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http://libertes.blog.lemonde.fr/2012/03/08/suicide-dun-magistrat-du-parquet-de-nanterre/

Un substitut du parquet de Nanterre s’est donné la mort par pendaison mercredi 7 mars à l'aube chez lui, dans le Val-d’Oise. Ancien professeur de français, intégré en 2004 dans la magistrature et affecté à Nanterre en 2008, Lionel Beauvais devait être nommé vice-procureur à Bobigny dans les prochains mois. Le magistrat, qui souffrait selon ses collègues d’un symptôme de persécution, se plaignait d’être surveillé et avait indiqué à sa hiérarchie que son ordinateur était espionné. Il avait été relevé de ses permanences de nuit. Il a laissé une lettre à sa famille, une autre à ses collègues. Une enquête est en cours et une cellule d’assistance psychologique a été envoyée au tribunal.

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http://insecurite.blog.lemonde.fr/2012/03/11/criminologie-le-monde-universitaire-face-a-la-bande-a-bauer/

Le Conseil National des Universités va t-il bientôt accueillir malgré l’avis unanime de ses représentants une nouvelle section de « Criminologie » ? Il ne reste plus qu’un bon mois à ses promoteurs pour y parvenir, avant une élection présidentielle qui risque de ruiner leurs efforts et leur stratégie et de rebattre les cartes dans ce domaine comme dans d’autres. Ce projet est en effet trop évidemment politisé pour sortir indemne du changement politique qui semble s’annoncer. Décryptage sans concession, documents à l’appui.

Apparition et montée en puissance politique d’Alain Bauer

A l’origine, on trouve le personnage d’Alain Bauer. L’ancien militant du parti socialiste, rocardien, a opéré un virage à 180 degrés à partir de la fin des années 1990. D’abord sans doute en relation avec des intérêts commerciaux puisqu’il avait fondé une société privée de conseil en sécurité (AB Associates) qui a beaucoup profité du lancement des Contrats Locaux de Sécurité après 1997. Ensuite sans doute pour ses ambitions universitaires. Car cet homme, qui publie des livres à tour de bras mais n’a jamais soutenu le moindre doctorat en sciences sociales ni réalisé la moindre recherche empirique, rêvait apparemment depuis longtemps du titre de « professeur de criminologie ». Il partage ce rêve avec son ami Xavier Raufer (de son vrai nom Christian de Bongain), ancien cadre du parti d’extrême droite Ordre Nouveau (il fut membre de son bureau national et candidat sous cette étiquette aux élections municipales à Paris en 1971) reconverti dans l’analyse des « nouvelles menaces » reliant sécurité intérieure et terrorisme international. En duo, les deux hommes ont d’abord développé une importante stratégie éditoriale avec la complicité des Presses Universitaires de France, occupant le terrain par une avalanche de livres (notamment des « Que Sais-je ? »). C’était de fait un bel affichage que de signer des livres comme « criminologues » dans des collections universitaires. Mais une stratégie de communication ne donne pas un titre universitaire. Lorsque Xavier Raufer signait des interviews dans la presse et des tribunes dans Valeurs actuelles comme « professeur de criminologie à l’Université Paris 2 », il commettait en réalité une infraction au code pénal (Art. 433-17), celle d’usurpation de titre. L’intéressé l’a bien compris, qui finira par soutenir une thèse en 2007, mais en géographie. D’où l’intérêt d’une section de « criminologie » du CNU qui viendrait le qualifier pour concourir à l’obtention d’un poste titulaire dans l’enseignement supérieur. Mais la réputation de Raufer-Bongain n’est plus à faire et la chose sera difficile pour lui si la gauche revient au pouvoir. Alain Bauer le sait sans doute depuis longtemps et a choisi une voie plus directe.

