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Pakistan et ses voisins


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l'ISI en tant que organisation mafieuse et extra-étatique ne se formalise pas d'opération contre la police ou l'armée. voir même contre le pouvoir civil.

http://www.liberation.fr/depeches/01012387235-afghanistan-la-chef-de-la-diplomatie-pakistanaise-en-visite-a-kaboul-pour-raviver-les-relations

l'Otan visiblement à établi un certain nombres d'éléments accréditant les liens entre l'ISI et les assassins qui ont tués nos soldats et nos ouvriers de la Naval ( je les associe volontairement)

dans l'équation Afghane, l'ISAF n'a pas pris le recul nécessaire pour imaginer que le Pakistan dont l'Afghanistan est la cour arrière où le trafic est organisé (jusqu'a bien sûr la drogue).

il y a en effet donc plusieurs Pakistan et généralement celui chargé de le représenter n'est qu'un pantin pour être en avant et cacher les costards cravates de l'ISI qui gère des filières que l'on a du mal à imaginé depuis la France.

c'est d'ailleurs que depuis le début je réclame le retour de nos gars sachant que ce qu'ils font n'a pas de sens dans le couplage de l'Afghanistan et du Pakistan.

notre plus belle démonstration était le ben laden vivant sous les fenêtres de ces grands "Espions" de l'ISI qui sont que les relais , voir les donneurs d'ordre du réseau Al quaeda dans son ensemble mondial.

c'est peut être la dernière chose à découvrir, surtout quand on sait qu'Obama n'a pas prévenu le Pakistan de l'intervention d'exécution d'un des points de l'ISI (ben laden).

les liens de l'ISI sautent les frontières et s'accordent d'ententes avec des groupes d'intérêts étrangers comme la Chine sans forcement que celà passe par le pouvoir politique.

les USA ont semble t-il tourné leur regard vers l'Inde et c'est peut être plus intelligent que de soutenir une mafia dont on sait qu'ils participent , ou ont participé aux meurtres de citoyens Américains sur l'ensemble du monde.

de plus sans scrupule ses gens en assassinant des soldats Pakistanais montrent , ou pensent montrer que les Talibans sont contre l'état Pakistanais et qu'ils n'auraient rien avoir avec eux ! jeu de dupes que tout cela et manipulation à grande échelle.

maintenant on sait !

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  • 3 weeks later...

Le Pakistan ne respectera pas l'embargo contre l'Iran malgré les demandes américaines.

(AP) ISLAMABAD - Le président pakistanais s'est engagé à poursuivre le développement d'un projet de gazoduc reliant le Pakistan à l'Iran malgré les avertissements de Washington, plaidant que les relations entre Islamabad et Téhéran ne seraient pas brouillées par les pressions internationales.

Rencontre tripartite à Islamabad

(RFI) L'Iran, l'Afghanistan et le Pakistan s'engagent à coopérer dans la lutte contre le terrorisme.

Le terrorisme était au cœur d'une rencontre ce vendredi 17 février des présidents iranien, afghan et pakistanais, à Islamabad. Ils ont parlé coopération dans un contexte de tensions internationales, et d'éventuelles négociations avec les talibans en Afghanistan. Mahmoud Ahmadinejad a estimé que tous les problèmes de la région étaient liés à des ingérences étrangères.

Ils estiment qu'ils doivent agir ensemble pour renforcer leur coopération en matière d'énergie, de commerce, de sécurité, de terrorisme, de trafic et de trafic de drogue notamment.

Ces trois pays partagent aussi un fardeau diplomatique : leur relation avec Washington sont dégradées - c'est le cas avec l'Afghanistan -, voire mauvaises - c'est le cas avec le Pakistan -, voire même très mauvaises – comme c'est le cas avec l'Iran.

Téhéran a besoin de ses voisins pour contourner les sanctions occidentales et dissuader ses ennemis de l'attaquer. Kaboul doit créer les conditions pour peser de façon déterminante sur son propre destin politique dans la perspective du départ des soldats occidentaux, en 2014, avec le retour vraisemblable des talibans au pouvoir et Islamabad - toujours en état de belligérance avec son voisin indien - doit s'assurer d'une évolution pacifique de ses relations sur ses frontières occidentales.

Le président pakistanais Asif Ali Zardari s'est engagé à soutenir l'Iran en cas d'invasion du pays par des forces étrangères, a rapporté vendredi la chaîne de télévision pakistanaise Geo.

