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La premiere guerre éclair de l'histoire ?


Charles XII
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Premièrement, si l'envie de se battre n'était pas là (mais elle ne l'est jamais longtemps: comme après les premiers mois de 14, les allemands en voulaient nettement moins après la campagne de France), l'envie de se faire battre ne l'était pas non plus. L'armée s'est battue, souvent même au-delà du devoir. Et la résignation au combat était là; honnêtement, il faut sortir de ces schémas mentaux massacrés par les manuels d'histoire qui nous présentent tout comme une grande marche inévitable vers un destin tragique: ils ont été martelés aux générations de l'après-guerre par des manuels influencés par des idéologies et non par les faits (voir les lobbies communistes et gaullistes des comités de rédaction des manuels des années 40 à 70, tous deux cherchant à condamner la IIIème République). L'armée allemande de 40 n'était vraiment pas non plus la machine implacable et rôdée qu'on nous a trop décrit. Vraiment loin de là: intendance très insuffisante (aussi), matériel souvent problématique (aussi), coordination moyenne avec le gros de l'infanterie, elle-même d'un niveau moyen.

De même, il ne faut pas exagérer la rage de se battre des Allemands: ça, c'est de la fiction et ça n'existe qu'au cinéma et dans la propagande. il peut y avoir un élan dans le premier temps, mais celui-ci se calme généralement après les premières vagues d'assaut hachées menues par des schrapnells.

@Rochambeau

Quel avantage tactique? La principale innovation tactique allemande (hors les modes opérationnels dus à la radio, donc le tempo en temps réel) réside dans le couple char-infanterie mécanisée, qui n'a rien d'irrésistible: la preuve, l'infanterie mécanisée allemande était en bouillie après quelques semaines d'opérations très mal gérées du côté français! Et le parc de chars (dont une part importante avait été anéantie, et une autre part restait peu efficace en raison de canons de trop petit calibres) en avait pris plein la gueule.

C'est cette infanterie mécanisée, couplée aux chars, qui constitue le RETEX allemand de la Grande Guerre (dérivé de l'observation des mouvements de chars alliés et des innovations de Ludendorff qui ont créé les tactiques d'inflitration et l'entraînement spécifique des Sturmtruppen qui deviendront les Panzergrenadiers). Et ce poing blindé était en bouillie en juin 40. Il ne faut pas oublier que cette infanterie mécanisée était peu nombreuse, chère et longue à sélectionner, à équiper et à former, donc beaucoup moins facilement remplaçable.  

Un détail supplémentaire: c'est la victoire de 40 qui a conduit Hitler à vouloir systématiser la formation des PanzerDivision. En mai 40, elles n'étaient pas si nombreuses. Si l'avance avait été stoppée et une guerre longue installée, quels auraient été les choix stratégiques allemands en matière d'équipement, d'organisation et de formation?

Avec la radio et les pratiques qui vont avec, je maintiens que le coup de stop eut été très net, les pertes allemandes nécessairement pire, et les pertes françaises moindres.

De ce fait, la guerre industrielle longue pouvait établir sa logique avec La France comme plaque tournante. Les Pz IV et Tigres sont arrivés plus tard (et ne sont pas un ressort stratégique majeur qui emporte la décision à lui seul), et la France aussi pouvait, dans ce cadre de conflit, développer sa production et sa recherche comme l'Allemagne, à ceci près que cela se serait fait avec de bons approvisionnements (contrairement à une Allemagne qui n'aurait pu pousser à ce moment vers les gisements des Balkans), une division du travail avec les Brits, des recherches conjointes et le soutien matériel US, mais aussi d'une Angleterre qui n'aurait pas subi le Blitz (donc son industrie aurait tourné bien plus fort).

On ne mesure pas de nombreux facteurs occultés, notamment le fait que l'armée allemande de 40 est très loin de ce qu'on pense, que les approvisionnements allemands étaient très bas, que la France et l'Angleterre étaient beaucoup mieux préparées et organisées pour une guerre longue (RETEX stratégique de 14-18: toutes les structures interalliées, l'organisation des convois, la rationalisation du transport maritime établie par Jean Monnet, le commandement conjoint.... étaient en place). Je conseille la lecture d'ouvrages sur l'organisation politique et économique de la guerre en 39-40: fastidieux mais passionnant.

