercheurs britanniques risquent de sentir passer les premières années du Brexit …

  7. il y a 42 minutes, Nicks a dit :

    Précisément, c'est l'appartenance à l'euro et Maastricht qui scelle l'impossibilité de déroger à une certaine vision de politique économique. Les cas polonais et hongrois ne rentrent donc pas dans le champ que je décrivais.

    Navré de me répéter, mais la France et l'Allemagne, signataires de Maastricht et membres de la zone Euro, ont dérogé à cette politique, au début des années 2000.

    De plus, tu estimais hier "qu'une communauté politique doit pouvoir décider des politiques qu'elle veut mener". La Pologne et la Hongrie remplissent ces critères puisque leurs communautés politiques ont actuellement choisi de ne PAS appartenir à l'Euro. Contrairement à celle de l'Allemagne et de la France. 

    Citation

    (…) la laïcité à la française est une particularité et c'est sans doute ce à quoi je tiens le plus dans notre pays, avec également cette conception universaliste de la politique, qui fait que la communauté se définit essentiellement hors ethnie et religion, sur le projet politique.

    Désolé, mais on est dans le fil sur le Brexit. Si on te suit, la communauté politique britannique ne bénéficie pas d'une grande légitimité pour décider des politiques qu'elle veut mener.

    Édit : @Boule75  , l'Irlande et la GB n'ont pas signé la convention de Schengen. Donc actuellement, pas de libre circulation des personnes avec les pays de l'UE. Mais je crois que Dublin et Londres ont un accord spécifique sur le sujet.

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  8. La situation semble se débloquer:

    Citation

    Brexit : le Royaume-Uni et la Commission européenne parviennent à un compromis

    Pour la Commission européenne, les négociations sur le Brexit peuvent désormais entrer dans leur deuxième phase. (…)

    http://www.lemonde.fr/referendum-sur-le-brexit/article/2017/12/08/brexit-vers-une-rencontre-entre-mme-may-et-m-juncker_5226424_4872498.html 

    Reste à savoir ce que contient le compromis. Et comment T. May a débloqué la situation avec ses alliés nord-irlandais ?:sinterrogec:

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  9. Il y a 1 heure, Boule75 a dit :

    Sur ce, la proposition de Schultz me semble ultra-maximaliste et pas super-praticable : il n'est certainement pas envisageable de "virer" les pays qui ne voudraient pas de ce saut fédéral maintenant. Elle relève d'une tactique de négociation, de la posture, pour faire bouger Merkel et la CSU. A dire vrai c'est probablement plus malin que de s'acquebouter sur le regroupement familial des migrants.

     

    Il y a 1 heure, seb24 a dit :

    Pour ce qui est des Schultz oui c'est clairement une tactique de négociation. C'est intéressant qu'il place sur la table des négociations le projet Européen en première ligne. Si il arrive a faire bouger certaines ligne cote allemands ça pourrait être une bonne opportunité pour la France.

    +1 à tous les deux. Le sujet européen doit rester plus populaire que celui des migrants chez les électeurs allemands. En cas de nouvelles élections, ça constitue un bon argument de campagne. Et ça met Merkel dans une position délicate, vu la réaction outragée de la CSU. Je persiste à penser que le scénario le moins improbable reste celui du gouvernement minoritaire soutenu avec réticence par le SPD, dont le congrès vient d'autoriser cette option.

    ( http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/12/07/allemagne-le-spd-donne-son-accord-pour-des-discussions-gouvernementales-avec-merkel_5226385_3214.html  )

  10. il y a une heure, Wallaby a dit :

    https://www.hna.de/politik/news-ticker-spd-parteitag-entscheidungsfindung-ueber-groko-zukunft-zr-9399032.html (7 décembre 2017)

    15h43 Dans la CSU, le leader du SPD Martin Schulz est vivement critiqué pour ses projets de création des Etats-Unis d'Europe à l'horizon 2025. Avec ses idées, Schulz divise l'Europe, a expliqué le leader du groupe parlementaire de la CSU Alexander Dobrindt à l'encontre de ses déclarations au congrès du parti SPD. Dobrindt a dit:"Vous devez appeler quelqu'un qui veut la création des États-Unis d'Europe d'ici 2025, qui veut dissoudre les États-nations dans les sept prochaines années et qui veut expulser tous ceux qui ne veulent pas céder à ce diktat de l'UE, vous devez probablement l'appeler Europaradikal". "Celui qui ne s'inclinera pas devant ses idées de l'Europe, il le jettera dehors. L'Europe fonctionne seulement comme un projet d'équipe et non comme une campagne contre les dissidents." Dans son discours, Schulz a proposé la fondation des Etats-Unis d'Europe en 2025 (voir ci-dessous).