Photo : lepost.fr

Grâce à une incontestable « agilité politique » et grâce à l’influence et au pouvoir que donnent la position de dirigeant dans la franc-maçonnerie (il fut conseiller de l'Ordre et adjoint de Philippe Guglielmi de 1996 à 1999, puis Grand Maître de 2000 à 2003, avant de démissionner de toutes ses responsabilités nationales en 2005), l’ancien rocardien a réussi à approcher de très près Nicolas Sarkozy à partir de 2002, jusqu’à devenir un de ses conseillers presque officiel sur les questions de sécurité. Le renvoi d’ascenseur ne se fait pas attendre. Lorsque N. Sarkozy créé l’Observatoire National de la Délinquance en 2004, il place Alain Bauer à sa tête. La diffusion de l’information statistique ne risquera pas ainsi de gêner la nouvelle stratégie de communication politique et la nouvelle « politique du chiffre » impulsée par le ministre de l’Intérieur. Les échanges de loyaux services s’intensifient lorsque Nicolas Sarkozy accède à la présidence de la République. Alain Bauer préside notamment la Commission nationale de la vidéosurveillance ainsi que celle du contrôle des fichiers de police, éléments centraux de la politique de sécurité du nouveau gouvernement. De façon encore plus globale et significative, A. Bauer se voit confier par N. Sarkozy dès 2007 une « mission sur la formation et la recherche en matière stratégique ». Ce rapport intitulé Déceler–Étudier–Former : une voie nouvelle pour la recherche stratégique est publié le 20 mars 2008. Il y est question de « rassembler » l’ensemble de la recherche sur les questions de sécurité et de justice pénale dans un unique organisme public placé sous tutelle gouvernementale et installé à l’Ecole militaire de Paris. Tout un symbole... C’est de là que part le projet de créer une nouvelle section du CNU reliant sécurité intérieure et conflits internationaux à travers la Criminologie.

En retour, le décret présidentiel du 25 mars 2009 nomme Alain Bauer professeur de « criminologie appliquée » au Conservatoire national des Arts et métiers (CNAM). Un fait du Prince. Depuis, Alain Bauer est donc le premier « professeur de criminologie » (appliquée) en France. Fin 2011, il signe un nouveau « Que-Sais-Je ? » avec Christophe Soullez (son adjoint à l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, auparavant directeur de cabinet de plusieurs collectivités territoriales, notamment dans les Hauts-de-Seine), livre qui célèbre  « la grande réorientation » de la politique de sécurité entreprise à partir de 2002. Un plaidoyer pro domo en quelque sorte.

A la recherche d’alliés dans la stratégie de légitimation universitaire

Photo : lesinrocks.com

Dans cette vaste entreprise de conquête de pouvoir institutionnel et de légitimation scientifique, le duo Bauer-Raufer avait besoin d’alliés dans le monde de la recherche et de l’enseignement supérieur. Les premiers sont naturellement ceux qui partagent la même orientation politique que l’entourage de Nicolas Sarkozy : la « droite dure » ou la droite de la droite. Ainsi lorsque Alain Bauer obtiendra début 2011 du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche (dirigé par Valérie Pécresse) le lancement d’une (pseudo) « consultation de la communauté scientifique » sur le projet de section au CNU, la tâche sera officiellement confiée à Christian Vallar, professeur de droit à l’Université de Nice, qui appartient à la frange la plus dure de la droite niçoise. De même, lorsqu’il s’agit actuellement de réfléchir à un président pour la future section de « criminologie », le petit groupe se tourne vers Yves Roucaute. Professeur de droit à l’Université Paris-Ouest Nanterre La Défense, ce dernier est aussi un soutien officiel de Nicolas Sarkozy en 2007 de même qu’un ardent défenseur de l’intervention américaine en Irak en 2003. Chroniqueur sur le site « La droite libre », Y. Roucaute est aussi l'auteur du « fameux » discours de Claude Guéant prononcé devant les étudiants du syndicat UNI le 5 février dernier, au cours lors duquel il avait notamment déclaré que « toutes les civilisations ne se valent pas ».

Dans le milieu universitaire et scientifique, personne n’est dupe à propos de ce noyautage politique et de cette manipulation de la référence à la « criminologie » par un tout petit groupe de personnes cherchant avant tout à favoriser leurs orientations idéologiques, leurs positions institutionnelles et leurs situations professionnels. C’est bien pourquoi la « bande à Bauer » n’a jamais trouvé de soutien chez des universitaires ou des scientifiques un tant soit peu reconnus et occupant suffisamment de surface institutionnelle et/ou intellectuelle pour être autre chose que des électrons libres, des seconds couteaux, des hommes plutôt en fin de carrière et en mal de reconnaissance intellectuelle. De ce point de vue, le décalage est véritablement énorme entre d’une part la notoriété et l’influence d’Alain Bauer et de ses alliés auprès du pouvoir politique actuel et d’une bonne partie des journalistes et, d’autre part, la quasi unanimité que son entreprise de légitimation intellectuelle a fait contre elle dans le milieu universitaire où ils cherchent aussi à s’imposer.

