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DGSE et Services de Renseignement Européen.


AkarSaren
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N'importe fucking nawak.

Les dizaines de victimes civiles, c'est ce qu'avait évoqué le camp d'en face. Ok, je ferais pas confiance à la com de la DGSE, mais encore moins à celle des shebab. 

Et puis comment tue t-on des dizaines de personnes sans que l'alarme soit donné ! C'est tout l'inverse de ce que ferait les vrais commandos de la DGSE.

En parlant d'eux, une "ESNO des commandos marines (de Lorient) blabla bla blabla", il mélange tout et n'importe quoi.

Et "tueur alpha" ? ça sent presque le plagia d'un bouquin de fiction (très bon livre cela soit dit*), 

 

Par contre pour ce qui est de l'hypocrisie d'avoir recours de temps à autres aux reapers US, j'ai bien peur qu'il ait plutôt raison. mais enfin bon, ça donne pas droit de faire passer de la fiction pour une enquête journalistique.

 

 

*http://www.amazon.fr/Cellule-delta-Pierre-Martinet/dp/2081250950

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Pour notre ami le gunship qui tire dans le tas : http://www.gpo.gov/fdsys/pkg/DCPD-201300014/pdf/DCPD-201300014.pdf

 

 

United States forces provided limited technical support to the French forces in that operation, but took no direct part in the assault on the compound where it was believed the French citizen was being held hostage. United States combat aircraft briefly entered Somali airspace to support the rescue operation, if needed. These aircraft did not employ weapons during the operation.

 

En plus je ne suis pas sûr qu'il y ait des gunships basés dans la région à l'époque. Sans parler de faire la différence entre les frappes d'un AC-130 et celles des deux Tigres qui escortaient les Caracals.

 

L'histoire des commandos compromis à la dernière seconde et ne pouvant récupérer le corps d'un homme ayant tenté une action désespérée tient mieux la route que celle de gars explosant tout sur leur passage (et des Shebabs ne montrant aucun cadavre de victime civile à ma connaissance).

 

A propos de cette bande de tueurs professionnels :

 

- L’escouade spéciale de neutralisation et d’observation (ESNO) : le Renseignement au plus près

« Renseigner, en mesure de détruire » telle est la mission de l’ESNO des commandos de Penfentenyo et de Montfort. Modulaire et adaptable, son format est variable en fonction de la mission, allant du binôme au groupe de combat. En plus de la maîtrise du socle commun aux forces spéciales, ces commandos marine ont développé des capacités spécifiques comme l’insertion 3D discrète, le guidage de frappes, le recueil de Renseignement à fin d’action, le tir d’élite haute précision (TEHP) et la maîtrise avancée des moyens de communication. L’ESNO peut agir en autonome en mer comme à terre, au profit de la Marine ou du commandement des opérations spéciales. Ils appuient notamment les actions de contre-terrorisme maritime et les bâtiments de la Marine dans les missions de lutte contre le narco-trafic ou la piraterie.

 

http://www.colsbleus.fr/articles/817/la-marine-aux-grandes-oreilles

Modifié par Rob1
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  • 2 weeks later...
  • 2 weeks later...

J'ai eu l'occasion de voir une interview du sieur Nouzille, auteur du "livre tres documente" dont parle l'article de Slate, mais bon on voit que le gars en rajoute pour se faire mousser, en tout cas perso, meme avec toutes les cibles potentielles que la situation actuelle peut fournir, je vois pas le service action de la DGSE se lancer tous azimuths dans des operations "homo" de masse comme on cherche a nous le faire croire, autant essayer de nous faire croire que la DCRI va mettre des Robocops dans les rues.

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Oui, on parlait du bouquin un peu plus haut justement. Il mélange tous les genres d'opés (services secrets/militaires, en zone de conflit ou non), et effectivement l'impression qu'il fait mousser (sans parler que ce qui est correct n'est qu'un picorage d'infos déjà sorties).

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Audition de Bernard Bajolet, directeur de la DGSE, à propos du projet de loi renseignement : http://www.assemblee-nationale.fr/14/cr-cdef/14-15/c1415047.asp

 

Enfin du concret sur pas mal de points flous !
 