Sur la Ligne Maginot, l'histoire est bien plus compliquée: lire à ce sujet L'histoire diplomatique de 1919 à nos jours de JB Duroselle. Le processus y est bien décrit.

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Sur les rapports de pertes allemandes, de nombreux bouquins existent: Histoire militaire de la France tome 3, ouvrage collectif sous la direction d'André Corvisier (reste la bible sur ce point, et la seule exégèse complète des archives de la Défense), le Comme des lions de Dominique Lormier (un peu lyrique, mais les sources sont bonnes, surtout côté allemand)... Je peux vous retrouver les autres, surtout les rapports des archives allemandes, mais ce sera un autre jour; ce soir j'ai un peu la flemme.

N'oubliez pas non plus que les faiblesses logistiques françaises étaient surtout criantes dans l'optique d'une guerre de mouvements rapides; dans une défense organisée, plus statique et mieux coordonnées, cet inconvénient devenait moins gênant (encore une fois, qu'est-ce qu'on est allé foutre en Hollande? On se serait replié beaucoup plus tôt avec un mode opérationnel fondé sur la radio: le tempo aurait été sans comparaison) et surtout, aurait été mieux couvert par l'artillerie rendue beaucoup plus efficace.

Je signale à tout hasard que le panzer IV était déjà en dotation dans la Wehrmacht en mai 40 (c'était d'ailleurs le seul à avoir un canon valable face aux français).

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Il n'y avait pas que le couple artillerie-char mais avion-char. Ce couple a permis quand méme l'enfoncement de certain point.

Nos beau char se sont fait déssouder par les stukas et les 88mm, de plus à quoi sert de sortir des milliers d'avions quand on a des pilotes de niveaux bleu et qu'en face il y a eu formation sur 4 ans.

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ou tu a vu que nos pilotes etaient des bleus ..... tu devrais relire le ratio des pertes en chasse

(au niveau bombardement la c'est la coordination et l'utilisation des moyens qui a péché, pas les pilotes qui ont souvent donné de leur personne avec des infos parcellaires notamment quant au risque DCA et avec du matériel pas toujours adapté (ordre de CAS avec des appareils de bombardement avec d'excellent viseurs pour les frappes a haute altitude mais aux moteurs/vitesse et blindage non adapté a l'appui rapproché)

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ou tu a vu que nos pilotes etaient des bleus ..... tu devrais relire le ratio des pertes en chasse

(au niveau bombardement la c'est la coordination et l'utilisation des moyens qui a péché, pas les pilotes qui ont souvent donné de leur personne avec des infos parcellaires notamment quant au risque DCA et avec du matériel pas toujours adapté (ordre de CAS avec des appareils de bombardement avec d'excellent viseurs pour les frappes a haute altitude mais aux moteurs/vitesse et blindage non adapté a l'appui rapproché)

Tu penses que les allemands etaient mieux renseigner que l'armée française, je pense que c'était faux. Car elle aurait crée des chars lourd sans attendre.

De plus je mantien que ce ne sont que des bleus, leurs inexpériences dans les doctrines ont couté trés cher. Aucunne doctrine aérienne potable n'a été dévellopé, quand à la réserve de pilote, j'ai des sérieux doutes sur la qualité.

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Hum si les Allemands ont eu un avantage au niveau renseignement:

1)Ils avaient cassés les codes français et connaissaient le plan Dyle visant à contrer l'attaque allemande. Ils savaient qu'on s'attendaient à un Schlieffen bis.

2)Le 10 Janvier 40, un avion allemand avec à son bord un officier d'EM de la Luftwaffe a atterri par erreur en Belgique avec tous les plans allemands (qui étaient correct à l'époque pour une attaque style Schlieffen legerement modifié), or quand les Allemands ont appris cette bévue, ils ont décidé de changer leurs plans. (même si les Francais ont cru à la desinformations)

Et Manstein qui venait d'être muter loin du front à eu la chance de croiser Hitler et de lui proposer son plan d'attaque par les Ardennes. Hitler y a tout de suite adhérer et voila...

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Vous pouvez maintenir que c'étaient des bleus; vous n'avez juste strictement rien pour le prouver ou amorcer un début d'argumentation. Les Allemands alignaient plus de 4000 avions contre 2000 aux Alliés réunis (au grand maximum), dont 1300 pour la France. Ils en ont perdu entre 1300 et 1600 avions selon les estimations, contre 900 pour la France. Faudra revoir votre copie.