    12h33: Martin Schulz, leader du SPD, veut transformer l'Union européenne en Etats-Unis d'Europe d'ici 2025 avec un traité constitutionnel commun. Les membres de l'UE qui ne sont pas d'accord avec cette constitution fédérale devraient alors quitter l'UE automatiquement, a déclaré M. Schulz jeudi lors de la conférence du parti SPD à Berlin.

    On a l'impression que M. Schultz place la barre très haut. Comme s'il voulait poser des conditions telles que cela braquerait la CSU à coup sûr et lui éviterait d'avoir à porter la responsabilité de l'échec des négociations pour une nouvelle Grande Coalition.

  11. La Pologne et la Hongrie n'affichent plus vraiment d'intention de passer à l'Euro. Ce dernier pays a mis à mal à l'indépendance de sa banque centrale. Le moins qu'on puisse dire c'est que ça s'éloigne de la politique économique orthodoxe classique.

    Peut-etre penses-tu plus spécifiquement à la politique budgétaire? Mais il faut se souvenir, qu'au début des années 2000, la France et l'Allemagne ont pu sans difficulté passer outre le pacte de stabilité. Sans que ça entraîne pour autant une grande prospérité, d'ailleurs.

    En matière de croissance économique, les grands pays européens qui réussissaient récemment de belles performances, étaient la RFA et … la Grande-Bretagne (pour recoller au sujet). Or ces deux nations mettent l'accent en ce moment sur leur rigueur budgétaire. On n'est pas obligé d'y voir un lien de cause à effet, mais en tout cas la rigueur n'y a pas empêché la croissance :smile:

    Pour ce qui est d'exclure de la politique les conceptions religieuses, en France, sans doute. Mais je doute que les chrétiens-démocrates à travers l'Europe partagent ton opinion :ph34r:

    Edit: il devrait y avoir du nouveau ce WE pour le Brexit :

    Citation

    Le négociateur en chef européen, Michel Barnier, donne jusqu’à vendredi au Royaume-Uni pour parvenir à un accord. Dans le cas contraire, l’UE craint la chute du gouvernement de Theresa May. (…)

    https://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/brexit-48-heures-pour-regler-la-question-irlandaise

     

  12. il y a 51 minutes, Nicks a dit :

    Cela n'enlève rien au fait qu'une communauté politique qui s'estime comme telle, doit pouvoir décider réellement des politiques qu'elle veut mener. Celles-ci seront bien entendu contraintes par des contingences extérieures mais il n'en demeure pas moins qu'une diversité d'options sera possible. Ce n'est plus le cas au sein de l'Union sauf à la marge et à risquer l'ire de l'orthodoxie.

    Le problème de l'Irlande du Nord des années 70-80, c'est justement la confrontation entre deux communautés politiques. Chacune voulait pouvoir décider librement du rapprochement vers Londres ou Dublin. Résultat : la BBC faisait ses gros titres sur les graves violences dans le coin au moins une fois par semaine, et souvent plus.

    D'ailleurs, le Sin Féin semble avoir reconnu une opportunité : 

    Citation

    Brexit: manifestation à Belfast contre l'instauration d'une frontière avec l'Irlande

    (...) Cette manifestation était la première d'une série de rassemblements que le Sinn Féin a prévu d'organiser en Irlande du Nord. (…)

    https://www.courrierinternational.com/depeche/brexit-manifestation-belfast-contre-linstauration-dune-frontiere-avec-lirlande.afp.com.20171206.doc.ux8s5.xml

    Pour ce qui concerne la diversité d'opinions impossible au sein de l'UE, je crois que la Pologne ou la Hongrie constituent des contre m-exemples pertinents … :ph34r:

  13.  