Un rejet quasi unanime dans la communauté universitaire et scientifique

Photo : profencampagne.com

Alain Bauer a l’habitude de balayer toute critique en qualifiant les arguments de ses adversaires de propos « militants » ou « politiques ». La ficelle est grosse et le fait erroné. En réalité, la liste est longue des prises de positions hostiles de presque toutes les institutions représentant le milieu académique, regroupant des universitaires qui se situent politiquement aussi bien à droite qu’à gauche. L’entre-gens et l’influence du personnage suffisent pourtant souvent à faire illusion auprès des élus et des journalistes qui semblent ignorer une accumulation sans précédent de condamnations et de rejets massifs. Jugeons plutôt :

- Dès la fin de l’année 2008, l’auteur de ces lignes alerte la communauté universitaire et scientifique sur l’importance du rapport Bauer précité (Déceler–Étudier–Former : une voie nouvelle pour la recherche stratégique). L’article, intitulé « Une "nouvelle criminologie" française. Pour quoi et pour qui ? » est publié dans la grande revue des pénalistes : la Revue de sciences criminelles et de droit pénal comparé.

- En janvier 2009, un premier manifeste intitulé « Pourquoi nous ne voulons pas de la ‘nouvelle criminologie’ et des projets de contrôle de la recherche sur la ‘sécurité intérieure’ dans lesquels elle s’inscrit » est publié sur le site de l’association « Sauvons la recherche ». Il est signé par quelque 270 membres de la communauté universitaire et scientifique.

- Le 6 février 2009, une tribune publiée par le journal Libération fait état d’une pétition contestant la nomination politique directe d’Alain Bauer à la chaire du CNAM, pétition qui a recueilli près de 400 signatures d’enseignants, d’étudiants et de collaborateurs divers du CNAM.

- Dans un communiqué du 8 mars 2011, l’association pour la « Qualité de la science française » (qui « a pour mission de défendre et de promouvoir la qualité et la créativité de l’enseignement supérieur et de la recherche en France »), résumait les choses en écrivant que ce projet de nouvelle section de Criminologie « semble surtout motivée par le souci d’une minorité d’obtenir ainsi une reconnaissance institutionnelle et scientifique que la communauté universitaire ne lui accorde pas ».

Photo : leblogdupingouin.over-blog.com

De fait, avec l’annonce par le groupe Vallar de son projet d’une section associant de surcroît la « criminologie », la « diplomatie », la « polémologie » et la « stratégie », les communiqués tombent en pagaille dans les semaines et les mois qui suivent :

- Le 14 mars 2011, un Communiqué de l’Association française de criminologie indique que « la criminologie n'a rien à voir avec la stratégie ou la science de la guerre » et que l’association « refuse de prendre part à ces orientations dangereuses et trompeuses ».

- Dans un communiqué du 23 mars 2011, le Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (CESDIP), plus important centre de recherche français sur les questions de délinquances, dénonce une méthode qui vise au « contournement des textes et des règles qui seules assurent la garantie d’un fonctionnement transparent et démocratique de nos institutions universitaires ». Et il termine en précisant que : « cette mention délirante de la criminologie comme sous-ensemble particulier des sciences de la guerre achève de convaincre, avant même tout débat, que l’entreprise n’a aucun rapport avec la connaissance du crime, son traitement et les réactions sociales qu’il suscite ou appelle ; sauf à considérer que la moindre infraction (de l’absentéisme à l’école à la délinquance sexuelle ou routière) est partie d’un ensemble plus vaste, celui du terrorisme international ».

- Le 24 mars 2011, l’ensemble des animateurs français et étrangers de la revue Champ Pénal. Nouvelle revue internationale de criminologie publié un communiqué exceptionnel dans lequel ils écrivent : « issus de diverses disciplines des sciences de l'homme et de la société et d'horizons intellectuels variés, nous exprimons notre plus vive inquiétude à la lecture de la lettre d'intention diffusée par le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche et signée par MM. Vallar et Villerbu, dernière étape en date d'un processus visant à créer, contre l'opposition de l'immense majorité de la communauté universitaire, une section criminologie étendue à la diplomatie, la polémologie et la stratégie dans les universités françaises. Comme la plupart de nos collègues, nous nous opposons fermement aux orientations qui guident ce processus et ne participerons pas à une consultation que nous refusons de cautionner. Ce qui se dessine vise à développer un savoir de gouvernement inféodé à des présupposés doctrinaux au mieux fortement contestables, au pire tout à fait dangereux ».

