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La France comme SOCIETE / « mieux faire société » ? La Citoyenneté ? Apprendre en Chantier-s ?


Bechar06
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La France comme SOCIETE : La description de notre société française ? Comment « mieux faire société » ? La Citoyenneté en chantier-s ? Apprendre à « faire société » ? Comparaisons avec d’autres pays européens ?  

Je vous propose ce nouveau thème, issu du thème « Général  / Divers / Police, Gendarmerie, Pénitentiaire, Pompiers [infos only] »  et des remarques qu’ont occasionné plusieurs de mes posts,  en lien avec la sur-chauffe et les quasi-émeutes  de l’été 2023 suite à la mort du jeune Nahel, avec de nombreuses dégradations aux biens : commerces, bâtiments publics…et la proposition de solutions

Il ne s’agit pas de revenir sur ces évènements là, mais sur le terreau qui a pu les rendre possibles, récurrences malheureusement assez fréquentes en France. Banlieues, Quartiers, Trafics en tous genres, Vandalismes, surtout occasionnés par des jeunes, peut-être perdus...

Problèmes, Diagnostic, Propositions de solutions  +  renvois à des références extérieures à notre Forum

Evidemment qu’il ne s’agit PAS directement de  DEFENSE, mais on sait, parmi les membres du forum, la sensibilité à tout ce qui concourt à la Défense, nationale ou européenne, aux contextes de toute nature ( l’économie, l’industrie, le climat .. ) pour rendre la Nation, le Peuple , la Société plus aptes à sa défense

Volontairement, je ne reprends pas tout de suite le contenu de mes posts  sur une des solutions aux maux de la société. Je le ferai plus tard, pour alléger le fil « Police, Gendarmerie, Pénitentiaire, Pompiers [infos only] » en redirigeant vers le présent fil

Je ne suis pas sociologue, mais je suis sensible aux phénomènes systémiques ( ou globaux ), avec des liens de causalité multiples, pas forcément intuitifs, pas forcément du premier degrés. Systémique qui peut faciliter l’appréhension des thèmes de ce fil

Wiki : "La société (du latin socius : compagnon, associé) est un groupe d'individus unifiés par un réseau de relations, de traditions et d'institution.  En sciences humaines et sociales, la société se rapporte à l'ensemble des individus qui partagent certaines mœurs et coutumes, ou parfois à ces coutumes elles-mêmes" : il s’agit bien de « sciences molles »

« La société civile est une notion de science politique et de droit qui a acquis, au cours du temps, plusieurs acceptions. Il s'agit à la fois d'une catégorie d'idéologie civique d'origine anglo-saxonne et d'une notion juridique désignant en droit français une forme de société ou d'organisation dont l'objet, strictement civil, relève du droit civil et des juridictions civiles, contrairement aux sociétés commerciales et aux établissements publics et administratif. »

Mise en avant par les grandes organisations internationales, comme l'ONU, la « société civile » désigne l'ensemble des associations à caractère non gouvernemental et à but non lucratif qui agissent comme groupes de pression pour influencer les politiques gouvernementales dans un sens favorables aux intérêts de ceux qu'elles représentent. Il s'agit donc de l'auto-organisation de la société, en dehors du ou parallèlement au cadre institutionnel politique, administratif ou commercial.

Je vous laisse brosser les diverses dimensions que pourrait aborder ce fil, ou les autres forum - hors AD.Net,  où il pourrait être question de « la France comme Société »    en complément de ce qui se dira ici

Au plaisir des échanges ou partages de références

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Corrigé ce qui fut le RECORD de longueur d'un Titre de fil ! Raccourci
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  • Bechar06 changed the title to La France comme SOCIETE / « mieux faire société » ? La Citoyenneté ? Apprendre en Chantier-s ?
Le 20/07/2023 à 13:04, Clairon a dit :

Philippe d'Iribarne ...

Ne le connaissais pas. Sacré parcours. Lu fiche wiki: pas plus.

