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johnsteed

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Tout ce qui a été posté par johnsteed

  1. Je n'arrive pas à y croire. Même si nous consacrons la totalité du budget sur le NGF, il n'arrivera pas à faire suffisamment nombre. Je ne pense pas que nous puissions concevoir une armée de l'air dimensionnée pour reposer à terme sur 60 à 100 NGF. Je veux dire sur seulement 60 à 100 NGF et rien d'autre. Les modernisations des futurs Rafale nous permettront de disposer de machines adaptées mais pas nécessairement si déclassées que ça et dédiées à des missions moins en pointes. Or peut être que 2/3 des missions ne nécessitent pas d'avoir le top du top. Pour illustrer à travers un exemple, le NGF pour entrer en premier avec les missions les plus exigeantes et les Rafale F-X pour dérouler derrière une fois les menaces aériennes écartées. Pour des opérations "one shot" type Al Watiya et rien d'autre, ou quand il faudra éliminer le top du top adverse, faire le premier ménage, ce sera le NGF. Pour une opérations longue durée (Syrie, Sael...) ce sera le Rafale. Tout dépendra qui on aura en face. S'il n'y a personne ou que des antiquitées, le Rafale se fera un plaisir de s'en occuper. On n'a pas tous les jours besoin d'un char d'assaut pour aller allumer un pickup, deux Mig-21 au sol et trois mobylettes. De mon point de vue le NGF et les futurs Rafales F-X partageront le plus grand nombre de systèmes possibles, formant une famille à l'instar des Airbus et Falcons. Le NGF en emportera une version plus imposante, plus aboutie, antenne radar plus grande par exemple. Mais le futur Spectra, le système d'arme, des éléments du cockpit... seront communs aux deux et le Rafale conservera ce qui lui sera utile pour les missions que nous lui attribuerons. Cela contribuera à lui donner un rapport cout efficacité qui fera sa force pour les missions les plus courantes. C'est là qu'il faut mettre à profit la pertinence de la cellule. Pour le cout d'une (simple => terme relatif) évolution de version basée sur des équipements communs et une cellule au développement amorti, il deviendra très compétitif vis à vis des concurrents pas nécessairement aussi performants et encore entièrement à développer, donc potentiellement beaucoup plus cher qu'un Rafale FX. Regardez l'A330 Néo. L'A350 ne l'a pas encore enterré. Comme ravitailleur l'A330 est plutôt pas mal, non ? Il arrive à peine et pourtant la conception de sa cellule a déjà presque 30 ans ! Il sera peut être encore là jusqu'en 2060 La réussite essentielle du Rafale me semble reposer sur la pertinence des choix de conceptions et c'est avec le temps que ça va faire la différence. C'est maintenant qu'il faut le considérer comme un investissement d'avenir et il continuera à en faire baver chez ses adversaires. C'est le plus petit chasseur au monde capable de tout faire (je cite Trappier, là). Plus le temps passera et plus les Rafale, F-15, F16 montreront à quels points ils ont été mieux pensés que ceux qui entre temps, auront disparu faute de capacité à évoluer. L'avenir fera la liste de ces derniers. Regardez ou est le F-14 (que pourtant j'aime bien) par rapport au F-15, conçus pratiquement à la même époque. Demandez à un pilote de A-10 si un $ est mieux investi dans une toute nouvelle machine plus récente ou dans un A-10 NG (a problématique équivalente, car les enjeux des combats antichars évoluent). Je pense que de part ses choix, le Rafale perdurera bien au delà de la fin de l'Eurofighter. Pour des raisons de coûts et de capacités techniques efficaces et adaptées, nous allons vers un allongement des durées de vie des programmes.... réussis. C'est compréhensible et logique. il faut 50% de plus de temps pour développer un moteur qu'une cellule.