    Le 05/12/2017 à 22:04, Tancrède a dit :

    Si on multiplie les accords à la carte, les régimes d'exception, les statuts spéciaux et les cas de règles à la demande, on dément beaucoup de choses qu'on essaie de mettre en place à grand-peine, on les vide de leur substance avant même qu'elles n'existent

    Tout ce que tu décris, le RU en bénéficiait déjà. Si on l'applique à l'Irlande du Nord, au moins cette dernière aura moins de poids pour imposer ses vues.

    Il y a 13 heures, Alexis a dit :

    Et les Britanniques auront bien un bénéfice concret de leur décision de sortie, même s'il n'est pas financier - qui pense que seul l'argent compte, d'ailleurs :smile: ? Un bénéfice fondamental pour qui croit que les lois doivent être faites dans les parlements plutôt que préparées par des comités "techniques" et imposées aux parlements, que la démocratie a un avenir et la nation aussi.

    Nos cousins britanniques seront bientôt à la fois un peu plus pauvres, et beaucoup plus libres - je rappelle que la liberté n'est pas seulement personnelle, c'est aussi la possibilité concrète de décider des orientations de la communauté politique - la nation - à laquelle on appartient.

    Je crains que beaucoup d'écossais ne partagent pas ton opinion sur la pertinence des lois britanniques :smile:
    Et je suis certains qu'un grand nombre de citoyens d'Irlande du Nord s'avèrent carrément hostiles aux décisions prises au palais de Westminster :ph34r:. C'était d'ailleurs la grande inquiétude d'un intervenant britannique dans un C dans l'air de début de semaine: que le Brexit ne détèriore la situation en Irlande du Nord, ravive les nationalismes, et réveille l'Ira. Personne ne souhaite une guerre civile larvée aux frontières de l'Europe. Pourtant c'était le cas dans les années 70-80:pleurec:. Et tous les protagonistes se pensaient dans leur bon droit, estimant agir pour la liberté, britannique ou irlandaise.

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  14. Merkel utilise l'argument du gouvernement minoritaire immobiliste, pour exclure cette solution … sauf que les 12 dernières années indiquent qu'en fait elle n'a rien contre une gestion ultra prudente des affaires, où elle se contente souvent de réagir aux événements (ex: abandon du nucléaire après Fukushima) 

    Sinon, je me suis intéressé à la position allemande sur les véhicules allemands à moteur thermique. La Chancelière avait obtenu des écolos qu'ils renoncent au principe même du passage au tout électrique à une date indéterminée, en Allemagne. Pendant ce temps-là, en Chine, Pékin impose des quotas de véhicules propres et la RFA obtempère, tout comme ses industriels:

    Citation

    Volkswagen va investir 10 milliards d'euros dans l'électrique en Chine

    Volkswagen et ses partenaires locaux investissent massivement afin de répondre aux futurs quotas de véhicules propres imposés par Pékin. (...)

    En réalité, le géant allemand n'avait guère le choix : tous les constructeurs automobiles en Chine seront soumis à partir de 2019 à d'ambitieux quotas de ventes de «  véhicules propres  », calculés selon un système complexe de crédits. (...)

    https://amp.lepoint.fr/2173030

    Dans ces deux cas, on a tout de même le sentiment d'une certaine hypocrisie schizophrènie allemande …:ph34r:

    EDIT: je me demande s'il en va de même pour les centrales à lignite?

    Édit 2, réponse à ÉDIT: pour les centrales charbon/ lignite, ça ne vient pas de Pékin mais de Bruxelles:

    Citation

    (…) Afin de respecter les engagements pris lors de la signature de l’Accord de Paris sur le climat, l’Union Européenne veut s’engager sur la voie de la décarbonisation et elle cherche à mettre en place des normes environnementales de plus en plus contraignantes pour les industries les plus polluantes. Les centrales à charbon sont particulièrement dans la ligne de mire de Bruxelles qui a décidé fin avril 2017 d’une nouvelle mesure : les centrales à charbon de la zone euro devront respecter de nouvelles valeurs limites en matière de pollution dès 2021 sous peine de se voir infliger des amendes.