- Le 13 mai 2011, une Déclaration est publiée par près de 70 universitaires, dont de nombreux directeurs d'instituts de sciences criminelles des universités françaises, qui écrivent : « Nous contestons à la criminologie toute qualification de ‘discipline’ autonome ou de ‘science’ à part entière. En un siècle d'existence, la criminologie n'a en effet jamais été autre chose qu' un champ d’étude au croisement de nombreuses disciplines ». Ils estiment que « le Rapport remis par Monsieur Alain Bauer en 2008 sur "La formation et la recherche stratégique" est une dénaturation de la criminologie lourde de conséquences négatives. La criminologie ne saurait se réduire à un ensemble de savoirs sur la sécurité intérieure et la sécurité extérieure. Aucun criminologue universitaire ne peut raisonnablement accepter une telle assimilation ». Et ajoutent : « nous réprouvons, plus généralement, l'instrumentalisation de la criminologie à des fins politiques qui vise à apporter une pseudo-caution scientifique à une politique pénale à la dérive ».

- Le 12 avril 2011, un Communiqué de l’Association française de science politique indique que « à quelques mois d’une recomposition de la composition du CNU, à un moment où la campagne électorale qui accompagne ce renouvellement est déjà engagée, l’Association entend combattre toute volonté arbitraire et politique de redécoupage du CNU qui ne pourrait que modifier les équilibres internes aux disciplines reconnues légitimement. Elle appelle surtout l’attention de ses membres sur les risques d’une instrumentalisation politique nocive des savoirs liés au champ des politiques pénales et de la criminologie, mais aussi des relations internationales ».

- En janvier 2012, une Motion de l’Association française de droit pénal exprime « son indignation », « met en garde contre l’instrumentalisation de la criminologie à des fins politiques » et « dénonce tant la méthode qui a présidé à la mise en place de cette nouvelle instance que l’inconsistance de son objet ».

- Enfin, le 28 février 2012, un nouveau communiqué conjoint nous informe qu’une délégation formée de Virginie Gautron, maître de conférences à l’Université de Nantes, Alain Blanc, président de l’Association française de criminologie, Jacques Buisson, président de l’Association française de droit pénal, Fabien Jobard, directeur du CESDIP et Xavier Pin, professeur de droit pénal, a rencontré M. Thierry Rambaud, conseiller au Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche » afin de connaître les intentions du ministère. L’on y apprend notamment que le ministère « refuse de communiquer à la communauté universitaire les résultats de la "consultation publique" ouverte en mars 2011 et clôturée en juin 2011 », qu’il « refuse de nous indiquer le calendrier relatif à la constitution de la section en question », qu’il « n’a pas été en mesure de nous indiquer les besoins actuels en termes d’emploi auxquels répondrait une section CNU de criminologie » et même que « le ministère n’a pas été en mesure de nous indiquer la moindre définition de la discipline évoquée » !

La boucle est ainsi bouclée. S’il fallait encore s’en convaincre, la lecture de la leçon inaugurale d’Alain Bauer au CNAM vaut le détour. Elle a beau être publiée sous forme d’opuscule par les presses du CNRS (sic !), on y vérifie que derrière le mot « criminologie » il n’y a en réalité aucun contenu scientifique ni, là encore, aucune définition ni analyse précise du champ scientifique que recouvrirait une telle discipline en France. Dès lors, quand son auteur déclare le 7 mars 2012 à AEF-Info : « Je souhaite que la criminologie, après plus de 50 ans de bataille, trouve enfin sa place et sorte la France de son isolement parmi toutes les nations développées », on se dit que c’est plutôt deux siècles de retard que la France s’apprêterait à prendre en ce domaine, cette vaste supercherie ramenant les sciences humaines et sociales au stade d’ingénierie politique où elles stagnaient parfois encore au début du 19ème siècle.

Laurent Mucchielli, directeur de recherche au CNRS

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Amusant comme article.

MM. Bauer et n'ont pas de diplôme. Pourquoi pas? Mais alors, il suffit d'aller à la fin de l'article pour comprendre.

La liste des événements n'est pas une liste de réactions à plusieurs événements mais en fait à l'émergence d'un courant de pensée: celui qui considère qu'il n'y a pas de frontière net entre la guerre et la criminalité. Ce n'est rien de plus.

À force d'insister sur la couleur politique de tel ou tel, on comprend bien la motivation politique de l'auteur.

Empêcher l'exploration de nouveaux paradigme, voilà le sens scientifique moderne.

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La liste des événements n'est pas une liste de réactions à plusieurs événements mais en fait à l'émergence d'un courant de pensée: celui qui considère qu'il n'y a pas de frontière net entre la guerre et la criminalité. Ce n'est rien de plus.

À force d'insister sur la couleur politique de tel ou tel, on comprend bien la motivation politique de l'auteur.