  2. Je ne suis pas certain que Dassault ait intérêt à investir dans le successeur du Mercure 100/200. A l'époque, on sortait de la Caravelle et Airbus pointait à peine son nez. Aujourd'hui le segment est occupé par Airbus et Boeing. Ceux qui essaient de s'immiscer dans cette immense arène stratégique ont bien du mal à l'image des canadiens, russes ou chinois. La réussite des canadien a consisté à se faire racheter comme quand une startup française se vend à un groupe us. Seuls les chinois possèdent une chance d'y parvenir grâce à leur immense marché et la volonté de leur état. Mais pour le moment ils sont tributaires des équipementiers quasiment tous occidentaux qui disposent d'une immense avance sur ceux chinois, quand ils existent. Bref, s'attaquer à ce marché me parait à la fois trop gros pour DA et déjà occupé pour ne pas dire verrouillé. DA est à Airbus ce que Ferrari est à Renault. Le premier sort entre 3 et 10 avions par mois tout confondu (1 - 3 Rafale et 3 - 10 Falcons au max) quand Airbus peut quasiment atteindre cette production (3) par jour ouvré, soit 800 par an (avec 250 jours ouvrés). On voit bien la différence d'échelle. La supply chaine d'Airbus pour assurer la maintenance des machines partout dans le monde est une organisation monstrueuse à mettre en place. Même si DA possède un équivalent pour ses Falcons, les ordres de grandeur ne sont pas les mêmes. En externes, ils investissent déjà à travers les participations ou un contrôle total dans Thalès et Dassault Systèmes et il ne tient qu'à ces derniers d'essaimer. En revanche, DA a d'autres marchés de demi niches dirais-je à investir: J'en distingue rapidement deux: Les drones et le spatial. - Il y a longtemps que DA aurait du se lancer en concurrent européen et sur fonds propres, de Général Atomics avec son Reaper et même du Global Hawk. Financièrement et techniquement, ils en ont les moyens et ils sont même les mieux placés en Europe pour y parvenir. Etant actionnaire de Thalès, ils pourraient le décliner en drone Awacs, Cuge, MRA... et serait complémentaire de l'Atlantic qui pourrait le gérer comme capteur déporté. Aujourd'hui ce drone complèterait le Rafale sur le marché export et l'Europe aurait une alternative navalisée au Reaper et à son successeur. Il s'exporterait et fournirait à la France davantage d'autonomie en nous émencipant des Reaper, Hawkeyes et E-3 Sentry. - DA par la voix d'Eric Trappier a souvent saisi l'occasion de montrer qu'il considérait le spatial comme une évolution naturelle de sa vision stratégique. Que ce soit pour concevoir un équivalent au X-37 (leur version d'Hermès avait été retenue à l'époque) ou par une version d'un chasseur capable de croiser au delà des 25 000 mètres. A cette altitude, la portée des capteurs radars et optroniques n'a rien à voir avec ce que l'on voit à 10 000 mètres. Une AASM furtive largée en subsonique ou à mac 2 depuis cette altitude irait beaucoup plus loin même s'il s'agit d'une application anecdotique.
  3. Chaque pays a fait son démonstrateur mais les commandes ne sont pas allées au meilleur... Donc ce n'est pas ce qu'il s'est passé. Monaco voudrait participer au projet à hauteur de 25% et réclame son démonstrateur. Le prince Albert est pilote de bobsleigh après tout, alors...
  4. 33% pour l'Espagne, je trouve ça assez gonflé quand même quand on regarde les niveaux de savoir faire actuels ! Le coup des sous marins n'est peut être pas oublié. Nous sommes passés de tentatives de coopération à opportunité de compétitions entre partenaires européens. Tout le monde regarde ce qu'il peut y gagner en terme industriel et savoir-faire sauf nous qui voulons une machine qui fonctionne. Dans ce cadre ce sont les autres qui ont le plus à gagner et pourtant, j'étais un partisan du programme en coopération. Mais là, ça fait un peu chacun pour soit sauf nous: "Un pour tous et tous pour eux". Ce n'est pas la citation d'origine dans mes souvenirs. Si chacun veut un démonstrateur, autant faire un concours d'équipes façon USAF avec le YF-22 et YF-23. Chaque équipe se dém@&!§de, se débrouille, de son côté en choisissant ses alliances (tant pis si tous les meilleurs bossent entr'eux) avec qui elle veut travailler avec ses capacités à développer, à construire et à apprendre. C'est la sélection par le meilleur résultat plutôt qu'en termes d'opportunité industrielle à se faire une place. Et à la fin, on créé une DGA européenne qui compare les prototypes en mission au Sael et ailleurs. De plus en plus difficile. Celui qui revient entier gagne les commandes de tout le monde. Notez que finalement, c'est ce qui a été fait avec l'Eurofighter et le Rafale sans le vouloir. Sauf la fin, le problème c'est qu'il n'y a pas de DGA commune.... Bref, pour redevenir sérieux, il y a clairement un problème de logique dans ce que nous voulons, nous européens.