Le vide législatif sur le ROEM :

La loi de 1991 prévoyait en outre une exception pour la DGSE, puisque les communications à l’étranger, qui sont notre cœur de métier, passaient essentiellement à l’époque par la voie du satellite, et que son article 20 exemptait du contrôle qu’elle instaurait les transmissions par liaison hertzienne.

 

C’est grâce à la jurisprudence, que l’on peut qualifier de créative, de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS) que nous avons pu combler le fossé qui s’est progressivement élargi entre les dispositions légales et l’évolution des techniques.

 

Un encadrement des communications internationales avec une extrémité en France :

 

Il indique que les flux que nous interceptons portent sur les transmissions émises ou reçues à l’étranger. Le « ou » est important car cela signifie que ces communications peuvent être des communications mixtes, dont l’un des identifiants est rattaché au sol français. Dans ce cas, les conditions d’exploitation et de conservation des correspondances afférentes sont alors celles du droit commun, c’est-à-dire qu’elles sont exploitées dans un centre du GIC, service du Premier ministre, sous le contrôle de la CNCTR, sous réserve que leur délai de destruction court à compter de leur première exploitation.

 

Une protection pour le personnel chargé du cyber :

 

M. Bernard Bajolet. Le texte, à son article 10, prévoit une protection des agents mais pour des activités informatiques intrusives qu’ils mèneraient à partir du territoire français et visant des objectifs étrangers. La disposition est donc limitée, et nous serions favorables à une mesure qui assurerait la protection pénale, dans leur propre pays, des agents pour l’ensemble des activités qu’ils mènent à l’extérieur de nos frontières, dès lors que celles-ci relèvent de leurs missions telles que définies par la loi. Cela rapprocherait le statut de mes agents de celui des militaires, protégés par une disposition du code de la défense.

 

Sur la coopération entre services de différents pays :

 

Nous avons une coopération très étendue avec des partenaires étrangers. La DGSE en compte environ 200, services extérieurs mais aussi services intérieurs ou encore agences techniques, puisque, dans certains pays, comme les États-Unis ou l’Angleterre, ces agences sont séparées des autres services. Nous avons également des partenariats avec des pays que l’on pourrait par ailleurs considérer comme des adversaires. En matière de renseignement, tout le monde est un peu partenaire et adversaire à la fois. Certains sont plus partenaires qu’adversaires, et inversement.

 

Les partenariats sont particulièrement étendus en matière de terrorisme. Leur efficacité dépend de celle des services : ce n’est pas seulement une question de bonne volonté, cela dépend parfois aussi des capacités existantes. Cette coopération est sans réserve avec nos partenaires européens, dont certains possèdent des capacités remarquables. Elle est très bonne avec nos partenaires américains, comme avec les Five Eyes en général. Nous collaborons aussi avec les services russes, chinois et bien d’autres.

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M. Bernard Bajolet. Le texte, à son article 10, prévoit une protection des agents mais pour des activités informatiques intrusives qu’ils mèneraient à partir du territoire français et visant des objectifs étrangers. La disposition est donc limitée, et nous serions favorables à une mesure qui assurerait la protection pénale, dans leur propre pays, des agents pour l’ensemble des activités qu’ils mènent à l’extérieur de nos frontières, dès lors que celles-ci relèvent de leurs missions telles que définies par la loi. Cela rapprocherait le statut de mes agents de celui des militaires, protégés par une disposition du code de la défense.

 

 

Coïncidence?

 

 

President Barack Obama announced an executive action Wednesday that allows the Treasury Department to impose financially punitive sanctions against cyber hackers who impose a significant threat to national security.

 

"This Executive Order authorizes the Secretary of the Treasury, in consultation with the Attorney General and the Secretary of State, to impose sanctions on individuals or entities that engage in malicious cyber-enabled activities that create a significant threat to the national security, foreign policy, or economic health or financial stability of the United States," Obama said In a statement announcing Wednesday's executive order.

 

Source:

CNN.com

Modifié par TomcatViP
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— Audition du général Christophe Gomart, directeur du renseignement militaire, sur le projet de loi relatif au renseignement 2

http://www.assemblee-nationale.fr/14/cr-cdef/14-15/c1415049.asp

 

 

Pas mal de passages intéressants, sur l'Ukraine, le Sahel, la collaboration entre les différents SR occidentaux, le temps de formation de certains spécialistes, ect. 