Comme disent les Ricains: "how d'you like'em apples?"  ;) 8)

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L'avantage tactique est d'avoir attaqué le point faible même du système de défense de la France, en exploitant celle-ci avec un mouvement en faucille qui a permis la capture de 500 000 hommes et en plus c'était les mieux équipés et entrainnés.

Pour les panzer IV on été déjà à la version D alors le reste allez forcément suivre. Le tigre était déjà en étude...

l'infanterie mécanisée allemande était en bouillie

Elle était surtout fatiguée aprés ces longues heures de route et de marche pour d'autre.

De même, il ne faut pas exagérer la rage de se battre des Allemands: ça, c'est de la fiction et ça n'existe qu'au cinéma et dans la propagande. il peut y avoir un élan dans le premier temps, mais celui-ci se calme généralement après les premières vagues d'assaut hachées menues par des schrapnells.

Voici un témoignage interessant:

"Je vous livre ici le témoignage de mon grand-père (98 ans) sur sa campagne de mai-juin 40, recueilli cette semaine (je n'ai pas insisté des heures, malgré sa gentillesse, car ces efforts de mémoire sont aussi pour lui une fatigue; peut-être aurais-je l'occasion de compléter ultérieurement).

Sa situation est un peu particulière: né en Egypte (baptisé en Grèce) d'une mère française et d'un père tchèque, il a vécu en France à partir de l'âge de 6 ans (orphelin de son père, mon arrière-grand père ayant décédé en 1914).

Lorsque la guerre éclate en 1939, il a 29 ans et voit tous ses camarades Français partir pour le front. Lui n'est pas Français à ce moment-là (on ne devenait pas Français comme cela à l'époque) et n'est donc pas tenu de partir pour la guerre. Il décide néanmoins de faire son devoir comme les copains et espère ainsi pouvoir acquérir cette nationalité française. D'abord refusé car très maigre pour sa taille et son âge, il finit par être incorporé à la seconde tentative. Quelle n'est pas alors sa déception quand on lui annonce son versement dans les régiments de volontaires tchèques!

Heureusement, il aura de nombreux camarades bilingues dans son régiment. Anecdotes croustillantes de mon grand-père, qui ne comprenait pas un traître mot des ordres que les officiers tchèques lui donnaient en hurlant ("ils étaient plus boches que les boches"!); il ne comprenait même pas son nom avec la prononciation tchèque lors des appels!!! Ca lui a valu quelques désagréments...

Autre souvenir: la formation se passe à Agde, dans le Sud de la France; l'entraînement est pépère, pas l'impression d'être en guerre, plutôt en vacances.

Toute la drôle de guerre se passe là-bas. Puis les choses sérieuses commencent après le 10 mai. L'entraînement est accéléré. Les officiers tchèques donnent la consigne d'achever les camarades blessés au combat, la Tchécoslovaquie étant occupée par les Allemands et ceux-ci considérant donc les Tchèques comme des traîtres (pas de prisonniers, pas de pitié): idéal pour donner le moral aux combattants qu'on envoie au casse-pipe!!!

Mon grand-père ne participe pas aux premiers combats. Mais un beau jour, rassemblement général. Son régiment est acheminé en train vers le Nord de la France. Il ne peut hélas se souvenir de la date ni de la destination exactes car, me dit-il, on les fait descendre de train en rase campagne, pas dans une gare. Le régiment se dirige alors à pied à la rencontre de l'ennemi. Les hommes atteignent un vallon, dont ils dévalent une des pentes, lorsque, à quelques kilomètres en face d'eux sur la pente opposée surgit une colonne motorisée allemande. Mon grand-père m'explique: "on les a vus venir, de loin, avec leurs side-cars, leurs voitures blindées...en une seconde, j'ai pu saisir le fossé qui existait entre eux et nous, en une seconde, le mythe de la puissance de l'armée française s'est écroulé".

Les Allemands ont commencé à les canarder de loin à la mitrailleuse. Comme ses camarades, mon grand-père est resté cloué le nez dans l'herbe sur cette pente, avec son vieux fusil Lebel à un coup et ses bandes molletières qui lui faisaient mal aux jambes. Un groupe proche de lui disposait d'une vieille mitrailleuse Hotchkiss de la 1ère GM dont les servants ne purent jamais sortir la moindre rafale...