Empêcher l'exploration de nouveaux paradigme, voilà le sens scientifique moderne.

Ca ne me paraît pas si évident. Ce à quoi Mucchielli s'oppose, c'est qu'on en fasse une discipline établie par l'existence d'une section propre au CNU. S'il y a un courant de pensée, Bauer & cie peuvent toujours essayer de publier (ce qu'ils ne se privent pas de faire quand il s'agit d'ouvrage grand public semble-t-il).

Ce qui est a priori gênant, c'est qu'on passe en force la création d'une discipline et qu'on la mette aux mains de gens représentant visiblement une opinion très limitée de ce qui touche au domaine.

Et quand je regarde les sections du CNU sur le site (http://www.cpcnu.fr/sectionsCnu.htm) :

Groupe 4a

    section 16 - Psychologie, psychologie clinique, psychologie sociale

    section 17 - Philosophie

    section 18 - Architecture (ses théories et ses pratiques), arts appliqués, arts plastiques, arts du spectacle, épistémologie des enseignements artistiques, esthétique, musicologie, musique, sciences de l'art

    section 19 - Sociologie, démographie

Groupe 4b

    section 20 - Ethnologie, préhistoire, anthropologie biologique

    section 21 - Histoire, civilisations, archéologie et art des mondes anciens et médiévaux

    section 22 - Histoire et civilisations : histoire des mondes modernes, histoire du monde contemporain ; de l'art ; de la musique

    section 23 - Géographie physique, humaine, économique et régionale

    section 24 - Aménagement de l'espace, urbanisme

...

Groupe 14a

    section 70 - Sciences de l'éducation

    section 71 - Sciences de l'information et de la communication

    section 72 - Epistémologie, histoire des sciences et des techniques

    section 73 - Cultures et langues régionales

Groupe 14b

    section 74 - Sciences et techniques des activités physiques et sportives

Groupe 20

    section 76 - Théologie catholique

    section 77 - Théologie protestante

ca ne fait pas un peu "overkill", une section dédiée à la criminologie ? au même niveau que la sociologie ?  :-[
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il y a déjà une section dédiée aux sciences criminelles

Droit, économie et gestion

Groupe 1

    section 01 - Droit privé et sciences criminelles

    section 02 - Droit public

    section 03 - Histoire du droit et des institutions

    section 04 - Science politique

Groupe 2

    section 05 - Sciences économiques

    section 06 - Sciences de gestion

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  • 2 weeks later...

Il ne s'agit pas a proprement parler des Force de l'Ordre, mais de la sécurité du transport aérien, qui a été plus ou moins externalisé.

Le reportage sera diffusé Lundi soir, le 26 mars sur canal plus. Il y a une vidéo dans le lien.

http://www.leprogres.fr/france-monde/2012/03/24/introduire-une-arme-dans-un-avion-ou-les-failles-de-la-surete-a-roissy

Intitulé «Terrorisme : les failles des aéroports français», diffusé dans le cadre du magazine «Spécial investigation», a été réalisé par Haziz Faddel et produit par Yvan Cerieix de la société Noname.

Tourné en caméra cachée, avec l’aide d’employés de sociétés travaillant dans l’immense zone de fret de Roissy, le reportage démontre que les mesures de sûreté dans cette zone où travaillent des dizaines de milliers d’employés ne sont pas, ou très peu, respectées.

Un arrêté du 1er septembre 2003 rend pourtant obligatoires la «présence de portiques de détection des masses métalliques» et «d’équipements d’imagerie radioscopique d’inspection des bagages de cabine» dans les aéroports de plus de 70.000 passagers. Le règlement concerne toutes les «zones réservées», dont les zones de fret, et son obligation a été rappelée en 2010 par la Communauté européenne.

Dans le reportage de Haziz Faddel, on voit un employé d’une grosse société travaillant dans la zone de fret, se rendre sur le tarmac avec un sac à dos contenant dans un double-fond un pistolet non chargé et une grenade factice en métal. Le portique sous lequel passe l’employé sonne, mais l’agent de sécurité qui fouille le sac ne découvre pas les deux objets, d’autant qu’il ne dispose pas d’un appareil de rayons X.

Le sac avec le pistolet et la fausse grenade sont ensuite déposés sous le siège réservé par un journaliste dans un Airbus A380 d’Air France en partance pour New-York. Pour ne pas laisser le pistolet et la grenade dans l’avion avant son départ, une photo des deux objets est déposée dans le sac, toujours sous le siège du journaliste, qui l’ouvre pendant le vol dans les toilettes de l’appareil.