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http://m.spiegel.de/politik/deutschland/a-1030191.html

Le BND allemand servait de sous traitant à la NSA pour espionner les entreprises européennes, les instances de l'UE, et les autorités françaises...

http://www.journaldugeek.com/2015/04/24/services-renseignement-allemands-espionnent-pour-etats-unis/

Les services de renseignement allemands ont espionné entreprises européennes, dont EADS, responsables et hauts fonctionnaires européens pour le compte des Etats-Unis révèle le quotidien allemand Der Spiegel. Faisant d’eux, les « sous-traitants » des Américains.

services_renseignement_allemands_ sous-traitants_États-Unis

On se remémore les réactions courroucées de l’Allemagne apprenant que l’Agence de sécurité nationale américaine, la NSA, avait espionné des leaders mondiaux dont la chancelière allemande, Angela Merkel, en piratant son téléphone et sa boite mail perso.

Des cris d’orfraie fortement relativisés lorsque, sur la base des Snowden’s Files, Der Spiegel, déjà, révélait que l’Allemagne collaborait non seulement avec la NSA depuis des décennies, mais qu’elle représentait sa base opérationnelle la plus importante sur le continent européen.

Les nouvelles révélations du Der Spiegel vont plus loin et jettent un nouveau pavé dans la mare, plaçant l’Allemagne dans la ligne de mire. Le quotidien allemand révèle jeudi 23 avril, que l’Allemagne a espionné pour le compte des États-Unis et fait littéralement du BND (les services de renseignement extérieur allemands) les « sous-traitants » des Américains en matière de surveillance, d’espionnage économique, industriel et diplomatique. Une sorte d’agent double européen qui travaille (inconsciemment ?) contre ses propres intérêts et ceux de ses alliés directs sur le continent.

EADS, responsables politiques, Français notamment, hauts fonctionnaires européens ont ainsi fait l’objet d’un espionnage accru des services allemands pour le compte des États-Unis. Révélations confirmées par des proches collaborateurs d’Angela Merkel, dont son bras droit, Peter Altmaier, devant des députés nous apprend Le Monde.

US President Barack Obama ® greets the German Chancellor Angel

Dans un communiqué publié par le porte-parole de Merkel, il est précisé que « la chancellerie a identifié des faiblesses techniques et d’organisation au sein du BND » et qu’« elle a ordonné que cela soit corrigé sans retard ». Sans confirmer ou infirmer les informations du Spiegel, le communiqué assure qu’« Il n’y a toujours aucune preuve d’une surveillance de masse des citoyens allemands et européens ». Le réalisme allemand à l’oeuvre.

Et en effet, ce n’est pas de surveillance dont il s’agit, mais bien de sous-traitance.

La NSA est présente en Allemagne depuis des décennies. En pleine Guerre Froide, les États-Unis surveillaient les communications au-delà de la frontière avec l’Allemagne de l’Ouest. Une surveillance qui s’est poursuivie après. Comme le précise Le Monde, après les attentats du 11 septembre, l’Allemagne a renforcé sa coopération après son homologue américain, date à partir de laquelle la NSA a vu ses pouvoirs fortement élargis. Cependant il n’était pas uniquement question de lutte contre le terrorisme, loin de là.

Comment s’est formalisée cette sous-traitance ? Les Américains fournissaient au BND les adresses IP et numéros de téléphone à espionner, les services allemands transmettaient ensuite ce qu’ils avaient collectés. Si au départ le BND s’efforçait de vérifier la pertinence des demandes et d’informer les politiques, le temps a eu raison de leur vigilance, croulant sous les demandes de plus en plus importantes des services US, « des centaines de milliers voire des millions », rapporte le quotidien Süddeutsche Zeitung.

Par ailleurs, selon Der Spiegel, les services secrets allemands portent bien leur nom puisque la chancellerie n’aurait appris cette « sous-traitance » que récemment, soit le mois dernier.

La classe politique allemande est en émoi. Bernd Riexinger, un dirigeant du principal parti d’opposition, Die Linke, a réclamé l’ouverture d’une enquête pour « trahison » à l’encontre des services secrets, estimant que « le BND était, des années durant, une sorte de succursale des services secrets américains ».

