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Les Frégates de la Royale


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Bah comme ça on préserve les NH90 en attendant que les Panther et Dauphin soient usés jusqu'à la moelle.  O0

Les panther sont capable de plus ou moins les memes missions que les NH90 tel qu'on les recoit aujourd'hui ... pas indispensable de se précipiter, autant laisser le temps au personnel de la marine de prendre le coucou bien en main et de le réserver aux missions spécifique qu'il peut/pourra effectuer.

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  • 1 month later...

http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/entretien-avec-l-amiral-forissier-prevoir-l-imprevisible-05-03-2011-1226011.php?xtmc=forissier&xtcr=1

Entretien avec l'amiral Forissier. "Prévoir l'imprévisible"

« La Marine est prête à intervenir, au cas où », explique le chef d'état-major, l'amiral Pierre-François Forissier. « Nous sommes une assurance-vie. Il faut que l'on prévoit l'imprévisible », souligne le patron des marins au Télégramme. Rencontre.

Trois ans à la tête de la Marine, trois ministres de la Défense. Comment avez-vous vécu mardi cette passation des pouvoirs?

C'était simple et empreint d'une certaine solennité. Les ministres vivent dans le tempo de la vie politique, nous dans celui du militaire. Mais ce qui me paraît extrêmement important, c'est de rappeler, à temps et à contretemps, ce à quoi nous tenons par dessus tout: le caractère démocratique de notre pays. La caractéristique d'une grande démocratie, c'est que les militaires sont aux ordres du politique. Les politiques ont une légitimité que nous n'avons pas. Ils ont été élus par le peuple. Pas nous. Quand je commandais la Fost(*), quand je parlais de la dissuasion, je disais toujours: «Vous vous rendez compte de la responsabilité que nous avons! Nous détenons des armes de destruction massive et nous avons tous les outils pour nous en servir!». La dissuasion, c'est la quintessence de la démocratie parce que, en tant que citoyen, je ne peux pas accepter que des militaires disposent de telles armes si je ne suis pas sûr que la responsabilité du politique dans la mise en oeuvre, ou pas, de celles-ci ne peut pas être contestée par les militaires. Si vous me dites, en France, cette garantie n'existe pas, je deviens, en tant que citoyen, un anti-nucléaire! Il y a une sorte de pacte républicain autour de la dissuasion. C'est fondamental.

Les Américains ont plusieurs bâtiments au large de la Libye. Qu'en est-il du dispositif français?

Les Américains ne sont pas présents naturellement sur ce théâtre stratégique. Nous sommes à la fois français et européens. Nous n'avons pas besoin de nous projeter. C'est une affaire de voisinage. La Méditerranée, c'est chez nous. Si nous avons besoin de mettre des avions en l'air, on peut le faire de n'importe quel terrain d'aviation en France et en cas de besoin, à Malte. La question qui se pose ensuite: a-t-on besoin d'utiliser des bateaux ou pas? Cela devient une question politique. Toulon est le port de projection. Nous sommes à un jour et demi de mer des côtes libyennes. À Toulon, la composante navale est prête. S'il le faut, le porte-avions est disponible.

Si le Conseil de sécurité de l'Onu décidait l'instauration d'une zone d'interdiction de vol en Libye, que la France soit chargée, avec d'autres pays, de mettre cette décision en vigueur, en combien de temps peut-elle être opérationnelle?

Le porte-avions rentre de quatre mois de mission. Il est à quai à Toulon. Le délai réglementaire qui est le nôtre est à 72heures. Si le Président dit «j'ai besoin du porte-avions», 72 heures maximum après, il est en mer. L'expérience montre que cela peut aller beaucoup plus vite, en 24 heures, tout le monde peut être là. Le BPC Mistral et la frégate Georges-Leygues, partis de Brest lundi, étaient aussi en alerte. Ils ont d'ailleurs changé de mission dès qu'on le leur a demandé mercredi, et vont rapatrier des ressortissants égyptiens qui étaient en Libye. Nous avons un dispositif qui s'inscrit dans la durée, car, comme on ne sait jamais si on aura besoin de nous demain, dans une semaine ou dans un mois, nos bateaux ne vont pas s'arrêter de vivre pour autant. On s'organise. Nous sommes prêts au cas où... Nous sommes une assurance-vie. Il faut que l'on prévoit l'imprévisible.