Auparavant, dans les mêmes conditions, trois pistolets avaient pu être glissés sous le siège du commandant de bord d’un avion de fret postal.

Selon des employés d’une société de fret de Roissy, les entreprises font des économies sur la sûreté. Le coût d’un portique, d’une machine à rayons X et des cinq agents de sécurité nécessaires à leur fonctionnement est de 250.000 euros par an.

Selon le reportage, le préfet délégué pour la sécurité et la sûreté de Roissy, les sociétés de fret et la Direction générale de l’Aviation civile n’ont pas souhaité donner leur point de vue.

Seul, le ministre des Transports Thierry Mariani a réagi en assurant qu’il croyait davantage, en matière de sûreté, aux enquêtes préalables faites par le police sur les futurs salariés des sociétés travaillant sur les zones de fret qu’aux «machines».

Mais, fait remarquer un employé, des milliers d’intérimaires dont le casier judiciaire n’a pas été vérifié travaillent chaque jour à Roissy.

Le député du Nouveau Centre Charles de Courson, spécialiste de la sûreté des transports aériens, affirme : «La sécurité de nos aéroports est inefficace, car toutes les lignes Maginot ont été contournées, la meilleure méthode étant la pénétration des réseaux terroristes».

640 millions d’euros sont dépensés chaque année en France pour la sûreté dans les transports aériens, une somme payée par les compagnies aériennes, les les passagers et les entreprises travaillant sur les aéroports.

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Les Anglais expérimentent les "bobbies" privés

http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/03/25/les-anglais-experimentent-les-bobbies-prives_1674014_3214.html#xtor=RSS-3208

Pas à pas, les Anglais privatisent leur police. La ministre de l'intérieur britannique, Theresa May, s'est bien gardée de parler de sous-traitance. Elle a préféré évoquer un "partenariat" avec le secteur privé. La pirouette sémantique n'a pas suffi à apaiser les craintes de l'opinion et la colère des syndicats face à une annonce qui a fait l'effet d'une bombe : enquêtes criminelles, patrouilles de quartier, détention de suspects, soutien aux victimes et aux témoins, suivi des individus à haut risque, gestion des informations et des preuves...

....

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Mais est-ce que c'est vraiment moins coûteux que la police classique? Pourquoi faire ça?

Ca permet de déclasser la police sans le dire ... en France a la place on gonfle les effective des ADS, qui sont des sortes d’intérimaire de la "sous police". Ou comment se payer une police quand on en a plus les ronds.

Les ADS c'est par là http://fr.wikipedia.org/wiki/Adjoint_de_s%C3%A9curit%C3%A9

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Bruxelles veut plus de policiers sur les routes européennes

BRUXELLES - La Commission européenne a déploré jeudi l'incapacité des pays de l'UE à réduire le nombre des accidents mortels sur leurs routes et a demandé de déployer un nombre suffisant de policiers pour assurer les contrôles nécessaires.

Chaque jour 86 personnes meurent sur les routes de l'Union européenne et c'est inacceptable, s'est insurgé le commissaire aux Transports Siim Kallas au cours d'une conférence de presse à Bruxelles.

La collision entre un mini-bus et un camion qui a coûté la vie à huit personnes et fait 10 blessés, dont cinq graves dans la nuit de mercredi à jeudi dans le sud de la Pologne vient rappeler cette triste réalité, a-t-il souligné.

La Pologne est le point noir de l'UE en matière de sécurité routière, avec 109 tués par million d'habitants en 2011 et ce chiffre a augmenté de 7% par rapport à 2010, selon les données publiées jeudi par la Commission.

Les trois causes principales de mortalité sont l'alcool, le non respect de l'obligation de porter la ceinture de sécurité et la violation des feux de signalisation, a précisé M. Kallas.

Les règles marchent si elles sont appliquées sur le terrain, a-t-il soutenu. Pour cela il faut avoir suffisamment de policiers pour effectuer les contrôles, et donc accorder des ressources financières, a-t-il insisté.

Siim Kallas s'est montré dubitatif sur ce dernier point. En cette période d'austérité budgétaire, j'aimerais être rassuré sur le fait que les coupes ne porteront pas préjudice aux actions de sécurité, a-t-il déclaré.

Le gouvernement belge lui a donné tort, avec l'annonce jeudi d'une forte augmentation des amendes pour non port de la ceinture de sécurité, notamment pour les enfants, et de sanctions accrues pour la conduite en état d'ébriété.