Il semble qu'il se soit surtout spécialisé avec  "Gestion et Société"  sur la relation Entreprises * au sein de la Société * pratique du Management ( et comparaisons avec d'autres pays ) . "Il montre également que les gestions multi-culturelles exigent une grande complexité des arrangements obligatoires permettant aux membres de ces organisations de cohabiter et de coopérer" ce qui ne doit pas être négligeable dans les essais de coopération au sein de l'Europe, dans Airbus et autres.  On est loin du présent fil

A propos de l'Islam, citation  : "cette thèse « intéressante. Selon lui, loin d’être le signe d’un rejet global de l’islam comme religion, les signes de méfiance qui s’expriment en France et ailleurs traduisent la conscience de la nature "duale" de l’islam : "Ce qui renvoie à une démarche spirituelle" (comme le jeûne du Ramadan) est "bien accueilli". "Mais ce qui relève de l’emprise d’un ordre islamique est rejeté – au premier chef la ségrégation des sexes, la soumission des femmes et ce qui les symbolise". […] Mais peut-on affirmer comme lui que "les sociétés occidentales portent en réalité un regard fort nuancé sur l’islam, distinguant clairement ses diverses manifestations"? » "   ...

Je comprends assez bien cette appréciation, je la partage. On est loin de la justification ou d'une explication simple  "par les immigrés" des émeutes de fin Juin 2023

Bref Clairon, aurais tu qq. chose à nous apprendre sur ce qu'a proposé Philippe d'Iribarne, pour le fil  ?  

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il y a 13 minutes, Bechar06 a dit :

Bref Clairon, aurais tu qq. chose à nous apprendre sur ce qu'a proposé Philippe d'Iribarne, pour le fil  ?  

L'un des aspects abordé par cet auteur, est le rapport à l'autre particulier (et son extension "contractuelle") que l'on a en France. En Europe, 3 modèles existent selon lui :

- Le modèle anglo-saxon "libéral", une personne privée signe un contrat avec une autre ou une entreprise, et si personne n'y trouve à y redire, pas de problème ... Si quelqu'un accepte de travailler 65h par semaine pour la moitié du salaire habituel, c'est "son" problème ... Cet exemple est poussé un peu loin, mais la "sphère" privée est primordiale dans l'esprit et la société de modèle anglo-saxon, c'est pour cela que les Britanniques apprécient les "excentriques", et s'en foutent un peu comment on s'habille en fonction de sa race ou de sa religion.

- Le modèle "Rhénan/Allemand" ou les rapports ("contrats") sont réglées via des organismes communs (syndicats, associations, gildes, ...), tant que le contrat reste dans les zones balisées par l'organisme commun reconnu par les 2 contractants, pas de problème ... C'est ainsi que dans ces pays (Allemagne + DACH, Tchéquie, nord de l'Italie, Benelux en partie, ...) les associations/syndicats, mais aussi le pouvoir local est assez fort, et les gens se rattachent à une communauté

- Le modèle Français, où le contrat est régit par une 3e entité sensé être neutre et qui codifie et gère à peu près tout, c'est "l'égalitarisme pour tous", et c'est l'Etat qui décide de ce qui est bien ou mal, là ou les anglos-saxons c'est l'individu, les Rhénans le groupe commun ... La France étant aussi un Pays qui s'est totalement forgé par l'action de l'Etat, et non pas par l'action d'individus, de groupes ou d'entités régionales voulant se regrouper (comme l'Italie ou l'Allemagne par ex.)

Tout ce rapport différent à l'Etat et au contrat explique aussi sans doute pourquoi la France traverse depuis 20 à 30 ans une crise grave ayant de multiples conséquences sur la vie en société en particulier. Sans comprendre cela, pas moyen de bâtir une société apaisée, une nouvelle citoyenneté.

Clairon

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Il y a 2 heures, Bechar06 a dit :

Il semble qu'il se soit surtout spécialisé avec  "Gestion et Société"  sur la relation Entreprises * au sein de la Société * pratique du Management ( et comparaisons avec d'autres pays ) . "Il montre également que les gestions multi-culturelles exigent une grande complexité des arrangements obligatoires permettant aux membres de ces organisations de cohabiter et de coopérer" ce qui ne doit pas être négligeable dans les essais de coopération au sein de l'Europe, dans Airbus et autres.  On est loin du présent fil

A propos de l'Islam, citation  : "cette thèse « intéressante. Selon lui, loin d’être le signe d’un rejet global de l’islam comme religion, les signes de méfiance qui s’expriment en France et ailleurs traduisent la conscience de la nature "duale" de l’islam : "Ce qui renvoie à une démarche spirituelle" (comme le jeûne du Ramadan) est "bien accueilli". "Mais ce qui relève de l’emprise d’un ordre islamique est rejeté – au premier chef la ségrégation des sexes, la soumission des femmes et ce qui les symbolise". […] Mais peut-on affirmer comme lui que "les sociétés occidentales portent en réalité un regard fort nuancé sur l’islam, distinguant clairement ses diverses manifestations"? » "   ...