  5. Un brillant ingénieur français avait initiée l'idée avec RITA (Réseau Intégré de Transmissions Automatiques => données, sons, images et vidéos). Je sais que ce système, adopté en son temps par les Etats Unis, a eu des descendants en France mais j'ignore à quel point le système actuel lui est redevable. Cependant l'idée du réseau était déjà là avec la prise en compte de sa supériorité topologique intrinsèque. Je suis persuadé que les radars emprunteront les mêmes évolutions en combinant les avantages du multistatique. Il faut maximiser les points d'éclairages et de captages des signaux sachant que quelques "gros éclairages" seront nécessaires. Donc, un nombre important d'émetteurs et de récepteurs répartis sur toutes les plateformes disponibles: Rafale, NGF, et surtout les drones. Eventuellement satellites et sans compter sur les émetteurs d'opportunités (TNT, 5G et autres...), d'où la nécessité de les cartographier et de les mettre à jour au mieux (merci les satellites). Les USA possèdent des satellites d'écoutes en ce sens (les "Magnum" et "Mentor"), et sont capables de pister jusqu'aux 100mW du Wifi d'un particulier depuis les 36000km d'une orbite géostationnaire avec une antenne dépassant les 100 mètres de diamètres. Il me semble avoir lu que ces antennes se déployaient en se gonflant mais je n'ai plus la source. En outre, comme ils sont très hauts leur interception et d'autant plus difficile qu'on a le temps de voir venir. Bref, il me semble crucial de considérer comme stratégique les futurs drones Male ou Hale dans la mesure où ils pourraient, en plus, servir de future plateforme Awacs mono ou multistatique. Les antennes et capteurs en l'air puis les calculs et analyses sur les plateformes C2 au sol qui redistribuent la situation tactique ou plus à qui de droit, le tout en réseau mesh post Rita NG (Syracuse 4 ?). En outre, comme les "éclairages" proviennent de drones furtifs, et qu'on peut raisonnablement les multiplier davantage que des Awacs habités, on peut les allumer / éteindre par intermittence à tour de rôle, ce qui complique le problème pour le brouillage adverse. Brouiller un réverbère constamment allumé, c'est plus facile qu'avec 4+ sources stroboscopiques qui continuent à bouger quand elles n'éclairent pas. Cette solution prendra encore plus de poids chez Dassault quand le NGF sera là avec des capacités d'emports encore supérieures. A ce titre, on peut remarquer que si le Rafale est capable de monter 10 - 12T à mac 0,9 et 15 000 mètres, le NGF pourrait en monter 20 T dans les mêmes conditions ou peut être plus haut. Mais surtout un Airbus (A330 ou A350) adapté (structure sur le fuselage type navette spatiale ou Leduc) pourrait lui en monter 50 T ou plus à mac 0,9 et 10 000 mètres ce qui est encore mieux même si dans ce cas la séparation se fait à l'horizontale. Et je n'ose pas imaginer ce dont un A380 aurait été capable... Avant de les envoyer à la casse, ce serait bien d'un garder une poignée sous le coude au cas où. Il y a longtemps qu'Airbus aurait du étudier et proposer quelque chose en ce sens car en terme d'énergie gagnée c'est la solution la plus efficace: De l'altitude et vitesse zéro jusqu'à 10 km et mac 0,9: Airbus gros porteur + structure sur le dos. C'est la couche ou l'atmosphère est la plus dense, donc la plus couteuse en énergie De 10 km et mac 0,9 jusqu'à 40 km et mac 4 (1,5km/s) : Etage propulseur statoréacteur. Eventuellement jusqu'à mac 8 (3km/s) avec un statoréacteur à combustion supersonique, scramjet (Merci l'ONERA encore). Au delà de 40km, l'air devient suffisamment rare pour considérer que l'on ne perd plus grand chose à cause de la trainée. C'est à cette altitude qu'il devient intéressant de pousser si on le peut encore avec un super stato pour prendre le maximum d'élan car le comburant est encore disponible dehors. Au delà, il faut l'embarquer ce qui prend du poids et coute en efficacité. De 40 km et 1,5km/s (ou 3 km/s) jusqu'à la mise en orbite à 100 km+ et 7km/s: fusée à poudre ou Vinci ou Aestus. Vinci improbable car cryotechnique et donc réclame des infrastructures lourdes au contraire des deux autres.