Le président pakistanais a fait cette promesse lors de sa rencontre avec le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, arrivé jeudi au Pakistan pour participer à un sommet trilatéral de deux jours entre le Pakistan, l'Afghanistan et l'Iran..

Le président pakistanais a fait savoir à son homologue iranien que le Pakistan ne fournirait pas de base à l'armée américaine si Washington avait pour intention d'attaquer l'Iran, et que le Pakistan soutiendrait l'Iran contre toute agression étrangère, a rapporté la chaîne de télévision en langue ourdoue.

Le reportage n'a pas mentionné dans quelles circonstances le président pakistanais avait tenu ces propos.

Jeudi, MM. Zardari et Ahmadinejad ont eu un tête-à-tête au cours duquel les deux présidents ont discuté de coopération bilatérale politique et économique, a rapporté de son côté l'agence de presse pakistanaise APP.

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Tiens, il y a des travaux de démolition en cours au pakistan, des bulldozers de l'armée rase le complexe de BL  >:( :

http://actu.orange.fr/monde/la-demolition-de-la-derniere-maison-de-ben-laden-continue-sans-interruption-afp_503716.html

Au fait, il parait que ces 3 femmes sont encore au mains de l'ISI qui ne veut pas qu'elle parlent (depuis quand la famille est au Pakistan ? qui à rencontré qui ?...) :

http://www.lepoint.fr/monde/pakistan-pourquoi-l-armee-rase-la-maison-de-ben-laden-26-02-2012-1435293_24.php

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  • 3 weeks later...

ALERTE - Pakistan: les ex-otages suisses assurent avoir échappé aux talibans

ISLAMABAD - Le jeune couple de touristes suisses retrouvés sains et saufs jeudi au Pakistan assurent qu'ils ont réussi à échapper aux talibans alliés à Al-Qaïda qui les avaient enlevés il y a huit mois, a annoncé l'armée qui avait auparavant parlé de libération.

Ils ont assuré aux services de renseignements qui sont en train de les interroger qu'ils ont réussi à s'échapper et ils se sont présentés à un poste de contrôle de l'armée dans le Waziristan du Nord, bastion des talibans, a annoncé à l'AFP le général Athar Abbas, porte-parole de l'armée.

(©AFP / 15 mars 2012 08h31)

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  • 3 weeks later...

Plus de cent mille personnes ont été déplacées par les combats entre les troupes pakistanaises et les talibans dans la zone tribale du nord-ouest du Pakistan. C'est ce qu'a indiqué vendredi le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).

Depuis le 20 janvier, date à laquelle "les troupes du gouvernement ont démarré des opérations de sécurité contre des groupes de militants" dans la région de Khyber, ce sont ainsi quelque 101 160 personnes qui ont été déplacées, essentiellement des femmes et des enfants.

LES ZONES TRIBALES, BASE ARRIÈRE DES TALIBANS AFGHANS

"Une récente augmentation dans l'intensité des combats mène un nombre encore plus grand de familles à fuir la région pour se mettre en sécurité dans le camps de Jalozai, où le HCR les enregistre et leur fournit de l'aide alimentaire de base", détaille le HCR dans un communiqué. Le Programme alimentaire mondial leur distribue également de l'aide.

Les zones tribales frontalières de l'Afghanistan, en particulier les Waziristans du Sud et du Nord, sont la base arrière des talibans afghans, notamment du réseau Haqqani, bête noire des soldats américains de la force de l'OTAN de l'autre côté de la frontière. Vendredi, quatre insurgés islamistes ont été tués par un tir de missile d'un drone américain dans ces zones, selon les autorités chargées de la sécurité.

AFP

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Une centaine de militaires pakistanais ont été ensevelis samedi par une avalanche qui a déferlé sur un camp de l'armée au Cachemire (nord), près de la frontière avec l'Inde, a annoncé l'armée. Les secours ont été dépêchés vers le camp de Gayari, dans la zone du glacier de Siachen, à quelque 6.300 mètres d'altitude, avec notamment des chiens et des hélicoptères.

"Plus de 100 soldats de l'Infanterie légère du Nord (NLI) dont un colonel ont été ensevelis quand l'avalanche a dévasté un camp militaire," a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'armée, le général Athar Abbas. "L'opération de secours se poursuit", a-t-il dit.