    L’Insitute for Energey Economics and Financial Analysis (IEEFA) en a profité pour dresser, le 8 mai dernier, la liste des centrales qui dépassent les nouvelles normes environnementales décidées par Bruxelles. A l’heure actuelle, pas moins de 108 centrales à charbon dépassent de 40% les normes édictées. L’avenir de ces centrales est donc sur la sellette : soit elles sont mises aux normes, soit Elles sont obligées de fermer. A elles seules, les 108 centrales à charbon représentent 18% de la capacité de production électrique en Europe. Difficile donc de s’en passer. Pourtant, le coût de la remise aux normes des infrastructures serait très élevé, trop même pour certaines entreprises qui ne pourraient pas faire face à de telles dépenses. Par ailleurs, même en envisageant que les exploitants des centrales fassent les travaux, les répercussions sur la facture énergétique entraîneraient une forte hausse du tarif de l’électricité dans les pays où la part de charbon est encore très élevée. (…)

    Après avoir décidé une sortie du nucléaire, l’Allemagne envisage désormais sérieusement une sortie du charbon. Le pays est pourtant encore très dépendant de cette ressource qui pèse pour 40% dans son mix électrique. Alors est-il possible pour l’Allemagne de sortir définitivement du charbon ? Le débat est ouvert outre-Rhin, et les premières victimes de cette nouvelle stratégie énergétique pourraient bien être les 24 centrales à lignite. Ces unités de production sont parmi les plus vieilles du pays, et ce sont également les centrales qui émettent le plus de pollution. Leur fermeture pourrait intervenir dans les trois ans à venir si le gouvernement fédéral le décide. En décembre 2016, la fédération syndicale Verdi a d’ailleurs commandé une étude sur les coûts sociaux de la fin de la filière charbon en Allemagne. Selon les constatations de l’étude, la sortie du charbon est envisageable d’un point de vue énergétique comme d’un point de vue financier, et les emplois de la filière charbon pourraient être reconvertis dans les filières renouvelables. De quoi donner un sérieux coup de pouce au projet de sortie du charbon. (…)

    http://lenergeek.com/2017/05/23/centrales-charbon-pollution-europe/amp/

    Donc Berlin devra faire des choix difficiles d'ici 4 ans. Je ne sais pas si les politiques allemands le mentionnent parfois? Et qu'ils ne plaident pas l'ignorance, la directive date de 2010: 

    Directive n° 2010/75/UE du 24/11/10 relative aux émissions industrielles   https://aida.ineris.fr/consultation_document/639

  15. Un point de vue intéressant sur l'opération anti-corruption: 

    Citation

    Pour Bruno Delamotte, consultant en sûreté internationale, la purge orchestrée par le prince héritier n'a rien "d'une rafle dans l’urgence" mais est "destinée à écarter des gêneurs et à donner des gages à un occident soucieux de voir le royaume se moderniser dans tous les domaines" (...)

    Les lourds dossiers présentés aux quelques 200 détenus ont été constitués par des cabinets anglo-saxons spécialisés dans l’investigation financière mandatés par le Prince héritier parfois depuis deux ans (...)

    Il ne faut pas s’y tromper, on est très loin du pur arbitraire, et des rafles dans l’urgence, que certains voudraient voir dans tout cela. Le but poursuivi n’est d’ailleurs pas un putsch, MBS a déjà le pouvoir, mais une purge destinée à écarter des gêneurs qu’à donner des gages à un occident soucieux de voir le royaume se moderniser dans tous les domaines. Ainsi, on peut d’ores et déjà prédire qu’il n’y aura pas de procès stalinien mais au contraire de très discrètes transactions pénales sur le modèle du Plea bargain américain ou de notre reconnaissance préalable de Culpabilité. Les premières rumeurs relatives aux libérations de Mohamed Al Toubaichi (ex-directeur du protocole royal) et de Ibrahim Al assaf (et ex ministre des Finances), font état de paiements d’amendes – de rançons ? – nettement supérieures à 1 milliard d’Euros par individu…. Sans que cela puisse être formellement confirmé mais sans que cela choque leur coreligionnaires ! (...)