  6. Je l'ai lu il y a très longtemps et à plusieurs reprises mais je ne saurais dire où. Mais ça m'avait marqué au point de bien le retenir.
  7. Quelques années auparavant, quand Saab mettait au point le Gripen, la mise au point des commandes électriques posait des difficultés au point qu'ils ont quand même essuyé un ou deux crashes de prototypes. Bien que beaucoup d'équipements soient d'origines américaines ou anglo saxonnes chez Saab, devinez vers qui ils se sont tournés pour aller demander de leur filer un coup de main salvateur ? Quand on veut savoir qui sait faire, ce genre d'anecdote en dit long. Visiblement, chez Saab, ils savaient déjà où aller à l'époque. Indice: son p'tit prénom ce serait "Marcel".
  8. C'est amusant parce que je m’apprêtais à faire un post dans le même esprit que celui développé dans cet article Du coup ça me fait gagner du temps. J'en profite quand même pour rajouter quelques points absents de l'article mais que je développais et qui me paraissent quand même important. Les français et les anglais ont quand même réussi à conduire jusqu'à son terme un programme que, je trouve, on a un peu trop tendance à oublier aujourd'hui: Concorde ! Certes il fut un échec commercial (merci aux usa d'y avoir contribué au passage) mais il fut surtout un exemple d'une coopération technique réussie bien utile pour assoir le développement d'Airbus et de notre savoir faire en général. C'est un peu notre programme Apollo à nous. On observera au passage qu'à l'époque, il avait été choisi d'avoir recours à des maîtres d'oeuvres. Les français ayant 60% de la cellule (ils étaient plus avancés) et les anglais 40%. Et l'inverse pour les moteurs ou ces derniers avaient davantage de maîtrise. L'était d'esprit n'était pas le même qu'actuellement avec les politiques et les industriels allemands. Mais le point le plus important me parait celui ci: Lorsque nous avons négocié les termes des accords pour le Concorde avec les anglais, De Gaulle qui les connaissait bien, a imposé une clause au contrat. Une seule : des pénalités financièrement draconiennes pour celui des deux partenaires qui voudrait laisser tomber l'autre. A ce titre je voudrais rappeler que les anglais ont bien voulu tout laisser tomber mais que cette clause les en a empêchés. (de mémoire. mais c'est à vérifier, c'était de l'ordre de rembourser à l'autre la totalité de sa part du programme ou un truc comme ça). J'ai souvent entendu dire que le Concorde n'aurait pas pu se faire sans les français et n'aurait pas été réussi sans les anglais. Je ne sais pas à quel point c'est vrai. Mais ce que je sais c'est que le programme n'aurait jamais été à son terme sans "cette précaution" de De Gaulle. Or depuis même si nos partenaires formulent des exigences qui nous semblent néfastes, il ne tient qu'à nous d'être moins bêtes. Nous signons des engagements en tolérant que l'autre le fasse comme s'il s'agissait d'une option. Je ne comprends pas pourquoi les accords de modernisations du Tigre et d'autres programmes n'ont pas été mieux sécurisés d'un point de vue légal. Conclusion provisoire: (je vais appeler ça la "jurisprudence De Gaulle" ou le théorème "marche ou crève"). Là, au moins nous aurions des partenaires qui s'engagent pour de bon quand ils signent.(Ediit: Finalement je vais appeler ça la "Clause De Gaulle". CdG, ça conserve les initiales) - Toute coopération à venir avec les allemands doit inclure une clause imposant des pénalités financièrement insoutenables en cas de retrait.
  9. J'en avais parlé ici même il y a quelques mois (suite à une conversation que j'avais eu avec quelqu'un du milieu) mais on m'avait rétorqué que les pods étaient inenvisageables pour des questions de solidité. Les propos que l'on m'avait tenu concernant ces pods et de leur avenir sur les bâtiments de guerre n'étaient pas dénués de fondement finalement.
  10. Tiens, ils lui ont collé des antennes Spectra de part et d'autre du cockpit, juste en bordure de la verrière ?.... Bientôt des canards en prolongation d'un apex ?
  11. johnsteed