(AFP)

C'est du pas de bol.... ou une grosse incompétence.  :rolleyes:

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ISLAMABAD (Reuters) - Quinze heures après une avalanche dans le Cachemire, l'armée pakistanaise était toujours sans nouvelles samedi d'une centaine de militaires qui se trouvaient à proximité du glacier de Siachen, à la frontière avec l'Inde.

A en croire la télévision nationale, les soldats sont ensevelis sous une couche de 25 mètres de neige, ce qui rend leurs chances de survie très aléatoires. L'avalanche s'est abattue sur une zone d'un kilomètre de large.

"A six heures ce matin, une avalanche a frappé une caserne. Une centaine de militaires et de membres du personnel ont été ensevelis", a dit un porte-parole de l'armée, le général Athar Abbas, précisant que 117 soldats étaient cantonnés sur place.

Il a ajouté que des équipes de secours avaient été héliportées sur les lieux de l'avalanche.

"Ca s'est passé à six heures (du matin). Normalement, les avalanches ont lieu durant la nuit, ils (les militaires) ont été pris par surprise", a-t-il ajouté.

Le glacier de Siachen se trouve dans le nord du Cachemire, région à majorité musulmane au coeur du contentieux territorial entre l'Inde et le Pakistan. Il a été considéré comme le plus haut champ de bataille de la planète pendant deux décennies.

Selon les estimations, entre 10.000 et 20.000 militaires indiens et pakistanais se font face depuis 1984 dans les montagnes du Karakoram, où se trouve le glacier de Siachen, lui-même situé à 6.000 mètres d'altitude.

D'après les experts militaires, la rigueur du climat et les avalanches ont fait plus de morts que les combats. La température peut chuter jusqu'à moins 60°C.

Des pourparlers de paix sont en cours entre Islamabad et New Dehli au sujet du Cachemire. Le président pakistanais Asif Ali Zardari doit rencontrer dimanche le Premier ministre indien Manmohan Singh, dans ce qui constitue la première visite en Inde d'un chef de l'Etat pakistanais depuis 2005.

Mahawish Rezvi et Rebecca Conway, Bertrand Boucey, Benjamin Massot et Jean-Loup Fiévet pour le service français

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Les prisons pakistanaises sont de vraies passoires !  >:(

Pakistan (Reuters) - Près de 400 détenus se sont évadés dimanche matin d'une prison située dans le nord-ouest du Pakistan attaquée par des rebelles islamistes armés de pistolets et de lance-roquettes, a indiqué un haut responsable de la police.

"Des dizaines d'insurgés ont attaqué le centre pénitentiaire de Bannu aux premières heures de la journée et plus de 300 prisonniers se sont évadés", a dit Mir Sahib Jan. "Il y a eu des fusillades nourries et des lance-roquettes ont également été utilisés", a-t-il ajouté.

Selon un autre responsable de la police, 384 des 944 prisonniers détenus dans l'établissement ont réussi à prendre la fuite. Les assaillants auraient ciblé six des bâtiments de la maison d'arrêt.

Certains des prisonniers étaient des rebelles, a dit un responsable des services de renseignement.

Les taliban pakistanais, qui entretiennent des liens avec Al Qaïda, ont annoncé que leurs militants avaient mené l'attaque contre la prison qui avait conduit à des combats.

"Nous avons libéré des centaines de nos camarades dans cette attaque à Bannu. Plusieurs des nôtres sont parvenus à leur destination et d'autres sont encore en chemin", a dit porte-parole des taliban.

La revendication n'a pas pu être immédiatement vérifiée mais s'il s'avère que les islamistes ont réussi à faire évader des prisonniers, cela constituerait un revers pour les forces de sécurité pakistanaises.

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Les talibans réalisent de bons coup du point de vue tactique.

Le Pakistan démontre au travers de cette audacieuse opération qu'il n'y à pas de cohérence sécuritaire et le travail fourni vient de passer à la poubelle...

Le Pakistan qui lutte contre le terrorisme en marge de ces opérations "mafieuses" ouvre la voie à une fuite en avant. De toute manière, maintenant le Pakistan à perdu sur tous les plans et l'Inde saura tirer que des avantages de cette situation.à terme le pouvoir Chinois contrôlera ce pays!

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  • 2 weeks later...