Je comprends assez bien cette appréciation, je la partage. On est loin de la justification ou d'une explication simple  "par les immigrés" des émeutes de fin Juin 2023

Bref Clairon, aurais tu qq. chose à nous apprendre sur ce qu'a proposé Philippe d'Iribarne, pour le fil  ?  

A propos des religions j'en profite pour partager cet article du Monde qui rappelle les difficultés à équilibrer protection de la liberté de religion, protection des individus, neutralité de l'Etat et attentes de sociétés dont le rapport à la religion à fortement évolué. L'article est équilibré et donne un bon panorama du sujet.

Ce n'est qu'un aspect du sujet, mais le rapport au fait religieux devient de plus en plus clivant.

https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/03/31/les-frontieres-mouvantes-de-la-liberte-religieuse-en-europe_6167696_3232.html

Révélation

Extraits :

Citation

En Europe, la liberté religieuse fait partie des droits les plus fondamentaux, rappelés dans plusieurs textes, à commencer par l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’homme ou l’article 10 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne (UE) – les deux dans des termes à peu près similaires. L’article 10 de la charte affirme ainsi : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion. Ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l’enseignement, les pratiques et l’accomplissement des rites. »

Citation

« En droit formel et dans les traités, la liberté de religion est sur un pied d’égalité avec les autres droits fondamentaux. Ces droits interagissent, parfois de façon un peu compliquée. Mais, dans cette interaction compliquée, il est certain que la jurisprudence et les polémiques récentes laissent entendre que ces équilibres ne se font plus de la même façon qu’auparavant. Ils se fondent désormais sur un arrière-plan péjoratif aux religions »

Citation

Dans les années 1990 s’est imposée l’idée qu’il y avait « des bonnes et des mauvaises religions ». « On parlait alors beaucoup des sectes. Peu à peu, c’est l’islam, vu comme une religion en expansion, de conquête de l’espace public, de jonction avec des Etats étrangers, qui a été perçu comme le danger, une vision renforcée par les attentats », avance Louis-Léon Christians, qui voit se dessiner aujourd’hui une troisième étape. « Avec la question des abus dans l’Eglise catholique, voire dans le bouddhisme, c’est le fait religieux dans sa globalité qui apparaît décrédibilisé », estime le professeur. Or, « la liberté de religion est d’autant plus nécessaire que les religions deviennent étrangères aux yeux d’une majorité de citoyens », relève Louis-Léon Christians. Car, en démocratie, les droits fondamentaux ont vocation à protéger les minorités, à condition qu’elles ne viennent pas troubler l’ordre public.

Citation

Beaucoup d’observateurs, bien au-delà des juifs et des musulmans, voient dans ces polémiques l’expression d’un phénomène plus profond. « On parle [en Europe] de “neutralité” de l’Etat, mais on constate que cet Etat neutre s’occupe souvent, en réalité, de neutraliser dans la société le mouvement légitime de l’exercice de religion », déplorait ainsi le théologien catholique Philippe Vallin, dans un article, citant les débats récents sur la circoncision comme « un exemple entre cent » (« La liberté religieuse pour le bien de tous », Revue des sciences religieuses, 96/1-3/2022). « De vastes secteurs de l’opinion publique se sont déshabitués de l’exercice le plus ordinaire des convictions religieuses, et ils ont alors tendance à identifier partout des amorces de fondamentalisme. En conséquence, ils se croient autorisés (…) à fixer le cadre d’une nouvelle bienséance de la civilité démocratique qui marginalise l’échange religieux », poursuit cet enseignant de l’université de Strasbourg.

Citation

Dans des proportions moindres, la CJUE a également connu une inflation de dossiers sur le sujet depuis le début des années 2000. Et c’est compter sans tous ceux qui n’arrivent pas jusqu’aux instances européennes. Cela concerne ici des salariés licenciés, car ils ou elles portaient un voile islamique, un turban sikh ou hindou ; ici un Etat accusé de restreindre le droit au prosélytisme ; là un hôpital catholique s’estimant injustement condamné pour avoir licencié un médecin divorcé remarié ; là un salarié hindouiste d’une société de nettoyage congédié car il refusait de travailler dans un cimetière ; là encore une protestante poursuivie pour avoir partagé sur les réseaux sociaux des passages de la Bible jugés homophobes… Partout, en Europe, ce type de procès se multiplie et toutes les religions semblent concernées.