    Le F-35

    Ou plutôt, il s'est mondialisé. La moindre des bêtises profite d'un retentissement mondial. On trouve toujours des susceptibles pour se vexer. Et tout le monde s'énerve.... Une authentique cour de maternelle inculte et éméchée à l'échelle de la planète. Le pire c'est que l'on a amplifié les défauts du café du commerce mais on y a perdu le côté convivial franchouillard. C'est peut être cet aspect que vous soulignez.
  12. johnsteed

    Le F-35

    Nous sommes dans une époque où grâce aux technologies il est devenu très facile de diffuser sa parole. Alors comme il faut moins d'intelligence pour juger que pour réfléchir, la facilité nous conduit à assister à une déferlante de préjugés.
  13. johnsteed

    Mirage 2000 D

    Ce sont des souvenirs qui commencent à dater. Peut être qu’entre temps le nom à changé où ont ils déménagé mais ça ne me surprendrait pas que ce soit eux. Et puis ça date de la fin des années 90. En tout cas à l’époque ce que j’avais entendu m’avait fait sourire. C’est tout juste si je n’avais pas ri au nez de mon interlocuteur. Un peu comme ceux qui rigolent aujourd’hui quand j’évoque la guerre télé-opérée, des drones, des robots, des IA, par procuration… Et puis un jour j’ai su que tout ce que l’on m’avait dit était vrai et je suis tombé du haut de l’armoire. Pêle mêle: L’exploitation de la technique Van Eck (Van Eck Phreaking) et ses variantes à travers divers canaux de diffusion - Exploitation du rayonnement électromagnétique des tubes cathodiques pour reconstituer le signal. (J’étais perplexe et puis….) - Récupération de signaux (disques durs et bus de données) en amont de l’installation électrique depuis le sous sol de l’immeuble au niveau du compteur edf. Je pensais que c’était de la foutaise et que jamais les signaux ne pouvaient remonter l'alimentation… - Récupération de signaux à travers l’induction des signaux de l’ordinateur (disque dur, bus....) dans les canalisations en fonte du chauffage central de l’immeuble en accrochant quelques pinces sur les tuyaux à l'étage d'en dessous. (Je n’y croyais pas non plus…) J’avais aussi entendu dire que la DGSE de l’époque était cliente d'un camion qui pouvait pomper les données de machines dans un appartement simplement en passant dans la rue. Ca, je n’ai pas eu confirmation. A l’époque, je m’étais demandé si je ne commençais pas à faire une crise de parano. Et pourtant j’ai fait de la physique. Mais on sous estime souvent les capacité de la technique comme aujourd’hui peu de monde réalise ce qu’il est possible de faire avec des statistiques. Et puis d'un autre côté, on voit des séries tv raconter des histoires qui relèvent véritablement du délire risible. Comme quoi... Donc si on veut sécuriser une machine, on l’isole en totalité dans une cage de Faraday doté d’une alimentation ondulée et filtrée. Généralement c’était une pièce complète, éclairage compris. (Préconisation post « Tempest »: cette norme est aujourd’hui dépassée mais j’ignore ce qui lui succède). Bien sûr pas de transit genre clé usb ou autre chose de ce genre entre l’extérieur et l’intérieur ni réseau ni rien. Là, on est isolé. Sinon, ça peut fuiter et être exploité. Bref, si DA met du Windows 7 dans un Mirage 2000, je pense qu’ils savent ce qu’ils font. Ce n'est pas de ce "Tempest" là auquel je faisais allusion Je n'avais même pas fait le rapprochement entre l'actuel programme uk et l'ancienne norme, comme quoi... . La coïncidence est assez marrante ceci dit.
  14. johnsteed