Les 3 femmes et 11 enfants de BL quittent le pays pour l'Arabie Saoudite, une de ces femmes et 5 enfants repartiront ensuite pour le Yémen :

http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Monde/Les-femmes-et-enfants-d-Oussama-Ben-Laden-expulses-du-Pakistan-_NG_-2012-04-27-799856

http://lci.tf1.fr/monde/asie/la-famille-ben-laden-persona-non-grata-au-pakistan-a-ete-expulsee-7200977.html

Question, toucheront ils une pension de veuvage ?  >:(

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Pourquoi pas un truc du genre de la part de la famille BL ? Entre le sens de la famille et la richesse du groupe BL, ca pourrait être une hypothèse.

Faudrait d'ailleurs voir si la famille BL a gardé des parts d'Oussama "bloquées" lors de sa rupture avec lui vers 93-94.

EDIT : apparemment sa famille a bien gardé 9,9 M$ dont ses héritiers devraient disposer

(oui, je mets ca sur Wiki, Frédéric  :lol: )

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Les femmes de BL peuvent elles êtres poursuivie pour complicité, non dénonciation de crimes et autres ?

- Pour la complicité ça dépendra de leur degré d'implication dans les actes terroristes mais vu que même Oussama ne participait plus aux prises de décisions depuis 2002-2003, je doute qu'elles aient pu agir dans ce sens surtout que selon les normes locales, les femmes ont autant de droits que les raisins secs au soleil ;)

- Pour la non dénonciation de crime, non elles ne peuvent pas être poursuivies pour ça, les époux/alliés jusqu'à 4ème degré en sont exceptés.

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Pourquoi pas un truc du genre de la part de la famille BL ? Entre le sens de la famille et la richesse du groupe BL, ca pourrait être une hypothèse.

Faudrait d'ailleurs voir si la famille BL a gardé des parts d'Oussama "bloquées" lors de sa rupture avec lui vers 93-94.

EDIT : apparemment sa famille a bien gardé 9,9 M$ dont ses héritiers devraient disposer

(oui, je mets ca sur Wiki, Frédéric  :lol: )

ben on va bientôt avoir une guerre de rivalité entre les épouses pour touché les 9.9M de dollars  :lol:

faut pas croire ,mais même si elles ont pas de droit selon les normes locales ,s'est terrible en interne les femmes ... même chez les musulmanes et encore plus qu'en elles ont eu le même époux  :lol:

s'est sur qu'elles vont mieux profité en Arabie Saoudite au niveau logement vu  leur piaule au Pakistan ...

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QUETTA, Pakistan (Reuters) - Les autorités pakistanaises ont découvert dimanche le corps décapité d'un médecin britannique travaillant pour le Comité international de la Croix-Rouge qui avait été enlevé en janvier à Quetta, dans le sud-ouest du pays.

"Le CICR condamne dans les termes les plus vifs cet acte barbare", a déclaré son directeur général, Yves Daccord, dans un communiqué. "Nous partageons tous, au sein du CICR et de la Croix-Rouge britannique, la peine et la colère de la famille de Khalil et de ses amis".

Le secrétaire au Foreign Office, William Hague, a lui aussi fait part de son indignation. "S'attaquer à quelqu'un dont le rôle était d'aider le peuple pakistanais est tout aussi absurde que cruel", a réagi le chef de la diplomatie britannique dans un communiqué.

Le Dr Dale avait travaillé en Somalie, en Afghanistan et en Irak pour le CICR et la Croix-Rouge britannique avant d'être nommé au Pakistan. Il dirigeait un programme de santé publique au Balouchistan depuis près d'un an lorsqu'il a été enlevé, selon le CICR.

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http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2012/04/29/pakistan-etats-unis-le-divorce_1692497_3216.html

Il ne faut pas avoir peur du mot : divorce. L'union entre le Pakistan et les Etats-Unis a vécu. Les deux pays, alliés dans la "guerre contre la terreur" tout au long de la décennie post-11-Septembre, sont en train de réécrire leur contrat à l'issue d'une annus horribilis (2011) où la spirale des querelles semblait sans fond. La nouvelle relation qui en émerge n'est pas forcément antagonique. Mais elle ne relève plus de l'alliance, cette amitié spéciale qui conduit des Etats à marier leurs intérêts sécuritaires. La coopération fut profonde dans la lutte contre Al-Qaida (les forces pakistanaises ont arrêté des dizaines de cadres de l'organisation), à défaut de l'avoir été dans les sanctuaires des talibans afghans.