« Succursale » travaillant contre les propres intérêts de son pays. Rappelons que parmi les entreprises espionnées (la NSA s’est aussi intéressé à Alcatel-Lucent et Wanadoo précédemment) figure EADS, Airbus Group depuis 2014, dont l’État allemand est le 2e actionnaire derrière la France. Mais aussi Eurocopter, devenu Airbus Helicopteurs, filiale détenue à 100 % par Airbus Group.

Airbus est le concurrent direct de Boeing (constructeur américain) sur le marché aéronautique, et a déjà eu à subir les assauts des agences de renseignement américaines par le passé.

En 1994 par exemple, Airbus était en concurrence directe avec McDonnell-Douglas et Boeing (qui absorbera McDonnell en 1997) concernant un contrat de 6 milliards de dollars avec l’Arabie Saoudite et Saudi Arabian Airlines. À la dernière minute, le contrat fut finalement remporté par l’Américain qui avait pu obtenir des détails de l’offre européenne par la NSA grâce au programme Echelon (transmission de fax et communications téléphoniques échangés entre les différentes parties, Airbus, Arabie Saoudite et Saudi Arabian Airlines).

Ce qu’avait confirmé une enquête de la Commission européenne. Airbus rendra la pareille à Boeing quelques années plus tard via une autre méthode.

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Que dire à part, on l'avait bien dit que les allemands sont des putes qui se servent de l’Europe.pour leur seul intérêt et sont prêt à vendre leur mère si ça les arrange...

 

Et certains viennent encore nous faire croire qu'il serait bon de se rapprocher de ce pays.

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Magnifique ce franc-parlé Drakene :lol: ;)

 

 

Sinon, je ne sais pas trop quoi penser de l’espionnage d'entreprise en partie allemandes par les SR allemands au profit des EU. ça n'a pas de sens. à moins que ça ne signifie que le BND est une sorte de féodalité autonome au sein de l’État allemand ?

 

 

Et je suis intrigué par la fin de l'article que j'ai souligné en gras:

 

 

Airbus est le concurrent direct de Boeing (constructeur américain) sur le marché aéronautique, et a déjà eu à subir les assauts des agences de renseignement américaines par le passé.
En 1994 par exemple, Airbus était en concurrence directe avec McDonnell-Douglas et Boeing (qui absorbera McDonnell en 1997) concernant un contrat de 6 milliards de dollars avec l’Arabie Saoudite et Saudi Arabian Airlines. À la dernière minute, le contrat fut finalement remporté par l’Américain qui avait pu obtenir des détails de l’offre européenne par la NSA grâce au programme Echelon (transmission de fax et communications téléphoniques échangés entre les différentes parties, Airbus, Arabie Saoudite et Saudi Arabian Airlines).

Ce qu’avait confirmé une enquête de la Commission européenne. Airbus rendra la pareille à Boeing quelques années plus tard via une autre méthode.

 

De quelle méthode il parle et à quelle occasion?

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Apparemment le BND a accepté des sélecteurs de données des services américains dans un de leurs programmes communs sans vérifier qu'ils portaient bien sur des sujets sur lesquels ils s'étaient entendus pour collaborer.

 

@Shorr kan : c'est dans le lien sur la page originale du texte :

Quelques années plus tard, lors d’une négociation dans un pays africain, un représentant de Boeing se heurte à son arrivée à un policier local «acheté» par un cadre d’Airbus. Le fonctionnaire lui r­eproche un certificat de vaccinations non valide. Le temps que le vendeur américain retourne aux Etats-Unis ­pour accomplir cette formalité, le constructeur européen a déjà signé le contrat. Rapportée par Rémi Kauffer dans son livre «L’Arme de la désinformation», cette anecdote prouve que les peaux de banane les plus simples ne sont pas les moins efficaces.

 

Ca me paraît un peu gros quand même, un contrat sur des avions de ligne qui déraille seulement à cause de ça. M'étonnerais pas que ce soit encore un coup du storytelling à la française quand on parle du renseignement.

 

Quand à l'affaire du contrat Boeing, les premières fuites disaient que la NSA avait surtout choppé des preuves que les Européens payaient des pots-de-vin pour décrocher leur contrat, ce qui avait donné un moyen de pression aux Américains. C'est devenu "ils ont volé les détails de notre dernière version d'offre et ont aligné leurs prix à la dernière minute" lors de la traduction française. Il serait plus juste de rappeler que tout le monde, US compris, ont les mêmes pratiques commerciales aux mêmes endroits mais que la NSA n'écoute pas les Américains.