Citation

La France est aussi le pays européen dont les représentants se sont le plus battus, au cours de la seconde moitié du XXe siècle, dans différentes instances internationales, pour que le droit de l’individu l’emporte sur celui des communautés – qu’elles soient ethniques, culturelles ou religieuses. « Si pendant longtemps la France a marqué sa réticence à ratifier la Convention européenne des droits de l’homme, c’est, on l’oublie trop, en raison des clauses sur la liberté religieuse », rappelle ainsi Emmanuel Decaux. Clauses qui obligent l’Etat à protéger la pratique collective et publique de la religion, et non la seule « opinion » – la France avait attendu 1974 avant de ratifier la Convention, entrée en vigueur en 1953.

 

 

Modifié par Alzoc
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il y a 12 minutes, Alzoc a dit :

Ce n'est qu'un aspect du sujet, mais le rapport au fait religieux devient de plus en plus clivant.

Au moins chez les divinités grecques, on s'engueulait lorsque traitant du fait humain. Il y avait au moins une forme d'équilibre.

Modifié par Skw
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Pour ceux qui voudraient bien lire un témoignage d'un ex grand-frère qui est dans l'action sociale depuis 1994             Citation complète 

"La Croix-Hebdo- « Les émeutiers sont une minorité parmi les jeunes des quartiers »         Par Recueilli par Joseph Le Fer, le 22/7/2023 à 06h00  

La Croix L’Hebdo : Depuis 1994, vous et votre association Débarquement Jeunes œuvrez auprès de la jeunesse issue des quartiers populaires de Rouen. Au regard de vos années sur le terrain, quel constat dressez-vous sur son évolution ?

S. M.  : Je constate des changements entre l’actuelle génération et la mienne (Stéphane Méterfi a 51 ans, NDLR). Aujourd’hui, il n’y a plus de grands frères pour veiller sur les plus jeunes, plus de respect de la France en général. Je ne retrouve plus de sentiment d’appartenance comme auparavant. Certains jeunes vont d’abord se définir par le pays d’où leurs familles sont originaires, par le quartier où ils vivent et, loin après, vont dire qu’ils sont français. Où est passé le socle républicain ? Qu’est-ce qui constitue le ciment dans nos quartiers où se développe la pauvreté, où le plafond de verre persiste ? Des associations comme la nôtre ont pourtant fait un grand travail de lien social, de proximité. Mais cette jeunesse peut se sentir abandonnée, perdue… C’est une réalité. Pourquoi cependant brûler une école, une crèche ? Cela n’a pas de sens.

De nombreux émeutiers, qui ont pris part aux récentes violences en France, étaient souvent très jeunes. Pourquoi, selon vous ?

S. M.  : Aujourd’hui, je suis frappé par la place prise par les réseaux sociaux, ce sont eux qui donnent le la. Ces jeunes vont prendre exemple sur de mauvaises personnes : ils vivent comme dans un monde parallèle et n’ont pas le même rapport à la violence, à la dégradation. C’est un jeu, pour eux. Brûler dix voitures relève du défi. Et ça, c’est dangereux. Quand on parle des émeutiers, ayons en tête que ce ne sont que quelques quartiers concernés et surtout une minorité de jeunes. Cette minorité fait plus de bruit que la majorité qui se bat tous les jours, qui galère, mais travaille et s’en sort.

Comment faire pour renouer le lien social ?

S. M.  : Pour sortir de cette situation, il faut réinvestir dans l’humain. Il est certes important de rénover les tours, mais ce ne sont pas les immeubles qui souffrent, ce sont les habitants. L’abbé Pierre me conseillait de faire en sorte de limiter l’oisiveté chez les jeunes. C’est en leur proposant des activités qu’ils pourront trouver leur chemin.