Le taux d'alcool autorisé a été abaissé à 0,2 g/litre pour les chauffeurs de poids lourds, de cars et de taxis, et le coût minimum des amendes a été relevé de 20 euros, qui serviront à augmenter la qualité et la quantité des contrôles, a expliqué le secrétaire d'Etat à la Mobilité (Transports) Melchior Wathelet.

Le Commissaire Kallas a par ailleurs mis l'accent sur le nombre de victimes des accidents impliquant des motos, car il est en augmentation, contrairement aux autres moyens de locomotion.

Il a recommandé d'interdire aux jeunes de piloter de grosses cylindrées immédiatement après l'obtention du permis et d'imposer des contrôles techniques pour les motos.

Les données publiées jeudi par la Commission sont encore provisoires, mais elles montrent un relâchement préoccupant de ces actions de sécurité.

Certes, le nombre des morts a baissé sur les routes entre 2010 et 2011, mais cette baisse a seulement été de 2% sur un an, lorsque normalement elle est de 6%, a relevé le commissaire.

La tendance s'est même inversée dans certains Etats, comme l'Allemagne, la Suède, la Belgique, le Luxembourg, la Pologne, l'Estonie, le Royaume Uni, Malte, la Finlande, où le nombre des morts a augmenté entre 2010 et 2011, et cela est particulièrement préoccupant, a-t-il déploré.

La France reste dans le haut du tableau des routes meurtrières, en onzième position avec 61 morts par million d'habitants contre 62 en 2010, soit deux fois plus qu'au Royaume Uni (32 par million d'habitants), dont les routes sont les plus sûres de l'UE.

Les pays de l'UE ont réduit de 43% le nombre des tués sur leurs routes entre 2001 et 2011, passant d'une moyenne de 112 par million d'habitant à 61.

(©AFP / 29 mars 2012 16h31)

Noter que classer la mortalité par nombre d'habitant n'est pas tres pertinent. Les kilometre parcourus sur les route francais, carrefour de l'UE, étant proportionnellement au nombre d'habitant bien supérieur a ceux parcouru au Uk qui est un cul de sac. D'un autre coté ma mortalité au kilometre parcouru sur les route de France augmente ... légèrement certes et pas sur toutes les période - sur 2007-2009 c'est flagrant -, mais on est pas vraiment dans une baisse notable, du moins pas plus qu'ailleurs.

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Des nouvelles de la police anti-terroriste:

Le directeur central du renseignement intérieur Bernard Squarcini affirme au journal La Provence d'aujourd'hui que les 17 islamistes présumés placés en garde à vue hier , membres pour certains du groupe salafiste Forsane Alizza, "semblaient préparer un enlèvement". "On bosse depuis octobre sur eux (...). Le groupe avait été dissous depuis le 29 février et les avoirs de 26 d'entre eux ont été gelés mais ils continuaient à suivre un entraînement physique, dans les parcs, les bois et recherchaient des armes", dit M. Squarcini dans une interview au quotidien marseillais.

Il ajoute que "ce sont des Français qui s'entraînent sur le territoire. Il y avait des séances collectives d'aguerrissement, avec un discours très violent, un endoctrinement religieux". "Certains pratiquaient le paintball, d'autres faisaient du jogging", dit-il encore. "C'est un groupe constitué d'une véritable dangerosité (...). Ce qui était important à leurs yeux c'était de se structurer de façon solide", ajoute-t-il, assurant qu'ils "voulaient nommer des émirs dans chaque région". "Ils semblaient préparer un enlèvement. En revanche, sur le financement, on attend encore qu'ils s'expliquent", a-t-il précisé.

"Nous avons retrouvé un lot impressionnant de kalachnikov à Marseille", a-t-il également dit, ajoutant que les policiers ont découvert "beaucoup d'ordinateurs, des puces, de l'armement, de l'argent, 10.000 euros en petites coupures, quatre kalachnikov, huit fusils, sept ou huit armes de poing, un taser, des bombes lacrymogènes..."

Interrogé sur les prochains objectifs de son service, il a répondu: "Pour nous ce sont les otages au Mali. Il faut que nous avancions sur ce sujet". La police a placé en garde à vue 17 personnes et saisi des armes dans plusieurs régions, hier , un peu plus d'une semaine après la mort de Mohamed Merah, le tueur au scooter. Parmi les interpellés figure Mohammed Achamlane, leader de Forsane Alizza.

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http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/04/03/un-policier-relaxe-apres-avoir-eborgne-un-manifestant-avec-un-gomme-cogne_1679765_3224.html

Le tribunal correctionnel de Nantes a relaxé, mardi 3 avril, un policier accusé d'avoir éborgné un lycéen de 16 ans avec une arme à balles souples (gomme-cogne) lors d'une manifestation en novembre 2007 à Nantes.