L'imprévisible, c'est aussi la soif de démocratisation des pays arabes qui touche le Yémen, Oman, Bahrein, qui héberge la Ve flotte américaine. Quelles en sont les conséquences?

Dans le Livre Blanc, on a détecté un arc de crise qui partait du Golfe de Guinée pour aller jusqu'en Asie. La zone dont vous parlez est en plein milieu de cet arc. Nous avons organisé notre dispositif pour être capables d'intervenir, en fonction des besoins. Ce n'est un secret pour personne: plus on se rapproche du Golfe, plus la présence américaine est forte. En Méditerranée, on peut faire à peu près ce que l'on veut. Dans le Golfe, les Américains feront ce qu'ils ont envie de faire, et nous, nous nous positionnerons soit en les accompagnant, soit en nous démarquant. C'est le choix du politique.

La France dispose d'une base militaire à Abou Dhabi. Craignez-vous des répercussions liées aux évènements actuels?

Cette base est un point d'appui près de Bahrein, Oman. C'est un état-major de conduite des forces, commandée par un marin Alindien, l'amiral Marin Gillier, qui est aussi commandant des forces des EAU (Émirats Arabes Unis). Il fait remonter en permanence les informations et ses appréciations personnelles sur la situation dans la région, ce qui peut éclairer les décideurs. C'est notre ambassade militaire en quelque sorte! C'est quand même plus facile de suivre la situation aujourd'hui en étant installé à terre, à Abou Dhabi, qu'en étant en escale à Singapour sur un bateau!

Il semble que la mission Atalante, dans l'océan Indien, bute sur une évolution significative de la menace. Quatre Américains ont été exécutés le 22 février par des pirates somaliens. Des Danois ont été pris en otages. S'agit-il d'un manque de moyens?

Ce n'est clairement pas le cas. Aujourd'hui, au large de la Corne de l'Afrique, on a une concentration de bâtiments de guerre comme on n'en a jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale. Toutes les Marines du monde sont là! Le phénomène, c'est que les pirates qui, au début, étaient des pêcheurs, se sont professionnalisés. Aujourd'hui, on a affaire à des bandits armés, des gens capables de torturer, de tuer. Je conteste cette idée qui consiste

à dire: les pirates ont gagné. Ils n'ont rien gagné du tout. Ils n'ont pas réussi à désorganiser le commerce international. Mais on assiste aujourd'hui à une escalade de la violence.

Les armateurs font appel à des sociétés privées, embarquent des mercenaires. Qu'en pensez-vous?

Ce sont ces sociétés qui font justement monter l'agressivité des pirates. Quand vous armez des gens jusqu'aux dents, vous faites monter le niveau de violence. Il faut maîtriser le niveau et l'usage des armes, sinon on va transformer la mer en Far West! La Marine nationale a effectivement des Équipes de Protection Embarquées, à bord de navires civils français, des équipes aguerries, entraînées, encadrées. Nous fournissons aux armateurs un service, on le leur facture. Ce sont des militaires qui réfléchissent avant de tirer: ils portent la responsabilité de l'État. S'il y a une bavure, c'est nous, les chefs militaires qui irons devant les tribunaux et l'opinion publique.

Comment va se traduire le traité franco-britannique de Défense, sur le plan naval notamment?

J'étais à Londres le week-end dernier, à l'invitation de mon homologue, l'amiral Mark Stanhope, pour assister au match de rugby à Twickenham. Mais surtout pour travailler. On se voit quatre à cinq fois par an, pour faire le point sur les quinze groupes de travail qui ont été lancés. On arrive maintenant à faire ensemble des choses de façon naturelle. Récemment, le Charles-de-Gaulle était dans l'océan Indien, et une frégate britannique s'est jointe au groupe aéronaval français. Un sous-marin français est passé sous commandement britannique dans le grand Nord, pour surveiller de plus près les Russes.

Cela va-t-il déboucher sur des projets communs?