    Personne n’avait voulu entendre certains conseillers de MBS dire, en privé, que le déficit budgétaire n’était pas un problème car on pouvait le réduire drastiquement en s’attaquant à la seule corruption. Ils sont désormais en train d’en apporter la preuve éclatante (...)

    https://www.challenges.fr/monde/moyen-orient/arabie-saoudite-pourquoi-la-purge-ouvre-la-voie-a-d-autres-reformes_517330.amp

    L'article mentionne aussi les échecs de MBS en politique étrangère : 

    Citation

    Enlisement du conflit yéménite et de la crise avec le Qatar, échec de la stratégie syrienne, reculade sur le Hezbollah libanais ... Sans parler de cette coalition antiterroriste lancée en grande pompe le 26 novembre dernier… alors qu’elle avait déjà été inaugurée en décembre 2015 ! 

    L'auteur semble privilègier la thèse d'une réforme au pas de charge, avec des coups d'éclat destinés à marquer les esprits.

  16. Il y a 5 heures, Boule75 a dit :

    Évidemment, l'opposition anglaise lapide May, la décrit comme otage d'une formation régionale minoritaire sur sa propre circonscription. Ambiance !

    Ça serait marrant que les travaillistes anglais fassent à May, le coup que le SPD allemand envisage pour Merkel: soutien ponctuel sur certains dossiers (ici le Brexit), en échange de concessions dans d'autres domaines. J'imagine bien Corbyn demander des contreparties type salaire minimum ou imposition renforcée des plus riches :laugh:

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  17. Les éléments qui filtrent correspondent à ce qui se discute sur ce forum: 

    Citation

    (...) Dublin demande des engagements  (...)  pour éviter le retour d'une frontière physique avec le Nord, estimant que la réapparition de postes-frontières affaiblirait ces deux économies imbriquées et fragiliserait l'accord de paix de 1998. Au cours de ce week-end, le Royaume-Uni aurait accepté de maintenir des règles similaires à celles du marché unique européen et de l'union douanière afin qu'il n'y ait "pas de divergence" avec la République d'Irlande, selon un document  (...) obtenu par la télévision  (...)  irlandaise RTE. 
    Selon le Guardian, le négociateur de l'UE Michel Barnier a confié à des parlementaires européens que l'Irlande du Nord aurait droit à un "traitement spécial." (...). Le quotidien britannique Financial Times, pour sa part, évoque un "alignement réglementaire" entre l'Irlande du Nord et son voisin du sud, après la sortie du Royaume-Uni de l'UE, fin mars 2019.  (...)
    https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/brexit-vers-un-statut-particulier-pour-l-irlande-du-nord_1966078.html

    Il reste à savoir si l'accord concernera uniquement les marchandises ou aussi les personnes. Inclure les deux semble le plus logique, mais, politiquement, c'est un pas supplémentaire vers la réunification de l'île. Difficile à faire avaler aux unionistes, le soutien parlementaire indispensable de Theresa May. Si jamais Dublin obtient la libre circulation des personnes, ils pourraient même se révéler taquins et adhérer à Schengen. Il deviendrait alors plus facile pour les Nord-Irlandais d'aller à Paris qu'à Londres!

    Sinon, l'annonce de l'accord a déjà une petite conséquence amusante en matière de politique intérieure britannique: 

    Citation

    (...) Que les règles européennes soient maintenues ou réappliquées après une suspension temporaire, la solution semble toutefois remettre en cause le principe même du Brexit. Les unionistes Nord-Irlandais -pro-Brexit- du DUP se sont alarmés d'un traitement trop différencié qui remettrait en cause l'appartenance de leur province au Royaume-Uni. Tandis que la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon et le maire de Londres Sadiq Khan, hostiles au Brexit, demandent à leur tour un traitement spécial (...)

    Comme prévu, Theresa May vient d'offrir sur un plateau un nouveau combat aux indépendantistes écossais. Et il y a de fortes chances qu'à long terme, ils le gagnent. Quelques clous de plus dans le cercueil du Royaume-Uni ...

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  18. Il y a 21 heures, Alexis a dit :

    Pas d'alternative ? Mais si il y en a une... c'est même une « alternative pour l'Allemagne » :happy: (...)