Le recadrage en cours est d'importance. Car le Pakistan joue un rôle-clé sur le théâtre afghan, dans la dynamique de la guerre comme dans le scénario de la paix future. Et aussi parce que le redéploiement de la diplomatie pakistanaise, qui a décidé de se libérer de l'étreinte américaine pour quêter de nouveaux partenaires, va retoucher le paysage régional. Une nouvelle carte géopolitique de l'Asie du Sud est en germe, plus diverse et complexe, probablement plus imprévisible.

Année horrible donc. Elle commença mal et finit dans le pire. Le 27 janvier 2011, Raymond Davis, agent de la CIA, tuait par balles deux civils pakistanais en pleine rue à Lahore sous prétexte d'autodéfense. L'affaire ne fut jamais franchement élucidée. Mais elle infligea une première secousse à la relation entre Washington et Islamabad. Les cercles nationalistes et islamistes au Pakistan y trouvèrent matière à dénoncer la présence croissante de la CIA sur le sol national - en particulier à proximité des zones tribales pachtounes du Nord-Ouest où les insurgés afghans ont établi des sanctuaires.

Les éclats de ce premier incident n'étaient pas encore retombés qu'un nouvel orage se déchaîna. Dans la nuit d'encre du 1er au 2 mai, un raid des forces spéciales américaines liquida Oussama Ben Laden en son repaire d'Abbottabad, ville garnison pakistanaise située au nord de la capitale, Islamabad. La divergence de réaction que l'événement inspira dans chaque pays illustra jusqu'à la caricature le malentendu stratégique sur lequel la prétendue alliance butait désormais, le non-dit devenant brutalement explicite.

Le simple fait que Ben Laden ait pu trouver refuge à l'ombre de casernes pakistanaises confortait les pires suspicions aux Etats-Unis. N'était-ce pas là la preuve de l'absence de crédibilité des services secrets de l'armée pakistanaise, déjà régulièrement mis en cause pour leur double jeu à l'égard de certains groupes djihadistes - talibans ou autres -, instrumentalisés pour servir les intérêts géopolitiques d'Islamabad sur les théâtres régionaux (Cachemire indien, Afghanistan) ? Au Pakistan, où a toujours prévalu le déni collectif d'une telle duplicité, la réaction fut celle du patriotisme offensé. Le raid d'Abbottabad fut dénoncé comme une inacceptable "violation de la souveraineté nationale".

La crise était désormais ouverte. Le 22 septembre, Mike Mullen, alors chef d'état-major interarmes américain, ajouta du vinaigre sur la plaie pakistanaise en lançant une gravissime accusation. Il déclara que le "réseau Haqqani" - groupe afghan insurgé opérant en Afghanistan à partir de son sanctuaire pakistanais du Nord-Waziristan - agissait en certaines circonstances comme le "véritable bras" de l'Inter Services Intelligence (ISI), les services secrets de l'armée pakistanaise. Le "réseau Haqqani" menant des attaques contre les intérêts américains en Afghanistan, la saillie de l'amiral Mullen revenait à sous-entendre que l'ISI faisait carrément la guerre aux Etats-Unis. Et de fait, c'est bien une bataille rangée qui opposa les deux armées le 26 novembre 2011 à Salala sur cette frontière afghano-pakistanaise devenue explosive. Ce jour-là, le combat fit 24 morts parmi les soldats pakistanais. Ce fut l'estocade finale à l'alliance post-11-Septembre. "Pour nous la réaction fut : "Assez, c'est assez"", résume Fazal-ur-Rahman, chercheur à l'Institute of Strategic Studies Islamabad (ISSI).

De l'affaire Davis à l'incident de Salala, les rétorsions ont succédé aux représailles pour aboutir à un bilan désastreux. Le Pakistan a expulsé les conseillers militaires américains en contre-insurrection, interdit aux Américains l'accès à la base aérienne de Shamsi (Baloutchistan) d'où décollaient nombre de drones et, surtout, bloqué l'approvisionnement logistique des troupes de l'OTAN en Afghanistan transitant par le sol pakistanais. De son côté, Washington suspendait près de 800 millions de dollars d'aide financière destinée à l'armée pakistanaise. La rupture était consommée.