Les Anglais ont perdu leur savoir-faire en matière de porte-avions. Cela fait 25 ans qu'ils n'en ont plus. Quand ils auront leur porte-avions en 2020, il faudra dix ans pour qu'il soit opérationnel. Alors, ce savoir-faire, les Anglais essaient de le récupérer chez les Américains, avec lesquels nous avons beaucoup appris aussi. Et chez nous! On sait faire la même chose, pour pas cher, avec de petites installations. Ça intéresse les Anglais.

Le ministère de la Défense sera transféré à Balard, fin 2014. Il va falloir que vous quittiez ce bâtiment somptueux, Place de la Concorde. Aurez-vous des regrets?

Non! Quand on vous échange votre vieille voiture contre un véhicule neuf, vous êtes content! Mais nous sommes attachés à ce lieu, aux 220 ans d'histoire dont il est imprégné. On aimerait avoir la possibilité d'y revenir. Les Britanniques ont fait cela à Londres, la Royal Navy n'utilise plus l'ancien bâtiment de l'Amirauté mais a le droit de l'occuper 20jours par an. Nous nous y sommes réunis avec le chef d'état-major de la flotte autour de la table de Nelson, sur laquelle il a construit la puissance maritime anglaise!

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  • 1 month later...

http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=115989

Les rebelles n'étant pas parvenus, malgré les frappes de la coalition, à prendre l'ascendant sur les forces du colonel Kadhafi, le porte-avions Charles de Gaulle demeure mobilisé en Méditerranée, avec toute son escorte et les moyens logistiques associés. Des relèves sont, toutefois, nécessaires, et c'est là que le manque de navires se fait sentir. Du coup, l'Etat-major des Armées et la Rue Royale doivent faire des choix. Ainsi, deux bâtiments qui avaient quitté la métropole pour rejoindre l'océan Indien ont été détournés de leur mission. Au lieu de partir combattre le terrorisme, les trafics illicites et la piraterie, la frégate Courbet et l'aviso Lieutenant de Vaisseau Le Hénaff ont mis le cap sur les côtes libyennes. Achevant une mission de plusieurs mois en océan Indien, le Guépratte, qui vient de quitter l'opération anti-piraterie Atalante (au sein de laquelle la France assure une présence permanente depuis plus de deux ans), va rentrer en France. Sa relève, qui devait être assurée par le Courbet, n'est plus assurée pour le moment. Idem pour l'aviso traditionnellement déployé dans la région. L'Enseigne de Vaisseau Jacoubet, rentré mi-avril à Toulon, n'a pas été remplacé, comme prévu, par le LV Le Hénaff.

Cela ne signifie pas, pour autant, que la marine française a déserté l'océan Indien. Le bâtiment de commandement et de ravitaillement Somme est actuellement le navire amiral de la CTF 150 de lutte contre le terrorisme et les trafics illicites. Basée à La Réunion, la frégate de surveillance Nivôse est également dans le secteur, de même que le groupe Jeanne d'Arc (bâtiment de projection et de commandement Mistral, frégate Georges Leygues), qui réalise en ce moment son déploiement annuel en océan Indien. Il n'empêche, même avec ces quatre navires, la présence française dans la région est sensiblement moins importante qu'elle aurait du être. Et cela peut poser problème, car la marine tricolore n'est pas la seule à avoir allégé son dispositif en océan Indien. Les pirates somaliens pourraient, notamment, profiter de ce répit, même s'il n'est pas amené à durer.

En dehors des bâtiments de surface, on notera également que l'aéronautique navale française est, elle aussi, très sollicitée. La chasse embarquée, dont le nombre d'appareil est limité en attendant les livraisons de Rafale, doit assurer à la fois un engagement intensif en Libye (10 Rafale, 6 SEM et 2 Hawkeye sont embarqués sur le Charles de Gaulle) et la formation des jeunes pilotes, sans compter la préparation de la transformation SEM/Rafale de la flottille 11F à partir de l'été. Quant aux avions de patrouille maritime Atlantique 2, eux aussi fonctionnent à flux tendus, entre les missions métropolitaines et les opérations outre-mer (Afrique, océan Indien, Libye...)