Il se souvient particulièrement du "sifflement affreux" que font les balles quand elles passent près, le petit jet de terre quand elles touchent le sol, et le terrifiant bruit mat quand elles touchent leur cible humaine. Combien d'heures ainsi, il ne peut le dire mais cela lui parut très long. Puis un officier est venu et leur a ordonné de décrocher. Au cours du décrochage, la cohésion du régiment est devenue plus lâche; il s'est retrouvé isolé, comme tant d'autres, avec un petit groupe de copains. Pas d'ordre, pas d'officier, les Allemands sur les talons et à chaque carrefour la gendarmerie "Dégagez, dégagez!!!" Il a ainsi "dégagé" sur plusieurs centaines de kms, échappant par miracle à l'encerclement, voyant nombre de ses camarades tomber d'épuisement sur le bord de la route. Noyé dans le flot des réfugiés, il a réussi à passer la Loire sans être pris. Et sa guerre s'est achevée ainsi.

Revivant un peu tout cela en me le racontant, il a conclu: "pas un de mes camarades de combat ne s'est comporté en lâche, pas un n'a faibli sous le feu ennemi, pas un n'a manqué à son devoir et c'est aussi le cas pour l'écrasante majorité des combattants français de mai-juin 40". "Mais, poursuit-il, le matériel français était un mythe; nous n'avions rien pour nous battre correctement". Et 67 ans après il ne comprend toujours pas ces "dégagez, dégagez" à chaque carrefour, cette absence de reprise en main, cette liquéfaction de l'autorité.

En vrac quelques convictions bien arrêtées:

* "Les Anglais on ne les aimait pas beaucoup: ils n'ont pas envoyé grand monde et au premier coup dur ils ont détalé comme des lapins"

* "Les communistes appelaient ouvertement à la désertion et au sabotage, pendant que leurs copains soviétiques se partageaient la Pologne avec les nazis.

* "Pétain a été traîté de lâche et même de traître après coup: lors de l'armistice, pas une seule personne autour de moi n'y a rien trouvé à redire; face au rouleau compresseur allemand, c'était la seule chose à faire pour éviter un massacre".

Voilà.

Il put néanmoins grâce à cet épisode tragique obtenir la nationalité française, dont toute sa vie il restera très fier."

Source:

http://batailles-1939-1940.historyboard.net/la-debacle-f51/temoignage-la-guerre-d-un-francais-comme-les-autresq-t1501.htm

voir les lobbies communistes et gaullistes des comités de rédaction des manuels des années 40 à 70, tous deux cherchant à condamner la IIIème République

C'est tout aussi absurde que d'accuser que le haut commandement.

Les propos de Marc Bloch, s'en doute l'un des plus grand historien français du XXème siècle:

Examen de conscience d'un Français

Marc Bloch n'attribue pas à la seule armée la responsabilité de la défaite(haut commandement et allié). Il met en relation les carences de la première avec l'impréparation et la myopie du peuple français dans son ensemble.

L'État et les partis  

Sa première cible est l'État et les partis. Il dénonce « l’absurdité de notre propagande officielle, son irritant et grossier optimisme, sa timidité », et par-dessus tout, « l’impuissance de notre gouvernement à définir honnêtement ses buts de guerre ». L'immobilisme et la mollesse des ministres sont stigmatisés, et l'abandon de leurs responsabilités à des techniciens, recrutés sur la même base corporatiste (École Polytechnique et Sciences-Po, surtout). Tout ce petit monde avance à l'ancienneté dans une culture commune du mépris du peuple, dont on sous-estime les ressources.

Les partis politiques sont également stigmatisés dans leur contradictions. Ainsi, les partis de droite, qui oublient leur germanophobie pour s'incliner devant la défaite et se poser en défenseurs de la démocratie et de la tradition. De même, la gauche refuse les crédits militaires et prêche le pacifisme, mais demande des canons pour l'Espagne. Bloch reproche aux syndicats leur esprit petit-bourgeois, obsédés par leur intérêt immédiat, au détriment de leur avenir ou de l'intérêt du pays dans son ensemble. De même, il condamne le pacifisme et l'internationalisme comme incompatibles avec le culte de la patrie, reprochant en particulier aux pacifistes leur discours selon lequel la guerre est l'affaire des riches et des puissants dont les pauvres n'ont pas à se mêler (une interprétation marxiste du conflit).