Pour cela, les structures ont besoin de financements. Or, aujourd’hui, les préfets et sous-préfets qui mènent la politique de la ville n’ont plus suffisamment de subsides. La politique s’est désintéressée des quartiers. On en arrive à une confrontation entre des jeunes et la police, comme récemment, avec une facture de 650 millions d’euros. Nous, le monde associatif, ne demandons même pas 1 % de cette somme. C’est une question de volonté politique, tout simplement. Il faut notamment reprendre les vieilles recettes qui ont fait leurs preuves : réinvestir sur les parents et les accompagner.

Lors de sa visite à Marseille, fin juin, Emmanuel Macron a annoncé vouloir instaurer le collège de 8 heures à 18 heures dans les quartiers prioritaires. À quel point l’éducation permet-elle l’insertion chez les jeunes ?

S. M.  : Il ne faudrait pas que cette mesure soit une obligation car, déjà aujourd’hui, certains élèves ne tiennent pas les horaires normaux. Il faudrait que les adolescents puissent s’inscrire d’eux-mêmes. D’autres systèmes ont par ailleurs montré leur efficacité : cours le matin, autres activités l’après-midi. On pourrait aussi les inciter à rejoindre une association sportive, par exemple. En tout cas, abandonnons la stratégie de saupoudrage et axons les choix sur l’humain ! C’est un travail de longue haleine, et les initiatives doivent émerger du terrain : elles seront inefficaces si elles viennent d’en haut et qu’elles sont imposées. Pour l’insertion, l’enjeu aujourd’hui ce ne sont pas les moyens mais l’envie. Il faut donner aux jeunes l’occasion de découvrir des métiers et leur en donner le goût plutôt que de les forcer à rester assis dans une classe. L’accompagnement en ce sens est insuffisant. Avec Débarquement Jeunes, nous proposons des stages d’immersion dans des entreprises, des échanges avec les employeurs.

En 2018, dans son rapport, Jean-Louis Borloo parlait des associations comme le « cœur des quartiers ». La présence de ces structures vous apparaît-elle encore plus nécessaire aujourd’hui ?

S. M.  : Jean-Louis Borloo avait raison. Les associations comme la nôtre accomplissent un vrai travail de fond mais, parce que les effets ne sont pas visibles immédiatement, elles reçoivent moins de financements. À cela s’ajoute la complexité administrative pour aller chercher les subventions. Je rêve de voir des jeunes que j’ai connus monter leurs associations. Mais ils sont découragés… Le goût pour l’éducation populaire n’est plus présent parce qu’il a été étouffé par le manque de moyens. Cette question de la relève dans le monde associatif est un grand enjeu pour l’avenir.             Recueilli par Joseph Le Fer

À propos de Stéphane Méterfi   Joseph Le Fer, le 22/07/2023 à 06:00   Modifié le 22/07/2023 à 08:00

L’invité        Stéphane Méterfi est né à Rouen en 1972 et a grandi dans le quartier de La Houssière, à Saint-Étienne-du-Rouvray. En 1990, son frère meurt, victime d’une rixe entre bandes alors qu’il passait à proximité. En 1994, fort de sa rencontre avec l’abbé Pierre et Mgr Gaillot, alors évêque d’Évreux, il fonde Débarquement Jeunes, une association qui s’inscrit dans l’essor de la culture hip-hop dans l’agglomération rouennaise. « Je voulais montrer le positif dans nos banlieues », souligne-t-il. Vingt-neuf ans après, il en est toujours le président. L’association intervient en termes de médiation auprès des jeunes et de leurs familles dans les quartiers prioritaires de Rouen. Un engagement qui s’inscrit dans la lignée des activités organisées par la Jeunesse ouvrière chrétienne auxquelles Stéphane Méterfi a pu prendre part durant son enfance. Figure du milieu associatif, son histoire a fait l’objet d’un livre, Le quartier c’est dans la tête, écrit par la sociologue Annick Madec (Flammarion, 238 p., 11,60 €).

Le contexte À la suite de la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier lors d’un refus d’obtempérer, le 27 juin, des tensions ont éclaté à Nanterre, puis des émeutes ont embrasé la France durant une semaine : 553 villes ont été touchées par des dégradations. Cette situation fait écho aux épisodes de violences urbaines de 2005. Mais les événements de juin dernier, plus courts que ceux de 2005, trouvent leur spécificité dans le profil des émeutiers, souvent très jeunes."

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  • 4 weeks later...