Le général Ashfaq Kayani, chefs des armées du Pakistan.

Et maintenant ? "La dégradation de la relation est profonde et durable", souligne un diplomate européen. Au Pakistan, l'heure est à l'introspection quant à la réalité de la convergence stratégique entre les deux pays au-delà des accommodements tactiques. Les Pakistanais sont très amers sur la manière dont leur pays a toujours été utilisé par Washington dans le cadre de son grand jeu planétaire sans avoir réellement été sensible aux intérêts d'Islamabad, et notamment à son angoisse existentielle face à l'Inde rivale.

Après avoir loyalement servi les Etats-Unis durant la guerre froide, le Pakistan estime n'avoir pas été franchement payé de retour. A Islamabad, on vit mal le fait que les Américains ont toujours cherché à ménager l'Inde en dépit de son tropisme prorusse de l'époque. Au lendemain de la guerre sino-indienne de 1962 au coeur de l'Himalaya, gagnée par Pékin, Washington se rapproche même ostensiblement de New Delhi et lui accorde une aide militaire afin d'endiguer la Chine de Mao. Et, chaque fois qu'un conflit armé éclate entre l'Inde et le Pakistan (1965 et 1971), les Américains refusent de prendre parti, allant même jusqu'à suspendre les livraisons d'armes à Islamabad. A la fin des années 1970, le programme nucléaire pakistanais envenime la relation et motive des sanctions américaines.

Mais cette dérive sera suspendue à deux reprises en raison de l'occurrence d'un événement géopolitique majeur réhabilitant, aux yeux des Américains, le Pakistan, promu subitement "Etat de ligne de front". Cet événement est l'invasion soviétique de l'Afghanistan fin 1979.

Oubliée l'inquiétude d'un Pakistan nucléarisé ! Le président américain Ronald Reagan renoue avec l'aide militaire à Islamabad - elle devient massive -, car la priorité est alors d'utiliser les sanctuaires pakistanais pour saigner l'Armée rouge en Afghanistan. Dix ans plus tard, le départ des troupes russes de Kaboul signe la fin de l'idylle. Le Pakistan perd brutalement son intérêt stratégique à Washington, qui lui impose de nouvelles sanctions, justifiées par un programme nucléaire soudain redécouvert. A Islamabad, l'opinion est sous le choc.

Le même cycle décennal se répétera à l'identique au lendemain des attentats du 11-Septembre. Le Pakistan redevient un "Etat de ligne de front" contre Al-Qaida, cette fois-ci. George W. Bush passe l'éponge sur la discorde nucléaire et somme son homologue, le général-président Pervez Musharraf, de mettre le Pakistan à la disposition de l'OTAN pour éradiquer les foyers djihadistes en Afghanistan et à la frontière afghano-pakistanaise. Gratifiés d'une généreuse aide, les Pakistanais feignent de s'exécuter. En réalité, ils continuent de soutenir en sous-main l'insurrection des talibans afghans, qui demeurent à leurs yeux d'utiles "combattants par procuration" chargés de combattre le retour de l'influence indienne en Afghanistan. La divergence stratégique avec Washington devient évidente : l'Inde - et non le djihadisme - reste le principal ennemi de l'armée pakistanaise, dépositaire de la réalité du pouvoir à Islamabad. C'est cette contradiction de fond, longtemps dissimulée sous des arrangements tactiques, qui vient d'éclater au grand jour.

Les déchirements de l'annus horribilis 2011 devraient maintenant prendre fin. "La crise a atteint le fond, on ne peut pas aller plus bas", résume Abdullah Khan, directeur du Conflict Monitor Center. A Islamabad, l'heure est à la remise à plat de la relation bilatérale. "Il faut revoir les termes de l'engagement", précise Imtiaz Gul, directeur du Center for Research and Security Studies (CRSS). "Ils ne seront plus dictés par les Etats-Unis." Après des mois de discussions laborieuses, le Parlement pakistanais a adopté le 12 avril une résolution fixant le cadre d'une normalisation diplomatique. Le gouvernement a déclaré qu'il s'en inspirerait, mais il n'a pour l'instant pris aucune initiative.