Ouvriers et bourgeois  

Dans la population dans son ensemble, il renvoie dos à dos ouvriers et bourgeois. Il accuse les premiers de chercher « à fournir le moins d’efforts possibles, durant le moins de temps possible, pour le plus d’argent possible » au mépris des intérêts nationaux, entraînant des retards dans les fabrications de guerre.

Réciproquement, il accuse les bourgeois d'égoïsme, et leur reproche de n'avoir pas éclairé l'homme de la rue et des champs sur les enjeux du pays, ni même dans les enseignement de base (problème de la lecture). Il dépeint une bourgeoisie devenue rentière, faisant des études pour son seul plaisir et ne pensant ensuite qu'à s'amuser. Il dépeint ainsi « Le grand malentendu des Français », qui met face à face une bourgeoisie dont les rentes diminuent, menacée par les nouvelles couches sociales, contraints de payer de leur personne et trouvant que les ouvriers travaillent de moins en moins et un peuple mal éduqué, incapable de comprendre la gravité de la situation. Il souligne en particulier l'aigreur d'une bourgeoisie qui ne s'est jamais remise du Front populaire. En s'éloignant du peuple, le bourgeois « s’écarte sans le vouloir de la France tout court ».

Au niveau plus immédiat, Marc Bloch décrit un peuple mal préparé. La propagande entretient un sentiment de sécurité, alors qu'on sait depuis Guernica qu’il n’y a plus de « ciel sans menace ». Malgré les images de l'Espagne en ruines, « on n’en avait pas assez dit pour nous faire peur ; pas assez et pas dans les termes qu’il eût fallu pour que le sentiment commun accepta l’inévitable, et sur les conditions nouvelles ou renouvelées de la guerre, consentît à remodeler le moral du civil ».

La classe de 1940 avait été à peine préparée, et comme on ne souhaitait pas la guerre, on y allait sans zèle, de façon résignée. Bloch suggère au contraire que, face au péril national, il ne devrait pas y avoir d'immunité, même les femmes pouvant combattre. Mais la politique fut d'éviter les morts et les destructions de la guerre précédente : « On s’estima sage de tout accepter plutôt que de subir, à nouveau, ce double appauvrissement ». Dans ce cadre, l'exode marque la lâcheté commune et, surtout, l'absence d'effort du peuple pour comprendre, qui préfère retourner à la campagne et refuser la modernité

source:

http://fr.wikipedia.org/wiki/L%27%C3%89trange_D%C3%A9faite

Dominique Lormier est un chauvin... ces chiffre sont gonflés!

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C'est facile de le décréter subjectif: il use certes d'un ton mélodramatique, mais Dominique Lormier reste un VRAI historien respecté de la IIème guerre mondiale, membre de l'Institut Jean Moulin. Ses sources sont de vraies sources et ses statistiques sont recoupées.

C'est pas un quelconque glandu anglais se piquant d'écrire sur Waterloo...

A la place, demandez-vous (c'est bon pour se remettre en question, je le fais régulièrement) si ce n'est pas vous qui êtes trop habitué à un certain type de récit sur la campagne de mai 40, au point que prendre un autre angle d'attaque vous semble hors cadre.

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Vous croyez être le seul à avoir lu l'étrange défaite? Non mais sérieusement, avec tout ce qui allait contre eux, c'est à se demander si les Allemands morts pendant la campagne n'ont pas clamsé dans des accidentzs de la route.

Vous vous écoutez sérieusement quelquefois?

Note: pour les Pz IV et le temps de transition auX Tigres, lisez des bouquins sur le sujet et vous comprendrez pourquoi l'industrie allemande a été si lente à mettre en ligne des nombres significatifs. Outre la désorganisation du système nazi, on notera surtout ses faiblesses de financement (la France à elle seule possédait plus de réserves d'or que les 3 pays de l'Axe).

@rochambeau

Facile de décréter que ses chiffres sont glonflés: moi je les ai recoupé avec les archives de la Défense et des sources allemandes. Vous voulez les références. Parce que si vous regardez les sources wikipedia (dont les chiffres sont pourtant à peu près les mêmes que Lormier), c'est de la troisième main.

Lormier est un vrai historien, je le répète; c'est pas parce qu'il prend un ton décomplexé sur ce sujet qui a été traité de manière univoque depuis 50 piges que ça fait de son étude un mensonge

L'infanterie méca allemande était fatiguée?? Le propre des Stosstruppen est justement de n'avoir pas à faire de longs trajets à pince: ils sont "mécanisés". En bouillie, ou haché menu, c'est pas la même chose que fatigué; il est facile de trouver des renseignements sur l'état des stosstruppen en juillet 40. Les effectifs étaient saignés à blanc.