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Magnifique ce franc-parlé Drakene :lol: ;)

 

Oh c'est juste que j'ai de plus en plus de mal à les encadrer. Plus j'en apprend, plus je les déteste...

 

Faut dire que lorsque l'on connais ce qui se fait au niveau industriel et des différentes coopérations avec les allemands. Lorsque l'incompétente crasse, côtoie l'arrogance, le sentiment de supériorité et la manipulation jusqu'au plus hauts niveau pour foutre ces partenaires dans la merde et récolter les tunes ça met en boule.

Heureusement le pouvoir actuel a décidé de mettre les points sur les I et d'éviter d'aller plus en avant. A l'opposé du dernier, qui au prix de grandes concessions espérait récupérer quelques miettes à valeur purement symbolique et autres calculs politicards purement nationaux.

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  • 3 months later...

 

Enquête pour trahison en Allemagne: le procureur général attaque son ministre

 

Berlin - Le procureur général allemand a attaqué son ministre de tutelle mardi, après avoir déclenché une polémique pour avoir soupçonné de trahison un blog ayant publié des documents du renseignement intérieur.

 

Dans une déclaration extrêmement inhabituelle, par communiqué et devant les caméras, le procureur général Harald Range a accusé le ministre de la Justice Heiko Maas d'attaque intolérable contre l'indépendance de la justice.

 

Au centre de la dispute figure le blog Netzpolitik.org, spécialisé dans la défense des droits des acteurs du numérique, qui a publié en début d'année des documents présentés comme les plans de l'Office de protection de la constitution (renseignement intérieur) pour surveiller internet.

 

Jeudi, le blog a révélé que M. Range avait lancé une enquête préliminaire pour trahison contre deux de ses journalistes, du jamais vu depuis le début des années 60.

 

L'information a déclenché un torrent de protestations de la part des médias et de responsables politiques accusant la justice de volonté de censure.

 

La controverse a pris d'autant plus d'ampleur que le même M. Range a récemment renoncé à toutes poursuites dans l'affaire de l'espionnage présumé d'un téléphone portable de la chancelière allemande Angela Merkel par l'agence américaine de renseignement NSA.

 

Le ministre de la Justice Heiko Maas a critiqué l'enquête visant Netzpolitik.org, suspendue vendredi après que le procureur Range a demandé une évaluation pour décider si les documents publiés relevaient bien du secret d'Etat.

 

Dans sa contre-attaque, le procureur Range explique qu'un expert indépendant a jugé que les documents mis en ligne par le blog relevaient bien du secret d'Etat, comme l'affirmait le patron du renseignement intérieur Hans-Georg Maassen, qui a porté plainte contre X.

 

Dans sa déclaration, M. Range dit avoir informé son ministre de tutelle, qui lui aurait dit de mettre fin immédiatement aux expertises extérieures. S'il a obtempéré, il a jugé qu'influencer une enquête parce que son résultat peut ne pas être politiquement opportun est une attaque intolérable contre l'indépendance de la justice.

 

Plus largement, il explique que la liberté de la presse et d'expression est un bien de valeur. Mais cette liberté, y compris sur internet, n'est pas illimitée. Elle n'exonère pas les journalistes du devoir de respecter la loi.

 

Il est de la responsabilité de la justice de faire respecter la loi, écrit-il encore. Je ne peux accomplir cette tâche que libéré des influences politiques.

 

Le fondateur de Netzpolitik, Markus Beckedahl, est pour sa part repassé mardi à l'offensive à l'antenne de la chaîne allemande N24, voyant dans l'enquête préliminaire de M. Range une tentative d'intimider ceux travaillant sur les scandales de surveillance numérique.

 

L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) s'est aussi inquiétée mardi de l'attitude de la justice allemande, relevant dans une lettre au ministre des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier que la menace d'une inculpation de trahison a clairement un effet général glaçant pour les journalistes effectuant du journalisme d'investigation.

 

Dans ce courrier, la représentante de l'OSCE pour la liberté de la presse, Dunja Mijatovic, a appelé les autorités allemandes à s'assurer du respect de la liberté d'information et de la liberté des médias et a dit espérer que l'enquête visant Netzpolitik était définitivement close.

 

(©AFP / 04 août 2015 15h25)

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