    ... bon, ils ont aussi une branche qui s'inquiète assez fort de tout ce qu'on a dit de vilain sur les braves soldats allemands de la deuxième guerre mondiale - les pôvres ! - et de la difficulté à critiquer les juifs :dry:

    Branche qui est du pain bénit pour Merkel, naturellement...

    Vus les résultats des dernières élections, je ne suis pas sûr que la CDU partage ton avis sur le coté pain bénit de l'AFD :ph34r: Et je n'ose même pas imaginer l'état de la CSU. La décision unilatérale sur le glyphosate semble indiquer une intense fébrilité à l'approche des élections régionales bavaroises (été 2018) Surtout que pour faire campagne, il suffirait presque à l'ancien parti de Frauke Petry de rappeler que les chrétiens démocrates ont fait venir un million d'immigrés...
    De ce fait, on ne peut exclure d'autres initiatives politiques qui compliqueront d'autant plus les négociations de la chancelière avec le SPD. Je me demande si les socio-démocrates envisagent vraiment une nouvelle Grande Coalition? Ou bien s'ils comptent obtenir un maximum de concessions, avant de se braquer sur un point, et d’arrêter les discussions. Mais en faisant savoir publiquement que, s'ils ne peuvent envisager de gouverner, les progrès sur les autres dossiers les amènent - dans un esprit constructif :rolleyes:- à ne pas s'opposer à un gouvernement minoritaire auquel ils ne participeraient pas. Ils apparaîtraient comme plus responsables que le FDP, et obligeraient Angela Merkel à assumer la responsabilité de rejeter leur proposition.

  19. il y a 42 minutes, herciv a dit :

    Il y a aussi la possibilité d'arriver à une recomposition politique comme en France à la différence que SPD et CDU/CSU ont l'habitude de coopérer depuis 10 ans. ALors qu'en France il fallait exploser le PS et LR.

    En France, Macron en 2016, a un trajectoire un peu analogue à Obama en 2008: un candidat sorti de nulle part qui gagne les élections de manière inattendue. Notre président a ensuite œuvré à la recomposition du paysage politique. L'Allemagne se voit plutôt comme un pays où prime l'immobilisme depuis 12 ans la stabilité. Et on ne peut dénier à Angela Merkel une qualité: sa capacité à éliminer ses dauphins et rivaux potentiels. Je crois qu'un article de presse en avait décompté 11. Dans ces conditions, notre voisin réussira-t-il à générer une nouvelle génération de dirigeants capables de faire bouger les lignes? Je l'espère, mais seul l'AfD apparaît pour l'instant comme nouveau venu, et je garde un léger doute sur leur capacité de proposition constructive ... :dry:

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  20. Le SPD prêt à discuter avec Merkel, mais pas à n'importe quel prix: 

    Citation

    (...) « Nous avons de nombreuses options pour former un gouvernement, nous devrions parler de chacune de ces options, et c’est ce que je vais proposer à la direction du parti lundi ».
    Le SPD envisage un soutien limité sur certains dossiers à un gouvernement minoritaire (...) de la chancelière, auquel il ne participerait pas. Une formule rejetée jusqu’ici par Angela Merkel car susceptible selon elle à mettre en danger la stabilité du pays.
    (...) Après avoir essuyé le score le plus mauvais de son histoire aux législatives, le SPD avait décidé de se ressourcer dans une cure d’opposition. Il s’est laissé convaincre de discuter (...)
    https://www.lanouvellerepublique.fr/actu/schulz-pret-a-aider-merkel

    On peut comprendre les socio-démocrates. La grande coalition CDU-CSU-SPD a abouti à de très mauvais résultats électoraux pour tous ces partis. Si la gauche allemande reste aux affaires, elle risque de continuer à baisser dans les urnes, et je ne suis pas sûr que le sort du PS français la rassure. Pour échapper à l'étreinte étouffante de la chancelière, sans passer pour des irresponsables, la proposition du gouvernement minoritaire apparaît comme une solution habile. Si Merkel la refuse, et qu'il faut convoquer de nouvelles élections, c'est elle qui passe pour la méchante non constructive aux yeux des électeurs. Mais, depuis 12 ans, elle a prouvé sa capacité à rebondir. Une surpise n'est pas à exclure. Et quand je pense qu'il y en a qui regardent Game of Throne quand ils ont besoin d'intrigues politiques compliquées !! :laugh:

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  21. Les médias britanniques annonçaient une avancée sur l'Irlande du Nord, après celle sur la facture du Brexit:

    Citation

    Vingt-quatre heures après les révélations de la presse britannique sur la facture du divorce, place à la frontière. À en croire (...) The Times jeudi 30 novembre, le Royaume-Uni est disposé à se rapprocher de la position de l’Union européenne sur la question afin d’éviter l’instauration d’une séparation effective entre le Nord et le reste de l’île. Alors que les Européens souhaitent écarter toute “émergence de divergences réglementaires” une fois le Royaume-Uni sorti du marché unique, les officiels britanniques opteraient pour “une formulation plus vague” comme “éviter des divergences” ou encore “assurer un alignement des réglementations”.
    Pour ce faire, le gouvernement de Theresa May envisagerait de déléguer au gouvernement dévolu d’Irlande du Nord certaines compétences en matière de douanes, ce qui assurerait l’avenir de cette frontière aujourd’hui “invisible”.  (...)
    https://www.courrierinternational.com/article/brexit-accord-en-vue-sur-la-frontiere-entre-les-deux-irlandes  (30-11-2017)
    https://www.thetimes.co.uk/article/ireland-close-to-border-deal-vlthk3mpl

    Manque de chance, Barnier dément pour la facture :laugh::

    Citation

    Le négociateur en chef pour la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne dément mercredi les "rumeurs" selon lesquelles un accord financier aurait été trouvé entre les deux parties. (...)
    http://www.europe1.fr/international/accord-sur-le-reglement-financier-du-brexit-rumeurs-selon-barnier-3506486

    Du coup il faut aussi se méfier des avancées pour l'Irlande du Nord :dry: . On a l'impression par moment que les diplomates anglais croient qu'avec un bon story-telling, quelques fuites savamment distillées dans les journaux et un peu de pression médiatique, ils vont faire évoluer les négociations à leur avantage. Ils risquent une grosse déception :rolleyes:.
    En même temps, si le gouvernement d'Irlande du Nord se retrouvait avec de nouvelles prérogatives, les indépendantistes écossais demanderaient immédiatement à en bénéficier aussi. Ce serait leur offrir sur un plateau un combat politique concret, et moins passionnel que l'indépendance. A ce rythme-là, en 2030, il faudra parler de Fédération du Royaume-Uni :ph34r:

  22. Il y a 3 heures, Alexis a dit :

    Hmmmoui enfin la dame a la vie dure.

    En cas de nouvelles élections - ce qui semble le plus probable de ce que j'en comprends, davantage qu'un gouvernement minoritaire sans parler d'une coalition avec le SPD que celui-ci continue à refuser - comment réagiront les électeurs allemands ? Sachant que ce sont avant tout les Verts qui font bloquer l'accord sur la question de l'immigration - ils refusent absolument la prolongation au-delà de mars 2018 de la suspension du regroupement familial pour les migrants - est-ce aux autres partis que la population fera payer l'échec à former une coalition ?

    Quoi qu'il en soit, la CDU dépasse de la tête et des épaules chacun des autres partis avec lesquels l'accord a échoué CSU, FDP et Verts. Il est très difficile d'imaginer que la CDU ne soit pas en tête aussi des nouvelles élections, ou que les autres partis parviennent à former une coalition de gouvernement qui l'exclue. Et à la CDU, Merkel n'a pas de concurrent sérieux.

    Merkel un jour, Merkel toujours. Si Dieu lui prête vie, elle sera aussi durable que Vladimir Poutine chancelière jusqu'en 2021 au moins. :tongue: (...)

    La chancelière ne manque pas de ressources, nous sommes d'accord. C'est bien pour cela que je la juge mal en point, mais pas encore politiquement finie.