Le texte parlementaire ouvre la voie à une levée du blocus de l'OTAN décidé par Islamabad au lendemain de l'incident transfrontalier de Salala (le 26 novembre). Les députés y mettent juste une condition : ni armes ni munitions ne devront figurer parmi les marchandises de l'OTAN transitant vers l'Afghanistan (ce qui était déjà le cas avant le blocus). L'affaire demeure explosive, car les groupes islamistes ont déjà averti qu'ils s'opposeraient physiquement à toute reprise du transit, quelle que soit la nature des biens convoyés. Autre exigence du Parlement, les Etats-Unis devront cesser leurs tirs de drones sur les sanctuaires des zones tribales. Là encore la question est délicate, les Américains n'ayant nulle intention d'y renoncer. La partie de bras de fer est donc vouée à se poursuivre.

Mais combien de temps le Pakistan pourra-t-il ainsi tenir tête à Washington ? Quelle est la réalité de sa marge de manoeuvre ? Alors que son économie est sinistrée, peut-il s'offrir le luxe de bouder l'assistance américaine - civile et militaire -, évaluée en moyenne par Washington à 2 milliards de dollars par an sur la décennie 2001-2011 ? En fait, les Pakistanais récusent ces chiffres, arguant que de nombreux fonds n'ont pas été déboursés. "L'aide américaine au Pakistan est un mythe", souligne Fazul-ur-Rahman.

Il n'empêche. Les Américains pèsent lourdement sur l'économie pakistanaise, ne serait-ce que par leurs relais auprès du Fonds monétaire international (FMI) dont Islamabad quête désespérément les prêts. Aussi est-il impératif pour le Pakistan de se donner de l'air en courtisant de nouveaux partenaires. Les Européens - et notamment les Français, à la sympathique tradition gaulliste - deviennent soudain intéressants. Politiquement moins correct, l'Iran (pour son gaz) est aussi l'objet de toute la sollicitude d'Islamabad. "Il existe aujourd'hui une véritable tentation iranienne au Pakistan", résume un diplomate européen. La relation entre les deux Etats fut jadis très tendue, car le chiisme militant exporté de Téhéran après la révolution khomeyniste de 1979 se heurta à une violente réaction de l'extrémisme sunnite au Pakistan. La méfiance s'est dissipée ces dernières années.

Moins controversée, la Chine est présentée avec emphase à Islamabad comme une précieuse alternative susceptible d'amortir le choc de la crise avec les Etats-Unis. Enfin, et c'est un comble, l'Inde "ennemie" est désormais vue avec moins d'hostilité. Jamais il n'a été autant question que ces dernières semaines de libéraliser le commerce - jusqu'à présent très corseté pour des raisons stratégiques - entre les deux voisins. Le paradoxe n'est qu'apparent. "Le Pakistan ne peut se battre sur deux fronts à la fois, décode le diplomate européen. Si la frontière occidentale avec l'Afghanistan s'embrase, il faut que la frontière orientale avec l'Inde soit apaisée." Nul doute : la fin de l'alliance avec les Etats-Unis rebat les cartes. Une nouvelle donne régionale s'ébauche par petites touches.

Frédéric Bobin

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Le simple fait que Ben Laden ait pu trouver refuge à l'ombre de casernes pakistanaises confortait les pires suspicions aux Etats-Unis. N'était-ce pas là la preuve de l'absence de crédibilité des services secrets de l'armée pakistanaise, déjà régulièrement mis en cause pour leur double jeu à l'égard de certains groupes djihadistes - talibans ou autres -, instrumentalisés pour servir les intérêts géopolitiques d'Islamabad sur les théâtres régionaux (Cachemire indien, Afghanistan) ? Au Pakistan, où a toujours prévalu le déni collectif d'une telle duplicité, la réaction fut celle du patriotisme offensé. Le raid d'Abbottabad fut dénoncé comme une inacceptable "violation de la souveraineté nationale".

Selon des extraits du livre de Peter Bergen qui devrait paraître prochainement, un "facteur aggravant" serait que Abbottabad serait un des lieux où l'armée pakistanaise stocke ses armes nucléaires. Les Pakis étant très sensibles sur le sujet *, un raid unilatéral US dans un tel lieu, pas annoncé à l'avance, et ayant eu lieu en toute impunité, ca a dû beaucoup les énerver.

* : Musharaf a abordé Bush fin 2001 à propos d'un article disant que les FS américaines avaient des plans pour s'emparer des armes nucléaires pakistanaises en cas de chute du pouvoir.

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