    Mirage 2000 D

    Je ne vais pas détailler mais vous devriez vous intéresser à la norme "Tempest". Vous seriez surpris (moi je l'ai été en tout cas !) de ce que l'on peut faire avec un ordinateur "isolé". Il existait près d'Aix en Provence une entreprise spécialisée dans ce genre d'exploit il y a quelques années.
  15. Je voudrais vous partager un document que j’ai découvert récemment: https://www.academiedemarine.com/documents/Sujet%20d'%C3%A9tude%20N%C2%B03%20au%20profit%20du%20CEMM%202018.pdf Je vous conseille en particulier la lecture des pages 6 à 8. « Annexe à la première partie » Extrait: La suite du document n’encourage pas à l’optimisme sur le plan de la coopérations entre pays désireux de préserver industrie et autonomie. J'imagine que le secteur va se concentrer dans les prochaines années à coup de fusion / acquisition / OPA plus ou moins amicales, chacun essayant de prendre le dessus sur le voisin, éventuellement poussé par la menace créée par un concurrent venu d'asie. On pourrait aussi imaginer l'émergence d'un champion par secteur ce qui conduirait à voir chaque pays prendre le leadership sur un ou plusieurs programmes pour en abandonner d'autres faute de pouvoir investir sur tous les projets à cause des couts de développement croissants. Exemple idiot pour fixer les idées: les avions de combat à la France, les chasseurs de mines à la Belgique, les avions de patrouille maritimes à l'Allemagne... On garde garde au moins un leadership mais on perd le reste. C'est pas le pire mais ce n'est pas beaucoup mieux. Mon opinion à l'heure actuelle c'est que le plus fort économiquement remportera toute la mise. On a du soucis à se faire sur ce plan.
  16. Je vois quelques alternatives: - A court terme: On ajoute au Caesar ou dans un véhicule accompagnant (il existe déjà) une équipe de 4 personnes genre commando armés de drones de désignation et de MMP. Tout ce qui bouge dans un rayon de 5km autour du Caesar, on allume. On peut même imaginer que le petit drone (un mini Tigre en quelque sorte) emporte un équivalent de Famas pour harceler tout ce qui essaierait de s'organiser dans les parages mais qui ne nécessiterait pas d'envoyer un MMP. - A plus long terme, autant faire un Caesar 2 totalement dronisé. Les voitures autonomes défrichent la technologie en ce moment. D'où l'intérêt d'acquérir ce savoir faire dans le civil pour pouvoir être au point techniquement et économiquement pour l'adapter à ce cas. De toute manière, il va falloir s'y faire, nous allons vers des conflits par drones interposés.
  17. Pourquoi les syndicats allemand ne trouvent ils pas à redire à propos de leur leadership sur le char de combat ? Ne sont il pas gênés dans leurs convictions européennes par l’abandon par la France de sa génération qui devrait renoncer à son savoir faire en matière de char ? Après tout, les compétences françaises sur le Leclerc ont moins à rougir que celles de l’aéronautique allemande sur l’Eurofighter ! S’ils peuvent comprendre que les français peuvent abandonner leur maitrise d’oeuvre sur le char, malgré le succès technique du Leclerc parce qu’ils s’estiment supérieurs, ils peuvent aussi y arriver quand ce sont les français qui sont plus au point. Au final, nous allons vers une concentration de acteurs de la défense en Europe à moyenne échéance. Et ce sont les plus forts sur le marché qui survivront. Comme dans tous les autres domaines, automobiles, etc… Dons si pour une fois nous pensons stratégie industrielle en plus d’efficacité opérationnelle militaire, il faut réaliser que c’est celui qui captera le plus gros marché qui finira par s’imposer aux autres malgré les velléités compréhensibles de patriotisme industriel. C’est aussi et surtout une affaire de puissance financière. Je pense que les Français et DA en particulier devraient s’atteler à former des alliances sur le modèle pratiqué avec le nEUROn en y ajoutant les petits pays désireux et convaincu de se lancer. On pourrait pense à la Belgique et d’autres comme la Croatie, etc….(La suède ne fait pas de moteur: ils seraient peut être ravis de prendre part à des modules, parties froides ?, du NEFE). Stratégie d'encerclement. A nous d’être assez bons pour les convaincre que s’associer avec les meilleurs est le choix à faire. Avec cette équipe, on pourrait fédérer à la fois le SCAF - NGF mais également le futur char et pourquoi pas le drone, armé celui là, nous aurions de quoi faire la différence face à des stratégies concurrentes comme celle de " drone non armé pour régler des conflits…" Et là, l’Allemagne n’aura plus d’autre choix que de rejoindre l’équipe qui aura été la plus efficace. Mais à nous d'être bons aussi ! Si nous n’arrivons pas à faire comprendre ce qu'est la réalité, il ne nous reste qu’à faire en sorte que ce soit la réalité qui fasse comprendre ce qu’il en est.
  18. Ca ferait 120 machines au total !? Si tous les prospects s'y mettent (Inde, EAU, Finlande...), on va finir se retrouver avec une production de Rafale supérieure à l'Eurofighter. (Tout à bloc, j'arrive à 730 !!). Bon, ça tient du plan sur la comète pour l'instant mais si ça peut financer le NGF...
  19. johnsteed