Frémissement possible ?    Sur un fil qui s'endort , comme annoncé par certains... 

https://www.europe1.fr/politique/ce-quil-faut-retenir-du-discours-demmanuel-macron-a-bormes-les-mimosas-4199032                  "Un début de réponse aux émeutes urbaines"

"Sans jamais être explicite, sans jamais clairement faire référence aux émeutes, Emmanuel Macron semble apporter un début de réponse en s'adressant à la jeunesse. "Il y a dans nos jeunes un appétit de liberté, un idéalisme, qui se cherche parfois et auquel nous devons répondre. Sans quoi parfois, cette aspiration noble se retourne contre elle-même et sape les fondations de cette nation de liberté, d'égalité et de fraternité initiée en 1789", déclare le président, qui ajoute : "Cette somme de destins emmêlés qui accroît la jeunesse française, génération après génération, fidèle à l'esprit des Lumières."

"Le chef de l'État insiste sur la liberté, sur les droits, mais aussi sur les devoirs. "Hors de ce champ commun prospère la désunion, la division qui pave la voie du chaos et de l'injustice", lance-t-il. Un message d'autorité loin d'être neutre, alors que le thème de l'ordre devrait être un des axes forts de la rentrée politique. Une manière aussi pour Emmanuel Macron de se poser au centre de ce qu'il appelle "l'arc républicain", dont il définit lui-même les contours."

https://www.bfmtv.com/politique/elysee/appetit-de-liberte-idealisme-qui-se-cherche-l-appel-de-macron-aux-jeunes-depuis-bormes-les-mimosas_AV-202308170590.html

" "APPÉTIT DE LIBERTÉ", "IDÉALISME QUI SE CHERCHE": L'APPEL DE MACRON AUX JEUNES DEPUIS BORMES-LES-MIMOSAS"

"Cette année, le chef de l'État a centré son discours autour de la mémoire nationale et d'un "tournant" dans lequel les cérémonies mémorielles se trouvent après les morts de Pierre Velsch, l'un des derniers commandos d'Afrique, et de Léon Gautier, dernier représentant français du commando Kieffer.                Emmanuel Macron en a alors profité pour insister sur l'âge de celles et ceux qui ont résisté lors de la Seconde Guerre mondiale et permis à la France de se libérer des envahisseurs nazis. C'est par ce biais que le président de la République a fait un parallèle avec la période et la jeunesse d'aujourd'hui."

"Il y a dans nos jeunes un appétit de liberté, un idéalisme qui se cherche parfois et auxquels nous devons répondre. Sans quoi cette aspiration noble se retourne contre elle même et sape les fondations de cette Nation de liberté, d'égalité et de fraternité", a lancé Emmanuel Macron"    "Il a ajouté: "Hors de champ commun prospère la désunion et la division qui pavent la voie du chaos et de l"injustice."

https://www.liberation.fr/politique/macron-a-bormes-les-mimosas-entre-les-jeunes-de-la-resistance-et-ceux-daujourdhui-une-meme-soif-de-liberte-20230817_ICHJYVUXLZGE3A4MLPRGF5DCXY/

"Macron dit aux jeunes : oui à «l’idéalisme», non aux «transgressions»"   "Le chef de l’Etat a dressé un parallèle entre la jeunesse résistante d’hier, qui «avait une volonté d’inscrire [son] destin au cœur de la nation», et les nouvelles générations. Selon lui, les jeunes soldats engagés dans la libération du pays en 1944 «nous ont montré [qu’] exercer sa liberté […] ça n’est pas une frénésie de transgression, ça n’est pas une fièvre de renverser les interdits. C’est d’abord et avant tout une volonté maîtrisée et forte, capable d’assumer les contraintes qu’elle se choisit». «Je ne crois pas que cette soif-là se soit perdue au fil des générations», a-t-il encore appuyé."

Peu d"échos ..... A VOIR les suites  "à la rentrée ? " 

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  • 8 months later...

https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/04/25/ecoles-nicole-belloubet-demet-alain-policar-du-conseil-des-sages-de-la-laicite-apres-ses-propos-sur-le-voile_6229880_3224.html

Ecoles : Nicole Belloubet démet Alain Policar du Conseil des sages de la laïcité à la suite de ses propos sur le voile

Le sociologue, qui avait été nommé membre de cette instance de l’éducation nationale par Pap Ndiaye, s’est exprimé, au début d’avril, dans la presse, au sujet de la loi de 2004 sur la laïcité à l’école. Il a déclaré, entre autres, que le port du voile n’était « pas le plus souvent un signe de prosélytisme ».