En somme, la marine parvient pour l'heure à remplir ses missions, même si ce n'est pas toujours évident. Mais ses marges de manoeuvre semblent très limitées et, dans ce contexte, il serait sans doute difficile de mobiliser des capacités supplémentaires suite à un évènement inattendu.

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  • 2 weeks later...

La frégate Tourville devrait être retirée du service cet été.

Basée à Brest, la frégate anti-sous-marine Tourville devrait, selon certaines sources, être retirée du service actif fin juin, début juillet. Premier de la série des trois F67, ce bâtiment est opérationnel depuis juin 1975. Long de 153 mètres pour un déplacement de 6100 tonnes en charge, le Tourville est spécialisé dans la chasse aux sous-marins.

http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=116136

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La frégate Tourville devrait être retirée du service cet été.

Basée à Brest, la frégate anti-sous-marine Tourville devrait, selon certaines sources, être retirée du service actif fin juin, début juillet. Premier de la série des trois F67, ce bâtiment est opérationnel depuis juin 1975. Long de 153 mètres pour un déplacement de 6100 tonnes en charge, le Tourville est spécialisé dans la chasse aux sous-marins.

http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=116136

cela fera une belle cible

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cette fregate sera immergée? dans ce cas, sera t'elle cible d'exercice pour l'aeronavale (entrainement exocet), a l'artillerie, ou alors a la torpille (ironique pour une fregate asm)?

un plastiquage en regle, ça a moins de panache, je trouve...ca serai faire preuve de respect que de l'envoyer par le fond par les armes...bon, ok, le capitaine peut descendre avant...petit joueur...

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pour les Sylver supplémentaire sur la plage avant il semble bien qu'il faudrait (au moins) repositionner les tangons télescopiques servant à écarter de la coque les gardes des embarcations frappées lors de la mise à l'eau en marche

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pour les Sylver supplémentaire sur la plage avant il semble bien qu'il faudrait (au moins) repositionner les tangons télescopiques servant à écarter de la coque les gardes des embarcations frappées lors de la mise à l'eau en marche

Oui on le voit bien ici d'ailleurs

Image IPB

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  • 4 weeks later...

http://www.lemarin.fr/ n°3333

A lire page 7 http://www.lekiosque.fr/reader.html?issueId=970105&fullscreen=yes

Amiral Pierre-François Forissier : « On a déjà fait parler la poudre »

Le chef d’état-major de la marine revient sur l’engagement de ses quelque 3 000 marins en face de la Libye, depuis le mois de mars.

Comment gérez-vous actuellement votre fort engagement, qui a culminé, fin avril, avec 7 300 marins en mer sur 47 navires.

On est dans le haut du spectre, avec 6 000 à 7 000 marins en mer en ce moment. À court terme, cela ne change rien car le propre des marins est de naviguer. La marine est un outil d’emploi permanent. Ce qui change dans nos missions, c’est la nature de l’emploi. Être en face de la Libye ou travailler à la sûreté des approches maritimes de la France, c’est le même type de dépense. On a déjà fait parler la poudre. On n’avait pas tiré au canon vers la terre depuis 1983, lorsque nous étions au large du Liban. On doit gérer le face à face de nos marins embarqués avec le combat, alors que, jusqu’à maintenant, c’était essentiellement réservés à nos fusiliers et commandos marins et à nos pilotes. Pour les marins de surface, c’était beaucoup plus rare : ils sont en train de le vivre. Je réfléchis déjà à la façon de l’intégrer et de bien gérer la transition du retour à la vie normale. Je n’ai pas la solution mais j’y travaille.

Faut-il développer un sas comme pour les combattants qui reviennent d’Afghanistan ? D’autant plus que vos marins peuvent rencontrer aussi des naufragés dans un état de précarité avancée, voire des cadavres…

Les marins ont déjà eu à récupérer des corps en mer, on sait l’épreuve que cela représente et on est organisés pour faire face à cela.

Quelles conséquences aura ce fort engagement ?