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Un peu moins de 85 millions: l'Allemagne, au recensement de 1937, c'est 69,3 millions d'habitants. S'y ajoutent en 1938 3,1 millions d'Allemands des Sudètes, et environs 5-6 millions d'Autrichiens, soient environs 78 millions d'habitants. Ca reste pas mal. Mais il faut surtout compter qu'il s'agit d'une population nettement plus jeune, ce qui fait que pour 100 000 habitants, les 16-40 ans sont en proportion bien supérieure en Allemagne qu'en France.

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Pour moi, les plus célèbres :

- Le passage d'Hannibal dans les Alpes

- la Blitzkrieg du général allemand Heinz Guderian

- la guerre des 6 jours

- la victoire rwandaise en 1996 - quelle débâcle militaire qui marque la fin de l'état zaïrois et du régime de Mobutu.

- ...

Je ne sais pas si on peut mentionner ?!

- Pearl Harbor

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  • 2 weeks later...

Dites-moi est ce qu´il serait possible que vous me donniez les titres d´ouvrages sur la campagne de France de 1940 ( auteurs et maisons de publications ) merci d´avance!

En Allemagne on croit toujour aux mythes de la guerre eclairs et de l´eclatement de l´armee francaise, a part quelques historiens...

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- Comme des lions, Dominique Lormier, Calmann-Lévy

- Histoire militaire  de la France (3ème et 4ème volumes), ouvrage collectif sous la direction d'André Corvisier, PUF

- L'étrange défaite, Marc Bloch (pour l'aspect psychologique "à chaud")

- Le mythe de la guerre-éclair, la campagne de l'ouest de 1940, Karl-Heinz Frieser

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Bien que HS, j'en profitte pour indiquer un bouquin passionnant:

http://www.amazon.fr/Aux-racines-mal-1918-d%C3%A9faite/dp/2847341587/ref=sr_1_1/171-8891066-3721040?ie=UTF8&s=books&qid=1201717670&sr=1-1

Aux racine du mal - 1918 le déni de défaite, de Pierre Jardin

C'est plus sur l'année 1918, les combats et comment l'armée Allemande s'est faite complètement laminée par le rouleau compresseur allié en 1918; dans ce que cette expression a de plus radical.

Une armée arrivée au stade terminal d'un processus de désagregation complet.

Il montre comment les militaires allemands ont ensuite regagné sur le front des légendes le combat qu'ils avaient perdu sur le champ de bataille - la 'Dolchotosslegende' - avec pour conséquence, au bout du compte l'avènement de Hitler.

Ca peut peut-être donner un point de vu différent de celui qu'on entend encore en Allemagne.

Mais c'est HS, pas la peine d'embrayer là dessus, s'il y en a qui sont pas d'accord il n'y a qu'à ouvrir un autre sujet là dessus.

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Pour moi la guerre éclair consiste a percer le front, pénètrer dans le dispositif énemi sans se soucier de protèger ses flanc et l'attaquer a revers tout en désorganisant l'arriere.

En cela la bataille de France est particuliere car la logistique était beaucoup plus cruciale qu'a l'epoque de Napoléon par exemple.

Au niveau des carences françaises, en plus de la radio, on peut noter:

- Les graves insuffisance de la DCA. Quand on voit les dégats que la flack a put infliger, on peut en déduire les dégats qu'une DCA digne de ce nom aurait infligé aux lents Stukas,

- on ne reviendra pas sur les insuffisances de l'aviation. Non seulement le nombre et la qualité étaient inférieurs a la Luftwaffe mais surtout le taux de sortie était 3x inférieur a celui de la Luftwaffe ce qui revient a diviser a nouveau par 3 la puissance de l'AdA.

- enfin on ne peut pas exonerer le haut commandement de sa responsabilité écrasante. Je n'ai toujours pas compris comment on a put avoir un haut commandement a ce point idiot et suffisant alors que l'échelon inférieur fourmillait de colonels talentueux, parmis les meilleurs de tous les belligérants (De gaulle, Leclerc, Juin, De Lattre, etc...)

Il me semble qu'on explique le faible taux de sortie des avions Français par les défaillances de la logistique et des défauts de qualité.

Mais comment s'expliquent les insuffisances de la DCA ?

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