Sa nomination au sein du Conseil des sages de la laïcité et des valeurs de la République (CSL) par Pap Ndiaye avait fait polémique ; son départ le fait tout autant. La ministre de l’éducation nationale, Nicole Belloubet, a démis de ses fonctions le sociologue Alain Policar, qui avait rejoint en 2022 l’instance créée par Jean-Michel Blanquer dans le but de faire vivre les valeurs de la République à l’école.

Il était connu pour des positions moins fermes sur la laïcité que les autres membres. Confirmant une information de L’Opinion, l’entourage de Mme  Belloubet a expliqué au Monde, jeudi 25 avril, que le départ d’Alain Policar avait été annoncé par la ministre dans un discours devant le conseil, le 22 avril, et qu’il serait effectif « au 1er juillet ».

Les dissensions se sont cristallisées autour d’une interview accordée par Alain Policar à Radio France internationale (RFI), au début d’avril. Dans ce texte, le chercheur associé au Centre de recherches politiques de Sciences Po affirmait que la loi de 2004 sur le port ostensible de signes religieux à l’école est considérée, « à tort ou à raison », comme « discriminatoire à l’égard des musulmans ». « A mes yeux, le voile n’est pas le plus souvent un signe de prosélytisme – les enquêtes sociologiques montrent qu’il s’agit même souvent d’un vecteur d’émancipation pour les jeunes filles par rapport à leur milieu – et le port du voile devrait donc être analysé chaque fois au cas par cas. Or, la loi ne permet pas cette analyse fine », disait le sociologue.

Ces propos ont déclenché l’envoi d’une missive de Dominique Schnapper, présidente du CSL, à Alain Policar, dont copie a été adressée au cabinet de Nicole Belloubet. Dans ce courrier que Le Monde a pu consulter, Mme Schnapper regrette que le sociologue ait été présenté sur le site de RFI comme membre de l’instance, dont il évoque par ailleurs les travaux dans le corps de l’interview.

Remettre en cause une loi de la République

Elle lui reproche d’avoir pris position en faveur d’une application au cas par cas du texte sur les signes religieux, ce qui revient à remettre en cause une loi de la République – une démarche qui « engage la responsabilité [du CSL] et celle de la ministre », dans la mesure où M. Policar siège « dans une instance rattachée à l’éducation nationale et destinée à aider ses décisions ».

« Je suis entré dans cette instance avec l’assurance qu’on pourrait avoir des débats, mais son rôle est en réalité la pure explicitation de la loi, et tout manquement au respect de la loi n’est pas admis », réagit auprès du Monde le sociologue, qui rapporte s’être étonné, à l’approche de l’anniversaire de la loi de 2004 à la mi-mars, qu’il ne soit pas possible de dire au sein du CSL que « cette loi est souvent mal comprise, et qu’il importe de comprendre pourquoi elle est perçue comme discriminatoire, surtout par les musulmans ».

Alain Policar regrette également des maladresses de formulation, sur le site de RFI, qui ont provoqué un tollé contre lui dans les rangs des défenseurs d’une laïcité stricte, certains réclamant son départ du CSL en des termes qu’il juge « insultants ». Il a toutefois reçu le soutien d’intellectuels, comme le sociologue Michel Wieviorka, qui a adressé une lettre à la ministre où il regrette des appels à la démission qui « visent à faire du conseil un espace homogène idéologiquement, et non un espace d’échange ».

« Equilibre un peu bouleversé »

Dans son discours devant le Conseil des sages, lundi, où elle annonçait que M. Policar quitterait ses fonctions au 1er juillet, Mme Belloubet a assuré qu’« une expression tendant à amoindrir la loi de 2004 en tant que membre du CSL, mais à l’extérieur de celui-ci, n’est pas compatible avec cette qualité de membre ». « Pap Ndiaye a voulu nommer de nouvelles personnes au sein du Conseil des sages et l’équilibre que nous avions établi s’en est trouvé un peu bouleversé », réagit Alain Seksig, le secrétaire général de l’instance.