Il faudra régénérer le potentiel : notre système d’armes est un outil complet, fait de finances, de matériel et de personnel. Notre organisation et nos flux financiers nous permettent de tenir le premier et le deuxième. Même s’il faut faire trouver l’argent pour abonder le BOP Opex (1). Par contre, c’est bien plus compliqué pour le personnel. La moyenne habituelle est entre 3 000 et 4 000 marins à la mer : il faudra donc ralentir le rythme, à un moment ou un autre. Si l’on prend l’exemple des pilotes engagés en Libye, les sous-chefs de patrouille auraient dû, normalement, être en train de se qualifier comme chef de patrouille, au large de Toulon : pendant les opérations, c’est mis en sommeil. De même, les jeunes pilotes auraient dû aller sur le porte-avions pour vieillir à la mer : ils le font, mais à Landivisiau. Plus les opérations durent, plus le nombre de gens qui attendent à la porte grandit. On sait donc faire un pic d’activité, on peut même le faire assez longtemps, mais dans le futur, la marine aura besoin de passer en sous-activité pour se régénérer.

vier, c’est un opérationnel qui a déjà commandé à la mer et dont le mandat est d’explorer le champ opérationnel le plus large possible, y compris dans des domaines qu’on ne connaît pas encore. Avant, la marine spécifiait, la DGA traduisait, et l’industriel construisait. Là, on a inversé le processus, et on a donné carte blanche à l’industriel pour répondre à des besoins, en lui laissant le champ le plus large possible. L’ « Adroit » a largement profité des Retours d’expérience (Retex) des commandos marine, on le voit directement avec la présence de deux embarcations sur rampe. Embarquerezvous des commandos marine en permanence à bord ? Non, car ce navire peut aussi embarquer une équipe de visite, voire des gendarmes maritimes, tout dépend des missions. C’est aussi le premier navire de la marine à embarquer en permanence un drone, en l’occurrence, un hélicoptère sans pilote… Sur un navire de cette classe, l’hélicoptère n’est pas forcément adapté, et reste un moyen cher, qui soufre de l’atmosphère saline. On a déjà fait des tests avec ce drone, dès 2008. Mais baser un petit drone sur un petit bateau, on ne l’a jamais fait. Comment allezvous gérer les missions de sauvetage en mer : l’hélicoptère EC225 de Lanvéoc sera-t-il remplacé comme prévu par le NH90 ? Et va-t-il s’installer aussi à Cherbourg ?

Que retenezvous de l’engagement de vos marins et de vos bâtiments en Libye ?

Si les choses marchent aussi bien en mer actuellement, c’est parce que le porte-avions a été qualifié Otan l’an dernier, quand il était audelà du cercle arctique. Que n’ai-je pas entendu à l’époque sur la perte de temps que cela représentait ! Aujourd’hui, les efforts de nos prédécesseurs, mais aussi des spécialistes de l’informatique et des liaisons de données nous permettent d’être totalement interopérables

C’est la grande force du « Forbin » aussi…

C’est un super bateau, nous avons été surpris en bien. La meilleure illustration est que les Américains nous ont confié une  partie de leur protection aérienne.

Parmi les défis à relever dans les années qui viennent figure la relève des navires actuellement dans les Dom-Com. Quelle est la bonne solution?

Que ces navires soient adaptés aux réalités locales. Il n’y a rien de commun entre la Guyane, où l’on navigue rarement plus de sept jours d’affilée, en frange côtière, et même en eaux douces, par petit fond et la Polynésie, où on est très vite au milieu de l’océan. L’endurance moindre demandée à un navire en Guyane permet d’économiser l’espace réservé au carburant, donc d’avoir un navire plus petit. Ou de mettre autre chose à la place. Avec les P400 actuels on n’a pas des navires satisfaisants. Ils devraient avoir une disponibilité de 150 jours par an, avec au moins 100 jours à la mer. Or parfois cette disponibilité n’atteint pas 60 jours. Si l’on remplace deux P400 disponibles 60 jours par an avec un navire unique disponible 300 jours par an, j’y gagne. C’est pour cela qu’il ne faut pas raisonner en termes de nombre de navires, mais en jours de mer. Actuellement, nous menons une étude pour le SGMer pour bien mesurer les besoins de temps de présence à la mer sur chaque Dom-Com. Le réglage n’est pas facile, on ne peut pas être à la mer en permanence. Si l’on prend l’exemple de Mayotte, il y a quelques années, les embarcations de l’État sortaient quotidiennement et rentraient souvent bredouilles. On a installé trois radars terrestres, rationalisé l’activité et, aujourd’hui, chaque sortie des moyens de l’action de l’État en mer est une sortie utile et se traduit par des résultats. La présence à la mer est certes moindre, mais les résultats ont nettement augmenté : on a fabriqué un système cohérent. Dans le Pacifique, c’est plus vaste donc le radar est remplacé par le satellite civil. On a un accord avec l’Australie sur la pêche illégale qui a produit d’excellents résultats. Les trafiquants savent qu’ils sont surveillés. La filière pêche est donc viable à La Réunion, et cela créé des emplois. Aux Antilles, dans la lutte contre le narcotrafic, plutôt que d’investir dans la technique, on a investi dans un officier de liaison, basé à Key West (Floride) et qui centralise un renseignement que nous n’aurions pas pu récolter à un coût abordable.