Le substitut du procureur Yann Richard avait établi un "lien de causalité certaine et directe entre le tir du prévenu et les blessures causées" au jeune homme, sans pour autant requérir une condamnation. Le tribunal a estimé avec Me Richard que la responsabilité pénale du policier ne pouvait être engagée, dans la mesure où il avait exécuté un ordre qui n'était pas "manifestement illégal". Le fonctionnaire encourait sept ans de prison.

Le jeune homme avait perdu l'usage de son œil après avoir été touché devant le rectorat de Nantes, lors d'une manifestation de lycéens opposés à la loi Pécresse sur l'autonomie des universités. Les forces de l'ordre étaient alors séparées des manifestants par les grilles du rectorat. L'arme au centre des débats est un lanceur de balles de défense d'un diamètre de 40 millimètres, le LBD 40, cousin du gomme-cogne de marque Flash-Ball, mais réputé plus précis et offrant une portée plus importante.

FORMATION INSUFFISANTE DU POLICIER

L'avocat du policier, Me Laurent-Franck Lienard, a salué "une décision juste et conforme au droit". "Mon client avait respecté un ordre légal et légitime", a-t-il souligné. La victime, Pierre Douillard, a pour sa part indiqué qu'il entendait engager une procédure devant la justice administrative. "On ne lâchera jamais contre ce policier et sa hiérarchie", laquelle n'avait pas été citée à comparaître au procès, a-t-il déclaré.

Dans son réquisitoire, le substitut s'était interrogé sur l'opportunité d'utiliser de telles armes contre des manifestants. "Je renvoie à l'avis de la Commission nationale de déontologie et de sécurité qui s'interroge sur l'opportunité, dans le cadre du maintien de l'ordre, d'utiliser ce type d'arme dans des manifestations", avait-il déclaré, suggérant par la suite que les faits relevaient de la justice administrative.

Dans un avis d'octobre 2008, la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) avait mis en cause les conditions d'utilisation du LBD 40 lors de cet accident, estimant que le policier manquait d'une "expérience avérée". "Le stage de formation théorique et pratique suivi par le policier en juin 2007 n'a duré qu'une demi-journée", avait-elle regretté. Mal préparé, il n'était pas entraîné à tirer sur des cibles mouvantes et avait fait feu de trop près, selon la CNDS : entre 10 et 15 mètres, pour une arme conçue pour une utilisation optimale de 25 mètres.

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Intéressant cette article, en effet, qu'avait fait monsieur Douillard pour se faire tirer à travers une grille par un lanceur monocoup de 40mm? Sachant qu'un policier ne peut engager un adversaire que dans le cadre de la légitime défense.

Il serait bon de se poser TOUTES les questions. Un tir à traver une grille de préfecture. Il faut s'imaginer la scène.

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Intéressant cette article, en effet, qu'avait fait monsieur Douillard pour se faire tirer à travers une grille par un lanceur monocoup de 40mm? Sachant qu'un policier ne peut engager un adversaire que dans le cadre de la légitime défense.

Il serait bon de se poser TOUTES les questions. Un tir à traver une grille de préfecture. Il faut s'imaginer la scène.

Faux, les fonctionnaires de police peuvent faire usage de la force et de leurs armes dans d'autres cas.

-Ordre de la loi ou de l'autorité légitime (l'ordre ne doit pas être manifestement illégal), ce qui est ici retenu

-Etat de nécessité.

-Intervention en milieu carcéral

-Attroupement armé (un des volets de cette affaire)

-Enfin conformément aux articles 53 et 73 du code de procédure pénale (pour effectuer une interpellation)

L'usage doit évidement être proportionnel à l'atteinte ou strictement nécessaire au but à atteindre.

Je finirai par ajouter qu'un jet de projectile, pierre ou autre est de nature à causer des lésion très graves voire mortelles.

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Donc, cher nouveau membre, qu'a fait ladite victime pour recevoir un projectile. C'est la question que l'article ne met pas en avant. On se concentre sur une arme, sur une perte de procé, on présente M Douillard comme une victime (mécaniquement ç'en est une). Mais n'est-il qu'un bon gars qui passait par là?

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Il faudrait retrouver les articles mais, en terme juridique, il était au beau milieu d'un attroupement armé, dont les membre se rendaient coupable de voies de faits sur les fonctionnaires de police.

Le fonctionnaire à sur ordre, fait usage de son arme pour disperser l'attroupement.

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