Ce dernier estime que les travaux avec les nouveaux membres se passaient néanmoins plutôt bien, même si « M. Policar intervenait peu et paraissait éloigné des préoccupations de terrain ». « Au lieu de nous accoler l’étiquette d’idéologues, il faut juger le conseil sur ce qu’il écrit et ce qu’il fait. Une diversité de points de vue s’y est toujours exprimée. Nous rappelons et explicitons ce que disent le droit et la loi », ajoute M. Seksig, en réponse aux critiques.

Le Conseil des sages de la laïcité vient de publier deux brochures sur la loi de 2004 à l’occasion de ses 20 ans, et sur l’application du principe de laïcité dans le premier degré. Il travaille en ce moment à la conception d’outils numériques pour aider à la formation des personnels, contractuels notamment, et sur une réactualisation du vade-mecum sur le racisme et l’antisémitisme avec la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT.

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Il y a 5 heures, g4lly a dit :

des appels à la démission qui « visent à faire du conseil un espace homogène idéologiquement, et non un espace d’échange »

Il semble que l'on soit là face à un équilibre difficile sur 2 axes au moins 

- RIGUEUR des PRINCIPES REPUBLICAINS :   en continuum 

entre "Laïcité ouverte" ( la loi de l'équilibre si j'ai bien compris la loi de 1905 )  qui serait ancrée sur des principes de tolérance mais de responsabilité  

ET

"Laïcité fermée" ( en pratique de nombreux acteurs refusent tout manifestation religieuse, ne réalisant pas en cela qu'ils sont aussi rigides que certains intégristes religieux => Le principe de Non-Religion devient une idéologie prépondérante, une approche qui peut être ressentie comme finalement très "intégriste"    )  => Neutralité absolue, donc tolérance zéro

- ESPACE-S  CONCERNE-S:

Espace "étatique" - services régaliens mais aussi services publiques parce que d'Etat derrière - avec une vision parfois extensive au delà des lieux publiques de l'Etat vers de nombreux services et espaces dédiés, avec en arrière plan une autorité reconnue   ... Neutralité et uniformité apparentes .  Finalement  on peut se demander, par ex.  comment l'uniforme des agents de service public a pu être abandonné !  Il faudrait que le public qui rentre dans ces espaces "étatique" revêtent aussi un uniforme ! Non ??   On y vient pour l'école !  

VERSUS 

Espace public ouvert  ( la rue, les commerces etc...  - sans connotation d'autorité - )  où toutes les idéologies ou religions ou habitudes vestimentaires ou comportements sont largement tolérés voir promus ( éloge de la différence !  individualisme forcené  Minorités sur valorisées ) => La liberté - individuelle - comme absolu

VERSUS

Espace purement privé ( chez soi, mais aussi  +  collectifs  comme les espaces dédiés religieux ou philosophiques .. ) : unique lieu d'expression d'une différence   => Les athées militants tendent vers du religieux limité à l'espace privé

A part dans les états autoritaires ( arc-boutés sur une idéologie - les + nombreux - ou une religion  - musulmane souvent - ), il semble que c'est en France que le principe de laïcité fait autant débat  par rapport à ses voisins au point de devenir indiscutable ou tabou !       Etonnant non ?  Construit culturel de longue date, mais apparent blocage idéologique profond et persistant 

Pour quand la paix républicaine dans les différences  ?  Pauvre "fraternité"  !   Quand est-ce que la promotion de la "Responsabilité" viendra compléter le triptyque "Liberté, Egalité, Fraternité" ? 

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Le 26/04/2024 à 17:36, Bechar06 a dit :

Il semble que l'on soit là face à un équilibre difficile sur deux axes au moins ...

Il y a une vrai instrumentalisation raciste de la laïcité ...

A l'origine c'est essentiellement une obligation envers l'état, de ne pas privilégier une ou plusieurs religions, en lui interdisant de mettre en avant des symboles ou sentiment religieux.

A aucun moment c'est un obligation des individus, sauf quand ils représentent l'état évidement puisqu'il endosse alors les obligations de l'état.

Le prosélytisme à l'école, du fait d’élève par exemple est un autre problème ... qui n'a pas grand chose à voir avec la laïcité légale ... même dans l'enseignement public. C'est plus un problème de règlement intérieur de l'établissement.

Le drame c'est la réussite du front nationale qui ne se dément pas depuis 30 ans ... et qui impose à tous - ou d'ou moins tout ceux qui veulent gagner - une forme de racisme qui ne dit pas son nom.

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