Quelle est votre ambition avec l’ « Adroit », que DCNS vous prête pendant 3 ans?

Je veux en faire l’évaluation opérationnelle complète. Le commandant a été choisi en janvier, c'est un opérationnel qui a déjà commandé à la mer et dont le mandat est d'explorer le champ opérationnel le plus large possible, y compris dans des domaines qu'on ne connaît pas encore. Avant, la marine spécifiait, la DGA traduisait, et l'industriel construisait. Là, on a inversé le processus, et on a donné carte blanche à l'industriel pour répondre à des besoins, en lui laissant le champ le plus large possible.

L' « Adroit » a largement profité des Retours d'expérience (Retex) des commandos marine, on le voit directement avec la présence de deux embarcations sur rampe. Embarquerez-vous des commandos marine en permanence à bord ?

Non, car ce navire peut aussi embarquer une équipe de visite, voire des gendarmes maritimes, tout dépend des missions.

C'est aussi le premier navire de la marine à embarquer en permanence un drone, en l'occurrence, un hélicoptère sans pilote...

Sur un navire de cette classe, l'hélicoptère n'est pas forcément adapté, et reste un moyen cher, qui soufre de l'atmosphère saline. On a déjà fait des tests avec ce drone, dès 2008. Mais baser un petit drone sur un petit bateau, on ne l'a jamais fait.

Comment allez-vous gérer les missions de sauvetage en mer : l'hélicoptère EC225 de Lanvéoc sera-t-il remplacé comme prévu par le NH90 ? Et va-t-il s'installer aussi à Cherbourg ?

L'EC225 répond parfaitement bien à notre besoin opérationnel, mais n'a été acquis, à l'origine, que comme une solution intérimaire. Actuellement, nous étudions la possibilité de le pérenniser, voire d'en augmenter le nombre. La solution nominale est bien de tout passer en NH90, mais je serais coupable de ne pas avoir réfléchi à un plan B. Ma priorité est bien, dans l'immédiat, de mettre en service le NH90, attendu depuis 2005, et de voir ses capacités opérationnelles.

Propos recueillis par Jean-Marc TANGUY

(1) Budget opérationnel de programme consacré aux opérations extérieures.

Vendredi 27 mai 2011

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faut que tu partes du principe qu'un navire de combat c'est avant tout fait pour être d'une efficacité maximale

si c'est vert foncé c'est que çà permet de faire ressortir les affichages passerelle même par forte luminosité, çà repose les yeux etc etc ...

Je vais te dire mieux tous les câblages et tuyauteries sont apparents dans les coursives de service et les locaux techniques ... aucune finition dans ce domaine

lamentable  ;)

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faut que tu partes du principe qu'un navire de combat c'est avant tout fait pour être d'une efficacité maximale

si c'est vert foncé c'est que çà permet de faire ressortir les affichages passerelle même par forte luminosité, çà repose les yeux etc etc ...

Je vais te dire mieux tous les câblages et tuyauteries sont apparents dans les coursives de service et les locaux techniques ... aucune finition dans ce domaine

lamentable  ;)

Pascal a raison, La temperature couleur est un élèment dynamique de l'environnement de travail, ce n'est pas que décoratif...

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