    [Rafale]

    J'avais ces souvenirs en tête entendus dans des conversations: Etendard IVP: - 300kg de carburant (réserve) = 10 minutes de vol. Donc autonomie presque à vide mais ça donne une idée. Rafale: - 50 kg de carburant à la minute en moyenne soit ~25kg/mn par moteur. - Entre 11mn de moteur pleine PC (Pleine PC = 15 000 kg x 1,7 conso spécifique / 4700 kg de carburant interne) et 2h en l'air (à l'économie en consommation minimale). Sinon au moins 1h30 (patrouille en lisse ou avec missiles sans bidon). Comme il ne se pose pas avec la PC, on va dire entre 15 mn et 2h. - 3h15 d'autonomie à 150 km de la base (avec des bidons)
  20. johnsteed

    [Rafale]

    Ce n'est pas une backdoor. - Une backdoor c'est un moyen de prendre la main à l'insu de l'utilisateur comme quand un F-16 ou un F-35 refuse d'aller dans telle direction parce que "papa veut pas". Rien de tel ici. Là, nous avons une sorte de tracking personnalisé qui au final sert l'utilisateur (pays export). Une signature identifiée, remontée et traitée au plus tôt pour une mise à jour des systèmes. C'est de la réactivité. Rien ne dit que c'est fait en douce, bien au contraire. Je serais le client, j'en demanderais en priorité. Et j'espère qu'on le facture cher. Parce que c'est le genre de chose qui peut permettre de gagner un conflit. Les conflits actuels sont des guerres de l'information et c'est le plus rapide qui gagne. Sur votre ordinateur, vous préférez attendre qu'un technicien passe tout les 2 ans pour faire les mises à jours de votre antivirus et des failles systèmes ou vous préférez télécharger ça dès que c'est prêt ? Si le reniflage des radars chinois est traité en 48h plutôt qu'en 3 mois, quel choix va faire le client ? Il ne suffit pas de renifler, il faut analyser et traiter. Et celui qui a conçu le système est toujours mieux placé que le client pour trouver la solution. Si en plus, ça nous sert à nous (et club Rafale), tant mieux. Mais ce n'est pas la seule finalité.
  21. johnsteed