    Je suis aussi perplexe en ce qui concerne la focalisation des Verts sur l'immigration. Il s'agit tout de même d'un parti écolo, et il a avalé durant les dernières semaines des couleuvres étonnantes, comme le renoncement au principe même de l’arrêt -à une date indéfinie- des centrales au charbon et des véhicules à moteur thermique (sur ce coup la France et la GB montrent l'exemple :dry:), qui me semblent de nature à contrarier fortement ses sympathisants. Mais en cas de nouvelles élections, les Grünen auraient beau jeu de rappeler que  l'Allemagne doit sa situation actuelle en matière de migrants à la décision -plutôt solitaire- d'Angela Merkel. Il y a un million de syriens (et quelques autres nationalités) sur le territoire de la RFA, la chancelière leur a ouvert les frontières, maintenant il faut assumer. En tout cas, voilà le genre de discours qu'on peut s'attendre à entendre en cas de campagne électorale.
    L'ennui c'est que l'AfD peut tenir exactement les mêmes propos :ph34r:. Et il ne faut pas oublier que ce sont les libéraux qui ont interrompu les négociations. En fait je crains qu'un nouveau scrutin n'ouvre une nouvelle ère d'incertitude, où on peut tout envisager et craindre: d'une remontée spectaculaire de la CDU, à l'instauration de l'AfD comme deuxième parti d'Allemagne...

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  23. Allemagne : Merkel « déplore » l’échec des négociations pour former un gouvernement 

    Révélation

    Les libéraux-démocrates se sont retirés des discussions, dimanche. La chancelière a promis de « tout faire pour que ce pays soit bien dirigé au cours des semaines difficiles à venir ». (...)
    Au pouvoir depuis douze ans, la chancelière et son camp (...) ont certes remporté fin septembre les élections législatives. Mais (...) avec leur pire score depuis 1949 du fait de la percée du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), qui surfe sur le mécontentement d’une partie de l’opinion à la suite de l’arrivée de plus d’un million de demandeurs d’asile.
    Conséquence : Angela Merkel a eu toutes les peines du monde à trouver une majorité au Bundestag (...)
    Elle menait depuis plus d’un mois des négociations très difficiles en vue de former une coalition, sur le papier contre nature, avec le FDP et les Verts. Un attelage encore jamais expérimenté au niveau national en Allemagne. (...)
    Politique migratoire, environnement, priorités fiscales, Europe : les sujets de discorde étaient nombreux. (...)
    Principale pierre d’achoppement : la politique migratoire (...). Le FDP et les conservateurs, (...), réclamaient une politique migratoire plus restrictive, (...) demandaient que le nombre de réfugiés soit limité annuellement à 200 000 et refusaient que tous puissent bénéficier du regroupement familial. Les écologistes demandaient au contraire que les regroupements familiaux reprennent pour les réfugiés (...)
    Les Verts jugeaient en outre les efforts de lutte contre la pollution (automobile et charbon) insuffisants, (...). « Il nous reste une montagne de sujets à trancher », (...). Le dimanche n’aura donc pas suffi.
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/11/19/en-allemagne-merkel-joue-son-va-tout-pour-eviter-la-crise_5217149_3214.html

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/11/19/en-allemagne-merkel-joue-son-va-tout-pour-eviter-la-crise_5217149_3214.html

    Cela se présente mal pour un 4ème mandat de la femme la plus puissante du monde, conscience de l’Europe, etc, etc...

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  24. il y a 1 minute, nemo a dit :

    Mais aucune action israélienne ne peut menacer la survie du Hezb ou de l'Iran en Syrie à moins d'une invasion terrestre qui est inconcevable. 

    Il me semblait me souvenir d'hommes politiques israéliens décrivant le Hezbollah comme la  plus grande des menaces contre Israël et appelant à son anéantissement. Aurait-il pu s'agir de propos électoraux? Voire irréalistes? Ou même ... populistes?? :laugh::laugh:

    Mais comme tu l'as toi-même souligné, on rentre là dans un domaine où les acteurs ne s'avèrent pas toujours rationnels. Rien de ce que j'ai vu dans l'action de B. Netanyahou ne me laisse à penser qu'il se lancera dans une aventure aussi risquée politiquement qu'une intervention terrestre au delà de ses frontières. Je me répète: il y a trop d'inconnues.

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