    [Rafale]

    Tu supputes que les Rafale export pourraient "renifler" des signatures radar un peu de partout dans le monde et ensuite décharger leurs mémoires lors de l'entretien par un technicien français ? Il me semble qu'il serait assez naif de ne pas le faire ou au moins d'avoir des accords pour le faire. D'autant qu'avec les capacité de communications actuelles ou à venir, il n'est plus nécessaire d'attendre le passage d'un MCO français. Liaison par satellite, L16, tout ce qui communique de manière sécurisée d'une manière ou d'une autre est bon pour ça. Ensuite on peut redistribuer au besoin les éventuels patches correctifs ECM (CME en français): C'est le club Rafale. Petit parapluie mais parapluie quand même. Ca me parait même carrément crucial.
  22. Tout à fait. J'allais faire une réponse comparable mais vous l'avez fait avant moi et en mieux. Merci. Je me permettrais juste de rajouter, pour l'anecdote: - Fourniture d'un objectif cinéma de Barry Lyndon: http://www.visual-memory.co.uk/sk/ac/len/page1.htm - Le zoom Angénieux 35 - 70, comme les autres objectifs j'imagine, était fourni avec sa propre courbe de transfert personnelle.
  23. La Turquie ? La Russie ? La Chine ? l'Iran ? Les 4 ?
  24. Il me semble en accès libre intégral, non ? En tout cas, je suis partagé entre énervement, exaspération et pessimisme Heureusement que la politique n'est pas mon métier.
  25. Je crois que je vois ce dont il s'agit. Je vais essayer de faire simple avec un exemple. Imagine (donc, je tutois ) que tu regardes un processeur au microscope. Il y a plus d'un milliards de transistors. Tu en pointes un au hasard et tu te poses la question: A quoi il sert celui là ? Quelle est sa fonction, son impact sur tous les autres ? C'est pratiquement impossible à remonter. Disons que c'est un travail de fourmis qui serait peut être plus compliqué encore que de concevoir le processeur depuis une feuille blanche. Dans ce sens là, on peut schématiser que c'est matériellement impossible (et surtout pas du tout rentable) En revanche, on connait très bien la fonction du processeur. Et malgré toutes les fonctions, toutes les tâches innombrables qu'il est capable d'établir, on sait très bien comment il fonctionne puisque nous l'avons conçu pour ça. Mais comme il a été conçu à travers une multitude d'étages d'outils destinées eux même à prendre en charge la complexité de l'étage d'en dessous, au final on a perdu de vu l'impact du transistor n°xxx. Donc on peut dire qu'on ne sait plus comment l'ordinateur fait pour faire telle chose. Mais je trouve que c'est un abus de langage qui peut disséminer les idées fausses en laissant penser que l'homme a perdu la main sur la machine, ce qui n'est pas le cas. C'est souvent utilisé dans un contexte marketing ou journalistique pour je dirais "en mettre plein la vue". Du genre: nous faisons des choses tellement inouïes qu'on ne sait plus comment ça marche. Je trouve que ça n'aide pas à informer correctement les choses et ça laisse trainer des préjugés. Quand un ordinateur bugue, parfois on ne sait pas expliquer pourquoi. Ca ne veut pas dire que la machine a pris son autonomie de l'humanité, que sa complexité nous dépasse et qu'on ne sait plus comment il fait. C'est bien nous qui avons écrit son code.
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